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UDL de Sidi Bel Abbés

– Faculté SNV –
Département des sciences de l'environnement

Cours du module :
viabilité de population

Responsable du module ; Dr MHAMDIA Rabeh Chafik


Cours n°01
Définition du terme Espèce

Ensemble d’individus semblables par leur


aspect, leur habitat et féconds entre eux,
mais généralement stériles avec tout individu
d’une autre espèce.

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La définition d'espèce : les critères actuels
Pour définir une espèce, il faut aujourd’hui
prendre en compte

Les critères de Les critères Les critères


phénétiques biologiques écologiques

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Les critères de phénétiques
ils reposent sur le nombre de caractères communs partagés entre les
individus.

On estime que deux individus qui se ressemblent, ont plus de chance


d’appartenir à la même espèce que deux individus qui ne se
ressemblent pas.

Mais attention, l’utilisation de ce critère a ses limites. En effet, dans


le cas de certaines espèces, le dimorphisme sexuel est très
important (comme le Canard colvert). Une espèce peut aussi
présenter de grandes différences morphologiques à plusieurs stades
de son développement, comme la plupart des insectes dont la larve
est morphologiquement très différente de l'adulte.
Dans d’autres cas, deux espèces peuvent présenter un grand
nombre de caractères morphologiques en commun, tout en restant
deux espèces distinctes.
Les critères biologiques

L’interfécondité :On estime que deux individus capables de se


reproduire pour donner une descendance fertile appartiennent à
la même espèce.
Attention toutefois, ce critère a lui aussi ses limites, il ne peut être
utilisé pour étudier les espèces disparues ou isolées
géographiquement. Certaines espèces très proches sont capables
de s’hybrider pour donner une descendance fertile (croisement
entre le chameau et le dromadaire ou hybrides végétaux). De plus,
c'est un critère qui ne concerne que les organismes sexués.

• Les études moléculaires et génétiques : elles permettent d’étudier


le flux de gènes entre deux populations vivant dans la même aire
géographique.Si on ne retrouve pas de gènes communs entre ces
deux populations, on peut estimer qu’elles ne se reproduisent pas
entre elles. Ce sont donc deux espèces différentes.
Les critères écologiques

Les critères écologiques : ils s’appliquent surtout


aux espèces végétales qui sont caractérisées par
des périodes de floraison définies au cours des
saisons. Deux populations qui n’ont pas la même
période de floraison ne peuvent pas se reproduire.
Elles forment donc deux espèces différentes.

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une population

En biologie ou en écologie, une population est un


groupe d'animaux ou d'organismes vivants de
la même espèce qui coexistent et se
reproduisent entre eux sur
un territoiredéterminé ou dans un même habitat

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une population

La population: Est un ensemble des


êtres vivants qui apprtiennent à la
même espèce et qui occupent le même
écosystème
Le peuplement:

Le peuplement: C'est l'ensemble des


populations animales et végétales qui
occupent le même écosystème

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Une population est formée par l’ensemble des individus
de la même espèce qui occupent un espace déterminé à
un moment donné. En raison de la grande variabilité des
conditions de milieu les divers endroits favorables à
l’installation d’une espèce sont le plus souvent séparés
entrée eux par des discontinuités plus ou moins
importantes.

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Chaque lieu favorable est occupé par une population : les


hêtres d’une hêtraie, les merles d’un parc en milieu urbain,
les carpes d’un étang, les escargots d’une haie constituent
des exemples de population.
La Notion de population considère que « toute
groupe ou ensemble d’individus d’une même
espèce partageant le même pool génique,
occupant la même niche écologique etcapables
de se reproduire entre eux et d’engendrer des
descendants fertiles, forme unepopulation
naturelle ».
La population est l’unité fondamentale de
toute communauté,biocénose ou
ecosystème

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Une terminologie particulière a été proposée par Gilmour
et Gregor (1939) et mise au point par Gilmour et Heslop-
Harrison (1954). Elle emploie le suffixe dème pour
désigner un groupe d’individus d’une certaine espèce. Des
préfixes convenables permettent de préciser la nature de la
population. Ainsi un topodème est une population locale se
trouvant limitée à l’intérieur d’une certaine aire.
Un echodème est un groupe d’individus localisé à un
habitat déterminé, pouvant s’étendre sur une seule aire ou
sur des aires géographiquement séparées. La population la
plus intéressante est le gammodème, ensembles des
individus qui se produisent entre eux. Un gammodème
possède de ce fait un fond génétique commun ou poule de
gènes répartis en tous ses membres et dans la distribution
est constamment modifiée au hasard décroisement.
Cours n°02
Démécologie

La démécologie est synonyme d'écologie des populations.

Elle a pour objet de comprendre, mesurer et prédire les


variations de la taille des populations et de l’occurrence de
caractéristiques génétiques, phénotypiques,
comportementales et culturelles au sein des populations.

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La démécologie consiste donc à étudier :
d'une part la dynamique des populations, c'est-à-dire
les variations d'abondance et de composition en âges,
sexes, caractéristiques biologiques, de l'espèce dans le
temps et l'espace,
et d'autre part, les processus écologiques et évolutifs
et les dynamiques environnementales qui permettent
de comprendre et de prédire l'émergence, le maintien et
la disparition de traits biologiques qui régissent ces
abondances en populations.

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Caractérise une population:

Limites

Taille
Densité:
compter,
échantillon
ner,
capture et
marquage..
Dispersion
.
Paramètres écologiques propres aux populations.

Principaux paramètres écologiques


propres aux populations
écologiques propres aux populations.

Afin de pouvoir étudier les populations, il faut


d’abord connaître leurs effectifs dans les
écosystèmes.
La dynamique des populations ou écologie des
populations peut être également appelée démographie.
Selon le dictionnaire démographique multilingue des
Nations Unies la démographie est « une science ayant
pour objet l’étude des populations humaines, et traitant
de leur dimension, de leur structure, de leur évolution et
de de leurs caractères généraux envisagés principalement
d’un point de vue quantitatif ».

Cette définition se rapporte uniquement aux populations


animales et végétales dont l’étude emprunte nombre de
concepts et de méthodes à la démographie humaine.
Cours n°03

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Dynamique des populations
La dynamique des populations est une branche de
l'écologie qui s’intéresse à la fluctuation dans le temps
du nombre d'individus au sein d'une population d’êtres
vivants. Elle a également pour but de comprendre les
influences environnementales sur les effectifs des
populations. La structuration de la population par âge,
poids, l'environnement, la biologie des groupes, et les
processus qui influent sur ces changements font
également partie de son champ d'étude.

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Types de dynamiques

Il est possible de distinguer de grandes


familles de dynamique des populations en
fonction de leur comportement en
l'absence de perturbations. Cette
classification est étroitement liée à la
théorie mathématique des systèmes
dynamiques et à la notion d'attracteur.
Types de dynamiques

Dynamique
Dynamique Dynamique
chaotique
stable cyclique

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Types de dynamiques
Caractérise une population:

Dynamique stable

Dynamique cyclique

Dynamique chaotique
Dynamique stable

Population stationnaire : la population


tend vers une distribution des âges
constante, indépendante des conditions
initiales. Cela correspond au cas
d'un attracteur ponctuel
Dynamique cyclique
Cyclique: la population présente des
fluctuations saisonnières (flux
migratoires), annuelles voire
pluriannuelles (par exemple les
populations de lemmings et de leurs
prédateurs comme le harfang des
neiges et le renard polaire).

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Dynamique chaotique
La dynamique chaotique des populations
correspond à la variation non prédictible du
nombre d’individus d’une population au cours du
temps. Cette variation est due aux taux de
croissance intrinsèques élevés des populations et à
une sensibilité aux conditions initiales1, ce qui peut
avoir des conséquences écologiques mais aussi
évolutives. Les dynamiques chaotiques peuvent être
observées à travers différents modèles, des plus
simples aux plus complexes (même pour des
systèmes déterministes). Il est important de
préciser l'échelle de temps de la modélisation.
Perturbations
Les perturbations typiques de la dynamique des populations
incluent : les invasions biologiques, qui peuvent être
ponctuelles ou invasions récurrentes et plus ou moins
régulières (de criquets pèlerins par exemple) ;les
perturbations d'origine anthropiques et pouvant conduire à
des disparitions massive d'espèces ou de populations, en
raison des excès de chasse, pêche, brûlage, etc. Ainsi peut-on
spécifiquement étudier les dynamiques de « populations
exploitées » ou surexploitées (dans le cadre de la gestion
durable des pêches par exemple). C'est par ce type d'étude
qu'on a montré que la pêche en mer pouvait
considérablement influencer la taille, la composition et la
diversité des poissons démersaux
Cours n°04

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Méthode d’étude des effectifs

L’évaluation est totalement différente suivant le


type de populations : les populations
constituées d’organismes fixés (végétaux ou
invertébrés sessiles) et les populations
constituées d’organismes mobiles. Dans le
premier cas se pose uniquement le problème de
l’échantillonnage. Par contre dans le second se
posent de vrais problèmes de décompte des
individus d’autant plus que les animaux sont
mobiles et petits.
1. Comptage absolu des effectifs

Cette méthode se fait par comptage direct des


individus à un instant t. Elle est possible sur les
végétaux quand on traite de petites surfaces.
D’autre part les moyens technologiques
permettent de l’appliquer à certaines populations
animales : radars pour les oiseaux, les
mammifères et même les amphibiens ou
photographie infrarouge pour les homéothermes.
Cette technique est la plus satisfaisante
intellectuellement mais dans les faits applicable à
un petit nombre de populations.
Estimation d’effectifs
Plusieurs méthodes adaptées aux populations étudiées peuvent être
envisagées. Elles n’impliquent dans un premier temps une stratégie
d’échantillonnage. Celle-ci dépend aussi de la population concernée :
méthode des plots (régulier) ou des quadrats (aléatoire) pour des
organismes peu mobiles ou pour des prélèvements d’échantillons,
méthode des transects pour les dénombrements à vue.
Les prélèvements d’échantillons sont très largement utilisés pour les
individus de petite taille (généralement invertébrés) : faune du sol,
plancton aquatique, benthos des rivières… Ils consistent à effectuer
des prélèvements tous identiques suivant le plan d’échantillonnage
adéquat. Le problème reste alors de définir le volume le plus efficace à
prélever qui dépend étroitement de la population étudiée et de son
milieu. Dans ce cas, on prélève tous les individus de l’échantillon que
l’on dénombre en laboratoire puis on essaie d’extrapoler les résultats à
la population totale.
Méthode des tableaux phytosociologiques

Le traitement des relevés phytosociologiques, établis en nombre


suffisant, se traduit par la réalisation de tableaux à double entrée,
dont les lignes sont consacrées aux espèces, les colonnes aux
relevés, les intersections aux coefficients d’abondance-dominance
(Guinochet, 1973 ; Géhu et Rivas-Martinez, 1981). Les relevés
phytosociologiques sont ensuite comparés à l’aide de ces tableaux
phytosociologiques, qui permettront de mettre en évidence les
différents groupements végétaux que nous avons rencontrés dans
notre zone d’étude et leur signification dynamique. D’autre part, on
attribue à chaque espèce végétale inventoriée et correctement
identifiée sur le plan taxonomique, en se basant sur la flore de
Quézel et Santa (1962-1963), sa position systématique(famille), le
type biologique de Raunkiaer et le type biogéographique, qui
permettent de faire une analyse de la diversité de la flore de la
cédraie de Tikjda, sur ces divers aspects ou traits de la biodiversité.
http://slideplayer.fr/slide/1304064/
L’abondance-dominance :

L’abondance est une estimation du nombre des


individus de chaque espèce existant dans le relevé.

La dominance (qu’il serait préférable de nommer


couverture) est une évaluation de la surface (ou du
volume) qu’occupent les individus de chaque espèce
existant dans le relevé (surface couverte).

En pratique ces deux caractères sont appréciés


selon une échelle mixte.
Échelle d’abondance-dominance

r : individus rares ou isolés


+ : individus peu abondants, à très faible recouvrement.
1 : individus assez abondants mais à faible recouvrement
2 : individus très abondants ou recouvrant moins de 1/20 de la surface
3 : Individus en nombre quelconque recouvrant de ¼ à ½ de la surface
4 : Individus en nombre quelconque recouvrant de ½ à 3/4 de la
surface
5 : Individus en nombre quelconque recouvrant plus des 3/4 de la
surface
Les tableaux phytosociologiques

• Les tableaux détaillés


• Les tableaux synthétiques.

Les tableaux détaillés sont construits à partir des relevés eux-


mêmes selon une double entrée :
• ligne (horizontale) pour les espèces
• colonne (verticale) pour les coefficients des relevés.
Cours n°05

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la méthode de
capture et recapture

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Lors d'une étude des effectifs d'insectes par la méthode de capture et
recapture, on a attrapé au cours d'une première séance de capture 345
insectes qui ont été marqués avec une couleur à huile et relâchés ensuite dans
leur milieu naturel. Peu de temps après, une 2e capture a été réalisée. De 320
insectes capturés, il y avait 64 marqués. La population d'insectes dans ce
milieu peut être estimée de la manière suivante :
T = 345 (première capture) n = 320 (deuxième capture) t = 64 (recapturés)
N = n.T / t = 320.345 / 64 = 1725 insectes.
Pour cette méthode il faut que :
- les animaux relâchés se repartissent de façon homogène dans le milieu et
conservent la même probabilité de recapture que les autres individus.
- la marque ne disparaisse pas
- le taux de mortalité des individus marqués et non marqués soit le même
- la population reste stable
- le nombre d'individus recapturés soit supérieur à 20

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