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Chapitre 1  LA VENTILATION

I. Généralités
Aérer ou ventiler signifie extraire l'air vicié d'un local et introduire de l'air neuf
(air extérieur) à l'intérieur de ce même local. Il s'agit d'un renouvellement d'air.
Contrairement à la croyance populaire, l’air intérieur des logements de plus en plus
isolés est en général plus pollué que l’air extérieur environnant.

1. Nécessité de la ventilation
Le renouvellement de l'air dans les locaux habités est une nécessité en toute saison
pour :
 Le confort et la protection des personnes : l’air saturé ambiant
provoque une impression de moiteur et l’humidité de l’air peut provoquer une
prolifération de germes microbiens. Les odeurs, les polluants issus des produits
d’entretien ou de décoration, ou même des meubles modernes (colles des
contreplaqués), sont source de désagréments, voire de maladies graves.
 La protection des bâtiments : l’humidité de l’air se dépose sur les parois
et provoque des dégradations du bâti: moisissures, taches, salissures, décollement
des parements, gonflement des enduits, le pourrissement des bois.
 Le besoin des appareils à combustion : la sécurité face aux appareils de
combustion

2. Temps de saturation
Exercice:
Considérant une chambre de 30 m3, 2 personnes au repos dégagent 100g de vapeur
par heure (soit à peu près 35W de chaleur latente chacun).
L’air initial est à 20°C, 50% HR.
Au bout de combien de temps l’air de la chambre devient-il saturé?

Solution:
pour saturer l’air en maintenant la température de 20°C il faut passer d’une
humidité absolue de 7.2 g/kg à 14.8g de vapeur par kg d’air sec.
Le volume spécifique de l’air ambiant est de 0.84m3/kg d’air sec. Donc la chambre
contient: 30m3 /0.84m3=35,71kg d’air sec
La chambre est saturée dès qu’elle absorbe : (14.8-7.2)x35.71=271.4 g de vapeur
ce qui se produit en 2.714 heures par les deux personnes
Temps de saturation = 2h ¾ !

3. Besoins d’aération
Les besoins d’aération dépendent :
 de la production de vapeur dans le logement : la production quotidienne de
vapeur d’eau liée à la respiration d’une famille de deux adultes et de deux
enfants est d’environ 6 kg, à laquelle il faut ajouter la vapeur générée par les
activités ménagères, soit environ 5 kg par semaine. Dans ces conditions, un
logement produit environ 2,5 tonnes d’eau par an.
 de la température ambiante du logement : plus l’air est chaud, plus il peut
contenir de vapeur. Cette vapeur peut se condenser sur les parois mal isolées
qui sont, en hiver, plus froides que la température de rosée de l’air ambiant.
 des caractéristiques de l’air extérieur : lorsque l’air extérieur est très
humide, très peu de dégagement de vapeur suffit à le saturer et tout
dégagement supplémentaire va se transformer immédiatement en eau. Cette
condensation va se déposer sur les parois où peuvent alors se développer des
moisissures.
 de la présence d’un appareil à combustion : celui-ci a besoin d’oxygène, et
donc d’air neuf, pour fonctionner et, en plus, produit par combustion des
polluants et de la vapeur d’eau qui devront être évacués à l’extérieur.

4. Principe de la ventilation

L’air de ventilation doit pouvoir circuler librement des locaux “secs” (chambre,
séjour, bureau, …) vers les locaux “humides” (SDB, cuisine, WC, …).

II. Les différents systèmes de ventilation des logements


Il existe deux grands modes de ventilation :
1. La ventilation naturelle qui ne nécessite pas l’utilisation de ventilateur.
2. La ventilation mécanique qui nécessite l’utilisation d’un ou plusieurs
ventilateurs.
1. La ventilation naturelle
Cela consiste à créer des courants d’air dans le logement en utilisant des
mécanismes simples tels que le vent ou le tirage thermique.
 Par ouverture des ouvrants

Cependant, la ventilation naturelle ne permet pas de maîtriser le sens de circulation


de l’air. Le débit est très mal contrôlé et dépend de plusieurs facteurs : vent,
conditions climatiques, saison, etc.
 Par orifices d’aération en haut et en bas de chaque pièce
qui permettent par le phénomène de tirage thermique (l’air chaud est plus léger que
l’air froid) d’évacuer l’air vicié chaud de la pièce par les orifices situés en haut et
l’entrée d’air neuf par les orifices situés en bas. Plus la différence de température
entre l’ambiance et l’air extérieur est importante plus le mouvement d’air est
important.

La ventilation naturelle ne permet pas de maîtriser les débits.


En fonction des conditions climatiques extérieures, les débits d’air sont :
- soit trop élevés (déperditions importantes),
- soit trop faibles (défaut de ventilation).

2. La ventilation mécanique
Il existe plusieurs modes de ventilation mécanique :
 La ventilation mécanique répartie V.M.R. qui nécessite l’utilisation d’un
extracteur par pièce.
 La ventilation mécanique contrôlée V.M.C. qui nécessite l’utilisation d’un
extracteur en « simple flux » ou d’un extracteur et d’un ventilateur d’amenée
d’air en « double flux ».
 La ventilation mécanique par insufflation V.M.I. qui nécessite l’utilisation d’un
ventilateur d’amenée d’air.

2.1 Ventilation mécanique répartie VMR


La ventilation mécanique répartie (VMR) a été développée pour s’affranchir du
passage des conduits dans une configuration peu favorable à leur implantation,
notamment en rénovation. Son principe est simple : chaque pièce de service est
équipée d’un petit extracteur, appelé aérateur. Installé dans le volume à chauffer, à
la différence du groupe d’extraction, l’aérateur est équipé d’un ventilateur qui met
en dépression la pièce où il est installé et rejette l’air à l’extérieur. Le rejet
s’effectue soit par une traversée de paroi, soit par un conduit débouchant en
toiture ou en façade.
2.2 Ventilation mécanique contrôlée (VMC)

a. VMC simple flux


En VMC simple flux, seule l’extraction de l’air est assurée de manière mécanique.
Son principe de fonctionnement est le suivant :
 des entrées d’air sont placées dans les pièces principales telles que le séjour
et la chambre,
 l’air transite des pièces principales vers les pièces de service telles que la
cuisine, la salle de bain et les WC en passant sous les portes intérieures
(détalonnage),
 les bouches d’extraction sont installées dans les pièces de service,
 un extracteur mécanique est raccordé aux bouches d’extraction par le biais
d’un réseau de conduits.
Ainsi, l’extraction mécanique de l’air dans les pièces de service entraîne une
introduction d’air neuf dans les pièces principales.

Il existe différents types de ventilation simple flux :


La VMC simple flux auto-réglable :
Le débit de l’extraction de l’air ainsi que le débit de l’air neuf distribué est assuré
de façon automatique, quelles que soient les conditions atmosphériques et
climatiques extérieures et quel que soit le nombre d’occupants de la pièce.
L'air vicié est évacué par des bouches d'extraction situées dans les pièces de
service (cuisine, salle de bain, WC…) et adaptées aux besoins de ces pièces.
Le débit est constant et autorégulé et il est possible de changer de vitesse par
action sur un commutateur pour passer de régime « normal » (petit débit) à régime
« cuisine » (grand débit).
La VMC simple flux hygroréglable :
Les bouches d’extraction d’air situées dans les pièces humides sont équipées de
capteurs d’humidité, permettant ainsi de réguler le débit d’air sortant et donc
entrant en fonction du taux d’humidité de la pièce.
Le taux d’humidité étant fonction de l’occupation et des activités ménagères, ce
système permet de maintenir les débits d’air nécessaires à une hygiène et un
confort de vie optimum.
Quel que soit le nombre d’occupants et les activités dans les différentes pièces, le
taux d’humidité ajustera le bon débit d’air entrant et sortant..
Au-delà de l’aspect qualité de l’air et confort de vie, ce système permet d’ajuster la
ventilation aux besoins et permet ainsi des économies d’énergie.

b. VMC simple flux gaz


Elle permet d'extraire en même temps l'air vicié et les produits de combustion
d'une chaudière ou d’un chauffe-eau gaz.
La mise en œuvre d'une V.M.C. gaz nécessite des bouches d'extraction assurant le
surcroît de débit à extraire lorsque la chaudière fonctionne.
c. VMC double flux
En VMC double flux, l’introduction de l’air ainsi que son extraction sont assurées
par des dispositifs mécaniques.
 Un ventilateur d’insufflation introduit l’air neuf dans les pièces principales
(séjour, chambres), par des bouches de soufflage, via un réseau de conduits.
 Un autre ventilateur extrait l’air vicié des pièces de service (sanitaires,
cuisine, buanderie, cellier), par des bouches d’extraction, via un autre réseau de
conduits.
 Les deux réseaux se croisent, sans mélange, au travers d’un échangeur de
chaleur qui permet de récupérer des calories sur l’air extrait du logement et de
les restituer à l’air introduit. Deux filtres assurent la filtration de l’air insufflé
et de l’air extrait avant leur passage dans l’échangeur.
Ce système ne nécessite pas la présence d’entrées d’air sur les menuiseries.
Selon la norme européenne EN308, les constructeurs définissent l’efficacité de
l’échangeur à plaques de leur VMC par la formule suivante:
(température insufflation−température extérieure)
Efficacité =
(température extraction air vicié −température extérieure)
Nota : pour effectuer le calcul de l’efficacité, il faut que les débits d’insufflation
et d’extraction soient équilibrés (à 10 % près)

d. VMC collective
Elle peut être en simple flux. L’air vicié est extrait par un seul extracteur, l’air neuf
entre par des orifices situés dans chaque pièce principale de chaque logement.
Ou en double flux.

2.3 Ventilation mécanique par insufflation


L’air neuf, qui peut être réchauffé, est filtré puis soufflé dans chaque pièce
principale par un ventilateur. L’ensemble du logement est en surpression.
2.4 Le puits canadien
Le puits canadien consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans le logement,
une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol.

Ce système permet de réduire la consommation d’énergie en hiver, et de réduire la


température ambiante en été pour une très faible consommation électrique.

3. Comparatif des différents systèmes


III. La règlementation

1. Habitation
La ventilation dans l’habitat est réglementée par l’arrêté du 24 mars 1982 modifié
par l’arrêté du 28 octobre 1983. Cet arrêté stipule que :
 L'aération doit être générale et permanente dans l'ensemble du logement au
moins pendant la période où la température extérieure oblige à maintenir les
fenêtres fermées.
 Le système de ventilation doit comporter des entrées d'air dans les pièces
principales et des sorties d'air dans les pièces de service.
 L'air doit pouvoir circuler librement des pièces principales vers les pièces de
service : le système de ventilation doit respecter le principe du balayage de
l’air.
L’arrêté du 24 mars 1982 fixe dans son article 3 les débits d’extraction minimaux
en m3/h pour chacune des pièces, quel que soit le type de ventilation, en fonction du
nombre de pièces de l’habitation.
D’autre part, l’article 4, modifié le 28 octobre 1983, indique que « lorsque l’aération
est assurée par un dispositif mécanique qui module automatiquement le
renouvellement d’air du logement de telle façon que les taux de pollution de l’air
intérieur ne constituent aucun danger pour la santé et que puissent être évitées les
condensations, sauf de façon passagère », les débits définis par le tableau ci-
dessus peuvent être réduits.

S’il s’agit d’une ventilation mécanique contrôlée hygroréglable, les débits de


ventilation minimum sont encore abaissés :

Exemple 1
Calculez les débits d’air extrait minimum et maximum d’un logement constitué d’une
salle de séjour, de deux chambres, d’une salle de bains et d’un WC.
Solution
Nombre de pièces principales : 1 salle de séjour + 2 chambres = 3 pièces
Débit minimum : 75 m3/h
Débit maximum : cuisine + salle de bains + WC
Débit maximum = 105 + 30 + 15 = 150 m3/h
Exemple 2
Calculez le débit total d’air extrait pour une colonne montante desservant 5 niveaux
d’habitation. Par niveau, on collecte des appartements de type F4 équipés de cuisine,
SDB, salle d’eau et d’un WC.
Solution
Nombre de pièces principales : 4 pièces
Débit maximum par appartement : 120 + 30 + 15 + 30 = 195 m3/h
Débit total : 195 x 5 = 975 m3/h

Exemple 3
Quels sont les débits d’air minimums et maximum extraits dans un pavillon de type
F5 comportant 2 cabinets d’aisance et équipé d’une VMC hygroréglable.
Solution
Débit minimum : 25 m3/h
Débit maximum : 135 + 30 + 15 x 2 = 195 m3/h
Quel que soit la solution adoptée, les débits d’air à prendre en considération
pour le calcul des réseaux de gaine seront les débits maximums extraits.

2. Ventilation des locaux autres que d’habitation


Les locaux à usage autre que d’habitation sont essentiellement soumis aux
exigences du Règlement Sanitaire Départemental (tous) et du Code du Travail
(Titre 1er, Chapitre II) pour les locaux d’une entreprise.

Pour les locaux autres que habitation, la ventilation peut être mécanique ou
naturelle, c’est-à-dire s’effectuer par ouverture des fenêtres, portes ou
autres ouvrants sous réserve que le volume du local et la surface des
ouvertures soient suffisants .

2.1 Règlement Sanitaire Départemental


Dans les locaux à pollution non spécifique, en ventilation mécanique, le débit
normal d’air neuf à introduire est fixé dans le tableau ci-après et concerne
l’ensemble des occupants du local (occupation maximale).
Dans les locaux à pollution spécifique, le débit de la ventilation est déterminé en
fonction de la nature et de la quantité de polluants émis. Pour les toilettes, les
cuisines collectives et leurs dégagements, le débit minimal d’air neuf à introduire
figure dans le tableau ci-après.
Attention : dans les cuisines professionnelles, le débit est aussi déterminé en
fonction des équipements installés sur les pianos, la valeur réglementaire ci-dessus
est un minimum à respecter dans tous les cas.

Le RSD précise aussi les conditions de circulation de l’air dans les locaux, les
distances à respecter entre les prises d’air neuf et les rejets ou sources de
pollutions… ainsi que les restrictions à l’usage d’ouvrants pour ventiler (surfaces
d’ouvrants et volume minimum des locaux).

Le RSD s'applique dans tous les locaux y compris dans les locaux des entreprises.
2.2 Code du Travail (Titre 1er -Chapitre II)
Le Code Du Travail s’applique dans les locaux des entreprises

Bureaux et locaux d’activité

3
Débit minimal d’air neuf par occupant (m /h)

3
• Bureaux, locaux sans travail physique : 25 m /h par occupant
3
• Locaux de restauration, locaux de vente, locaux de réunion : 30 m /h par occupant
3
• Ateliers et locaux avec travail physique léger : 45 m /h par occupant
3
• Autres ateliers et locaux : 60 m /h par occupant

Locaux sanitaires

Débit minimal d’air introduit (m3/h)

3
• Cabinet d’aisance isolé (**) : 30 m /h
3
• Salle de bains ou de douches isolée (**) : 45 m /h
3
• Salle de bains ou de douches isolée commune avec un cabinet d’aisance : 60 m /h
3
• Salle de bains ou de douches et cabinet d’aisance groupés : 30 + 15N (*) m /h
3
• Lavabos groupés : 10 + 5N (*) m /h

(*) : Nombre d'équipements dans le local - (**) : pour un cabinet d'aisance, une salle de
bains ou de douches avec ou sans cabinet d'aisance, le débit minimal d'air introduit peut
être limité à 15 mètres cubes par heure si ce local n'est pas à usage collectif.

IV. Les équipements

1. Les entrées d’air


1.1 Entrées d’air autoréglables
Leur section de passage à l’air est modulée automatiquement en fonction de la
différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du logement (généralement
20Pa). Ainsi, dans une plage donnée de différence de pression, le débit est maintenu
constant quelles que soient les conditions extérieures.
Elles sont généralement disponibles en 4 modules : module 15 (15 m3/h sous 20 Pa),
module 22, module 30 et module 45.

1.2 Entrées d’air hydroréglables


Leur section de passage est modulée automatiquement en fonction de l’humidité
dans le local, et ce grâce à un volet de réglage couplé à une tresse en nylon sensible
à l’hygrométrie.
Les entrées d’air hygroréglables sont caractérisées par une plage de débit (5-30
m3/h par ex.) sous une dépression de référence égale à 20 Pa.

1.3 Installer les entrées d’air


Les entrées d’air sont disposées dans les pièces principales en menuiserie, en coffre
de volet roulant ou en traversée de mur.
Elles sont localisées en partie haute du local, à une hauteur d’au moins 1,80 m afin
d’éviter les courants d’air gênants.
La mise en oeuvre des entrées d’air requiert le percement de fentes. Cet orifice
doit présenter, sur toute l’épaisseur de la traversée, une section égale ou
supérieure soit au gabarit de pose, soit à la section libre.

Lors de l’installation, vérifier que :


• l’entrée d’air est bien centrée sur la fente.
• le déflecteur de l’entrée d’air est bien orienté vers le haut pour diriger le
jet vers le plafond du local.
• l’auvent est orienté de manière à éviter la pénétration de l’eau de pluie.

1.4 Choix des entrées d’air


La somme des modules des entrées d’air installées additionnée à la perméabilité du
logement (Qf) doit être supérieure ou égale au débit maximal extrait
La perméabilité du logement (débit de fuite) est donnée dans le DTU 68.1 selon le
nombre de pièces.
 Au moins 1 entrée d’air par chambre de module 22 ou 30
 Au moins 2 entrées d’air par séjour de module 22, 30 ou 45

Exemple
Dimensionner une VMC simple flux pour une maison individuelle de 4 pièces
comportant 1 séjour et 3 chambres avec cuisine, salle de bains, une salle d’eau et un
WC individuel.

Solution
•débit de fuite du logement 75 m3/h
•débit d'air maximal extrait 195 m3/h

Les entrées d’air doivent être choisies pour assurer un débit supérieur à 195 - 75
soit 120 m3/h.
Le débit d’air minimal à introduire (120 m3/h) est réparti de la manière suivante :
- séjour: 2 entrées d'air de module 30 : 2 x 30 m3/h
- par chambre: 1 entrée d'air de module 22 3 x 22 m3/h
La somme des modules des entrées d'air est de 126 m3/h. Le choix des entrées
d’air est donc correct (la somme des modules est supérieure à 120 m3/h).

2. Les passages de transit


Les passages de transit permettent la circulation de l’air depuis les pièces
principales jusqu’aux pièces de service. Ils sont assurés par le détalonnage,
d’épaisseur e, des portes intérieures :
• Si le local est desservi par 2 portes : e = 1 cm,
• si le local est desservi par une porte : e = 2 cm.
3. Les kits de ventilation
Un kit de ventilation est un ensemble d’éléments raccordables qui assure de manière
mécanique la ventilation d’un logement. Un kit de ventilation simple flux est
composé :
 de bouches d’extraction
 de conduits aérauliques flexibles
 d’un groupe d’extraction
 d’un débouché en toiture
Un kit de ventilation double flux est composé :
 de bouches d’extraction
 de bouches d’insufflation
 de conduits aérauliques flexibles
 d’un groupe d’extraction/insufflation
 d’un échangeur de chaleur (à plaques ou thermodynamique)
 d’un débouché en toiture
 d’une prise d’air neuf

4. Les bouches d’extraction


Elles peuvent être autoréglables (débit constant) ou hygroréglables (leur
section de passage de l’air est modulée automatiquement pour faire varier le
débit d’air extrait en fonction de l’humidité de la pièce).
Les bouches d’extraction sont placées en partie haute des pièces de service, au
minimum à 1,80 m du sol et à 10 cm minimum des parois verticales et du plafond.
En raison du dégagement de chaleur des appareils de cuisson et de chauffage, les
bouches hygroréglables placées en cuisine doivent être localisées à une distance de
50 cm de ces appareils.

5. Les conduits
Le conduit le plus utilisé en habitat individuel est le conduit circulaire souple ou
flexible en PVC.
 La bouche d’extraction en cuisine est raccordée avec un conduit souple de
diamètre 125 ou 150 mm (suivant le kit).
 Les bouches d’extraction des sanitaires sont raccordés avec un conduit
souple de diamètre de 80 mm.
Toutefois, les précautions de mise en œuvre sont :
• éviter les coudes et, à défaut, ne réaliser que des coudes de grand rayon (pas de
coudes à 90°).
• éviter les longueurs superflues afin de réaliser un conduit bien lisse et rectiligne :
on évite ainsi les points bas dans lesquels s’accumulent la condensation.

La longueur du conduit doit être :


• inférieure à 10 m pour un diamètre de 80 mm.
• inférieure à 5 m pour un diamètre de 125 ou 150 mm.

Si ces précautions ne peuvent être respectées, il est préférable d’utiliser un


conduit en PVC rigide.

Les colonnes montantes sont également réalisées en conduit PVC rigide. Le conduit
souple est réservé au raccordement de l’extracteur à ces mêmes conduits.

Pour les conduits rigides :


 La vitesse de l'air est limitée à 6 m/s pour les conduits horizontaux et à 5
m/s pour les conduits verticaux.
 La perte de charge est limitée à 1 Pa/m.

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