Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
BETON
+ Acier « Barrière physique » : la porosité
- l’absorption
BETON ARME - la perméabilité
ou
- la diffusivité
BETON PRECONTRAINT
« Barrière chimique »
- la réactivité
- la solubilité
2
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
2. Le matériau « Béton » dans son environnement.
II. Les pathologies Attaque extérieure du béton (armé ou non)
Pr.M/Lachemi
3
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
3. Le contexte normatif.
- La norme « BÉTON » = (NF EN- 206-1): « Béton : Spécification, performance, production et conformité »
- Deux méthodes de formulation autorisées:
Approche Approche
« prescriptive » « performantielle »
4
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
4. Les indicateurs de durabilité.
- Les indicateurs généraux à tous les bétons.
- Les indicateurs spécifiques relatifs à certaines dégradations du matériau dans son environnement.
- Porosité accessible à l’eau (NFP 18 459) - Résistance aux cycles de gel-dégel (LCPC M22)
- Absorption par capillarité (AFPC-AFREM, 1998) - Résistance aux attaques sulfatiques (LCPC
M59, Messad 2009)
- Perméabilité aux gaz (AFPC-AFREM, 1998)
- Résistance à la carbonatation (NFP18B, AFPC-
- Coefficient de diffusion des Cl- (NTBuild492) AFREM, 1998).
- Teneur en Ca(OH)2 (LCPC M48) -…
5
I. Introduction sur la durabilité des bétons.
5. Les indicateurs de durabilité généraux.
Barrière physique:
- Porosité à l’eau: volume poreux,
- Taille et répartition des pores: Porosité au mercure et absorption d’eau,
- Propriétés de transfert:
- perméabilités au gaz et à l’eau,
- coefficient de diffusion des ions chlore.
Barrière chimique:
- Solubilité des hydrates : teneur en portlandite,
- Réactivité des hydrates et des granulats,
vo msat − ms
po = =
Va Va Dispositif de saturation.
Porosité à l’eau (%) 11,0 – 20,0 10,0 - 13,0 6,0 - 9,0 1,5 - 5,0
8
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
4. Quelques résultats: Etudes LPEE (Casablanca, Maroc).
9
II. Caractérisation des solides poreux: la porosité.
5. Les limites de cet indicateurs.
Relation porosité à l’eau = f(propriétés de transfert)
Coefficient de diffusion
apparent des ions Cl-
Pc+ΔPc
Avec:
Δv
Pc: pression d’injection (Pa)
Δv est le volume de mercure (ou volume de vide) entré σHg: tension superficielle du Hg (N/m)
entre les pressions Pc et Pc+ΔPc θ: angle de contact du Hg sur le solide (°)
r: rayon des pores remplis (m)
A ces pressions correspondent les rayons r et r-dr avec:
2σhg . cos θ
r= et
p
2σhg . cos θ
r − dr =
p + dp
12
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
Exemple 2 : histogramme de répartition de deux pâtes de cim
2. Distribution et répartition de la taille desPdCpores:
I : CEM ILa porométries Hg.
PdC II : CEMII (31% laitier)
b. Les résultats de porosité Hg. Dv/log(dr)
100
200
300
400
500
600
700
Distribution unimodale
0
CEMI: Porosimétre avec système de présaturation.
Distribution plurimodale.
100
Porosimétre Hg.
13
B
C
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
2. Distribution et répartition de la taille des pores: La porométries Hg.
c. Les avantages et les inconvénients.
Les avantages. Les inconvénients.
Bonne discrimination des bétons. Volume représentatif pour échantillons de béton.
Informations sur le réseau poreux intéressantes. Effet de bouteille d’encre.
Gamme des pressions d’intrusion et endommagement
du réseau poreux.
Remarque : le résultat dépend de l ’organisation des pores dans l ’espace
Essai uniquement sur matériau sec.
Appareil coûteux et manipulation dangereuse du Hg.
Φ1=2r1
Φ2=2r2
Φ2=2r2 Cas a Φ1=2r1 Cas b
v v
v 1+ v 2 v 1+ v 2
v1 v1
pc pc
15
III. Taille des pores et réseau de pores capillaires.
3. L’alternative: L’absorption d’eau.
b. L’absorption par remontée capillaire (AFPC AFREM, 1998).
Coefficient (Ab) déterminé à partir de la prise de masse (M1(t)) d’un échantillon sec (M2 à 105°C) dans le
temps pour une surface S en contact avec de l’eau.
Evolution du coefficient d’absorption d’eau en fonction de la racine
carrée du temps (Cassagnabére et al., 2009).
M1(t)−M2
Ab(t)=
S
Selon la théorie sur l’imprégnation dynamique d’un fluide (Washburn, 1948), on peut écrire:
A partir de la porosité du matériau (p0) et de sa sorptivité S (pente de la droite Ab=f(√t)) on peut obtenir des
informations sur la taille moyenne des pores capillaires (r). 16
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
1. Définition de la perméabilité.
La perméabilité « k » d’un matériau caractérise son aptitude à se laisser traverser par un fluide sous un
gradient de pression.
2. Loi de Darcy.
k est homogène à une aire et s’exprime en m2 dans le SI.
k est une caractéristique intrinsèque du matériau.
La loi de Darcy suppose un écoulement laminaire et permanent
Pas d’interaction fluide / béton (Pb avec l’eau et le CO2 de l’air) Perméabilité en m2
k dp
q=− A
q,µ µ dx
p
Avec:
A
q: débit de fluide,
k: perméabilité,
dx μ: viscosité du fluide percolant,
Béton
A: section de l’échantillon,
dp: variation de pression,
dx: épaisseur de l’échantillon.
p+dp
17
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
3. L’essai: Perméamètre CEMBUREAU (Grandubé, 2007).
Béton = Matériau « peu perméable » è Utilisation des gaz avec de faibles viscosités pour la mesure.
Mesure de perméabilité au gaz (dans ce cas O2) sur 3 disques (!15×h5)cm3
18
IV. Transfert sous gradient de pression: la perméabilité.
3. Résultats et contraintes.
a. Calcul de la perméabilité apparente (ka).
A partir d’une pression d’essai (Pe), on mesure le débit du fluide percolant de sortie afin de calculer la
perméabilité apparente ka.
ka dépendante de la pression d’essai è Réalisation d’au moins 3 essais à des Pe différentes.
Avec:
2µQ s Ps L ka: perméabilité apparente, Pe: variation de pression,
ka = Qs: débit de sortie, Ps: pression de sortie (Pathm)
A Pe2 −Ps2 μ: viscosité du fluide percolant, L: épaisseur de l’échantillon.
A: section de l’échantillon,
b. L’exploitation des résultats.
kapparente
Essai 3
β
ka = kint 1 +
Essai 1 Pm
ka(0,2MPa)
Essai 2
Ecoulement moléculaire Pour comparer des matériaux, il faut
kint - soit se fixer une pression d’essai ka
Ecoulement laminaire (0,2MPa) (Baroghel-Bouny, 2004),
- soit déterminer la perméabilité
1 intrinsèque (Klinkemberg, 1948).
1 équivalent à Pentrée=0,2MPa
PM
PM 19
Pour comparer des matériaux, il faut
- soit se fixer une pression d’essai k (0,2MPa) (Baroghel-Bouny, 2004),
SOLIDE
Eau
21
Schématisation du béton à l’état durci. Schématisation de la percolation d’un matériau poreux.
Influence du préconditionnement (BHP2000)
1,gas K2,gas
21
III.22. –LoiLoi
de de
Nernst-Planck en conditions
Nernst-Planck saturées. saturées
en conditions
niF
Ji = - D i (grad (ci )+ ci (grad γi ) + cigrad (ψ ) )
RT
Diffusion
Diffusion Activité
Activité Migration
Migration
Les processus de transport sont décrits selon l’équation de Nernst-Planck, ceci pour chaque espèce ionique
les processus
présente de transport sont décrits selon l’équation de
dans la solution.
Nernst-Planck, ceci pour chaque espèce ionique présente
3. Diffusion pure en régime permanent. 26
dans la solution.
a. Hypothèses de l’essai.
[Cl-] = Co = constante à l’amont
[Cl-] = 0 à l’aval
Un renouvellement périodique des solutions amont et aval est
nécessaire pour que ces hypothèses restent valides.
Cellule de diffusion.
22
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
III. 3 Diffusion pure en régime
3. Diffusion pure en régime permanent
permanent :
QL/ACo
2 -1
DFick1(ti+1-ti) [m .s ]
DFick1(ti+1-ti) [m .s ]
-1
6E-13 4E-13
Phénomène très lent
2
B15DP12
2E-13
3E-13
4E-13
5E-13
6E-13
1E-13
5E-13 B15DG12
3E-13 ê
0
DFick1(ti+1-ti) [m .s ]
Stabilisation
-1
0
après 400j
2 possibilités
1E-13 pour accélérer l’essai :
B15DG12 ê
B15DP12
3E-13
Nécessité d’accélérer l’essai
0 200 400
saturées
600 800
Durée d'essai [jours]
400
Diffusion
Béton Migration
Béton
Diffusion naturelle Essai accéléré sous champ électrique
-1
600
De Dapp
800
Diffusion pure
c. Théorie en régime transitoire : essai d ’immersion
de l ’essai.
La Théorie
2eme loi dedeFick
l ’essai
est appliquée pour un milieu semi-infini:
La deuxième loi de Fick est appliquée pour un milieu semi-infini :
∂C(x, t) ∂ ∂C(x, t)
= Da
∂t x
∂ ∂x
25
Cette équation admet une solution analytique de la forme :
- Ci : concentration initiale (mol/kg de béton sec)
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
4. Diffusion naturelle en régime transitoire: essai d’immersion (NTB492)
d. Détermination du coefficient de diffusion des Cl- (Da).
L’équation précédente admet une solution analytique de la forme:
x
C(x, t) = Ci + (Cs Ci)erf
4Da(t to)
Avec:
Ci: concentration initiale (mol/kg de béton sec),
Cs: concentration en surface (mol/kg de béton sec),
Da: coefficient de diffusion apparent, Ajustement solveur
t: âge du béton,
t0: tps de première exposition.
e. Avantages et inconvénients.
↑ bonne simulation des conditions réelles d’exposition,
↑ durée d’essai significative mais raisonnable (quelques semaines),
↓ difficulté d’appliquer cette méthode pour des matériaux cimentaires jeunes.
En effet, les hypothèses de l’essai sont : Cs, Ci et Da = cte en fonction du temps
↓ grignotage laborieux et coûteux,
↓ difficulté d’estimer la concentration en chlorures en surface (Cs) (problèmes éventuels de carbonatation
ou de lessivage sous eau…)
26
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
5. Essais de Migration: migration en régime permanent.
a. Objectif.
Accélérer le test grâce au mouvement des ions au moyen d’un champ électrique.
b. Principe.
- champ électrique appliqué de par et d’autre de l’éprouvette.
- solution support identique à la diffusion (NaOH, KOH).
- dosage titrimétrique régulier de la concentration en chlorures de la solution aval.
Cathode - Agitateurs Anode +
Cl-, OH-
Na+, K+
Ca2+
c. Hypothèses de l ’essai.
[Cl-] = Co = constante à l’amont*,
[Cl-] = 0 à l’aval*.
*Renouvellement périodique des solutions amont et aval nécessaire pour que ces hypothèses restent valides. 27
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
5. Essais
fusion pure avec dedu
l’évolution Migration: migration
flux et le temps retarden régime permanent.
ur) d. Exploitation de l’essai.
n 2 ans pour obtenir
Même un coefficient
exploitation de diffusion
qu’en diffusion pure avec pour
l’évolution du flux et le temps retard
cm d’épaisseur
Ordre de grandeur:
érence de potentiel de 12V, il faut 2 mois environ
- en diffusion, environ 2 ans pour obtenir un coefficient de diffusion pour un échantillon de béton de
ation de l’équation de Nernst-Planck simplifiée :
5cm d’épaisseur,
radient de concentration)
- en migration,devant
sous uneladifférence
migration de potentiel de 12V, 2 mois environ.
tivité de la solution (soit ai = ci et γi =1)
p électrique est constant
e. Théorie à travers le matériau
de l ’essai.
x de chlorures est constant
Application en de
de l’équation fonction du temps)
Nernst-Planck simplifiée (non traitée dans cette présentation).
∂ψ giF ∂ψ Je,ClRTL
+ ciui Ji = ci . De,Cl =
∂x RT ∂x FgUCo
s de l’essai : Solution analytique
f. Avantages et inconvénients.
e comparativement à la diffusion (quelques semaines)
↑ durée d’essai très courte comparativement à la diffusion (quelques semaines) sans la nécessité de
re les chlorures liés
connaîtreles
( pour maintenir lesconditions
chlorures liés,
aux limites, nécessité de
↓ manipulation assez lourde pour maintenir les conditions aux limites, nécessité de renouveler
solutions…)
électrodesfréquemment les solutions,
peuvent conduire à une sous-estimation du
réactions chimiques aux électrodes peuvent
rmation de↓dichlore) 34 conduire à une sous-estimation du coefficient de diffusion
e, souvent, deslaautres
avec formationespèces ioniques
de dichlore,
↓ absence de prise en compte, souvent, des autres espèces ioniques.
28
V. Transfert sous gradient de concentration: la diffusion des Cl-.
6. Migration en régime transitoire: Essai CTH (NTBUILD492)
Méthode la plus employée à l’heure actuelle.
a. Principe.
L’essai se déroule sur un jour.
La DDP appliquée est de 12 à 30V pour un échantillon de (!11×h5)cm3.
Pour la mesure, l’échantillon est rompu par fendage et chaque face obtenue est vaporisée avec une
solution de nitrate d’argent (AgNO3), ce qui permet d’obtenir la profondeur de pénétration des Cl- notée xd.
Dispositif expérimental.
d. Quelques résultats.
30
VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.
1. La matrice cimentaire.
La poudre de ciment, composé initialement anhydre (C3S, C2S, C3A, C4AF, gypse), réagit en présence
d’eau pour former des hydrates.
Par simplification, Ciment Portland + Eau → C-S-H + Ca(OH)2 + CxAHy + …
1- CSH
1 = C-S-H1; =2 C-S-H
= portlandite
; 2 = portlandite
; 3 = ettringite;
; 3 = ettringite;
1 = C-S-H1; =2 C-S-H
= portlandite
; 2 = portlandite
; 3 = ettringite;
; 3 = ettringite;
2- Portlandite
3- Ettringite 31
VI. Solubilité des hydrates: la teneur en portlandite.
2. Méthodes de détermination. Echantillonnage du béton
Deux méthodes de détermination: ê
- expérimentale par analyses thermiques, Poudre (80μm) + séchage à 80°C
- par le calcul à partir de la composition du matériau. ê
a. l’analyses thermiques.
Méthode utilisée: Analyse Thermique Gravimétrique (ATG) et la
courbe dérivée (LCPC M48).
Mesure de la perte de masse en fonction de la température.
Selon les températures (Leas, 2001):
- déshydroxylation des hydrates,
- décarbonatation de phases. Essai d’ATG
d. Quelques résultats.
34
VIII. Quelques projets en cours.
35
Merci de votre attention