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REGLES ET FASCICULE

POUR CONSTRUCTIONS PARA CYCLONIQUES


A MADAGASCAR

1
SOMMAIRE

I- REGLES POUR CONSTRUCTION PARA CYCLONIQUES

A – ACTION DU VENT SUR LES CONSTRUCTIONS………………Page 6

B - ACTION DE LA PLUIE SUR LES CONSTRUCTIONS…………..Page 12

C – DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES………………………………Page 14

D – MESURES D’ACCOMPAGNEMENT………………………………Page 15

II- FASCICULE POUR CONSTRUCTION PARA CYCLONIQUE

A- FONDATIONS………………………………………………………….Page 19

B- SUPERSTRUCTURE – CHARPENTE-COUVERTURE…………...Page 24

C- MENUISERIES EXTERIEURES…………………………………….Page 35

D- ETANCHEITE……………………………………………….………….PAGE 35

LISTE DES PARTENAIRES Page 40

2
I- REGLES
POUR CONSTRUCTIONS PARA-CYCLONIQUES

3
1. DEFINITION

• Les normes de construction sont des mesures préventives propres à protéger l’homme et
ses biens contre un phénomène qui lui est étranger. Il s’agit ici du cyclone.

• Ces mesures comprennent des règles de calcul et des dispositions constructives


découlant de ces calculs et de la pathologie tirée des sinistres provoqués par ce
phénomène.

2. DOCUMENTS DE BASE

L’étude est basée sur les documents suivants :


 les données fournies par le service de la METEOROLOGIE NATIONALE.
 le TBM ou les Travaux de Bâtiment à Madagascar
 le FASCICULE portant dispositions constructives applicables aux travaux de bâtiments
édifiés dans les zones à hauts risques cycloniques, qui représente le vécu des cyclones à
Madagascar depuis « Kamisy » en 1980 non modifié à ce jour.
Ce fascicule comprend :
- Le circulaire n° 003 MTP du 20 janvier 1988 ;
- Le circulaire n°010 MTP du 05 février 1988.

Dans notre étude, nous avons également tenu compte de « ce qui se fait ailleurs » surtout
là ou se manifestent des phénomènes analogues dans des circonstances comparables :
 Les documents figurés intitulés « The KINGDOM of TONGA »
 Ainsi que le « GUIDE de CONSTRUCTION en REGION CYCLONIQUE » de l’Ile de la
Réunion ont ainsi enrichi nos réflexions.

3. DU PHENOMENE

• Le phénomène qui nous préoccupe est une masse d’air chargée de nuages très denses
donc porteuse de fortes précipitations d’eau. De plus, animée d’une certaine vitesse, cette
masse d’air en mouvement se transforme en une force subhorizontale frappant tous les
obstacles qu’elle rencontre sur sa trajectoire.

• Il convient dès lors d’étudier les effets provoqués par le vent et par la pluie sur la stabilité
et l’étanchéité du clos et du couvert.

• Ces deux éléments une fois déchaînés, occasionnent également d’importants dégâts sur
l’environnement (arbres arrachés, éboulements ou glissements de terrains, routes et
ouvrages de soutènement endommagés, inondations, pertes de vies humaines…).

4
Pour Mémoire :

• Il y a aussi les marées de tempête appelées « Raz de Marée » qui créent des situations
critiques dans les villes édifiées en bordure du littoral principalement à l’embouchure des
ravines et des torrents ;
• L’établissement des règles de sécurité concernant ces dommages causés sur
l’environnement ne rentre pas dans notre mission, mais il convient d’en tenir compte en
particulier au moment de l’étude des dossiers de demande de permis de construire en
évitant les « zones non oedificandi » définies par le Code de l’Urbanisme et de l’Habitat ;
• Citons à titre indicatif les précautions suivantes :
o Eviter de construire en bordure de littoral, de façon à s’affranchir du risque lié à la
houle cyclonique et à la marée de tempête
Houle

Fig.1

o Ne pas construire dans le lit majeur des cours d’eau (et plus largement dans toute
zone inondable) compte tenu des risques de débordements existants pendant et
après le passage du cyclone (liés à la pluviométrie souvent importante qui
l’accompagne).

zone inondable

Fig.2

o Eviter les sites dont les caractéristiques topographiques leur confèrent une trop
grande exposition aux vents (vallées étroites, bords de falaises, etc.)

o Ne pas construire sur un versant soumis aux instabilités de terrain (de même qu’en
tête ou en pied de celui-ci) ;

Fig.4
g lisse m e n t d e te rra in

5
o Ne pas construire sous une ligne électrique haute tension (risque d’électrocution et
d’incendie) ;

Fig.5

o Plus généralement, dans toutes zones exposées aux risques

a r b r e s tr o p p r è s
VENT

Fig.6

4. LES MESURES ESSENTIELLES

• La gestion du risque cyclonique repose en grande partie sur la surveillance


météorologique et sur une mise en alerte progressive de la population exposée, ainsi que
sur les actions d’information sur la conduite à tenir avant, pendant et après le passage du
cyclone.
• Mais la réduction des bilans humains et économiques passe également par la mise
en place de stratégies constructives adaptées et par un contrôle rigoureux du
respect des règles établies.
• Ce dernier paragraphe fixe l’essentiel des présentes règles.

6
A. L’ACTION DU VENT SUR LES CONSTRUCTIONS

1. BASES SCIENTIFIQUES

o Le vent est assimilé à un fluide en mouvement à écoulement supposé laminaire


caractérisé par sa vitesse V et sa masse volumique Rhô.

o Toute construction se trouvant sur son passage constitue un obstacle contrariant ce


mouvement.

Fig.7

o Au moment de l’impact, la vitesse supposée perpendiculaire à la face frappée s’annule


et il se développe une énergie cinétique qui se transforme en pression dynamique dite
« de base » suivant la loi de Bernoulli qui s’écrit : Q= kV2

o Sous l’effet de cette pression, toute construction est le siège : Fig.8

- d’une force globale de traînée « T » pouvant provoquer


un renversement de l’édifice

- d’une force de soulèvement: « U »

Ces forces sont les résultantes des pressions intérieures et extérieures appliquées sur les
parois verticales et sur la couverture du bâtiment.

Malgré la complexité du phénomène, les Règles de calcul doivent conduire à des


applications simples. Elles utilisent les résultats les plus récents des recherches
entreprises dans le monde.

Pour les présentes Règles, nous appliquerons les Règles dites « NV 65 modifiées 1999 »,
jointes en annexe au présent document sauf en ce qui concerne le zonage et l’effet de la
neige, pour les raisons suivantes :

o Elles ont été enseignées dans les écoles d’Ingénieurs à Madagascar depuis
plusieurs années.
o Leur application sur les projets n’a pas donné lieu à des déboires notables.

7
o L’introduction de nouvelles règles risquent de créer un conflit de générations
et/ou de responsabilités.

2. DE LA VITESSE DU VENT

• La pression dynamique dépend essentiellement de la vitesse du vent.

• Or, cette vitesse n’est connue avec précision qu’au point où elle a été relevée. Des
phénomènes de turbulence ou de dépressions locales peuvent favoriser des gradients
sensibles à quelques centaines de mètres de distance.

Les valeurs suivantes, basées sur des relevés météorologiques récents, sont les vitesses et les
pressions probables "provisoires" en deçà desquelles la construction doit résister pour être apte
à sa destination : protéger l’homme et ses biens.

3. APERCU SUR LE CALCUL DES PRESSIONS

Les règles de calcul recommandent pour la résistance des constructions de considérer deux
valeurs de vents :
• Un vent dit normal dont la valeur est celle susceptible de se produire une ou plusieurs fois
dans l’année. Dans cette hypothèse, la construction ne doit présenter aucun désordre.
• Un vent extrême dont la valeur est celle susceptible de se produire une fois pendant la
durée de vie de la construction. Appelé aussi vent de « mise hors service » : la
construction peut présenter de grandes déformations sans mettre en danger ni les
occupants ni leurs biens.
Comme depuis quelques années le cyclone frappe notre île au moins une fois par an, on serait
en droit de recommander comme vent normal le vent cyclonique.

La durée de vie normale d’une construction classique est de 50 ans. L’Euro code définit la
vitesse de référence du vent sur une base probabiliste : le vent « cinquantenal » de période de
retour égal à 50 ans en appliquant un coefficient de majoration de 1,75 sur les pressions
dynamiques de base.

De plus, selon l’exposition du site, les coefficients suivants sont à appliquer :


- site abrité : 0,8 (exemple : fond de cuvette bordé de collines sur tout son pourtour
et protégé ainsi pour toutes directions du vent)
- site normal : 1,00 (exemple : plaine ou plateau de grande étendue pouvant
présenter des dénivellations peu importantes, de pente inférieure à 10%)
- site exposé : 1,2 (exemple : au voisinage de la mer : le littoral en général, sur une
profondeur de 6 Km ; le sommet des falaises ; les îles ou presqu’îles. A l’intérieur
du pays : les vallées étroites où le vent s’engouffre ; les montagnes isolées ou
élevées et certains cols.

8
Il y a lieu également d’analyser les effets de rafale qui accompagnent tout cyclone et qui
engendrent des contraintes de fatigue pouvant accélérer la ruine de l’édifice. Ainsi, il est
recommandé d’appliquer en plus, sur la pression du vent un coefficient de majoration dynamique
de l’ordre de 1,2.

Enfin, la pression du vent est une fonction croissante de la hauteur et dépend de la configuration
du bâtiment.

Fig.9

Sous l’effet du vent, toute construction est le siège :


 sur ses faces extérieures :
o d’une succion si elles sont « sous le vent »
o d’une pression (ou d’une succion) si elles sont « au vent »

 sur ses faces intérieures :


o d’une pression intérieure qui est une surpression si la face « au vent » est plus
perméable que la face « sous le vent » et une dépression dans le cas contraire.

AU VENT
Sous le vent

Surpression dépression
action sur faces extérieure Fig.11
Fig.10 action sur faces intérieures

L’action extérieure du vent sur les toitures est une succion et dépend de l’angle de la couverture
avec l’horizontale. Elle est maximum pour une valeur de cet angle voisine de 10° et minimum
pour une valeur voisine de 30°.

Fig.11

9
Les toitures plates sont également le siège d’une succion.
Les forces défavorables sollicitant les couvertures se produisent lorsqu’il y a une surpression
importante dans la pièce. C’est le cas en particulier lorsqu’une porte ou une fenêtre au vent
s’ouvre accidentellement (bris de vitre, battant défectueux…).
Dans les dispositifs para-cycloniques, il faut aussi penser à la résistance des ouvertures au
même titre que celle des parois dont elles font partie intégrante.
Les bords de toiture et les angles des bâtiments sont le siège d’une concentration d’efforts
tourbillonnaires et demandent des dispositifs de protection particuliers

Ce raccourci qualitatif ne prétend pas résumer les effets d’un phénomène aussi complexe que le
vent ; mais il est suffisant pour comprendre l’origine des désordres occasionnés par les
cyclones et par la suite de comprendre les dispositions proposées.

 Les pressions sur les toits sollicitent la couverture et les divers organes d’attache tout en
délestant le bâtiment.
 Les pressions sur les parois désorganisent les mûrs et les fermetures, se transmettent
aux contreventements et tendent à renverser l’ouvrage.

4. CARTE DES VENTS


Les zones du littoral par où les cyclones arrivent avec le maximum d’énergie, ont été traitées de
façon presque uniforme.
La partie Nord de l’île est la plus fréquemment exposée par rapport à la partie Sud et le Centre
où l’effet de freinage du sol réduit de façon sensible la vitesse du vent.
La zone de Taolagnaro est par contre très souvent sollicitée par des vents d’alizé assez
soutenus ; les valeurs proposées pour cette zone en tiennent compte.
Ces données demandent toutefois à être périodiquement mises à jour. L’effet du réchauffement
climatique observé depuis le XXème siècle par exemple, pourrait être à l’origine d’un
changement sensible de ces données.

Les pressions extrêmes des vents, même en site exposé, ne protègent pas à coup sûr contre
l’effet de trombe ou de tornade, phénomènes imprévisibles qu’il n’y aura pas lieu d’envisager
dans le cadre de la présente étude.

10
La carte suivante délimite les quatre zones qui comprennent les régions ci-après :

 Zone 1 : Diana, Sava, Analanjirofo, Antsinanana, Alaotra Mangoro, Sofia, Boeny.


• Vitesse des Vents :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
74m/s ou 266km/h 97m/s ou 350km/h
• Les pressions dynamiques correspondantes sont :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
336 dan/m2 588 dan/m2

 Zone 2 : Melaky, Menabe, Anosy, Atsimo atsinanana, Atsimo andrefana, Vatovavy


fitovinany.
• Vitesse des Vents :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
60 m/s ou 216 km/h 79 m/s ou 284 km/h
• Les pressions dynamiques correspondantes sont :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
208 dan/m2 364 dan/m2

 Zone 3 : Analamanga, Bongolava, Itasy, Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Matsiatra


Ambony, Betsiboka.
• Vitesse des Vents :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
45 m/s ou 162 km/h 59 m/s ou 212 km/h
• Les pressions dynamiques correspondantes sont :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
124 dan/m2 217 dan/m2

 Zone 4 : Androy, Ihorombe.


• Vitesse des Vents :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
35 m/s ou 126 km/h 46 m/s ou 165 km/h
• Les pressions dynamiques correspondantes sont :
Valeurs normales (1) Valeurs extrêmes (1)
75 dan/m2 131 dan/m2

L’effet prévisible du réchauffement climatique est déjà pris en compte dans ces valeurs

11
ANTSIRANANA

NOSYBE
SAVA
DIANA

A
K
IQU MB I SAMBAVA
OZA O Z A

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CANAL ON ' I

MAHAJANGA
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MELAKY BETSIBOKA
FENOARIVOATSINANANA

MAINTIRANO ANALAMANGA ALAOTRA


BONGOLAVA MANGORO TOAMASINA

ATSINANANA

NA

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II ITASY

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I N DIA
III D
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VAKINANKARATRA
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MORONDAVA
NA

AMORON'MANIA
MENABE
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FITOVINANY
A

MATSIATRA
OS

ANBONY
E
C

IHOROMBE MANAKARA
O

ATSIMOANDREFANA
FARAFANGANA
ATSIMO
TOLIARA ATSINANANA
ANOSY

II
ANDROY TAOLANARO
IV AMBOVOMBE

12
B. L’ACTION DE LA PLUIE SUR LES CONSTRUCTIONS
1. SUR LES COUVERTURES

COUVERTURE EN BAC ACIER OU EN TOLE ONDULEE

La pluie cause des dégâts à l’intérieur des locaux par infiltration à travers les joints de
recouvrement et les trous de passage des vis ou crochets de fixation des tôles.

Fig.13

COUVERTURE EN TERRASSE

Des traces d’humidité apparaissent en plafond des pièces en cas de dégradation des
revêtements d’étanchéité.

En cas de défaillance du système d’évacuation des eaux de pluie (descentes d’eau obstruées,
mauvais fonctionnement ou absence de trop plein) l’eau s’accumule et crée une surcharge
pouvant mettre en ruine le plancher.

Fig.14

Les toitures à faibles pentes peuvent occasionner des accumulations d’eau incontrôlables en
raison de leur grande déformabilité.

Fig.15

13
2. SUR LE CLOS

Le vent rabat la pluie sur les façades et les menuiseries extérieures pratiquement à l’horizontal et
provoque des phénomènes d’humidité pouvant endommager les circuits électriques.
En l’absence de gouttière ou de chéneau, le phénomène se trouve aggravé car le rideau d’eau
qui provient de la couverture s’ajoute aux quantités d’eau précédentes.

toiture
eau

pluie
Fig.16

3. SUR LES FONDATIONS

La pluie provoque des affouillements au niveau des fondations.


Les eaux d’infiltration peuvent modifier les caractéristiques mécaniques du sol et entraîner de
phénomènes de tassement des ouvrages.

Fig.17

4. SUR LES MURS DE SOUTENEMENT DES TERRES


• Les eaux d’infiltration créent des poussées hydrostatiques qui peuvent entraîner la ruine
des ouvrages en l’absence de système de drainage approprié.
• De même les eaux de ruissellement peuvent passer entre la terre et le mur et
endommager le mur (par effet de « tonneau de Pascal »)
fig.18 arrivée d'eau

14
C. LES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Les calculs donnent les dispositions théoriques à adopter mais seront confrontés à la pathologie
tirée des sinistres connus ou répertoriés.

Ces dispositions sont figurées sur le document intitulé


FASCICULE POUR CONSTRUCTION PARACYCLONIQUE
A MADAGASCAR
et comprennent :
• les principaux sinistres répertoriés après passage des cyclones à Madagascar (Pathologie).
• les principales recommandations à l’attention des Maîtres d’Œuvre, Maîtres d’Ouvrage,
Bureaux d’Etudes, Entrepreneurs, et toutes personnes participant à l’acte de construire
(Chefs de chantier, charpentiers, maçons, etc.) qui portent sur :
• les travaux de fondation et murs de soutènement
• les travaux de maçonnerie et béton armé
• les travaux de charpente et couverture
• les travaux de menuiserie extérieure
• les travaux d’étanchéité

Elles sont applicables sans restriction aux constructions classiques en dur.

En ce qui concerne les cases dites « traditionnelles » force est de constater que leur conception
à base de matériaux végétaux rend délicat leur classement parmi les constructions normalisables
au sens technique du terme :
- durée de vie insaisissable en l’absence de mesures de protection fongicide ou insecticide,
- l’irrégularité de leur production ne permet pas de définir une classe de résistance
opposable
- enfin le fait d’accepter la « fusibilité » du clos et du couvert au moment du cyclone leur
rend inaptes à leur destination qui est de protéger l’homme et ses biens.
Cependant, le FASCICULE préconise quelques mesures simples pour la conservation de leur
« squelette »résistant.

15
D. DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Pour que ce guide marque toute son efficacité, les mesures d’accompagnement suivantes, qui ne
sont pas limitatives, doivent être prises :
(1) Très large diffusion auprès de tous les participants à l’acte de construire
(2) Formation de tous les agents ayant en charge l’exécution des projets
(3) Mise en place d’une stratégie de contrôle et de surveillance efficace pour la
certification de la conformité de l’exécution des travaux par rapport aux instructions
du guide, depuis la délivrance du permis de construire jusqu’à celle du permis
d’habiter.
(4) Inscription au programme des écoles.
(5) Penser à l’entretien périodique, avant chaque saison de pluie, des caniveaux, des
regards d’eaux pluviales, des descentes d’eau et des gouttières ainsi qu’à la révision
de tous les systèmes de fixations comme par exemple les toitures, les ouvertures, les
plafonnages etc.…

Le coût de ces prestations est largement couvert par le montant des sinistres évités par
cette intervention.

(6) Responsabilisation des intervenants en cas de non respect des normes, à définir avec
les autorités :

D’une façon générale il est bien sûr recommandé de passer par un processus normal
quant-au bon déroulement d’une construction et dont le degré varie en fonction des
moyens financiers disponibles, ou chaque profession et/ou responsable doit jouer son
rôle et être en mesure d’assumer ses responsabilités, chacun en ce qui les
concernent :
- Architecte ;
- Ingénieurs et Techniciens ;
- Bureau d’étude ;
- Bureau chargé de la surveillance des travaux ;
- Entreprise ;
- Bureau de Contrôle (dans le cadre de garantie décennale et d’assurance tierce
partie) ;
- Autorités compétentes chargées de délivrer les permis de construire.

En accord avec les catégories de personnels œuvrant au sein des Communes, une
recommandation parmi tant d’autres consisterait à désigner le Maire comme premier
responsable en matière d’Autorité capable de faire respecter ces normes, il devra être
assisté directement par le Technicien de la Mairie qui serait formé à ces normes, le
Fokontany devra assurer le relais entre la Commune et le Constructeur.

Ces données supposent que les demandes de permis de construire soient strictement
appliquées.

16
II- FASCICULE

POUR CONSTRUCTIONS PARACYCLONIQUES

17
I. PREAMBULE

1) Rappel des mesures d’accompagnement :

Pour que ce guide marque toute son efficacité, les mesures d’accompagnement suivantes,
qui ne sont pas limitatives, doivent être prises :
(7) Très large diffusion auprès de tous les participants à l’acte de construire
(8) Formation de tous les agents ayant en charge l’exécution des projets
(9) Mise en place d’une stratégie de contrôle et de surveillance efficace pour la
certification de la conformité de l’exécution des travaux par rapport aux
instructions du guide, depuis la délivrance du permis de construire jusqu’à celle
du permis d’habiter.
(10) Inscription au programme des écoles.
(11) Penser à l’entretien périodique, avant chaque saison de pluie, des caniveaux,
des regards d’eaux pluviales, des descentes d’eau et des gouttières ainsi qu’à la
révision de tous les systèmes de fixations comme par exemple les toitures, les
ouvertures, les plafonnages etc.…

Le coût de ces prestations est largement couvert par le montant des sinistres évités par cette
intervention.

(12) Responsabilisation des intervenants en cas de non respect des normes, à


définir avec les autorités :

D’une façon générale il est bien sûr recommandé de passer par un processus
normal quant-au bon déroulement d’une construction et dont le degré varie en
fonction des moyens financiers disponibles, ou chaque profession et/ou
responsable doit jouer son rôle et être en mesure d’assumer ses
responsabilités, chacun en ce qui les concernent :
- Architecte ;
- Ingénieurs et Techniciens ;
- Bureau d’études ;
- Bureau chargé de la surveillance des travaux ;
- Entreprise ;
- Bureau de Contrôle (dans le cadre de garantie décennale et d’assurance tierce
partie) ;
- Autorités compétentes chargées de délivrer les permis de construire.

En accord avec les catégories de personnels œuvrant au sein des Communes,


une recommandation parmi tant d’autres consisterait à désigner le Maire
comme premier responsable en matière d’Autorité capable de faire respecter
ces normes ; il devra être assisté directement par le Technicien de Mairie qui
serait formé à ces normes, le Fokontany devra assurer le relais entre la
Commune et le Constructeur.

18
Ces données supposent que les demandes de permis de construire soient strictement
appliquées.

2) Pour la vérification de la résistance et de la stabilité des ouvrages, les règles suivantes restent
toujours applicables en complément des règles para cycloniques :

 Travaux de reconnaissance des sols : Règles DTU 11.1 (Document Technique Unifié) ;
Eurocode 7
 Travaux de fondations : Règles DTU 13.1- DTU 13.2
 Travaux de Béton Armé : Règles BAEL 91 Révisées 99 ; DTU P18-702; Eurocode 2
 Travaux de Charpentes Bois : Règles CB 71 ; DTU 31.1 ; TBM; Eurocode 5
 Travaux de Charpentes Métalliques : Règles CM 66+Additif 80 ; DTU 32.1- DTU 40.41;
Eurocode 3
 Travaux de terrassement : Règles DTU 12
 Travaux de maçonnerie : Règles DTU 20.1; Eurocode 6
 Travaux d’étanchéité : Règles DTU 43
 Travaux de menuiseries en bois : Règles DTU 36.1 ; TBM
 Travaux de menuiseries métalliques : Règles DTU 37.2
 Travaux de couverture en bacs aciers : Règles DTU 40.41
 Travaux de couverture en tuiles : Règles DTU 40.22

19
CHAPITRE 1

A-FONDATIONS
11. MURS DE SOUTENEMENT :

111. Pathologie :

• Fissuration des murs


• Renversement, glissement du mur.

112. Règles 1
Les murs de soutènement devront faire l’objet d’un permis de construire.
1a- Les murs de soutènement doivent être étudiés par un ingénieur en Génie civil ou
un Bureau d’Etude qui fera appel aux compétences qu’il jugera nécessaires pour
mener à bien cette étude.
1b- Tenir compte de la poussée hydrostatique, ou prévoir une couche drainante ou des
barbacanes selon détails d’exécution fournis par le bureau d’études.

113 .Types de murs usuels :

1131. Murs poids


.couronnem ent pour m ur en pierre Drainage
b = 0,15m (béton)
= 0,30m (m açonnerie) terre dam ée
"ces dim ensions sont données à titre indicatif"
m atériaux
b perm éables
(filtre)
pente
2% m ini

H 10 à 15cm c=H/10 à H/6

sem elle BA ou non


(voir BET)

1 à 2 fois c
drain
L*=0,20+0,3H avec pente > 1%
fig.19

1132. Mur en béton armé type Cantilever


e = 1 5 c m (m in i)

2 % m in i

H /8 à H /5 H

h = H /1 2

H /1 2

L *= 0 ,2 0 + 0 ,3 H fig .20

20
114 Mise en œuvre

1141. Mur poids :


Dosage minimum en ciment (Dosage à fixer par le bureau d’études sur les plans
d’exécution)
o Murs non armé : 250kg/m3
o Semelle armée : 300kg/m3
o Béton cyclopéen : 250kg/m3

1° Classes des ciments :

CPA Portland artificiel pour béton fort, préfabriqué


CEM avec ajouts pour béton courant
CLK au laitier et clinker pour ouvrages enterrés, résiste aux eaux agressives
CPA prise mer pour ouvrages à la mer

2° Composition
Béton gravier sable ciment eau
Par exemple pour 1 m3 800 l + 400 l + 350 kg + 175 l
Rapport Eau/Ciment environ ½

3° Agrégats (propres)

Sable : inférieur à 5 mm
Graviers : D=dimension du plus gros granulat en mm

D en mm Classification des bétons

D =8 Béton très fin


10 ≤ D ≤ 16 Béton fin
20 ≤ D ≤ 25 Béton moyen
31,5 ≤ D ≤ 50 Béton gros
63 ≤ D Béton très gros

1142. Murs en moellons


Dimensions des moellons : < ½ largeur paroi. Eviter les murs en portefeuille en prévoyant
des boutisses.
fente

boutisses

fig.21

21
1143. Mur en Béton Armé :
.Dosage en ciment : minimum 350kg/m3
.Armatures conformes aux plans BET
.Enrobage minimum : 3cm (5cm si voisinage marin immédiat)

12 MUR DE CLOTURE

Se traite comme les murs de soutènement en prenant comme poussée la pression


du vent.

121 Pathologie

• Fissuration du mur
• Renversement
• Glissement d’ensemble

122 Règles 2

2a. Prévoir semelle en béton armé correctement dimensionné en fonction de la


hauteur du mur ;
2b. Prévoir des poteaux raidisseur (20x20cm2) tous les 3,00M ;
2c. Prévoir un chaînage haut.

Fig.22

13 FONDATIONS SUPERFICIELLES (bon sol accessible à faible profondeur)

131 Pathologie

• Tassement des fondations


• Fissurations
• Déchaussement

132 Règles 3

3a- Reconnaître le « bon sol »; si charges élevées, procéder à des reconnaissances


géotechniques et dimensionner les semelles en fonction des charges appliquées.

3b- Prévoir un encastrement suffisant ainsi qu’une pente générale autour du


bâtiment pour protéger les semelles de fondation contre un déchaussement
éventuel.

Fig.23

22
3c- En cas de dénivellation des fondations respecter la règle des 2/3

Fig.24

3d- Eviter de construire dans les zones de « grands glissements » (études


géotechnique indispensable)

Fig.25
Ligne de glissements

3e- Eviter de construire sur des remblais frais, (ou sur sol compressible) ou
d’asseoir une semelle en partie sur remblai et en partie sur déblai.
Non Oui

Fig.26

3f- Si soubassement en moellons, prévoir un chaînage continu en béton armé.

Fig.27

3g- Les fondations servent de lest vis-à-vis du soulèvement dû à l’effet du vent.


Veiller au bon ancrage de la superstructure dans ces fondations et s’assurer que
leur poids est suffisant pour s’opposer à cet effort de soulèvement.

3h- Dosage minimal en ciment : 300kg/m3.


(Dosage effectif à fixer par le bureau d’études tenant compte des sollicitations
réelles de l’ouvrage)

23
14 FONDATIONS PROFONDES ou SEMI-PROFONDES

Le bon sol se trouve à une certaine profondeur surmonté par un sol de caractéristiques
médiocres :
La solution consiste à transmettre les charges "généralement lourdes" au niveau du sol
résistant par l’intermédiaire de puits, de « pieux » en béton armé ou de colonnes
ballastées.

141 Pathologie
• Tassement des pieux fondés à des profondeurs insuffisantes
• Cassure des pieux (mauvaise exécution)

Fig.28

142 Règles 4

S’agissant de travaux relevant de technique très spéciale, il est recommandé de :

4a - procéder à des travaux de reconnaissance du sol très poussés ;


4b - faire appel à des Bureaux d’Etudes compétents ;
4c - faire appel à des Entreprises spécialisées.

Cette technique est réservée presque exclusivement aux ouvrages « lourds » (immeubles
à étages par exemple).

Dans certains cas particuliers cependant, les pieux Fig.29

peuvent être sollicités par des efforts de traction

sous l’effet du cyclone. Il y a lieu alors de s’assurer

du bon ancrage des armatures dans les ouvrages en

superstructure et de la résistance des pieux à l’arrachement.

24
CHAPITRE 2

B- SUPERSTRUCTURE-CHARPENTE-
COUVERTURE

• Les constructions les plus vulnérables sous l’effet du vent sont les constructions à
couverture légère qui, pour cette raison, sont l’objet d’impasse presque
systématique à tous les niveaux (conception, calculs, exécution).
• La suite du présent mémento est spécialement consacrée à ce type de
construction.

LA CHARPENTE
21. TERMINOLOGIE

Fig.30

22. CHEMINEMENT DES EFFORTS

 Le vent applique ses pressions sur la couverture (tôle, tuiles, etc.) qui les transmet
aux organes de fixation (vis, tirefonds…) puis aux pannes ou poutrelles avant
d’arracher-les chaînages, les poutres et les charpentes qui à leur tour soulèvent les
fondations, ultimes ouvrages de stabilité. F1
F1
F1
F1
F tirefonds ou vis / pannes F1
F1
F1
F1
F2 F1

F2

F2 F2 pannes/chaînages/arblétrier
Pression sur tôle
25
fig.31 F3 fondation
 La composante horizontale de la force sollicite le clos (murs de façade,
menuiseries….) et en transmet la résultante aux contreventements (murs de refend,
portiques ou palées de
contreventement) qui compriment ou soulèvent les fondations, ultimes ouvrages de
stabilité.

Fig.32

LA COUVERTURE
Quel que soit le type de couverture adopté, il doit faire l’objet de dispositions
spécifiques fixées par le Bureau d’études selon les zones d’influence cycloniques.

21. COUVERTURE EN TUILES

Les tuiles simplement posées sur liteau ne résistent au soulèvement que par leur
propre poids qui est de l’ordre de 40kg/m2.
Vérifier que, le poids des tuiles est supérieur aux efforts de soulèvement calculés
selon le projet (implantation, configuration, zone d’influence cyclonique, etc…).

fig.33

211. Pathologie :

• Désorganisation générale de la toiture avec envol des tuiles.


• Dégâts des eaux importants dans les locaux.

22. COUVERTURE EN BETON OU EN BETON ARME

26
Le poids mort du plancher s’oppose efficacement aux efforts de soulèvement induits par
le vent quelle que soit la zone d’implantation du bâtiment.

Fig.34

23. COUVERTURE EN BAC ACIER OU EN TOLE ONDULEE.

Ce type de couverture est le plus couramment utilisé à Madagascar en raison de son coût.
Cependant, son exécution nécessite la prise en compte de certaines précautions.

En effet, elle a en charge d’assurer le transfert aux divers organes de fixation et jusqu’aux
fondations, des pressions qu’elle reçoit du vent (dépression sur la face extérieure se
conjuguant avec une surpression à l’intérieur du logement). Cf. CHARPENTE § 2.2
Cheminements des efforts.

2.3.1Pathologie

• Grandes déformations, voire rupture des tôles ;

• Déchirure des tôles au droit des attaches ;

Fig.36

• Rupture des tirefonds ou ouverture des crochets

Fig.37

27
• Grandes déformations des pannes, voire rupture du bois ou du métal

Fig.38

• Arrachement des pannes

Fig.39
• Soulèvement ou cassure des chaînages, défaut d’attache aux poteaux ou aux
raidisseurs ;

Fig.40

• Rupture des poteaux ou des raidisseurs ; malfaçons ou défauts de résistance ;

Fig.41

• Effondrement d’ensemble ; absence de contreventement ou défaut d’ancrage dans


les fondations ou insuffisance de « lest » pour s’opposer au soulèvement ;

24. Règles 5

5a. Intervention souhaitée d’un bureau d’études pour fixer selon le projet, son
implantation, et sa configuration :
o L’épaisseur des tôles tenant compte de leur résistance à la flexion et au
poinçonnement, d’une surépaisseur de corrosion ainsi que de l’espacement
des pannes ;
o L’utilisation éventuelle de barres dites « anticycloniques » en spécifiant le
programme d’entretien périodique pour la durabilité des barres.
5b. Equilibrer l’espacement des pannes avec l’espacement des vis de fixation ;
5c. Assurer une pénétration minimale de 40 mm pour les vis à bois.
5d. En cas d’utilisation de crochets, les pincer sur l’aile du profilé ou pointer le
retour sur le bois.

28
5e. Proscrire l’utilisation des pointes (clous) dont la résistance à l’arrachement est
NULLE ;

Fig.42

5f. Utiliser du bois ayant une bonne résistance à la flexion (madrier posé sur
chant) ;
OUI NON

fig.43
5g. Eviter les assemblages en travée sans dispositif de renfort correct ;
N on O ui

fe n te Fig.44

5h. Traiter les défauts apparents (fentes, par exemple) ;


Fig.45

5i. Le bois utilisé doit être sain, sec avec un taux d’humidité voisin de 18% traité au
produit fongicide et insecticide ;

5j. Les lignes d’épure doivent être concourantes, ou tenir compte des efforts
parasites induits par les excentricités ;

Oui fig.46 Vérification nécessaire

Lignes d'épure

29
5k. Bien soigner les assemblages qui constituent les points faibles les plus
sollicités : Les assemblages boulonnés sont efficaces; leur section est à
déterminer suivant l’importance des efforts à transmettre (minimum boulon de 12) ;

Fig.47
5l. Respecter les pinces fixées par les règles CB 71 ;

PRINCIPAUX ASSEMBLAGES :

1. Assemblages à mi-bois.
Non O ui

Fig.48
B o u lo n

2. Assemblages par tenon et mortaise (à déconseiller).

Fig.49

3. Assemblages par trait de Jupiter


 Faible capacité de reprise d’effort de traction.
 Renfort par plaques métalliques nécessaire.

Fig.50

4. Assemblages sans entaille (Principe)

sym é triqu e d issym é triq ue (u n iq ue m e nt p ou r la zon e 3 )

e1

Fig.51
e2
e 1,e2 : d ista nce s m in im a le s à re sp ecte r

e1 ≥ 4d
e2 ≥ 3d
(d : diamètre des fixations)

30
5 .Assemblages par clous :

5m. Exclure utilisation de clous lisses ou torsadés ;


5n. Recourir à des clous annelés ou crantés ;

Fig.52

6. Assemblages par connecteurs métalliques :


Permettent d’assembler plusieurs pièces au même point
5o. Respecter les recommandations du fabriquant.

Fig.53

PALEES DE CONTREVENTEMENT METALLIQUES

• Le métal doit être propre, dépouillé de toute traces de rouille ou de graisse.


• Les lignes d’épure doivent être concourantes.

1. Assemblages par soudure

Fig.54

2. Assemblages par boulons


• Respecter les pinces fixées par les règles CM 66 + additifs 80

Fig.55

31
3. Assemblages par rivets (Pour mémoire peu usités en bâtiment)
Pour l’assemblage panne/arbalétrier :

5p. Proscrire l’utilisation de clous ;


5q. Utiliser de préférence des cornières vissées, des clameaux ou des feuillards ;
5r. Sur chaînages en béton, réserver les attaches au coulage du béton ;
Non Oui Oui

Cornière L30x30 Feuillards


Fig.56

5s. Eviter les chaînages « flottant » en assurant leur solidarisation avec les poteaux
et
raidisseurs ;

Fig.57

5t. Dimensionner leur section en fonction de leur portée ;


5u. Vérifier la résistance des poteaux et raidisseurs sous l’effet des forces
horizontales combinées avec les forces de soulèvement ;
5v. S’assurer de la continuité des armatures ;

S c h é m a s d e p rin c ip e

Fig.58

32
5w. Assurer l’ancrage et la protection des poteaux dans les fondations selon
indication des plans d’exécution à la charge du bureau d’études ;
P otea u en bo is
Par exemple : B o îtie r m é ta lliq ue

S ou du re
P la tin e en T P N

T ig e d'a ncrag e

M assif e n b éton fig.59

5x. Eviter d’utiliser pour les contreventements des parois trop minces < 15(cm) ou
prévoir
des raidisseurs intermédiaires. Prévoir des chaînages ceinturant les murs ;

Fig.60

5y. Vérifier que le poids des fondations équilibre les efforts de soulèvement ;

Fig.61

5z. Dosage minimum du béton : 300 kg/m3 ;


Enrobage 5cm ou 2,5cm si utilisation d’acier galvanisé ;
Le béton doit être compact pour assurer la protection des aciers vis-à-vis de la
corrosion ;

33
Le coffrage doit être étanche pour éviter les nids de graviers ;
(cf. page 5)
Fig.62

25 LES PRODUITS NOUVEAUX

• Se conformer aux prescriptions des fabricants.


• Exiger une garantie sous forme de police d’assurance.

34
CHAPITRE 3

C- LES MENUISERIES EXTERIEURES

Au même titre que les murs de façade, les menuiseries extérieures assurent la résistance
et l’étanchéité du clos.

31. Pathologie

La défaillance ou l’ouverture accidentelle d’une porte ou d’une fenêtre provoque une


surpression ou une dépression dans la pièce et augmente de façon sensible les forces
appliquées sur la couverture et sur les murs.

Fig.63

32. Règles 6

6a. Prévoir des barres ou des panneaux amovibles à placer dès l’annonce de
l’arrivée du P orte o u fenêtre
Cyclone ;

B arre s am ovible

Fig.64

6b. Les menuiseries extérieures doivent :


• s’ouvrir à l’extérieur ;
• être posées sur feuillure ;
• comporter des « rejets d’eau » ;
• Comporter des serrures résistantes (crémones par exemple)

extérieur

fig.65
Feuillure

35
CHAPITRE 4

D- ETANCHEITE
4A. ETANCHEITE DU COUVERT

4A1. TECHNIQUE TOITURE TERRASSE

4A11. Pathologie

Envol des feuilles d’étanchéité sous l’effet de la succion due au vent.

Fig.66

4A12. Règle 7
Les feuilles bitumées recommandées en zones tropicale et équatoriale doivent être
posées sous protection lourde (type dallette en béton) qui les protègent également des
effets des rayonnements ultra violets.

Fig.67

4A2. TECHNIQUE COUVERTURE

4A21. Couverture en bac acier.

4A211. Pathologie

• Fuites aux joints de recouvrement et au faîtage


• Fuites aux points de fixation

Fig.68

36
4A212. Règles 8 :

8a. Eviter les pentes inférieures à 10° ;


8b. Pour les pentes comprises entre 10° et 15° prévoir des tôles d’une seule
longueur
(sans recouvrement) ;

Fig.69

8c. Adapter les longueurs de recouvrement en fonction des pentes. A titre indicatif :
Pour pente entre 15° et 30°recouvrement > ou égal à 25cm ;
8d. Prévoir des compléments d’étanchéité type « compriband» aux joints et
aux faîtages ;

Fig.70

8e. Prévoir des cales d’onde aux points de fixation des tôles pour éviter la
formation de
« cuvette ». Ces cales améliorent en même temps le comportement des tôles vis-
à-vis
des effets de rafales ; Fig.71

8f. Prévoir des « avant trou » percés du bas vers le haut pour la mise en place des
vis ou
des tirefonds de fixation ;

Fig.72

8g. Poser les tôles dans le sens contraire des vents dominants.

37
Fig.73

4B. ETANCHEITE DU CLOS

Le vent rabat la pluie sur les façades, presque à l’horizontal et occasionne des dégâts
importants à l’intérieur des pièces.

4B1. Pathologie

• Humidité sur les murs pouvant entraîner des courts-circuits électriques

Fig.74

• Entrées d’eau par les portes ou par les fenêtres.

Fig.75

44. Règles 9

9a. Prévoir des murs d’épaisseur supérieure ou égale à 15cm, enduit 2 faces selon
les règles de l’art ;

9b. Aux étages supérieurs, où la force du vent est plus élevée, prévoir une double
cloison ; Fig.76

9c. Dans le cas d’utilisation de bacs acier débordant, prévoir des chéneaux en
Béton Armé ou des gouttières raccordés au réseau d’eaux pluviales (descentes et
regards) ;

Fig.77

38
9d. Les menuiseries extérieures doivent s’ouvrir à l’extérieur, être posées en
feuillure et comporter des rejets d’eau.
- Coupe horizontal - - Coupe verticale -

menuiseries

Feuillure

fig.78

39
LISTE DES PARTENAIRES

Ce document est le fruit de la collaboration entre le Gouvernement Malagasy et la Banque Mondiale à


travers le projet « Assistance technique pour l’intégration de la gestion des risques climatiques et des
catastrophes dans le développement économique de Madagascar », financé par le Global Facility for
Disaster Reduction and Recovery (GFDRR), et exécuté par le Gouvernement Malagasy à travers la Cellule
de Prévention et Gestion des Urgences (CPGU).

Il a été conçu et finalisé par le Cabinet APAVE.

Liste des partenaires :

- Primature
- Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation
- Tous les ministères
- Banque Mondiale
- Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (GFDRR)
- Les membres du comité de pilotage du projet « Assistance technique pour l’intégration de la
gestion des risques climatiques et des catastrophes dans le développement économique de
Madagascar »
- CPGU
- BNGRC
- Cabinet APAVE
- Care International
- Ordre des ingénieurs
- Ordre des architectes
- Communes
- Régions
- Districts
- Bureau des Normes de Madagascar
- FID
- ARM
- OTU
- SRAT
- ESPA (Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo)
- ESMAP
- LNTPB
- CF HIMO
- APIPA
- AGEVAREN
- Bureaux d’Etudes
- Entreprises de Construction

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Ataovy manara-penitra ny trano

….dia ho lavitra anao ny angano !

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