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et Mathématiques (UNSTIM)
Cours d'hydraulique
routière
Sommaire
INTRODCUTION GENERALE………………………………………………………………….3
TERMONOLOGIES ET DEFINITIONS ......................................................................................... 3
GENERALITES SUR LES ROUTES ............................................................................................ 4
1.2.1. Introduction ..................................................................................................................................... 4
1.2.2. Différents types de routes ............................................................................................................... 5
1.2.3. Les différentes étapes du projet routier .......................................................................................... 5
GENERALITES………………………………………………………………………………….11
PRINCIPES ................................................................................................................................. 11
ETUDE DU PROJET .................................................................................................................. 11
2.2.1. La pluviométrie ............................................................................................................................. 11
2.2.2. L'impluvium ................................................................................................................................... 12
2.2.3. Ouvrages de recueil des eaux ...................................................................................................... 13
ETUDES HYDROLOGIQUES…………………………………………………………………21
Généralités ................................................................................................................................. 21
Reconnaissance des sites d’écoulement et des exutoires des bassins traversés ........... 21
Caractéristiques physiques des bassins versants ............................................................... 21
Documentation de base ............................................................................................................ 22
Etudes à réaliser ....................................................................................................................... 22
3.5.1. Choix de la période de retour........................................................................................................ 22
3.5.2. Prédétermination des débits de crue de fréquence donnée ......................................................... 23
ETUDES HYDRAULIQUES……………………………………………………………………29
Rappels sur la théorie des écoulements ................................................................................ 29
4.1.1. Les écoulements uniformes : .................................................................................................... 29
4.1.2. Les écoulements graduellement variés :.................................................................................. 30
Conception des ouvrages hydrauliques ................................................................................. 37
4.2.1. Dimensionnement des ouvrages .................................................................................................. 39
4.2.2. Sortie noyée.................................................................................................................................. 46
4.2.3. Choix du type d’ouvrage ............................................................................................................... 47
ASSAINISSEMENT ROUTIER………………………………………………………………..49
Fossés latéraux et divergents ................................................................................................. 50
Fossés extérieurs ...................................................................................................................... 52
5.2.1. Caniveaux ..................................................................................................................................... 52
5.2.2. Dimensionnement des caniveaux ................................................................................................. 54
5.2.3. Dimensionnement des dalots de traversée ................................................................................... 56
Lors de la conception des ouvrages routiers, un des problèmes techniques les plus importants
auquel doit faire attention un ingénieur est celui de l'assainissement du futur ouvrage. Il s'agit
essentiellement de la collecte et de l'évacuation des eaux superficielles sur l'emprise de la route,
de la collecte et l'évacuation des eaux internes (drainage) et enfin, du rétablissement des petits
écoulements naturels (petits ouvrages de franchissement). A noter que, pour ce dernier type de
problème, les cas des grands cours d'eau, rivières et fleuves ne sont pas pris en compte dans le
cadre de ce cours, ces cas étant traités par les projets de grands ouvrages de franchissement
tels que les ponts. Le choix des différents ouvrages doit répondre à un certain nombre de
contraintes toutes dépendant de la taille du projet routier (routes en terre, petites routes bitumées,
autoroutes…), mais aussi des conditions naturelles (pluviométrie, géologie, relief…).
Par ailleurs, si la plupart des calculs se font dans les conditions d'écoulement uniforme, il faut
faire attention aux points singuliers et aux extrémités ou les écoulements se produisent dans les
conditions d'un régime graduellement varié et ou les eaux internes risquent de s'accumuler
(Zones de transition remblai-déblai, passages inférieurs, tranchées sous chaussées etc.).
Les problèmes posés par l'assainissement routier sont relativement différents de ceux posés par
l'assainissement urbain en ce sens que le bassin versant routier est plus homogène, le réseau
routier est souvent linéaire. Les solutions proposées dans cet ouvrage vont dans tous les cas
privilégier la simplicité des ouvrages, leur solidité et la facilité de les entretenir. Pour finir, le
projeteur doit avoir à l'esprit que des problèmes environnementaux peuvent découler de son
projet (modification des écoulements naturels de surface, interruption des écoulements
souterrains irrigant les cultures, rabattement des nappes) et prendre des dispositions
conséquentes pour éviter des catastrophes.
Ce cours traite essentiellement des ouvrages neufs, mais il est à recommander qu'il est
important, pour maintenir en bon état les ouvrages, d'en assurer la surveillance et l'entretien
permanent.
TERMONOLOGIES ET DEFINITIONS
Les accotements ne sont pas aménagés pour recevoir la circulation des véhicules, mais
uniquement celles des piétons. Ils peuvent être utilisés dans le cas de stationnements imprévus.
La circulation des cyclistes est généralement interdites sur les accotements, sauf s’il est prévu
sur ces derniers une piste aménagée spécialement et dite « cyclable ».
Trottoirs: Lorsque les accotements sont situés dans les traverses bitumées des villes, ils
prennent le nom de trottoirs. Ces derniers sont généralement revêtus pour recevoir une circulation
intense des piétons. Quelquefois, des aménagements spéciaux permettent le stationnement des
véhicules ou la circulation des cyclistes.
Fossés : tranchées latérales bordant les accotements et destinées à recueillir les eaux de
ruissellement de la chaussée.
On exécute généralement les fossés dans les parties en déblai et quelques rares fois en pied de
talus de remblai, lorsque le terrain naturel avoisinant n’est pas en pente et permet une évacuation
transversale des eaux. Les fossés sont exécutés soit au motor-grader, suivant une section
triangulaire, soit à la main suivant une section trapézoïdale.
Saignées: Ce sont des tranchées généralement larges et peu profondes plus ou moins évasées
et inclinées en plan à 30° par rapport à l’axe longitudinal de la chaussée. Elles sont exécutées
manuellement dans les accotements et sont destinées à collecter les eaux de ruissellement de
la chaussée et de les évacuer vers les fossés et les exutoires.
Banquette: Lorsque la chaussée est en remblai de plus d’un mètre au-dessus du terrain naturel,
on doit protéger l’usager de la route contre le danger encouru en cas de dérapage. Ces
banquettes sont souvent remplacées par des glissières de sécurité, véritables barrières de
protection métalliques ou en béton armé.
Assiette: Surface occupée par la plate-forme et les ouvrages accessoires fossés, banquettes,
glissières, etc. ; l’assiette est limitée par l’intersection avec le terrain naturel, des talus de déblai
et de remblai.
1.2.1. Introduction
Utilisé comme moyen de communication entre les hommes, les quartiers, les villes, les pays…
etc, la route est un puissant facteur de civilisation et de développement.
Ne dit-on pas que "Si longue que soit la route, elle conduit à un lieu habité". C'est-à-dire que la
relation qui existe entre l'homme, la route et l'économie est tellement évidente que l'on serait tenté
de dire que la route est le précurseur de la civilisation, du développement et d'une manière
générale du bien-être. Elle est le moyen le plus utilisé comme support de transport parmi les
moyens connus qui sont :
D'autre part, l'évolution globale des techniques a conduit aussi à une évolution de la technologie
routière, ainsi on est passé de la traction animale à l'automobile ce qui a conduit à des
préoccupations relatives à la vitesse, donc à la recherche d'un UNI de plus en plus parfait et les
caractéristiques d'une route géométrique nouvelle adaptée à la circulation rapide.
De plus l'augmentation du trafic des poids lourds a nécessité une remise en quantité de la
résistance mécanique des chaussées, et l'augmentation du trafic général qui amène la
congestion des artères pose des problèmes complexes de débit surtout dans les grandes
agglomérations urbaines.
Ainsi, le concepteur routier se doit d'être doté d'un minimum de connaissances techniques à
même d'offrir à son client le meilleur produit au moindre coût.
Dans chaque pays, il existe des normes et directives qui ont pour objectif de codifier et de classer
les routes. Aussi, en fonction de sa situation (Ville ou rase campagne), de la nature de son
revêtement (en terre ou revêtue), de son importance (reliant 2 villes principales par exemple), de
sa géométrie (long ou étroite) ou de l'ensemble des combinaisons de ces facteurs, le mot route
peut changer de terminologie.
On parle alors de :
On distingue comme pour les études routières trois niveaux d'études s’enchaînant
séquentiellement avant la réalisation des travaux :
DESCRIPTION
Les études préliminaires permettent de déterminer les fonctions à satisfaire et de s’assurer de
la faisabilité technique et financière de l’infrastructure projetée.
DOCUMENTS TECHNIQUES
Il s’agit d’établir un document mettant en évidence les éléments susceptibles de créer à
termes des difficultés.
Une étude hydraulique de base doit être réalisée comportant les renseignements sur :
Les données ainsi recueillies aident à justifier le type de route envisagé pour chaque
section homogène de l’itinéraire ainsi que les grandes options d’aménagement (profil en
travers).
ETUDES D’AVANT-PROJET
DESCRIPTION
1) Avant-Projet Sommaire (APS)
Les études d'hydrauliques doivent à ce niveau déceler les problèmes qui se posent et
proposer des solutions.
Ces études portent sur le tracé retenu fixant son calage et son assiette. Elles permettent de
définir les solutions techniques préconisées.
Ces solutions portent prioritairement sur le rétablissement des écoulements naturels et sur les
dispositifs d'assainissement préconisés y compris les mesures compensatoires liées à la
pollution d'origine routière.
Les résultats de ces études fournissent les types de solutions retenues, leurs caractéristiques
et leur coût.
Pour ce type d'études les méthodes de calcul utilisées peuvent être très élaborées. Seule la
partie assainissement de la plate-forme pourra encore dans la plupart des cas à ce niveau
ne faire l'objet que d'une démarche globale reposant sur des schémas de principe
d'assainissement et sur des ratios kilométriques.
DOCUMENTS TECHNIQUES
3) Avant-Projet Sommaire (APS)
Une enquête de terrain sur le site de réalisation visera à contrôler les éléments disponibles et
à observer l'état actuel de la zone d'étude tel que le réseau hydrographique, largeur des lits,
érosions, ouvrages existants et obstacles divers, zones de rétention, localisation géographique
des périmètres de protection rapproché et éloigné de captage d'eau potable...
Elle est accompagnée d'un recueil des données auprès du représentant de la maîtrise
d'ouvrage, des communes, des associations écologiques...
Hydrologie
-l'évaluation des débits de pointe décennal et centennal à partir de la prise en compte des
mesures hydrométéorologiques locales,
Hydraulique
-l'influence en aval,
- Franchissement de rivière
Une étude hydraulique particulière liée au franchissement d'une rivière peut être parfois
nécessaire. Cette étude comprendra:
− un rapport géologique relatif aux phénomènes de dynamique fluviale rencontrés sur le cours
d’eau ;
− L’étude hydraulique des écoulements dans la situation actuelle, dont les résultats permettent
de définir l'état de référence avant aménagement;
Les présents sous-dossiers ne pourront être établis que lorsqu’une variante aura été
choisie.
L’étude portera sur le contrôle des rejets et sur le réseau d'assainissement relatif à la
variante proposée sous forme de rapport mémoire développant les points suivants :
une recherche, une critique et une analyse des différentes contraintes quantitatives et
qualitatives (et tout particulièrement des contraintes de pollution), des points de rejets,
Cette étape est clôturée par l'établissement d'une notice mettant essentiellement en valeur
les diverses contraintes.
La délimitation des bassins versants, la localisation des nœuds de calcul, l'établissement d'un
plan de principe.
Cette étape est clôturée par l'établissement : d'un plan des limites des bassins et d'implantation
des nœuds de calcul, d'un plan de principe d'assainissement, de tableaux récapitulatifs des
données des divers bassins et sous-bassins versants.
− Le calcul des débits de pointe à l'aval de chaque section et au droit de chaque nœud
de calcul. Cette étape est clôturée par l'établissement des notes de calcul.
− le calage des profils en long des ouvrages d'évacuation et de traitement des eaux en fonction
des fils d'eau des exutoires : collecteurs, fossés étanches, bassins,
− une étude de définition complète des ouvrages de rétablissement des ruisseaux et fossés
existants − le dimensionnement des collecteurs − le dimensionnement des bassins et stations
de relevage − la définition complète des bassins, la recherche des données existantes et
l'élaboration de propositions (relatives à l'étanchéité, à la nappe phréatique, à l'entretien...)
− un détail estimatif Selon le cas, l'étude de principe de relevage des eaux de ruissellement ou
de rejet dans le milieu naturel sera complétée par une étude comparative technico-économique
entre deux solutions.
ETUDES DE PROJET
DESCRIPTION
Projet de définition (PDG)
Ce dossier comprend les pièces techniques issues du Projet de Définition et les pièces écrites
s'y référent.
DOCUMENTS TECHNIQUES
Cette phase concerne la mise au point du réseau d'assainissement et comprend :
Cette partie comportera les informations concernant les tracés en plan et le calage des ouvrages
d'évacuation et de traitement des eaux : regards numérotés par référence à un listing intégrant
les données suivantes : section, niveaux tampon, fil d'eau, radier et implantation en X, Y,Z.
Ouvrages divers de raccordement avec indication du type en fonction des plans de détail,
bassins de rétention et d'infiltration avec indication des fils d'eau entrée et sortie, et référence
par rapport aux plans de détail, unité de traitement, avec indication des fils d'eau entrée
et sortie, et référence par rapport aux plans de détail, station de relevage, avec indication des
fils d'eau entrée et sortie, et référence par rapport aux plans de détail, ainsi que l'ensemble
des ouvrages annexes.
Il est procédé à l'établissement des documents suivants : profils en travers à l'échelle 1/100 de
la totalité des traversées sous chaussées, calées par rapport au profil en travers de la chaussée
(indication de l'abscisse et du biais), profils en travers à l'échelle 1/100 ou 1/50 des ouvrages
particuliers, profils en long des réseaux enterrés, avec calage de l'origine et de l'extrémité
des réseaux, profils en long des ouvrages bétonnés superficiels avec calage de l'origine et de
l'extrémité des réseaux, profils en long de la totalité des fossés avec calage de l'origine
et de l'extrémité.
Cette étape est clôturée par l'établissement d'un tableau récapitulatif indiquant par ouvrage la
section de l'ouvrage, le débit à pleine section, la vitesse d'écoulement (auto-curage), la classe
de résistance.
L’assainissement d’une voie routière doit régler plusieurs types de problèmes posés par l’eau :
-La création de la route perturbe les écoulements naturels. Il faut donc rétablir les écoulements
par des ouvrages suffisamment dimensionnés (la partie dimensionnement des ouvrages de
rétablissement n’est pas traitée dans ce document).
-Ces écoulements servent souvent d’exutoires aux eaux de plate-forme. Leurs débits seront
donc augmentés et les risques de pollution accrus. Ces impacts doivent être évalués et corrigés
si nécessaire par des moyens appropriés (la partie traitement de la pollution routière et
dimensionnement de bassins de retenue n’est pas traitée dans ce document).
-Les eaux recueillies par la plate-forme doivent également être collectées et évacuée s. Il faut
donc dimensionner correctement l’ensemble du réseau de recueil des eaux de plate-forme (cela
fait l’objet du présent document ; cependant pour le recueil des eaux internes, cette partie n’est
pas renseignée).
PRINCIPES
L'assainissement d’un projet routier doit être pris en compte dès le début des études. L'étude de
l'assainissement doit ensuite se développer progressivement au fur et à mesure de l'avancement
du projet.
Trois grands principes doivent toujours être présents à l'esprit lors de l'étude d'assainissement
d'un projet.
La protection des milieux extérieurs : (Loi sur l’eau) Le projet routier modifie en général le
régime hydraulique superficiel et parfois interne de la zone traversée. Il faut veiller aussi aux
risques de pollution des nappes phréatiques notamment et des zones de captage.
ETUDE DU PROJET
Un projet d'assainissement comporte en général trois parties :
-la pluviométrie,
-l'impluvium (surface à assainir),
-l'ouvrage hydraulique de recueil des eaux.
2.2.1. La pluviométrie
Elle est donnée par les stations météorologiques régionales. Ces données permettent de réaliser
les courbes intensité - durée - fréquence.
L'impluvium est formé par l'ensemble des surfaces qui alimentent en eau de ruissellement
l'ouvrage à dimensionner. Pour déterminer l’impluvium, il faut connaître les caractéristiques du
projet (caractéristiques géométriques et coefficients de ruissellement) et les exutoires envisagés.
En plan :
- origine et extrémité du réseau (exutoire ou point de rejet),
- emplacement des liaisons transversales imposées par le tracé de la route.
En profil en long :
- points hauts et points bas en tenant compte des points de passage déblai / remblai,
-pentes du projet,
-pentes du fil d'eau du réseau si elles sont différentes de celle du projet routier (zones de
changement de dévers par exemple),
-les points de changement de pente,
-l'abscisse des liaisons transversales,
-les pentes du terrain naturel en limite d'emprise du projet routier.
En profil en travers :
- nature des matériaux constituant l'impluvium,
-position des réseaux dans le profil en travers,
-pentes des différentes parties du profil en travers.
L’ensemble des surfaces constituant de l'impluvium est le plus souvent constitué de surfaces
de natures différentes quant aux caractéristiques vis à vis de l'écoulement de l'eau c’est à dire
le coefficient de ruissellement C.
C'est une étape importante du projet qui doit être appréhendée le plus tôt possible dès le début
des études et doit s'accompagner par des reconnaissances sur le terrain en saison pluvieuse et
également lors de gros orage.
Principes
Une trop grande diversité d'ouvrages n'améliore pas toujours la qualité du projet et ne facilite ni
les modes de construction, ni les conditions d'entretien du réseau.
Le choix des ouvrages doit être généralement fait à partir de trois principes :
1 - Rejeter les eaux hors de la plate-forme routière chaque fois que cela est possible de façon à
avoir des débits faibles qui limiteront la taille des ouvrages,
3 - Choisir l'ouvrage qui donne une vitesse d’écoulement faible (tout en assurant l’autocurage).
En principe on utilise une cunette ou un fossé accueillant (pente de 2,5% maximum coté
chaussée) ou un caniveau rectangulaire fermé si la place est insuffisante.
Suivant le cas, le rejet dans l'ouvrage de pied de talus est possible par l'intermédiaire de
descentes d'eau, bien qu’il soit préférable de ne pas mélanger les eaux de la route avec celles
du bassin versant naturel.
L'ouvrage classique est le fossé en terre. Il convient de vérifier que le profil en long du terrain
naturel est compatible avec un ouvrage de ce type. Si la vitesse de l'eau est supérieure à 1,50
m/s ou inférieur à 0,30 m/s un ouvrage revêtu peut être nécessaire, notamment sur des sols
fins.
Les ouvrages habituellement utilisés sont soit le caniveau rectangulaire soit la bordure caniveau.
Lorsque le talus dépasse 2m dans les régions où les pluies ont une forte intensité, ou 4m dans
les autres cas un réseau de crête est nécessaire. Pour des talus pas très haut, ce type d'ouvrage
ne s'impose pas.
C'est un réseau qui a pour rôle de protéger toute la plate-forme, surtout lorsque le terre-plein
central n'est pas revêtu. Lorsque le terre-plein central est revêtu, un caniveau situé dans la partie
basse du terre-plein central permet de drainer les eaux de la chaussée et de la plate-forme. Dans
le cas où il n'est pas revêtu (engazonné par exemple), un drain principal, décalé par rapport à
l'axe du terre-plein central (pour tenir compte de la présence de zones plantées et de glissières),
permet de drainer les eaux de la plate-forme. En déblai, pour des plates-formes assez larges, il
faudra prévoir une tranchée drainante profonde qui devrait permettre de contribuer au
rabattement d'éventuelle nappe
Les descentes d’eau superficielles tuilées peuvent être utilisées pour recueillir les eaux quand il
y a mise en place de bordures ou bourrelets en crête de talus de remblai.
Ils servent de jonction entre deux éléments de réseaux différents. Il s’agit notamment des regards
et des différents raccordements des liaisons transversales avec le réseau longitudinal ou de
réseaux longitudinaux différents.
Il s’agit des :
2.2.3.1.9. Regards
Il est conseillé de prévoir dans ces ouvrages des cunettes de décantation (mini : 10 cm de
profondeur) qui piègeront les fines et les graviers.
Généralités
Les études hydrologiques sont nécessaires pour l’estimation des débits à l’exutoire des différents
bassins versants interceptant les routes objet de la présente étude et par suite le
dimensionnement des différents ouvrages hydrauliques sous chaussée.
Pour ces différentes raisons et à défaut de disposer de données ponctuelles au droit des sites
d’aménagement prévus, on a souvent recours à plusieurs méthodes régionales dont la fiabilité
dépend largement de leur domaine d’application ainsi que d’autres facteurs tels que la situation
géographique des zones d’étude et les données morphologiques et hydrologiques disponibles
sur les bassins versants concernés.
La première étape des études hydrologiques est l’identification des bassins versants ainsi que
leurs écoulements principaux pouvant traverser la route.
L’analyse des bassins versants consiste en l’étude approfondie des fonds topographiques (cartes
IGN) au 1/200 000ème et en l’identification in situ des axes d’écoulement des eaux, des sections
connaissant des dégradations hydriques, etc. au cours des différentes missions. Certains
paramètres des bassins versants (coefficient de ruissellement, pente, etc.) sont également
estimés.
Cette opération est suivie par une reconnaissance détaillée sur le terrain au cours de laquelle
des enquêtes auprès des riverains permettent de préciser les caractéristiques des écoulements
notamment les niveaux des plus hautes eaux (PHE) au droit de certains sites ;
Cette prospection est aussi complétée par des informations bibliographiques concernant les
études hydrologiques ainsi que l’examen de projets similaires menées.
Sur l’ensemble des sites identifiés, il est possible de délimiter correctement les bassins versants
de sites équipés ou non d’ouvrages de franchissement.
S (km²) : superficie
P (km) : périmètre
Documentation de base
En plus des informations recueillies sur le terrain, les documents et outils de base ci-après servent
à l’étude hydrologique :
Les cartes topographiques (IGN) au 1/200 000ème des différentes zones concernées par
le projet ;
Les données météorologiques recueillies et analysées;
Les cartes des isohyètes des pluies annuelles et journalières de fréquence décennale ;
Le Manuel Crues et Apports, ORSTOM-CEMAGREF-FAO, 1996 ;
Le Manuel d’hydraulique routière du Ministère Français de la Coopération et du
Développement / BCEOM.
Etudes à réaliser
Sur la base des données recueillies sur le terrain (investigations hydrologiques et travaux
topographiques), on procède à/au :
l'estimation des débits de crue contre lesquels la protection de l’ouvrage devra être
assurée ;
prédimensionnement des ouvrages pour faire passer les crues sans perturbation majeure.
Le coût d’investissement pour la réalisation du projet et les conséquences d’un débordement pour
les usagers, les riverains ainsi que les ouvrages déterminent le choix de la fréquence de pluie.
En fonction de la taille des ouvrages, des informations reçues sur le terrain, les périodes de retour
suivantes sont retenues :
L’évaluation du débit de crue décennale est faite au moyen des méthodes éprouvées et
couramment utilisées, telles que :
la méthode rationnelle ;
la méthode CIEH ;
la méthode Rodier-Auvray ou ORSTOM
Les différentes méthodes sont décrites dans les paragraphes qui suivent :
Méthode rationnelle
Cette méthode est appliquée aux petits bassins versants dont la superficie ne dépasse pas 4
km².
Pour une averse donnée, homogène dans le temps et dans l’espace, d’intensité I (mm/h), le débit
à l’exutoire du bassin versant atteint sa valeur maximale lorsque la durée de l’averse est au moins
égale au temps de concentration tc du bassin versant.
Le temps de concentration est le temps que met une goutte d’eau provenant du point le plus
éloigné de l’exutoire pour parvenir à celui-ci. Le débit à l’exutoire est donné par la formule :
Q10 = 0,278.C.I.A
où,
Q10 : débit en m3/s
C : coefficient de ruissellement
I : intensité de pluie en mm/h
A : superficie du bassin versant en km²
I = a x tc-b
tc Lc 0,77 52 i
0.38
tc : temps de concentration en mn
Lc : longueur du chemin hydraulique maximal en m
i : pente moyenne du bassin versant en m/m
tc3 K L2
9, 81
tc 1 CR i
où
tc : temps de concentration en heure
K : coefficient fonction du produit CR
C : Coefficient de ruissellement
H
R H
tc
H : hauteur d’eau tombée pendant la durée tc en heure
i : pente moyenne du bassin versant en m/m
Villes Sokode Tabligo Bohicon Cotonou Kandi Natitingou Parakou Savè Batouri Douala
<1heure
a (1an) 9.6 6.5 4.6 3.8 4.3 4.5 4.1 3.6 4.6 8
a (10ans) 15.2 13.6 7.7 5.5 9.6 8.4 7.5 5.2 6 17
b 0.6 0.6 0.4 0.3 0.4 0.4 0.4 0.3 0.4 0.6
>1 heure
a (1an) 25.5 34.1 33.4 34.8 30 31.5 31.8 23.8 26.6 36.3
a (10ans) 36.6 45.1 46.5 45.1 41.7 42.5 44.7 41.7 34.8 40.0
b 0.8 0.9 0.8 0.9 0.9 0.9 0.9 0.8 0.9 0.8
Il correspond au pourcentage d’eau de pluie non infiltrée ni évaporée et qui ruisselle. Il influence
beaucoup la détermination des débits de pointe et dépend des caractéristiques physiques,
géologique et topographique des surfaces drainées.
La zone d’étude n’est pas complètement saturée d’habitations et comporte des rues et ruelles en
terre compactée.
Nature de la surface C
- Pavage, chaussée revêtue 0,7 < C < 0,95
- Toitures et terrasses 0,75< C < 0,95
- Sols imperméables avec végétation 0,13 < C < 0,35
- Sols perméables avec végétation 0,05 < C < 0,20
Compte tenu du fait que la zone d’influence du projet est en cours d’urbanisation et que les rues
de la zone, aujourd’hui en terre recevront plus tard des revêtements, les coefficients retenus pour
l’étude sont les suivants :
On adopte suivant la couverture végétale, la forme, la pente et la nature du terrain, les valeurs
de C et qui sont donnés par le tableau ci-après :
Valeur de C
Petits bassins de 0 à 10 Bassins moyens de 10 à
Nature de la couverture végétale ha 400 ha
présentant une pente (%) Présentant une pente (%)
< 5 5–10 10–30 >30 < 5 5–10 10–30 >30
Plates-formes et chaussées de routes ; cours…. 0,95
Terrains dénudés, ou à végétation non couvrante.
Terrain déjà attaqués par l’érosion……………………….. 0,80 0,85 0,9 0,95 0,7 0,75 0,8 0,85
Labours frais………………………………………………………………
Cultures couvrantes, céréales hautes……………………
Terrains de parcours, chiendent ras………………………
0,75 0,8 0,85 0,9 0,52 0,6 0,72 0,8
Petite brousse clairsemée………………………………………
Prairies…………………………………………………………………….
Brousse dense………………………………………………………… 0,7 0,75 0,8 0,85 0,3 0,36 0,42 0,5
Savane à sous-bois…………………………………………………..
Forêts ordinaires……………………………………………………
Sous-bois touffus…………………………………………………. 0,3 0,5 0,6 0,7 0,13 0,2 0,25 0,3
Grande forêt primaire…………………………………………. 0,2 0,25 0,3 0,4 0,15 0,18 0,22 0,25
Source : Hydraulique Routière (page 115), BCEOM
La méthode est présentée sous forme de formule de corrélation linéaire entre les différents
paramètres. Elle se traduit en abaque de deux à trois variables selon la zone climatique dans
laquelle on se trouve.
En fonction de la zone climatique dans laquelle s’inscrit le bassin versant concerné, des abaques
A, B, C et D, utilisant alternativement la surface, le coefficient de ruissellement décennal, l’indice
global de pente et la pluie annuelle, sont exploitées pour l’estimation du débit.
Q10 = a.Ss.Panp.Igi.Kr10k.Ddd
où,
a, s, p, i, k, d…. sont des coefficients à déterminer et,
Q10 : débit de crue décennal (m3/s)
S : Superficie du bassin versant (km²)
Ig : Indice globale de pente (m/km)
Pan : Pluie annuelle moyenne (mm)
Dd : densité de drainage (km-1)
A : coefficient d’abattement
Les estimations des débits de ruissellement sur les bassins versants non jaugés sont entreprises
sur la base de la méthode ORTSTOM couramment utilisée en Afrique de l’Ouest et Centrale pour
l’évaluation des débits de crue à l’exutoire des bassins versants non jaugés.
En absence de mesures hydrologiques, les crues sont prédéterminées en classant les bassins
versants selon les critères topographiques, géologiques et hydrographiques permettant de
comparer leurs aptitudes au ruissellement avec celles des bassins versants représentatifs dont
les régimes hydrologiques sont connus.
Suivant la taille respective des bassins versants, ceux-ci sont classés en fonction de la région
climatique à laquelle ils appartiennent, du relief et de la nature des terrains.
Le débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de la crue décennale est défini par
la relation :
Q10 = 0,167.m.A.α10.P10.Kr10.S/Tb
Où :
Q10 : débit maximal décennal en m3/s
A : coefficient d’abattement
α10 : coefficient de pointe décennal
P10 : précipitation décennale ponctuelle journalière, en mm
S : superficie du bassin versant en km²
Tb : temps de base, min
Pan : précipitation annuelle moyenne, en mm
m : coefficient de majoration (m = 1,04)
Domaine de validité
Les résultats des méthodes utilisées sont reconnus fiables dans les domaines de validité
suivants :
la méthode rationnelle pour des bassins versants de superficie inférieure ou égale à 4
km² ;
la méthode ORTSTOM, pour des bassins versants de superficie comprise entre 0,2 et
120 km² (malgré l’indication de Rodier, 0,2 à 2 000 km²) ;
la méthode CIEH pour des bassins versants de superficie comprise entre 2 et 2 000 km²
(voire plus) avec l’utilisation en particulier des paramètres S, Ig, Kr10, Pan et Pm10.
Débit de projet
Pour les bassins versants ayant une superficie inférieure à 4 km², la crue décennale retenue est
celle calculée par la méthode rationnelle.
Par contre, pour les bassins versants dont le débit est obtenu par les méthodes ORSTOM et
CIEH, le choix de la crue décennale est fait suivant l’importance de l’ouvrage projeté et la
cohérence des résultats.
La démarche pour la détermination des débits comporte des incertitudes liées à plusieurs
facteurs :
De ce fait, pour la mise en œuvre des calculs hydrauliques et le choix définitif des sections
d’ouvrage, le Consultant a tenu compte :
des observations sur le terrain ;
de la configuration de l’ouvrage concerné ;
des enquêtes auprès des riverains
Les rétablissements des écoulements naturels font appel à la théorie des écoulements à surface
libre. Un écoulement est dit libre si, à sa partie supérieure, le liquide est soumis à la pression
atmosphérique (pour une canalisation, la ligne d’eau de l’écoulement n’atteint pas la partie
supérieure de la canalisation).
Q K Sm RH2 3 I 1 2
où,
Q (m3/s) : débit à évacuer par l’ouvrage dans les conditions uniformes;
K (m1/3/s) : coefficient de Strickler dépendant de la nature de l’ouvrage ;
Sm (m²) : section mouillée de l’ouvrage ;
Sm
Rh : Rayon hydraulique (m) : Rh ;
Pm
I : pente en m/m
Les valeurs usuelles des coefficients de rugosité des ouvrages d’assainissement routier,
mentionnées dans le tableau ci-dessous, tiennent compte du vieillissement de l’ouvrage et de
l’architecture du réseau. Il s’agit de valeurs communément admises pour la route.
Pour les natures d’ouvrage non mentionnées dans le tableau, se reporter aux fiches produit des
fabricants et intégrer les aspects vieillissement et architecture du réseau.
Un écoulement est graduellement varié si ses différents paramètres (pente, section transversale
et vitesse) varient de façon continue, progressive et lente. Dans le cadre du présent guide, il est
considéré que l’écoulement passant d’un cours d’eau à un ouvrage de rétablissement (via la tête
d’ouvrage) s’effectue en écoulement graduellement varié et que le fluide est parfait.
Après avoir déterminé les différents débits de crue, le choix de l’ouvrage de drainage
convenable pour l’évacuation de tels débits, passe par l’estimation des capacités d’évacuation
des types d’ouvrages à retenir. Pour les crues exceptionnelles et en particulier les crues
décennales, on admet en général qu’il y aura un rétrécissement de la section de l’écoulement
au droit des ouvrages, et il apparaîtra une dénivelée ΔH entre les plans d’eau amont et aval.
Le débit maximum que peut évacuer l’ouvrage dépend de la hauteur d’eau H amont
admissible, sans risque pour la stabilité de l’ouvrage et des remblais avoisinants, des pertes
de charge à l’entrée de l’ouvrage et des conditions d’écoulement aval.
Il peut être envisagé de caler le radier de l’ouvrage hydraulique à au moins 0,30m sous le fond
du lit du cours d’eau pour permettre la reconstitution d’un fond naturel dans l’ouvrage
(remontée de poissons).
La surélévation du niveau amont des écoulements et l’accroissement des vitesses en sortie
d’ouvrage nécessitent le plus souvent des protections en amont et en aval des ouvrages. Toute
rectification du tracé nécessitera :
- la continuité de l’écoulement hydraulique ;
- la protection efficace des berges aux changements de direction par des techniques
pérennes relevant prioritairement du génie végétal "Protection des berges de cours d’eau en
techniques végétales". Les techniques de renforcement par enrochements et gabions devront
être réservées aux sections fortement sollicitées par la vitesse de l’écoulement, si les enjeux
sont importants en terme de sécurité des personnes et des biens à fortes valeurs ajoutées ;
- les écoulements en pente importante p= 4% posent des problèmes spécifiques
(détermination de la hauteur d’eau amont, vitesse dans les ouvrages…) qui ne sont pas traités
dans ce guide.
Le calcul des ouvrages ne peut se faire qu’après avoir disposé des contraintes de l’écoulement
naturel en aval recueillies jusqu’à au moins 100m de l’ouvrage hydraulique
Par ailleurs les ouvertures des ouvrages hydrauliques de rétablissement sont généralement
inférieures à la section courante du ruisseau ou du talweg pour des raisons de coûts. Ce
rétrécissement hydraulique n’est pas neutre pour son fonctionnement et notamment en
période d’évacuation du débit de crue.
- l’ouvrage doit pouvoir évacuer la crue correspondant au débit de projet avec une hauteur d’eau amont
de l’ouvrage (HAM) compatible avec le calage du projet et la préservation des biens privés,
- dans le cadre du présent guide, la hauteur d’eau amont (HAM) est confondue avec la ligne de charge,
- le calcul est mené de l’aval vers l’amont, c’est-à-dire on recherche en priorité le régime d’écoulement
dans le ruisseau à l’aval de l’ouvrage hydraulique,
- la vitesse d’écoulement ne doit pas excéder 4m/s pour les ouvrages en béton et 2,5m/s pour les buses
métalliques.
Méthode simplifiée
Lorsque les ouvrages occupent bien avec le lit du cours d’eau, les conditions de l’écoulement
sont celles du régime uniforme, les caractéristiques des ouvrages sont déterminées avec la
formule de Manning Strickler. Toutefois, pour des raisons économiques, les ouvrages
rétablissant les écoulements sont le plus souvent prévus avec un débouché inférieur à la
largeur du thalweg. Dans ce cas, l’écoulement est régi par les conditions du régime
graduellement varié. Il convient alors de déterminer dans quelles conditions de hauteur d’eau
(à l’amont) et de vitesse vont être évacué les crues correspondant au débit du projet.
C’est en effet la hauteur d’eau amont, plus que le débit, qui permet de caler le profil en long,
de prévoir le niveau des protections éventuelles et d’apprécier d’impact de l’ouvrage sur
l’environnement. Pour déterminer cette hauteur d’eau, il est essentiel de connaître le régime
de l’écoulement résultant de l’ensemble thalweg amont - ouvrage - thalweg aval.
La recherche du régime d’écoulement dans l’ouvrage, ainsi qu’à l’aval de celui-ci, se fait par
comparaison des hauteurs normales et critiques.
On détermine ensuite la hauteur d’eau dans l’ouvrage, puis la hauteur d’eau amont
correspondant au débit de projet. Les méthodes de calcul sont exposées ci-dessous.
Sortie noyée : c’est à dire que le niveau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage dépasse le
bord supérieur de l’ouvrage ;
Sorite libre : c’est à dire que le niveau de l’eau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage est
en dessous du bord supérieur de l’ouvrage.
Il s’agit donc selon le cas de calculer la hauteur H1 à l’entrée de l’ouvrage en fonction des
paramètres suivants :
La méthode présentée est une méthode simplifiée (Théorème de Bernoulli simplifié). Elle fait
appel à des notions de base de l’hydraulique (prise en compte des régimes d’écoulement).
- si l’écoulement est en régime fluvial, l’ouvrage projeté doit être calé en régime fluvial
(application des abaques)
- si l’écoulement est en régime torrentiel, l’ouvrage projeté peut être calé en régime fluvial ou
torrentiel (application des abaques 1 à 5).
La capacité hydraulique de l’ouvrage est déterminée de telle sorte que la section d’entrée joue
le rôle de section de contrôle.
Le débit de l’ouvrage est donné (d’après manuel d’hydraulique routière –BCEOM) par la
relation générale :
1/2
Q CS 2 g H1 y
Avec :
Q : Débit (en m3/s),
C : Coefficient dépendant de la forme de l’entrée,
H1 : Hauteur d’eau à l’amont de l’ouvrage (en m),
y : Profondeur de l’eau dans l’ouvrage (en m),
S : Surface mouillée dans l’ouvrage (en m²).
Q* = fonction (H1*)
et H H1 / D Avec :
*
Avec Q * Q / BD 2 gD 1
Q* = fonction (IC*)
Avec Q* Q / gB 5 et I C
*
IC / g / KS2 B 1 / 3
Avec :
g : accélération de la pesanteur = 9,81
B : largeur de l’ouvrage (en m),
Ks : Coefficient de rugosité
La vitesse moyenne est de 3 m /s sans dépasser 5m/s afin d’éviter les problèmes de
ressaut hydraulique à l’aval des ouvrages.
Q* = fonction (H1*)
et H H1 / D
*
Avec Q* Q / 2 gD 5 1
Avec :
g : accélération de la pesanteur = 9,81
D : Diamètre de l’ouvrage (en m).
Q* = fonction (IC*)
Avec Q* Q / gR 5 *
et IC IC / g / KS R
2 1/ 3
Avec :
g : accélération de la pesanteur = 9,81
R : rayon de l’ouvrage (en m),
Ks : Coefficient de rugosité
La vitesse moyenne est de 3 m /s sans dépasser 5m/s afin d’éviter les problèmes de
ressaut hydraulique à l’aval des ouvrages.
Q* = fonction (V*)
Avec Q Q / KS I R
*
12 8 3
12 2 3
et V V / KS I R
*
Avec :
g : accélération de la pesanteur = 9,81
R : rayonr de l’ouvrage (en m),
Ks : Coefficient de rugosité
L’écoulement dans le dalot est à sortie noyée lorsque le niveau de l’eau à l’exutoire immédiat
du dalot dépasse son bord supérieur. Comme exemple on pourrait citer les ouvrages situés
en zone inondable. Dans ce cas l’écoulement des eaux se fera par surélévation du niveau
amont à l’arrivée d’une crue : l’écoulement est dit en charge.
𝑸² 𝟐.𝒈.𝑳
ΔH = (Ke +( ) + 1)
𝟐.𝒈.𝑺𝒎² 𝑲².𝑹𝒉𝟒/𝟑
Q : débit en m3/s
Sm : section mouillée en m² ;
L : longueur de l’ouvrage en m ;
K : le coefficient de rugosité ;
Rh : rayon hydraulique ;
Ke = 0,4 pour dalots avec murs en aile inclinés de 30 à 75° sur l’axe avec toit à bord franc ;
Ke = 0,2 pour dalots avec murs en aile inclinés de 30 à 75° sur l’axe avec toit à bord arrondi.
En pratique, connaissant le débit Q et la vitesse limite (maximum 3 m/s dans les dalots), on
détermine par itération B et D de telle sorte que la surélévation soit compatible avec le projet.
Pour faciliter la réalisation, le rapport D/B est limité à des valeurs « rondes » comprises entre
Revanche
Pour un dalot qui peut fonctionner en charge, la revanche est destinée à constituer une
sécurité contre les déversements de l’eau par-dessus les remblais par suite des vagues
formées par le vent.
R = h + V2/2g avec
Q = KSmRh2/3I1/2
le périmètre mouillé Pm ;
o K = coefficient de rugosité;
o Sm = section mouillée ;
Cote minimum des remblais = cote de la crue de projet + surélévation due à l’ouvrage +
revanche.
Le niveau d’aménagement de la route exige sa mise hors d’eau. A ce titre, les ouvrages de
franchissement projetés seront des dalots ou des buses qui assurent un écoulement en toutes
circonstances.
La section minimale de dalot à adopter est de 1 x 1,00 m x 1,00 m pour minimiser d’une part
les risques d’envasement et d’autre part, réduire le niveau des remblais d’accès et bénéficier
de la facilité d’exécution.
La nomenclature des dalots, utilisée sur les plans, se présente comme suit :
Dalots de traversée (OT) : ils sont situés au croisement des routes principales et
secondaires ; ils permettent la traversée des routes secondaires par les fossés ou
caniveaux de drainage ;
Dalots supprimés (OS) : ce sont généralement des ouvrages qui ne sont plus
fonctionnels ou qui sont des buses qu’il faut remplacer ou qui sont proche d’un ouvrage
existant dont le remplacement tient compte de la section équivalente de l’ouvrage
supprimé.
En rase compagne, Les eaux provenant de l’emprise de la route et des talus seront
drainées par des fossés triangulaires ou trapézoïdaux en terre. Ces fossés seront
revêtus dans le cas où il est nécessaire. Ceci est en fonction de ; la capacité maximale
d’évacuation, pente longitudinale, nature de sol support et l’exutoire de décharge.
A la traversée des zones urbaines, les eaux seront évacuées par des caniveaux
latéraux rectangulaires bétonnés couverts par des dallettes.
les fossés latéraux, situés des deux côtés ou d'un seul côté de la route destinés à
collecter principalement les eaux de la plateforme et des zones attenantes (talus,
bande d'arrêt, etc.) ;
les fossés extérieurs destinés à collecter principalement les eaux provenant des
impluviums extérieurs.
Ce réseau est constitué d’un ensemble d’ouvrages élémentaires linéaires et superficiels. Son
rôle est de collecter les eaux superficielles provenant de la plateforme, des accotements et
des talus. Il peut également contribuer au rétablissement des écoulements naturels de faible
importance, coupés par la route, en les canalisant vers un ouvrage de traversée. En plus des
critères hydrauliques, le choix du type d’ouvrage et son implantation sont déterminés en tenant
compte de :
Les dimensions de ces fossés peuvent être très variables particulièrement pour les fossés
extérieurs pouvant charrier des débits assez importants.
Ces fossés doivent être interrompus par des ouvrages de décharges en nombre suffisant pour
éviter les débordements et l’érosion dû à des vitesses d’écoulement excessives.
De part et d’autre de la route, il sera prévu des fossés longitudinaux en terre ou revêtus
évacuant les eaux de ruissellement de la chaussée et des bas-côtés, aux endroits où cela
s’avère nécessaire.
L’eau des fossés est évacuée par des divergents. La longueur du fossé longitudinal comprise
entre deux divergents successifs est déterminée à partir de deux critères :
La capacité hydraulique d’un fossé est donnée par la formule de Manning -Strickler :
V KS RH2 3 I 1 2
Et
Q = V.S
où,
Le coefficient Ks prendra la valeur 67 pour un fossé bétonné et 33 pour les fossés en terre.
Pour les fossés latéraux en déblai, ils auront un profil type triangulaire à pente 2/1 et ½ et
seront placés de part et d’autre de la chaussée. Considérant la formule de Manning-Strickler
pour les fossés triangulaires on peut en déduire que :
3/2
h 5 V 5h² 9V 4
RH S Q SV
6 K i 4 K i 3/2
3
s s
Pour les fossés latéraux en remblai, ils auront un profil type triangulaire à pente 3/2 et 2/3 et
seront placés de part et d’autre de la chaussée. Les valeurs des périmètres et surfaces
mouillées peuvent s’exprimer exclusivement en fonction de la hauteur h du fossé.
Considérant la formule de Manning-Strickler pour les fossés triangulaires on peut en déduire
que :
fevrier 2020
Page 50/56
3/2
h 13 V 13h² 50 V4
RH S Q SV
10 K i 12 6 Ks i 3/2
3
s
Pour les fossés trapézoïdaux bétonnés (b=0.5 m, B=1,5m et h=0,5m) de pente de talus 2/1 et
½ les formules suivantes sont utilisées.
b h h
3/2
V
RH S b h h Q SV
b 2h 2 K
s i
La vitesse maximale d’écoulement est limitée à de 3,5 m/s pour les fossés bétonnés et 0,90
ou 1,1m/s pour les fossés en terre car des vitesses supérieures pourraient causer des
débordements dès qu’il y aura un obstacle.
Les tableaux N°3 et N°4 donne les longueurs maximales de fossés compte tenu des critères
de débordement et d’érosion et selon les hypothèses énoncées ci-dessus.
Fossé non revêtu (Ks = 33), largeur au plafond = 0 m, fruit des talus = 2
Vitesse maximale = 1,1 m/s
Pente longitudinale (%) Vitesse (m/s) Débit (l/s) Longueur maximale (ml)
0.5 1.1 1 037 2 305
1 1.1 367 815
1.5 1.1 200 444
2 1.1 130 288
2.5 1.1 93 206
3 1.1 71 157
3.5 1.1 56 124
4 1.1 46 102
4.5 1.1 38 85
5 1.1 33 73
5.5 1.1 28 63
6 1.1 25 55
6.5 1.1 22 49
7 1.1 20 44
7.5 1.1 18 40
8 1.1 16 36
8.5 1.1 15 33
9 1.1 14 30
9.5 1.1 13 28
10 1.1 12 26
Pour une section de fossé donnée et pour une vitesse estimée, partant de la pente
longitudinale (estimée ou figurant sur le profil en long), on déduit aisément la longueur
maximale du fossé, d’où le débit évacué.
Fossés extérieurs
Contrairement aux fossés latéraux qui ne drainent que la plateforme et ses abords, les fossés
extérieurs sont susceptibles de drainer des bassins versants plus importants.
Les caractéristiques physiques des bassins versant, indispensables sont estimées à partir de
la topographie des abords de la chaussée;
Les écoulements extérieurs devraient être évacués par des ouvrages de décharge, aménagés
dans ce but, ou tout simplement dirigés vers l’ouvrage de franchissement le plus proche.
5.2.1. Caniveaux
Caniveau en béton
C’est une solution classique, donc bien connue, qui présente de nombreux avantages :
coefficient de rugosité des parois élevé, d’où une meilleure capacité hydraulique par
rapport à d’autres matériaux ;
structure monolithique lui conférant une bonne résistance aux efforts ainsi qu’aux
mouvements éventuels du sol de fondation ;
facilité d’exécution des sections de transition entre le caniveau et les dalots ;
bonne évacuation des eaux usées par temps sec ;
entraînement des déchets facilité par l’uniformité des parois ;
entretien aisé ;
bonne longévité de l’ouvrage ;
adoption de vitesse élevée.
Cette solution a comme inconvénient, dans le contexte local, l’emploi d’une main d’œuvre
limitée et le coût relativement élevé.
délimitation des sous bassins à l’aide de levés topographiques sur le terrain à l’intérieur
des rues adjacentes jusqu’au point de changement de pente ;
confirmation des résultats de délimitation par des observations directes en parcourant les
zones riveraines de la rue et en observant les écoulements réels pendant les pluies ;
recueil d’informations auprès des riverains.
La superficie de chaque bassin comporte deux composantes : i°) une partie de la rue en projet
et, ii°) la surface proprement dite du bassin. Les caractéristiques hydrologiques des bassins
versants dépendent de plusieurs éléments qui sont entre autre, la morphologie et la nature du
sol, la topographie du terrain et la nature de la couverture.
Le choix de la période de retour dépend du type de protection que l'on veut offrir à l'ouvrage
d’assainissement : on admet que la route traverse une zone vulnérable (habitation, commerce,
etc.). À cet effet, les débits seront estimés pour des périodes de retour de 10 ans.
Connaissant le temps de concentration et donc l’intensité de l’averse au niveau de chaque
sous bassin, on peut déterminer les débits à recueillir.
Formules utilisées
V = K. R2/3. i1/2
Coefficient de Manning « K » : ce coefficient varie selon le type d’ouvrage projeté, il est pris
égale à 70.
Le calcul hydraulique des ouvrages d’assainissement est fait par l’équation de Manning. Elle
comporte deux membres : le premier membre Q (le débit à évacuer) et le second membre
qu’on réduit en une expression de « b », largeur de l’ouvrage, et de « y », la hauteur de
l’écoulement dans l’ouvrage, et qui contient également le coefficient K et la pente « i ».
En fixant les valeurs de K et i, l’équation se résout par itération à partir de valeurs successives
de « y ». A chaque valeur de « y » correspond une valeur de la largeur « b » et une vitesse
« V ». On retient le couple (y,b) pour lequel les deux membres de l’équation sont égaux et pour
lequel la vitesse « V » est compris entre 0,6 et 4 m/s.
L’écoulement par gravité des eaux dans les caniveaux nécessite des vitesses d’écoulement
suffisantes pour permettre l’auto curage et éviter le dépôt des matières solides. Pour cela, la
vitesse minimale usuelle est de l’ordre de 0,6 m/s.
Par ailleurs, une vitesse trop grande peut provoquer une dégradation trop rapide des parois
des caniveaux. Pour éviter cela, la vitesse est généralement limitée à 4 ou 5 m/s.
Ces limites de vitesse d’écoulement sont utilisées pour achever la résolution de l’équation de
Manning et choisir les meilleures solutions pour les paramètres y et b.
En cas de nécessité, le dimensionnement peut être raffiné en agissant sur la pente du fil d’eau
qui est initialement prise égale à celle du profil en long de la voie.
Profondeur utile
Ces hauteurs de caniveaux sont ensuite corrigées (là où cela s’avère nécessaire) en fonction
des contraintes liées au calage des réseaux, notamment celles liées aux côtes des fils d’eau,
au droit des regards nécessaires au bon fonctionnement du réseau.
Les dalots de traversée ont tous la même section de 1,00 m x 1,00 m et sont érigés au droit
des rues adjacentes pour faciliter le passage des usagers.