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Les fonctionnaires bénéficient, de par leur statut, d’un régime spécial de prise en charge défini par
l’article 21 bis de la loi du 13 juillet 1983. Cet article précise les notions d’accident de service, d’accident
de trajet et de maladies professionnelles qui leur sont applicables ainsi que le régime d’imputabilité
au service qui leur est attaché.
Pour être reconnu comme accident de service, un accident doit remplir certains critères.
b) Accident survenu lors d’une activité constituant le prolongement normal des fonctions
La notion d’accident de service et le régime de présomption d’imputabilité au service qui s’y rattache
s’appliquent également aux accidents survenus en dehors du temps ou du lieu de service, si l’activité
exercée par le fonctionnaire au moment de l’accident relève des fonctions qu’il est appelé à exercer
ou en constitue un prolongement normal.
Il s’agit notamment des accidents survenus lorsque l’agent est en formation ou en réunion en dehors
de son service d’affectation ou lorsqu’il se trouve en mission pour le compte de l’administration.
Il s’agit également des accidents survenus aux représentants syndicaux lors de l’exercice d’une activité
syndicale dans le cadre d’un mandat.
Les agents exerçant leurs fonctions en télétravail bénéficient des mêmes droits et obligations que
les agents exerçant sur leur lieu d'affectation.
Les accidents survenus en situation de télétravail relèvent des accidents de service sous réserve qu’ils
aient eu lieu dans le temps de télétravail, pendant les heures de télétravail et dans le cadre des
fonctions exercées par l’agent en télétravail.
I.- Le fonctionnaire en activité a droit à un congé pour invalidité temporaire imputable au service
lorsque son incapacité temporaire de travail est consécutive à un accident reconnu imputable
au service, à un accident de trajet ou à une maladie contractée en service définis aux II, III et IV
du présent article. […]
IV.- Est présumée imputable au service toute maladie désignée par les tableaux de maladies
professionnelles mentionnés aux articles L. 461-1 et suivants du code de la sécurité sociale et
contractée dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice par le fonctionnaire de ses fonctions dans
les conditions mentionnées à ce tableau.
I.- Le fonctionnaire en activité a droit à un congé pour invalidité temporaire imputable au service
lorsque son incapacité temporaire de travail est consécutive à un accident reconnu imputable
au service, à un accident de trajet ou à une maladie contractée en service définis aux II, III et IV
du présent article. […]
Si une ou plusieurs conditions tenant au délai de prise en charge, à la durée d'exposition ou à la
liste limitative des travaux ne sont pas remplies, la maladie telle qu'elle est désignée par un
tableau peut être reconnue imputable au service lorsque le fonctionnaire ou ses ayants droit
établissent qu'elle est directement causée par l'exercice des fonctions.
Une maladie désignée dans un tableau de maladies professionnelles mais pour laquelle une ou
plusieurs conditions (tenant au délai de prise en charge, à la durée d'exposition ou à la liste limitative
des travaux) ne sont pas remplies, ne bénéficie pas de la présomption d’imputabilité d’office mais peut
être reconnue imputable au service. L’agent doit alors établir qu'elle est directement causée par son
activité professionnelle.
Une maladie non désignée dans un tableau de maladies professionnelles ne bénéficie pas de la
présomption d’imputabilité au service mais peut tout de même être reconnue imputable au service.
L’agent doit établir qu'elle est essentiellement et directement causée par son activité professionnelle
et qu'elle entraîne une incapacité permanente d'un taux au moins égal à 25 %.
Ce taux d’incapacité correspond au taux prévisible que ce type de maladie est susceptible d’entrainer ;
il n’a pas à être effectivement constaté au moment de la déclaration de la maladie. Ce taux est calculé
selon le barème indicatif d’invalidité annexé au décret pris en application du quatrième alinéa de
l’article L. 28 du code des pensions civiles et militaires de retraite.
C’est la commission de réforme qui fixe ce taux sur proposition du médecin de l’agent et, s’il y a lieu,
expertise médicale (voir fiche « Actions de l’employeur en vue de l’octroi d’un CITIS ». §3. Expertise
médicale).
Si le taux prévisible n’atteint pas 25 %,
la maladie n’est pas reconnue imputable au service,
l’agent n’est pas placé en CITIS
et les honoraires et frais médicaux ne sont pas pris en charge.