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Premńre confórence
Ę ii ;. :::
i iśll] l ,i:
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",,- * que j'aurai ł, dire ici n'est ni difficile } comprendre, ni sujet łr
,'1S1
** ,
- , , &*ffttrłrverse s ; le seul mćrite que
j'aimerais voir ręconnaltrę & ces consi-
,,, qł
ql*rłtfitrns
płtttunśest celul
celui d'etre
d'ótre vraie
vraies,n au moins en partie, Le phónomĆne
phćnomćne
. *
:.:,:. *::,-"..-. est en effet trćs rćpandu, wYru!u!,
a. $lltłguter ęt rl'on
ćvident, vl vu ug p",rt
ne P ul lrdlrquęI
.nunque.
, $l* l"nvtrir rcmarquć, ir tout Ie moins ici ou lł, il me sęmble toutefois
ęń,Bx. ąt*trn ne lui a pas encore accordć spćcifiquement attention.
?7!v 'l *^ *xtt^^^-L^^
phllosophes ont^_4 .-^-
trop r_,_,,-__,-
$t longtemps 1.,', que u'ppo ć le róle d'une
=;jl$ tión D [./areż,ent\\e pouvait tre que de < dócrire > un ótat
i)Iiji,&,$.$hąą**, fiu d' < affirmęr un fait quelconĘue >, ce qu"elie ne sauriit
, #$#S"Wnns
ćtrę waie ou fausse. Il y eut constamment des grammairiens,
łĄ" i,:. _^a]^
i-,:
,łlłłź*sł&diirrflr,
fi *^,,_ signaler
pour ___, r
^.._'.]:]i que
!f ^:_-^r^_ notre attention toutes les < phrases >i
37
QUAND DIIŁE, c'EsT rAIRB
.iillili PREMItR,! coNTf,BłNcB
lęs difficultćs que ce fait soulćvę manifęstement, Car enfin, comment || _tk lt* dis pas h rapporter) le$,,ciroon tan9e dans lesquelles l'affF
'fll,l
les diltinguon -nou les uns d.m.,autręs? Quelles sont leurs limites Jllfitl lt cst faite, ou leŚ rćserves auxquelles elle est sujette, ou la
et leur dófinjtions respeo.bives? łhęrrn dtlnt il faut la prendre, et autręs choses de ce genre. Nógliger
Depuis quelques annóes, plusieurs expressions qui, autrefois, &
auraient ćtć acceptćes sans problćmę comme des < affirmations >, $ r,Ett pelssibilitĆs
- comme il est arrivĆ le plus souvent dans le passó -,
u dl9sst cćder } ce que l'on appelle l'illusion << descriptive >>. (Mais peut-
tant par les philosophe que par les grammairiens, ont ćtć examinćes lf ę mot n'est-il pas adćquat, < descriptif > ayant lui-m mę utr sens
aveo.-un", oią-to:rt.-noaryeau. C'ęst plutót indirectęment
- du L'opi-
moiiiŚ
,
,', .,-.,ri.--t:-_
1rrłrtiuulicr. Toutes les
T___f^_ l_-
ąffirmations,
^m- -a:
vraies ou fausses, ne ont pas
en philosophię qu'on ęn est venu d poursuivre cet examen.
- ,fi?llr tutant de_s^descriptions; voili pourquoi je prćfćre employer le
- non
nion s'exprima d'abord ans un assez re8lęttable dogmaiisme
que l'affirmation (d'un fait) dęvait trę < vórifiable r > : ce qui łl łttłtt<t constatif 8 >,) Les ręmarllue qqe nous avons faites jusqu'ici
-amena i pe nser que de nombreuses < alfirmation D ne seraieut pour t,fit lians doute róussi i montrer par bribes
' w&isernblablę
- ou du moins ir rendre
que nombre de problómes qui embarrass&ręnt
ainsi dire que des pseudo-afirmations. On commenga pa,
-ootr.r ' " tr&ditionnellement - les philosophes ont suryi ł partir d'une epe_ur :
* et san nulle peine que beaucoup d" << affirmations > (Kant fut
-
probablement le premier Ł l'ćtablir systćmatiquement) ć.taient }
#, il l .it{W$ *łronciations qui sont (en un ou plusieurs eĘs non gramna_
proprement parler {eq,nop: eD , o dćpit d]uue slru,clure_grańńatićale
;,
ment de quelque fagon. Ici encore, Kant fut un pionnier. Il arrive ll vn dc soi quc le type d'ćuonciation ł considćrer ici n'est pas,
aussi que dans l'usage que nous faisons <jes ónonciations, nous outre- F.lt 6&nóral,1e non.sens., bien que mć user du type en question puisse
passions le champ de la grammairę, du moins de la grammaire tra-
ditionnęlle. On n e t venu Ł voir que bon"rrornbrę ,de mots fort
cltl;cttdrer
- nous le verrons - des variććs issęz Jxtraordinaires
ł{* ł non-sens >, Plus exactemęnt, il faii pado de nótre seconde
ęmb.afia sants, insórćs dans des affirmations apparemment descrip-
tives, ne servent pas i iudiquer un caractćre supplómentaire et parti-
::::=
38 39
i
ł,i
t
QUAND DIR!, c'EsT FAIRE
pr*uńp,r coxrńngNcr
,
.jlff . - celle d.. non qu'il se dćguise
nóćó sairement 11n^ę;"r*
en une ,fmasquerader,s]:
affirmgtlon a! iń, ł.r.r,.ptive ou constative; . , xenples :
mais il lui arrive trćs souvent de
Ieiaire, J""iu *rez ćtrangement J i!.1,i'j.i'.-:;,,' (.n. a) ,O3j [ie Ie veux] (c'est-i-dirł je prends cette femme comme
ręvćt,rfb;;';;ń -."pll;il. i;;;ffi;
<1
Nous prendrons donc ;";; exemples quelques ł.ł . Pour ces exemples, il semble clair qu'ćnoncer la phrase (dans les
ónonciations qui ne peuveor ro-U"r,rń'lu.*. catćgorie Erammą- $lrco tanc approprićesn Ćvidemment), ce n'est ni dćcrire ce qu'il
ti.ca.Ie reconlue jusqu'ici, no.. o"T .*mraation lll,ut bien reconnaiffe que je suis en train de faire ** en parlant ailrsi,
qui ne sonf plll ".ii" >; des ćnon-
a*
.
li]brr,de nl gfflrrner que je le fais : c'est le faire. Aucune des ćnonciations citćeś
aucun ces avertisseurs_""".plur, "oo_r.lr;;;ń';;;ffi
verbaur que l.śpt iloŚophes
;;
ont;rfi, ;ć""; ll
tnst vraię ou fausse j
: 'affirme la chose commc allgot. de , soi et ne
[5] Ł dótectel,qg croińt avoir
ddtectć* , *oi, iii*rr"s ln discute pas. 0n n'a pas plus besoin de dćmontręr cętte a ertion
ou ( tous.); auxiliairęs uspect .".*a commć ( b6n.,}i
,i a. qu'il n'y a ż prouver que << Damnation! > b'est ni wai ni faux :
coustructions;;;.;;.,i;ń6.;i;;:",,ffi ;il;"::?.ffi il se peut que l'ónonciation < serve i mettre au courant >> * mais
'Ji :.,:;
ations que nou
ćn onci s i"i.
"lr"".} Ia
des verbes bien ordinaires,. ;.ffiffi il--ńl- ;ffi
;;:J: *rget lł tout autre chose. Baptiser un bateau, c'es/ dire (dans les
n.ŃJ.a
l'indicatif prósen| voix u.ńu. ii.'ć#oo
p"*onne du singulier de *lr onstances approprićes) les mots < Je baptise... ) ętc. Quand je
tions qui śatisfont ces condition,
pfi' Oouu", deś.ónonćia- *lig, h la rnairię ou Ł l'autel, etc., < Oui fie le veux] >, je ne d, pu. i.
qui,-ńir.rrot, tr*,portage d'un mariage : je me mario.
"i
A) ne^lt"dćęrivent >, n" o .upportńi-i,,'""'*"J,"'ent
.
-""-'".'"'.'
absolument Qu,el nom donnęr i une phrase ou ł +ne,ćnotoiation de ce type *t* 7
rien, ne ont pas < waies ou fuilr.r;;-.i'ro-n'
Je propose de 1'appeler lne phrase perfotrmative, ou une ónonciation
B) l'ćnonciation de la phrar" .riln'-il"rii" '"rńii.
dlune action (ou une performative ou * par souci de brićvetó un (,performatif >.
partie de cette exćcution)- qu'on
,;;;"i;;;pćtons-le, dćcrire tout Le terme << performatif > sera utilisó dans une- grande varićtć dę cas
bonnement comme ćtant i'ńte a.""aii. qr"iito" ęt de constructions (tous apparentćs), i peu prós comme l'ęst le
Ceci est loin d'6tre q,i.ii.l;tb,
"rror". tcrme < impóratif **'r'* >. Ce nom dórive, bien sflr, du verbe
_ un peu trop sommairei:l
i1rlry:"d.lJ ou que j'ai essayó
a".ló rui.. ńraitre : on sera dćgu,
[anglaisj
en effet, par les exemples quę nous -
allons maintenaut donner. ' [Austin se fendit compte, mai t,op tard pour corriger son erreur. que l'ex-
pression < oui (je prends cctte femmo,,.) > n'est pas emp-Ioyee a*rl"
td...".i.
du.mariage. Nous n'avons rien changó au text{ car, óu point aiń"-i,iiiiói-":
phlqug, imporle p u que ce soit une erreur. J.O.U.]
ł*_F|core
't moins ce que j'ai dćja fait, ou co qu'il me faudra faire plus tard.
:. :l:i i'rLps { pfuases > con tituent une classe d'<< ónonciations >r, ćlasse a aen"ir
grnmmaticalement, ł mon avis.; et jo d9ute qu'une oennition saiisfai
dójł ćtó donnćo. Aux ónonciations
-performatjves ant";;
s'oppou"ni
"rsónti"iiil;;;;ń;
cxcmple,..lesćnonciations << constatives > : formuleiirne ćnonciatión-;ilafi;
(c'e t-e-dire Ia produire aveł .ung ćf6rence historique), c'est ćm ttre ;fu-
ilłiii,iry.i*
łr:łfi*Ęił'l*:lfiĘ##{ffi mation. Formuler une ónonciation.performative, ó'eśt, par exempti,łaa"-rio
pari. Voir plus loin, i propos des < iilocutions >.'
"ń
ż#illdŁFd3:i*1?"ff*.ar*fi ffini:ltr,,ft .łłrJ'employais d'abord le rcrmo < performatoire >>, mais < performatif > est
,
$ prćlćrer parce qu plu court, moins laid, plus maniablą et di fomation pŃ
"".*;Łiffi T>>,etdela
iładitjonnelle.
4a
41
i.ll:,
QuAND DIRB, c'B T FAIRB
p_e|form, verbe qu'on emploie d'ordinaire avec le substantif
.__ action > : tgut e fait identiqtre, non pąs en Ćnongant des mots qu'ils soient
iii il indique -
<<
. ł ćviter ótte
, Je,p'ai pa_s l'intention pour autant,d'ćIiminer ..* Nous en viendrons distinaion, justement parce qu.elle ne
s'impose pas:
r,**ł*,}t#"rrr**
r