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T,Ął!,
lffi
ffi
Premńre confórence
Ę ii ;. :::
i iśll] l ,i:
':

?,, _..
",,- * que j'aurai ł, dire ici n'est ni difficile } comprendre, ni sujet łr
,'1S1
** ,
- , , &*ffttrłrverse s ; le seul mćrite que
j'aimerais voir ręconnaltrę & ces consi-
,,, qł
ql*rłtfitrns
płtttunśest celul
celui d'etre
d'ótre vraie
vraies,n au moins en partie, Le phónomĆne
phćnomćne
. *
:.:,:. *::,-"..-. est en effet trćs rćpandu, wYru!u!,
a. $lltłguter ęt rl'on
ćvident, vl vu ug p",rt
ne P ul lrdlrquęI
.nunque.
, $l* l"nvtrir rcmarquć, ir tout Ie moins ici ou lł, il me sęmble toutefois
ęń,Bx. ąt*trn ne lui a pas encore accordć spćcifiquement attention.
?7!v 'l *^ *xtt^^^-L^^
phllosophes ont^_4 .-^-
trop r_,_,,-__,-
$t longtemps 1.,', que u'ppo ć le róle d'une
=;jl$ tión D [./areż,ent\\e pouvait tre que de < dócrire > un ótat
i)Iiji,&,$.$hąą**, fiu d' < affirmęr un fait quelconĘue >, ce qu"elie ne sauriit

, #$#S"Wnns
ćtrę waie ou fausse. Il y eut constamment des grammairiens,
łĄ" i,:. _^a]^
i-,:
,łlłłź*sł&diirrflr,
fi *^,,_ signaler
pour ___, r
^.._'.]:]i que
!f ^:_-^r^_ notre attention toutes les < phrases >i

}nsnlenrłłl ne sont pas nócessairement des affirmations, ou ne servent


iilł],
il tł*gnirement } en produire * : en plus des affirmations (au sens
il y a aussi, trćs traditionnellement, les questions
$nlmmairiens),
lilł ,
xxrlnmations, ainsi que les pbłases qui expriment des Ómman-
flffilŁłt*
l19 |
. " . ryfl,snlt, des souhaits ou des concessions. Sąns doute les philosophes
frb"ł*nl-ils pas eu l'intention de le nier, m me s'il leur est arrivć
]
":
*" Si&s**_
, łNS& "ił:dlit}lłłycr
un peu abusivcmcnt Ie mot < phrase D pour le mot < affir-
,, ^-_ doute
J^__j- __--_: grammairień
ffiYĘ**fi*n }). Sans aussi et philósophes ontłls 6t8
PP1] |i ffilłłttilr, les une comme les autres, dę la difrcultó qu'il y a bien i
...ll:łill{l,., les questions elles-m mes, lęs commandeńents, etc.,
]uli!ii!iłfł}ltrlłlł''ńrtpcarroclinnaa'llao.a^-^.l..^^**^-J
Dans la traduction qui suit,, tes not eD ba _" Ełgłnfllrmątions, au moyen des quelques pauvres indices gramma-
de page; appelćes d'un astćrisqbo, sont de l.auteur
o_u. de l'ćditeur anglais. tes ńotós appetees d'un
ffi łlnnt nous disposons (l'ordre des mots, le mode, etc.). Mais il
ł*rttlrle pas qu'on se soit beaucoup attardć, dans l'ensemble, sur
chifreśupćrieur sottt du traducteuf trrłngaie, et
,, .repo;tĆes Ł Ia fin de l'óuvłe'g
; F, 1 9,
rl 's t pa vfaiment correct, bien s0r, de dire qu'une phrase puisse ćlre jamais
llłlłllłtił}fi! śonelhploi ęst plutit de produire-une Ęfirmation; et t'amrńalń
ir,ns ufi <. construction logique >> ólaborće i partir de la production
l(}n .

37
QUAND DIIŁE, c'EsT rAIRB
.iillili PREMItR,! coNTf,BłNcB
lęs difficultćs que ce fait soulćvę manifęstement, Car enfin, comment || _tk lt* dis pas h rapporter) le$,,ciroon tan9e dans lesquelles l'affF
'fll,l
les diltinguon -nou les uns d.m.,autręs? Quelles sont leurs limites Jllfitl lt cst faite, ou leŚ rćserves auxquelles elle est sujette, ou la
et leur dófinjtions respeo.bives? łhęrrn dtlnt il faut la prendre, et autręs choses de ce genre. Nógliger
Depuis quelques annóes, plusieurs expressions qui, autrefois, &
auraient ćtć acceptćes sans problćmę comme des < affirmations >, $ r,Ett pelssibilitĆs
- comme il est arrivĆ le plus souvent dans le passó -,
u dl9sst cćder } ce que l'on appelle l'illusion << descriptive >>. (Mais peut-
tant par les philosophe que par les grammairiens, ont ćtć examinćes lf ę mot n'est-il pas adćquat, < descriptif > ayant lui-m mę utr sens
aveo.-un", oią-to:rt.-noaryeau. C'ęst plutót indirectęment
- du L'opi-
moiiiŚ
,
,', .,-.,ri.--t:-_
1rrłrtiuulicr. Toutes les
T___f^_ l_-
ąffirmations,
^m- -a:
vraies ou fausses, ne ont pas
en philosophię qu'on ęn est venu d poursuivre cet examen.
- ,fi?llr tutant de_s^descriptions; voili pourquoi je prćfćre employer le
- non
nion s'exprima d'abord ans un assez re8lęttable dogmaiisme
que l'affirmation (d'un fait) dęvait trę < vórifiable r > : ce qui łl łttłtt<t constatif 8 >,) Les ręmarllue qqe nous avons faites jusqu'ici
-amena i pe nser que de nombreuses < alfirmation D ne seraieut pour t,fit lians doute róussi i montrer par bribes
' w&isernblablę
- ou du moins ir rendre
que nombre de problómes qui embarrass&ręnt
ainsi dire que des pseudo-afirmations. On commenga pa,
-ootr.r ' " tr&ditionnellement - les philosophes ont suryi ł partir d'une epe_ur :
* et san nulle peine que beaucoup d" << affirmations > (Kant fut
-
probablement le premier Ł l'ćtablir systćmatiquement) ć.taient }
#, il l .it{W$ *łronciations qui sont (en un ou plusieurs eĘs non gramna_
proprement parler {eq,nop: eD , o dćpit d]uue slru,clure_grańńatićale
;,

trćs courante. Et la dćcouveńe continuęlle de_"glouyeauł,.tJpę*;de


# ł[ sux et qui ont leur intćrćt) ou bien des non-sens, oll bien des
F"l $JtP,r i n dont I'intentign est tout } fait diffćręnte.
non-sens ą ćtć somme toute une bonne chose quoique teui-iifr'si
- et leur explication,
fication soit restće trop souvent non systćmatique, &! ' Quoi que nou pen ion dę l'uńe ou:l'autlę de ces conceptions
mystćrieuse. Cela dit, m me nous autres, philosophes, nous fixons
ł_ 9! nuggestious, et si fortement que nous puissions dĆplorer la confu-
l,Eżi, *htll ófr doctrinę et móthode philosophique oł ont d'abord ótó plon.
des limites A, la quantitć de non-sens que nous ommes prets Ą admettrę * Bd**, nou ne pou_vons douter qu'elles soient en train de produiró une
dans notre discours, Il ćtait donc naturel de*"ao. demąg,der, dans un
., " fł vłlution en
=,.., philosopfue. Si quelqu'un veut liappeler la plus grande
secoud temps, si bon nombre de ce qu'on pręnait poui deu pseudo-
iił," łńl *i lrr plus salutaire de son histoire, ce n'est pa , } y bien rćflóchir.
affirmations tendaient, er fait, i tre des < afirmations >, Ą quelque , ultp prćtcntion extravagante.'Il n'est pas ćtonnant que les premićres
titre que ce soit.
On en e t venu } penser communćment qu'un grand nombre
t dóq,ouvertes aient ćtć faites sans grande continuitó, avec parti pris a et
,iii Jb. purtir de motivations ćtrangóres : olest lg,cas pour la plupart des
i!!. d'ćnonciations futt rances 2] qui ressemblent d des affirrnations, ne
sont pas du tout destinćes i rapporter ou Ł communiquer quelque
)\?|..
!:::1
];::

information pure et simple sur les faits; ou encore ne le sont que


a::ż:
łź|
partiellement. Les ,r< propositions óthiques >, par exemple, pourraient
bien avoir pour but * unique ou norr de manifester une ćmotion, lJł{}tBME}łrpn{r.nłtłĄrrp DU PERFoB. {ATlr |pełfołnlativel *
ou de prescrire un mode de conduite,-ou d'influencer le comporte-
13]

ment de quelque fagon. Ici encore, Kant fut un pionnier. Il arrive ll vn dc soi quc le type d'ćuonciation ł considćrer ici n'est pas,
aussi que dans l'usage que nous faisons <jes ónonciations, nous outre- F.lt 6&nóral,1e non.sens., bien que mć user du type en question puisse
passions le champ de la grammairę, du moins de la grammaire tra-
ditionnęlle. On n e t venu Ł voir que bon"rrornbrę ,de mots fort
cltl;cttdrer
- nous le verrons - des variććs issęz Jxtraordinaires
ł{* ł non-sens >, Plus exactemęnt, il faii pado de nótre seconde
ęmb.afia sants, insórćs dans des affirmations apparemment descrip-
tives, ne servent pas i iudiquer un caractćre supplómentaire et parti-
::::=

culióremęnt ótrange de lą rćatitć qui est rapportće, mais i indiquer #


.ł !ou.! ce gui est dit dans ces sections est provisoire et demeure sujet
lx lurri re der s otious ultórieures.
A ćvisioą

38 39

i
ł,i
t
QUAND DIR!, c'EsT FAIRE
pr*uńp,r coxrńngNcr
,
.jlff . - celle d.. non qu'il se dćguise
nóćó sairement 11n^ę;"r*
en une ,fmasquerader,s]:
affirmgtlon a! iń, ł.r.r,.ptive ou constative; . , xenples :
mais il lui arrive trćs souvent de
Ieiaire, J""iu *rez ćtrangement J i!.1,i'j.i'.-:;,,' (.n. a) ,O3j [ie Ie veux] (c'est-i-dirł je prends cette femme comme
ręvćt,rfb;;';;ń -."pll;il. i;;;ffi;
<1

au moment mćmę ot} iI :


!,;, . cpouse lógitime) >)
- ce ( oui > ótant prononcć au cours de la cćrómonie
rięns, je crois, uront pa
u pęrcer
du rnariage *,
philosophes, ils ne lbnt rait ""-,ol&g"o.ment
a" muux
D; quant aux { ,ó) ( Je baptise ce bateau le Queen Elizabeth >> _ comme on d"it
ii'o*riooo.1lęment *. il lołsqu'on brise une bouteille contie lł coque.
con,iendra donc d'ćtudi", i}p.- at".i.i"'i*'a-l;;il;;.' (B. c) < Je donng et lógue ma ńontre d .mon frćre > * colnme on
forme trompeu e, pour en ".
jair9 ń;;;;;rsibleles ;' }rcut lhe dans un testąment.
caractćristioues t§. d) ( Je vous parie six pence qu'il pleuwa demain.
en les comparant ayec celles de
l'"m..uińi a;-i$il;il;;;""""
";;;;.rs >>

Nous prendrons donc ;";; exemples quelques ł.ł . Pour ces exemples, il semble clair qu'ćnoncer la phrase (dans les
ónonciations qui ne peuveor ro-U"r,rń'lu.*. catćgorie Erammą- $lrco tanc approprićesn Ćvidemment), ce n'est ni dćcrire ce qu'il
ti.ca.Ie reconlue jusqu'ici, no.. o"T .*mraation lll,ut bien reconnaiffe que je suis en train de faire ** en parlant ailrsi,
qui ne sonf plll ".ii" >; des ćnon-
a*
.

li]brr,de nl gfflrrner que je le fais : c'est le faire. Aucune des ćnonciations citćeś
aucun ces avertisseurs_""".plur, "oo_r.lr;;;ń';;;ffi
verbaur que l.śpt iloŚophes
;;
ont;rfi, ;ć""; ll
tnst vraię ou fausse j
: 'affirme la chose commc allgot. de , soi et ne
[5] Ł dótectel,qg croińt avoir
ddtectć* , *oi, iii*rr"s ln discute pas. 0n n'a pas plus besoin de dćmontręr cętte a ertion
ou ( tous.); auxiliairęs uspect .".*a commć ( b6n.,}i
,i a. qu'il n'y a ż prouver que << Damnation! > b'est ni wai ni faux :
coustructions;;;.;;.,i;ń6.;i;;:",,ffi ;il;"::?.ffi il se peut que l'ónonciation < serve i mettre au courant >> * mais
'Ji :.,:;
ations que nou
ćn onci s i"i.
"lr"".} Ia
des verbes bien ordinaires,. ;.ffiffi il--ńl- ;ffi
;;:J: *rget lł tout autre chose. Baptiser un bateau, c'es/ dire (dans les
n.ŃJ.a
l'indicatif prósen| voix u.ńu. ii.'ć#oo
p"*onne du singulier de *lr onstances approprićes) les mots < Je baptise... ) ętc. Quand je
tions qui śatisfont ces condition,
pfi' Oouu", deś.ónonćia- *lig, h la rnairię ou Ł l'autel, etc., < Oui fie le veux] >, je ne d, pu. i.
qui,-ńir.rrot, tr*,portage d'un mariage : je me mario.
"i
A) ne^lt"dćęrivent >, n" o .upportńi-i,,'""'*"J,"'ent
.
-""-'".'"'.'
absolument Qu,el nom donnęr i une phrase ou ł +ne,ćnotoiation de ce type *t* 7
rien, ne ont pas < waies ou fuilr.r;;-.i'ro-n'
Je propose de 1'appeler lne phrase perfotrmative, ou une ónonciation
B) l'ćnonciation de la phrar" .riln'-il"rii" '"rńii.
dlune action (ou une performative ou * par souci de brićvetó un (,performatif >.
partie de cette exćcution)- qu'on
,;;;"i;;;pćtons-le, dćcrire tout Le terme << performatif > sera utilisó dans une- grande varićtć dę cas
bonnement comme ćtant i'ńte a.""aii. qr"iito" ęt de constructions (tous apparentćs), i peu prós comme l'ęst le
Ceci est loin d'6tre q,i.ii.l;tb,
"rror". tcrme < impóratif **'r'* >. Ce nom dórive, bien sflr, du verbe
_ un peu trop sommairei:l
i1rlry:"d.lJ ou que j'ai essayó
a".ló rui.. ńraitre : on sera dćgu,
[anglaisj
en effet, par les exemples quę nous -
allons maintenaut donner. ' [Austin se fendit compte, mai t,op tard pour corriger son erreur. que l'ex-
pression < oui (je prends cctte femmo,,.) > n'est pas emp-Ioyee a*rl"
td...".i.
du.mariage. Nous n'avons rien changó au text{ car, óu point aiń"-i,iiiiói-":
phlqug, imporle p u que ce soit une erreur. J.O.U.]
ł*_F|core
't moins ce que j'ai dćja fait, ou co qu'il me faudra faire plus tard.
:. :l:i i'rLps { pfuases > con tituent une classe d'<< ónonciations >r, ćlasse a aen"ir
grnmmaticalement, ł mon avis.; et jo d9ute qu'une oennition saiisfai
dójł ćtó donnćo. Aux ónonciations
-performatjves ant";;
s'oppou"ni
"rsónti"iiil;;;;ń;
cxcmple,..lesćnonciations << constatives > : formuleiirne ćnonciatión-;ilafi;
(c'e t-e-dire Ia produire aveł .ung ćf6rence historique), c'est ćm ttre ;fu-
ilłiii,iry.i*
łr:łfi*Ęił'l*:lfiĘ##{ffi mation. Formuler une ónonciation.performative, ó'eśt, par exempti,łaa"-rio
pari. Voir plus loin, i propos des < iilocutions >.'

ż#illdŁFd3:i*1?"ff*.ar*fi ffini:ltr,,ft .łłrJ'employais d'abord le rcrmo < performatoire >>, mais < performatif > est
,
$ prćlćrer parce qu plu court, moins laid, plus maniablą et di fomation pŃ
"".*;Łiffi T>>,etdela
iładitjonnelle.
4a
41

i.ll:,
QuAND DIRB, c'B T FAIRB
p_e|form, verbe qu'on emploie d'ordinaire avec le substantif
.__ action > : tgut e fait identiqtre, non pąs en Ćnongant des mots qu'ils soient
iii il indique -
<<

[7] que produire l'ćnonciątion est ęxócutor'ur"


*ri"iio, ócrits ou pronoooćg +, mais dlune ąutre mańóre. Je puis, par exęmple.
consjddre pas, habituellement, cette production-lł
comnle ," i"irńt "" xn cęrtains fieux, contraoter mariage par simple cohabitątion:'ou
que dire quelque chose).
płrier avec un totalisateur, en glissant une piBce dans une fónte.
Un certain nombre..d'autres termes peuvent se prćsenter
ęhącun ćtant susceptible de recouvrir convenablement.telle
i l'esprit" l}cut-ćtre devrions-nous alors
9onverti1
les piopositions citeer ptus
ou ielle lraut et les elprimer omme suit : << Dire quclques mot bion,dóte;
classe plus ou moins ćtendue de performatifs : dę
prr}or- minćs,.c'est e marier D, ou (( Se marier, ctŚL Óq Certains,ca q śińple_
matifs, par exemple, sont des ćnonciątions contractuelles"o*u."u*
n i. JJ"-ul ment dire quelques rnots D, ou < Dire, simplement telle chose, o]est
ou dćclarąloires (< je dćclare la guerre >>). Mais uu.uo
t.i*. ;;;il; p8rler >.
courant, que je sache, ne saurait avoir assez d'extension
p"r, i!, Mais la vraie raison pour laquelle ce geure de remarques semb]e
recouvrir toute . Parmi les tęrmes tech:riques, il y
ótre, se rapprocherait Ie plus de ce
en a
".
oii. *"r- rlangereux, tient probadlement-Ł u" fłt, eviaegtiilfi;;i
,quó oou* "uń"
nou auron b revenir en dćtail, et que voici. Pronon"Ói a.u ńJsn
du mot [anglais] "h.r.ho"r.'n'ś1;;'
?pęIp1itez,:el qu_'il eii employó r", ,."irtri"tj p?, 0n eflet, est dlórdinaire un ćvćniment oapi14,,,qp
lęł.hqmmęs'd ,Ioi, Iorsqu'ils veulent se rćtićręi ó)a partie (r:;:;,; m me l'óvćneńóut
clauses) d'un acte juridique qui sert Ł effectuer h ;;;;;ri";'.l;:
capital, dans l'ęxćcution |performance] łe l'acte tae p"ri"., .o a]
quoi encore?), exóQution gui constitue pow une part la visće de
mćme (: son but principal)
- unquetransfert de biens, ,"ir-].il l'ćnonciation ; mais elle est loin. de constituer d'ordinairi .- si jamail
le reste du document ne faisant ""q-"
< dćbiter > les circo^nstuorri juo, ellę le fait ćlćment nćcessaire pour qu'on poirr"
lesquelles Ia transaction devri s'effectuer -, ń"ir-iirr-rń""" -_I'.unique
d'autres significations; de nos jours, il est m.mę;;"Ji;;i"y;
l'acte commę q"ii ;;i
exćcutć. Disons, d'une manićre góućrale,"ooiioer".
toujours-fićcęssairp,que les cfuconstańces dans ńsqrlell"i. li. *ói;
pour signifier d peine plus qu' < important >. J'ai
donc prćŃ;; sont pronongćs soięnt d'une certaine fagon (ou de plusieurs facons)
mot nouveau, auquel nous_serons peut- tre moins pońćs'tUien que approprićes, et qu'il est d'habitude nćcessaire que celui-lł rrremó o"i
son ćtymologie nę soit, pas i nćgliger complćterqentj ł ,"tt".ń.n iió parle, ou d'autres personnes, exćcutent cłssi ceńaineg autres actions
signification prćcongue. * action < phyrĘues,) ou ( mentąle :D, oł'm6me actg consi tant
i pronon er ullćrieurement d'autres parolós, C'est ainsi que oou,
baptiser uF bateau, il est essęntiel que je sois la p".róo""ie.iigoó"
PELT-IL ARRIYER QUE DIRE UNE cHosB, cE soIT tł płlRr? pour Ie faiie; que pour me marier (chrćtiennement)" il.ęst ..iJńti"i
Allons-nous donc affirmer, par exemple, que 19] que je ne sois.pas dćj} marić avec une femrnę uiuuoi;, *ń;;ń;
et non divorcję, etc, Pour qu'un pari ait ćtć engagć,:'ii oe".isfir"
Se marier, c'est dire quelques mot >, ou que
"rt
<<
en.gónćral
< Parier, c'est simplement dire quelque cnose->i 9"" 11 Ęr.oposition du pari ait ćtć ur"Jpie. pu, uo purt.-
quelque chose, dire < D'acęord! >, par ixem*
une telle doctriuę semble d'abord ćtrange, sinon dćsinvolte; mais ryrle (leglel a dfl fa|1,9
ple), Et l'op p ut diffcilement parler d'un don si je dls]ił Je te lę
porrrvue de garaniles suffuantes, elle peut en vęnir
ł perare'touie donne >, mais.ne tends point l'objet en questioa,
ćtrangetó. Jusqu'ici,torrt va,bieni lrlacńn pourta{t,ćtre exćcutćE autrement
18] On peut opposer aux formules qui prócćdent une premićre
objection, qu par une;Ćaosciątion performativę, et de tou!ę fą on les circons-
valablę, et qui n'est pa an une ceńaine importance.
Puor'O.łi* la_u:ęs..
parmi lesquelles.d'autres actions
- doivint ćire
nombręux cas, en effet, il 9 t poqsibte d'exćcuier uq.ac.t;
d';;"*, it
Yry: 1t Łęut
"ppń;ń;.
qu'en objectant, nou ayol_]a l'esprit quelque-chose
de bien different, et cette fois de tout i fait erronć surtoit lorsque
r Jo dois cetle remarque au professeur H. L, A. Hart. -
nous pensons ir quelques-uns des performatifs les plus impressión_
42 43
DIRE, c'EsT FAIBa
pnrlinipe
nants, tels que << Je promets de... >> personne "o*t*"*",
ne niera, je pense, que ulrc fois exclu ce genre d'actes intórieurs, fictifs, pouvon -nous
ces mots doivent 6tre prononcćs
prlg g au sórjeux o:
< serieusem.nt D, et de fagon
i ótre ] Ętłppłęr que tou.t autre ćlóment dont on exige, d'ordinaire, qu'il
9_.foa
,.*u.qo., luoique vague, est assez waie
en -. e $mpttgne une Ćnonciation telle que
gćnćral; il"śĘdBitd'ailleurs le;'fi;ffi;e-u commun dans les discus-
; :,:,
<< Je prornets, que... > ou < Oui
sions sur la portće. d,une ćnoncia,i;;;
pas tre en train de,plaisanter, pu. Ńćil. ń"aff#i"j."#i"* ] d* gorte_ rendrait vraie par sa prćsenóe, ou faussę par son
;;;;l;;
.*.ilpt.,
Mais il oou, uoiu,-,or**;;"i;i.jlńression ;; il#; T,'il_ lu
*bgence? Eh bien, ęn commen9ant paile dernier cas, noui allons
mots leur yient de ce qu'ils ont ćtć
que le sórieux des , , t&llt de suite considćrer ce que nous disons, de fait,
de l'ćnonciation
e#1#;,;j.r"""r'lTHi. *
signe extćrieur et visibń
commode dont le rOle seiłi j.
;il-;;"ń!.i"o. .t spirituel -- signe lnrsque lnun ou l'autre de ses ćlćments conQomitants habituels est
en aucun ga nou ne disons que l'ćnonciation ótait fausse,
' a;r;*;?Ies traces de l,acte d,"o , , absęnt:plutdt_que
informer lęs autres. oar-i*, i"-;r;;jle franchi qui móne ło.,croire llll mais l'ćnonciation oo *i.o*, l'aete* (la prgmesse,
- ayenue
par exemple) * ótait nulle ęt non
,. o.o i supposer, ans s'en
1endr9
ilń;,
;;" ł"i, ir],, a".
ciation extćrieure ęl la descriptiłiIri.łr'o",r"-^"",ił, ili,il'J: vnise foi, ou non exócutće, ou quelque
|voiĄ, ou donnóó de mau-
a. sęmblable. Dans
,on .''expr"rń ffi"H;; "nor"
le cas particuliet de la promesse, comme
".intćri'o-r, "iisriqiló ]'da'.*riJ iii."
Hfppolyte (v.612) or} Hippolyte aiii -*'
trouveia
i;; d'autre performatifs, il
dans celui de beaucoup
convient que la pęrsonnę q"i p-*.t uit
..- unę certaine intention (ici, par exemple, celle de tenir paiole).
il semble
{ flóoo ópóg,ox', r) ć 9p{v d,v<opotó6, m me que de tous les ólćments concomitants, cęlui-le soit le plus
c'est-},,dire spte e 6tr ce que dćcrit ou enregistre effectivement le < Je promeis >,
< ma langue pr6ta serment, mais noo,nu,
[10] mon espiit ou quetąłt iut*
*oo , 1ou De fait, ne parlons-nous pas d'unę << faussę > promesse io.rqu'urre
*). "ou.
C,est telle intęntion est absente? parler ainsi ne signńe pourtant pi, qr"
que << Je, promets de... > m'oblige ainsi
,
'itm?"iiles,coulissę -;"';;il;;;; l'ćnonci'ation << Je promets que... > soit fausse, dąns le sens ot la
spirituelle de chaines non moins rńr".rił.
"o."gi.i..
per onnę, affirmant faire, ne ferait pds, ou"dćcrivant, dócrirait mal,
I1 est
łri,
rćconfortaot di,r.murq"ni
łerniel exempl.,
j"l"m"ite rap;orterait mal. Car elie promet, effectivement ; Ia promesse, ici,
-ł frafe tout"o*rill
1 excó'r,de
nrofonae1l1,-,- ".
Ia voie d, l'immora'itć. car"u;Ńil
celui qJ łi ,,'P.o*.*"
dę Ńte
;;;;;;.";",
n'est m6me pas nulle et non avenu , bien que donnće di mauvaise
foi.
! simplemeht Ł prononcet aes mois i]&Joł on ćnonciation est peut-ćtre trompeusef elle induira probableńnt
ą"t"tteriulrr qt pirituei! en srreur, et elle est sans nul doutę incorręcte. Mais ille n'est pas
era sans doutc considćć conune
ń ;;."ljr;" dont Ie sćrieux contrasteD un mensonge ou une affirmation manquće. Tout au plus pourrait-
avec lleśprit, superfitjie' d'une gćgćratiou-
aq,lnp'r;ciens : nous, Ie 0n trouver une raison de dire qu'elle implique ou intróduit un men-
voyons ainsi commę il se voit i*-*ó*ą ,n.ru.uoi.irńr"rJ"j"*-
invisibles de l'espace ethique,-avec]""i" songe ou une affirmątion manquće (dans la me ure ot le dóclarant a
r" distinction d'un spócia- l'intention de faire quelque chose); mais c'est lA une tout autre quęs-
Iiste du sui generis! Pourtant, ir r"u*ii
a ilippolyte ,ne óchappatoire, tion 6. De plu , nous ne parlons pas d'un faux pari ou d'un iaux
au bigame une excuse pour.son ( O"iri-.
pńOs cette femme...] >, et au bapt6me; et que nous parlions, de fait, d'une fausse prome se, nę
bookmakćr marron'une,,dćfęnse pd;il;
<< Jc,paiie ir, Non
, ii nou compfomet pas plus que de, p3rler dnun faux mouvement.
prócision ę! la moplitć .oot tout.iJ.ux
siińplement : notre parole, c'est notie
ii cote de celui qui ait toui << Faux l> n'est pas un tęrme nćcessairement
róservó aux sęules affir-
,rrgo|r.rnr. mations.

. ł ćviter ótte
, Je,p'ai pa_s l'intention pour autant,d'ćIiminer ..* Nous en viendrons distinaion, justement parce qu.elle ne
s'impose pas:
r,**ł*,}t#"rrr**
r

Ie rógisseur, voire lg i:T*T,fr iHT.Ti':';f;:'1Hi

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