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I.1 Introduction
L'eau est considérée comme une ressource essentielle pour les êtres humains, utilisée non
seulement comme support vital, mais aussi dans toutes les sphères de ses activités
quotidiennes.
A l'heure actuelle, l'utilisation globale de l’eau, en additionnant les usages domestiques,
industriels et agricoles, représente le chiffre impressionnant de 250 m3 par an et par habitant
(Degrémont, 1989).
À cause de cette utilisation, l'eau reçoit chaque jour une quantité importante des
polluants d'origines urbaine, agricoles et industriels, qui changent son état initial et peu à
peu l'eau se raréfie et sa qualité dégrade donc elle devient inutilisable sauf si elle passe dans
une station d'épuration pour diminuer au maximum de ces polluants.
Au cours de ce chapitre, nous allons donner une idée sur les eaux usées et les procédés de
l’épuration des eaux usées domestiques.
Une eau usée, appelée encore eau résiduaire ou effluent est une eau qui a subi une
détérioration après usage. La pollution des eaux dans son sens le plus large est défini comme
« Tout changement défavorable des caractéristiques naturelles (biologiques ou physico-
chimiques) dont les causes sont directement ou indirectement en relation avec les activités
humaines »(Anonyme 1, 2004).
La composition des eaux usées est extrêmement variable en fonction de leur origine
(industrielle, domestique, ...). Elles peuvent contenir de nombreuses substances, sous forme
solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-organismes. En fonction de leurs
caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu’elles
représentent, ces substances peuvent être classées en quatre groupes : les microorganismes,
les matières en suspension, les éléments traces minéraux ou organiques, et les substances
nutritives (Baumont et al, 2005).
L’épuration des eaux résiduaires est devenue une nécessité pour les raisons sanitaires, des
raisons économiques et législatives et même pour préserver l’environnement. Pour raison,
l’homme a créé des procédés d’épuration dont le but essentiel est l’élimination des matières
organique en solution et sous formes colloïdes et la réduction ou l’élimination des charge
microbiennes et en particulier les micros organismes pathogène (Karoune , ,,,, ).
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
Les eaux usées telles que définies dans l’introduction, ont trois origines possibles :
- les eaux domestiques.
- les eaux industrielles.
- les eaux de ruissellement.
Les eaux usées d’origine domestique sont issues de l’utilisation de l’eau (potable dans la
majorité des cas) en particuliers pour satisfaire tous les usages ménagers.
Lorsque les habitations sont en zone d’assainissement collectif, les eaux domestiques se
retrouvent dans les égouts. Elles constituent l’essentiel de la pollution et se composent de
(Baumont et al, 2005) :
Des eaux de cuisine, qui contiennent des matières minérales en suspension
provenant du lavage des légumes, des substances alimentaires à base de matière
organiques, (glucides, lipides protides), et des produits détergents ;
Des eaux de buanderie, contenant principalement des détergents
Des eaux de salle de bains, chargées en produits utilisés pour l’hygiène
corporelle, généralement de matières grasses hydrocarbonées ;
Des eaux de vannes, qui proviennent des sanitaires (WC), très chargées en
matière organiques hydrocarbonées, en composés azotés, phosphorés et en
microorganismes (Chocat, 1997 ; Franck, 2002).
Tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau autre que domestique sont qualifiés de
rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, et aussi les rejets d'activités
artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire d'analyses médicales, ...
Les rejets industriels peuvent donc suivre trois voies d’assainissement :
Soit ils sont directement rejetés dans le réseau domestique ;
Soit ils sont prétraités puis rejetés dans le réseau domestique ;
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
Soit ils sont entièrement traités sur place et rejetés dans le milieu naturel. Ce
dernier cas ne nous intéresse pas dans le cadre de la réutilisation des eaux usées
épurées.
Dans le cas d’un rejet dans le réseau domestique, avec ou sans prétraitement, les effluents
industriels peuvent fortement modifier la composition des eaux usées. Cette modificationest
très étroitement liée à l’activité industrielle concernée et peut prendre des formes
innombrables (Baumont et al, 2005).
Les eaux pluviales peuvent, elles aussi, constituer une source de pollution importante des
cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie séchage d'impuretés au
contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, elle entraine des résidus déposés sur
les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux
lourds...) (Bontoux, 1993).
Les eaux de pluie qui ruissellent sur les surfaces imperméabilisées, en général en zone
urbaine, sont collectées par un réseau qui peut-être le même que celui qui collecte les eaux
usées, ou non. On distingue :
les réseaux unitaires : un seul collecteur assure le transport des eaux usées et
des eaux pluviales. La qualité et le volume des eaux qui arrivent alors à la station
d’épuration sont très variables. Pour éviter qu’un débit supérieur à sa capacité n’arrive
à la station d’épuration, des ouvrages de déviation (réservoirs et déversoirs d’orage)
sont répartis sur le réseau ;
les réseaux séparatifs : deux réseaux sont mis en place, l’un pour collecter les
eaux usées, l’autre pour les eaux de ruissellement. En principe, seules les eaux usées
arrivent à la station d’épuration pour traitement, c’est-à-dire que les eaux de pluie ne
sont pas traitées mais rejetées directement. La station ne doit donc théoriquement
recevoir qu’un effluent brut de qualité relativement régulière et de débit relativement
bien déterminé (Baumont et al, 2005).
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
La décision de choix du site d'implantation d'une station d'épuration étant prise, il convient
après d'en choisir le type. De nombreux critères de choix peuvent intervenir (Khelifa
Mohammedi, 2008) :
La nature des eaux usées: il est important de bien connaître les caractéristiques des
eaux à traiter, et identifier les rejets industriels susceptibles d'être présents dans les
rejets d'une ville ;
La qualité d'eau à obtenir assure une qualité d'eau en aval qui répond aux normes
des rejets dans le milieu naturel, ou pour une éventuelle réutilisation, notamment
dans le secteur de l'agriculture.
Le traitement d’une eau usée donne un effluent qui n’altère pas l’état du milieu récepteur
dans une mesure incompatible avec les exigences de l’hygiène publique ; il ne doit pas porter
atteinte aux intérêts et activités telles que l’alimentation en eau des hommes, des animaux et
des plantes, les intérêts piscicoles ayant notamment une valeur de test à l’égard des pollutions
(ONA, 2013).
Une eau épurée doit répondre à certains critères fondamentaux ; en pratique, on s’assurera
en outre que
La station d’épuration des eaux d’une agglomération urbaine importante comporte une
chaine de traitement dont la complexité dépend des degrés d’épuration jugée nécessaire, cette
chaine comprend (Boussalia , 2010) :
- Traitement préliminaire (prétraitement)
- Traitement primaire
- Traitement secondaire
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
Les eaux brutes subissent à l’arrivée dans une station d’épuration un certain nombre
d’opération mécanique ou physique destinées à extraire le maximum d’éléments dont la
nature et la dimension constitueraient une gêne pour un traitement ultérieur. Ces opérations
sont : le dégrillage, le tamisage, le dessablage, le déshuilage et dégraissage (Boussalia , 2010).
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
I.5.1.1 Prétraitement
Quel que soit le type de traitement de dépollution, les eaux usées qui arrivent aux stations
d’épurations elles doivent passées d'abord à un prétraitement. Qui consiste en un certain
nombre d’opérations mécaniques ou physiques destinées à extraire le maximum d’éléments
dont la nature et la dimension constitueraient une gêne ultérieurement. Ces opérations sont : le
dégrillage, le dessablage et le déshuilage.
I.5.1.2 Dégrillage
L’eau usée brute passe à travers des grilles composées de barreaux placés verticalement ou
inclinés de 60 à 80° sur l’horizontale (Gaid, 1993) avec une vitesse moyennée passage entre
les barreaux qui est comprise entre 0,6 et 1 m/s.
Le dégrillage assure la séparation des éléments grossiers en fonction de l’espacement entre
les barreaux, afin de prévenir les risques de colmatage des équipements. Selon la taille de la
collectivité, l’évacuation des refus peut être entièrement automatisée (ce qui est préférable) ou
uniquement manuelle. Ce dernier cas est réservé aux très petites collectivités ou au canal de
by-pass d’un système automatisé.
L’efficacité d’un dégrillage est essentiellement dépendante de l’espace interbarreaux
(Canler et Perret, 2004), donc selon cette espace on peut distinguer trois types de dégrillages
(Ouali, 2001)
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
I.5.1.3 Dessablage
C'est une technique qui consiste à faire circuler l'eau dans une chambre (bassin) de
tranquillisation avec une vitesse constante de 0,3 m/s (Ouali, 2001) pour que 80% des
particules du sable qui ont un diamètre supérieur à 200 μm se dépose au fond de cet ouvrage.
De nombreux types de dessablages existent : dessabler couloir, rectangulaire ou circulaire
avec ou sans brassage à l’air (pour le lavage des sables) et des ouvrages combinant les
fonctions dessabler-dégraisseur (Canler et Perret, 2004).
Ces traitements sont biologiques et permettent d’éliminer les polluants dissous. Pour cela
on utilise des populations de micro-organismes capables de les consommer. On en distingue
différents types :
- Le lagunage naturel : Les eaux usées sont stockées dans des plans d’eau peu
profonds : les lagunes. L’activité microbienne se fait naturellement : échange avec
l’atmosphère, photosynthèse. . . Des aérateurs peuvent être utilisés pour brasser l’air et
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
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Partie I Chapitre I : Généralités sur l’épuration des eaux usées
I.6 Conclusion
On peut conclure que tous les différents procédés de traitements des eaux résiduaires
existants de nos jours permettent d’obtenir une eau débarrassée d’une grande partie des
polluants et des boues constituant un sous-produit de l’épuration.
L’eau épurée peut enfin être rejetée dans le milieu naturel sans risque majeur, puisqu’elle
maximum des polluants est éliminé pendant les étapes d'épuration pour que la qualité détecte
eau épurée conforme avec les normes de rejets.
Nous avons passé en revue les différentes étapes d’une station d’épuration des eaux usées,
commençant par le prétraitement, traitement secondaires et les traitements tertiaires possibles
selon la qualité des eaux usées.
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