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Physique: 3 Année de L'enseignement Secondaire
Physique: 3 Année de L'enseignement Secondaire
MINISTERE DE L’EDUCATION
PHYSIQUE
3ème année de l’enseignement secondaire
Mathématiques
RESPONSABLE DE LA COORDINATION
ABDELHAFIDH GHARBI
Professeur à la faculté des sciences de Tunis
LES AUTEURS
LES ÉVALUATEURS
NOUREDDINE MESKINI
Professeur à la faculté des sciences de Tunis
Cet ouvrage de physique, destiné aux élèves de 3ème année mathématiques, a été conçu
dans le même esprit que celui de 2ème année sciences avec quelques différences sensibles.
Il est conforme aux nouveaux programmes de septembre 2006.
Nous remercions les évaluateurs pour leur efficacité dans le travail d’évaluation
dont ils ont été chargés.
Nous remercions par avance tous les collègues qui voudront bien nous faire part
de leurs remarques et suggestions.
Les auteurs
Programme
4
Exemples de questionnements Volume
Objectifs visés Contenu
et d’activités horaire
de son spectre. - d’un courant continu ( fil et solénoïde ). - Champ magnétique uniforme
X Déterminer les X Etudier expérimentalement, dans le cas d’un solénoïde, - Champ magnétique terrestre 10,5 - 12 h
caractéristiques d’un vecteur l’influence de l’intensité du courant et celle du nombre - Champ magnétique créé
champ magnétique. de spires par unité de longueur sur la valeur du vecteur par un courant continu : cas
X Utiliser un teslamètre. champ B. d’un courant circulaire.
Programme
5
Programme
6
Programme
7
8
Mouvements dans les champs ( 25 - 29 heures )
9
10
Exemples de questionnements Volume
Objectifs visés Contenu
et d’activités horaire
X Appliquer la relation fondamentale X Dans quelle direction par rapport IV. Mouvement dans les champs
de la dynamique aux mouvements : à l’horizontale un lanceur de poids doit-il
IV-1. Mouvement dans un champ
z d’un projectile effectuer son lancement pour optimiser
gravitationnel
z d’un satellite. sa performance ?
X Comment déterminer l’altitude d’un satellite - Mouvement d’un projectile
X Retrouver la troisième loi de Kepler. pour qu’il soit géostationnaire ? - Mouvement des satellites : troisième loi
X Commenter un dossier, préparé de Kepler.
X Calculer le travail d’une force par les élèves à l’avance, sur les lois
électrique. de Kepler et l’histoire y afférent.
X Appliquer l’expression du travail X Quel est le principe de fonctionnement
d’une force électrique IV-2. Mouvement dans un champ électrique
de l’oscilloscope ?
W A B = q ( V A - V B ). - Travail d’une force électrique dans un champ
électrique uniforme : notion de différence
X Appliquer la relation fondamentale de potentiel (d.d.p.) électrique
de la dynamique au mouvement - Accélération d’une particule chargée
d’une particule chargée dans un champ électrique uniforme 9 - 10 h
dans un champ électrique uniforme. Application : canon à électrons
- Déviation d’une particule chargée
dans un champ électrique uniforme.
X Calculer la force de Lorentz. Application : Déflexion d’un faisceau
d’électrons, oscilloscope.
Programme
11
programme, on donnera la formule : F = q v B sin _ .
12
Optique ( 10 - 11 heures )
X Classer les lentilles en lentilles X Comment allumer un papier à l’aide d’une loupe ? Les lentilles minces
convergentes et lentilles divergentes. X Comment déterminer si les verres d’une paire
1. Classification ( divergentes,
X Déterminer graphiquement la position de lunettes sont convergents ou divergents ?
convergentes ).
de l’image d’un point objet, donnée X En quoi diffèrent les télescopes et les lunettes
2. Définitions : centre optique, axes
par une lentille convergente. astronomique ?
optiques, foyers, plans focaux,
X Appliquer la relation de conjugaison X Pourquoi les lentilles divergentes servent-elle
distance focale et vergence.
des lentilles minces convergentes. pour les myopes ?
3. Images données par une lentille
X Réaliser des montages permettant X Pourquoi les lentilles convergentes servent-elles
convergente et une lentille 10 - 11 h
de mesurer la distance focale pour les hypermétropes ?
divergente : nature et position,
d’une lentille. X Vérifier expérimentalement la relation
relation de conjugaison,
X Expliquer le principe de fonctionnement de conjugaison et le grandissement.
grandissement.
de la lunette astronomique. X Comment déterminer l’ordre de grandeur 4. Focométrie.
X Utiliser le modèle réduit de l’œil de l’épaisseur d’un cheveu ?
5. Applications : œil, lunette
pour expliquer les défauts de vision. X Comment expliquer que la loupe agrandit astronomique.
les objets ?
Commentaires
Programme
Avant l’étude des lentilles sphériques ( ou cylindriques ) minces, On établira la relation de conjuguaison et on la vérifiera expérimentalement
on introduira les notions d’objet réel ou virtuel et image réelle ou virtuelle dans le cas d’une lentille convergente.
pour un système optique.
On donnera le modèle réduit de l’œil et on signalera succinctement les défauts
On définira les caractéristiques des lentilles minces et on décrira de la vision et leur correction.
les différents types de lentilles.
On mesurera la distance focale d’une lentille par recours à la relation
La distance focale sera considérée comme une grandeur de conjuguaison, par la méthode de Bessel et par celle de Silbermann, toute autre
non algébrique alors que la vergence sera considérée comme méthode de mesure est hors programme.
une grandeur algébrique.
Lors d’une activité expérimentale, on amènera les élèves à modéliser un instrument
L’étude théorique et expérimentale des lentilles minces suffira optique simple tel que la lunette astronomiqque et à y tracer la marche d’un faisceau
dans les conditions de Gauss que l’on précisera. lumineux.
LES INTERACTIONS
DANS L’UNIVERS
INTERACTION
1 ELECTRIQUE
OBJECTIFS
Enoncer et appliquer la loi de Coulomb.
Mettre en évidence expérimentalement
l'existence d'un champ électrique créé
par une charge ponctuelle.
F=q E
Reconnaître, d'après la forme du spectre
électrique, le champ électrique créé par
une charge ponctuelle, le champ
électrique créé par deux charges
ponctuelles et le champ électrique
uniforme.
15
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
1. Loi de Coulomb
1.1. Charges et interactions électriques
Depuis la haute antiquité, ( 600 ans avant Jésus - Christ )
le mathématicien Thalès, découvre les phénomènes
électriques d’attraction et de répulsion en frottant de l’ambre
avec une peau de chat.
On sait aujourd’hui que le frottement entre deux corps
s’accompagne d’un transfert d’élecrons faisant apparaître
un excès de charges négatives sur l’un ( corps électrisé
négativement ) et un défaut de charges négatives sur l’autre
( corps électrisé positivement ), et que les deux espèces
de charges intéragissent.
Doc.1 : Les deux boules portent des charges Doc.2 : Les deux boules portent des charges
électriques de mêmes signes; l’interaction est électriques de signes contraires; l’interaction
répulsive. est attractive.
16
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
1.1.2. Etude quantitative de l’interaction électrique
Vers 1780, Charles de Coulomb se consacre à l’étude
de l’interaction entre deux charges électriques ponctuelles
et mesure la valeur de l’intensité commune aux deux forces
qui constituent l’interaction électrique avec une balance
de torsion; cet outil de travail est le fruit de sa propre
conception ( Doc.3 ).
Doc.3
A B
Dans l’air, K a pratiquement la même valeur que dans i F (A )/(B )
le vide.
q (A ) . q (B )
F (A )/(B ) = K i
AB 2 (A ) (B )
A B
où le vecteur unitaire i , de même direction que la droite i F (A )/(B )
( AB ), est dirigé de A vers B ( Doc-4 et 5 ).
Doc.5 : q (A ).q (B ) < 0
(B )
Doc.6
18
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
Approchons de ( B ), l’extrémité frottée d’une baguette en ébonite chargée négativement;
on observe une déviation du fil ( Doc-7-a ).
Ceci met en évidence l’existence d’une troisième force F d’origine électrique qui agit
sur la boule.
Dans le document 7- b on représente les trois forces reportées à partir du centre d’inertie
G de la boule.
T
Doc.7- a - F Doc.7- b -
T G
F P
bâton
d’ébonite
P
DÉFINITION
Un champ électrique règne dans une région
de l’espace si, dans cette région, un corps électrisé
subit une force électrique.
19
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
ETUDE QUANTITATIVE
DÉFINITION
F
Le rapport noté E( M ) est le vecteur champ électrique
q
au point M; il est indépendant de la charge placée au point M
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
20
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
INTERPRÉTATION
Les graines de ricin sont oblongues ( de forme ovale ); lorsqu’on les place dans un champ
électrique E, chacune d’elles acquiert à ses extrémités deux charges q = + q et q’ = - q
( Doc-10-a ).
L’action de ce champ électrique sur ces charges se traduit par deux forces électriques
F et F’ constituant un couple de forces.
Sous l’effet de ce couple, l’axe du grain s’aligne dans la direction de E ( Doc-10-b ).
L’ensemble des grains forment des lignes radiales car elles concourent en un même point
correspondant à l’extrémité de la tige conductrice ( Doc-10-c ).
Le vecteur champ électrique est tangent à ces lignes en chacun de leurs points.
On les appelle des lignes de champ.
F E1
E8 + E2
-
+ +
+
q F -
-
+
+
+
+
-
E7 - E3
- + +
+ -- +
E q
+ --
-
E
+
+
+ -
+
-
-
-
-
q’
-
-
+
F’ -
+
+
-
-
+
q’
+
-
-
+ E4
F’ Doc.10-b E6
E5
Doc.10-a Doc.10-c
DÉFINITION
Une ligne qui, en chacun de ses points, est tangente
au vecteur champ électrique E en ce point, s’appelle
une ligne de champ.
Elle est orientée dans le sens de E
L’ensemble des lignes de champ forme le spectre
électrique
E (M)
E (M) M
M
u u
A A
Q<0
Q>0
Doc.11-a : vecteur champ électrique créé au Doc.11-b : vecteur champ électrique créé au
point M par une charge électrique positive Q, point M par une charge électrique négative Q,
placée au point A; il est centrifuge. placée au point A; il est centripète.
Q>0 Q<0
Doc.12-a Doc.12-b
22
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
E2
E
E1
Doc.13- a
+q -q
Photo.5
E
E2
E1
Doc.13- b -
+q +q
23
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
4.2 . Vecteur champ électrique
Deux charges ponctuelles Q A et Q B sont placées
respectivement en deux points A et B.
En un point P, autre que A et B, existent simultanément
le champ E 1 créé par Q A , et le champ E 2 créé par Q B.
24
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
EXERCICE RÉSOLU N O1
ENONCÉ :
On considère une région de l’espace où règne un champ électrique créé par deux charges
ponctuelles q 1 = - 3 μ C et q 2 = 1 μ C, placées respectivement aux sommets A et C
d’un triangle ABC, rectangle en C.
1
On donne : AB = 10 cm, BC = 5 cm et = 9.10 9 SI
4πε 0
1 - Représenter, à l’échelle, les vecteurs E 1 et E 2 associés aux champs électriques créés
respectivement par les charges q 1 et q 2 au point B après avoir déterminé leurs valeurs.
SOLUTION
1 - Représentation des vecteurs champ électrique Echelle :
1 cm pour 10 6 V.m -1
L’expression de la valeur de chacun des deux vecteurs champ
électrique est donnée par la loi de Coulomb :
E2
1 q1
E1 = . E1 = 2, 7.10 6 V.m -1
4πε 0 AB 2
Doc.14
1 q2
E2 = . E2 = 3,6 10 6 V.m -1
4πε 0 BC 2
B
La représentation des vecteurs champ électrique est effectuée
60°
dans le document 14.
E1
2 - Caractéristiques du vecteur résultant 30°
C A
Le vecteur champ électrique E au point B est égal à la somme q2>0 q1<0
vectorielle des deux vecteurs champs électriques ( Doc-15 )
Les vecteurs ne sont pas
E = E1 + E2 colinéaires, leur somme
Dans le répère ( Bx, By ), on peut écrire : nécessite l’utilisation de
coordonnées dans le repère
Ex = E1X + E2X = E1 cos α ( Bx, By ).
π
( BC , BA ) = -α
2 y
Doc.15
E2
π BC 5
cos ( - α) = = = 0,5 d’où 90 ° - α = 6 0 ° α = 30 °
2 AB 10 E
β
x
Ey = E1y + E2y = - E1 sin α + E2 B
α
E1
C A
E y = - 2, 7.10 6.sin ( 30 ° ) + 3,6.10 6 E y = 2,25.10 6 V.m -1 q2 q1
25
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
Les caractéristiques du vecteur champ électrique E sont :
Ey
direction : E fait un angle β avec Bx tel que tgβ =
Ex
26
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
MATÉRIEL
une cuve à fond transparent
deux plaques rectangulaires en cuivre disposées
dans la cuve, l’une face à l’autre, et distantes de 3 cm
un générateur de tension continue réglable et permettant
d’obtenir quelques kilovolts ( compte tenu du danger
qu’il présente, ce matériel doit être manipulé unuiquement
par le professeur).
4 fils électrique de connexion
2 pinces crocodiles
huile de paraffine
de la semoule. Doc.16
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
27
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
EXERCICE RÉSOLU N 02
ENONCÉ :
Une sphère ( S ) assimilable à un corps ponctuel est attachée à un fil
de longueur l inextensible et de masse négligeable.
La sphère de masse m porte une charge q négative.
L’ensemble { fil , ( S ) } constitue un pendule électrique.
Placé dans une région ou régne un champ électrique uniforme E α l
horizontal, le fil occupe une position d’équilibre inclinée d’un angle α
par rapport à la verticale et la sphère occupe la position O origine du repère j
d’espace ( O, i, j ) ( Doc.18 ). i
(s)
1 - a - Préciser toutes les forces qui s’exercent sur ( S ) et représenter verticale
les vecteurs force associés à partir de l’origine O.
- b - Déterminer le sens du vecteur champ électrique uniforme E. Doc.18
2 - a - Appliquer la condition d’équilibre au système { ( S ) } et écrire la relation
entre les vecteurs force.
Effectuer les projections de cette relation sur les axes ( O, i ) et ( O, j ).
- b - En déduire l’expression littérale de E puis celle de la norme de la tension T du fil;
les calculer.
Données : m = 2,5 g; q = - 0,5 μC; α = 10 ° et g = 9,8 N.kg -1.
SOLUTION
1 - a - Forces s’exerçant sur la sphère ( S )
P = m.g : poids de ( S )
α
T : tension du fil T
Doc.19 P
Projection sur ( O, j ) :
-m g + T cos α = 0 (2)
28
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
F = T sin α ( 1’ )
m g = T cos α ( 2’ )
( 1’ ) F
tg α =
( 2’ ) m g
F = m g tg α
q E = m g tg α
m g tg α
d’où E =
q
m g
( 2’ ) T =
cos α
A.N :
2,5.10 - 3 . 9,8 . tg(10 °)
E = E = 8640 N.C - 1
0,5.10 - 6
2,5.10 - 3 . 9,8
T = T = 0,025 N
cos( 10 ° )
29
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
L’ESSENTIEL DU COURS
LOI DE COULOMB
Entre deux objets ponctuels ( A) et ( B ), immobiles, portant respectivement les charges
électriques q (A ) et q (B ) et placés respectivement en A et B , s’établit une interaction
électrique répulsive si les deux charges sont de même signes et attractive si les deux
charges sont de signes contraires.
La valeur commune aux deux forces qui constituent l’interaction est donnée par la formule
de Coulomb :
q (A ) . q (B )
F (A )/(B ) = F (B )/(A ) = K
AB 2
1
Dans le vide : K = = 9.10 9 SI
4πε 0
CHAMP ÉLECTRIQUE
Dans une zone de l’espace où règne un champ électrique, chaque point est caractérisé
par un vecteur champ électrique.
Une charge q, placée en un point M du champ électrique où le vecteur champ électrique est E ( M ),
subit une force électrique F = q E( M ).
CHAMP ÉLECTRIQUE CRÉÉ PAR UNE CHARGE PONCTUELLE Q PLACÉE EN UN POINT A
Q .u
E(M) = K
AM 2
E (M)
E (M) M
M
u
u
A A
Q<0
Q>0
Vecteur champ électrique créé au point M Vecteur champ électrique créé au point M
par une charge électrique positive Q, placée par une charge électrique négative Q, placée
au point A; il est centrifuge. au point A; il est centripète.
Un champ électrique est dit uniforme si le vecteur champ E est constant en tout point où règne ce
champ.
30
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
Depuis des temps immémoriaux, l'homme est fasciné et même terrorisé par la foudre,
souvent associée à la colère divine. Nous commençons à en comprendre aujourd'hui
le mécanisme qui fait l'objet de nombreuses recherches dans les laboratoires industriels.
La foudre, qui frappe en moyenne trente fois par seconde
de par le monde, consiste en une série de décharges
électriques entre un nuage et le sol ( Photo.7 ).
31
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
La première phase du coup de foudre est toujours
la formation d'une prédécharge peu lumineuse,
appelée traceur ( ou pré-curseur ). Elle a pour origine la base
du nuage; elle progresse ensuite vers le sol par bonds
successifs de quelques dizaines de mètres, avec des temps
d'arrêt entre chaque bond de 40 µs à 100 µs. Elle comporte
de nombreuses ramifications ( Doc.21-a ).
Le traceur descendant transporte des charges négatives
et son extrémité se trouve au même potentiel électrique que
la base du nuage dont il est issu.
Il naît alors un traceur ascendant partant du sol ( en général
d'un point proéminent ) et transportant des charges positives
( Doc.21-b )
Lorsque le traceur ascendant rencontre le traceur
descendant, les charges se neutralisent.
Nous observons alors un trait lumineux intense qui
progresse du sol vers le nuage ( arc en retour ). La chaleur
produite par cet éclair provoque une dilatation brusque
de l'air, à l'origine du tonnerre ( Doc.21-c ).
Le courant dans le canal ionisé de quelques centimètres
de diamètre, peut atteindre des valeurs de 10 000 A
et transporter une quantité d'électricité de 20 C.
Après quelques centièmes de seconde, quand l'arc
en retour a disparu, un autre traceur descend du nuage
empruntant le même canal.
En général, un coup de foudre complet dure de 0,2 s à 2 s
et comporte en moyenne 4 arcs en retour par le même
chemin.
32
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
Photo.8 : coup de foudre ascendant issu de la Tour Eiffel au cours de l’orage du 3 Juin 1902
33
Ch.1 - interaction électrique interaction électrique
. Pour éviter d'être foudroyé
Il faut :
- se tenir à distance des structures métalliques ( poteaux,
lignes électriques. rails...)
- lorsque l'on est en groupe, se tenir au moins à 10 m
les uns des autres
- s'éloigner des espaces plats et dégagés et des arbres
hauts ou isolés
- se réfugier, si on peut, dans une voiture qui, si elle est
en métal constitue une "cage de Faraday", assurant
une protection efficace
- en rase campagne s'accroupir ou se rouler en boule pour
offrir le moins de surface possible
- en montagne, quitter les sommets et les cols; s'éloigner
des failles et s'abriter sous un ressaut convenable
- dans une maison, éviter pendant un orage de téléphoner,
toucher des conduites d'eau, de prendre un bain,
d'utiliser des appareils électrodomestiques.
Extrait de : Vigilance,
n o104, magazine du Service
de Prévention Sécurité
de EDF-GDF.
34
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
a - N . kg - 1
a - La force électrique qui s’exerce sur q
b- N.C
et le vecteur champ électrique créé par
q’ en A ont toujours la même direction c - V . m-1
b - La force électrique qui s’exerce sur q
4- Deux charges électriques opposées
et le vecteur champ électrique créé par q et - q sont placées respectivement
q’ en A ont toujours le même sens en A et B symétriques par rapport à O .
c - Les deux forces qui constituent Le champ résultant en O :
l’interaction électrique sont de même a - est nul
valeur si q et q’ ont même signe.
b - a la direction de ( A B ) et se dirige
2- Le champ électrique créé par la charge de A vers B
électrique Q en M est : c - a une valeur absolue double de celle
E (M) du champ électrique créé par q en O.
Q M
E( M ) = K 2
u 5- Dans la région limitée par deux plaques
AM conductrices planes et parallèles reliées
u
aux bornes d’un générateur
A
Doc.23 a - les lignes de champ sont parallèles aux
plaques
Dans cette expression :
b - la valeur du vecteur champ électrique est
a - Q est la charge électrique placée
constante
en A.
c - la valeur du vecteur champ électrique est
b - ll faut placer un signe (-) devant K
plus grande au voisinage des plaques.
si Q est négative.
Ex-4- Dans les schémas du document 25, total en M sachant que toutes les charges
représenter le vecteur champ électrique ont même valeur absolue.
(+ q) (+ q )
A A
(A) (+ q) A (+ q)
A ( -q )
M
M I M I M
M (- q)
(B) (- q) B
M milieu de AB
B B
(+ q) (- q)
Doc.25 I milieu de AB Imilieu de AB
α
l
j
i Doc.26
A
36
interaction électrique Ch.1 - interaction électrique
Ex-6- Le schéma du document 27 les angle α et α' avec la verticale tels que
correspond à deux pendules électriques. les deux boules soient distantes
Les deux boules ( B ) et ( B' ) de même de d = 10 cm ( Doc.27 ).
masse m = 0,3 g et supposées être deux 1- a - Quel est le signe de la charge q' ?
corps ponctuels, portent respectivement
b - La boule ( B' ) présente-t-elle un excès
une charge q = + 100 nC et une charge q'
ou un défaut d'électrons? en déterminer
de valeur absolue égale à 20 nC.
le nombre.
A l’équilibre, les deux pendules font
c - Comparer, en le justifiant, α et α’.
O O’
l l
Doc.27
α α’
j
i
B B’
d
37
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
INTERACTION
2 MAGNÉTIQUE
Les aimants sont connus depuis l’’Antiquité sous le nom de " magnétite ", pierre
trouvée à proximité de la ville de Magnesia (Turquie) .
C’est du nom de cette pierre que provient le nom actuel de champ magnétique .
Les chinois furent les premiers à utiliser les propriétés des aimants,
il y a plus de 1000 ans, pour faire des boussoles .
Elles étaient constituées d’une aiguille de magnétite posée sur de la paille flottant
sur de l’eau contenue dans un récipient gradué .
OBJECTIFS
Identifier le pôle nord et le pôle sud
d’un aimant.
38
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
1. Interaction magnétique
1.1. Interaction aimant - aimant
PROPRIÉTÉ DES AIMANTS
Les aimants naturels sont connus depuis l’antiquité. Ils proviennent d’un minerai de fer
appelé magnétite ( Fe 3O4 ). Ils ont la propriété d’attirer la limaille de fer en certaines zones
appelées pôles ( Photo.2 ).
Cette propriété se manifeste également avec les aimants artificiels : aimant droit
et aimant en U ( Photo.3 ).
Un aimant attire la limaille de fer au voisinage des pôles
(A) (A)
(B) (B)
CONCLUSIONS
Les deux pôles d’un aimant sont différents.
Un aimant posséde un pôle nord et un pôle sud peints de couleurs différentes.
Deux pôles de même nom se repoussent; et deux pôles de noms différents s’attirent.
39
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
AIGUILLE AIMANTÉE
DÉFINITION
Une aiguille aimantée est un aimant trés léger, ayant la forme d’un losange mince
( Doc.2-a ) ou d’une flèche ( Doc.2-b ). Lorsqu’elle peut s’orienter librement, elle
permet de déterminer l’existence d’une interaction magnétique au point où elle se trouve .
étrier
axe de
rotation Doc.2-b
Doc.2-a
face (A)
d’une bobine parcourue par un courant électrique continu ;
on observe une attraction ( Photo.4-a ).
s
L’effet devient une répulsion si on effectue l’une des deux
opérations suivantes : n
- on change le sens du courant dans la bobine
Photo.4-a : interaction
- on approche le pôle nord de l’aimant de la face ( A )
attractive
de la bobine.
CONCLUSION
La bobine se comporte comme un aimant droit et possède
une face nord et une face sud.
S S N A
N
S N
A S
N Doc.3-b
Doc.3-a
S N
S N
S
S
A
A
N N
Doc.4-a
Doc.4-b
41
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
CARACTÉRISTIQUES DU VECTEUR CHAMP MAGNÉTIQUE B
Direction : est approximativement celle de l’axe
d’une aiguille aimantée placée en A et pouvant
s’orienter librement ( Doc.5 ). pôle
sud
Sens : est dirigé du pôle sud vers le pôle nord de cette
même aiguille aimantée ( Doc.5 ).
pôle
Valeur : dans le système international, la valeur s’exprime nord
en tesla ( T ) et elle est mesurée à l’aide
d’un teslamètre ( Photo.5 ). B
Doc.5
sonde
Photo.5
N S
n s
s n
Photo.6
Doc.6
42
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
La même expérience est reproduite mais en remplaçant l’aimant droit par un aimant en U ;
le spectre magnétique se présente autrement ( Photo.7 et Doc.7 ).
n s
N
Photo.7 Doc.7
DÉFINITIONS
COMMENT OBTENIR
Une ligne de champ est une courbe qui est tangente EXPÉRIMENTALEMENT UN SPECTRE
aux vecteurs champ magnétique en chacun de ses points. MAGNÉTIQUE ?
Elle est orientée dans le sens des vecteurs champ Saupoudrer la région, où
magnétique. règne un champ magnétique,
avec de la limaille de fer
Les lignes de champ se referment sur elles-même d’une manière assez intense
à l’intérieur de l’aimant ; elles y pénètrent par le pôle sud pour permettre à chaque
grain de fer de s’aimanter.
et en sortent par le pôle nord. Chaque grain se comporte
alors comme une petite
2.2. Champ magnétique uniforme aiguille aimantée dont
les pôles attirent les pôles
Un champ magnétique est uniforme dans un domaine opposées des grains voisins.
de l’espace si, en tout point de ce domaine , le vecteur Cet alignement de grains
de fer matérialise ainsi
champ magnétique B conserve la même direction, le même les lignes de champ
sens et la même valeur. magnétique.
Le champ magnétique est uniforme entre les deux branches Le sens de ces lignes
de champ est obtenu
d’un aimant en U ( Photo.7 ) et ( Doc.7) .
en plaçant, sur le spectre
magnétique, des aiguilles
3. Champ magnétique terrestre aimantées de pôles connus.
de toute masse importante de matériau qui interagit avec les - valeur du champ magnétique
aimants, plaçons quelques aiguilles aimantées libres créé par un aimant :
de s’orienter dans toutes les directions. 0,01 à 0,1 T
Après quelques oscillations, elles s’immobilisent toutes dans - valeur du champ magnétique
une même direction.
terrestre : 6.10 - 5 T
Cette action subie par les aiguilles aimantées décèle
l'existence d'un champ magnétique à la surface de la Terre : - valeur du champ magnétique
le champ magnétique terrestre. créé par une bobine parcourue
par un courant continu :
Dans cette région précédemment définie, le champ quelques mT
magnétique terrestre est uniforme.
- valeur du champ magnétique
Les effets de ce champ sont assimilables à ceux créés
solaire : 6.10 6 T
par un aimant droit ( Doc.8 ).
43
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
Pôle sud Pôle nord
magnétique géographique
Doc.8
s Bh
nord n
M géographiq
ue
n s
Bh D
Bv
n
mag ord tale
izon
nét hor
verticale
B iqu
e
Doc.9-a Doc.9-b
44
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
3.3. Inclinaison et déclinaison magnétiques
^
L'angle D que fait le méridien magnétique avec le méridien
géographique en un lieu est appelé déclinaison
magnétique de ce lieu. La déclinaison est dite occidentale
ou orientale suivant que le méridien magnétique est à l'ouest MÉRIDIEN GÉOGRAPHIQUE
ou à l'est du méridien géographique ( Photo 8-a et 8-b ). plan défini par la verticale du lieu
et l’axe de rotation de la Terre
L'inclinaison magnétique d'un lieu est l’angle I
^
Photo.8-a
Photo.8-b
45
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
4. Champ magnétique créé par un fil + - (K)
s n
n s
I
Photo.10 Doc.12-b
47
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
OBSERVATIONS
À l’intérieur du solénoïde, les lignes de champ sont
des droites parallèles à l’axe du solénoïde et sont toutes
orientées dans le même sens.
À l’extérieur du solénoïde, le spectre magnétique est
analogue à celui créé par un aimant droit de mêmes
dimensions.
INTERPRÉTATION
Comme le fil parcouru par un courant électrique continu,
un solénoïde crée un champ magnétique qui se manifeste
par des actions mécaniques qui imposent aux différentes
aiguilles aimantées disposées en différentes endroits de son
voisinage une orientation spécifique à chacune d’entr’elles.
Le spectre magnétique n’a plus le même aspect que celui
obtenu avec le fil rectiligne. Le changement de géométrie
du fil a entraîné une modification du champ magnétique
qu’il génère.
Le sens du vecteur champ magnétique, associé
à ce champ à l’endroit où se trouve une aiguille aimantée,
dépend du sens du courant électrique dans le fil.
Un solénoïde parcouru par un courant électrique continu
se comporte comme un aimant droit de mêmes dimensions.
Par analogie avec les pôles de l’aimant, il possède
une face nord et une face sud.
On désigne par face nord la face par laquelle sortent
les lignes de champ, et par face sud celle par laquelle
elles entrent.
Les deux faces sud et nord du solénoïde changent de nom RÈGLE DE L’OBSERVATEUR
D’AMPÈRE
lorsque le courant électrique change de sens.
Le sens du vecteur champ
DÉTERMINATION DES DEUX FACES D’UN SOLÉNOïDE PARCOURU magnétique créé
par un solénoïde est donné
PAR UN COURANT ÉLECTRIQUE CONTINU
aussi par le bras gauche tendu
d’un observateur d’Ampère,
RÈGLE DE LA MAIN DROITE couché sur une des spires
de sorte que le courant électrique
Le pouce de la main droite sort par la face nord du lui pénètre par les pieds et lui
solénoïde lorsque, la paume de la main étant dirigée vers sort par la tête tout en regardant
l’intérieur du solénoïde, les autres doigts indiquent le sens l’intérieur du solénoïde.
du courant ( Doc.13 ).
B I
I
face face B
nord sud
main
droite
Doc.13
48
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
VALEUR DU VECTEUR CHAMP NAGNÉTIQUE ( voir fiche TP )
À l'intérieur d’un solénoïde parcouru par un courant
électrique continu d’intensité I, le champ magnétique est
uniforme.
Dans le vide, la valeur du vecteur champ magnétique
est donnée par la relation :
N
B = μ0 I = μ0 n I
L
49
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
EXERCICE RÉSOLU
ENONCÉ :
Un solénoïde comporte 2000 spires par mètre et renferme dans sa région centrale une aiguille
aimantée, placée sur pivot vertical. L’ axe horizontal ( Δ ) du solénoïde est placé perpendiculairement
au plan du méridien magnétique terrestre. On donne la valeur de la composante horizontale
du champ magnétique terrestre Bh = 2.10 – 5 T.
Face ( A )
O
Face Face
axe ( Δ ) nord (Δ) (A) (D)
magnétique
(Δ)
Face La spire est contenue
(A) dans le plan méridien
magnétique
1- Recopier les documents 14-b et 14-c et indiquer sur le vecteur B h. Représenter, dans les mêmes
documents, la position initiale de l'aiguille aimantée lorsque ( K ) est ouvert.
2- ( K ) est fermé: un courant d'intensité I = 5 m A circule dans le fil conducteur du solénoïde
et de sens tel que la face ( A ) est une face sud ; l'aiguille dévie d'un angle α.
-a- Calculer la valeur du champ magnétique B s créé par la bobine en son centre.
SOLUTION
Doc.14-d
Nord magnétique
Bh
Face Face
n (D)
(A)
(Δ)
s
Doc.14-e
tan α =
(Δ)
Bh s Bs Face
–5 Face
1,26.10 Nord
Sud
Application numérique: tan α = = 0,63
2.10 – 5
α = 32,2° Doc.14-g
51
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
3- Nouvelle disposition du solénoïde
Nord magnétique
Pour que le champ magnétique horizontal total dans le solénoïde Face (A)
soit nul, il faut que B s et B h soient directement opposés
( même direction, même valeur et de sens opposés )( Doc 14-h ). Bh I0
On procéde à une rotation du solénoïde d’un angle de 90°
dans le plan horizontal de sorte que la face (A) soit du coté de B h
tout en gardant le même sens pour le courant électrique.
Bs = Bh
N
4π.10 - 7 L I 0 = B h
.
Bh
I0 =
4π.10 - 7 ( N ) Bs
L
Application numérique:
Face ( B )
-5
2. 10
I0= I 0 = 7, 96 .10 – 3 A
-7
4π.10 .2000 Doc.14-h
La direction de l’aiguille est indifférente car le champ magnétique
total est nul :
Bt = Bs + Bh = 0
Nord magnétique Face (A)
4- Nouvelle position d’équilibre de l’aiguille
horizontale B h.
Le champ magnétique horizontal total est dirigé vers le Sud
magnétique terrestre. L’aiguille voit donc son pôle Nord se diriger,
. s
n
non pas vers le Nord, mais vers le Sud magnétique terrestre Doc.14-i
( Doc 14-i ).
Face (B)
Bs
Sud magnétique
52
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
5. La lévitation magnétique
DÉFINITION
La lévitation est une technique permettant de soustraire un objet à l'action de la pesanteur
par l'intermédiaire de différents procédés (électrostatique, électrodynamique..) et également
par magnétisme.
Photo.11
53
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
L’ESSENTIEL DU COURS
VECTEUR CHAMP MAGNÉTIQUE
La direction et le sens du vecteur champ magnétique B ( M ) sont indiqués par
la direction orientée pôle sud - pôle nord que prend une aiguille aimantée libre
de s’orienter et placée au point M. Sa valeur s’exprime en Tesla ( T ).
SPECTRE MAGNÉTIQUE
Un spectre magnétique matérialise les lignes de champ.
Une ligne de champ sort du pôle nord et entre par le pôle sud de l’aimant qui la génére ;
Pour un courant circulaire, les lignes de champ sortent de la face nord et rentrent
par la face sud.
CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
Le vecteur champ magnétique terrestre B ( M ) en un point M admet une composante
horizontale B h dirigée vers le nord magnétique et une composante verticale B v dirigée vers
le centre de la Terre.
- L’angle que fait B h avec B ( M ) s’appelle inclinaison magnétique .
- L’angle que fait la direction du nord magétique ( celle de B h ) avec la direction du nord
géographique s’appelle la déclinaison magnétique .
- Le plan vertical contenant B ( M ) s’appelle le méridien magnétique.
- L’axe orienté sn d’une aiguille aimantée sur pivot vertical, indique la direction et le sens
de B h loin de toutes autres sources de champs magnétiques.
CHAMP MAGNÉTIQUE UNIFORME
Un champ magnétique est uniforme s’il a les mêmes caractéristiques en chaque point
de l’espace champ.
EXEMPLES DE CHAMPS MAGNÉTIQUES UNIFORMES
. champ magnétique qui régne entre les deux branches d’un aimant en U
. champ magnétique terrestre dans un domaine restreint à proximité de la surface
terrestre.
. champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde parcouru par un courant continu.
CHAMP MAGNÉTIQUE CRÉÉ PAR UN SOLÉNOïDE
Un solénoïde parcouru par un courant électrique continu se comporte comme un aimant
droit.
Par analogie avec les pôles d’un aimant, un solénoïde possède une face nord et une face
sud déterminées à l’aide de la règle de la main droite.
On désigne par face nord la face par laquelle sortent les lignes de champ, et par face sud
celle par laquelle elles entrent.
Les deux faces sud et nord du solénoïde changent de nom lorsque le courant électrique
change de sens.
À l'intérieur d’un solénoïde parcouru par un courant électrique continu d’intensité I,
le champ magnétique est uniforme.
Dans le vide, la valeur du vecteur champ magnétique est donnnée par la relation :
N
B = μ0 I = μ0 n I
L
54
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Dégager la relation B = μnI
Détermination de la perméabilité μ de l’air.
MATÉRIEL
un solénoïde à quatre enroulements comportant chacun 200 spires bobinées
sur un support cylindrique de longueur L = 0,405 m.
un générateur de tension continue 0 V - 30 V.
un rhéostat de 23 Ω - 7 A.
un ampèremètre.
un teslamètre .
des fils de connexion.
EXPÉRIENCE NO1
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
Le nombre de spires est N = 200 spires. La longueur du solénoïde est L = 0,405 m.
On maintient la tête de la sonde au centre O du solénoïde. On varie I et on mesure B .
TABLEAU DE MESURES
I (A) 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
B (mT)
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
On fait varier le nombre N de spires sur le support de longueur L = 0,405 m.
On maintient la tête de la sonde au centre O du solénoïde. On fixe I = 1 A.
TABLEAU DE MESURES
N L (m) n ( spires / m ) B ( mT )
200 0,405 493,8
400 0,405 987,6
600 0,405 1481,14
800 0,405 1975,2
Compléter le tableau de mesures
Tracer la courbe B = f ( n ).
En déduire la proportionnalité entre B et n
DÉTERMINATION DE LA PERMÉABILITÉ DE L’AIR
La valeur de la perméabilité du vide μ 0 peut être déduite a partir du tracé B = f (I)
ou B = f ( n ).
55
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
POUR EN SAVOIR PLUS
LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
Doc.15
56
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
- Au-delà de l'ionosphère , soit au-dessus de 800
à 1000 km d'altitude, le vent solaire et le champ
magnétique qu'il transporte modifient la forme
de la magnétosphère en la comprimant du côté jour
et en créant une longue traînée du côté nuit lui donnant
une forme de comète comme le montre les documents
( Photo.12-a ) et ( Photo.12-b ).
Photo.12-a
Doc.20-b
Photo.12-b
57
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
Photo.12-c : cette aurore boréale a été prise en photo février 2003, au cours d'un voyage
à Kulusuk ( côte est du Groenland ).
TESLAMÈTRE
Pour mesurer la valeur du vecteur champ magnétique dans une petite région de l'espace
assimilable à un point, on utilise un teslamètre muni d'une sonde à effet Hall.
DESCRIPTION
Lorsqu'un matériau appelé semi-conducteur est parcouru par un courant électrique
tout en étant soumis à un champ magnétique, une tension électrique apparaît entre
ses deux faces : c'est l'effet Hall.
Cette tension de Hall est ici traitée électroniquement par un teslamètre qui l'amplifie
et la convertit en unité de champ magnétique.
Une sonde à effet Hall est généralement formée d'une tige graduée en unité de longueur,
à l'extrémité de laquelle est fixée une pastille de semi-conducteur : le capteur de Hall.
Si l'axe de la pastille est confondu avec l'axe de la tige, la sonde est dite axiale.
Si l'axe de la pastille est perpendiculaire à l'axe de la tige, la sonde est dite tangentielle.
Certaines sondes comportent deux pastilles : une axiale et l’autre tangentielle.
Pastille tangentielle
axe de la sonde
Pastille axiale
58
interaction magnétique Ch.2 - interaction magnétique
L’axe de la pastille tangentielle est perpendiculaire à l’axe de la sonde ; par contre l’axe
de la pastille axiale est confondu avec celui de la sonde.
RÉGLAGE DU ZÉRO
Pour ne pas prendre en compte le champ magnétique terrestre, il est nécessaire, avant
toute série de mesures, de s'assurer que le teslamètre indique une valeur nulle lorsque
la sonde est éloignée de toute source de champ magnétique.
Dans le cas contraire, il faut régler le zéro de l'appareil, en se référant au protocole indiqué
dans la notice d'utilisation.
- En pratique, pour placer la sonde dans la direction et le sens du champ magnétique dont
on veut mesurer la valeur, il faut chercher l'orientation de la sonde pour laquelle la valeur
indiquée est maximale.
On a alors:
α = 0°, cos α = 1 et Bm = B
Bm
59
Ch.2 - interaction magnétique interaction magnétique
Je vérifie mes connaissances
Chaque question peut avoir une ou plusieurs réponses correctes
N S M S N N S M N S
Doc.16-a Doc.16-c
S N S N M
M
N
Doc.16-b S Doc.16-d
S
N
Sud magnétique
s
M
n
α Doc.17
Nord magnétique
axe
Doc.18
Pastille tangentielle
Δ
Pastille axiale
Doc.19
62
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
FORCE
3 DE LAPLACE
Le moteur à courant continu est une application directe de la force de Laplace.
Il transforme de l’éénergie électrique en énergie mécanique pour mettre
en mouvement un corps.
OBJECTIFS
Mettre en évidence
expérimentalement la force
de Laplace.
Expliquer le principe
de fonctionnement d’un moteur
à courant continu.
63
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
1. Mise en évidence expérimentale
de la force de Laplace
1.1. Activité expérimentale - 1 -
Photo.2
(K)
(K)
A (Rh) A A ’’ (Rh)
A’
N
N
S S (G)
(G)
B B B ’’ I
B’ I
A A
Doc.1-b : le barreau ( AB ) placé dans un champ Doc.1-c : le barreau ( AB ) placé dans un champ
magnétique et parcouru par un courant électrique magnétique et parcouru par un courant électrique
se déplace vers la position ( A’B’ ). se déplace vers la position ( A’’B’’ ).
64
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
N (G)
(K) (K)
Doc.2-b : le barreau ( AB ) placé dans un champ Doc.2-c : le barreau ( AB ) placé dans un champ
magnétique et parcouru par un courant électrique magnétique et parcouru par un courant électrique
se déplace vers la position ( A’B’ ). se déplace vers la position ( A’’B’’ ).
SENS
Les documents 1-b, 1-c, 2-b et 2-c, correspondent
respectivement aux schémas des documents 1-b’, 1-c’, 2-b’
et 2-c’.
F I F
B x B x
F
B . F B .
I I I
66
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
1.2. Activité expérimentale - 2 -
Le circuit du document 4-a comporte :
- un générateur de courant continu ( G ), un rhéostat ( Rh ),
un interrupteur ( K ) et un ampèremètre ( A ).
- un fil ( f ) en cuivre rectiligne et homogène, suspendu
par son extrêmité supérieure à un axe horizontal ( Δ) qui lui
est perpendiculaire et autour duquel il peut tourner
librement ; l’autre extrêmité plonge dans une cuve contenant
une solution électrolytique concentrée qui permet
le passage du courant électrique tout en minimisant Photo.3
les frottements lors du mouvement de la tige.
L’un des fils de connexion est mis en contact A ( Δ)
avec l’extrêmité supérieure du fil ( f ), un autre fil
de connexion plonge dans la solution conductrice.
L’aimant en U est disposé tel que le fil ( f ) est placé (f)
dans l’entrefer ; le vecteur champ magnétique uniforme qui (Rh)
règne entre les deux branches de l’aimant est horizontal, (K)
parallèle à ( Δ) et rentrant.
(G)
S .D
( K ) ouvert : le fil ( f ) est immobile selon la verticale. N
A ( Δ) A ( Δ)
I
I
(Rh)
(Rh) (f ’) ( f ’’ )
(K)
(G)
S D . F
(K)
F
S
.D
(G)
N N
Doc.4-b : le fil conducteur placé dans un Doc.4-c : le fil conducteur placé dans un
champ magnétique et parcouru par un champ magnétique et parcouru par un
courant électrique subit une déviation courant électrique subit une déviation
et occupe la position ( f’ ). et occupe la position ( f’’ ).
67
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
Les expériences associées aux documents 4-b et 4-c
confirment le sens donné à la force de Laplace en utilisant
la règle des trois doigts de la main droite.
INTENSITÉ DE LA FORCE DE LAPLACE
Considérons le circuit du document 4-b et réalisons
les expériences suivantes :
Expérience 1 :
Augmentons l’intensité I du courant électrique en agissant
sur le rhéostat, et vérifions que l’inclinaison du fil ( f )
augmente.
La valeur de la force de Laplace agissant sur le fil ( f )
augmente lorsque l’intensité I du courant électrique
qui le parcourt augmente.
Expérience 2 :
( Δ)
A
Gardons l’intensité I du courant électrique constante
et plaçons, au-dessus du premier aimant, un autre aimant I
une déviation du fil conducteur par rapport à la verticale qui augmente lorsque l'angle aigu α
formé par le vecteur champ magnétique B et la portion de fil conducteur ( AB ) augmente
de 0 à 90°.
On vérifie que la valeur de la force de Laplace F est proportionnelle à sin α.
( Δ)
A
I
S
(Rh) A ( Δ’ )
(K)
Doc.5.c
N
(G)
Solution électrolytique
concentrée
Cas particuliers :
* α = 0 : le vecteur champ magnétique est parallèle
au conducteur rectiligne parcouru par le courant F
B x
électrique ( Doc.5-c ).
I
F = 0
π
*α= rad : le vecteur champ magnétique est Doc.5-d
2 perpendiculaire au conducteur rectiligne
parcouru par le courant électrique ( Doc.5-d ).
F = I .l. B
π
*0<α < rad : seule la composante du vecteur x F
2 champ magnétique normale
α
à l’élément de fil conducteur qui B I
baigne dans le champ magnétique
uniforme se manifeste par une force
de Laplace ( Doc.5-e ). Doc.5-e
69
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
2. Application de la force de Laplace
2.1. La roue de Barlow
(G)
sens du
(K) Mouvement
S I
(Rh)
S (G)
B
N
N (K) x F
(Rh)
Solution Solution
électrolytique axe électrolytique
concentrée concentrée
70
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
La zone de conducteur parcourue par un courant d’inten-
sité I, qui suit approximativement un rayon de la roue, est
soumise au vecteur champ magnétique B qui lui est
perpendiculaire. La force de Laplace a un moment moteur
par rapport à l’axe de la roue et celle-ci se met à tourner.
Il y a transformation de l’énergie électrique en énergie
cinétique de rotation.
2.2. Le moteur à courant continu
COMPOSITION
Un moteur à courant continu est constitué essentiellement
d’une partie mobile et d’une partie fixe :
PARTIE MOBILE ( LE ROTOR )
Elle comporte une boucle de fil conducteur rigide dont
les deux extrêmités sont reliées à deux demi-cylindres
conducteurs ( C 1 ) et ( C 2 ) séparés par un isolant et appelés
lames du collecteur ; l’ensemble tourne librement autour
d’un axe fixe, appelé axe de rotation de la spire ou du rotor
dans son ensemble.
PARTIE FIXE ( LE STATOR )
Cette partie fixe du moteur, constituée d’un aimant
ou d’un électroaimant, permet de faire régner un champ
magnétique uniforme dans l’espace occupé par la boucle
de fil conducteur. Photo.5 : moteur à courant
continu
Un circuit électrique comporte un générateur électrique
de tension continu ( G ), un interrupteur ( K ), et deux balais
conducteurs fixes.
Lorsque la boucle de fil conducteur tourne, le contact
électrique entre cette boucle et ( G ) est assuré
par l’intermédiaire des deux lames et des deux balais.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
(C1) (C1) F DE
(C2) (C2)
i
i
Bala
Bala
i
i
Bala
Bala
E
axe axe
fixe fixe
+ - + -
(G) (G)
Doc.7-a Doc.7-b
POSITION - 2 - ( Doc.7-b )
La lame ( C 1 ) est encore en contact avec le balai relié à la borne ( + ) de ( G ) et le couple
de forces de Laplace provoque le même phénomène de rotation.
POSITION - 3 - ( Doc.7-c )
La lame ( C 1 ) se trouve en contact avec le balai relié à la borne ( - ) de ( G ) ; pour chacune
des deux forces, le sens est inversé et le couple de forces de Laplace est tel que
le mouvement de rotation continue dans le même sens.
CONCLUSION
F DE D
Grâce au collecteur, il ya changement du sens I B
de circulation du courant électrique à chaque B
demi-tour ; le couple de forces de Laplace
conduit à un mouvement de rotation du rotor E
I
dans le même sens car le moment de ce couple A
ne change pas ainsi de signe. F AB
Dans un moteur à courant continu, on utilise
(C2)
de l’énergie électrique pour faire tourner le rotor. (C1)
Le moteur électrique est donc un convertisseur
d’énergie électrique en énergie cinétique
de rotation.
axe
fixe
+ -
(G)
Doc.7-c
72
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
EXERCICE RÉSOLU
ENONCÉ :
Un fil conducteur en cuivre rigide et homogène, de masse m, de longueur l, est suspendu par
son extrêmité supérieure en O à un axe fixe (d ), autour duquel il peut touner librement ; sa partie
inférieure plonge dans une cuve contenant une solution électrolytique concentrée lui permettant
de faire partie d’un circuit électrique comprenant un rhéostat ( R h ) et un générateur de tension
continue ( G ) ( Doc 8-a ).
( K ) ouvert : le fil conducteur occupe sa position d’équilibre stable suivant la verticale.
( K ) fermé : le fil conducteur est parcouru par un courant continu d’intensité I. Sur une longueur
de 2 cm, entre deux points situés à 19 cm et 21 cm de O, règne un champ magnétique uniforme
horizontal tel que le vecteur champ magnétique est normal à la figure et sortant ( Doc 8-b ).
O (d) O (d)
+
(Rh) (Rh)
θ
G
G
Doc.8-a Doc.8-b
SOLUTION
1-a- Détermination du sens du courant électrique
En appliquant la règle des trois doigts de la main droite, le courant
électrique circule de G vers O. Les polarités de ( G ) sont indiquées
dans le document 8-c.
73
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
-b- Les forces qui s’exercent sur le fil conducteur à l’équilibre
Les forces qui s’exercent sur le fil conducteur à l’équilibre sont : (G)
R (K)
- +
- Le poids P
- La force de Laplace F : s’applique au point A milieu de la portion (d)
de fil conducteur baignant dans le champ magnétique O
+
- la réaction R de l’axe fixe ( d ) ( Doc 8-c ). (Rh)
I
θ
G
F
A
B
Doc.8-c
OH = OG . sinθ P
F . OA - m g . OG sinθ = 0
Solution électrolytique concentrée
F OA Doc.8-d
d’où sinθ =
m g OG
= I. A 1A 2 . B
I . A 1A 2 . B . OA
sinθ =
m. g . OG
74
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
L’ESSENTIEL DU COURS
Elle est perpendiculaire au plan formé par l’élément de conducteur de longueur l parcouru
par le courant électrique d’intensité I et la direction du vecteur champ magnétique B.
SENS
B
- le pouce indique le sens du courant électrique
F en N
I en A
l en m
B en T
ORIGINE DU VECTEUR FORCE F
75
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
POUR EN SAVOIR PLUS
LA BALANCE DE COTTON
C’est une application à la mesure de la valeur du vecteur champ magnétique en un point
de l’espace où règne un champ magnétique.
DESCRIPTION
Une balance de Cotton est constituée par un fléau rigide coudé (TOA’) qui porte
une plaquette isolante A’ACC’ et susceptible de tourner en O autour d’un axe fixe ( Δ).
L’un des bras du fléau porte un fil conducteur appliqué le long de OA’ACC’O tel que AA’
et CC’ sont des arcs de cercle de centre O, alors que AC, OA’ et OC’ sont des parties
rectilignes. L’autre bras du fléau supporte un plateau susceptible de recevoir des masses
marquées.
Le brin de fil conducteur rectiligne AC de longueur l baigne dans un champ magnétique
uniforme pouvant être l’espace intérieur d’un aimant en U et tel que le vecteur champ
magnétique B soit horizontal, sortant et normal à AC ( Doc.20 ).
A’ +
I ( Δ)
C’
T
zone d’action de A C
O
B m
F AC d d’ P
ETUDE THÉORIQUE
Les actions magnétiques sont donc caractérisées uniquement par M ( FAC / ( Δ) ); le bras
du fléau gauche bascule vers le bas. Pour équilibrer la balance, il faut ajouter dans
le plateau une masse marquée de valeur m ; le moment de son poids par rapport à ( Δ) est
M ( P / ( Δ) ) = - m . g . d’
m. g .d’
d’où B =
I. l.d
77
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
Je vérifie mes connaissances
Chaque question peut avoir une ou plusieurs réponses correctes
78
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
B
Doc.23
l
Ex-2- Un conducteur rectiligne de longueur Dans chacun des cas représentés par les
l = 20 cm, parcouru par un courant documents 24-a, 24-b et 24-c, déterminer
électrique d’intensité I = 1,5 A est la direction, le sens et la valeur de la force de
plongé dans un champ magnétique Laplace subie par le conducteur, sachant que
uniforme. la valeur du vecteur champ magnétique
uniforme est égale à 200 mT.
B B
B
α = 60o
I I I
79
Ch.3 - Force de Laplace Force de Laplace
A C axe fixe A
horizontal B
B Doc.25-b
θ
F MN
M N Doc.25-a M
rail
Doc.26 (C)
I ( en A ) 0 1 2 3 4 5 Données :
m ( en g ) 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 AC = 2 cm
g = 9;81 N.kg-1
d’ = d
80
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
A’
C’
I
zone
A C Doc.27
d’action O
m
de B F AC
d d’ P
Ex-6- Une roue de Barlow est formée de huit courant électrique continu d’intensité
rayons conducteurs identiques de longueur I = 10 A dans le rayon immergé
l = 4 cm et également répartis autour dans la solution conductrice.
de son axe horizontal. Seule la partie L’ensemble est placé dans un champ
inférieure de la roue plonge dans une magnétique uniforme ( Doc.28 ).
solution électrolytique concentrée. 1 - Représenter le vecteur force de Laplace
Les deux fils de connexions ( f 1 ) et ( f 2 ) s’exerçant sur le rayon dont l’extrêmité
inférieure plonge dans la solution conductrice.
sont reliées á un dipôle comprenant,
2 - Indiquer le sens du mouvement de la roue
en série, un générateur de tension continue
de Barlow.
( G ), un rhéostat ( Rh ), un ampèremètre
3 - Calculer la valeur de cette force de Laplace,
( A ) et un interrupteur ( K ).
sachant que la valeur du vecteur champ
Ceci assure la circulation d’un
magnétique est égale à 200 mT.
I
(f1)
Doc.28
(f2)
A J’
K
M’
J
Rh
S θ Doc.29-b
D
N tige ( MJ )
M
A J’
S
M’ J Doc.30
Rh
θ N
Ex-8-
1 - Avec un fil dont la section droite a B 1 au centre du solénoïde.
un diamètre d = 0,6 mm, on veut construire 2 - Une tige ( T ) perpendiculaire en O à son axe
un solénoïde ( S ) comportant n = 180 spires ; de rotation horizontal ( Δ ) porte à son
l'espace laissé libre entre deux spires extrémité N un plateau .
consécutives est e = 1 mm. À l'autre extrémité M , est fixé par le milieu de
a - Calculer la longueur L de ce solénoïde. son côté horizontal ( FG ), un cadre
b - Le fil est parcouru par un courant rectangulaire ( DEGF ), indéformable,
électrique d'intensité I = 9 A ; calculer de masse négligeable et dont le plan est
la valeur du vecteur champ magnétique perpendiculaire à ( T ).
82
Force de Laplace Ch.3 - Force de Laplace
Ce cadre est parcouru par un courant α - montrer que les forces qui s'exercent
électrique continu d'intensité I '. sur ( FD ) et ( GE ) n'interviennent pas
Si I ' = 0, la tige ( T ) et les côtés ( DE ) et ( FG ) dans l'étude de l'équilibre.
sont horizontaux; l'axe du solénoïde ( S ) β - pour I = 9 A et I ' = 6,5 A trouver à l'aide
est parallèle à ( T ), dans le même plan vertical de cette expérience une expression
et le milieu K du côté ( DE ) est au centre de la valeur du vecteur champ
du solénoïde et le côté ( FG ) est à l’extérieur magnétique B 2 créé par le solénoïde
( doc.31)
en son centre en fonction de m, d, d',
-a- I ' = 0; recopier le document 31 et y indiquer
en le justifiant le sens du courant I ' pour l, I ' et g .
que la force de Laplace qui s'exerce sur
( DE ) soit dirigée vers le bas. On donne : DE = l = 2 cm
-b- Pour ramener la tige ( T ) à l’horizontale, MO = d = 25cm
on ajoute sur le plateau une masselotte NO = d' = 10cm
de valeur m = 0,226 g.
g = 9,8 N.kg - 1
3 - Comparer B1 à B2 .
M G O (T) N
axe du I F
solénoïde
E Doc.31
D K m
83
Ch.4
INTERACTION
4 GRAVITATIONNELLE
et
INTERACTION FORTE
84
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
INTERACTION
A GRAVITATIONNELLE
A l'illustre savant anglais Isaac NEWTON revient la gloire
de la découverte de la gravitation universelle :
la chute des corps à la surface de la Terre, le mouvement
des planètes, le flux et le reflux de la mer, ont dû lui livrer
leurs secrets ...
Quelle plus belle contribution apporter au développement
de la Science que l'explicatiion du système du monde !
OBJECTIFS
Appliquer la loi de gravitation
universelle.
Définir le champ de gravitation
en un point de l'espace.
Faire la différence entre le champ
de gravitation terrestre
et le champ de pesanteur.
Expliquer certains phénomènes
observables dus à l'interaction
gravitationnelle.
85
Ch.4 - interaction gravitationnelle
interaction gravitationnelle
1. Forces de gravitation universelle
1.1 . Loi de gravitation universelle
^
^
centres d’inertie. F ( B )/( A ) F ( A )/( B )
ENONCÉ DE LA LOI DE GRAVITATION UNIVERSELLE
REMARQUE :
m ( A ). m ( B )
^
86
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
^
u : vecteur unitaire porté par la droite joignant les deux (A ) (B )
corps et dirigé de ( A ) vers ( B ) ( Doc.2 )
^
^
^
Le choix du sens du vecteur u a pour but de mettre u F ( A )/( B )
en évidence le signe ( _ ) qui exprime le fait que la force
de gravitation est attractive.
r
Doc.2
ANALOGIE ENTRE LA LOI DE GRAVITATION ET LA LOI DE COULOMB :
m. M
^
F = G
r2
F = K
r2
présentent au moins deux similitudes.
Ce sont deux forces :
87
Ch.4 - interaction gravitationnelle
interaction gravitationnelle
DÉTERMINATON EXPÉRIMENTALE DE LA CONSTANTE DE GRAVITATION :
. Q1
B1
A0 α B0
A1
d .
P1
Doc.4
ETUDE STATIQUE
m.M
M2= G . 2l
d2
- Les forces représentant l'interaction gravitationnelle entre
la Terre et les différentes sphères sont parallèles à l'axe
de rotation ( Δ), et sont sans effet sur la rotation du fléau.
Appliquons la condition d’équilibre au système en équilibre
autour de l'axe de rotation ( Δ) :
M1 + M2 = 0
m.M
-C.α + G . 2l = 0
2
d
C . α . d2
D’où G =
2l . m . M
89
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
EXERCICE D’APPLICATION
Considérons un électron, de masse m e = 0,91.10 - 30 kg
et de charge q e = 1,6.10 - 19 C, en mouvement autour d’un proton de masse
m p = 1,67.10 - 27 kg et de charge q p = - q e.
La trajectoire est un cercle de rayon r = 5,3.10 - 11 m.
1 - Déterminer la valeur de l’intensité commune aux deux forces de gravitation s’exerçant
entre l’électron et le proton.
2 - Déterminer la valeur de l’intensité commune aux deux forces électriques s’exerçant
entre l’électron et le proton.
3 - Comparer ces deux valeurs ; conclure.
Solution
1 - L’expression de l’intensité commune aux deux forces de gravitation s’exerçant entre
l’électron et le proton est
me . mp
^
F gravitationnelle = G .
r2
- 27 - 30
1,67.10 x 0,91.10
^
Fgravitationnelle = 3,6.10 - 46 N
qp . qe
^
F électrique = K
r2
2
(1,6.10 -19 )
^
9
sa valeur est F électrique = 9.10 2
( 5,3.10 - 11 )
^
Félectrique = 8,2.10 - 8 N
Fgravitationnelle - 39
= 4,4.10
^
Félectrique
90
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
Les forces de gravitation s’exerçant entre des particules
élémentaires chargées sont négligeables devant les forces
électriques d’interaction mutuelle.
mT . mL
^
FT/L = _ FL/T = _ G u O
r2
P2
r est la distance entre les centres de la Terre et la Lune.
Si OP 1 = OP 2, les masses
Lune volumiques aux points P 1 et P 2
sont identiques .
^
FT/L
^
FL/T
Doc.5
^
Terre
^
^
des planètes autour du Soleil, ou des satellites autour FT/L
sens du
de leur planète, est encore valable.
mouvement
La Terre, de masse M T et de rayon R, est une planète appartenant au système solaire et qui peut
être considérée comme étant à répartition de masse à symétrie sphérique. Une pomme de masse m
se détache d'un arbre ; elle constitue un corps ponctuel en interaction gravitationnelle avec la Terre.
^
F T/ p = - G u FT/p
^
R2 Fp/T
^
u
Expression de la force exercée par la Terre sur la pomme
MT . m
Fp/T = G u ( Doc.8 )
R2 Terre
Doc.8
MT . m
F = F T/ p = Fp/T = G
R2
Application numérique :
6,0 . 10 24 . 0,1
- 11
F = 6,67 . 10
( 6390 . 10 3 ) 2
F = 0,98 N
93
Ch.4 - interaction gravitationnelle
interaction gravitationnelle
2. Champ de gravitation
Considérons un corps ponctuel de masse m 1 placé
en un point D de l'espace et soumis à la seule force
gravitationnelle F 1 exercée par laTerre.
Des corps ponctuels de masses m 2, m 3, ... placés
successivement au même point D seront soumis
F1 F2 F3
= = = ... = Constante
m1 m2 m3
F
le rapport est indépendant de la valeur de m ; il définit
m
le vecteur champ gravitationnel G qui règne en D.
2.1 . Définition
F
sa valeur est donnée par : G =
m
F en N
m en kg
G en N.kg - 1
EXEMPLE :
Au cours du voyage effectué par la fusée Apollo XI vers la Lune
en 1969, l'astronaute Neil Armstrong se sentant léger sur le sol
lunaire sautille alors que, portant la même charge, il se déplace
difficilement sur Terre .
La valeur du champ gravitationnel sur le sol lunaire est le sixième
de celle régnant à la surface de la Terre ; de ce fait, l'astronaute
se sent nettement plus léger à la surface de la Lune puisque Photo.4 : le 20 Juillet, Neil
l’intensité de la force gravitationnelle à laquelle il y est soumis est Armstrong marche sur
six fois moins importante qu’à la surface de la Terre. la Lune.
94
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
2.2 . Champ de gravitation créé
A( M ) B( m )
par un corps ponctuel
F = m. G ( Doc.10 ) A(M) B
m .G =
_ G m.M u
2
AB
M
soit G = _ G u ( Doc.11 ).
2
AB
96
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
EXERCICE RÉSOLU N O 2
ENONCÉ :
1 - La Terre de rayon R et de masse M T peut être considérée comme étant à répartition de masse
à symétrie sphérique de centre O.
1 - a - Préciser les caractéristiques du champ de gravitation G o créé par la Terre en un point A
de sa surface.
1 - b - Donner l’expression de la valeur G z du champ de gravitation créé par la Terre
en un point d’altitude z. Calculer sa valeur pour z = 32 km. ΔG
Déterminer la variation relative de la valeur du champ de gravitation .
Go
2 - Une pomme, de masse m = 0,1kg, est un corps ponctuel en interaction gravitationnelle
avec la Terre .
2 - b - Calculer la valeur Gp du champ de gravitation créé par la pomme au centre
de la Terre.
2 - b - Comparer Gp et Go .
- 11 2 -2
On donne : la constante de gravitation universelle G = 6,67.10 N.m .kg
24
R = 6390 km et M T = 6,0.10 kg
SOLUTION
1 - a - Caractéristiques du vecteur champ de gravitation G o
- direction : la droite ( OA )
- sens : il est dirigé de A vers O
- origine : le point A MT A
- expression vectorielle : G o = - G u
2
R G0
MT
sa valeur est Go = G o
2
R u
Application numérique :
24
- 11 6,0.10
Go = 6,67.10 Terre
3 2
( 6390.10 )
-1
Go = 9,8 N.kg
1 - b - Expression de Gz
MT
Gz = G 2
(R + z)
Application numérique :
24
- 11
6,0.10
Gz = 6,67.10 3 2
( 6390.10 + 32000 )
-1
GZ = 9,704 N.kg
97
Ch.4 - interaction gravitationnelle
interaction gravitationnelle
Δ G Go - Gz
=
Go Go
Δ G
= 1 0/0
Go
GP = 1,63.10 - 25 N.kg -1
2-b- Go 9,8
=
Gp 1,63.10 - 25
Go
= 6.10 25
GP
98
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
QUI EST RESPONSABLE DU MOUVEMENT D’UN CORPS ?
M.m
FT/p = G 2
R
99
Ch.4 - interaction gravitationnelle
interaction gravitationnelle
3. Champ de pesanteur
3.1 . Définition
g = P
m
m est la masse du corps ponctuel ( ou à répartition
de masse à symétrie sphérique ) dont le centre d’inertie
est situé au point d’altitude h ; unité : kg.
λ
O
Iles des
51 0 9,812 Equateur
Malouines
g0 g0 g0
Doc.18
g0
g0
g0
101
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
4. Applications
4.1 . Phénomène des marées dans les océans
102
interaction gravitationnelle
Ch.4 - interaction gravitationnelle
On connaît différents types de marées :
Les marées de vives eaux : elles se produisent quand la Lune est alignée entre la Terre
et le Soleil ( Doc.19 ) et aussi quand la Terre est alignée entre la Lune et le Soleil ( Doc.20 ).
Iles
kerkennah
Lune
Terre
Soleil
Doc.19 : Phénomène de marée haute aux Iles Kerkennah lors de la nouvelle Lune.
Iles
kerkennah
Lune
Terre
Soleil
Les marées de mortes eaux : elles se produisent quand la Lune, la Terre et le Soleil
forment un triangle rectangle ( Doc.21 ).
Lune
Iles
kerkennah
Terre
Soleil
ASTÉROIDES :
105
Ch.4 - interaction forte interaction forte
INTERACTION
B FORTE
L’histoire des interactions fortes commence en 1911 avec la découverte
du noyau atomique par Rutherrford .
En effet, il fallut trouver une nouvelle force pour expliquer que les noyaux atomiques
ne se disloquent pas sous l’effet électrique répulsif des protons ente eux .
OBJECTIFS
Expliquer la cohésion du noyau
atomique.
Interpréter la cohésion
de la matière :
- à l’échelle du noyau
- à l’échelle des atomes,
des molécules et à notre échelle
- à l’échelle astronomique.
Interaction forte
nucléon nucléon
106
interaction forte Ch.4 - interaction forte
1. Introduction
Tous les phénomènes physiques, chimiques ou biologiques
tels que la chute d’une pomme, la lumière émise
d’une ampoule électrique, les transformations nucléaires
qui font briller les étoiles et qui alimentent les centrales
nucléaires, etc... peuvent être expliqués à l’aide de quatre
interactions dites interactions fondamentales.
Les deux interactions, dont les effets sont connus depuis
longtemps, sont :
Interaction gravitationnelle
Interaction électromagnétique
L’interaction électrique et l’interaction magnétique sont
unifiées en 1860 par Maxwell en une seule et même
interaction : l’interaction électromagnétique.
Il s’agit d’une interaction qui agit sur les corps ayant
une charge électrique ; elle peut -être attractive ou répulsive
selon les signes des charges mises en jeu. Elle assure
la cohésion de la matière en liant les électrons au noyau
des atomes.
L’interaction électromagnétique permet d’expliquer
l’électricité, le magnétisme, la lumière etc...
^
Les protons portent des charges positives ; ils subissent F p’ / p
une répulsion électrique ( Doc.23 ).
La valeur commune des deux forces qui constituent
^
- F p’ / p
l’interaction électrique entre deux protons supposés séparés
par un neutron est donnée par :
Doc.23
- 19 2
qp . qp ( 1,6.10 )
^
F’p / p = k = 9.10 9 = 10 N
d2 ( 4,8.10 - 15 ) 2
L’ESSENTIEL DU COURS
Loi de gravitation universelle Champ de pesanteur
Deux corps ponctuels de masses On peut confondre champ de gravitation
respectives m A et m B et distants de r, de la Terre et champ de pesanteur terrestre
placés en deux points A et B exercent à une altitude h :
l’un sur l’autre des forces d’attraction MT
^
_
^
directement opposées : g( h ) = G 2
u
(RT + h)
^
B
Interaction forte
A
L’interaction forte s’exerce entre les
F G nucléons et assure la cohésion du noyau.
109
Ch.4 - interaction forte interaction forte
POUR EN SAVOIR PLUS
HISTORIQUE
Depuis les temps les plus lointains, l'observation des corps
célestes dans le ciel constituait une science mais "intuitive"
c'est-à-dire pur produit de l'inspiration de l'être humain
et ne faisant pas l'objet de mesures.
Du temps des Grecs, dans l’Antiquité, l'univers se sépare
en deux mondes différents : la Terre d'une part et le reste
constitué par la Lune, le Soleil et les astres.
Aristote ( - 350 ans avant Jésus-Christ ) a fixé cette description
du monde céleste dans son ouvrage " De la physique " : la Terre Photo.4 : Galilée ( 1564 - 1642 )
au centre, puis viennent la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Célèbre savant italien. Il peut être
Jupiter et Saturne qui sont en mouvement sur des sphères considéré comme le principal
concentriques centrées sur la Terre; les étoiles occupent fondateur de la physique moderne.
Partisan convaincu de la méthode
la sphère la plus extérieure tout en restant fixes les unes
expérimentale, il fit de belles
par rapport aux autres. découvertes en mécanique telle que
Ptolémée ( 140 ans après Jésus-Christ ) développe la chute des corps.
dans son œuvre " La grande synthèse " un système qui cadre Dans les dernières années
de sa vie, Galilée devint aveugle.
parfaitement bien avec la vision d'Aristote et qui permet
Quelle amertume dans cette
de calculer le mouvement des planètes, de la Lune et du Soleil. déclaration faite à un ami, en 1638 :
Ce système a tenu bon pendant 15 siècles environ " Ce ciel, ce monde, cet univers,
sans connaître de modifications. que par mes observations
merveilleuses et mes évidentes
Copernic ( 1473 - 1543 ) et Kepler ( 1571 - 1630 ) ont mis fin
démonstrations j'avais agrandi
aux préceptes de la vision du monde établis par Aristote. cent et mille fois au-delà
La Terre n'occupe plus une place privilégiée dans le système de tout ce qu'avaient cru
solaire ! Aussi bien la Terre que Mercure, Vénus, Mars, Jupiter les savants de tous les siècles
passés, sont maintenant
et Saturne tournent autour du Soleil sur des trajectoires pouvant
devenus pour moi si restreints
être une ellipse ou un cercle. et si diminués qu'ils ne s'étendent
guère au-delà de l'espace occupé
par ma personne ! "
Grâce aux observations effectuées à l'aide de sa lunette astronomique, Galilée ( 1564 - 1642 ) offre
une justification éclatante au système de Copernic ; on passe ainsi définitivement du système
géocentrique d'Aristote dans lequel la Terre est le centre de l'univers, au système héliocentrique
ayant pour centre le Soleil.
Notons que l'année du décès de Galilée correspond bien à celle de la naissance de Isaac Newton
( 1642 - 1727 ), quelle coïncidence !
En 1679 Newton reçoit du physicien anglais Hooke une lettre dans laquelle il lui soumettait l'idée
suivante : au cours de son mouvement circulaire, la planète ( la Terre par exemple ) est soumise
1
à une force attractive exercée par le Soleil proportionnelle à ( r est la distance séparant
r2
le centre du Soleil à celui de la Terre ). Jusque là Hooke vient d'apporter une contribution de taille
à ce qui sera la loi de gravitation universelle, mais Newton n’a pas donné suite à cette proposition
audacieuse. Contre toute attente Newton publie en 1687 son ouvrage" Les principia " dans lequel
il reprend, à propos de la force de gravitation universelle, exactement ce qui a été proposé
par Hooke mais en y ajoutant qu'elle était proportionnelle aux masses des deux corps en question.
C'est ainsi que Newton bâtit l'expression de la valeur de la force gravitationnelle attractive
entre deux corps supposés ponctuels de masses m A et m B et distants de r :
mA . mB
FA/B = FB/A = G
r2
110
interaction forte Ch.4 - interaction forte
1- La valeur commune des deux forces 3- Une sphère ponctuelle de mase m = 0,1 kg
constituant l’interaction gravitationnelle, est lâchée sans vitesse initiale à 2m
calculée à l’aide de la formule de Newton d’altitude. Le déplacement de l’objet
a - dépend de la forme des corps vers la Terre a lieu parce que :
en présence.
b - ne dépend pas de la forme des corps a- FT/S = FS/T
en présence.
c - ne dépend pas de la forme des corps b - le solide est lâché sans vitesse initiale.
en présence si ces derniers ont c - le champ gravitationnel créé
la même forme. par le solide au centre de la Terre est
négligeable devant celui créé
2- La Lune ne tombe pas sur la Terre par la Terre à sa surface.
a - parce que, à l’Antiquité, on dit qu’il y a d - la masse du solide est négligeable
un diable derrière chaque planète devant celle de la Terre.
ou satellite pour les retenir
en suspension dans l’espace. 4- Deux objets non chargés électriquement
b - parce que la Lune est soumise a - peuvent se repousser
à une force gravitationnelle exercée b - s’attirent.
par la Terre. c - s’attirent uniquement s’ils ont
c - parce que la Lune est d’une part des formes identiques.
soumise à une force gravitationnelle
exercée par la Terre, et d’autre part
elle se meut avec une vitesse
constante.
111
Ch.4 - interaction forte interaction forte
Ex-4- Les interactions gravitationnelle 2 - Pour chacune des deux interactions,
et électrique s'exercent au niveau préciser si elle est attractive ou répulsive.
de l'atome, par exemple entre les deux 3 - Donner les expressions vectorielles
protons du noyau d'un atome d'hélium, des forces correspondant à ces deux
où ils sont séparés d'une distance interactions.
de l'ordre de d = 1,0.10 - 15 m . 4 - Exprimer le rapport des deux valeurs
On rappelle que la masse du proton vaut en fonction de la charge et de la masse
mp = 1,67.10 - 27 kg. du proton, puis calculer numériquement
On considérera que les protons sont chacune d'elles.
des corps ponctuels. 5 - Représenter qualitativement par
1 - Donner les expressions des valeurs des segments fléchés les forces
des forces exprimant l'interaction correspondant aux deux interactions.
gravitationnelle et l'interaction électrique 6 - Expliquer pourquoi ces deux interactions
entre les deux protons. ne permettent pas d'expliquer la cohésion
du noyau étudié.
Ex-5- On considère l’interaction gravitationnelle de pesanteur dans la position où
entre une personne de masse m elle se trouve a pour valeur 9,80 N. kg - 1.
et un rocher de masse M distants de d. 3 - Quelle doit être la masse M du rocher
Dans la suite, ces deux corps sont tels pour que la valeur de la force de gravitation
qu’on peut appliquer la loi de gravitation soit égale à celle du poids de la personne.
universelle.
Données : m = 80 kg
1 - Calculer la valeur commune F M = 80 kg
aux forces gravitationnelles s’exerçant d=2m
entre ces deux corps. La constante de gravitation universelle est
2 - Calculer la valeur P du poids G = 6, 67.10 - 11 N.m 2.kg - 2
de la personne sachant que le champ
Ex-6- La Terre de masse m T et de rayon r T a - Calculer la distance d du point M
et la Lune de masse m L et de rayon r L au centre de la Terre.
sont supposées à répartition de masse b - Indiquer, sur le segment Terre - Lune,
à symétrie sphérique telles que le domaine où l’action gravitationnelle
11 de l’un des deux astres est
m T = 81m L et r T = r . prépondérante.
3 L
Données :
1 - Déterminer les caractéristiques du champ - valeur du champ de gravitation terrestre
de gravitation lunaire g 0S à la surface à sa surface g 0T = 9,80 N. kg - 1
de la Lune.
2 - Il existe sur la ligne joignant les astres - distance des centres des deux astres
un point M où les champs de gravitation Terre - Lune : 3,8.10 5 km
lunaire et terrestre se compensent.
Ex-7- L'astronome Pierre Bouguer ( 1698-1758 ) ce dynamomètre soient si précises
proposa des expériences s'appuyant qu'on puisse lire de très faibles différences.
sur la déformation d'un ressort pour En effectuant la mesure à deux altitudes
mesurer la constante de gravitation différentes, il est possible de calculer
universelle G. la valeur de G ".
Voici son raisonnement: " Supposons 1 - Dispositif au sommet du Mont Blanc,
qu'on dispose d'un dynamomètre pour à une altitude h 1 :
mesurer la valeur commune aux forces
exprimer la valeur P 1 du poids
gravitationnelles s’exerçant entre la Terre
de la boule d’acier en fonction de M T, R T,
de masse M T et de rayon R T et une
m, h 1 et G.
boule d'acier de masse m, et que
les mesures données par
112
interaction forte Ch.4 - interaction forte
113
MOUVEMENTS
DANS LES CHAMPS
ETUDE CINEMATIQUE
5 D’UN SOLIDE
EN MOUVEMENT DE TRANSLATION
La cinématique est l’’étude mathématique des mouvements,
indépendamment des causes qui les produisent et de la masse des corps
en mouvement ; elle les décrit , mais ne les explique pas.
Cependant , nous verrons dans les chapitres suivants que la détermination
des causes des mouvements découle, en partie, de leur étude cinématique.
OBJECTIFS
Reconnaître un solide en mouvement
de translation.
Représenter les vecteurs position,
vitesse et accélération d’un mobile.
A l’aide de l’expérience, reconnaître
chacun des mouvements suivants
et être capable d’en écrire l’équation
horaire :
- mouvement rectiligne uniforme
- mouvement rectiligne uniformément
varié ( accéléré ou retardé )
- mouvement rectiligne sinusoïdal.
Connaissant l’expression
d’une grandeur cinématique
( x,v ou a ) en fonction du temps ainsi
que les conditions initiales, retrouver
les expressions des deux autres.
Etablir, pour un mouvement rectiligne
uniformément varié, la relation
v 22 - v 12 = 2a ( x 2 - x 1 ).
Caractériser un mouvement
rectiligne sinusoïdal par son
amplitude X m et sa période T.
Etablir la relation entre l’accélération
Photo.1 : TGV en mouvement. et l’élongation d’un mobile
en mouvement rectiligne sinusoïdal.
115
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
1. Généralités
1.1 . Solide de référence
La cinématique s’intéresse à l’étude des mouvements
des corps sans se préoccuper des causes
de ces mouvements.
L’état de mouvement ou l’état de repos d’un corps est
une notion relative : par exemple, dans un avion en vol, INSTANT
un passager endormi est à la fois dans un état de repos Un instant est caractérisé
par rapport à l’avion et dans un état de mouvement par un nombre algébrique t,
par rapport à la Terre ; s’il se lève et se déplace, appelé date, correspondant
à l’intervalle de temps qui sépare
son mouvement par rapport à l’avion sera différent cet instant d’un autre instant
de celui par rapport à la Terre. dont la date est prise
arbitrairement égale à zéro.
CONCLUSION : la description d’un mouvement se fait L’instant de date t = 0 est
par rapport à un corps choisi comme référence. appelé origine des temps.
La date associée à un instant
1.2 . Repères d’espace et de temps antérieur à l’origine des temps
est négative.
Pour décrire mathématiquement les caractéristiques
d’un mouvement, un observateur utilise un repère d’espace
lié au solide de référence et un repère de temps.
Le repère d’espace est déterminé par une origine O
et trois axes le plus souvent orthonormés ;
il est noté R { O, i, j, k }.
Le repère temps est constitué par une origine des temps
( t = 0 ) et une horloge ( ou chronomètre ) ; l’unité de temps
est la seconde de symbole s dans le système international.
1.3 . Référentiels
117
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
2. Grandeurs cinématiques
2.1 . Repérage du point mobile
COORDONNÉES CARTÉSIENNES
x = x( t )
OM y = y( t )
z = z( t )
ABSCISSE CURVILIGNE M
.
Si la trajectoire est curviligne, on peut l’orienter et choisir A
un point A comme origine.
.
La position M du point mobile à un instant t est donnée
par la valeur algébrique de l’arc s = A M appelée Doc.5
abscisse curviligne ( Doc.5 ).
vm
2.2 . Vecteur vitesse instantanée .
M’
MM’
v m ( t, t + Δt ) = ( Doc.6 ) Doc.6
Δt
118
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
MM’ OM’ - OM
v ( t ) = lim = lim
Δt 0 Δt Δt 0 Δt
ΔOM d OM
= lim =
Δt 0 Δt dt
d OM
v (t) =
dt
DIRECTION ET SENS
v (t)
Lorsque Δt 0, M ’ M et la direction du vecteur M M’
tend vers la tangente à la trajectoire au point M ( Doc.7 ).
M .
La direction du vecteur vitesse instantanée
en un point M de la courbe est donnée
par la tangente à la courbe en ce point.
k
Δt étant positif, le sens de v ( t ) est celui de M M ’
O j
donc celui du mouvement. i
d OM d
v (t) = = x.i + y.j + z.k
dt dt
dx dy dz
= i + j + k
dt dt dt
dx
v x =
dt
dy
v (t) vy =
dt
dz
vz = QUELQUES VALEURS DE VITESSES
dt
- électron dans un conducteur
métallique : quelques
dx dy dz millimètres par seconde
vx = , vy = et v z = - piéton : 1,5 m .s - 1 environ
dt dt dt
- coureur à pied : 7 à 10 m .s - 1
sont les coordonnées du vecteur vitesse instantanée - insecte : 8 à 16 m .s - 1
- projectile d’une arme à feu :
dans le repère orthonormé ( O, i, j, k ) . 400 à 1200 m .s - 1
La valeur du vecteur vitesse instantanée est : - train T.G.V : 105 m .s - 1
correspondant à 380 km.h - 1
v (t) = v x2 + v y2 + v z2 - satellite artificiel : quelques
milliers de m .s - 1
dv d( v x . i + v y . j + v z . k )
a (t) = =
dt dt
dv x dv y dv z
= i + j + k
dt dt dt
d dx d dy d dz
= i + j + k
dt dt dt dt dt dt
= ax. i + a y. j + a z. k
121
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
On peut le noter comme suit :
2
dv x d x
ax = = 2
dt dt
2 2
dv d OM dv y d y
a (t) = = ay = = 2
dt dt
2 dt dt
2
dv z d z
az = = 2
dt dt
2
dv x d x
ax = = 2
dt dt
2
dv y d y
ay = = 2
dt dt
2
dv z d z
az = = 2
dt dt
v2
a = an = N
r
a est un vecteur radial c’est à dire portée par un rayon,
et centripète c’est à dire dirigée vers le centre
de la trajectoire circulaire.
123
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
ACTIVITÉS EXPÉRIMENTALES
PRINCIPE DE LA DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DE LA VALEUR
ABSOLUE DE LA VITESSE INSTANTANÉE DU CENTRE D’INERTIE
D’UN SOLIDE EN MOUVEMENT DE TRANSLATION
fente rectiligne
= e
v
Δt
à condition que Δt soit faible devant la durée du trajet
e en m, Δt en s et v en m.s - 1.
UTILISATION D’UN CAPTEUR MESUREUR DE VITESSE deux fentes rectilignes
Doc.10
124
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
dv
a = i = Constante
dt
125
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
La valeur de la vitesse instantanée v est
une fonction affine du temps car sa dérivée a est
une constante ; ceci permet d’écrire :
v = at + b
b est une constante qui correspond à la valeur de v
à l’instant t = 0 ; elle est appelée vitesse initiale, et on la note
v 0.
v = a t + v0
dx
Sachant que v = , la fonction x ( t ) qui admet pour dérivé
dt
1
v = a t + v 0 , s’écrit x ( t ) = a t 2 + v 0t + C
2
La constante C représente l’abscisse x 0 du point mobile
à l’instant t = 0 ; elle est appelée abscisse initiale.
1
x = at2 + v 0t + x 0
2
C’est l’équation horaire d’un mouvement rectiligne
uniformément varié ( accéléré ou retardé ).
MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMÉMENT ACCÉLÉRÉ
dv
2v >0 a .v > 0
dt se
ns
du
- le vecteur accélération est de même sens que celui
du mouvement, ce qui peut être exprimé par la relation O
.
x’
i
m
ou
ve
m
en
a . v > 0 ; le signe = concerne un point mobile qui est mis t
en mouvement rectiligne uniformément accéléré à partir
du repos ( Doc.12 ). .M ( t )
v
Remarque : le sens du mouvement ne veut pas dire a x
le sens positif choisi arbitrairement pour le repère d’espace
( O, i ). Doc.12
126
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMÉMENT RETARDÉ
2 Photo.4 : chronophotographie
Puisque v diminue, v diminue aussi, ce qui
d’un corps en mouvement
permet d’écrire :
rectiligne uniformément
2 retardé.
d( v ) d( v . v )
< 0 soit <0
dt dt
se
ns
du
dv
2v
dt
<0 a .v < 0
O
.
x’
i
m
ou
ve
m
en
t
- le vecteur accélération est de sens contraire à celui
du mouvement, ce qui peut être exprimé par la relation
a .M ( t )
a . v < 0 ; un tel mouvement finit par conduire v
x
à v = 0, qui peut être le point de départ d’un mouvement
rectiligne uniformément accéléré ( Doc.13 ).
Doc.13
RELATION ENTRE LES CARRÉS DES VITESSES
Considérons deux positions du point mobile à deux instants t 1 et t 2 ( Doc.14 ) ; les abscisses
et les vitesses du point mobile à ces deux instants sont exprimées par les relations ( 1 ), ( 2 ),
( 3 ) et ( 4 ) :
1 2
x1 = a t 1 + v 0 t 1 + x0 (1) v 1 = a t1 + v0 (2)
2
1 2
x2 = a t2 + v 0 t2 + x0 (3) v 2 = a t2 + v0 (4)
2
2 2
A l’aide des équations ( 2 ) et ( 4 ) exprimons ( v 2 ) - ( v 1 ) en fonction de ( x 2 - x 1 )
2 2 2 2 se
( v 2) - ( v 1) = ( a t2 + v0 ) - ( a t1 + v0 ) ns
du
O
. i
m
ou
ve
2 2
= a t 2 + 2 a v 0 t 2 + v 20 -
2
( a 2 t 1 + 2 a v 0 t 1 + v 20 )
M1
. v1
m
en
t
2 2
= a t2 + 2 a v0 t2 -
2
a 2 t1 - 2 a v0 t1 a M2
.
v2
a 2 a 2
= 2a [ ( t2 + v0 t2 ) - ( t1 + v0 t1 ) ]
2 2
Doc.14
a 2 a 2
= 2a [ ( t2 + v0 t2 + x0 ) - ( t1 + v0 t1 + x0) ] = 2 a (x2 - x1)
2 2
SOLUTION
1 - a - Coordonnées cartésiennes du vecteur accélération :
dv x
v x = 5 m.s - 1 et a x = permettent d’écrire a x = 0
dt
dv y
v y = - 3 t + 5 et a y = permettent d’écrire
dt
a y = - 3 m.s - 2
- b - Equations horaires :
dx
v x = 5 m.s - 1 et v x = permettent d’écrire x = 5 t + C 1
dt
Détermination de la constante C 1 :
x ( t 0 = 1s ) = 5 . 1 + C 1 = 2 d’où C 1 = - 3 m
x = 5t - 3 (1)
dy
v y = - 3 t + 5 et v y = permettent d’écrire
dt
3
y = - t2 + 5t + C2
2
Détermination de la constante C 2 :
3
y ( t 0 = 1s ) = - . 1 2 + 5 . 1 + C 2 = 3 d’où C 2 = - 0,5 m
2
y = - 1,5 t 2 + 5 t - 0,5 (2)
128
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
2 2
Valeur de la vitesse : v = vx + vy
Application numérique :
2 2
v = 5 + 2
v = 5,39 m.s - 1
vy
tgα =
vx
Application numérique :
2
tg α =
5
α = 21,8 0
- c - Rayon de courbure à t = 1 s :
v2 v2
aN = d’où r =
r aN
(5,39) 2
Application numérique : r = r = 10,41 m
2,79
129
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
y ( en m )
v (t = 1s)
vy = 2 j
4
α
3 ,1 1T .
-1
= vx = 5 i
aT N
T
1,96 2
aN
a (t = 1s)
1
2,7
9N
j
x ( en m )
0
0 i 2 4 6 8
Doc.15
130
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
x’ x’
- Xm - Xm
O O
stylet
solide i x
au repos
+ Xm + Xm
x x
Doc.16-a Doc.16-b
131
Etude cinématique
Ch.5 - Etude cinématique d’un
Ch.5
solide
- Etude
d’und’unsolide
en cinématique
mouvement de translation
en mouvement
solide en mouvement de translation
5.1 . Définition
Un point mobile est en mouvement rectiligne sinusoïdal si :
A
.- X m
t en s
O
Doc.18
- 0,03
PÉRIODE : T en seconde.
2π
x ( t + T ) = X m sin [ T
( t + T ) + ϕx ) ] MOUVEMENT PÉRIODIQUE
Il se répète identique
à lui-même à des intervalles
2π de temps égaux. Pendant
X m sin ( t + 2π + ϕ x ) une période le point mobile
T effectue une oscillation.
Au cours du mouvement
2π périodique décrit
X m sin ( t + ϕx ) = x ( t ) dans le document ( Doc.17 )
T une oscillation peut être
Le point mobile se retouve dans la même position M B M A M
d’abscisse x ( t ) après avoir effectué une oscillation. A O B O A
T est mesurée à l’aide d’un chronomètre.
O B O A O
FRÉQUENCE : N =
1 correspond au nombre d’oscillations La valeur commune
T à ces intervalles de temps est
effectuées en une seconde ; l’unité est le Hertz ( Hz ). la période T du mouvement.
132
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
AMPLITUDE DU MOUVEMENT ou ÉLONGATION MAXIMALE :
Elle est donnée par X m , et s’exprime en m ;
elle est déterminée à l’aide des conditions initiales.
ELONGATION À L’INSTANT t ou ABSCISSE À L’INSTANT t :
Elle est donnée par x ( t ), et s’exprime en m ;
elle varie entre - X m et + X m.
2π
PULSATION DU MOUVEMENT : ω = en rad.s-1
T
2π
PHASE À L’INSTANT t: t +ϕ
T
c’est un angle qui s’exprime en radian ( rad ).
PHASE À L’INSTANT t = 0 ou PHASE INITIALE : ϕ en rad.
ϕ est déterminée à l’aide des conditions initiales :
à t = 0, x ( 0 ) = X m sin ( ϕ x ) d’où les valeurs possibles de ϕ x.
d OM dx
v = = i = v(t) i
dt dt
dx ( t ) 2π 2π
v(t) = = Xm cos ( t + ϕx )
dt T T
2π 2π π
= Xm sin ( t + ϕx + )
T T 2
avec V m = X m
2π
et ϕv = ϕ x +
π
A
.v A =0
T 2
O
.v O = +- Vm
v ( t ) et V m en m.s - 1
La vitesse est nulle aux points de rebroussement A et B, i .B v B =0
par contre elle est maximale en valeur absolue au milieu O
telle que v O = +- Vm ( Doc.19 ) ; le signe de v O dépend du
sens dans lequel évolue le mouvement du point mobile. Doc.19
133
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
5.4 . Relation entre x( t ) et v ( t )
2π 2π
x ( t ) = X m sin ( t + ϕx ) (1)
x ( t ) = X m sin ( t + ϕx ) T
T que l’on
peut écrire
v(t) 2π
2π 2π = X m cos ( t + ϕx ) ( 2 )
v(t) = Xm cos ( t + ϕx ) 2π T
T T ( T
)
( 1 ) 2 + ( 2 ) 2 donne :
v 2(t) 2
+ x2(t) = Xm
2π 2
( T
)
X m est constante ; lorsque x ( t ) augmente en valeur
absolue, v ( t ) diminue en valeur absolue ; en O, v ( t ) est
2π
maximale et égale à +- X m = +- X m ω
T
5.5 . Vecteur accélération instantanée
Dans le repère ( O, i ) porté par la trajectoire, on peut écrire
a = a(t) i
RELATION ENTRE a(t) ET x( t )
2π 2π 2π 2π
a ( t ) = dv ( t ) =
dt
d
dt
[X m
T
cos (
T
t + ϕx ) ]= - Xm (
T
)
2
sin (
T
t + ϕx )
4π 2
= - x ( t ) = - ω2 x ( t ) = ω 2 X m sin ( 2π t + ϕ x + π)
2
T T
L’accélération peut s’écrire encore :
a ( t ) = A m sin (
2π
t + ϕa ) A
. aA
T
avec A m = ω 2 X m et ϕa = ϕx + π O
. a O =0
aB
a(t) = -
4π 2
x( t ) a ( t ) en m.s - 2
i
B
.
T2
L’accélération est nulle en O mais maximale en valeur
absolue aux points A et B telle que : Doc.19
4π 2 4π 2
aA = Xm = ω 2 Xm et a B = - Xm = - ω 2 Xm ( Doc.19 ).
2 2
T T
134
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
d 2 x( t )
RELATION ENTRE x( t ) ET
dt 2
d 2 x( t ) 4π 2
a(t) = = - x( t ) = - ω 2 x ( t )
dt 2 T2
d 2x( t )
d’où + ω 2 x( t ) = 0
dt 2
2π
x ( t ) = X m sin ( t + ϕ x ) = X m sin (ω t + ϕ x )
T
est une solution de cette équation.
135
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
0
EXERCICE RÉSOLU N 2
ENONCÉ :
2π
La courbe du document 20 représente les variations de la vitesse v ( t ) = V m sin ( t + ϕv )
T
d’un point mobile en mouvement rectiligne sinusoïdal.
v ( t ) en ms - 1
0,9
T = 0,2π s
0,6
0,3
0 t en s
-0,3
-0,6
-0,9 Doc.20
V m : amplitude de la vitesse.
T : période du mouvement.
ϕ v : phase à l’origine de la vitesse.
Valeurs numériques des paramètres V m , T et ϕ v :
On relève directement sur la courbe du document 20,
V m = 0,6 m.s - 1 T = 0,2π s
136
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
v ( t = 0 ) = V m sin ( ϕ v ) (1)
dv 2π
(t = 0) = Vm cos ( ϕ v ) < 0 (2)
dt T
v(t = 0)
De la relation ( 1 ), on tire sin ( ϕ v ) =
Vm
Application numérique :
0,3
sin ( ϕ v ) = = 0,5
0,6
π rad ou bien 5π
ϕv = ϕv = rad
6 6
5π
D’après ( 2 ), nous retiendrons car cos (ϕ v ) < 0
6
5π
ϕv = rad
6
π π
ϕv = ϕx + d’où ϕx = ϕv -
2 2
5π π
Application numérique : ϕ x = -
6 2
ϕx =
π
rad
3
-c- Equation horaire de l’abscisse x :
2π 2π
= = 10 rad.s-1
T 0,2π
π
x ( t ) = 0,06 .sin ( 10 t + )
3
π 1
sin ( 10 t + )=
3 2
π π 5π
10 t + = + 2kπ ou + 2kπ
3 6 6
π
comme v ( t ) = 0,6 .cos ( 10 t + ) <0
3
π 5π
10 t + = + 2kπ
3 6
1 5π π
t = ( - + 2kπ )
10 6 3
π 2kπ T
t = + = + k.T
20 10 4
138
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Réaliser en classe un enregistrement
chronophotographique du mouvement d’une bille lâchée 0 M0
sans vitesse initiale. 0.049 M1
Reconnaître, à partir de cet enregistrement, la nature
i
du mouvement du corps en chute libre.
0.196 M2
ENREGISTREMENT CHRONOPHOTOGRAPHIQUE
Il y a deux possibilités :
- à l’aide d’une caméra Cam Web
- à l’aide d’un appareil photographique 0.441 M3
- ou, à défaut, exploiter la figure du document ( Doc.21 ).
TABLEAU DE MESURES
points M0 M1 M2 M3 M4 M5
t ( en s )
0.784 M4
x ( en m )
QUESTIONS :
Tracer la courbe x = h ( t 2 ) ; établir l’expression de x = h ( t 2 ).
Déterminer l’accélération du mouvement de la bille.
Conclure sur la nature de son mouvement.
1.225 M5
Doc.21
139
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
L’ESSENTIEL DU COURS
Le repérage de la position d’un point est déterminé par la connaissance des coordonnées
cartésiennes x, y et z du point mobile dans le repère ( O, i, j, k ) ;
- un vecteur position OM = x i + y j + z k
d OM dx dy dz
- un vecteur vitesse v (t) = = i + j + k
dt dt dt dt
dv dv x dv y dv z
- un vecteur accélération a (t) = = i + j + k
dt dt dt dt
dv v2
a (t) = T + N
dt r
a = 0 ; v = Constante ; OM = (v t + x 0 ) i .
141
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
v2 v2 v2
x x x
9- Un solide, lâché sans vitesse initiale, glisse sans frottement sur un plan incliné selon
un mouvement rectiligne uniformément accéléré.
Lequel parmi les ducuments 23-a , b, c ou d correspond-il à à la représentation graphique
de x = f ( t ) ?
x Doc.23-a x Doc.23-b x x
Doc.23-c Doc.23-d
t t t t
Tunis i Sousse
Doc.25 O
i
v0
Doc.26
x A = - 0,1 m O t = 0 x B = + 0,1 m
Ex-6- Un mobile ponctuel ( M ), supposé ponctuel, 2 - Quelle est la vitesse maximale du mobile ?
est animé d’un mouvement rectiligne En quel point le mobile acquiert cette
π vitesse?
sinusoïdal de période T = s de part
10 3 - Quelle est la vitesse du mobile ( M ) quand
et d’autre d’un point O. son élongation vaut 0,5 cm.
1 - En choisissant comme origine des élongations 4 - Quelle est la vitesse du mobile à la date
le point O, déterminer l’équation horaire t=1s?
du mouvement de ( M ) sachant qu’à l’origine Quel est alors le sens du vecteur
des temps, son abscisse x 0 est égale à 2 cm accélération ?
et sa vitesse est nulle.
Ex-7- Identifier dans chacun des documents rectiligne uniformément retardé ) du mouvement
27-a , b, c ou d, la nature ( rectiligne
décrit par les vecteurs a et v représentés
uniforme, rectiligne uniformément accéléré,
à un instant t quelconque.
143
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
a v v
a v
v =0 a =0 a
v ( cm.s -1 )
2
1
t(s)
Doc.28
1 2 3 4 5 6
Ex-9- Un mobile décrit une trajectoire rectiligne. 1 - Caractériser le mouvement du mobile durant
Sa position par rapport à un point O de la les différentes étapes du trajet à partir
trajectoire orientée est repérée à l’instant t du diagramme des vitesses. ( Doc.28 )
par son abscisse x. 2 - Déterminer la distance totale parcourue
par le mobile pendant les 40 s.
v ( m.s -1 )
200
Doc.28
t(s)
10 20 30 40
Ex-10- Le mouvement d’une bille lancée dans 1 - Etablir les équations du mouvement.
le sens Ox dans une gouttière rectiligne 2 - Déterminer l’intervalle de temps qui sépare
est déterminé par les données suivantes : les deux passages par l’origine O .
a = 2 m.s - 2 et à t = 0 ( instant Calculer la valeur de la vitesse de la bille
du lancement ) v 0 = - 6 m.s - 1 à ces passages.
et x 0 = 5 m ( Doc.29 ).
144
Etude cinématique d’un solide en mouvement
Ch.5 - Etude cinématique d’un solide en mouvement de translation
x’
M(x)
i
v0 O Doc.29
x
x0 = 5 m
Ex-11- Un mobile M peut glisser sans frottement et on applique au fil une traction qui fait
le long de la ligne de plus grande pente gravir à ( M ) le plan incliné.
x'Ox d'un plan incliné. On étudie le mouvement de ( M ).
Il est attaché à un fil inextensible tendu On en déduit la mesure v de la vitesse
parallèle à x'Ox ( Doc.30-a). du mobile ( M ) à chaque instant et on trace
A l'instant t 0 = 0, le mobile ( M ) est le graphique v = f( t ) qui est le segment
au repos au point O, origine de l'axe, de droite OA ( Doc.30-b).
v ( m.s -1 )
A
2
x
O Doc.30-b
x’
B t(s)
O 1 2
Doc.30-a C
2,63
Au temps t 1 = 2 s, le fil de traction casse. 1 - Déduire du graphique, sans calcul, la nature
En représentant maintenant la vitesse v du mouvement de ( M ) et le sens du
du mobile en fonction du temps t, déplacement entre les dates t 0 et t 1 ,t 1 et t 2
on obtient la demi-droite ABC qui coupe et t > t 2.
l'axe des temps au point B d'abscisse 2 - Déterminer les caractéristiques du vecteur
t 2 = 2,63 s. accélération au cours de chacunes des trois
Déduire du graphique, sans calcul, phases.
la nature du mouvement de M et le sens 3 - Déterminer la distance parcourue entre t 0
du déplacement entre les dates t 0 et t 1 ,t 1 et t 2 .
et t 2 et t > t 2.
Ex-12- Sur le quai d'une gare, une voyageuse, a une valeur de 0,5 m.s - 2 ( Doc.31 ).
en retard, court avec une vitesse constante 1 - La voyageuse rejoindra-t-elle son train?
de valeur 8 m.s -1 pour essayer de prendre Sinon, à quelle distance minimale
son train en stationnement à la gare. s'en trouvera-t-elle?
En t = 0, le train démarre alors qu'elle est 2 - Quelle devrait être, à l'instant du démarrage,
encore à 100 mètres du dernier wagon, la distance minimale entre le train
au niveau de l’origine O d’un repère ( O, i ) et la voyageuse pour que celle-ci atteigne
L'accélération constante du train effectivement le dernier wagon?
sens du mouvement
i dernier wagon ............. x Doc.31
O 100
145
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Etude dynamique
6 d’un solide
en mouvement de translation
Photo.1
1. Référentiel galiléen
DÉFINITION : un référentiel galiléen est un référentiel
où la première loi de Newton ( ou principe d’inertie ) peut
être vérifiée.
Le référentiel de Copernic peut être considéré comme
un référentiel galiléen.
Tout référentiel en mouvement de translation rectiligne
et uniforme par rapport à un référentiel galiléen est galiléen.
EXEMPLES DE RÉFÉRENTIELS CONSIDÉRÉS COMME GALILÉENS :
- le référentiel héliocentrique peut être considéré comme
galiléen
- le référentiel géocentrique peut être considéré comme
galiléen pour des expériences ayant lieu pendant
des durées petites devant une année, par exemple
le mouvement d’un satellite autour de la Terre
- le référentiel terrestre peut être considéré comme
galiléen pour des expériences à la surface de la Terre
ayant lieu pendant des durées petites devant un jour ;
dans les expériences de laboratoire, les mouvements
des objets sont étudiés par rapport à des référentiels
terrestres où l’origine du repère d’espace est relié
au laboratoire : ces référentiels sont supposés galiléens.
EXEMPLES DE RÉFÉRENTIELS NE POUVANT PAS ÊTRE
CONSIDÉRÉS COMME GALILÉENS :
- au cours d’un freinage, d’une accélération
ou dans un virage, le référentiel lié à une automobile
ne peut pas être considéré comme galiléen.
- le référentiel lié à un manège en mouvement
de rotation, ne peut pas être considéré comme galiléen.
147
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
On reprend le tableau de mesures rempli au cours
des travaux pratiques réalisés dans le chapitre-5-.
points M0 M1 M2 M3 M4 M5
t ( en s )
x ( en m )
a ( en m.s -2 )
^
On calcule la valeur du poids de la bille P = m g
^
^
On compare cette valeur au produit m a ; Photo.2
^
le vecteur accélération a est, autant que le vecteur vitesse, que sa mère le rappelle à
de direction verticale et dirigé vers le bas. Woolsthorpe pour qu’il
devienne fermier et qu’il
D’une part, les deux grandeurs vectorielles poids et apprenne à administrer son
^
= m. a douzaine de savants.
Il meurt le 30 mars 1927, son
corps fut alors inhumé à
Cette relation est appelée aussi relation fondamentale Westminster, aux côtés des
de la dynamique. rois d’Angleterre.
148
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Cette écriture vectorielle traduit une relation de cause
à effet ; ceci permet d’affirmer que c’est la somme
vectorielle des forces qui s’exercent sur le corps ponctuel
qui est responsable de la variation de sa vitesse au cours
du mouvement.
n > n > n
soit Σ Fi( int )
i=1
+ Σ Fi( ext )
i=1
= Σ (m i a> i )
i=1
finalement, on obtient : n
Σ m i OM i = OG Σ m i = m OG
i=1 > > >
Σ F ext
>
^
= m. a G
REMARQUE :
La deuxième loi de Newton et le théorème du centre d’inertie sont valables dans le cadre
de la mécanique newtonienne, c’est-à-dire tant que les vitesses des corps en mouvement
étudiés sont petites devant celle de la lumière.
149
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
4. Applications
GLISSEMENT D’UN SOLIDE SUR UN PLAN INCLINÉ
On considère un solide ( S ) de masse m qui glisse sans
frottement suivant la ligne de plus grande pente d’un plan
incliné d’un angle α par rapport à l’horizontale.
On se propose de déterminer les caractéristiques
du vecteur accélération du centre d’inertie G du solide.
Démarche à suivre :
- Référentiel : référentiel terrestre supposé galiléen ;
^
^
le repère d’espace ( O, i, j ) est lié au plan
incliné comme l’indique le document 1.
Photo.2
- Sytème : solide ( S ).
^
P x = m g sinα
^
^
P RN
j
^
P y = - m g cosα
O sens du
^
i
* R N : la réaction normale du plan, mouvement
G.
force exercée par le plan
sur le solide
α
^
RN = RN j
On négligera tout type de frottement.
^
Le solide ( S ) est constamment en contact avec le plan
P
incliné ; la coordonnée yG de son centre d’inertie G est
constante au cours de ce mouvement rectiligne ; ceci permet Doc.1
d’écrire que : 2
d yG
^
^
a Gy = = 0 d’où a G = a Gx i
dt 2
Appliquons le théorème du centre d’inertie au système :
^
^
P + RN = m a G (1)
^
Px = m aG
^
soit m g sinα = m a G
Le vecteur accélération est donnée par la relation :
^
^
^
aG = ( g sinα.)i
150
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
SOLIDE ISOLÉ; SOLIDE PSEUDO-ISOLÉ
Σ F ext
^
^
= 0
m. a G = 0 aG = 0
^
d vG
^
^
^
aG = v G = constante
dt
Conclusion : le centre d’inertie du solide reste au repos
s’il est initialement au repos sinon il continue à se déplacer
selon un mouvement rectiligne uniforme.
Ce résultat est déjà connu depuis la Classe de 1ère année
sous le nom de ``Première loi de Newton’’ ou `` Principe
d’inertie’’.
151
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
EXERCICE RÉSOLU
ENONCÉ :
Cet exercice décrit un modèle trés simplifié du mouvement du centre d’inertie G d’un skieur
le long d’un trajet ( AB ) rectiligne et horizontal.
^
Durant tout le déplacement, l’ensemble des frottements est équivalent à une force f de valeur
constante et égale à 50 N, supposée être appliquée en G.
On supposera que le skieur, considéré comme un solide, reste constamment en contact
avec la piste ; soit m = 80 kg sa masse lorsqu’il est muni de son équipement.
^
On donne la valeur du champ de pesanteur g = 9,8 m.s - 2.
Le skieur se tient immobile en A sur l’aire de départ d’un téléski. Afin d’atteindre, au bout de 8 s,
une vitesse de valeur égale à 2 m.s -1 en B, il s’accroche à une perche faisant un angle α
^
égal à 45° avec l’horizontale et exerçant sur lui une force de traction T constante ( Doc.2 ).
câble tracteur
^
T perche
^
skieur
j
Doc.2
α horizontale
G
^
i
A B
1 - Faire l’inventaire de toutes les forces qui s’exercent sur le skieur au cours du mouvement.
Recopier le schéma et y représenter les forces.
^
3 - En déduire la valeur de T.
SOLUTION
^
P : poids du skieur
α
^
RN
^
f : force de frottement P
^
d’où ay = = 0 a = ax i
^
un mouvement rectiligne
dt 2 au cours duquel la valeur
^
152
étude dynamique d’un solide en mouvem Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Entre A et B, la valeur de la vitesse augmente; ceci implique que l’accélération est de même
^
l’accélération a est de même sens que le mouvement. sens que celui du
mouvement.
^
L’accélération a est orientée de A vers B.
^
Montrons que la valeur de l’accélération a est constante :
^
^
le repère d’espace : ( O, i, j ) lié à la piste sens du
^
comme l’indique le document 4 . RN T mouvement
^
- Sytème : { skieur }
^
α j
f
^
- Forces extérieures : les vecteurs forces sont reportés à partir
O i
^
d’un même point pour en faciliter a
l’exploitation ;
^
Px = 0 R Nx = 0 P Doc.4
^
P , RN
^
^
Py = - m g R Ny = RN
^
fx = - f Tx = T cosα
^
f et T
^
fy = 0 Ty = T sinα
Σ F ext = m a
^
^
P + RN + f + T = m a (1)
^
à t = t B, v = vB ^
^
^
- f + T cosα = m a (2)
^
^
d’où v B = a . tB + v 0 (3)
Tous les paramètres, autres que a , et intervenant dans la relation
^
^
^
^
vB (3) - (4)
^
Donc a =
tB - tA
^
vB
^
a =
^
3 - Valeur de la force T
^
m a + f
^
80 . 0,25 + 50
^
^
Application numérique : T = T = 99 N
cos45 0
153
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
L’ESSENTIEL DU COURS
Un référentiel galiléen est un référentiel où la première loi de Newton ( ou principe
d’inertie ) peut être vérifiée.
Un référentiel terrestre sera considéré comme galiléen avec une approximation suffisante.
^
Deuxième loi de Newton : dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle F des forces
s’exerçant sur un corps ponctuel est égale au produit de la masse m du corps par son
^
^
^
vecteur accélération a , soit F = m.a
Cette relation est appelé aussi relation fondamentale de la dynamique.
Σ
^
Soit un système de centre d’inertie G, et F ext la somme vectorielle des forces
extérieures agissant sur le système à l’instant t :
ΣF
^
Un solide, qui glisse sans frottement suivant la ligne de plus grande pente d’un plan
incliné faisant l’angle α avec l’horizontale, possède un mouvement rectiligne uniformément
^
^
Un solide est dit pseudo-isolé, s’il subit des actions extérieures qui se compensent.
154
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Appliquer le théorème du centre d’inertie à un solide en mouvement de translation,
afin de déterminer la valeur de l’intensité de la force de frottement à laquelle il est soumis.
MATÉRIEL
- un chariot de masse m muni d’une bande en carton et pouvant se déplacer sur un rail
incliné d’un angle α d’une dizaine de degrés par rapport à l’horizontale
- six chronomètres électriques au millième de seconde reliés chacun à un capteur
- un système électromécanique permettant de lâcher le chariot sans vitesse initiale
- une règle graduée au millimètre permet de repérer la position du chariot au cours
de son mouvement
- une balance électronique
- un rapporteur muni d’un fil à plomb
- un papier millimétré.
A défaut de matériels,
on peut utiliser un seul
chronomètre muni
d’un capteur pour réaliser
les mêmes mesures ; il suffit
de changer la position
du capteur selon
les valeurs de x indiquées
dans le tableau
de mesures, et lâcher
de nouveau le chariot
dans les mêmes conditions
initiales.
x=0
carton
Doc.5
155
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
Position M1 M2 M3 M4 M5 M6
x ( en s )
Δt ( en s )
de frottement en fonction de m, g , α et a .
^
en déduire la valeur de f .
156
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Richard Feynman ( 1918 - 1988 ), éminent physicien américain, a recu le prix Nobel
en 1965. Renommé pour ses talents de pédagogue, il publie cette année-là La nature
de la physique. Le texte suivant est un extrait de la traduction française ( Le Seuil, 1980 )
de cet ouvrage.
Richard Feynman illustre les lois de Newton :
" Qu'est-ce qui fait tourner les planètes autour du Soleil ?
Au temps de Kepler ( 1571 - 1630 ), il y avait des gens pour répondre qu'il y avait derrière
chaque planète un ange battant des ailes et la poussant sur son orbite. [...]
Au même moment, Galilée ( 1564-1642 ) étudiait les lois de mouvement des objets
les plus courants, qu'on trouve sur Terre. En étudiant ces lois, faisant un grand nombre
d'expériences pour voir comment des boules roulent sur un plan incliné, comment
les pendules se balancent, et d'autres encore, Galilée découvrit un grand principe,
le principe d'inertie qui est le suivant : si rien n'agit sur un objet se déplaçant en ligne droite
à une certaine vitesse, l'objet continuera indéfiniment à la même vitesse sur la même ligne
droite.[...]
Le pas suivant fut franchi par Newton qui discuta la question: " Si elle ne va pas en ligne
droite, que se passe-t-il alors ? ". Et il donna la réponse suivante : il faut une force
pour modifier la vitesse, de quelque façon que ce soit. Par exemple, si vous poussez
une boule dans la direction où elle se déplace, elle accélèrera. Si vous la voyez modifier
sa direction, alors la force doit avoir agi de côté. La force peut se mesurer comme le produit
des deux effets.
De combien change la vitesse pendant un petit intervalle de temps ? C'est ce que l'on
appelle l'accélération ; et quand on la multiplie par un coefficient appelé masse de l'objet,
ou son coefficient d'inertie, alors tout ça donne la force. On peut la mesurer.
Par exemple, lorsqu'on fait tourner au-dessus de sa tête une pierre attachée au bout
d'une ficelle, on s'aperçoit qu'il faut tirer sur la ficelle ; la raison en est que la vitesse
de la pierre sur son cercle, bien que constante, change de direction ; il faut donc une force
qui tire en permanence vers l'intérieur, et elle est proportionnelle à la masse. De sorte que
si l'on prend deux objets différents et qu'on les fait tourner au-dessus de sa tête l'un après
l'autre, mais à la même vitesse, et qu'on mesure la force à exercer sur chacun, alors ces
forces diffèrent dans la même proportion que les masses."
157
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Dans tous les exercices qui seront traités, les mouvements des corps ont lieu dans des repères
terrestres supposés galiléens.
1- Lorsqu’un solide est soumis à des forces 3- Le newton est la valeur de la force
dont la somme est constante, nécessaire pour :
et de direction verticale :
a - déplacer à la vitesse de 1 m.s - 1
a - tous les points du solide ont un objet de masse m = 1 kg
une accélération constante
b - maintenir égale à 1 m.s - 2 la valeur
b - le centre d’inertie du solide a de l’accélération d’un objet de masse
une accélération constante m = 1 kg
c - le mouvement du centre d’inertie c - maintenir égale à 10 - 3 m.s - 2
du solide a lieu avec une vitesse la valeur de l’accélération d’un objet
de valeur constante. de masse m = 1000 kg.
158
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Ex-2- Cet exercice décrit un modèle trés simplifié 2 - Le skieur quitte B avec une vitesse de valeur
du mouvement du centre d’inertie G 2 m.s -1, et qui est maintenue constante
d’un skieur le long d’un trajet comportant jusqu’en C grâce à une perche à laquelle il
une portion ( BC ) rectiligne et inclinée est accroché et qui exerce sur lui une force
d’un angle β = 40° par rapport
^
à l’horizontale, et une plateforme ( CD ) de traction T inclinée par rapport à la piste
rectiligne et horizontale. d’un angle δ = 30° et de valeur constante.
Durant tout le déplacement, l’ensemble des Déterminer les caractéristiques
^
^
frottements est équivalent à une force f de la tension T .
de valeur constante et égale à 50 N, et qui Trajet ( CD )
est supposée être appliquée en G.
On supposera que le skieur, considéré Arrivé en C, le skieur lâche la perche
comme un solide, reste constamment et s’engage sur la plate-forme avec
en contact avec la piste ; soit m = 60 kg une vitesse de 2 m.s -1 qui l’amène jusqu’à
sa masse lorsqu’il est muni de son l’arrêt en D.
équipement. 3 - Faire l’inventaire de toutes les forces
On donne la valeur du champ de pesanteur qui s’exercent sur le skieur au cours
du mouvement.
^
^
qui s’exercent sur le skieur au cours de l’accélération a du centre d’inertie G
du mouvement. du skieur.
Recopier le schéma et y représenter
les forces.
perche
câble tracteur
^
δ C D
) Doc.7
skieur
eige
G (n
te
pis
β
B
horizontale
159
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
Ex-3- Une voiture de masse M = 1200 kg On photographie les positions successives
se déplace sur une route horizontale de la voiture toutes les secondes.
rectiligne. Le départ des photographies est synchronisé
Elle est soumise à des actions mécaniques avec celui de la voiture. A t = 0, l’avant
extérieures de deux types : de la voiture au repos coïncide avec
- les actions motrices, modélisées la position origine x = 0 ; la première position
^
représentée est celle à l’instant t = 1s
par un vecteur force F , parallèle à la route,
de valeur constante et égale à 3000 N ; ( Doc.8 ).
- les actions résistantes, modélisées 1 - Tracer la courbe représentant les variations
^
par un vecteur force horizontal f de valeur de l’abscisse x en fonction de t 2.
inconnue mais constante.
^
2 - Déterminer les caractéristiques
Afin de déterminer la valeur de la force f ,
^
on procède à la mesure de la vitesse de l’accélération a de la voiture.
de la voiture à différentes instants, durant
^
la phase de démarrage. 3 - En déduire la valeur de la force f.
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
x ( en m )
G1 G3 G5 G7 G9
G2 G4 G6 G8 G 10
Doc.8
Ex-4- On peut lire dans une revue sportive b- Déterminer les caractéristiques du vecteur
la définition suivante :
^
entre équipes de quatre. Quand un joueur à une force f constante, et le palet lancé
tire, deux de ses partenaires peuvent
^
160
étude dynamique d’un solide en mouvem
Ch.6 - étude dynamique d’un solide en mouvement de translation
^
orienté dans le sens du mouvement et dont les caractéristiques de la force F exercée
l’origine O se trouve à l’extrémité du pont par les câbles sur l’avion.
( Doc.9 ).
x
Doc.9
O
x ( en m )
68 70 72
M M M M M 2,8
2 2,2 2,4 2,6
161
Solide en mouvement de rotation
Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
7 SOLIDE EN MOUVEMENT
DE ROTATION
OBJECTIFS
Distinguer un mouvement
de rotation uniforme d'un mouvement
de rotation uniformément varié.
Reconnaître la nature du mouvement
d'un solide en rotation, par recours
à l'expérience.
Connaissant l'expression d'une
. ..
grandeur cinématique ( θ , θ ou θ)
en fonction du temps ainsi que
les conditions initiales, retrouver
les expressions des deux autres.
Etablir, pour un mouvement de rotation
uniformément varié, la relation :
.2 .2 ..
θ 2 - θ 1 = 2 θ ( θ 2 - θ 1)
162
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
θ = ( Ox , OM ) ( en rad ) Doc.1
s=Rθ (1)
v ( en m . s - 1 )
R ( en m )
.
θ ( en rad . s - 1 )
164
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
1.1.4 . Mouvement circulaire uniforme
Considérons un corps ponctuel décrivant une trajectoire
circulaire de centre O, avec une vitesse de valeur constante
( Doc.4 ) :
On dit qu’il est animé d’un mouvement circulaire uniforme ;
.
v = R θ = Cte, or le rayon R est constant, donc la vitesse
.
angulaie θ est constante. sens positif
arbitraire
VECTEUR ACCÉLÉRATION
+
La valeur de la vitesse angulaire étant constante : T
. M
.. d θ .. .2
θ= =0 d’où a t = R θ = 0 et a n = R θ = C te
dt N
Les variations de la direction du vecteur vitesse sont donc θ
O x
traduites par un vecteur accélération a qui est réduit A
an
à sa composante normale a n.
.2 Doc.4
D’où : a = a n N = Rθ N
LOI HORAIRE
. dθ
θ = = Cte
dt
L’abscisse angulaire, dont la dérivée par rapport au temps
est constante, s’écrit : .
θ = θ t + θ0
θ 0 étant l’abscisse angulaire à l’instant t = 0.
CONCLUSION
..
accélération angulaire θ=0
accélération : a=0 .2
accélération a centipète de valeur R θ constante
.
vitesse : v = Cte vitesse angulaire : θ = Cte
.
abscisse : x= v t + x0 abscisse angulaire : θ = θ t + θ0
166
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
Mouvement circulaire uniformément accéléré
Considérons le cas où le point mobile tourne de plus en plus
vite, on dit que le mouvement est accéléré. La valeur absolue
de sa vitesse angulaire augmente au cours du temps et par
suite le carré de sa vitesse angulaire est une fonction
croissante du temps.
Cette propriété est traduite mathématiquement par :
.
d ( θ)
2
>0
dt
.
. dθ . ..
soit 2 θ = θθ >0
dt
REMARQUE : si la vitesse angulaire initiale est nulle, sa valeur absolue
ne peut que croître et le mouvement est accéléré.
CONCLUSION
<0
dt
.
. dθ . ..
soit 2 θ = 2θθ<0
dt
CONCLUSION
167
Solide en mouvement de rotation
Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
Relation entre les carrés des vitesses angulaires
et les abscisses angulaires
1 .. 2 . . .. .
θ2 = θ t2 + θ0 t2 + θ0 (3) ; θ2 = θ t2 + θ0 (4)
2
.2 .2
A l’aide des équations ( 2 ) et ( 4 ) exprimons θ 2 - θ 1 en
fonction de ( θ 2 - θ 1 )
. . .. . 2 .. . 2
θ 22 - θ 12 = ( θ t 2 + θ 0 ) - ( θ t 1 + θ 0 )
.. 2 2 .. . .2 ..2 .. . .2
= ( θ t 2 + 2 θ θ0 t 2 + θ0 ) - ( θ t 1 + 2 θ θ0 t 1 + θ0 )
.. 1 .. 2 . 1 .. 2 .
= 2 θ [( θ t2 + θ0t2 ) - ( θ t1 + θ0t1)]
2 2
.. 1 .. 2 . 1 .. 2 .
= 2 θ [( θ t2 + θ0t2 + θ0 ) - ( θ t1 + θ0t1 + θ0)]
2 2
..
= 2 θ ( θ2 - θ1 )
.2 .2 ..
d’où : θ 2 - θ 1 = 2 θ ( θ 2 - θ 1 )
168
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
1.2 . Etude dynamique du mouvement circulaire sens positif
d’un point matériel arbitraire
+
Désignons par F la somme des forces s’exerçant
sur un point matériel de masse m décrivant une trajectoire M
circulaire de centre O et de rayon R. a
Appliquons la deuxième loi de Newton dans un repère
terrestre supposé galiléen : O
F= ma ( Doc.5 ). F
sens positif
arbitraire
de rotation
( Δ)
ri Mi
Oi
Doc.8
M1
O1
r1
170
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
Calculons la somme algébrique M des moments de toutes
les forces qui s’exercent sur les différents points
matériels qui constituent le solide ; il vient, d’après (1) :
M=MF + M F / ( Δ ) + ... + M F / ( Δ ) + ...
1/(Δ) 2 i
.. .. ..
M = ( m 1 r 12 ) θ + ( m 2 r 22 ) θ + ... + ( m i r 2i ) θ + ...
..
M = ( m 1 r 12 + m 2 r 22 + ... + m i r 2i + ... ) θ
..
M= { Σ m i r 2i } θ
M représente la somme des moments par rapport à l’axe
de rotation ( Δ ) des forces extérieures et des forces
intérieures qui s’exercent sur les points matériels
qui constituent le solide ; comme les forces
intérieures forment deux à deux des couples de moment nul,
M correspond donc à la somme des moments par
rapport à l’axe de rotation ( Δ ) des forces extérieures qui
s’exercent sur le solide.
171
Solide en mouvement de rotation
Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
Expressions des moments d’inertie de quelques solides
homogènes par rapport à leurs axes de symétrie (Δ)
(Δ) 1
Disque J= m R2
homogène R 2
Barreau (Δ)
1
homogène
l J= m l2
12
(Δ)
R
Cylindre plein 1
J= m R2
homogène 2
(Δ)
Sphère pleine 2
2R J= m R2
homogène 5
2.2 . Application
DÉTERMINATION DU MOMENT D'UN COUPLE DE FROTTEMENT
SUPPOSÉ CONSTANT
Considérons un solide de moment d’inertie J entraîné,
à l’aide d’un moteur, dans un mouvement de rotation
uniforme autour d’un axe fixe. On débraye le moteur,
le solide effectue quelques tours puis s’immoblise sous
l’action des forces de frottement équivalentes à un couple
résistant de moment M f que nous supposons constant.
..
On détermine l’acélération angulaire θ du solide
et on calcule le moment du couple de frottement M f
en utilisant la relation fondamentale de la dynamique
de rotation ( exercice résolu ).
172
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
EXERCICE RÉSOLU
ENONCÉ :
Un disque homogène de masse m égale à 100 g, de rayon
Sens positif
R = 5 cm tourne autour de son axe de révolution ( Δ ) à raison arbitraire
de N = 3600 tours.min- 1 ( Doc.9 -a). +
A l’instant t 0 = 0, on lui applique un couple de freinage de moment Mf
constant ; il s’arrête à l’instant de date t 1= 3 min.
1- a- Préciser le signe de Mf . (Δ)
b- En appliquant la relation fondamentale de la dynamique
de rotation, déterminer la nature du mouvement du disque. Sens
réel du
2- a- Calculer la valeur de son accélération angulaire. mouvement
b- Calculer la valeur du moment Mf .
Doc.9-a
3 - Calculer le nombre de tours effectués par le disque durant la phase
de freinage.
SOLUTION
1 -a- Le signe de Mf :
M f est le moment d’un couple de freinage qui agit dans le sens Sens positif
arbitraire
contraire du sens réel du mouvement . Or ce dernier coïncide
avec le sens positif choisi arbitrairement, donc M f est négatif. +
-b- Nature du mouvement du disque :
Appliquons , dans un référentiel terrestre supposé galiléen, R
la relation fondamentale de la dynamique de rotation au système (Δ)
{ disque }
Forces extérieures : Sens mg
du
le poids m g mouvement
la réaction R exercée par l’axe de rotation ( Δ ) sur le disque
le couple de frottement de moment M f ; il n’est pas représenté Doc.9-b
sur le schéma du document ( Doc.9-b ).
L’ESSENTIEL DU COURS
Mouvement circulaire
La trajectoire est un cercle de centre O et de rayon R.
Repérage d’un point mobile Vitesse d’un point mobile Vitesse d’un point mobile
v at
+ + +
M M M
θ A θ O x
O x O x
an
accélération angulaire
.. d2θ
abscisse curviligne vitesse curviligne θ =
dt 2
s( t ) = AM ds
v (t) = accélération normale
dt v2
abscisse angulaire an =
vitesse angulaire R
θ( t ) = ( Ox, OM ) dθ accélération tangentielle
θ( t ) = dv
dt at =
dt
Cas particuliers de mouvements circulaires
Nature Accélération Vitesse Abscisse Vecteur
du mouvement angulaire angulaire angulaire accélération
. .
Mouvement .. . . a n = R θ 2 N, R θ 2 = Cte
circulaire θ = 0 θ = Cte θ = θt + θ0 ..
uniforme at = Rθ T = 0
.
Mouvement
.. . .. . a n = R θ 2
N
circulaire 1 .. 2 .
uniformément θ = Cte θ = θ t + θ 0 θ = θt + θ 0t + θ 0 .. ..
varié
2 a t = R θ T, R θ = Cte
. .. ..
Un mouvement est circulaire uniformément acccéléré si θθ > 0 avec θ = Cte
. .. ..
Un mouvement est circulaire uniformément retardé si θθ < 0 avec θ = Cte
Mouvement de rotation d’un solide autour d’un axe ( Δ) fixe
Dans le cas d’un solide animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe ( Δ) fixe :
- tous les points du solide ont des trajectoires circulaires dans des plans perpendiculaires
à l’axe de rotation et centrées sur cet axe
- tous les points du solide ont, à un instant donné, la même vitesse angulaire et la même
accélération angulaire appelées respectivement vitesse angulaire et accélération
angulaire du solide.
..
Relation fondamentale de la dynamique de rotation M = Jθ
M étant la somme des moments par rapport à un axe fixe ( Δ) des forces extérieures
exercées sur le solide.
J est le moment d’inertie du solide par rapport à l’axe de rotation ( Δ) ; il traduit l’inertie
qu’oppose le solide à la variation de sa vitesse angulaire.
175
Solide en mouvement de rotation
Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Déterminer la nature du mouvement d'un solide en mouvement de rotation autour d’un axe
fixe et en déduire son moment d’inertie par rapport à cet axe.
MATÉRIEL
- poulie de rayon r, mobile autour d’un axe de rotation horizontal ( Δ) et sur laquelle
est fixée, suivant un diamètre, une tige comportant deux masselottes diamétralement
opposées et de positions réglables
- des masses marquées
- un chronomètre
- une ficelle inextensible et de masse négligeable
- un support maintenant la poulie ( Doc.10 ).
masselotte
poulie ( Δ)
d
masselotte
d ficelle
masse
marquée
tige
Doc.10
176
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
- enrouler la ficelle sur la gorge de la poulie et fixer à son extrémité libre une masse
marquée de valeur m.
- à l’instant où on libère le système sans vitesse initiale à partir d’une position horizontale
( ou verticale ) de la tige prise comme origine des abscisses angulaires, on déclenche
le chronomètre.
- mesurer la durée Δt nécessaire pour que la partie tournante effectue n tours.
TABLEAU DE MESURES
n ( tours ) 1 2 3 4 5
θ = 2 π.n
( rad )
t (s)
t2 ( s2 )
177
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
(B)
j moteur
178
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
moteur moteur
Doc.12-a Doc.12-b
Ex-3 Une poulie constituée par deux cylindres b - Lorsque la poulie tourne d’un angle θ,
( C 1 ) et ( C 2 ) coaxiaux de rayons les solides ( S 1 ) et ( S 2 ) se déplacent
respectifs R 1= 20 cm et R 2= 10 cm, respectivement de x et de y.
peut tourner autour d’un axe horizontal Exprimer x en fonction de R 1 et θ, et y
( Δ) ; son moment d’inertie par rapport à en fonction de R 2 et θ.
cet axe est J = 4,5.10 - 3 kg.m 2. c - En déduire les relations qui existent entre
On enroule sur ( C 1 ) un fil ( f 1 ) l’accélération angulaire de la poulie
inextensible et de masse négligeable et les accélérations des solides ( S 1 )
à l’extrémité duquel est accroché un solide et ( S 2 ).
( S 1 ) de masse m1 = 150 g. Sur ( S 2 )
2- En supposant les frottements nuls, établir
on enroule en sens contraire un fil ( f 2 ) l’expression de l’accélération angulaire
identique à ( f 1 ) attaché à un solide ( S 2 ) de la poulie en fonction de m 1, m 2, J, R 1,
de masse m2 = 200 g.
R 2 et g . En déduire la nature de son
On maintient le système au repos de sorte
mouvement.
que le centre d’inertie de ( S 1 ) occupe
3- Calculer le temps mis par la poulie pour
la position O, origine du repère d’espace effectuer 5 tours à partir du repos.
(O, i ) et le centre d’inertie de ( S2 ) occupe 4- Une mesure expérimentale de cette durée
la position O’, origine du repère d’espace a donné 3,54 s.
L’écart entre la durée calculée et la durée
(O’, j ) : on libère l’ensemble sans vitesse mesurée s’explique par la présence
initiale à l’instant t = 0 ( Doc.13 ). de forces de frottement exercées sur
1- a - Montrer que la poulie tourne dans le sens la poulie et équivalentes à un couple
positif indiqué dans le document. de moment Mf constant. Calculer
la valeur de Mf .
Donnée : g = 9,8 N.kg -1.
179
Solide en mouvement de rotation
Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
θ=0 +
(C2)
Δ (C1)
Doc.13
( f1 )
y
( S1 ) O
j ( f2 )
O’ ( S2 ) i
x
( Δ)
Doc.14
(S) O
k h
Sol
180
Solide en mouvement de rotation Ch.7 - Solide en mouvement de rotation
( Δ)
(C) O
(C2)
k
Doc.15
A
anneau
(C1) S
181
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
ÉNERGIE
8 CINÉTIQUE
182
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
1. Rappels
1.1 . Energie cinétique
O
ent ent k
A
em B em B zA
ouv ouv
m m
du F du
Ch
Ch
s s
em
n n
se se
e
h
mi
in
d d
n3
F
1
m.g
Ch
em
in
A A zB
2
B
déplacement AB ont la même déplacement AB ont la même z est pris sur un axe ( O , k )
direction et le même sens direction et sont de sens vertical et orienté vers le bas.
( α = 0 ). contraires ( α = π ). (zB - zA) = h > 0
W (m g) = m g h
F est une force motrice F est une force résistante
Le travail du poids est
W( F) = F .d > 0 W ( F) = - F .d < 0 indépendant du chemin suivi.
A B A B
Le travail est moteur. Le travail est résistant.
i=n
Ec = Σ
i=1
1
2
m i v 2i
184
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
3.1 . Solide en translation
Décomposons le solide en n points matériels de masses
respectives m i.
G
Tous ces points matériels ont la même vitesse v i , égale
vG
à la vitesse v G du centre d’inertie G du solide ( Doc.2 ).
L’énergie cinétique d’un point matériel de masse m i est
vi
1
donnée par E c i = m i v 2i et l’énergie cinétique du solide Doc.2 : tous les points du
2 planeur ont le même vecteur
a pour expression : vitesse.
i=n
Ec =
1 2
v
2 G
Σ
i=1
mi
i=n
d’où :
Ec = 1 m v 2
2
EXERCICE D’APPLICATION
-1
Un camion de masse m = 300 tonnes roule à une vitesse de valeur v = 80 km.h .
1 - Calculer son énergie cinétique.
2 - Quelle est l’énergie cinétique d’une voiture de masse m 1 = 800 kg roulant à la même
vitesse que le camion ? Conclure.
1
1- Energie cinétique du camion Ec = m.v2
2
Application numérique :
80 2
E c = 0,5.30.10 3.( ) E c = 7,4.10 6 J
3,6
1
1- Energie cinétique de la voiture Ec = m .v 2
1 2 1 1
Application numérique :
80 2
E c = 0,5.800( ) E c 1 = 0,2.10 6 J
1 3,6
A vitesse égale, l’énergie cinétique d’un véhicule croît avec sa masse !!
185
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
3.2 . Solide en rotation autour d’un axe fixe
Décomposons le solide en n points matériels de masses
respectives m i et décrivant chacun une trajectoire circulaire
de rayon r i autour de l’axe fixe ( Δ ) ( Doc.3 ). (Δ)
Tous les points matériels du solide ont la même vitesse
. .
angulaire θ et des vitesses linéaires v i = r i θ différentes. r
1
m1
L’énergie cinétique d’un point matériel de masse m i est
1 1 .2 r
m i r 2i θ
2
donnée par E c i = m i v 2i =
2 2 m2
et celle du solide a pour expression :
i=n i=n
i=n . .
Ec = Σ
i=1
1
2
2
mi v i = Σ1
i=1 2
2 2
mi ri θ =
1 2
2
θ Σ
i=1
2
mi ri
i=n Doc.3
J= Σ
i=1
2
mi ri est le moment d’inertie du solide par rapport à
1 .2
l’axe ( Δ ) d’où: Ec = Jθ
2
Un solide de moment d’inertie J par rapport à un axe
.
de rotation fixe, tournant avec une vitesse angulaire θ
autour de cet axe, possède une énergie cinétique égale au
demi produit du moment d’inertie J par le carré de sa
vitesse
. .
angulaire θ . Ec = 1 J θ2
2
186
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
- Une bille ponctuelle, abandonnée sans vitesse initiale, tombe de plus en plus vite sous
l’action de son poids qui est pratiquement la seule force agissante ( Doc.4-a ).
Remarque : au cours de ce mouvement de chute, l’énergie potentielle de pesanteur du système { Terre + bille }
diminue et l’énergie cinétique de la bille augmente. Ce mode de transfert de l’énergie de la forme potentielle
à la forme cinétique résulte du travail du poids de la bille en mouvement.
- Lançons la bille verticalement vers le haut; pendant la phase ascendante, le mouvement
de la bille est ralenti sous l’action de son poids qui est pratiquement la seule force
agissante ( Doc.4-b ).
sens du mouvement
sens du mouvement
P
P
Doc.4-a : le poids est une force Doc.4-b : le poids est une force
motrice; son travail est moteur. résistante, son travail est résistant.
Il augmente l’énergie Il diminue l’énergie
cinétique de la bille. cinétique de la bille.
ETUDE QUANTITATIVE
ΔE C = m g (z2 - z1)
t1 t2
d’où : ΔE C = W ( P )
t1 t2
CONCLUSION
1 .2 1 .2 1 .2 .2
ΔE C = Jθ 2 - Jθ 1 = J ( θ 2 - θ1 )
t1 t2
2 2 2
188
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
4.3 . Enoncé du théorème de l’énergie cinétique
Les résultats des paragraphes 4.1 et 4.2, établis dans
les cas particuliers d’un corps ponctuel en chute libre et d’un
solide en mouvement de rotation uniformément varié autour
d’un axe fixe, peuvent être généralisés et démontrés pour
un système matériel quelconque : c’est le théorème
de l’énergie cinétique.
ENONCÉ
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie
cinétique d’un système matériel déformable ou
indéformable, entre deux instants t 1 et t 2 quelconques, est
égale à la somme algébrique des travaux de toutes
les forces extérieures et intérieures au système entre ces
deux instants.
ressort non déformé
ΔE C = ΣW ( F ext + F int )
t1 t2 t1 t2
-T T
Cas d’un système déformable
m1 m2
La somme des travaux des forces intérieures n’est pas ressort comprimé et fil tendu
nécessairement nulle.
EXEMPLE - 1
Deux solides, reliés par un fil, compriment entre eux
un ressort. On brûle le fil, le ressort se détend et
communique aux deux solides des énergies cinétiques
respectives E c et E c ( Doc.6 ). on brûle le fil
2 1
189
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
VALIDITÉ DU THÉORÈME DE L’ÉNERGIE CINÉTIQUE
Dans ce paragraphe nous allons juste aborder, sans
mener à son terme, la démonstration du théorème de
l’énergie cinétique pour un solide en translation et ceci dans
le but de justifier pourquoi ce théorème n’est valable que
dan un repère galiléen.
1 1 2
E c = 2 m v 2 = 2 m( v )
dE c dv
= mv = mv .a
dt dt
5. Application du théorème
α
de l’énergie cinétique
5.1 . Choc élastique et choc inélastique (B1)
(B2)
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE -1
Doc.7-b
On considère deux pendules ( P 1 ) et ( P 2 ) identiques.
Chacun d’eux consiste en une boule de billard ( ou en acier )
de masse m, accrochée à l’extrémité d’un fil, l’autre extrémité O2 O1
étant fixe. A l’équilibre, les deux boules ( B 1 ) et ( B 2 )
se touchent à peine ( Doc.7-a ). On soulève la boule ( B 1 )
et on l’immobilise dans une position pour laquelle le fil tendu β
fait un angle α avec la verticale, puis on la libère sans vitesse
initiale ( Doc.7-b ). Au passage par la verticale, la boule ( B 1 )
heurte la bille ( B 2 ) et s’immobilise. Sous l’effet du choc, (B2)
(B1)
la boule ( B 2 ) s’écarte avec le fil tendu faisant un angle
β = α avec la verticale ( Doc.7-c ). Doc.7-c
190
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
Au cours du choc, il y a transfert d’énergie cinétique
de la boule ( B 1 ) à la boule ( B 2 ) ayant permis à cette
dernière de vaincre le travail résistant de son poids au cours
de son mouvement après le choc.
Déterminons l’énergie cinétique E c de ( B 1 ) à son passage
par la verticale tout juste avant le choc et l’énergie cinétique
E c’ de ( B 2 ) tout juste après le choc.
DÉTERMINATION DE Ec
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique au système
( B 1 ) entre l’instant t 1 de sa libération sans vitesse initiale
( le fil faisant un angle α avec la verticale ) et l’instant t 2 O2 O1
de son passage par la verticale tout juste avant le choc
et où son énergie cinétique est E c ( Doc.8-a ).
Les forces exercées sur ( B 1 ) entre ces deux instants sont : l
α
- la tension T du fil
- le poids m g de la boule ( B 1 ).
T (B1)
(B2)
mg
Δ Ec = W ( m g ) + W ( T )
t1 t2 t1 t2 t1 t2
t2 t1
déplacement; Δ E c = E c .
t1 t2
E c = m g l ( 1 - cosα)
DÉTERMINATION DE E c’
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique au système
( B 2 ) entre l’instant t 3 tout juste après le choc ( le fil tendu
et occupant la verticale ) où son énergie cinétique est E c’ ,
et l’instant t 4 ( le fil tendu et faisant un angle β avec
la verticale ) où son énergie cinétique est nulle ( Doc.8-b ).
Les forces exercées sur ( B 2 ) entre ces deux instants sont : O2 O1
- la tension T ’ du fil
- le poids m g de la boule ( B 2 ). l
β
Δ E c’ = W ( m g ) + W ( T ’ )
(B2) T’
t3 t4 t3 t4 t3 t4 (B1)
mg
W ( T ’ ) = 0 car la force T ’ est constamment normale
t3 t4 t4 t3
au déplacement; Δ E c’ = - E c’ .
t3 t4 Doc.8-b
191
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
- E c’ = - m g l ( 1 - cosβ)
E c’ = m g l ( 1 - cosβ)
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE -2
Sur une table à coussin d’air, on réalise un choc entre deux planeurs ( 1 ) et ( 2 ) de masses
respectives m 1 = 17 g et m 2 = 25 g ( Doc.9- a ). Le planeur ( 1 ), animé d’une vitesse v 1,
heurte le planeur ( 2 ) initialement au repos ( Doc.9- b ), lui communique une vitesse v ’2
et rebondit avec une vitesse v ’1 ( Doc.9- c ).
planeur ( 1 )
planeur ( 2 )
ban
cà Doc.9-a
cou
ssin
d’a
ir
planeur ( 1 ) v 1’ planeur ( 1 )
v1 planeur ( 2 )
planeur ( 2 )
ban au repos ban
cà cà v 2’
cou cou
ssin ssin
d’a d’a
ir ir
Doc.9-b Doc.9-c
192
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
Les mesures des valeurs des vitesses ainsi que les valeurs calculées des énergies
cinétiques avant et après le choc sont consignées dans le tableau suivant :
Nous constatons que les énergies cinétiques du système formé par les deux planeurs
avant et après le choc sont égales.
Le choc conserve l’énergie cinétique, il est dit élastique
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE -3
Munissons maintenant chacun des deux planeurs d’un ruban adhésif. Le planeur ( 1 ) animé
de la vitesse v 1 heurte le planeur ( 2 ) initialement au repos. Après le choc, les deux planeurs
ban
v ’1
cà Doc.9-d
cou
ssin
d’a
ir
Les mesures des valeurs des vitesses ainsi que les valeurs calculées des énergies
cinétiques des deux planeurs avant et après le choc sont consignées dans le tableau suivant :
(1 ) 1 8,5.10 - 3
0,4 3,84.10 - 3
(2) 0 0
On constate que l’énergie cinétique du système formé par les deux planeurs avant le choc
est plus grande que son énergie cinétique après le choc.
La diminution de l’énergie cinétique du système des deux planeurs par le travail résistant
des forces intérieures.
Le choc ne conserve pas l’énergie cinétique, il est dit inélastique
193
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
5.2 . Détermination d’une force de liaison
Dans certaines situations, la détermination de la valeur
d’une force de liaison, nécessite l’utilisation du théorème
de l’énergie cinétique.
L’exercice suivant permettra cette application.
EXERCICE D’APPLICATION
Un solide ( S ) de masse m , assimilable à un point matériel, peut glisser sans frottement
sur une gouttière ayant la forme d’un quart de cercle de centre O et de rayon r.
On le déplace légèrement de sorte qu’il quitte le sommet A avec une vitesse nulle.
Une position P de ( S ) à un instant t est repérée par l’angle θ que fait le rayon OP avec
le rayon OA (Doc.10-a ).
A
Doc.10-a
r
θ
O
1 - a - Reproduire le schéma du document 10-a et représenter les forces exercées
sur ( S ) au point P.
1 - b - Appliquer, au point P, la deuxième loi de Newton au système ( S ), et en déduire
les expressions de :
- la composante tangentielle a t du vecteur accélérationen en fonction de g et θ.
- le module R de la réaction de la gouttière en fonction de m, g , θ et
de la vitesse v au point P.
2 - a - En appliquant le théorème de l’énergie cinétique au système ( S ) entre l’instant où
il quitte A et celui où il se trouve au point P, exprimer le module du vecteur
vitesse de ( S ), en fonction de g , θ et r.
O
194
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
v2 v2
or a n = d’où R = m g cosθ - m ( 2’ )
r r
θ = 48,2 ϒ
195
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
EXERCICE RÉSOLU
ENONCÉ :
1- Sous l'effet d'une force motrice F, développée par le moteur et de même direction que la ligne
de plus grande pente, le véhicule quitte la position A avec une vitesse nulle et atteint
la position B avec une vitesse de valeur v B = 20 m.s - 1.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique au système constitué par le véhicule, calculer
la valeur de F.
On donne AB = 100 m .
2- Arrivé au point B, la force motrice est supprimée et le véhicule continue son mouvement
jusqu'au point C où sa vitesse s'annule. Calculer la distance BC.
On donne g = 9,8 m.s - 2
SOLUTION
196
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
Ec - Ec = - m g AB sin α + F . AB - f . AB
(B) (A)
1
m v B2 = ( - m g sinα + F - f ) AB
2
1 vB
2
m
2
F = + f + m g sin α
AB
Application numérique :
0,5.100.( 20 ) 2
F = + 100 + 100.9,8.0,5
100
F = 790 N
2- Détermination de la distance BC
- Système : { véhicule }.
- Référentiel : Référentiel terrestre supposé galiléen.
- Les deux états :
1 2
état initial : G en B ; E C( B ) = m vB
2
état final : G en C ; EC =0
(C)
Ec - Ec = - m g BC sin α - f . BC
(C) (B)
1
- m v B2 = - ( m g sinα + f ) BC
2
197
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
1 2
m vB
2
BC =
f + m g sin α
Application numérique :
0,5.100.( 20 ) 2
BC =
100 + 100.9,8.0,5
BC = 33,9 m
198
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
L’ESSENTIEL DU COURS
Ec = 1 m v 2
2
m en kg ; v en m . s - 1 ; E c en joule.
- L’énergie cinétique d’un solide de masse m dont le centre d’inertie G est animé
d’une vitesse v G s’écrit :
1
Ec = m v G2
2
- L’énergie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe fixe est donnée par :
.2
Ec = 1 J θ
2
J : moment d’inertie par rapport à un axe de rotation fixe.
.
θ : vitesse angulaire, en rad.s - 1
REMARQUE : l’énergie cinétique, comme la vitesse, est relative au référentiel d’étude.
199
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Vérifier le théorème de l’énergie cinétique.
MATÉRIEL
- un pendule formé d’une bille de rayon r d’environ 1cm,
de masse m, attaché à un fil inextensible, de masse
négligeable et de longueur l telle que l + r = 1 m.
- un électro-aimant
- un rapporteur
- un mesureur de vitesse
- un support.
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
TABLEAU DE MESURES
électro
aimant
α ( en degré ) 5 10 15 20 25
bille
cosα
-1
v ( m.s )
mesureur
1 de vitesse
Ec = mv 2 ( J )
2
Doc.12
EXPLOITATION DES RÉSULTATS DE MESURES
200
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
201
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
Je sais appliquer mes connaissances; je sais raisonner
Ex-1- Une barre AB horizontale de masse 2 - Sur l'axe de rotation, on applique un couple
m = 6 kg, de longueur AB = 2 l = 2 m, moteur de moment constant M m ; il s'exerce
est mobile autour d'un axe ( Δ) vertical aussi des forces de frottement équivalentes
passant par O milieu de AB. La barre à un couple de moment M f = 0,6 N.m
est munie de deux surcharges quasi supposé constant. La barre initialement
ponctuelles de masses m A = 0,2 kg immobile est lancée par le moteur
et m B = 0,4 kg fixées aux extrémités à la vitesse de rotation de 360 tours.min -1 ;
A et B ( Doc-13 ). cette vitesse est atteinte au bout
1 - Calculer le moment d'inertie du systéme de 250 tours.
{ barre, m A, m B }. Calculer le moment du couple moteur
en justifiant le signe de M m.
B Doc.13
mA mB
O
A
Ex-2- Aux extrémités A et B d'une tige 2 - Pour α = 90°, le pendule est abandonné
de masse négligeable sont fixées sans vitesse initiale. Calculer la vitesse
des masses ponctuelles : m en A angulaire du systéme { ( A ), ( B ) } lorsque
et 2 m en B, cette tige peut osciller le pendule passe par sa position d’équilibre.
dans un plan vertical, autour d'un axe On négligera les forces de frottements.
horizontal ( O, Δ ); OA = l, OB = 2 l Données :
( Doc- 14 ). g = 9.8 m.s - 2
1 - Déterminer la position du centre d’inertie l = 60 cm.
de l’ensemble des deux masses.
m
A
Δ
O
Doc.14
B 2m
202
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
.
Ex-3- Une barre homogène OA est mobile 1 - Déterminer la vitesse angulaire θ
sans frottement autour d’un axe .
de la barre en fonction de θ, de θ 0
horizontal ( Δ) passant par son extrémité
O. Sa masse est m = 1,2 kg,sa longueur et des autres paramètres caractérisant
le système.
l = 80 cm et son moment d'inertie
2 - Calculer l'écart maximal θ m pour
1
par rapport à l'axe ( Δ) est J Δ = m l2
3 θ. 0 = 3,3 rd.s -1
La barre étant initialement dans .
sa position d'équilibre stable, on lui 3 - Quelle doit être la valeur minimale de θ 0
. pour que la barre fasse un tour complet ?
communique une vitesse angulaire θ 0. Données :
La barre tourne alors autour de l'axe ( Δ),
dans un plan vertical. Sa position g = 9.8 m.s - 2
est repérée par l'angle θ qu'elle fait avec
la verticale ( Doc-15 ).
O
(Δ )
G Doc.15
θ
Ex-4- Un pendule simple est formé d'une boule Le diagramme de l'énergie cinétique
( S ), de masse m = 100 g, fixée de la boule ( B ) en fonction de cos α
à l'extrémité A d'un fil OA, de masse est porté sur le document 16-b.
négligeable et dont l'extrémité O
est attachée à un point fixe. La boule 1 - Etablir, pour une position quelconque
est supposée ponctuelle et la distance du pendule, l'expression de l'énergie
qui sépare le point de suspension O du cinétique de la boule en fonction de m, l,
fil au centre d’inertie G de la boule est l. α, α0 et g .
On écarte le pendule d'un angle α 0
2 - En exploitant le diagramme
de sa position d'équilibre et on le libère du document 16, déterminer :
sans vitesse initiale.
- la valeur de la longueur l
Une position quelconque du pendule
- la valeur de α 0
au cours de son mouvement est repérée
par l'angle α que fait la direction - la valeur de la vitesse de la boule
du fil tendu avec la verticale ( Doc-16-a ). à son passage par la position d'équilibre.
Données : g = 9,8 N.kg -1
O
E c (J)
0,5
Doc.16-a α0
Doc.16-b
α
A
0,5 1 cos α
203
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
Ex-5- Un volant homogène est constitué
L’action de F cesse quand le volant a
de trois cylindres pleins ( C 1 ), ( C 2 ),
effectué n tours à partir du repos.
( C 3 ), de même axe ( Δ), solidaires
les uns des autres, disposés comme a - Exprimer,le travail de la force F au cours
l'indique le schéma du document 17-a. de la phase de lancement en fonction
Les cylindres ( C 1 ) et ( C 3 ) sont de F ,r et de n.
identiques, de même masse M b - En appliquant le théorème de l’énergie
et de rayon R ; le cylindre ( C 2 ) a pour cinétique au système { volant },
rayon r et pour masse m. déterminer la vitesse angulaire du volant
1 - Calculer le moment d'inertie J du volant à la fin de la phase de lancement.
par rapport à l'axe ( Δ) . c - Calculer à cet instant, la valeur
2 - On enroule autour de ( C 2 ) un fil de la vitesse acquise par un point A
situé à la périphérie du cylindre ( C 3 )
inextensible et de masse négligeable telle
qu’une extrêmité du fil est fixée à un point ( Doc-16-b ).
de la surface de ( C 2 ). Données :
Le volant, initialement au repos, est lancé F = 10 N, M = 1 kg, R = 5 cm,
en tirant sur l’autre extrêmité du fil avec r = 1,5 cm, m = 0,1 kg, n = 5 tours.
une force F constante,orthogonale à l'axe
( Δ).
( C1 ) ( C3 ) A v
( C2 )
( Δ) ( Δ)
Doc.17-a ( C3 ) Doc.17-b
+
F F
z
(S)
C
A B
H
θ
sol
O D
Doc.18-a
204
énergie cinétique Ch.8 - énergie cinétique
1- Mouvement suivant le trajet ( AB ) . Ceci permet de tracer la courbe
a - Representer les forces que nous
cos θ = f ( F ) ( Doc.18-b ).
supposons être appliquées au centre
a - Représenter le(s) force(s) s’exerçant
d’inertie G du chariot
sur ( S ) au point H
b - En appliquant le théorème de l’énergie
b - En appliquant au point H le théoreme
cinétique au système constitué par
du centre d’inertie au système ( S )
le chariot, montrer que la valeur
montrer que
de la vitesse v B s’écrit : v H2 = g . r . cos θ
2 F . AB c - Montrer que
vB =
M 2 AB 2
cos θ = . F +
3
3M g r
2- Mouvement suivant le trajet circulaire
(CD) d - déduire la valeur de r sachant que
cos θ
2
3 Doc.18-b
F ( en N )
0 196
Ex 7- On étudie le mouvement du centre - seule la partie BC présente
d'inertie G d'un solide de masse des frottements équivalents à une force
m = 0,5 kg glissant sur une piste constante .
( ABCD ) ( Doc.19-a ). 1 - a - Donner les expressions littérales
- la partie AB est un arc de cercle exprimant les travaux des forces
de rayon r et telle que extérieures s'exerçant sur le solide
au cours du trajet ( ABCD )
( O1A, O1B ) = θ = 60°.
b - En appliquant le théorème de l'énergie
- la partie BC est rectiligne et horizontale
2 2
de longueur l = 1 m . cinétique, établir que v D = vA +b; b
O1 O2
Doc.19-a
θ α
A G3
B C
vA
205
Ch.8 - énergie cinétique énergie cinétique
2 - Deux mesureurs de vitesse sont placés de piste CD sur le solide en un point entre
en A et D et permettent de mesurer
C et D défini par α = ( O 2C , O 2M )
les valeurs des vitesses v A et v D . Ainsi on
en fonction de m, g , r, α et sa vitesse
trace la courbe v D2 = f (v A2 ) ( Doc.19-b ). v en ce point.
En déduire la valeur de f . 4 - Quelle est la valeur minimale de la vitesse
3 - Etablir l'expression de la valeur
v A pour que le solide atteigne le point D.
de la réaction R 1 exercée par la portion
v D2 en m 2.s - 2
8 Doc.19-b
3 v A2 en m 2.s - 2
20 25
206
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
Mouvement
9 dans un champ gravitationnel
OBJECTIFS
Appliquer la relation fondamentale
de la dynamique
- au mouvement d’un projectile
- au mouvement d’un satellite.
207
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
ax = 0 v 0x = v 0 cos α x0 = 0
a ay = 0 v0 v 0y = 0 OG 0 y0 = 0
az = - g v 0z = v 0 sin α z0 = 0
dv x
ax =
dt
dv dv y
a = ay =
dt dt
dv z
az =
dt
208
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
dv x
ax = = 0 ; donc v x est constante.
dt
vx = v 0 cos α
dv y
ay = = 0 ; donc v y est constante.
dt
vz = - g t + v0 sin α
vx = v 0 cos α
D’où v vy= 0
vz = - g t + v0 sin α
dx
vx =
dt
d OG dy
v = vy =
dt dt
dz
vz =
dt
209
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
dx
vx = = v 0 cos α ; d’où x = ( v0 cos α ) t + cte
dt
La constante correspond à l’abscisse x à l’instant t = 0 : x 0 = 0
x = ( v0 cos α ) t
dy
vy = = 0 ; y est alors constante, sa valeur
dt
y=0
dz
vz = = - g t + v0 sin α
dt
La fonction z dont la dérivée est une fonction affine
du temps s’écrit :
1
z = - g t2 + ( v0 sin α ) t + cte
2
La valeur de la constante correspond à la coordonnée z
à l’instant t = 0 : z 0 = 0.
1
D’où: z = - g t2 + ( v0 sin α ) t
2
x = ( v0 cos α ) t
OG y=0
1
z = - g t2 + ( v0 sin α ) t
2
1 x 2 x
z = - g ( ) + v 0 sin α
2 v 0 cos α v 0 cos α
g
z = - ( ) x2 + ( tg α ) x
2 v 02 cos α
2
π
Pour 0 < α < rad, la trajectoire du centre d’inertie G
2
du projectile possède un sommet S de coordonnées( x S , z S ).
En balistique ( science du mouvement des projectiles d’armes
à feu ), on utilise les termes flèche et portée que nous allons
définir dans les paragraphes suivants :
LA FLÈCHE
Cherchons l’expression de z S : α
O xS sol x
En S, le vecteur vitesse est horizontal et sa composante i
selon l’axe Oz s’annule à l’instant t S telle que :
Doc.3
v 0 sin α
v zS = - g tS + v 0 sin α = 0 tS =
g
1 2
zS = - g tS + ( v 0 sin α ) t S
2
211
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
v 20 sin 2 α v 20 sin 2 α
zS = - +
2 g g
v 20 sin 2 α
zS =
g 2
π
La flèhe est maximale pour α = rad, ce qui correspond
à un tir vertical. 2
z S
LA PORTÉE v0
La portée est l’abscisse x P du point d’impact P du corps
lancé avec le sol. Dans l’exemple correspondant k
au document 4, l’ordonnée de P est nulle. α
g O xS x
z = - ( )x 2
+ ( tg α ) x = 0 i
2 v 02 cos 2 α Portée
g Doc.4
= ( - x + ( tg α ) )x = 0
2 v 02 cos 2 α
xS = ( v0 cosα ) t S
Remarquons que :
- pour une même vitesse initale v 0 donnée, la portée est v0 sinα
maximale pour sin 2α = 1, soit α = 45°. = ( v0 cosα )
g
- pour une vitesse initiale de valeur constante, on a
une même portée pour deux angles de tir α 1 et α 2 v 02 sinα cosα
solutions de l’équation x P = d : les deux solutions α 1 et α 2 =
π g
sont telles que : 2α 1 = π - 2α 2 soit α 1 = - α2
2 v 02 sinα cosα
xP = 2 xS = 2
- en remplaçant x P dans l’expression de la coordonnée x( t )
g
établie dans la page-4 , on trouve 2
v0 sin2α
2 v 0 sin α xP =
tP = g
g
212
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
CHUTE LIBRE AVES VITESSE INITIALE VERTICALE ET DIRIGÉE VERS LE HAUT
a = - g k z=0 O
Trajectoire
rectiligne
v = (- g t + v0 ) k verticale
1 v 20 v 20
= - + Doc.6 : Chute libre avec
2 vitesse initiale verticale
g g
et dirigée vers le bas.
Le mouvement est rectiligne
1 v 20 uniformément accéléré.
d’où : zS =
2
g
CHUTE LIBRE AVES VITESSE INITIALE VERTICALE ET DIRIGÉE VERS LE BAS
v = (- g t - v0 ) k
1
OG = ( - g t2 - v0 t ) k
2
213
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
EXERCICE RÉSOLU N01
ENONCÉ :
v x ( en m . s - 1 ) v y ( en m . s - 1 )
10 9,4
t ( en s ) t ( en s )
O O 1
Doc.8 Doc.9
214
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
y en m
8 v 0 = 14,0 m . s - 1
6
v 0 = 13,8 m . s - 1
4
v 0 = 13,2 m . s - 1 Doc.10
2
0 5 10 15 20 x en m
y en m
α = 48°
8
4 α = 41°
α = 37°
2 Doc.11
0 5 10 15 20 x en m
21,69
-a- A partir des documents 10 et 11, choisir parmi les propositions suivantes celle( s )
qui est ( sont ) correcte( s ).
1) Pour un angle α fixé, quand v 0 augmente, la distance horizontale D du jet :
- augmente
- diminue
- est la même
- augmente, passe par un maximum puis diminue
- diminue, passe par un minimum puis augmente
2) Pour une vitesse initiale de valeur v 0 fixée, quand α augmente, la distance horizontale D
du jet :
- augmente
- diminue
- est la même
- augmente, passe par un maximum puis diminue
- diminue, passe par un minimum puis augmente
-b- Confronter les documents 10 et 11 pour en déduire si, parmi les combinaisons
proposées, il en existe une satisfaisante pour battre le record du monde. Justifier la réponse.
215
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
SOLUTION
1- Caractéristiques de v0 :
D'après le document 8, v 0x = 10 m . s - 1
D'après le document 9, v 0y = 9,4 m . s - 1
D'après le document 7, v0 = v 20x + v 20y
v 0x
et tg α =
v 0y
Application numérique :
-1
v0 = ( 10 ) 2 + ( 9,4 ) 2 v0 = 13,7 m . s
9,4
tg α = donc α = 43°
10
2- Instant t S :
En S, d’après le document 7 la vitesse est horizontale, donc
3 -a- Coordonnées de a :
système : { boulet } .
Référentiel terrestre supposé galiléen.
Forces extérieures : poids P = m g .
Appliquons le théoréme du centre d’inertie au système.
Σ F ext = m a mg = m a d’où a = g
ax = 0
donc a
-2
ay = - g = - 9,8 m . s
Conditions initiales : t = 0
v 0x = v 0 cosα x0 = 0
v0 OG 0
y0 = yA
v 0x = v 0 sinα
d’après les conditions initiales
v x = cte 1
dv v
a =
dt vy = - g t + cte 2
216
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
vx = v 0 cosα
v
vy = - g t + v 0 sinα
x = v 0 cosα t + cte 3
v = d OG OG
dt
y = - 1 g t2 + ( v 0 sin α ) t + cte 4
2
d’après les conditions initiales :
cte 3 = 0 et cte 4 = y A
x = ( v 0 cosα ) t
d’où : OG
y = - 1 g t2 + ( v 0 sin α ) t + y A
2
éliminons t entre x et y :
x
x = ( v 0 cosα ) t t =
( v 0 cosα )
remplaçons t dans y :
2
x x
y = - 1 g + v 0 sinα + yA
2
( v 0 cosα ) ( v 0 cosα )
g
d’où : y = - x2 ( tg α ) x yA
+ +
2 v 02 cos α 2
-c- Valeur de y A :
remplaçons x et y par leurs valeurs en B
g
0 = - x B2 + ( tg α ) x B + yA
2 v 02 cos2α
g
d’où : yA = x B2 - ( tg α ) x B
2 v 02 cos α 2
Application numérique :
9,8
yA = ( 21,69 ) 2 - tg ( 43° ) . ( 21,69 )
2
2 ( 13,7 ) cos 2 ( 43° )
y A= 2,54 m
217
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
T2
On constate que le quotient est constant et
r3
indépendant de la planète en orbite.
Ce résultat est valable pour les orbites elliptiques en
prenant pour r la longueur a du demi grand axe de l’ellipse.
Il constitue la troisième loi de Kepler.
218
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
2.2 . Mouvement des satellites autour des planètes
Satellite
Spot 2 Météosat Fen-Youn1 Lune
de la Terre
T (s) 6120 s 8,616.10 4 6,168.10 3 2,36.10 6
a (m) 7210.10 3 42178.10 3 7278.10 3 3,84.10 8
T2
- 14 - 14 - 14 - 14
r3 9,9.10 9,86.10 9,86.10 9,8.10
2 -3
( s .m )
MT
d’où a = G (h) = - G u
2
(RT + h)
2
Le produit G M T est égal à G (0) RT
2
RT
a = G (h) = - G (0) u
2
(RT + h)
REMARQUES
- L’accélération étant centripète, la trajectoire du satellite est
située dans un plan passant par le centre de la Terre.
- La trajectoire peut être elliptique ou circulaire selon
les conditions initiales de libération du satellite.
- Dans la suite du cours, on se limitera à l’étude
des trajectoires circulaires.
220
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
VITESSE DU SATELLITE
dv v2
a = T + N
dt (RT + h)
2 2
RT RT
Or a = G (h) = - G (0) u = G (0) N
2 2
(RT + h) (RT + h)
car u = - N
2
v 2 RT
= G (0)
(RT + h) (RT + h)2
G (0) G MT
v = RT =
(RT + h) (RT + h)
2π ( R T + h ) 2π ( R T + h )
T = =
v G (0)
RT
(RT + h)
221
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
2π ( R T + h ) RT + h
T =
RT G (0)
2π (RT + h)3
T =
RT G (0)
Elevons au carré les deux membres de la relation
précédente :
4π 2 ( R T + h ) 3 T2 4π 2
2
T = =
RT
2
G (0) (RT + h)3 RT
2
G (0)
2
Le produit R T G ( 0 ) est égal à G.M T ; ceci nous permet
d’écrire :
T2 4π 2
=
(RT + h)3 G.M T
T2
Le quotient est constant et ne dépend que
(RT + h)3
de la masse de la Terre, responsable de l’attraction
222
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
EXERCICE RÉSOLU N 02
ENONCÉ :
Le transit de Vénus
Quelques données astronomiques :
30
Soleil : Masse M s = 2.10 kg
8
Vénus : Distance moyenne au Soleil d 2 = 10 km
-11
Constante de gravitation universelle G = 6,67 . 10 u.S.I
Vénus
u
S
Soleil
Doc-18
223
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
SOLUTION
1 - Référentiel d’étude du mouvement de Venus
Référentiel héliocentrique
2 - Force de gravitation exercée par le Soleil sur Vénus Vénus
FS/V
MS . MV
u
FS/V = - G u ( Doc-19 ) S
2
(d2)
M V : masse de Vénus.
Doc-19
3 - Approximation d’une des lois de Kepler Soleil
v2 MS MS
= G v2 = G
d2 (d2)2 d2
MS
v = G
d2
Application numérique :
6,67 . 10 - 11 . 2 . 10 30
v =
10 11
v = 3,65.10 4 m. s - 1
224
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
2 π d2 2 π d2
T= =
v MS
G
d2
T2 4 π2
d’où : = 3 éme loi de Képler
3 G.MS
(d2)
4 π2 (d2)3
T=
G . MS
4 π 2 ( 10 11 ) 3
Application numérique : T=
6,67 . 10 - 11 . 2 . 10 30
7
T = 1,72 . 10 s
225
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
L’ESSENTIEL DU COURS
PROJECTILE
En chute libre avec vitesse initiale v 0 , faisant un angle α avec l’horizontale, le centre
d’inertie G décrit une trajectoire parabolique située dans le plan vertical contenant le
vecteur v 0.
Les conditions initiales ( à t = 0 ) : z
v 0x = v 0 cosα x0 = 0 v0
v0 v 0y = 0 OG 0 y0 = 0
v 0z = v 0 sinα z0 = 0 k
α
O x
Vecteur accélération :
i
ax = 0
a ay = 0
az = - g
Vecteur vitesse :
vx = v 0 cosα
v vy = 0
vz =- g t + v 0 sinα
Vecteur espace :
x = ( v 0 cosα ) t
OG y = 0
1
z = - g t2 + ( v 0 sinα ) t
2
g
z = - x 2 + ( tgα ) x
2 v 02 cos α
2
SATELLITES
Les satellites naturels et artificiels tournent autour des planètes
Les planètes, les comètes et les astéroïdes tournent autour du Soleil
Tous ces corps célestes évoluent selon les mêmes lois et sont soumis
à la gravitation.
226
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
Les trois lois de Kepler :
1ère loi : dans un référentiel héliocentrique, les planètes décrivent des ellipses
dont l’un des foyer coïncide avec le centre du Soleil.
2ème loi : les aires balayées par le rayon qui joint le centre du Soleil au centre
d’une planète, pendant des intervalles de temps égaux, sont égales.
3ème loi : le carré de la période de révolution d’une planète est proportionnel au cube
de la demi-longueur du grand axe de son orbite.
T2
= k
a3
Pour une trajectoire circulaire, a correspond au rayon du cercle.
Satellite terrestre
La trajectoire du centre d’inertie du satellite est situé dans un plan passant par le centre
de la Terre. Elle peut être elliptique ou circulaire selon les conditions initiales de satellisation.
Lorsque la trajectoire est circulaire :
- le mouvement du centre d’inertie du satellite est uniforme
- la valeur de sa vitesse est donnée par l’expression :
G (0)
v = RT
(RT + h)
- la valeur de la période T du mouvement est telle que :
T2 4π 2
=
(RT + h)3 G.M T
Un satellite géostationnaire décrit, dans le même sens que celui de la rotation de la Terre
sur elle même, une orbite circulaire située à 35786 km d’altitude et contenue dans le plan
de l’équateur.
Sa période est de 1 jour sidéral soit 23 h 56 mn.
Le satellite apparaît immobile pour un observateur lié à la Terre.
227
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
- Tracer point par point la trajectoire d’un projectile
- Déterminer la valeur du vecteur vitesse initiale du projectile
MATÉRIEL
- Une gouttière
- Une planche
- Support à crémaillère ( à défaut ; utiliser des pieds munis
de noix de serrage )
- Papier millimètré, un papier carbone
- Bille en acier
- Fil à plomb
- Mètre
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
Fil à plomb
le chemin ABO . Arrivée en O, origine du repère
(O , i , k ), la bille aborde un mouvement de chute libre
avec une vitesse initiale v 0 horizontale. Doc.12
- On fait varier l’ordonnée z du plan de la planche
en agissant sur le support à crémaillère et on mesure
à chaque fois l’abscisse x C du point d’impact C
grâce à la trace laissée par la bille sur le papier blanc.
- Remplir le tableau de mesures suivant :
x (m)
x 2 ( m2 )
1- Une bille est lancée à partir d’un point O 4 - une bille est lancée verticalement vers
situé à 6 m au dessus du sol, avec le haut à partir d’un point O situé au dessus
du sol. La valeur de sa vitesse s’annule
une vitesse v 0 pointée vers le haut et faisant en un point S où elle rebrousse chemin
un angle α = 30° avec l’horizontale.
et retombe en P. On appelle v le vecteur
v0 vitesse instantanée de la bille.
k Le vecteur accélération de la bille :
α
O a - est colinéaire à v et de sens opposé à v
i lors du mouvement de O vers S
h=6m
b - est colinéaire à v et de même sens
que v lors du mouvement de S vers P
sol c - est toujours perpendiculaire à v .
L’angle que fait l’horizontale avec le vecteur S
3- Au sommet de la trajectoire d’un mouvement 8 - La période orbitale d’un satellite terrestre sur
de chute libre,la vitesse est : une trajectoire circulaire de rayon r est T.
a - nulle La période d’un deuxième satellite terrestre
b - verticale en orbite circulaire de rayon r’ = 2r est :
c - horizontale a - T’ = 4 T
d - de valeur minimale. b - T’ = 2
c - T’ = 2 2 T.
229
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
I
.A sol
H
z
Ex-2- Deux corps ( A ) et ( B ) supposés 1 - On considère que le mouvement
ponctuels, sont lâchés du même point O a lieu dans le plan vertical xOz.
d’un balcon, origine d’un repère d’espace
Etablir sous forme littérale
( O ; i, k ), et situé à une altitude h les équations horaires x ( t ) et z ( t )
par rapport au sol. ( A ) est lâché sans du mouvement du corps ( B ).
vitesse initiale, et, au même instant,
2 - En déduire l'expression littérale de la
( B ) est lancé avec une vitesse initiale
durée de chute t B ; Calculer sa valeur.
horizontale v 0 parallèle à i. Données :
“ On pense que ( B ) touchera le sol plus
g = 10 m.s - 2
tard que ( A ) ”.
On considérera que le référentiel terrestre h = 5 m.
est galiléen et que tous les frottements
3 - À l'aide de ce résultat, montrer que l’on
sont supposés nuls ( doc-14 ).
a tort, et préciser si ( B ) arrive au sol
plus tôt ou en même temps que ( A ).
i v0
x
balcon O
k
h Doc.14
sol
corps ( B ) à la date t B
z
230
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
x C = 10 m ; z C = 1,2 m
v0 = 10 m.s -1
α = 45 0.
z
z
v0 v0
M1 α M2
Doc.15-a
Doc.15-b
h1 h2
.C
k k
x
O x O
i i
231
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
M3
v0 Doc.15-c
h3
k
. x
O B
i
Ex-4- Dans cet exercice, on ne tient pas La balle passe par le point M, au-dessus
compte de l'action de l'air sur la balle du filet vertical ( f ) distant du joueur de d.
de tennis de masse m. Vitesse La hauteur du filet est l.
et position de la balle désignent
la vitesse et la position de son centre a - Déterminer la valeur de v 1 .
d'inertie. b - Etablir, dans le repère d’espace
1 - Un joueur de tennis effectue un service
( doc-16 ). Il lance d'abord la balle avec ( O; i , k ), l'équation de la trajectoire
de la balle après l'impulsion
une vitesse v 1 verticale et dirigée vers communiquée par la raquette.
le haut, depuis le point P tel que OP = h.
La balle atteint, sans vitesse, le point P' - Déterminer la valeur de v 0 .
situé sur la même verticale et telle que - Déterminer la valeur de l’angle β que
OP' = h’.
v M avec l’horizontale.
fait la vitesse
Lorsque la balle est en P', le joueur
la frappe avec sa raquette ; elle quitte alors - Quelle est la valeur minimale de v0
pour que la balle touche le filet ?
ce point avec une vitesse v 0 horizontale Données :
dans le plan de la figure. h = 2,2 m
h’ = 1,2 m
d = 12,5 m
l = 0,9 m
z M = 1,5 m.
P’ v0
P
.M Doc.16
k (f)
x
O
i
d
232
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
Ex-5- Un gravillon assimilé à son centre d'inertie 2 - Donner l'allure de la trajectoire.
G est projeté vers l'arrière par le pneu 3 - Une voiture suit le camion à la vitesse
d'un camion. Il quitte le pneu à l’instant constante de 90 km.h - 1. Le gravillon heurte
le pare-brise de la voiture au point M
t = 0, avec une vitesse v 0 de valeur à l’instant t M. À la date t = 0, le point M
v 0 = 12 m.s - 1 et faisant un angle de la voiture est à une distance d = 44 m
α = 37° avec l'horizontale. La vitesse du point O.
est définie dans le référentiel terrestre a - Établir l'équation horaire x M ( t )
lié à la route et supposé galiléen ( doc-17 ) du mouvement du point M dans le repère
1 - Établir les équations horaires x ( t ) et z ( t ) ( O ; i, k )
du mouvement du gravillon dans le repère
( O ; i, k ). b - Calculer la valeur de t M. En déduire
À la date t = 0, le gravillon se trouve la hauteur h du point d'impact M par
au point O. rapport au sol.
g = 9,8 m.s - 2
v0 Doc.17
M
k
α = 37°
O x
i
Ex-7- La sonde “ orbiteur planétaire “ de masse 1 - Quand dit-on qu'un référentiel est galiléen ?
m, chargée de prendre des photos Préciser le référentiel d’étude approprié.
de la surface de Mercure, est placée 2 - La force gravitationnelle exercée par
sur une trajectoire circulaire autour Mercure sur la sonde a pour expression
de Mercure de rayon r = 3,5.10 3 km vectorielle.
( Doc-18 ). G.M.m
Données : F = - u CS
Constante de gravitation universelle : r2
G = 6,67.10 -11 S.I. a - Rappeler la signification de chacune
Masse de Mercure : M = 3,3.10 23 kg. des lettres.
La planète Mercure est à répartition b - L'orbiteur exerce-t-il une force
de masse à symétrie sphérique. sur la planète Mercure ? Si oui,
La sonde est assimilée à son centre sa valeur est-elle plus petite, égale
d'inertie et n'est soumise qu'à l'attraction ou plus grande que celle de la force
de Mercure. exercée par Mercure sur l'orbiteur ?
Justifier.
233
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
sens du mouvement
Nord Sonde
r
Doc.18
C u CS
Sud
Doc.19
module module
lunaire de service
235
mouvement dans un champ gravitationn
Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
3-
a - Établir que la valeur de la vitesse d'un β - La période de révolution de Io autour
satellite de Jupiter est telle que : de Jupiter est T Io = 1 j 18 h 18 min.
G.M J où r désigne le rayon Thébé, un autre satellite de Jupiter,
v2 =
r possède une orbite de rayon moitié
de celui de l'orbite de Io.
de l'orbite du satellite.
Déterminer la période de révolution
b - En déduire l'expression de la période T
T Th de Thébé autour de Jupiter.
de révolution du satellite en fonction
de G, M J et r. d - Par analogie avec la définition
d'un satellite géostationnaire, un satellite
c-
T2 " jupitostationnaire " est un satellite fixe
α - Montrer que le rapport
r3 par rapport à Jupiter.
est constant pour les différents Europe est-il " jupitostationnaire " ?
satellites de Jupiter ; à quelle loi Justifier, sans calculs, uniquement
de Képler correspond-il ?. à l’aide des données fournies .
E2 E1
Doc.20
J
Sens de rotation
du satellite sur
son orbite
236
mouvement dans un champ gravitationn Ch.9 - mouvement dans un champ gravitationnel
237
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
MOUVEMENT
= F e . AA 1 + F e . A 1A 2 + F e . A 2A 3 + ... + F e . A nB A Fe
= F e . ( AA 1 + A 1A 2 + A 2A 3 +... + A nB ) Doc.2
c’est-à-dire :
W ( F e ) = F e . AB = q E . AB
A B
239
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
CONCLUSION
Le travail de la force électrique s’exerçant sur une charge
ponctuelle q qui se déplace dans un champ électrique
(C ) B
uniforme E est indépendant du chemin suivi ; il ne dépend
que des positions du point de départ A et du point E
E
d’arrivée B dans le champ électrique ( Doc.3 ) :
A AB ( C’ )
W ( F e ) = F e . AB = q E . AB
A B
E
j
1.3 . Notion de différence de potentiel
i
O
Considérons un repère ( O , i , j ) dans la région de
l’espace où règne le champ électrique uniforme E ( Doc.3 ), Doc.3 :
DÉFINITION :
E . AB = ( VA - VB )
avec VA = - E . OA
et VB = - E . OB.
UNITÉ :
L’unité du potentiel électrique est le volt ( V ).
240
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
W ( F e ) = q E . AB = q ( V A - V B )
A B
REMARQUES :
La différence de potentiel électrique ( V A - V B )
est égale à la différence entre le potentiel électrique
du point de départ A et le potentiel électrique
du point d’arrivée B.
La différence de potentiel électrique peut être abrégée
par d.d.p. électrique.
La tension électrique U AB entre deux points A et B
est la différence de potentiel électrique
( V A - V B ) entre ces deux points : U AB = ( V A - V B ).
L’ÉLECTRON-VOLT :
241
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
AB = ( x B - x A ) i + ( y B - y A ) j et E = E i , j x
O xA xB
D’où, E . AB = E ( x B - x A ). i
E ( x B - x A ) = V A - V B d’où l’expression
(VA - VB) U AB
E= =
xB - xA xB - xA
U P1 P2 U AB
E = =
d xB - xA
242
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
A
Fe
1
E1
E2 Fe
2
E3 Fe
3
(C ) B
Doc.6
243
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
EXERCICE RÉSOLU N ° 1
ENONCÉ :
SOLUTION COMMENTAIRE
d O ( P2)
i
Application numérique : E = 500 V . m - 1
Doc.8
- c - Signe de la charge q
La force électrique qui s’exerce sur la charge est F e = q . E,
2 - Expression de la d.d.p. U AB
U AB = E (xB - xA)
U AB = 5 V
244
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
1,6 . 10 - 18
Calcul du travail en électron-volt : W (Fe) = = 10 eV.
A B 1,6 . 10 - 19
W ( F e ) = 10 eV
A B
Or, a = a i et E = E i, donc :
q E i = m a i, c’est-à-dire q E = m a .
U P 1P 2
On sait que E = , x 1 et x 2 étant
x2 - x1
respectivement les abscisses de ( O 1 ) et ( O 2 ) ;
q U P 1P 2
d’où : =ma
x2 - x1
par conséquent :
q U P1P2
a =
m (x2 - x1)
v 22 - v 12 = 2 a ( x 2 - x 1 ), or v 1 = 0 et x 2 - x 1 = d, alors :
q U P1P2 2q
v 22 = 2 d= U P1P2
md m
2q
d’où : v ( O2 ) = U P1P2
m
2 q
v ( O2 ) = U P1P2
m
246
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
La charge q et la masse m de la particule sont constantes ;
alors, on conclut que :
DEUXIÈME MÉTHODE :
On va retrouver le résultat précédent en appliquant
le théorème de l’énergie cinétique au système constitué par
la particule entre l’instant d’entrée, sans vitesse, par l’orifice
( O 1 ) et l’instant de sortie par l’orifice ( O 2 ) animé
d’une vitesse v ( O 2 ).
ΔE C = E C - E C = W (Fe)
2 1
( O1 ) ( O2 ) ( O1 ) ( O2 )
1
m v 22 - 0 = q U P 1 P 2 ,
2
1
d’où : m v 22 = q U P1P2
2
2 q
par conséquent : v ( O2 ) = U P1P2
m
REMARQUES :
Considérons le cas où la particule, assimilable à un corps
ponctuel, a une charge q négative et une vitesse (P1) (P2)
pratiquement nulle au voisinage de l’orifice ( O 1 ) ; pour que
q<0 Fe
cette particule ait un mouvement rectiligne uniformément
accéléré il faut appliquer aux bornes des plaques (O1) (O2)
( P 1 ) et ( P 2 ) une tension U P 1 P 2 négative ( Doc.11 ). E
(-) (+)
On constate de nouveau que la charge q et la tension U P 1 P 2
sont de même signe, ce qui nous permet d’écrire que :
U P1P2 < 0
q U P1P2 = q U P1P2 .
Doc.11
2 q
Donc : v ( O2 ) = U P1P2
m
247
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
Lorsque la charge q et la tension U P 1 P 2 sont de même
2e
v = U AC
m
248
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
EXERCICE RÉSOLU N °2
ENONCÉ :
Entre deux plaques ( A ) et ( B ), distantes de d = 5 cm on établit
une tension de valeur absolue U = 1 kV. La plaque ( A ) comporte (A) (B)
un orifice ( O 1 ) et la plaque ( B ) un orifice ( O 2 ) tels que la droite
SOLUTION COMMENTAIRE
1 - Montrons que le poids est négligeable
Entre les plaques accélératrices, la particule est soumise
à la force électrique F e = q . E et au poids P = m . g .
Calculons le rapport des valeurs de ces forces :
P m g m g d
= =
Fe e eU
E
Application numérique :
P - 15
= 3 . 10 << 1
Fe
Cela signifie que la valeur du poids est négligeable devant celle
de la force électrique qui s’exerce sur l’électron.
2 - Signe de la d.d.p. U AB
Le mouvement de la particule chargée est rectiligne uniformément
U AB
accéléré, donc le vecteur accélération a est de même sens que
(A) (B)
le mouvement, c’est-à-dire de ( A ) vers ( B ).
D’après la deuxième loi de Newton, appliquée au système
q<0
Fe
{ électron }, F e = m a ; donc, F e et a sont de même sens,
(O1) (O2)
alors la force F e est orientée de ( A ) vers ( B ) ( Doc.14 ). (-) E (+)
D’autre part F e = q E et q < 0 ; donc le sens du vecteur champ
électrique est contraire au sens de la force électrique, c’est-à-dire d
de ( B ) vers ( A ) ; on sait que le sens du vecteur champ électrique
est dirigé vers les potentiels décroissants, donc V ( A ) < V ( B ) , d’où
Doc.14
V ( A ) - V ( B ) = U AB < 0.
249
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
ΔE C = E C 2 - E C 1 = W ( F e ) = q ( V ( A ) - V ( B ) ) = - e U AB.
( O1 ) ( O2 ) ( O1 ) ( O2 )
2e
v = U
m
Application numérique :
2 . 1,6 . 10 - 19 . 10 3
v = = 1,875 . 10 7 m . s - 1
9,1 . 10 - 31
v = 1,875 . 10 7 m . s - 1
250
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
y D I
( P1 )
>
+ + + + + + + + vA
α v Ay Y
Fe >
j A α
M v Ax
i v0 α
d
O q<0 C O’ x
E
- - - - - - - - -
( P2 )
l écran
fluorescent
Doc.16
Le mouvement de l’électron de masse m et de charge
q = - e = - 1,6 . 10 - 19 C est étudié dans le repère d’espace
( O , i , j , k ) lié au laboratoire et considéré comme galiléen.
À l’instant t = 0, l’électron pénètre par le point O
avec la vitesse v 0 = v 0 i entre deux plaques ( P 1 ) et ( P 2 )
aux bornes desquelles on applique une tension continue
positive U = V ( P 1 ) - V ( P 2 ).
251
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
x0 = 0 v 0x = v0
OM 0 y0 = 0 v0 v 0y = 0
z0 = 0 v 0z = 0
Ex = 0
E Ey = - E
Ez = 0
ax=0
e E e U
a ay= =
m m d
az=0
252
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
dv
a = , d’où la vitesse v s’écrit :
dt
v x = C te
e U
v vy = t + C te
m d
v z = C te
vx = v0 (1)
e U
v vy = t (2)
m d
vz = 0
d OM
v = d’où le vecteur position OM s’écrit :
dt
x= v0 t + C te
e U
OM y= t 2 + C te
2 m d
z = C te
x= v0 t (3)
e U
OM y= t2 (4)
2 m d
z=0
253
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
x
en remplaçant t par dans ( 4 ),
v0
eU
y= x2 ( 5 ).
2md v 02
v Ax = v0
eUl
v v Ay =
md v0
v Az = 0
2
eUl
vA = v 2A x + v 2A y = v 02 + ( md v0
)
254
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
v Ay
tg α = , puisque v A x = v0
v Ax
eUl eUl
et v A y = alors tg α = .
md v0 m d v 20
- deuxième méthode :
tg α est la pente de la droite tangente à la trajectoire
au point A ; elle est égale à la valeur de la dérivée
de y par rapport à x pour x = l .
eU dy eU
y(x) = x 2 alors = x;
2md v 02 dx md v 20
eUl
quand x = l alors : tg α =
m d v 02
255
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
y D I
( P1 )
+ + + + + + + +
A Y
j
i v0 α
d
O C O’ x
- - - - - - - - -
( P2 )
l
écran
fluorescent
Doc.17
Y Y
ainsi tg α = = ; donc Y = D tg α,
CO’ D
eUl
cependant, on a déjà établi que tg α = .
m d v 02
eUl
Donc, Y = U, de la forme Y = K U
m d v 02
Del
avec K = = constante.
m d v 20
256
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
Plaques Doc.18
de déviation
>
verticale u
Canon
à électrons
(Y) t >
(X)
( X’ ) ( Y’ )
Plaques
de déviation
horizontale
Doc.19
ux
>
> θ
Quand on applique entre les deux plaques ( X’ ) et ( X ) >
257
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
L’ESSENTIEL DU COURS
Une charge ponctuelle q, qui se déplace dans un champ électrique uniforme E d’un point
de départ A vers un point d’arrivée B portés respectivement aux potentiels électriques V A et V B ,
est soumise à une force électrique F e dont le travail est indépendant du chemin suivi ;
Le champ électrique E est dirigé dans le sens des potentiels électriques décroissants.
Un champ électrique uniforme permet d’accélérer des particules chargées :
(P1) (P2) (P1) (P2)
Fe v Fe v
(q > 0)
>
(q < 0)
> > >
( v0 =0) ( v0 =0)
(+) E (-) (-) E (+)
qE Fe
Le vecteur accélération vaut a =
m
= C te ; puisque la vitesse initiale v 0 = 0, alors
=
m
le mouvement de la particule est rectiligne uniformément accéléré.
À la sortie du champ accélérateur, la valeur de la vitesse est proportionnelle à la racine carrée
de la tension accélératrice :
2 q
v = U P1P2
m
Un champ électrique uniforme E permet de dévier un faisceau de particules chargées, dans le cas
d’un faisceau d’électrons on a :
l
>
y
(+)
vA
α
Y
Fe A
électron α
d U >
O x
v0 E
(-) D
Fe qE e E
a = = = C te ; ses coordonnées sont ( a x =0; ay= ; a z = 0)
m m m
eU
La trajectroire est parabolique dans le plan ( Oxy ), son équation est : y = x 2.
2md v 20
La déflexion électrique Y est proportionnelle à la tension U appliquée aux bornes des plaques de
Del
déviation ; son expression est : Y = U
md v 20
258
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
TRAVAUX PRATIQUES
BUT
Visualiser les lignes du champ relatives à un champ électrique uniforme.
Chercher la forme des surfaces équipotentielles entre deux électrodes planes en regards.
U PN
Etablir la relation E =
d
A - EXPÉRIENCE QUALITATIVE :
Visualisation des lignes de champ relatives à un champ électrique uniforme.
MATÉRIEL
- une cuve à fond transparent.
- deux plaques rectangulaires en cuivre à fixé dans la cuve, l’une en face de l’autre,
et distantes de 3 cm.
- un générateur de tension continue règlable et permettant d’obtenir quelques kilovolts.
- quatre fils électriques de connexion.
- deux pinces crocodile.
- huile de paraffine.
- de la semoule.
PROTOCOLE
On relie les plaques de cuivre, préalablement placées dans la cuve contenant de l’huile
de paraffine, aux pôles ( + ) et ( - ) du générateur entre lesquelles on maintient une tension
de quelques kilovolts.
On saupoudre la surface de l’huile de paraffine avec les grains de semoule.
CONCLUSION
Les grains de semoule s’orientent en se disposant suivant des lignes perpendiculaires aux
plaques. Elles matérialisent les lignes de champ électrique créées entre les deux plaques
en regard.
B - EXPÉRIENCE QUANTITATIVE :
- Recherche de la forme des surfaces équipotentielles entre deux électrodes planes
en regards.
- Détermination des caractéristiques du champ électrique uniforme.
MATÉRIEL
- une cuve à fond transparent.
- deux plaques rectangulaires en cuivre fixées dans la cuve, l’une en face de l’autre,
et distantes de 10 cm.
- un générateur de tension continue règlable et permettant d’obtenir 6 V.
- un voltmètre muni d’une sonde ( S ) ( à défaut on utilise un fil droit en cuivre ).
- quatre fils électriques de connexion.
- trois pinces crocodile.
- deux papiers millimétrés numérotés ( 1 ) et ( 2 ).
- une solution de sulfate de cuivre ( 0,1 moL . L - 1 ).
259
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
PROTOCOLE
- On relie les plaques de cuivre ( P ) et ( N ) respectivement aux pôles ( + ) et ( - )
du générateur entre lesquelles on maintient une tension continue de 6 V.
- On relie la plaque ( N ) et la sonde ( S ) aux bornes du voltmètre.
- On pose sous la cuve le papier millimétré ( 1 ), il permet de repérer la position de la sonde
par rapport à l’une des deux plaques.
- Sur le papier millimétré ( 2 ), on dessine deux traits parallèles représentant en vrai
grandeur les deux électrodes ( Positive ) et ( Négative ).
MESURES
Plaçons la sonde ( S ) à une distance d par rapport à la plaque ( N ) et mesurons
à chaque fois la d.d.p U MN.
d ( 10 - m )
2
U MN =( V M - V N ) ( Volt )
U MN
( V.m-1 )
d
U MN
Montrer que le rapport a la même valeur quelque soit la position du point entre
d
les deux plaques ; elle correspond à la valeur du vecteur champ électrique qui règne
entre les plaques ( P ) et ( N ).
CONCLUSION :
Deux plaques métalliques identiques, en regard l’une de l’autre, séparées d’une distance
d et reliées aux pôles ( + ) et ( - ) d’un générateur de tension continu, créent dans l’espace
qui les sépare un champ électrique uniforme dont les lignes de champ sont orthogonales
aux plaques, dirigées du potentiel le plus élevé vers le potentiel le moins élevé.
La valeur du vecteur champ électrique E est donnée par :
U PN
E =
d
260
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
elec
com
261
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
1- Concernant le travail d’une force électrique, 4- Une particule chargée q pénètre avec une
laquelle des propositions suivantes
vitesse initiale v 0 de direction parallèle
est correcte :
aux deux plaques ( A ) et ( B ) entre lesquelles
a- W ( F e ) = q UAB .
A B règne un champ électrique uniforme E
et où le poids est d’effet négligeable.
W ( F e ) = q UBA . On affirme alors que : quelque soit le signe
b-
A B de la charge q, le mouvement de la particule
est parabolique dans le plan formé
c- W (Fe) = q UAB . par les vecteurs v 0 et E.
A B
Cette affirmation est-elle vrai ou fausse ?
2- Laquelle des propositions suivantes est
correcte : 5- Un champ électrique uniforme E règne entre
En négligeant le poids devant la force deux plaque ( P 1 ) et ( P 2 ) portées
électrique, la variation de l’énergie cinétique respectivement aux potentiels électriques
d’une particule chargée est : V ( P 1 ) et V ( P 2 ). Une particule électrisée
portant une charge négative q pénètre
a - ΔE c = E c B - E c A = q ( V B - V A ).
A B avec une vitesse initiale v 0 dans
262
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
_ vB vC
e > >
(v A = 0) Doc.21
Ex-2- À t 0 = 0 s, des ions Kr 8+, de masse 3 - Déterminer la nature du mouvement d’un ion
m = 14 . 10 - 26
kg, de charge q, pénètrent Kr 8+.
en O avec une vitesse presque nulle 4 - Calculer la valeur algébrique de son
entre deux plaques ( P 1 ) et ( P 2 ) écartées accélération a .
d’une distance d = 1 cm et soumises 5 - Calculer la valeur de l’instant t A de
à la tension U = 98000 V. Ils sortent par
sortie par le point A.
le point A avec une vitesse v A ( Doc.22 ). 6 - Calculer en km . s -1 la valeur vA
1 - Représenter la force électrique F de la vitesse de sortie par le point A.
s’exerçant sur un ion Kr 8+, le champ
7 - Comment peut-on augmenter vA ?
électrique E et comparer les potentiels
électriques V ( P 1 ) et V ( P 2 ) . Peut-on l’augmenter indéfiniment ?
2 - Montrer qu’on peut négliger l’effet
On donne : e = 1,6 . 10 - 19 C; g = 9,8 m . s - 2.
du poids devant celui de la force
électrique.
y ( A1 )
>
( P1 ) ( P2 )
O i A >
> O x
Doc.22 ( A2 ) Doc.23
263
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
Ex-4- Deux plaques ( P 1 ) et ( P 2 ) parallèles et
et sortent par le point S avec une vitesse v S
horizontales sont fixées à l’intérieur d’une
ampoule vide de gaz. Elles sont reliées en suivant une trajectoire parabolique
aux pôles ( + ) et ( - ) d’un générateur de ( Doc.24-b ).
haute tension qui délivre une tension a - Ecrire l’expression du travail de la force
U = V ( P 1 ) - V ( P 2 ) = 2700 V ( Doc.24-a ). électrique F qui s’exerce sur un électron
1 - a - Associer les pôles ( + ) et ( - ) aux du point O vers le point S.
plaques correspondantes. b - Quel est le signe de la différence de
b - Tracer une ligne orientée du potentiel électrique ( V S - V O ) ?
champ électrique E et qui passe Calculer sa valeur numérique sachant
par le point N. que les coordonnées du point de sortie
sont S ( x S = 10 cm ; y S = 2 cm ).
c - Représenter le vecteur E c - Calculer en joule et en électron-volt
au point M.
le travail W ( F ).
2 - Calculer la valeur E du champ O S
électrique sachant que l’écartement
4 - En appliquant le théorème de l’énergie
des plaques est d = 6 cm.
cinétique au système constitué par un
3 - En réalité, ces plaques servent à
électron, calculer la valeur de la vitesse
dévier la trajectoire du mouvement
d’un faisceau d’électrons qui entrent de sortie v S.
dans la région du champ électrique E On donne : v 0 = 18,750 . 10 6 m . s - 1 ;
par le point O avec une vitesse v0 m = 0,91 . 10 - 30 kg.
>
y ( P1 )
( P1 )
S
M
N O
-
e x
>
Doc.24-a ( P2 ) Doc.24-b ( P2 )
Ex-5- Des noyaux d’hélium He 2+ ( particule α ), 2 - Les particules α pénètrent avec la vitesse v 0
de masse m = 6,64 . 10 - 27 kg, de charge dans la région ( II ), de longueur L = 50 cm,
q = 3,2 . 10 - 19 C, sont émis avec une où n’existe aucun champ électrique.
vitesse négligeable à travers l’ouverture a - Quelle est la nature du mouvement des
( O 1 ) d’une plaque ( P 1 ). Ils traversent particules dans cette région ?
successivement trois régions ( I ), ( II ), b - Quelle est la durée du trajet d’une
( III ) d’une enceinte dans laquelle on a particule dans cette région ?
fait le vide ( Doc.25 ). On négligera 3 - Après avoir franchi la région ( II ), les
l’action gravitationnelle sur leur particules α pénètrent en O dans la
mouvement. région ( III ) de longueur l = 20 cm entre les
1 - La région ( I ) est limitée par les deux plaques ( A ) et ( B ) distantes de
plaques ( P 1 ) et ( P 2 ), auxquelles on
applique une tension U 0 = U P 1 P 2. d = 5 cm. Le champ électrique E dans la
région ( III ) est crée par une tension U AB.
On veut que les particules α,
en passant par ( O 2 ), aient une a - Déterminer le sens de E pour que les
particules α sortent par le point S se
vitesse v 0 ayant la direction trouvant au dessus du point O’.
de la droite ( O 1O 2 ). b - En déduire le signe de U AB.
a - Quel est le signe de U 0 ? c - Montrer que le mouvement des particules
α dans la région ( III ) est curviligne dans
b - Déterminer l’expression de v0 le plan (OXY).
et calculer sa valeur.
On donne U 0 = 2000 V.
264
Mouvement dans un champ électrique unifor Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
>
S
(O 1) (O 2) O d
o >
O’ x
(I) ( II ) ( III )
Doc.25
>
(P1) (P2) (B)
d v0 A >
O x
>
( P2 )
>
L >
>
D >
Doc.26
265
Mouvement dans un champ électrique unifor
Ch.10 - Mouvement dans un champ électrique uniforme
y (A)
>
>
j α O’
O > d
x
i
>
D k
(B)
C >
L >
Doc.27
Ex-8- Dans le vide d’un tube cathodique, b - Montrer que les coordonnées du vecteur
le filament de chauffage émet des
électrons avec une vitesse initiale accélération a dans le repère cartésien
négligeable. Les électrons sont accélérés ( O , i , j ) sont
entre les électrodes ( C ) et ( A ) où existe
- e U P 1P 2
un champ électrique uniforme créé par la
(a x = 0 ; ay = ).
tension positive U 0. md
La valeur de la vitesse des électrons avec
c - Etablir l’équation de la trajectoire
laquelle ils traversent l’anode ( A )
et vérifier que la déviation parabolique
est v 0 = 16000 km . s -1. est en accord avec le signe de U P 1P 2.
d - Montrer que la déviation Y du spot sur
1 - Calculer U 0. l’écran est proportionnelle à U P 1 P 2 .
On donne : charge électrique de l’électron e - Sachant que d = 2 cm et L = 4 cm,
- e = - 1,6 . 10 - 19 C ; masse de quelle doit être la distance D pour que
l’électron m = 0,91 . 10 - 30 kg. U P1P2
2 - Le faisceau d’électrons subit une la sensibilité
déviation entre les plaques ( P 1 ) et ( P 2 ) Y
qui sont soumises à une tension U P 1 P 2 soit égale à 20 V . cm - 1.
pouvant être positive ou négative 3 - La distance D ayant la valeur trouvée
( Doc.28 ). ci-dessus, on applique à présent une tension
a - Vers quel sens ( vers le haut ou vers en dents de scie de période T = 0,02 s
le bas ) est dévié le faisceau et dont la valeur varie de - 80 V à + 80 V
d’électrons lorsque U P 1P 2 > 0 ? ( Doc.29 ).
Montrer que, sur l’écran, le spot décrit
U P 1P 2 < 0 ?
périodiquement de part et d’autre de sa
position centrale, un segment de droite dont
on calculera la longueur avec une vitesse
constante dont on calculera la valeur.
>
y u
>
( P2 ) Ecran
( C ) (A) 80 V
>
d > >
O > D > x 0 0,02 0,04 0,06 temps en s
>
( P1 ) - 80 V
Filament Doc.28 Doc.29
de chauffage
>
L >
266
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
OBJECTIFS
Appliquer la relation fondamentale
de la dynamique au mouvement
d’une particule chargée dans un
champ magnétique uniforme.
Calculer la force de Lorentz.
267
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
1. La force de Lorentz
1.1 . Activité expérimentale
EXPÉRIENCE :
Bobines de Helmholtz
Canon à électrons
LES BOBINES DE HELMHOLTZ
Les bobines de Helmholtz sont deux bobines
circulaires de rayon R et de même axe.
Elles sont situées à une distance R l’une de
l’autre. Leurs spires sont parcourues par des
courants électriques continus de même sens
Photo.3
et de même intensité ce qui fait apparaître un
champ magnétique uniforme résultant des deux
champs magnétiques créés par les bobines.
Photo.2
L’appareillage se compose de deux parties :
Deux bobines de Helmholtz qui créent dans le volume
qu’elles délimitent un champ magnétique uniforme ;
le vecteur champ magnétique constant B qui en résulte est
de valeur proportionnelle à l’intensité I du courant électrique
continu parcourant les spires qui les constituent ( Photo.2 ).
Un canon à électrons produisant un faisceau d’électrons
homocinétique à l’intérieur d’une ampoule de verre
contenant de la vapeur de mercure sous pression réduite.
On peut faire varier la valeur de la vitesse des électrons
en agissant sur la tension accélératrice aux bornes
du canon à électrons.
En faisant tourner l’ampoule autour de l’axe de son support,
on modifie ainsi à volonté la direction de la vitesse initiale v 0
des électrons par rapport à la direction du champ
magnétique B ( Photo.3 ).
La matérialisation de la trajectoire des électrons est due
aux chocs avec les atomes du gaz raréfié provoquant une
luminescence bleue caractéristique du mercure.
268
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
OBSERVATIONS :
Bobines Bobines
Pivot
v0 v0
B B
Lorsque la direction de la vitesse initiale v 0 est inclinée d’un angle aigu θ par rapport
à la direction de B, la trajectoire des électrons est une hélice circulaire ( Photo.5 ).
Faisceau hélicoïdal
d’électrons
Photo.5
269
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
REMARQUE :
La déviation de la trajectoire des électrons
est possible même si le champ magnétique
n’est pas uniforme. On peut s’en apercevoir
en approchant un aimant droit d’un faisceau
d’électrons ( Photo.6 ).
Dans la suite du cours, on se limitera au cas où
le champ magnétique est uniforme.
CONCLUSION :
F v
Doc.4 - b
270
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
Valeur de la force de Lorentz :
Fm = q v B sin θ v
θ
B
Fm
θ = ( v , B ) : angle non orienté ( Doc.5 ) ;
q>0
q en C ;
v en m . s - 1 ;
B en T ;
Doc.5
F m en N.
REMARQUES :
de l’électron.
90
B v
θ=
Doc.6 - a Doc.6 - b
271
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
EXERCICE RÉSOLU N ° 1
1
ENONCÉ :
v0
B v0 B v0 v0 B B
SOLUTION
q>0 Fm Fm v0
v0
v0 B Fm
B
B
Fm B q<0 v0 q<0 q>0
P 9,1 . 10 - 31 . 9,8
LA PARTICULE EST UN ÉLECTRON : = = 3 . 10 - 14 << 1
- 15
Fm 3,2 . 10
4 P 6,65 . 10 - 27 . 9,8
2+
LA PARTICULE EST L’ION 2 He : = = 1 . 10 - 11 << 1
6,4 . 10 - 15
Fm
Les valeurs des poids de ces particules sont négligeables devant celles des forces de Lorentz.
272
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
selon l’axe ( O , k ) : v 0z = 0,
alors : v z = v 0z = 0.
dz
Or v z = = 0 donc z = C te ;
dt
puisque à t = 0 on a z 0 = 0, alors z = 0 quel que soit
l’instant de date t.
Ainsi, le mouvement de l’électron dans la région où règne
le champ magnétique uniforme s’effectue dans le plan formé
par le vecteur vitesse et le vecteur force de Lorentz.
273
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
La trajectoire de l’électron est incurvée dans le sens
de la force de Lorentz F m qui reste perpendiculaire
aux vecteurs vitesse et champ magnétique ;
par conséquent l’accélération a est perpendiculaire
au vecteur vitesse v .
Orientons la trajectoire dans le sens du mouvement et
exprimons le vecteur a dans le repère de Frenet ( M , T , N )
d’origine M qui est la position de l’électron à l’instant t.
dv v2
a = aT T + aN N = T + N ;
dt R
R étant le rayon de courbure de la trajectoire.
au point M, alors : v = v T .
L’accélération a étant perpendiculaire à v , alors elle est
perpendiculaire à T .
dv
Par conséquent : a T = = 0 donc v = C te = v 0 :
dt
Dans la région où règne le champ magnétique uniforme,
le mouvement de l’électron est uniforme.
Or Fm = e v0 B et Fm =m a
v2
d’où e v0 B =m ; on sait que v = v 0 d’où :
R
m v0
R= = C te : le rayon R de courbure est constant
e B
274
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
GÉNÉRALISATION :
m v0
R=
q B
m v0
une trajectoire circulaire de rayon R = avec une
e B
vitesse de valeur constante v0 .
Au point A, les électrons quittent la région où règne le
champ magnétique. D’après le principe d’inertie,
en supposant l’effet du poids non appréciable,
le mouvement des électrons devient rectiligne uniforme de
v0 D
O J O’
α
(q < 0)
A
vA
Y
R
α
I
C
B
Ecran
Doc.8
275
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
En dehors de la région où règne le champ magnétique
uniforme, la partie rectiligne de la trajectoire est tangente au
point A à sa partie circulaire OA, elle est donc
perpendiculaire au rayon CA.
Les électrons finissent leur course au point d’impact I d’un
écran ( Doc.8 ).
Lorsque le champ magnétique B est nul, le faisceau
d’électrons n’est pas dévié et arrive au point O’ de l’écran.
On désigne par J le point d’intersection de la droite ( AI )
avec la droite ( OO’ ).
L’écran se trouve à une distance D du point J.
La déviation du faisceau d’électrons est égale à l’angle α
formé par les directions des vecteurs vitesses v A et v 0.
Les angles OCA et O’JI ont des côtés perpendiculaires
deux à deux, ils sont égaux, donc : OCA = α.
l el B
alors α = = .
R m v0
276
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
3. Applications
3.1 . Déflexion magnétique dans le tube cathodique de télévision
Canon
à électrons
Faisceau
d’électrons
b1
b2
b’ 1 Doc.9 : Les bobines b 1 et b’1 permettent
de balayer en ligne ; les bobines b 2 et b’2
L2
b’ 2 permettent de passer d’une ligne à une autre
L1
277
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
3.2 . Le cyclotron
Le cyclotron est formé de deux demi-cylindres creux ( D 1 ) et ( D 2 ), appelées “dees”
en raison de leurs formes. Ces deux dees sont séparés par un intervalle étroit. Un champ
magnétique uniforme B règne à l’intérieur des dees, sa direction est parallèle à l’axe
de ces demi-cylindres. Un champ électrique variable E règne dans l’intervalle étroit
délimité par les deux faces parallèles des dees. Il est obtenu en établissant une tension
u D D = V D - V D qui est alternative de fréquence N : pendant la demi-période
1 2 1 2
correspondant au passage de ( D 1 ) vers ( D 2 ), u D D = U m . Pendant la demi-période
1 2
suivante correspondant au passage de ( D 2 ) vers ( D 1 ), u D D = - U m .
1 2
Cet appareillage sert à accélérer des particules chargées : des protons, des noyaux
d’helium, etc ...( Photo.8 ) et ( Doc.10 ).
B
(D1)
O B
(D2)
it lle
ro va
ét ter
In
Doc.10
Photo.8
278
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
A5 C5 v5
E
B v3
A3 C3
v1
(D1) A1 C1
(D2)
v0 K
O
v2
B
A2 C2
-E vK
A4 C4
v4
Vers
une cible Doc.11
1 1
m v 12 - m v 20 = e U m d’où :
2 2
2 e Um
v 12 = v 02 +
m
ΔE C = EC - EC = e uD
2D1 ;
A2 C2
C2 A2
Or u D = - uD = - (- Um ) = Um
2D1 1D2
279
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
1 1
m v 22 - m v 12 = e U m d’où
2 2
2 e Um
v 22 = v 12 + par conséquent :
m
2 e Um
v 22 = v 20 + 2 ( )
m
Le proton décrit ensuite un nouveau demi-cercle de rayon
m v2
plus grand : R 2 = .
e B
Quand le proton arrive au point A 3, le champ électrique
redevient E et une autre accélération se produit, ainsi de
suite ..., jusqu’à atteindre le point K où le proton quitte le
cyclotron animé d’une vitesse de valeur très importante
permettant de l’utiliser dans des expériences appropriées.
2
2 e Um
point K est donnée par : v K = v 02 + n ( )
m
où n est le nombre de traversées effectuées par le proton
à travers l’intervalle étroit entre les deux dees.
v e B . e B
on a : = , d’où θ = .
R m m
2 πm
L’expression de la période est alors T = :
e B
la période T du mouvement circulaire uniforme du proton
dans le cyclotron est indépendente de la valeur
de sa vitesse.
280
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
Le temps mis par le proton pour effectuer chaque
T
demi-cercle est θ = .
2
Pour accélérer le proton entre les faces des dees, le champ
électrique doit changer de sens au terme de chaque
demi-tour de durée θ. Sachant que le proton met un temps
négligeable pour traverser l’intervalle étroit entre les faces
des deux dees, alors la période de variation du champ
2 πm
électrique est T = 2 θ = .
e B
1 e B
La fréquence du cyclotron est N = = .
T 2 πm
Le document 12 donne la variation alternative de la tension
uD D = VD - VD .
1 2 1 2
uD D = VD - VD
1 2 1 1 Proton en A 1 Proton en A 3
Champ E Champ E
Um
T/2 T 2T t
-
-
-
O 3T/2
- Um
θ θ
Proton en C 2 Proton en C 4
Proton en O
Champ ( - E ) Champ ( - E ) Doc.12
( D2 )
v3-
v2- ( D1 )
( D2 ) Action de E
v1-
Action de ( - E )
( D1 )
v0-
t
-
-
-
O T/2 T 3T/2 2T
Action de E
Doc.13
281
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
Chambre R1 B
d’accélération
O1
O2
R2
m2
Dispositif
de détection
Photo.9 : SPECTROGRAPHE DE MASSE m1
du CRMT de Marseille : à gauche les
chambre d’ionisation et d’accélération,
au centre l’aimant, à droite le dispositif
de détection.
Doc.14 : SCHÉMA D’UN SPECTROGRAPHE DE MASSE
282
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
Deux ions de même charge positive q et de masses
différentes m 1 et m 2 , sont produits dans la chambre
d’ionisation d’un spectrographe de masse ( Doc.20 - b ).
Ces ions pénètrent dans la chambre d’accélération par le
trou de la plaque ( P 1 ) avec des vitesses négligeables.
Un champ électrique uniforme règne entre les plaques ( P 1 )
et ( P 2 ) maintenues sous une tension continue positive
U P 1 P 2. Ils ont alors des mouvements rectilignes
uniformément accélérés qui leur communiquent à la sortie
par le trou de la plaque ( P 2 ) des vitesses v 1 et v 2 de
valeurs données par les relations :
2 q U P1P2 2 q U P1P2
v1 = et v2 = .
m1 m2
m1 v 1 m2 v 2
R1 = et R2 = .
q B q B
1 2 U P1P2
R1 = m1 et
q
B
1 2 U P1P2
R2 = m2 .
q
B
283
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
EXERCICE RÉSOLU N ° 2
ENONCÉ :
SOLUTION COMMENTAIRE
1 - a - La force électrique est F e est dirigée de O 1 vers O 2,
( P1 ) ( P2 )
puisque F e = e E, alors E a le même sens que F e.
284
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
1 2eU
m1 v 12 - 0 = e U d’où v1 =
2 m1
2eU 2- a -
de même : v2 =
m2
2- a - On applique la règle des trois doigts : le pouce a le sens
O2 v1 q v1
de v 1 (ou v 2 ) car la charge des ions est positive, la force de
Lorentz indiqué par le majeur est orientée vers la plaque sensible. Fm
1 B
Donc, le sens de B donné par l’index est sortant.
m1 v1 2eU
b - R1 = or v1 = alors 2- b -
m1
e B
e, U et B étant constants
le rayon de courbure est
1 2 m1 U 1 2 m2 U proportionnel à la racine
R1 = de même : R 2 =
e e carrée de la masse de l’ion :
B B
celui qui a la masse la plus
3-a- grande aura le rayon le plus
2
2 1 2 m1 U e B2 R1 grand.
R1 = d’où m1 = .
B2 e 2U
2
e B2 R2
De même, m 2 = .
2U
m 2 = 11,52 . 10 - 27 kg
9,96 . 10 - 27
A1 = = 5,96 alors A1 = 6
1,67 . 10 - 27
11,52 . 10 - 27
A2 = = 6,898 alors A2 = 7
1,67 . 10 - 27
285
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
L’ESSENTIEL DU COURS
Une particule chargée, en mouvement dans une région de l’espace où règne un champ
magnétique B, est soumise à une force magnétique appelée force de Lorentz F m.
de q v ; le sens de B est montré par l’index ; le sens de F m est donné par le majeur ).
Une particule de charge q pénétrant avec une vitesse initiale v 0 dans une région de l’espace
où règne un champ magnétique uniforme B perpendiculaire à v 0 est animée d’un mouvement
circulaire uniforme dans le plan perpendiculaire à B ; le rayon de sa trajectoire circulaire est :
m v0
R=
q B
286
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
2- Soit une particule de vitesse v et de charge 7- On a obtenu, dans une chambre à bulles,
les trajectoires de trois particules électrisées.
q dans un champ magnétique B parallèle En valeur absolue, la charge de ces trois
à v. particules est la même.
Si on inverse le sens de B, le mouvement
de la particule est-il modifié ?
1 3
3- Une particule de charge q peut-elle avoir
un mouvement rectiligne uniforme
dans un champ magnétique B ?
287
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
v F
B v B
B
v F
v
F
q>0 q<0 q>0 q<0 q<0
Ex-2- Soit un espace E muni d’un repère 1- Montrer que la trajectoire de l’électron est
circulaire.
( O , i , j , k ) dans lequel règne un champ
2- Calculer le rayon de la trajectoire.
magnétique B ayant pour coordonnées :
3- Tracer ce cercle dans le repère ( O , i , j , k )
B x = 0 ; B y = 0 ; B z = 6 . 10 - 4 T. 4- Calculer la période de ce mouvement.
Un électron pénètre dans cet espace On donne :
- 31
masse de l’électron : m = 9,1 . 10 kg ;
avec une vitesse initiale v ayant pour charge de l’électron : - e = - 1,6 . 10
- 19
C.
coordonnées :
v x = 4 . 10 6 m . s - 1 ; v y = 0 ; v z = 0.
Ex-3- Une particule chargée, lancée dans
et de charge e = 1,6 . 10 - 19 C. Calculer
un champ magnétique uniforme B, la période de révolution de ce proton
avec une vitesse v perpendiculaire à B. sachant que B = 4 . 10 - 5 T.
1- Montrer que la période T de révolution 3- La vitesse du proton considéré est :
de cette particule est indépendante
de sa vitesse.
v = 15000 m . s - 1. Calculer le rayon
2- On considère un proton de masse du cercle décrit par cette particule.
m p = 1,67 . 10 - 27 kg
Ex-4- Un faisceau homocinétique d’électrons
1- Calculer la valeur de la force F de Lorentz.
de vitesse v 0 = 3 . 10 6 m . s - 1 pénètre 2- Calculer la valeur de l’accélération des
dans un champ magnétique uniforme électrons.
3- Calculer le rayon de la trajectoire.
de valeur B = 10 - 3 T, B et v 0 sont
orthogonaux. 4- Représenter B, v 0 et F sur un schéma.
288
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
Doc.15 v0 Doc.16
v0
( P2 )
( P2 ) O X2 X1 O X3 M1
M1
( P1 ) S
Ex-6- Dans le spectrographe de masse Dans cet appareil tous les ions que l’on
schématisé ci-après ( Doc.17 ), des ions veut recueillir en C doivent suivre la même
de strontium Sr 2 + de charge trajectoire IFESC. La portion ES de la
q = 3,2 . 10 - 19 C, de masse m, sortent trajectoire est un arc de cercle de centre O
en I d’une chambre d’ionisation avec une et de rayon R = 0,70 m.
vitesse négligeable. 1- Etablir l’expression de la tension U en
Ils sont accélérés entre I et F par une fonction de q, R, m et B pour que l’ion
tension U continue et réglable.
Sr 2 + suive la trajectoire imposée.
Ils sont ensuite déviés entre E et S par
2- On utilise ce spectrographe de masse pour
un champ magnétique uniforme B identifier les isotopes du strontium ;
perpendiculaire au plan de la figure tous les atomes de strontium s’ionisent
sous forme Sr 2 +.
et de valeur B = 0,16 T.
Ils sont enfin recueillis à l’entrée C
d’un collecteur.
289
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
E S
Champ
magnétique
uniforme
B Doc.17
I O
B
(C1) (C2)
Doc.18
(D) {
290
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
B
A C
Zone II
B
Doc.19
Ex-9- A la sortie d’une chambre d’ionisation, des 2- A la sortie de ( T 2 ), les ions pénètrent dans
ions néon
20
Ne + et
22
Ne + pénètrent une région où ils sont soumis à l’action
10 10 simultanée de deux champs :
avec une vitesse presque nulle par un un champ magnétique uniforme B
trou ( T 1 ) dans l’espace compris entre perpendiculaire au plan de la figure
deux plaques métalliques verticales ( P 1 ) donc à x’x et orienté vers l’avant et
et ( P 2 ) entre lesquelles on a établi une de valeur B = 0,1 T ;
4
tension accélératrice U = 2 . 10 V. un champ électrique uniforme E
Ces ions arrivent au trou ( T 2 ) avec perpendiculaire à x’x, orienté vers le haut
et de valeur réglable.
des vitesses respectives v 1 et v 2
a- Déterminer la valeur E 1 du champ
de direction horizontale ( Doc.20 ).
électrique à appliquer pour que seuls les
1- Calculer les valeurs v 1 et v 2 20
ions 10 Ne + passent par le trou ( T 3 ) situé
des vitesses respectivement des ions
du néon 20 et du néon 22 quand ils sur l’axe x’x.
passent par ( T 2 ). b- Calculer la valeur E 2 du champ
On donne : m1 = 33,40 . 10 - 27 kg et électrique permettant uniquement
m2 = 36,74 . 10 - 27 kg, le passage par ( T 3 ) des ions
22
Ne +.
10
- 19
charge commune q = 1,6 . 10 C.
3- Quelle est l’intérêt d’un tel dispositif ?
291
Mouvement dans un champ magnétique u
Ch.11 - Mouvement dans un champ magnétique uniforme
( Q1 )
U
E x
x’ Chambre (T1)
d’ionisation
(T2) (T3)
B
( P1 ) ( P2 ) Doc.20
( Q2 )
Ex-10- Un cyclotron est formé de deux “dees” 2- Établir l’expression du rayon R d’un
demi-cylindriques ( D 1 ) et ( D 2 ) placées demi-cercle en fonction de m, v , B
horizontalement dans un champ et q.
magnétique uniforme B perpendiculaire 3- Évaluer la durée τ mis par un proton pour
au plan de la figure décrire un demi-cercle ;
et de valeur B = 0,66 T. la durée τ dépend-elle de v ?
Dans l’espace compris entre ( D 1 )
4- Quelle orientation doit-on donner à B pour
et ( D 2 ), des protons, de masse
obtenir le sens de rotation indiqué sur
m = 1,67 . 10 - 27 kg et de charge la figure 21 ?
q = 1,6 . 10 - 19 C, sont soumis à un 5- Quelle est la fréquence de la tension
champ électrique alternatif de façon accélératrice créant le champ électrique
à être accélérés à chaque passage. alternatif ?
Ces protons sont initialement émis en O 6- Quelle énergie cinétique maximale peuvent
et se déplacent dans le vide ( Doc.21 ). prendre les protons, sachant que le rayon
1- Montrer que ces protons décrivent, des dees est R’ = 0,42 m.
à vitesse de valeur constante v ,
des demi-cercles à l’intérieur des
dees.
dee ( D 1 )
Tension
O alternative
Cible
dee ( D 2 ) Doc.21
292
l’optique
12 LENTILLES MINCES
OBJECTIFS
Classer les lentilles
en lentilles convergentes
Photo.2 :Un papier placé au point de convergence et lentilles divergentes.
294
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
1. Généralités
1.1. Système optique
Un système optique est un ensemble de milieux
transparents séparés par des surfaces polies.
Exemples : loupe, oculaire, prisme , jumelles, etc...
IMAGE D’UN POINT LUMINEUX
Soit un point lumineux A appelé point objet qui envoie
des rayons lumineux sur un système optique ( S ).
Si les rayons sortants passent tous par un même point A’,
A’ est appelé point image de A ( Doc.1-a ).
L’application du principe du retour inverse de la lumière
montre que si A’ est le point objet, et si on inverse le sens
de la marche de la lumière, A sera le point image
( Doc.1-b ).
A’ et A sont dits deux points conjugés par rapport à ( S ).
système optique
système optique
A A’ A A’
Doc.1-a Doc.1-b
point
point point point
image
objet image objet
système optique
A
A
Doc.2-a Doc.2-b
point
objet point
réel objet
virtuel
295
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
Un point image réelle correspond au point de concours
des rayons sortant du système optique ( Doc.2-c ).
Un point image virtuelle correspond au point de concours
des prolongements des rayons sortant du système optique
( Doc.2-d ).
système optique
système optique
A’ A’
Doc.2-c Doc.2-d
point point
image image
réelle virtuelle
REMARQUE
Une image réelle peut être recueillie sur un écran placé
à l’endroit où elle se trouve.
Une image virtuelle est visible à l'œil nu mais ne peut pas
être recueillie sur un écran.
R1
C2
D
1.2. Lentilles sphériques minces O C1
R2
Doc.3-b
plan ménisque
biconvexe convexe convergent
symbole Photo.3-a : Les lentilles
minces à bords minces
296
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Les lentilles minces à bords épais :
l’épaisseur au centre est plus petite que sur le bord ;
ce sont des lentilles divergentes ( Doc.3-c ).
Doc.3-c
e
e
>
op
op
tiq
tiq
ue
ue
se
se
co
co
nd
nd
ai
ai
re
re
O O
Doc.4-a Doc.4-b
ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE :
- Eclairons une lentille ( L 1 ) convergente et une lentille ( L 2 ) divergente avec un faisceau
lumineux parallèle à leur axe optique principal.
297
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
F’ F’
>
F’ +
F’ +
O O
>
Doc.5-a Doc.5-b
Le faisceau lumineux émergent converge vers Le faisceau lumineux émergent diverge à partir
une région pratiquement ponctuelle F’, située d’une région pratiquement ponctuelle F’, située
sur l’axe optique principal de la lentille sur l’axe optique principal de la lentille
( Doc.5-a ). et appelée foyer principal image ( Doc.5-b ).
F’ est un foyer principal image. F’ est un foyer principal image.
(L1) (L2)
( P’ )
>
( P’ )
F’ +
F’ +
O O
F’1 F’1
>
(L1) (L2)
>
F F’ + F’ F +
O O
>
Doc.7-a Doc.7-b
( L1 ) (L2)
>
F1
F1
F O + +
O F
>
(P) (P)
Doc.8-a Doc.8-b
299
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
2.3. Distance focale et vergence d’une lentille
Distance focale
On appelle distance focale f d’une lentille, la grandeur scalaire correspondant
à la distance qui sépare le centre optique de la lentille et l’un de ses foyers principaux.
Vergence
Dans le repère direct ( O , i , j ) dont les caractéristiques
sont indiquées sur le document 9, la vergence C
d'une lentille est définie par la relation :
1
C=
OF’
C s’exprime en dioptries de symbole δ .
La vergence d’une lentille convergente est positive car OF’ est comptée positive ;
celle d’une lentille divergente est négative car OF’ est comptée négative.
REMARQUE : la vergence s’appelle aussi la convergence.
O
i
Doc.9
D’un objet en forme de F éclairé par une lanterne et placé incliné par rapport à son axe
principal, une lentille convergente donne sur un écran, une image très déformée
( Doc.12-a ).
F axe Doc.12-a
principal
La photo 3-a correspond à l’image d’un objet placé sur l’axe principal d’une lentille
convergente qui n’est pas diaphragmée.
La photo 3-b correspond à l’image d’un objet placé sur un axe secondaire de cette même
lentille ; l’image est moins nette que celle obtenue dans le cas de la photo 3-a.
300
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Diaphragmons la lentille, c’est-à-dire interposons une surface opaque munie d’un orifice
circulaire au centre de la lentille ( Doc.12-b ), l’image très déformée devient plus lisible
( Photo.4-b ) alors que l’autre image devient encore plus nette avec disparition de la lumière
parasite ( Photo.4-a ).
diaphragme
Doc.12-b
En résumé, une lentille donne des images nettes si elle satisfait aux conditions de Gauss :
- le faisceau traverse la lentille près de son centre optique
- les rayons sont peu inclinés par rapport à l’axe optique principal.
301
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
3. Image d’un objet lumineux donnée par une lentille
3.1. Objet ponctuel situé sur l’axe
OBJET RÉEL
Le point objet réel A est au point de départ de deux rayons incidents :
- le rayon AO, ne subissant pas de déviation
- le rayon AJ.
Le point image A’ est au point de concours des rayons émergents ( Doc.13-a )
et ( Doc.13-b ).
>
J J
F’1
A A’ + A A’ +
F O F’ F’ O
F’1
>
Doc.13-a Doc.13-b
OBJET VIRTUEL
Le point objet virtuel A est au point de concours des prolongements de deux rayons
incidents :
- le rayon porté par l’axe principal et ne subissant pas de déviation
- le rayon incident en J et parallèle à l’axe secondaire ( OF’1 ), qui émerge selon la direction
( JF’1 ) ( Doc.13-c ) et ( Doc.13-d ).
>
J
A’ A + A’ F’ O F A +
F O F’
F’1 F’1
J
>
Doc.13-c Doc.13-d
A’, point de concours des rayons émergents A’, point de concours des prolongements des rayons
( JF’1 ) et ( OF’ ), est un point image réelle. émergents ( JF’1 ) et ( OF’ ), est un point image virtuelle.
302
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Photo.5
303
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
Une lentille convergente donne de cet objet une image réelle, recueillie sur un écran placé
dans le plan focal image de la lentille ( Doc.15-a ).
F’ A’ +
A F O
B’
Photo.6.a : écriture
observée à travers une
lentille convergente Doc.15-a
Une lentille divergente donne du même objet une image virtuelle qui se forme dans
le plan focal image de la lentille ; elle est observée par l'œil en regardant à travers la lentille
( Doc.15-b ).
>
B’
F
O +
A F’ A’
Photo.6.a : écriture
>
D’un objet réel, placé avant son plan focal objet, une lentille
convergente donne une image réelle et renversée :
- plus petite que l’objet si d > 2 f ( Doc.16-a ).
- de même taille et symétrique de l’objet par rapport à la lentille
si d = 2 f ( Doc.16-b ).
- plus grande que l’objet si 2 f > d > f ( Doc.16-c ).
- à l’infini ; on l’observe en regardant à travers la lentille
si d = f ( Doc.16-d ).
304
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
B B
F’ A’ + B’ F
+
A F O A F’ A’ O
B’
Doc.16-a Doc.17-a
B
B
F’ A’ + B’
O F +
A O
F A F’ A’
B’
Doc.16-b Doc.17-b
B
B
B’
F’ A’ + O F +
A O
F A F’ A’
B’
Doc.16-c Doc.17-c
B B
B’
A F’ + F
A O +
O
F F’ A’
Doc.16-d Doc.17-d
B’
B
B’
B F
F’ + F’ O +
A’ F A O A A’
Doc.16-e Doc.17-e
305
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
OBJET VIRTUEL
(L1) (L2)
B0
O2 A +
Doc.18-a
A0 O1
B
D’un objet virtuel, une lentille convergente donne une image réelle, droite et plus petite
que l’objet ( Doc.18-b ), ( Doc.18-c ) et ( Doc.18-d ).
B’
B
B’
O F’ + B
A’ A
F +
F’ O A F A’
Doc.18-b Doc.19-a
B
B’ B
F O F’ +
A’ A A +
F’ O F
Doc.18-c Doc.19-b
B
B’ B
F F’
O +
F’ +
A’ A A’
O F A
Doc.18-d B’
Doc.19-c
ENONCÉ :
I- Une lentille ( L 1 ) donne d’un objet virtuel AB, une image A 1 B 1 représentée sur le document 20.
B
5 cm
50 cm B1 Doc.20
Axe principal
A1 A
II - Une deuxième lentille ( L2 ) de centre optique O 2 est accolée derrière ( L1 ) ( les deux axes
principaux coïncident et les deux centres optiques O1 et O2 sont pratiquement confondus en un
même point O ).
De l’objet AB, le système formé par les deux lentilles accolées, donne l’image A’B’ représentée
sur le document 21.
B
5 cm
50 cm
B1
A’ Axe principal
A1 A
B’
Doc.21
307
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
SOLUTION
I - Caractéristiques de la lentille ( L 1 )
Le rayon incident O 1B, passant par le centre optique O 1 de la lentille
et le rayon émergent O 1B 1 correspondant sont portés par la même
droite.
Le centre optique O 1 de la lentille est alors à l’intersection
de la droite BB 1 et de l’axe principal.
Le rayon émergent I 1 B 1 , correspondant au rayon incident S 1 I 1
parallèle à l’axe principal et dont le prolongement passe par le point
objet B, converge vers le foyer principal image F’1.
La lentille (L 1) est donc convergente
sa distance focale : f 1 = 40 cm
sa vergence : C 1 = 2,5 δ
S1 B
I1
B1
O1 Doc.22
F’1
A1 A
B1 Doc.23
A’ F’2
O A1 A
B’
308
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
1 1 1
obtient : = + .
OA - OF’ OA’
1 1 1
- = : Relation de conjugaison
OA’ OA OF’
309
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
GRANDISSEMENT D’UNE LENTILLE
A’B’
γ =
AB
γ = A’B’ = OA’
AB OA
310
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
EXERCICE RÉSOLU N°2
ENONCÉ :
I - On dispose de deux lentilles ( L1 ) et ( L2 ) accolées, de vergence respectives C 1 = 2,5 δ
et C2= - 5 δ et d’un objet AB. ( ( L1 ) et ( L2 ) ont le même axe optique et leurs centres optiques
O 1 et O 2 sont confondus en un point O ).
D’un objet AB, virtuel, situé à 1,2 m de O, le système formé par les deux lentilles accolées, donne
une image A’B’ ( On supposera que A est sur l’axe optique ).
1 1
1- Etablir l’expression de la différence - en fonction de C 1 et C 2.
OA’ OA
SOLUTION
I- 1
- Pour la lentille ( L1 ), A 1 B 1 est l’image de AB.
- Pour la lentille ( L2 ), A 1 B 1 est un objet dont l’image est A’B’.
D’autre part, les positions des centres optiques O 1 et O 2 étant
confondus avec O, les relations de conjugaison dans ( L 1 )
et dans ( L 2 ) s’écrivent alors :
1 1 1
dans ( L 1 ) : - = = C1 (1)
OA 1 OA OF’1
1 1 1
dans ( L 2 ) : - = = C2 (2)
OA’ OA 1 OF’2
1 1
- = C1 + C2 (3)
OA’ OA
311
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
I- 2-
Position de l’image A’B’ :
1 1
= + C1 + C2
OA’ OA
1 1
= + 2,5 + ( - 5 ) = - 1,67 m - 1 d’où : OA’ = - 0,59 m
OA’ 1,2
Nature de l’image A’B’ :
A’B’ OA’
- Grandissement γ 2 de ( L2 ) : γ 2 = = (4)
A 1B 1 OA 1
A’B’
Le grandissement γ = du système formé par les deux lentilles.
AB
est obtenu en effectuant le produit γ 2 . γ 1 :
A’B’ OA’ ( - 0,59 )
γ= = = = - 0 , 5. Ce qui signifie que l’image
AB OA 1,2
A’B’ est renversée et sa taille est la moitié de celle de l’objet AB.
S
B
A’ O
F’ A
B’ 5 cm
50 cm
Conclusion :
312
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Principe de la méthode :
L’image d’un objet situé à l’infini se forme dans le plan focal
image.
Protocole expérimental :
Lentille diaphragmée Ecran
Objet
Lanterne f
313
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
5.1. Méthode de Bessel
ETUDE THÉORIQUE
Lentille diaphragmée
Objet Ecran
Lanterne
i
O1 O2
A d A’
Posons AO = x ( O, étant une position de la lentille qui permet d’obtenir une image nette
sur l’écran ) OA’ = OA + AA’ = - x + D .
1 1 1 1 1 1
La relation de conjugaison - = s’écrit : + = .
OA’ OA OF’ D-x x f
D- D2 - 4 D f D+ D2 - 4 D f
x1 = ; x2 = .
2 2
d = O 1O 2 = x 2 - x 1 = D2 - 4 D f
D2 - d2
On élève au carré et on en déduit f : f =
4D
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
315
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
EXERCICE RÉSOLU N°3
ENONCÉ :
Sens de propagation
de la lumière
B
O
A
(L)
(E)
Doc.20
boitier de l’appareil
(L) (E)
50 mm
déplacement maximal
de la lentille ( L ) de 5 mm
Doc.21
316
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Bague
allonge
(L)
(E)
déplacement
de la lentille ( L )
Doc.22
317
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
SOLUTION
I - Photographie d’un objet à l’infini
L’image d'un objet situé à l'infini se forme dans le plan focal
image de la lentille, donc à la distance OA' = OF' = f' de la lentille
convergente. L'écran ( E ) doit donc se trouver à la distance
OF' = 50 mm de la lentille ( L ).
sens de propagation
de la lumière
B
F’ A’
A
F O
B’
1 er cas
sens de propagation
de la lumière
B
F’ A’
A F O
2 éme cas B’
318
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
OA’ . OF’
OA =
OF’ - OA’
γ = - 0,1
319
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
1
b- Grandissement γ = - . Distance lentille-écran
4
nécessaire
A’B’ 1 1 1 1
On a γ = =- et - =
4 OA’ OA OF’
AB
1 1 1 5 1
d’où - = équivalent à - =
OA OA OF’ OA OF’
-
4
OA
OA’ = - = 62,5 mm
4
320
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
L’ESSENTIEL DU COURS
MARCHE D’UN RAYON LUMINEUX
B
CONSTRUCTION DE L’IMAGE DONNÉE PAR UNE LENTILLE
RELATION DE CONJUGAISON
Soit une lentille de centre optique O, AB un objet frontal ( perpendiculaire en A à l’axe principal ) et
A’B’ son image par la lentille.
- La relation de conjugaison s’écrit :
B j
1 1 1 A’
- =
OA’ OA OF’ A O
i
A’B’ OA’
- Le grandissement s’écrit : γ = = B’
AB OA
321
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
Travaux pratiques
BUT : Vérifier la relation de conjugaison.
MATÉRIEL
- Un banc d’optique
- Une lentille convergente de distance focale f connue
- Un diaphragme
- Un écran
- Un objet en forme de L, éclairé par une lanterne
Ecran
Objet Lentille diaphragmée
Lanterne
A O A’
PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
- Placer la lentille devant l'objet.
- Faire varier la distance de la lentille à l'objet et chercher à chaque fois la position
de l'écran donnant une image nette.
- Mesurer alors la distance OA entre l'objet et la lentille et la distance OA' entre la lentille
et l'écran.
- Remplir le tableau suivant en changeant à chaque fois la position de la lentille.
( le sens positif est celui de la propagation de la lumière qui est indiqué sur la figure )
1 1
- Tracer un graphique en plaçant en abscisse et en ordonnée .
OA OA’
OA ( cm )
1
( cm - 1 )
OA
OA’ ( cm )
1
( cm - 1 )
OA’
322
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
1- L’image donnée par une lentille convergente 4- Soit une lentille divergente de distance
d’un objet situé avant le foyer objet F focale f.
se trouve : Un point objet B est situé dans le plan focal
a - entre la lentille et le foyer image F’. objet. L’image de B est :
b - entre le foyer objet F et la lentille. a - à l’infini dans la direction de l’axe optique
c - au delà du foyer image F’. principal.
b - dans le plan perpendiculaire à l’axe
2- L’image donnée par une lentille divergente optique principal et passant par F’.
d’un objet situé avant le foyer image F’ c - à l’infini, dans la direction faisant un angle
se trouve : FB
a - entre la lentille et le foyer image F’. θ= avec l’axe optique principal.
f
b - entre le foyer objet F et la lentille. d - se rapproche de la lentille lorsque l’objet
c - avant le foyer image F’. se trouve entre la lentille et le plan
3- Soit une lentille convergente de distance focal objet.
focale f.
Un point objet B est situé dans le plan focal 5- L’image d’un objet réel donnée par une lentille
objet. L’image de B est : peut être observable sur un écran :
a - à l’infini dans la direction de l’axe optique a - si l’objet se trouve avant le plan focal
principal. objet et que la lentille est convergente.
b - dans le plan perpendiculaire à l’axe b - si l’objet se trouve entre le plan focal
optique principal et passant par F’. objet et la lentille qui est convergente.
c - à l’infini, dans la direction faisant un angle c - quelque soit la position de l’objet dans
FB le cas d’une lentille divergente.
θ= avec l’axe optique principal.
f
Je sais appliquer mes connaissances; je sais raisonner
Ex-1- La distance focale d’une lentille 1 - Faire un schéma à l’échelle. Placer les foyers
convergente est égale à 5 cm. et le centre optique de la lentille.
Le diamètre de la lentille est égal à 4 cm. 2 - Construire l’image A’B’ de AB obtenue
Un objet AB de 1 cm est situé à 15 cm par cette lentille.
de la lentille ; AB est perpendiculaire Mesurer la distance OA’ ainsi que
à l’axe optique principal et A se trouve la longueur A’B’ sur le schéma.
sur ce dernier. 3 - Retrouver ces résultats par le calcul.
Ex-2- L’image A’B’ d’un objet AB, obtenue par 1 - Faire un schéma à l’échelle 1/4. Placer
une lentille convergente de distance les foyers et le centre optique de la lentille.
focale égale à 120 mm, se forme sur 2 - Déterminer, à partir du schéma, la taille
un écran situé à 440 mm de la lentille. et la position de AB.
3 - Retrouver ces résultats par le calcul.
Ex-3- L’image A’B’ d’un objet AB obtenue par 1 - Faire un schéma à l’échelle 1/4. Placer
une lentille divergente de distance les foyers et le centre optique de la lentille.
focale égale à 120 mm se forme sur 2 - Déterminer, à partir du schéma, la taille
un écran situé à 440 mm de la lentille. et la position de AB.
3 - Retrouver ces résultats par le calcul.
Ex-4- La distance focale d’une lentille principal et A se trouve sur ce dernier.
convergente est égale à 8 cm et son 1 - Schématiser le dispositif à l’échelle 1/2.
diamètre à 4 cm. Un objet réel AB 2 - Tracer le faisceau lumineux partant de B
de 1 cm est situé à 18 cm de la lentille ; et s’appuyant sur les bords de la lentille.
AB est perpendiculaire à l’axe optique
323
Ch.12 - lentilles minces
lentilles minces
Ex-5- La distance focale d’une lentille Il est incliné d’un angle de 10° par rapport
convergente est égale à 125 mm et son à l’axe optique.
diamètre est de 80 mm. Un faisceau 1- Réaliser le schéma à l’échelle.
de lumière parallèle éclaire totalement 2- Tracer la marche du faisceau de lumière
la lentille. incident et émergent.
Ex-6- La distance focale d’une lentille Il est incliné d’un angle de 10° par rapport
divergente est égale à 125 mm et son à l’axe optique.
diamètre est de 80 mm. Un faisceau 1- Réaliser le schéma à l’échelle.
de lumière parallèle éclaire totalement 2- Tracer la marche du faisceau de lumière
la lentille. incident et émergent.
Ex-7- Un objet réel AB de 2 cm est situé de la lentille et A se trouve sur ce dernier.
à 35 cm d’une lentille convergente Déterminer, par le calcul, la position et la taille
de distance focale 20 cm. de l’image A’B’ de AB par la lentille.
AB est perpendiculaire à l’axe optique
Ex-8- Un objet réel AB de 2 cm est situé de la lentille et A se trouve sur ce dernier.
à 35 cm d’une lentille divergente Déterminer, par le calcul, la position et la taille
de distance focale 20 cm. de l’image A’B’ de AB par la lentille.
AB est perpendiculaire à l’axe optique
Ex-9- Un point objet B est situé très loin 1 - Faire un schéma à l’échelle et construire B’
d’une lentille convergente de distance l’image de B par la lentille.
focale égale à 150 mm. Le diamètre 2 - Tracer la marche du faisceau lumineux issu
de cette lentille vaut 50 mm. L’objet B de B et s’appuyant sur les bords
se trouve dans une direction faisant de la lentille.
un angle de 12 ° avec l’axe optique 3 - Calculer la distance F’B’.
de la lentille.
Ex-10- On dispose d'un objet lumineux AB Faire la représentation graphique à l'échelle
situé à 5 m d'un mur sur lequel on veut 1 / 20 .
projeter son image de façon à avoir 2 - On double la vergence de la lentille
un grandissement γ = - 4. en maintenant la position de la lentille.
1 - Déterminer graphiquement la position Où la nouvelle image de l'objet AB
de la lentille ainsi que sa distance focale. se forme-t-elle ?
Ex-11- Le grandissement d’une lentille 2 - Calculer la distance focale f de la lentille.
de vergence C inconnue est égal à - 2
3 - Calculer la mesure algébrique OA' = y
pour un objet réel placé à une distance
à laquelle se forme l'image de l'objet.
I x I = 1,2 m devant le centre optique
4 - En déduire la distance AA' séparant l'objet
de la lentille.
et son image.
1 - Donner l'expression littérale exprimant
5 - Peut-on affirmer qu'en doublant la distance
la distance focale f de la lentille en fonction
OA, on double le grandissement γ ?
du grandissement γ et de x.
Ex-12- Un objet éclairé AB est situé à 40 cm 2 - En utilisant la formule de conjugaison,
d’une lentille convergente. On déplace calculer la distance focale f de la lentille.
un écran jusqu’à y observer l’image 3 - En traçant par exemple le rayon lumineux
de AB par la lentille. On constate alors issu de B et parallèle à l’axe optique, vérifier
que l’image est de même dimension graphiquement le résultat de la question
que l’objet. précédente. Quel autre rayon peut-on
1 - Déterminer par le calcul la position utiliser ? En faire un tracé.
de l’image. Faire un schéma en plaçant A 4 - Exprimer la distance entre l’objet et l’écran
sur l’axe optique principal, et en traçant en fonction de f. Proposer alors une méthode
le rayon lumineux passant par B et le centre rapide pour mesurer une distance focale.
optique de la lentille.
324
lentilles minces Ch.12 - lentilles minces
Ex-13- Un point lumineux A est placé à 50 cm 2 - Vérifier ce résultat à l’aide d’une construction
sur l’axe optique d’une lentille géométrique.
convergente de distance focale 3 - Si on avance A de 3 cm sur l’axe optique
f = 20 cm. en direction de la lentille, comment et
1 - Déterminer la position de A’, image de A
de combien se déplace A’ ?
par la lentille.
325
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
INSTRUMENTS
13 D’OPTIQUE
OBJECTIFS
Utiliser le modèle réduit de l'œil
pour expliquer les défauts de vision.
326
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
1- L'œil
1.1. Description simplifiée de l’oeil
L'oeil est un globe d'un diamètre de l'ordre de 2,5 cm ;
il comprend :
- la cornée : c’est une membrane transparente, elle est
directement en contact avec l'air ambiant
- l'humeur aqueuse : c’est un liquide transparent ;
avec l'humeur vitrée, elle maintient la pression et donc
la forme du globe oculaire
- l'iris : c’ est un diaphragme qui permet de faire varier
la quantité de lumière qui pénètre dans l'oeil
- le cristallin : c’est la lentille de l'oeil ; il s'agit d'une lentille
convergente souple, maintenue par des ligaments
( zonules ) qui sont liés à des muscles ( corps ciliaire )
- le corps ciliaire : c’est un muscle qui permet de modifier
la courbure du cristallin afin d’obtenir un objectif à distance
focale variable
- l'humeur vitrée ( corps vitré ) : c’est un corps gélatineux
et transparent dont l'indice est égal à 1,336 ; il maintient
la rétine contre les parois de l'oeil
- la rétine : c’est une membrane nerveuse tapissant le fond
de l'oeil ; paisse de quelques dixièmes de millimètre,
d'une surface voisine de quelques centimètres carrées,
elle est constituée de plus de 130 millions de cellules
nerveuses et transforme la lumière en signaux électriques
qui sont acheminés par le nerf optique vers le cerveau
- la pupille : c’est l’orifice central de l’iris ( Doc.1 ).
Ligament (Zonule)
Cornée
(n = 1,376)
pupille
Humeur aqueuse
(n = 1,337)
Iris
Cristallin
(n = 1,437)
Nerf Optique
Humeur vitrée
Corps ciliaire
Pendant l'accommodation, le cristallin est contracté
soumis à la pression des ligaments qui le
rattachent au corps ciliaire. Il change de
forme et sa courbure augmente, il devient
plus convergent. L'image de l'objet
se forme sur la rétine ( Doc.2-c ). Objet proche
Cristallin très convergent
L’accomodation est suivi de fatigue.
Doc.2-c
328
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
Ecran (rétine)
Diaphragme ( Iris )
Doc.3-a Doc.3-b
LA MYOPIE
Un myope voit flou les objets éloignés car son oeil est
trop convergent ( l'image d'un objet éloigné se forme
avant de la rétine ) ( Doc.5-a ).
Ce défaut est dû essentiellement à un allongement
du globe oculaire suivant l’axe principal.
La position de son punctum remotum n’est plus
à l’infini.
Pour une myopie moyenne, le P.R est voisin de 30 cm
et le P.P est situé très près de l'oeil. Doc.5-a : oeil myope non corrigé.
329
Ch.13 - instruments d’optique
instruments d’optique
EXERCICE RÉSOLU N 01
ENONCÉ :
Un oeil myope a son punctum remotum PR situé à 1 m, et son punctum proximum PP situé
à 10 cm. Pour corriger sa vue, on place sur l'oeil une lentille de contact de -1 δ.
Indiquer, sur l’axe optique principal, les limites du domaine de vision nette de l’oeil corrigé.
On prendra la distance pupille-rétine égale à 17mm.
Solution
Nous assimilons l’oeil à une lentille convergente de focale variable dont le centre optique O
se trouve à 17 mm de la rétine ( Doc.5-a ).
Oeil non corrigé : d’un objet placé dans le champ de vision distincte, l’oeil myope de vergence C,
donne une image nette sur la rétine si elle vérifie la relation de conjugaison :
1 1 1 1 1
C = - = - = 58,8 -
OA’ OA 0,017 OA OA
Les valeurs limites de la vergence correpondant aux positions extrêmes du champ de vision sont :
C1min C1max
( 59,8 δ ) (68,8 δ )
P.R PP
0,1 m
1m
1 1
de même : - = Cmin
OA’ - ( P.R )
1 1 ce qui signifie que le P.R est à l’infini.
d’où : = - Cmin = 58,8 - 58,8 = 0
- ( P.R ) OA’
330
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
L’HYPERMÉTROPIE
Le P.R virtuel d’un oeil hypermétrope est situé à 20 cm de la pupille. Quelle est la vergence C 0
de la lentille de contact qui lui permet de voir un objet net à l’infini ( Doc.7 ) ?
Solution
oeil non corrigé.
Le P.R de l'oeil hypermétrope est virtuel signifie :
l’image d’un objet virtuel situé au P.R se forme sur la rétine. 1,7 cm
La vergence de l’eil en ce point est déterminée par la relation
de conjugaison et correspond à la vergence minimale de l’oeil P.R
O
non corrigé. A’ A
1 1 1 20cm
1
- = Cmin Cmin = -
OA’ OA 0,017 0,2
Doc.7
d’où : Cmin = 53,8 δ
oeil corrigé.
Après correction :
1 1
Pour un objet à l’infini ( = 0 ), l’image est sur la rétine ( = 58,8 δ )
OA OA’
1
et la vergence C’ de l’oeil corrigé est minimale et égale à = 58,8 δ
OA’
Or C’ = Cmin + C0 d’où C0 = C’ - Cmin = 5 δ ce qui correspond à une lentille convergente
331
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
LA PRESBYTIE
332
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
2- Lunette et télescope
2.1. Généralités
(m)
Télescope de 15 cm de
diamètre qu'Isaac Newton
présenta à la Royal Society en
1672
( L2 )
F2
A O1 A’ . . A1
F’1
O2 F’2
.
B1
Oculaire
B
B’
Objectif
Doc.9-b
334
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
2.3. Lunette astronomique afocale
MARCHE DES RAYONS
( L1 )
B infini ( L2 )
B infini A1
F’1
. F2 θ’ Doc.10
O1 θ O2
B1
Oculaire
objectif B’infini
θ’
G=
θ
Remarquons que A 1, F 2 et F’1 sont confondus.
En considérant les triangles rectangles O 1A 1B 1 et O2A1B1
, on peut écrire :
A 1B 1 A 1B 1 Le diamètre apparent de l’image
tg θ = = définitive A’B’ , est l’angle θ’,
O 1F’1 f1 exprimé en radian, sous lequel
l’objet AB est vu avec
A 1B 1 A 1B 1 l’instrument c’est à dire l’angle
tg θ’ = = sous lequel est vue l’image.
O 1F ’ f2
Les angles θ et θ’ étant petits, on peut les assimiler à leurs
tangentes ; ceci permet d’écrire :
θ’ tg θ’ f1 Remarque : Le grossissement
G = = =
θ tg θ f2 des lunettes astronomiques est
compris entre quelques dizaines
θ’ f1 ( petites lunettes) et 3000 pour
G = = les plus puissantes ).
θ f2
335
Ch.13 - instruments d’optique
instruments d’optique
CERCLE OCULAIRE
Le cercle oculaire est l’image du bord circulaire de l’objectif donnée par l’oculaire.
Pour que l'œil reçoive le maximum de lumière, il doit être placé à son voisinage
et son diamètre de l’ordre de grandeur de l’ouverture de la pupille de l’oeil.
Le cercle oculaire est de centre C est de diamètre a’’ b’’ = Φ Cercle oculaire ( Doc.11 ).
Binfini
a
Ainfini
F2 a’ a”
O2 C
O1 b”
F’1 b’
d
Binfini
Oculaire
Ainfini b
Objectif
Doc.11
Diamètre du cercle oculaire :
Considérons les deux triangles semblables a’ F2b’ et aF’1b :
on a : O F’
ab 1 1
=
O 2F 2
a’b’
- ab est le diamètre de l’objectif ΦObjectif
- a’b’ est le diamètre du cercle oculaire Φ Cercle oculaire
ΦObjectif f1
d’où: =
Φ Cercle oculaire f2
f2
Φ Cercle oculaire = ΦObjectif
f1
ΦObjectif O 1O 2 ΦObjectif f1 + f2
= =
Φ Cercle oculaire O 2C Φ Cercle oculaire d
Φ Cercle oculaire
d = ( f1 + f2 )
ΦObjectif
f2
d = ( f1 + f2 )
f1
336
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
2.4. Lunette de Galilée
L’observation d’objets terrestres avec une lunette astronomique
n’est possible que si elle est munie d’un dispositif redresseur
de l’image finale ; d’où l’intérêt de la lunette de Galilée.
La lunette de Galilée est une lunette terrestre ; elle comporte :
- un objectif modélisé par une lentille ( L 1 ) convergente de grande
distance focale f 1 qui donne, d'un objet AB situé à l'infini,
une image réelle et renversée A 1B 1 située dans son plan focal
image.
- d'un oculaire ( L 2 ) modélisé par une lentille divergente de courte
distance focale f 2, disposé de manière que l’image A1B1 se situe
entre son foyer objet F2 et son centre optique O 2. L’image définitive
A’B’ est droite , elle est observée à travers l’oculaire ( Doc.12 ).
Lunette de Galilée
Dans le dispositif du document 12 l’image intermédiaire A 1B 1 est
située dans le plan focal objet de l’oculaire ( F ’ , F2 et A1 confondus ).
L’image définitive A’ B’ est rejetée à l’infinie ; un oeil normal la voit
sans accomoder.
( L1 )
( L2 )
B’infini
Binfini
F’2 F’1 F2
A infini
O1 O2 A1
B1
Oculaire
objectif
Doc.12
337
Ch.13 - instruments d’optique
instruments d’optique
0
EXERCICE RÉSOLU N 3
ENONCÉ :
L'importance des observations réalisées par Galilée à l'aide de sa lunette conduit Kepler à rédiger,
en 1610, le premier traité moderne d'optique, le Dioptricae.
Le point central du Dioptricae est l'étude des phénomènes liés aux lentilles. À l'aide de l'optique
géométrique, Kepler explique comment on agrandit ou réduit une image grâce à un choix judicieux
de lentilles. Il décrit la lunette galiléenne mais propose un nouveau montage utilisant deux lentilles
convergentes.
Une lunette de Kepler, appelée aussi lunette astronomique est constituée de deux lentilles minces
convergentes, d'axe optique commun ( Δ ). Une modélisation de cette lunette est constituée
de la manière suivante :
- l'objectif ( L I ) est une lentille convergente de distance focale f1 = 250 mm,
de diamètre D = 25 mm, de centre optique O 1 ;
- l'oculaire ( L 2 ) est une lentille de distance focale f2 = 50 mm , de centre optique O 2 .
I - Schéma de la lunette
Reproduire le schéma du document 13-a et y placer la lentille ( L 2 ) de telle façon que le foyer
objet F 2 de l'oculaire coïncide avec le foyer image F 1' de l'objectif.
B
θ
A O1
Doc.13-a
II - Images et grossissement
L'astre observé est à l'infini, son diamètre AB est perpendiculaires à l'axe optique en A.
Tous les rayons issus de B sont parallèles entre eux et font avec l'axe optique un angle qui
est le diamètre apparent θ de l'astre. Un des rayons issu de B est représenté sur les schémas
des documents 13-a et 13-b.
1- L'objectif ( L I ) donne, de l'astre observé, une image A 1B 1.
Sur le schéma du document 13-a construire l'image A 1B 1 en justifiant la méthode choisie.
2- Où se forme l'image définitive A 2B 2 donnée par l'oculaire ( L 2 ) ? Justifier la réponse.
3- Compléter la figure en traçant le rayon émergeant de la lunette correspondant au rayon
incident tracé issu de B. Justifier les tracés nécessaires à cette construction.
4- On appelle grossissement G d'un instrument d'optique le rapport :
θ’
G =
θ
θ' est l'angle sous lequel on voit l'image donnée par l'instrument.
θ est l'angle sous lequel on voit l'objet à l'oeil nu.
Pour les angles petits et exprimés en radians, on prendra tan θ = θ .
338
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
Après avoir indiqué θ’ sur le schéma du du document 13-a montrer que, pour la lunette
f
de Kepler modélisée à la question I, le grossissement a pour expression G = 1
f2
En déduire la valeur du grossissement de cette lunette.
5- L'expérience montre que les plus belles images du ciel s'obtiennent avec des grossissements
dont la valeur est inférieure à un nombre N. Ce nombre est identique à la valeur du diamètre
D de l'objectif, exprimé en millimètre, soit ici 25 mm. L'idéal pour l'instrument étudié ici est
de disposer d'une gamme d'oculaires permettant des grossissements de N à N.
7
À partir d'un grossissement égal à N les images paraissent floues à l'oeil humain.
Déterminer, pour l'instrument étudié, les deux valeurs extrêmes de f2 correspondant
à ces grossissements.
III - Cercle oculaire
1- Définir le cercle oculaire.
2- Reproduire le schéma du document 13-b et y construire le cercle oculaire. Déterminer
la valeur du diamètre du cercle oculaire et la position de son centre sur l’axe optique.
Quel est son intérêt pratique ?
B
θ
A O1
Doc.13-b
339
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
2 cm
(L1) (L2)
B
F’1 F’2
θ
A O1 F2 O2
Doc.13-c
II - Images et grossissement
1- Construction de l'image A 1B 1 de AB par l'objectif ( L 1 )
2 cm
(L1)
B
1 O1 A 1 F’1
θ
A 2
B1
Doc.13-d
340
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
2 cm
(L1) (L2)
F’1 3
B F2
1 A1 O2 θ’ θ’
θ
A O1 2 θ’ θ’
B1 H
Doc.13-e
A 1B 1 A 1B 1
tan θ = = ( triangle rectangle O 1A 1B 1 )
O 1F’1 f1
A 1B 1 A 1B 1
tan θ’ = = ( triangle rectangle O 2A 2B 2 )
O 2F 2 f2
A 1B 1
θ’ f2
d’où G = =
θ A 1B 1
f1
f1
soit G =
f2
Application numérique:
G = 5
341
Ch.13 - instruments d’optique
instruments d’optique
5- Valeurs extrêmes de f1’ pour avoir une image correcte
Par définition, il faut:
N
<G<N
7
N f1
d’où < <N
7 f2
N 1 N
donc < <
f
7 1 f 2
f1
7 f1 f1
soit > f2 >
N N
Application numérique :
70 mm > f2 > 10 mm
7 4’
K
Doc.13-f
342
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
O 2O 1 . O 2F’2
d'où O 2C =
O 2O 1 + O 2F’2
Application numérique :
- 300 x 50
O 2C = = 60 mm O 2C = 60 mm
- 300 + 50
J’K’ O 2C
=
JK O 2O 1
O 2C O 2C
soit J’K’ = JK . = D .
O 2O 1 O 2O 1
Application numérique :
60
J’K’ = 25 . = 5 mm J’K’ = 5 mm
300
343
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
On a : 1 1 1
- =
O 2A 3 O 2A 1 O 2F’2
Soit : 1 1 1
= +
O 2A 3 O 2A 1 O 2F’2
O 2A 1 . O 2F’2
d'où : O 2A 3 =
O 2A 1 + O 2F’2
Application numérique : O 2F’2 = 50 mm , O 2A 1 = - 45 mm (L1) (L2)
A3 A1
- 45 x 50 O1 O2
O 2A 3 = = - 450 mm O 2A 3 = - 450 mm
- 45 + 50 B1
A 3B 3 O 2A 3
γ = =
A 1B 1 O 2A 1
344
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
L’ESSENTIEL DU COURS
papier translucide
L’œil est modélisé par une lentille convergente, un diaphragme diaphragme ( rétine)
et un papier translucide plaçé au plan focal image de la lentille. (pupille)
LUNETTE ASTRONOMIQUE
Une lunette astronomique est modélisée par deux lentilles minces
convergentes appelées objectif et oculaire.
Lorsque le plan focal image de l’objectif coïncide avec le plan
focal objet de l’oculaire, l’image définitive d’un objet AB se forme
à l’infini. La lentille est dite afocale
( L1 )
B infini ( L2 )
B infini A1
F’1
. F2 θ’
O1 θ O2
B1
Oculaire
objectif B’infini
Grossissement
345
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
Avant Galilée (1564 -1642), certains savants avaient déjà braqué un télescope vers le ciel,
mais les observations du physicien italien et l'analyse qu'il en fait sont d'une très grande
valeur astronomique, et un jalon crucial dans l'histoire de la pensée scientifique.
. Les découvertes de Galilée
e
Au début du XVII siècle, les lentilles minces sont connues
depuis plusieurs siècles en Europe : les lunettes de vue
s'achètent ainsi à des colporteurs. Le télescope ( " qui permet
de voir au loin " ) aurait été inventé par des opticiens
hollandais vers 1600.
Lorsque Galilée découvre l'existence de l'instrument,
il construit ( ou améliore ) une lunette ( c'est-à-dire
un télescope formé uniquement de lentilles ). C'est un long
tube ( photo.1 ) portant à ses extrémités deux systèmes
optiques constitués de lentilles : l'objectif et l'oculaire.
Cette lunette grossit les objets éloignés, qui semblent être
plus proches et dont les détails deviennent perceptibles :
"J'obtins le résultat désiré, en m'appuyant sur la doctrine
de la réfraction. Je préparai d'abord un tube de plomb, aux
extrémités duquel j'appliquai deux lentilles, l'une plan
convexe et l'autre plan concave. [ Alors ] je vis les objets
assez grands et assez rapprochés, trois fois plus rapprochés
et neuf fois plus grands qu'à l'oeil nu."
347
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
1- La distance focale d’un oculaire de lunette 5- Le diamètre apparent d’un objet éloigné est
astronomique est plutôt voisin de : égal à θ. On l’observe à l’aide d’une lunette
a- 1 m modélisée par deux lentilles minces
b- 10 cm de distances focales f1 ( objectif ) et f2
c- 1 cm. ( oculaire ). La taille de l’image intermédiaire
est égale à :
2- La distance focale de l’objectif d’une
lunette d’astronome amateur est plutôt f1
a- θ .
voisine de : f2
a- 10 m
b- 1 m b- θ . f1
c- 5 cm. c- θ . f2 .
3- A l’aide d’une lunette de grossissement G, 6- Une personne myope voit très bien :
un observateur étudie un objet de taille AB a- un objet très éloigné
et de diamètre apparent θ. Il le voit sous b- un objet très proche
un diamètre apparent θ’ égal à : c- un objet qui se situe entre 10 et 100 cm
a- G . AB environ
b- G . θ d- un objet qui se situe entre 1 m et l’infini.
348
instruments d’optique Ch.13 - instruments d’optique
Je sais appliquer mes connaissances; je sais raisonner
Ex-1- Les distances focales de l’oculaire et de respectivement 15 mm et 800 mm.
l’objectif d’une lunette astonomique valent Calculer son grossissement.
Ex-2- Une lunette astronomique afocale est à 900 mm, son diamètre valant 70 mm.
modélisée par deux lentilles minces La distance focale de l’oculaire est de 20 mm..
convergentes. Calculer le diamètre du cercle oculaire et la
La distance focale de l’objectif est égale distance le séparant de l’oculaire.
Ex-3- L’objectif d’une lunette astronomique 1- Quelle est la valeur du grossissement
afocale est modélisé par une lentille maximum de cette lunette ?
mince de diamètre égal à 70 mm 2- Comment modifie-t-on la valeur
pour une distance focale f ob = 900 mm. de son grossissement ?
Pour que les images observées restent 3- Sachant que G = f ob / f oc , quelle est la plus
suffisamment nettes et lumineuses, petite distance focale f oc possible pour
le grossissement doit être inférieur à 2,5 ses divers oculaires ?
fois le diamètre de l’objectif
( exprimé en mm ).
Ex-4- Sur un banc d’optique, on simule une b- Expliquer comment mettre en évidence
lunette astonomique afocale. Pour cela, expérimentalement l’image intermédiaire
on dispose de deux lentilles A 1 B 1.
convergentes de distances focales 4-a- Tracer la marche d’un rayon incident issu
égales à 80 mm et 333 mm. de B et passant par le foyer objet
Leur diamètre est de 80 mm. de l’objectif.
1- Schématiser le montage à l’échelle b- Définir sur le schéma le diamètre apparent θ’
1 / 2. Préciser la position des lentilles de l’objet observé à travers l’instrument.
sur le banc d’optique en indiquant c- Quelle est la valeur théorique attendue
le sens de propagation de la lumière. pour θ’ ? Proposer une méthode, utilisant
2- On dispose d’une lentille auxiliaire
éventuellement une lentille auxiliaire, qui
de distance focale égale à 10 cm.
permet la mesure expérimentale de θ’.
Comment fabriquer pour une lentille
5-a Caculer la position et le diamètre du cercle
un objet AB tel que AB soit à l’infini
oculaire.
pour la lunette et vu sous un diamètre
b- Le diamètre de la pupille de l’œil de
apparent θ de 4° ( A est dans la
l’observateur est de 4 mm.
direction de l’axe optique pricipal ) ?
Quel commentaire suggère cette donnée ?
3-a- Construire sur le schéma l’image
intermédiaire A 1B 1.
Ex-5- La lentille L 1 d'une lunette 1 - Où se trouve alors l'image A 1B 1 ?
astronomique joue le rôle d'objectif. Elle donne 2 - Déterminer la dimension de l'image.
d'un objet éloigné AB une image intermédiaire B - Étude de l'oculaire seul
A 1B 1. La seconde lentille L 2, joue le rôle 1 - Où doit-on placer un objet pour L 2, pour
d'oculaire et donne de A 1B 1 une image que son image soit située du même côté que
A 2B 2, située du même côté que A 1B 1. l'objet par rapport à cette lentille?
2 - Quelle doit être la position de l'objet pour que
On donne les distances focales respectives
son image soit à l'infini?
des deux lentilles : f 1 = 20 cm et f 2 = 2 cm.
3 - Calculer, dans le cas de la question B-2,
La distance O 1O 2 est réglable, où O 1 et O 2
le diamètre apparent θ' sous lequel on voit
sont les centres optiques respectifs de L 1 l’image.
et L 2 . C - Étude du système complet
A - Étude de l’objectif seul 1 - Représenter le dispositif, et vérifier
L'objet AB est très éloigné : le diamètre que O 1O 2 = f 1 + f 2
apparent de l'objet depuis L 1 est θ = 2°. 2 - Exprimer le grossissement G de la lunette
en fonction de f 1 et f 2.
349
instruments d’optique
Ch.13 - instruments d’optique
350
Sommaire
Avant-propos............................ 3 Chapitre 4
Programme officiel.................. 4 Interaction gravitationelle
et interaction forte...............
A. Interaction gravitationnelle 85
INTERACTIONS 1. Forces de gravitation universelle..... 86
2. Champ de gravitation....................... 94
DANS L’UNIVERS 3. Champ de pesanteur........................ 100
4. Applications..................................... 102
Chapitre 1 Interaction B. Interaction forte................... 106
électrique........................... 15 1. Introduction...................................... 107
2. Cohésion de la matière à l’échelle
1. Loi de Coulomb................................ 16 du noyau et interaction forte........... 107
2. Notion de champ électrique............. 18 L’essentiel du cours......................... 109
3. Champ électrique créé par une Pour en savoir plus......................... 110
charge ponctuelle............................. 21 Exercices......................................... 111
4. Champ électrique créé par deux
charges ponctuelles........................ 23
5. Champ électrique uniforme.............. 27
L’essentiel du cours......................... 30
Pour en savoir plus.......................... 31 MOUVEMENTS
Exercices..........................................35
DANS LES CHAMPS
Chapitre 2 Interaction
Chapitre 5 Etude cinématique
magnétique........................ 38
d’un solide en mouvement
1. Interaction magnétique.................... 39
2. Champ magnétique créé par un de translation...................... 115
aimant.............................................. 41 1. Généralités...................................... 116
3. Champ magnétique terrestre........... 43 2. Grandeurs cinématiques................. 118
4. Champ magnétique créé par un fil 3. Mouvement rectiligne uniforme....... 125
conducteur parcouru par un courant 4. Mouvement rectiligne
électrique continu............................ 46 uniformément varié.......................... 125
5. La lévitation magnétique.................. 53 5. Mouvement rectiligne sinusoïdal...... 131
L’essentiel du cours..........................54 Travaux pratiques.............................139
Travaux pratiques.............................55 L’essentiel du cours..........................140
Pour en savoir plus...........................56 Exercices..........................................141
Exercices..........................................60
Chapitre 6 Etude dynamique
d’un solide en mouvement
Chapitre 3
de translation.................. 146
Force de Laplace.............. 63 1. Référentiel galiléen.......................... 147
1. Mise en evidence experimentale 2. Deuxième loi de Newton.................. 147
de la force de Laplace..................... 64 3. Théorème du centre d’inertie .......... 149
2. Application de la force de Laplace... 70 4. Applications...................................... 150
L’essentiel du cours..........................75 L’essentiel du cours..........................154
Pour en savoir plus.......................... 76 Travaux pratiques............................ 155
Exercices..........................................78 Pour en savoir plus ......................... 157
Exercices..........................................158
351
Chapitre 7 Chapitre 11 Mouvement
Solide en mouvement dans un champ
de rotation......................... 162 magnétique uniforme...... 267
1. Mouvement d’un point matériel
1. La force de Lorentz......................... 268
sur une trajectoire circulaire............ 163
2. Mouvement d’une particule chargée
2. Rotation d’un solide autour
dans un champmagnétique uniforme. 273
d’un axe fixe..................................... 169
Applications.................................... 277
L’essentiel du cours......................... 175
L’essentiel du cours....................... 286
Travaux pratiques............................ 176
Exercices....................................... 287
Exercices......................................... 178
Chapitre 8
Energie cinétique.............. 182 OPTIQUE
1. Rappels............................................ 183
2. Expression de l’énergie cinétique Chapitre 12 Lentilles
d’un point matériel........................... 184 minces............................ 294
3. Energie cinétique d’un système
de points matériels........................... 184 1. Généralités...................................... 295
4. Théorème de l’énergie 2. Caractéristiques d’une lentille......... 297
cinétique........................................... 187 3. Image d’un objet lumineux donnée
5. Applications du théorème par une lentille................................. 302
de l’énergie cinétique......................... 190 4. Relation de conjugaison,
L’essentiel du cours......................... 199 grandissement................................. 309
Travaux pratiques............................ 200 5. Détermination de la distance
Exercices......................................... 201 focale d’une lentille : focométrie...... 313
L’essentiel du cours......................... 321
Chapitre 9 Mouvement Travaux pratiques............................ 322
dans un champ Exercices......................................... 323
352