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Cours Aerodynamique PDF
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Aérodynamique
I Résultante et Moment
L’aérodynamique est la science qui s’intéresse aux écoulements autour d’un objet. Cet objet
est appelé mobile quand il se déplace dans un fluide au repos ou maquette lorsqu’il est fixe et
le fluide est en mouvement. En aérodynamique, nous utilisons essentiellement deux repères :
un lié au mobile ou à la maquette, l’autre lié à la vitesse de l’écoulement.
Par définition :
- Trièdre lié à l’avion (Norme X02-105 décembre 49) : O est dans le plan de symétrie
Ox1 dirigé vers l’avant parallèle à l’axe de référence, Oy1 perpendiculaire au plan de symétrie,
dirigé à droite, Oz1 perpendiculaire au plan Ox1y1 vers le bas.
- Trièdre lié à la vitesse : Ox direction et sens de la vitesse, , Oz perpendiculaire au
plan Oxy1 vers le bas, Oy perpendiculaire au plan Oxz vers la droite.
C’est ce dernier trièdre que l’on utilise pour projeter la résultante des forces
aérodynamiques car il sépare la composante dissipative des deux autres conservatives. En
r
effet, la puissance dissipée P par les forces aérodynamiques R est le produit
r r r
scalaire : P = R.C = Rx.C où C est le module de la vitesse C
Comme nous venons de le dire, nous utilisons le trièdre Oxy lié à la vitesse pour
projeter la résultante :
r
- La traînée : Rx est la projection de R sur Ox
r
- La dérive : Ry est la projection de R sur Oy
r
- La portance: Rz est la projection de R sur Oz
Nous avons représenté sur la figure précédente deux cas extrêmes d’écoulement
bidimensionnels externes :
- Le cylindre est un corps qui présente une forte surface frontale à l’écoulement, à
partir de Re=50 la couche limite décolle au niveau du maître couple du fait de l’action
retardatrice du trop fort gradient de pression positif à cet endroit (voir cours sur la couche
limite). On dit « gradient positif » lorsque la pression près de la paroi augmente dans le sens
de l’écoulement. Ce décollement crée un sillage épais de dimension comparable au maître
couple (la plus grande surface frontale présentée à l’écoulement). La traînée est due
essentiellement à la différence de pression régnant entre le point d’arrêt et le sillage. On
appelle cette traînée « traînée de pression » ou « traînée de culot ». Il est donc évident de
choisir le maître couple « s » comme surface permettant de définir le Cx. (s=d.L pour le
cylindre). Le Reynolds est défini, lui aussi à partir de la plus grande dimension transversale
(le diamètre d pour le cylindre) :
Cd Rx
Re d = ; Cxp =
ν 1
ρsC 2
2
Pour les autres corps présentant une surface frontale conséquente, nous utiliserons les
mêmes définitions. Exemples : carrosserie d’automobile, fuselages, carènes…
C.l Rx
Re x = ; Cxf =
ν 1
ρSC 2
2
Les corps quelconques présentent des caractères plus ou moins prononcés de ces deux
cas extrêmes et la traînée globale sera la somme d’une traînée de pression et d’une traînée de
frottement (voir corps fuselés).
De plus les éléments de faible dimension tels que rétroviseurs, haubans, têtes de
rivets… ont des Reynolds très faibles ce qui crée un « effet de loupe » dû aux forts
coefficients de traînée pour les petits Reynolds. Les maquettes doivent donc être le plus
lisses possible. On rajoutera numériquement la traînée de ces détails (essayés à part en vraie
grandeur) aux résultats de soufflerie de la maquette lisse.
On voit très bien sur les photos et dessins ci-dessous la diminution du sillage dû au
recollement de la couche limite pour des nombres de Reynolds supérieurs à 4.105. Cette
diminution entraîne une forte diminution de la traînée comme pour le cylindre.
1er régime
2ème régime
- pour le cylindre le Rec=4.105 le Cx du premier régime est de 1,2 celui du second est
de 0,5
Les dimensions longitudinales de ces corps sont faibles ou du même ordre que les
dimensions transversales. Ils présentent tous un sillage important du fait du décollement de la
couche limite dû au gradient de pression positif trop important près du maître couple
(augmentation de section trop rapide).
- 1 corps de révolution
- 2 mât torpédo
progressif entre les deux. Les dimensions optimales sont présentées sur la figure ci-dessous
avec une méthode de tracé de l’ellipse.
Il est à noter qu’un tel corps est aérodynamiquement instable c'est-à-dire que le foyer
de la résultante aérodynamique est très en avant du centre de gravité (voir stabilité §III-3b).
Abandonné à lui-même ce corps tourne autour de son centre de gravité jusqu’à prendre une
position stable à une incidence de 60 à 80°. Ce résultat montre qu’il est indispensable
d’empenner les fuselages ou les carènes de dirigeables ou de sous-marin ou de bloquer dans
l’axe la roue avant carénée des avions à train fixe tricycle pour reculer le foyer.
II-4 Interaction
Si deux corps ou plus sont suffisamment rapprochés l’un de l’autre, ils influent
mutuellement l’un sur l’autre.
L’interaction n’est pas toujours bénéfique comme ici où la traînée de l’ensemble passe
par un minimum pour un intervalle entre A et B de 1,5 fois leur diamètre. C’est même
souvent le contraire, par exemple dans le cas de l’interaction aile fuselage ou des deux ailes
d’un biplan…
a) Trainée :
Tous les corps présentent une forte augmentation du coefficient de traînée dés que le
nombre de Mach approche et dépasse 1. Ceci est dû au fait que les survitesses près du maître
couple engendrent l’apparition d’une onde de choc avant que le Mach global atteigne 1. Au-
delà de Mach 1, l’onde de choc droite se stabilise devant le mobile et le Cx ne dépend plus du
Re mais que faiblement du Mach. Il tend de manière asymptotique vers une limite pour des
nombres de Mach hypersoniques.
b) Echauffement :
III Aile
Une petite expérience que chacun a déjà fait au moins une fois en tendant le bras par la
vitre d’une automobile roulant à vive allure. En imposant à la main un angle ouvert vers
l’avant par rapport à l’horizon, le bras entier est sustenté par le vent. On a pu rêver un instant
d’être un oiseau !!! Mais non ! Redescendons un instant sur terre car l’homme est un être
indigent qui a besoin de fabriquer des machines pour voler. Heureusement, il a été doté d’un
cerveau lui permettant d’inventer des machines à voler pour pallier son infirmité.
Cette modification n’est pas non plus idéale car elle ne fonctionne que pour une
incidence donnée. De plus l’absence d’épaisseur du profil ne peut pas convenir pour
construire une aile qui doit supporter le moment fléchissant dû aux efforts aérodynamiques
compensant le poids de l’avion multiplié par le facteur de charge. L’aile doit donc être
épaisse, cambrée, posséder un bord d’attaque arrondi et un bord de fuite pointu comme sur la
figure ci-dessous.
a) le profil épais
On appelle :
- i : angle d’incidence, νA : angle d’attaque, νF : angle de fuite
- e/l est l’épaisseur relative et f/l la courbure relative
Au début du 20ème siècle les physiciens et les mathématiciens ont trouvé des solutions
analytiques aux écoulements autour de profils en inventant les fonctions holomorphes et la
transformation conforme. Ces études ont conduit à des équations théoriques de profils
(Joukowski, Karman, Von Mises…) qui, malgré l’intérêt de rendre possible la résolution
analytique des équations de la mécanique des fluides autour d’objets de forme complexe, se
sont révélés avoir de piètres caractéristiques aérodynamiques.
souffleries ont vu le jour en France dès le début du 20ème siècle (Eiffel), mais dans les années
1920, le NACA (National Advisory Comittee for Aerodynamics ancien nom de la NASA)
doté en particulier d’une soufflerie basse turbulence, haute pression (Langley) a commencé
à dresser une bibliothèque complète de profils par des essais systématiques. Partant de deux
bons profils de l’époque (Göttingen 398 et Clark Y) dont l’épaisseur maximum se situe à 30%
de la corde, ils ont fait varier la courbure du squelette et l’épaisseur.
Ces essais ont donné, d’abord, la famille des profils à 4 chiffres (Ex : NACA 4414) :
Le squelette est constitué de deux arcs de parabole se rejoignant au point de flèche maxi. Le
premier chiffre la cambrure relative en % (pour l’exemple : 4%). Le deuxième est la distance
relative en dizaine de % de la flèche maxi au bord d’attaque (ici 40%) et le troisième et
quatrième est l’épaisseur relative (ici 14%). La loi d’épaisseur est identique pour tous les
profils. Donc, la connaissance du N° du profil permet sans autre donnée de tracer sa forme.
Pour les essais suivants, l’étude a porté sur l’amélioration du coefficient de moment.
Celui-ci et très influencé par la forme du squelette (voir § III-3-a) qui au lieu d’être
parabolique est, pour cette nouvelle famille, une cubique. Ce qui a donné naissance à la série
des profils à 5 chiffres dont fait partie le fameux NACA 23012 qui présente un coefficient de
moment très faible vu sa courbure et qui, par ce fait, est très stable (voir §III-3a).
La série suivante, est la série des profils dits « laminaires » (Voir § IV-3). On a
cherché à diminuer au maximum la traînée pour améliorer les performances en croisière :
série 6 : ex NACA 66 209. Des essais récents sont venus les compléter (profils NLF New
Laminar Foil, GAW…)
Bien des essais ont été menés tant en France (Chalais Meudon, Modane…), qu’en
Allemagne (Göttingen), en Angleterre, en Italie, en URSS… Mais si je ne parle que du
NACA, c’est que nulle part ailleurs nous retrouvons de telles bibliothèques de résultats
systématiques.
Les formes en plan les plus classiques sont elliptiques, rectangulaires ou trapézoïdales.
L est l’envergure de l’aile et S la surface en plan est appelée surface alaire. L’allongement
de l’aile λ est le rapport L2/S. Il vaut L/l pour une aile rectangulaire. Pour une aile
trapézoïdale, l’effilement est le rapport de la corde à l’emplanture à celle du saumon.
La flèche est utilisée pour les avions à nombre de Mach élevé (30 à 50°). Elle est
nulle pour les faibles Mach (<0,7).
Le dièdre est faible en général de 2 à 3°. Il augmente la stabilité en roulis mais il est
néfaste en vol dos (voltige).
Le vrillage permet de retarder le décrochage de l’aile au saumon et donc de garder les
commandes de gauchissement efficaces jusqu’au décrochage.
Pour simplifier l’analyse des résultats, les expérimentateurs ont étudié dans un premier
temps l’écoulement bidimensionnel donc autour d’une aile cylindrique d’envergure infinie.
Nous verrons que nous pouvons facilement et avec une précision correcte passer des résultats
de l’aile infinie à l’aile finie.
Sur la figure ci-dessous ont été tracés les trois coefficients aérodynamiques (Cx, Cz,
Cm) suffisants pour décrire les forces aérodynamiques en écoulement bidimensionnel (Voir
§I-2) en fonction de l’angle d’incidence i et sur 360°.
incidences « exotiques » les filets d’air sont décollés et l’aile se comporte de la même façon
quelque soit la forme du profil.
La représentation diffère d’une publication à une autre mais, en général, on représente
le Cz et le Cm en fonction de l’incidence et sur un autre graphe appelé « polaire » Cx en
fonction de Cz ou l’inverse. Je donne ci-dessous la représentation du NACA.
Cette représentation est très complète. Les polaires du NACA sont représentées pour
trois Re différents (3 ; 6 ; 8,8.106) pour des profils lisses et pour Re=6.106 pour un profil dit
« rugueux » de rugosité standard (bande de carborundum de h=0,28mm au bord d’attaque sur
5mm de large à l’intrado et à l’extrado pour des profils de corde l=0,61m).
Cela permet d’avoir une idée du comportement du profil en exploitation réelle c’est à
dire comment ses performances se dégradent avec la pluie, le givrage, le vieillissement…On
parle de « conservativité » du profil.
Le Cm est donné par rapport au quart de la corde qui est le « foyer théorique »
(voir §III-3) mais aussi par rapport à un « foyer réel » dont la position est définie pour chaque
Re. Le « foyer » est le point pour le quel le moment de la résultante aérodynamique est
constant quelque soit l’incidence. Le moment « cabreur » est choisi positif par convention.
On indique aussi le Mach critique (avec la définition du §II-5) en fonction du Cz.
Cette caractéristique est calculée et non mesurée comme les autres propriétés.
On montre que :
π2 π 2 ν A + 3ν F π 2 ν A + 7ν F
Cz0 = i ; Cz A = ; Cz = Cz0 + Cz A ; Cm = −
90 90 8 360 16
Les angles sont en ° et sont positifs dans le sens de la figure ci-dessus. On voit donc
que la condition sine qua non pour que Cm>0 (aile stable longitudinalement, voir §III-3-b) est
dCz π2
que νF soit <0. Nous retrouvons la pente de la courbe Cz(i)= =0,11 (§III-2 b)
di 90
b) Stabilité longitudinale
Comme nous l’avons dit précédemment, le moment « cabreur » est choisi, par
convention, positif. Sur la figure ci-dessous, ce sens est celui des aiguilles d’une montre.
Deux cas peuvent se produirent :
- Cas (1) : le centre de gravité est devant le foyer et pour que l’équilibre du vol soit
assuré le moment des forces aérodynamiques par rapport au foyer M0 doit être positif
- Cas (2) : le centre de gravité est derrière le foyer alors M0 est négatif
Tout accroissement de l’incidence i (dû par exemple à une rafale de vent à cabrer) va
augmenter la portance Rz. O étant le foyer, le moment M0 reste constant par définition du
foyer :
- Dans le cas (1) où le foyer est situé derrière le centre de gravité l’accroissement de la
portance va provoquer un moment piqueur stabilisateur car opposé à l’augmentation
d’incidence.
- Dans le cas (2) : l’augmentation de Rz provoque l’accroissement supplémentaire de
l’incidence d’où « instabilité »
Nous pourrions reprendre le même raisonnement dans le cas d’une rafale à piquer. En
résumé, on peut dire que :
1°) Si le Cm est positif (M0 positif) l’appareil est stable en tangage, si le Cm est négatif
il est instable
2°) Autre conclusion : le centre de gravité doit toujours être placé devant le foyer
Les profils à simple courbure ont des Cm négatifs : il est donc nécessaire d’avoir un
stabilisateur pour conférer à l’appareil un Cm global positif. Avec la conclusion du 2°), il est
facile de montrer que le stabilisateur doit être porteur s’il est placé à l’avant de l’aile (avion
canard) et déporteur s’il est placé à l’arrière (cas général des avions empennés)
Cet écoulement tridimensionnel secondaire va, par le tourbillon marginal qu’il crée,
dissiper de l’énergie (l’énergie cinétique de rotation de l’air) prélevée sur la puissance
nécessaire à faire avancer l’aile dans l’air. Du point de vue aérodynamique, cela se traduit par
une augmentation de la traînée de l’aile que l’on appelle « traînée induite ». D’autre part, il
dCz
va diminuer l’incidence effective de l’aile et donc diminuer la pente de la courbe Cz(i).
di
Cz 2 λ
Cx = Cx∞ + ; Cz = Cz∞
πλ λ + 1,8
Nous avons vu au § II-2-1b que λ=L2/S est l’allongement de l’aile. Cx∞ et Cz∞ sont les
coefficients de traînée et de portance de l’aile infinie. On dit aussi coefficient de « traînée de
Cz 2
profil ». Le terme est la traînée induite. La finesse Cz/Cx est fortement affectée par ce
πλ
phénomène : Cz/Cx=tgβ diminue rapidement lorsque l’allongement λ diminue. C’est pourquoi
les planeurs ont des ailes très longues. Les autres caractéristiques de l’aile comme le Cm, i0 ou
Czmax sont peu affectées.
Pour un allongement donné, le coefficient de trainée induite Cxi est minimum pour
l’aile elliptique mais varie très faiblement autour de ce minimum.
Les formules ci-dessus donnent aussi de bons résultats pour les ailes de forme
trapézoïdale pour un coefficient d’effilement compris entre 0,25 et 0,5 et un saumon arrondi.
Pour les ailes rectangulaires ou avec vrillage, on peut calculer un coefficient correctif par les
tables de Péres et Malavard. Dans les cas courants cette correction est faible et pour un calcul
d’avant projet, on peut utiliser les formules de Prandtl sans correction.
En vol stabilisé le torseur des efforts est nul, ou autrement dit, la somme vectorielle de
la résultante aérodynamique, du poids et de la poussée des moteurs est égale à 0, de même
pour les moments. Les moments sont calculés au centre de gravité G.
Rx Cx 1 1
Donc : tgγ = = = =
Rz Cz f tgβ
3°) En montée :
T = Rx + P sin γ
et
Rz = P cos γ ≈ P
2
C2 P
Rz = P.G = P + m =
2
R cos θ
En vol plané ou en montée à Vzmax, nous sommes près du point de finesse max : le
Cz 2
Cz est élevé donc Cxinduit= aussi et nous cherchons à diminuer Cx : pour améliorer les
πλ
performances de ces phases il faut adopter une aile à grand allongement et à profil
fortement cambré. Si cette règle est appliquée en planeur, ce n’est pas le cas pour les avions
qui sont en général suffisamment motorisés pour pallier les carences de l’aile. Car en effet,
une aile à fort allongement est plus lourde (résistance au moment fléchissant). Elle diminue
donc la capacité d’emport de l’appareil.
IV-2 Hypersustentation
L’amélioration des
performances des avions
conduit donc à chercher à
diminuer Cxmin (voir §
suivant) et à augmenter
Czmax c’est ce l’on appelle
« l’hypersustentation ».
Nous avons vu (cours sur la couche limite) que le gradient négatif de pression
(diminution de la pression à la paroi dans le sens de l’écoulement) avait un effet bénéfique sur
la couche limite. En particulier, il retarde la transition de la couche limite laminaire en couche
limite turbulente.
Pour cela, il faut reculer au maximum le maître couple, ainsi les vitesses resteront
croissantes par effet de « convergence » des lignes de courant, entraînant une diminution de la
pression. Les premiers profils (Joukovski, Von Mises…) présentaient une épaisseur maximum
à 20% de la corde. Pour les premiers NACA (à 4 chiffres et à 5 chiffres), l’épaisseur était
maximum à 30%. Les profils laminaires voient leur maître couple reculer jusqu’à 60% de
la corde. Leur bord d’attaque aura aussi un rayon de courbure plus faible.
Il va de soi, lorsque l’on réfléchi à la forme de lignes de courant à forte incidence, que
cette propriété ne peut être conservée qu’autour des faibles incidences. Les polaires des
profils laminaires présentent donc la particularité d’avoir une « bosse » près du Cxmini. Cela
est néanmoins très intéressant pour le vol de croisière où l’on recherche un Cxmin faible. Le
Cxmin des profils laminaires atteint 0,003 pour 0,006 pour les profils classiques.
- Reynolds et rugosité :
L’action du Reynolds sur les caractéristiques des profils d’aile est identique à ce que
nous avons vu pour la plaque plane (§II-1). La transition de la couche limite laminaire à la
couche limite turbulente a lieu à des Re comparables à ceux de la plaque plane. Par contre elle
a lieu plus tard pour les profils laminaires et d’autant plus tôt, pour les profils rugueux, que la
rugosité près du bord d’attaque est importante. A une distance du bord d’attaque supérieure à
30% de la corde la rugosité n’a pratiquement plus d’effet sur le Cx.
Les courbes ci-dessus présentent des résultats d’essais anglais. Ils montrent
l’accroissement du Cx de profil Cxp et la diminution du Czmax avec la rugosité
- Mach