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Voici les principales mesures

fiscales et douanières du PLF 2021


Nouvelle contribution sociale de solidarité, lutte contre les

factures fictives, hausse des droits à l’importation, voici les

principales mesures fiscales et douanières du projet de loi de

finances 2021.

Le PLF 2021 a été examiné en conseil des ministres mercredi 14


octobre et adopté en conseil de gouvernement ce vendredi 16. Il
sera déposé aussitôt au Parlement avant sa présentation, lundi,
par le ministre des finances devant les élus de la nation.

Au moment de la mise en ligne de cet article, les documents du


PLF n’étaient pas encore disponibles au niveau des sites web du
ministère des finances et du Parlement. Toutefois, les mesures
fiscales et douanières de ce projet de loi ont été communiquées
à Médias24 par une source sure et confirmées par une source de
haut niveau au niveau de l’Administration. En voici les
principales :

Nouvelle contribution sociale de


solidarité sur les bénéfices et les
revenus
Pour poursuivre les efforts de mobilisation de ressources en
faveur des populations démunies et renforcer la solidarité
sociale, dans ces circonstances particulières induites par la
pandémie du Covid 19, il est proposé d’instituer une
contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus au
titre d’un seul exercice (2021), à l’instar de celle instituée par la
loi de finances 2013.

Cette contribution concernera les personnes suivantes :

- Les sociétés soumises à l’IS, à l’exclusion des sociétés


exonérées de l’impôt sur les sociétés de manière
permanente, des sociétés exerçant leurs activités dans
les zones d’accélération industrielle et des sociétés de
services bénéficiant du régime fiscal prévu pour CFC.

- Les personnes physiques soumises à l’IR au titre des


revenus, de source marocaine, professionnels, agricoles et
fonciers ainsi qu’au titre des revenus salariaux et revenus
assimilés.

Pour les sociétés, la contribution sera calculée sur la base


du bénéfice net de l’exercice servant pour le calcul de
l’IS et qui est égal ou supérieur à 5 MDH au titre du
dernier exercice clos, selon les taux suivants :

- 5% pour les sociétés agréées ou autorisées à exercer les


activités prévues aux articles 1 et 2 du dahir portant loi n° 1-72-
255 du 22 février 1973 sur l’importation, l’exportation, le
raffinage, la reprise en raffinerie et en centre emplisseur, le
stockage et la distribution des hydrocarbures ; les
opérateurs télécoms et les fabricants de ciments.

- 2,5% pour les autres sociétés.

MISE A JOUR : LES TAUX ONT CHANG2 POUR LES


ENTREPRISES

Pour les personnes physiques, la contribution est calculée au


titre des revenus professionnels, agricoles, fonciers et salariaux
et assimilés selon le taux de 1,50% sur la base du revenu
global net d’impôt qui est égal ou supérieur à 120.000
DH.

Cette mesure est censée rapporter 5 milliards de DH aux caisses


de l'Etat.

Non déductibilité des factures


fictives
La facture fictive est un document établi, très souvent par une
entreprise défaillante fiscalement, qui ne couvre aucune
livraison de biens ou prestation réelles. La comptabilisation de
ces factures fictives vise la minoration des bénéfices imposables
et la récupération indue de la TVA facturée.

Ce procédé de fraude cause indéniablement un préjudice au


Trésor qui se traduit par un manque à gagner en termes de
recettes fiscales.
Pour limiter les effets néfastes de cette pratique, il est proposé
de compléter les dispositions de l’article 146 du CGI à fin de
préciser que lorsque l’administration constate l’émission
d’une facture par ou au nom d’un fournisseur qui ne
satisfait pas aux obligations de déclaration et de
paiement prévues par le CGI et l’inexistence d’une activité
effective, la déduction correspondante à cette facture n’est pas
admise.

A ce titre, l’administration fiscale met à la disposition des


contribuables, sur son site électronique, une liste des
numéros d’identification fiscale des fournisseurs
défaillants précités, qu’elle tient et met à jour régulièrement.

Institution d’une contribution


professionnelle unique pour les
forfaitaires
Il est proposé d’abroger les dispositions relatives au régime du
bénéfice forfaitaire et de les remplacer pour une CPU qui
englobera les impôts et taxes, dus par les contribuables à revenu
modeste au titre de l’exercice de leur activité professionnelle.

Une partie de cette contribution est constituée par droits


complémentaires qui sera destinée à la couverture médicale des
contribuables concernés.
L’objectif étant de converger vers un régime simple, juste et
équitable pour cette population de contribuables, permettant
ainsi :

- La simplification du mode d’imposition des revenus des


personnes physiques exerçant des activités de minime
importance.

- Le renforcement de l’équité fiscale.

- La généralisation du système de couverture médicale pour


cette population de contribuables.

- La création de conditions favorables pour instaurer un climat


de confiance et le renforcement de l’adhésion volontaire au
système fiscal des commerçants qui opèrent dans l’informel.

Exonération des salaires pour les


premières embauches de jeunes
Actuellement, les dispositions du CGI prévoient l’exonération
de l’IR au titre du salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH
versé par les entreprises créées durant la période allant du 1er
janvier 2015 au 31 décembre 2022. Cet avantage est accordé,
sous réserve du respect de certaines conditions, notamment
celle relative à l’obligation de recrutement par les entreprises
dans les deux premières années à compter de la date du début
de leur exploitation.
Afin d’encourager l’embauche des jeunes sans emploi par toutes
les entreprises quelle que soit la date de leur création, il est
proposé d’instituer une mesure prévoyant d’exonérer de l’IR
pendant 24 mois, les salaires versés aux personnes
âgées de 30 ans au plus lors de leur premier
recrutement, à condition que leur contrat de travail soit à
durée indéterminée.

Pas de mutation de véhicules sans


paiement de la vignette
En vue de réduire le contentieux résultant des régularisations
pour défaut de paiement de la taxe spéciale annuelle sur les
véhicules (TSAV), il est proposé de compléter les dispositions de
l’article 263 du CGI relatives aux obligations des propriétaires
de véhicules par une mesure de clarification prévoyant
qu’aucune mutation de véhicule passible de la TSAV ne
pourrait être réalisée que s’il est justifié du paiement
de la taxe ou de son exonération pour toute la période
non prescrite.

Hausse de la TIC sur les boissons


alcoolisées
Il est proposé d’augmenter la taxe intérieure de consommation
applicable sur les boissons alcoolisées et la bière, selon les
quotités suivantes :

- De 800 à 900 DH l’hectolitre pour les vins.


- De 1.000 à 1.200 DH pour les bières.

- De 550 à 600 DH pour les bières sans alcool.

- De 15.000 à 16.000 DH pour les alcools éthyliques destinés


à la préparation ou contenus dans les eaux-de-vie, liqueurs,
apéritifs, vermouths, fruits conservés à l’alcool, vins de liqueurs,
mistelles, confiseries à l’alcool et autres spiritueux.

Instauration d’une TIC sur les


produits de tabac chauffé
Afin d’anticiper l’entrée sur le marché national des produits de
tabac chauffé, il est proposé d’instaurer une taxation de 1.500
DH pour 1.000 grammes.

Rétablissement de la TIC sur les


pneus
Supprimée depuis 2002 à la demande des industriels pour
maintenir cette activité au Maroc, la TIC sur les
pneumatiques même montés sur jantes, revient au taux
de 3 DH le kilogramme. Une mesure d’ordre
environnemental prise par plusieurs pays. Son produit sera
affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion
sociale.

Hausse des droits de douane sur


plusieurs produits
- Tissus d’ameublement : de 17,5% à 40% pour protéger la
production nationale.

- Etoffes de bonneterie : de 10% à 40% pour protéger


l’industrie nationale de fabrication des couvertures.

- Cartouches TONER : de 2,5% à 17,5% pour améliorer la


compétitivité de l’industrie nationale de recyclage et production
des cartouches.

 - Produits du chocolat : de 17,5% à 40% pour renforcer la


compétitivité de la branche nationale de production de chocolat
et des préparations alimentaires contenant du cacao.

- Marchandises réimportées, ayant acquis l’origine


marocaine, après leur transformation sous RED : instauration
d’un d’importation minimum de 2,5%.

- Fibre destinée au rembourrage : de 2,5% à 17,5% pour


encourager la filière nationale de production de la fibre de
polyester discontinue à partir des déchets en PET recyclés.

- Parapluies, ombrelles et parasols autres que ceux de


jardins de 2,5% à 40% ; montures assemblées pour
parapluies, ombrelles et parasols de 2,5% à 17,5%.

- Pneumatiques pour véhicules de tourisme,


motocycles et bicyclettes : le taux actuel de 40% est
maintenu mais étendu aux pneumatiques montées sur jantes.
Baisse des droits de douane sur
certains produits
- Pneumatiques pour autobus, camions, tracteurs
routiers, véhicules et engins agricoles, engins de génie civil : de
40% à 17,5% même s’ils sont montés sur jante.

- Cyclosérie (antibiotique antituberculeux) : de 40% à


2,5% en l’absence d’une production locale et pour favoriser une
baisse des prix de vente du médicament.

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