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Chapitre 1 : Rappels sur les filtres numériques (RIF et RII)

(Séance 3)

- Transformée en Z
- Structures, fonctions de transfert, stabilité et implémentation des filtres numériques
- Les méthodes de synthèses des filtres RIF et des filtres RII
- Filtre numérique à minimum de phase
- Filtres numériques Multicadences

1. Les filtres à phase linéaire

Dans la conception des filtres, il est souhaitable d’avoir une réponse en fréquence ayant un module
constant et une phase nulle dans la bande à retenir. Cependant pour un filtre causal, une phase nulle
ne peut pas être obtenue. On cherche toujours avoir un filtre à phase linéaire

Un filtre est caractérisé par le module et la phase de sa réponse fréquentielle.

( ) | ( )|

On définit le temps de propagation de groupe par :

Un filtre est à phase linéaire si est constant.

Dans un filtre RIF, les coefficients sont supposés symétriques ou antisymétriques. Suivant l’ordre
du filtre pair ou impair, on aura 4 types de filtres :

Filtres RIF de type I : symétrique et pair c.-à-d. , est un


entier.

( ) ∑ ∑

, ( );

Exemple :

( ) [ ]

( )
1
: nombre réel, positif ou négatif pour une fréquence donnée. Pour tout changement de signe,
la phase change de .

. En réalité périodes d’échantillonnage secondes.

Filtres RIF de type II : symétrique et impair c.-à-d. , n’est


pas un entier.

( ) ∑ ∑

( );

Exemple :

( ) [ ]

Filtres RIF de type III : antisymétrique et pair c.-à-d. , est


un entier.

* +
( ) ∑ , ( );

Exemple :

( ) [ ]

Filtres RIF de type IV : antisymétrique et impair c.-à-d. ,


n’est pas un entier.

* +
( ) ∑ ,

( );

Exemple :

2
[ ]
( ) [
]

6 6

4 4
|H(ej )|

|H(ej )|
2 2

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1x  0 0.2 0.4 0.6 0.8 1x 

2 2

0 0
()

()
-2 -2

-4 -4
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x

2 2
|H(ej )|
|H(ej )|

1 1

0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x

2 2
()
()

0 1

-2 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x

2. Synthèse des filtres RIF

La synthèse d’un filtre se fait en 3 étapes: Les spécifications, Les approximations et


l’implémentation. Pour les spécifications, elles peuvent être données de deux manières :

Les spécifications absolues :

3
Bande passante : [ ], est la tolérance à accepter dans la bande passante.

bande atténuée : [ ], la tolérance dans la bande affaiblie

Bande de transition : [ ]

Les spécifications relatives :

tolérance en dB dans la bande passante, , l’atténuation dans la bande atténuée.

( )

( )

3. Méthode des fenêtres

On part d’un filtre passe-bas idéal avec un gain unitaire dans la bande passante et un phase linéaire.

| |
( ) {
| |

est la fréquence de coupure, le retard. ( induit un retard de ).

La réponse impulsionnelle discrète est :

{ ( )} ∫ ( ) ∫

est symétrique par rapport à . Pour avoir le , on tronque des deux cotées.

Pour un filtre d’ordre : ,

L’opération de troncature est appelée fenêtrage. La fenêtre utilisée dans ce cas est une fenêtre
rectangulaire.

Dans le générale :

En passant dans le domaine fréquentiel :


4
( ) ( ) ( )
Reprenant le cas de la fenêtre rectangulaire :

[ ]
( ) ∑

| |
( ) {
| |

Les fenêtres les plus utilisées :

5
6
Fenêtre de Kaiser

Dans les fenêtres précédentes, la bande de transition est lié à l’ordre du filtre ; si croit,
devient faible. Cependant l’atténuation est indépendante de la longueur du filtre. Elle ne dépend que
du type de la fenêtre. La fenêtre de Kaiser est la fenêtre la plus élaboré pour les filtres RIF. La
forme de cette forme est liée à l’ondulation voulue. Elle est donnée par :

( √ ( ) )

est la fonction de Bessel donnée par :

( )
∑( )

et {

, prendre la plus petite valeur entre et .

L’ordre du filtre est

Exemple : on veut concevoir un filtre ayant les caractéristiques :

( ) | |
( ) | |
,

4. La méthode de l’échantillonnage fréquentiel

Le principe de la méthode de la réponse fréquentielle repose sur la sélection des échantillons de la


réponse fréquentielle désirée pour les fréquences puis de la détermination des
coefficients de la réponse impulsionnelle .

Soit la réponse fréquentielle désirée :


Les échantillons localisés aux fréquences seront :

| ( ) ∑
Puisque les coefficients de la RI h(n) sont réels, on aura la symétrie

Pour un filtre RIF :

| ( )

* + * +
| ( )
7
Puisque les échantillons | ne sont autres que les coefficients de la TFD de la
réponse impulsionnelle h(n), cette dernière peut être déterminée par la TFD inverse :

Prenant le cas du filtre type II :

Donc :

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

Utilisant l’équation (*)

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

posons

( ) ( )
[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ( ( ))]

Prenant le cas du filtre type I :

8
Donc :

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

Utilisant l’équation (*)

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

posons

( ) ( )
[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ( ( ))]

Prenant le cas du filtre type VI :

Donc :

[∑ ∑ ]

[∑ ∑ ]

[∑ ∑ ]

Utilisant l’équation (*)

9
* + * +
[∑ ∑ ]

[∑ ∑ ]

[∑ ∑ ]

posons

( ) ( )
[∑ ∑ ]

[ ∑ ( ( ))]

Prenant le cas du filtre type IV :

Donc :

[∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

Utilisant l’équation (*)

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ∑ ]

Posons

10
( ) ( )
[ ∑ ∑ ]

[ ∑ ( ( ))]

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