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Mathématiques BTS2 CIRA

Transformation en Z

1– Retour sur les séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

On considère des séries de terme général Un = an z n où z ∈ C et (an ) est une suite de complexes. Elles
se nomment séries entières
Lorsqu’on¯ applique
¯ ¯ le critère
¯ de D’Alembert à ce type de série, on étudie la limite quand n −→ +∞ du
¯ Un+1 ¯ ¯ an+1 ¯
rapport ¯¯ ¯=¯ ¯ × |z|.
Un ¯ ¯ an ¯
¯ ¯
¯ an ¯
Si lim ¯ ¯ = R alors pour tout z vérifiant |z| < R la série de terme général Un converge.
n −→ +∞ ¯ an+1 ¯
L’ensemble des points M du plan d’affixe z tels que z < R est un disque de centre O et de rayon
R. On appellera R le rayon de convergence de la série entière.

n
Pour résumer
¯ ¯ : pour étudier la série entière de terme général Un = an z , on calcule la limite
¯ an ¯
lim ¯ ¯ = R appelé rayon de convergence.
n −→ +∞ ¯ an+1 ¯

si R > 0 alors la série convergera sur tout le disque de centre O et de rayon R


si R = 0 alors la série ne converge que pour z = 0 ce qui ne présente que peu d’intérêt.
si R = +∞ alors la série pour tout z ∈ C

2– Définitions préalables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

On appelle fonction causale, les fonctions définies sur R et nulles sur R+



Soit f une fonction numérique causale et Te un réel strictement positif, on appelle séquence numérqiue
associée à f la suite de valeurs obtenues par échantillonnage de f selon la période Te

fe : N −→ R
n 7−→ f (nTe )
fe est appelée fonction échantillonnée de f
f (nTe ) est appelée fonction échantillon de rang n.
Soit m ∈ N∗ , on appelle suite retardée de mTe la suite : fe : N −→ R
n 7−→ f (nTe − mTe )
Soit m ∈ N∗ , on appelle suite avancée de mTe la suite : fe : N −→ R
n 7−→ f (nTe + mTe )

3– Transformée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

¥ définition

On appelle transformée en z de fe , la fonction échantillonnée de f , la fonction de la variable complexe z


+∞
X
définie par : F (z) = f (nTe )z −n
n=0
On note Z(fe ) = F , F est l’image de fe , fe est l’original de F .

¥ convergence
¯ ¯
¯1¯ P
On cherchera à déterminer le réel R tel que pour tout z ∈ C vérifiant ¯¯ ¯¯ < R, la série f (nTe )z −n
z n=0
converge. On utilisera souvent le critère de D’Alembert.

[Stéphane LE METEIL 28-1-2006] Lycée Robert Schuman page 1


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¥ Exemples

Toutes les fonctions qui suivent seront causales.


♦ Echelon unité
+∞
X +∞
X
U(n) = 1, pour tout n ∈ N, on a : F (z) = f (nTe )z −n = z −n On retrouve une série géométrique
n=0 n=0
1 1 z
de raison , elle converge pour |z| > 1 et F (z) = = pour |z| > 1
z 1 z−1
1−
z

♦ Dirac en 0
+∞
X
δ(n) = 0 pour tout n ∈ N∗ et δ(0) = 1, on a : F (z) = f (nTe )z −n . Finalement on obtient F (z) = 1
n=0
pour z quelconque.

♦ Exponentielle de base a
+∞
X +∞ µ nTe ¶n
X
nTe −n a
f (n) = a , on a : F (z) = f (nTe )z = F (z) = . On obtient une série géométrique de
n=0 n=0
z
aTe 1
raison elle converge pour |aTe | < |z| et F (z) =
z aTe
1−
z
z
Finalement F (z) = pour |z| > |aTe |
z − aTe
REMARQUE 1 : le nombre a peut même être un complexe. Lorsque a = e±iω on aura un résultat valable
pour pour les z vérifiant |z| > 1

♦ Cosinus
1 i(nωTe )
f (n) = cos(nωTe ) = (e + e−i(nωTe ) ).
2
z z
En utilisant le résultat précédent on obtient : 2F (z) = +
z − eiωTe z − e−iωTe
z(z − eiωTe + z − e−iωTe )
Mettons au même dénominateur, on obtient : 2F (z) =
(z − eiωTe )(z − e−iωTe )

2z 2 − 2cos(ωTe ) z 2 − cos(ωTe )
donc 2F (z) = donc finalement : F (z) = 2 pour |z| > 1
z2 − z(e iωT e +e −iωT e )+1 z − 2z cos(ωTe ) + 1

♦ Sinus
1 i(nωTe )
f (n) = sin(nωTe ) = (e − e−i(nωTe ) ).
2i
z z
En utilisant le résultat précédent on obtient : 2iF (z) = −
z − eiωTe z − e−iωTe
z(z − e−iωTe − z + eiωTe )
Mettons au même dénominateur, on obtient : 2iF (z) =
(z − eiωTe )(z − e−iωTe )

2iz sin(ωTe ) z sin(ωTe )


donc 2iF (z) = donc finalement : F (z) = 2 pour |z| > 1
z 2 − z(eiωTe + e−iωTe ) + 1 z − 2z cos(ωTe ) + 1

[Stéphane LE METEIL 28-1-2006] Lycée Robert Schuman page 2


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4– propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

¥ fonction retardée
P
+∞
Z(f (n − m)Te ) = f ((n − m)Te )z −n Effectuons le changement de variable k = n − m on a
n=0
P
+∞
Z(f (n − m)Te ) = f (kTe )z −k−m
k=−m
P
+∞ P
+∞
or la fonction f est causale donc Z(f (n − m)Te ) = f (kTe )z −k−m = z −m f (kTe )z −k = z −m Z(f ).
k=0 k=0

On retient finalement que Z(f (n − m)Te ) = z −m Z(f (nTe )) .

¥ fonction avancée
P
+∞
Z(f (n + m)Te ) = f ((n + m)Te )z −n Effectuons le changement de variable k = n + m on a
n=0
P
+∞ P
+∞
Z(f (n + m)Te ) = f (kTe )z −k+m = z m × f (kTe )z −k
k=+m k=+m
On ajoute (puis on retire ) les termes qui permettront de retrouver la transformée de f , on obtient
³ +∞
P P
m−1 ´
Z(f (n + m)Te ) = z m × f (kTe )z −k − f (kTe )z −k .
k=0 k=0
³ P
m−1 ´
On retient finalement que Z(f (n + m)Te ) = z m × Z(f (nTe )) − f (kTe )z −k .
k=0

Cas particuliers :
³ ´
pour Te = 1 et m = 1, on a : Z(f (n + 1)) = z × Z(f (n)) − f (0)
³ ´
pour Te = 1 et m = 2, on a : Z(f (n + 2)) = z 2 × Z(f (n)) − f (0) − z −1 f (1)

¥ fonction t × f (t)
P
+∞
Z(nTe × f (nTe )) = nTe f (nTe )z −n
n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
On a : F (z) = f (nTe )z −n donc F 0 (z) = −nf (nTe )z −n−1 donc −zTe × F 0 (z) = nTe f (nTe )z −n
n=0 n=1 n=1

On retiendra : Z(nTe × f (nTe )) = −zTe × F 0 (z) où F = Z(f )

¥ fonction at × f (t)
+∞
X
nTe
Z(a × f (nTe )) = anTe f (nTe )z −n
n=0
+∞
X ³ z ´−n ³ z ´
or f (nTe ) Te = F Te
n=0
a a
³ z ´
On retiendra : Z(anTe × f (nTe )) = F où F = Z(f )
aTe

¥ valeur initiale et valeur finale

Valeur initiale, on admet que lim F (z) = f (0)


|z| −→ +∞

³ 1´
Valeur finale, on admet que lim 1− F (z) = lim f (nTe )
z −→ 1 z n −→ +∞

[Stéphane LE METEIL 28-1-2006] Lycée Robert Schuman page 3


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5– équations aux différences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

¥ 1er ordre

On appelle équation aux différences linéaire du 1er ordre une équation de la forme :

a × f ((n + 1)Te ) + b × f (nTe ) = g(nTe )

où a et b sont des constantes

EXEMPLE 1 : Un+1 = 1.02Un + 100 et U0 = 50


z z
Passons en Z, z × (F (z) − 50) = 1.02F (z) + 100 donc (z − 1.02)F = 50z + 100 et finalement
z−1 ³ z − 1
50z z z 50z 50z ´
F (z) = + 100 donc F (z) = 50 + 100 − après
z − 1.02 (z − 1)(z − 1.02) z − 1.02 z − 1.02 z−1
décomposition en éléments simples.
z z
finalement F (z) = 5050 × − 5000
z − 1.02 z−1
z z
et donc Un = 5050 × 1.02n − 5000 après lecture des originaux de et de dans la table.
z − 1.02 z−1

¥ 2eme ordre

On appelle équation aux différences linéaire du 2eme ordre une équation de la forme :

a × f ((n + 2)Te ) + b × f ((n + 1)Te ) + c × f (nTe ) = g(nTe )

où a, b et c sont des constantes

Exemple : Un+2 = Un+1 + 2Un + 3 et on donne U0 = 1 et U1 = 3


z
Passons en Z, on obtient : z 2 (F (z) − 1 − 3z −1 ) = z(F (z) − 1) + 2F (z) + 3
z−1
z
donc (z 2 − z − 2)F (z) = z 2 + 2z + 3 or z 2 − z − 2 = (z + 1)(z − 2)
z−1
z(z + 2) z
donc F (z) = +3
(z + 1)(z − 2) (z − 1)(z + 1)(z − 2)
F (z) (z + 2) 3
donc = +
z (z + 1)(z − 2) (z − 1)(z + 1)(z − 2)
F (z) A B A
décomposons en éléments simples = + + . On obtient assez facilement :
z z−1 z−2 z+1
F (z) 1 1 3 1 7 1
= − +
z 6z+1 2z−1 3z−2
1 z 3 z 7 z
donc F (z) = − +
6z+1 2z−1 3z−2
1 3 7
donc Un = (−1)n − + 2n
6 2 3

[Stéphane LE METEIL 28-1-2006] Lycée Robert Schuman page 4

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