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35-507 Éléctrostatique Gauss
35-507 Éléctrostatique Gauss
I. THÉORÈME DE GAUSS
Le théorème de Gauss exprime le lien entre les sources et le champ. Le flux Qext
du champ électrostatique à travers une surface fermée ( Σ ) , délimitant un
volume τ , est égal à la charge Qint contenue à l’intérieur de cette surface
divisée par ε 0 .
Qint
G JJG Qint
Théorème de Gauss : Soit S une surface fermée. w ∫∫ E ⋅ dS ext = ε0
Σ
(Σ)
II. THÉORÈME DE GAUSS POUR LA GRAVITATION
On a vu que les résultats pour le champ électrostatique peuvent être généralisés au champ gravitationnel en
utilisant l’analogie suivante :
charge → masse
1
→ −G
4πε 0
G G
E→A
Les lignes de champ sont dirigées dans le sens des potentiels décroissants.
Le flux sortant de S est donc positif car les lignes de champ divergent à partir de A
G JJG
Or Qint = 0. D’après le théorème de Gauss, il est impossible d’avoir w∫∫ E ⋅ dS ext > 0 et Qint = 0.
Σ
(π ) = plan de symétrie
+
(π ) = plan d'antisymétrie
−
M' M'
G G G G
(
E ( M ' ) = sym E ( M ) ) (
E ( M ' ) = −sym E ( M ) )
V ( M ') = V ( M ) V ( M ' ) = −V ( M )
E V
V0
σ
ε0
R r R r
c) Interprétation physique
- Si r > R, le champ est le même que celui créé par un fil illimité.
- Les résultats sont valables si on est loin des bords.
Σ1 G
uz
G
uθ
G
h ur
M Σ3
Σ2
surface latérale.
Attention : on ne peut pas prendre comme surface de Gauss un cylindre infini !
Le point M est nécessairement à l’extérieur du fil : Qint = λ h .
G λ G
On a donc : E = ur
2πε 0 r
E V
V0
r R r
c) Interprétation physique
- dès qu’on rentre dans le fil, l’approximation linéïque n’est plus valable. Il faut considérer une
approximation surfacique ou volumique.
- Les résultats sont valables si on est loin des bords.
M
R
r
O
Σ
ε0 Σ
Il y a deux cas :
4
- Si r ≥ R : dq = ρ dτ , donc Qint = ρ π R 3 = Q .
3
G ρ R3 G Q G
On a donc : E = ur = ur
3ε 0 r 2 4πε 0 r 2
4 G ρr G
- Si r ≤ R : Qint = ρ π r 3 , donc E = ur .
3 3ε 0
R r R r
G G
uz uy Σ3
surface S
G
O ux
Σ2
a) Calcul du champ électrostatique
G G G G
• Les plans P = ( M , u x , u z ) et Q = ( M , u y , u z ) sont des plans de symétrie pour les charges, sources
G G G
du champ, donc E ( M ) ∈ ( P ∩ Q ) , soit E // u z .
G G G
• La distribution D de charge est invariante par translation suivant u x et u y , donc E aussi. Ses
G G
coordonnées ne dépendent pas de x et y. Bilan : E = E ( z ) u z .
• Le plan z = 0 est un plan de symétrie. Le champ en M’ symétrique de M par rapport au plan z = 0
G G
( ) G
est : E ( M ' ) = sym E ( M ) = − E ( z ) u z
G G
M E ( M ) = E ( z ) uz
G G
V ( M ') = V ( M ) ( )
M’ E ( M ') = sym E ( M ) = − E ( z ) uGz
On suppose z > 0 :
G JJG Q G JJG G JJG G JJG G G G G
∫∫
w E ⋅ dS ext = int =
Σ
ε0 ∫∫
Σ1
E ⋅ dS 1ext +
∫∫ E
Σ2
⋅ d S 2 ext +
∫∫ ⋅ dS 3ext = ∫∫ E ( z ) uz ⋅ dSuz +∫∫ ( − E ( z ) ) uz ⋅ ( −dS ) uz = 2E ( z ) S
Σ3
E
Σ1 Σ2
G σ G
Le charge intérieure vaut Qint = σ S , d’où z > 0 : E = uz
2ε 0
G σ G
On en déduit immédiatement le champ dans la région z < 0 : E = − uz
2ε 0
Remarque : Il est indispensable de fermer la surface de Gauss par S2. On ne peut pas fermer par S3
car le champ n’est pas défini pour z = 0.
σ
2ε 0
z
σ
−
2ε 0
Q Théorème de Gauss – Calculs de champs (35-507) Page 6 sur 9 JN Beury
b) Calcul du potentiel électrostatique
La distribution est infinie. On ne peut pas choisir : V ( ∞ ) = 0 . On choisit par exemple V ( z = 0 ) = V0 .
La distribution est surfacique : le potentiel est continu en tout point de l’espace.
G JJG G G G G
dV = − E ⋅ dl = − E ( z ) u z ⋅ ( dxu x + dyu y + dzu z ) = − E ( z ) dz
V
σ σ
• Dans la région z > 0 : dV = − dz . On intègre entre 0 et z : V − V0 = − z
2ε 0 2ε 0 V0
σ σ
• Dans la région z > 0 : dV = dz . On intègre entre 0 et z : V − V0 = z z
2ε 0 2ε 0
c) Interprétation physique
- On peut être surpris d’avoir un champ constant dans la région z > 0. C’est un modèle
fort qui est valable si on est loin des bords.
- Le champ diverge à partir des charges positives. Il est normal aux surfaces équipotentielles et dirigé
dans le sens des potentiels décroissants.
z>0
plan z = 0
z<0
σ G
uz
2ε 0
σ
σ G
− uz
2ε 0
σ
On a une discontinuité égale à . Le signe + et – peut se retrouver facilement sachant que le
ε0
champ diverge à partir des charges positives et converge vers les charges négatives.
VI.7 On « rentre dans le plan infini ». Calcul du champ et du potentiel
On veut étudier le champ dans « le plan infini ». Il faut changer d’approximation. On considère une
distribution volumique de charges situées entre les plans z = – a/2 et z = a/2.
On choisit arbitrairement V(0) = 0.
M Σ1
M z
z
σ
a ρ
O Σ3 x
Σ2
a) Relation entre la densité surfacique et la densité volumique de charges
Pour faire le lien avec l’exercice précédent, on cherche une relation entre la densité surfacique de charges
du plan infini et la densité volumique de charges de la distribution volumique.
La méthode est de calculer la charge dq de deux manières : dq = σ dS = ρ adS , d’où σ = ρ a .
G G
V ( M ') = V ( M ) ( )
M’ E ( M ') = sym E ( M ) = − E ( z ) uGz
ρa
• Si z ≥ a/2, Qint = ρ aS , on a donc E =
2ε 0
ρz
• Si 0 ≤ z ≤ a/2, Qint = ρ 2 zS , on a donc E =
ε0
On en déduit le champ dans la région z < 0 par symétrie :
ρa
• Si z ≤ – a/2 : E = −
2ε 0
ρ z ρz
• Si – a/2 ≤ z ≤ 0 : E = − =
ε0 ε0
En dehors du volume chargé, on retrouve les résultats du plan infini puisque σ = ρ a .
σ σ
Si z ≥ a/2, on a E = et si z ≤ – a/2 : E = −
2ε 0 2ε 0
E V
a dz
ρ
σ G
uz
2ε 0
• Il faut connaître par cœur le champ créé par un plan infini uniformément
chargé en surface.
σ G
− uz
En calculant la charge par deux méthodes, on a dq = σ dS = ρ dzdS , soit 2ε 0
σ = ρ dz . On en déduit le champ créé par la distribution volumique de
charges d’épaisseur dz.
ρ dz G
uz
2ε 0
ρ dz
ρ dz G
− uz
2ε 0
• Il reste à appliquer le théorème de superposition pour calculer le champ créé par D.
a
ρ dz ρ a
- Si z ≥ a/2 , tous les plans sont au dessous du point M. On a donc : E = ∫ 2a = .
− 2ε 2ε 0
2 0
a
ρ dz ρa
- Si z ≤ – a/2, tous les plans sont au dessus du point M. On a donc : E = ∫ 2a − =− .
−
2 2ε 0 2ε 0
- Si – a/2 ≤ z ≤ a/2, les plans situés entre –a/2 et z sont au dessous du point M alors que les
plans situés entre z et a/2 sont en dessus du point M. On en déduit :
z ρ dz ρ dz ρ z
a
E=∫a +∫2− = .
− 2ε a 2ε 0 ε0
2 0