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Le Roman
L E ROMAN :AUTOUR DU CONCEPT
Le roman est sans soute le genre le plus représenté et le plus lu, s’il est facile
d’identifier un roman, il est plus difficile de le définir.
le roman « Roi » des genres narratifs a connu une grande fortune dans la
littérature Européenne, le roman tire son nom de la langue romance (langue
populaire parlée entre V et X siècle) dans laquelle les premiers textes
appartenant à ce genre ont été écrit, le genre est passé de la langue romaine
français de vers à la prose, il désigne une œuvre fictive assez langue qui fait
vivre des personnages ayant une identité dans un milieu et une époque
déterminée. Le roman est présenté comme une réalité à laquelle le
lecteur est appelé à croire.
LE ROMAN
La fonction du roman est multiple, distraire, instruire, faire rêver, vivre par
procuration entrer dans les univers ou des époques inaccessibles malgré
son évolution constante, le roman n’a pu se départir complètement de ses trois
dimension : temps, espace, personnages. Ni de la problématique du point de vue
de l’auteur.
Les premiers romans au Moyen Age, sont rédigés en vers mais appartiennent au
genre narratif « Chrétien de Troyes » par exemple raconte bien les aventures d’un
héros, c’est Rabelais qui écrit le premier roman en prose « Pantagruel »
LE ROMAN :LES CARACTÉRISTIQUES
Au XVII siècle, le roman connais deux transformations, le roman
épistolaire fondé sur les échanges de la lettre comme dans les liaisons
dangereuses delaclos, les mémoires, confessions fictives racontaient à la
première personne comme la Vie de Marianne de Marivaux, le genre
atteint son apogée au XIX siècle ou il subit l’influence des courants
littéraires tels: le Romantisme, le Réalisme, le naturalisme et le
Symbolisme.
Le roman continue à raconter le destin des personnages subissant
l’influence souvent néfaste du monde extérieur sur leur existence .Au XX
siècle le roman fait plan neuf en empruntant cette technique au reportage
ou en reflétant des systèmes de pensée, comme chez Camus ou Sartres.
Le nouveau roman tente de faire éclater le genre ce qui a pour
conséquence d’en réduire la visibilité.(référence des caractéristique du
nouveau roman)
LA TYPOLOGIE ROMANESQUE
Le roman Burlesque
Le burlesque fait partie des registres comiques et parodique et s’applique aussi bien
à certains procédés des comédies, le mot burlesque dérivé de l’Italien désigne une
plaisanterie, une raillerie, une farce (parfois une tromperie) ;
Le Roland Furieux en 1532 poème de l’Arioste et le Don Quichotte de Cervantès en
1615 désignent dans ce sens une forme de comique débridée, parfois satirique
apparentée au grotesque, parfois atténuée en badinage, qui peut se manifester en
divers genres, le recueil de quelques vers burlesques de Paul Scarron en 1651 « Le
roman Comique » en est un exemple
LA TYPOLOGIE ROMANESQUE
Le burlesque est dans les œuvres littéraires, ce qui provoque le rire par le contraste
de la bassesse du style avec la dignité des personnages et la gravité des situations.
D’après Nicolas Eugène Géruzez, le burlesque consiste dans « la transformation
des caractères et des sentiments nobles en figures et en passions vulgaires,
opérée de telle sorte que la ressemblance subsiste sous le travestissement,
et que le rapport soit sensible dans le contraste »
Cette définition ,qui n’est pas assez large, marque du moins l’intime relation du
burlesque avec la parodie, forme d’ouvrage dont il est l’élément essentiel. Il a aussi
beaucoup de rapport avec le genre héroi-comique,qui,par un caprice contraire
LA TYPOLOGIE ROMANESQUE
Prête le langage et les allures des héros à des personnages vulgaires et qui fait
plaisamment contraster la grandeur du style et la petitesse des actes. Dans l’un et
l’autre cadre le burlesque forme une antithèse continuelle entre le rang et les paroles
des héros.
Il se rapproche du bouffon sans s’identifier avec lui, car le bouffon ,par une
signification plus générale, désigne toute invention plaisantée triviale en dehors du
travestissement du caractère.
LA TYPOLOGIE ROMANESQUE
Le Roman précieux :
L'adjectif « précieux » vient du latin « Pretorius » signifiant « qui a du prix ».
Une chose précieuse est donc communément une chose de grande valeur ou
d'une haute importance . A partir du 17ème siècle, ce terme à connotation
positive va prendre une acception complémentaire ambivalente. Il sera alors,
en fonction du contexte, synonyme de raffinement ou, dans sa nuance la plus
péjorative, de ridicule.
divertir : Le roman épistolaire est d’abord un récit fictif qui captive l’intérêt et
l’attention du lecteur, de manière agréable. Le suspense, les styles variés des
protagonistes y contribuent.
Informer : la lettre décrit une réalité sociale, économique ou culturelle. C’est le cas
des Lettre anglaises de Voltaire, ou de la Nouvelle Héloïse de Rousseau : « j’ai vu les
mœurs de mon temps, et j’ai publié ces lettres. » (Rousseau).
Fournir une analyse psychologique : la lettre laisse découvrir des personnages
dont la trame psychologique s’épaissit au fil de la correspondance, au travers de ce
qu’ils disent, de ce qui est dit d’eux, et aussi de ce qu’ils ne disent pas expressément
mais est sous-entendu. Ainsi en est-il des inquiétudes de Roxane dans Les Lettres
Persanes.
Débattre, polémiquer, critiquer : la lettre fait dire à d’autres des vérités -
politiques, philosophiques- que l’auteur ne souhaite pas assumer directement :
Soit pour entretenir une esthétique -courante au dix-huitième- du masque,
du travestissement, et du jeu de miroirs,
· soit pour se protéger d’une éventuelle censure ou d’une inquisition. L’auteur avance
masqué, ou du moins s’en donne les apparences.
LE ROMAN NATURALISTE
Observation et analyse
L’observation et l’analyse seront mises au service des études littéraires. Zola est
descendu au fond de la mine d’Anzin, il a visité les corons pour écrire Germinal, il est
monté aux côtés du mécanicien sur la ligne Paris-Mantes pour préparer La Bête
humaine, il a passé toute une nuit aux Halles pour écrire Le Ventre de Paris.
De multiples « petits faits vrais » émaillent les romans de Maupassant : on trouve
dans Bel-Ami le prix d’un repas dans une gargote ou d’un autre au Café Riche, celui
d’une course en fiacre ou d’un tableau à succès...
La documentation livresque supplée aux lacunes de l'observation directe. Zola sait
tout des conditions de vie des mineurs, il connaît leur histoire, leurs outils par La Vie
souterraine de Simonin, leurs maladies par le Traité des maladies, des accidents et
des difformités des houilleurs du docteur Boens-Boisseau.
LE ROMAN NATURALISTE
Le Roman expérimental
Calqué sur l’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard
(1865), Le Roman expérimental (1880) marque le couronnement de cette volonté
positiviste de dissoudre le romanesque dans la science. Le romancier prétend
analyser « le mécanisme des faits » en opérant « sur les caractères, sur les passions,
sur les faits sociaux comme le chimiste et le physicien opèrent sur les corps bruts,
comme le physiologiste opère sur les corps vivants ».
L’écrivain naturaliste vise donc à l’objectivité, il s’interdit les a priori moraux.
Prenons un « cas d’adultère compliqué de chantage. On n’en parlait point
comme on parle, au sein des familles, des événements racontés dans les feuilles
publiques, explique Maupassant dans Bel-Ami, mais comme on parle d’une
maladie entre médecins ou de légumes entre fruitiers. On ne s'indignait pas, on
ne s’étonnait pas des faits ; on en cherchait les causes profondes, secrètes, avec
une curiosité professionnelle et une indifférence absolue pour le crime lui-
même. On tâchait d’expliquer nettement les origines des actions, de déterminer
tous les phénomènes cérébraux dont était né le drame, résultat scientifique
d’un état d’esprit particulier. »
LE ROMAN NATURALISTE
Une image objective de la vie quotidienne
Avant 1850 : Faire concurrence à l’état civil, cf. Balzac.
A partir de 1850 : Thibaudet : « Les romanciers passent de la condition de
concurrents à la condition d’employés . »
L’œuvre réaliste doit donner une image passive et objective de la société du temps.
Observation liée au détail vrai. Elle veut être une reproduction exacte et sincère de
la vie quotidienne.
Flaubert, 1857 Mme Bovary : réalité sans travestissements, sans idéalisation.
LE ROMAN NATURALISTE
-La représentation de nouveau milieux.
Ce sont des milieux qui étaient négligés avant , ou délaissés par le roman ; les
milieux populaires. Le peuple entre en littérature. Lutte du bien contre le mal chez
Hugo, et chez Balzac, description du prolétariat, du monde paysan.
C’est une nouvelle représentation de la société ; la misère parfois sordide, la réalité
triviale.
LE ROMAN NATURALISTE
Une littérature accessible
l’œuvre littéraire devient la propriété de l’artiste. si on veut gagner sa vie, il faut
viser le plus grand nombre de lecteurs.
Les grands auteurs deviennent des auteurs vendus.
L’auteur est payé au nombre de pages.
Littérature d’actualité : ne demande pas la médiation des modèles littéraires du
passé.
« Les romanciers sont les raconteurs du présent. » Goncourt
LE ROMAN NATURALISTE
La méthode réaliste
Comment peindre et selon quel principe ?
Vulgarisation des sciences du vivant et surtout de la zoologie.
Influence du positivisme.
Assimilation des différentes espèces sociales aux différentes espèces animales.
Positivisme ; influence d’Auguste Comte : ses œuvres sont vouées à l’étude des faits.
Philosophie du progrès général de l’humanité grâce a l’avènement de l’âge
scientifique.
Le souci de l’humble vérité : achemine le réalisme vers le naturalisme
LES FONDEMENTS THÉORIQUES DU NATURALISME