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Université Omar BONGO

Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Département de Lettres Modernes

Parcours : mémoire interculturalité, intermédialité

Master 1

Devoir à domicile de champs littéraires II

Sujet : A partir du cours et de vos connaissances personnelles, énoncez ou présentez


quelques stratégies d’écriture employées par l’écrivain francophone contemporain en vue
de s’insérer dans le champ de la littérature mondiale.

Présenter par : Babedika Matsoumbou six Enseignant : Mr Arsène Magnima kakassa

Année scolaire : 2019-2020


Le champ peut se définir comme étant un espace structuré de positions, un réseau de
relations objectives entre les agents ou des institutions qui s’inter-définissent par la
distribution inégale de ce capital spécifique, soit dans le cas précis du champ littéraire, les
salons, les maisons d’éditions, les revues, les écoles etc.

Chaque champ est organisé selon une logique propre déterminée par la spécificité des
enjeux et des atouts que l’on peut y faire valoir. Le champ fonctionne donc comme un
espace autonome par rapport à d’autres champs régenté par ses propres lois.

Pour une élaboration minutieuse de ce travail nous examinerons les stratégies d’écritures
employées par quelques écrivains francophones contemporains en vue de s’insérer dans le
champ de la littérature mondiale.

Tout d’abord la majorité des écrivains de la littérature francophone souhaite avoir une
lisibilité et une notoriété internationale, c’est dans ce contexte que s’inscrit le romancier
algérien Yasmina khadra qui depuis de nombreuses années aborde un sujet contemporain
nommée terrorisme. Cet acte est marqué par l’atrocité des meurtres, des attentas, des
guerres dont l’ensemble forme une thématique qui a traversé les âges et qui fait l’objet
d’une actualisation.

Yasmina khadra adopte une stratégie d’écriture originale, en effet il s’est spécialisé dans la
création des romans à connotation terroriste et en reste fidèle. Nonobstant sa nationalité
algérienne le romancier prend le soin de mentionné dans ses textes des mots qui renvoient
directement au français populaire que l’on parle en France. Illustrons cette affirmation en
citant l’ouvrage textuel appelé  Khalil paru en 2018 aux éditions Julliard. Nous lisons des
termes tels que «marlous », « chambranle », « bougnoule », « fiente », « guimbarde »,
« mioche », « fiotte », « berbère », etc.

La réussite de Yasmina khadra au sein de la littérature francophone est indubitable vue le


nombre de roman exhaustif publié et les prix littéraires importants qu’il a reçu.

Les hirondelles de Kaboul élu meilleur livre de l’année aux Etats-Unis par le San Francisco
chronicle, Prix de salon littéraire de Metz (2003), prix des libraires algériens (2003).

La part du mort, prix littéraire FM ; Méditerranée prix du meilleur polar francophone (2005)

L’automne des chimères prix du roman noir international (Allemagne).

Les sirènes de Bagdad (élu meilleur livre français de l’année 2006 par le magazine lire)
L’attentat prix des libraires, prix tropiques, prix découverte magazine figaro (2006), Grand
prix des lectrices côté femme, prix des lecteurs du télégramme et prix littéraires des
lycéens.

Ce que le jour doit à la nuit prix roman France télévisions 2008 élu meilleur livre de l’année
2008 par lire : prix des lecteurs corses (2009), prix les dérochères (canada 2010).

Khalil grand prix des belles lettres à l’édition 2018, grand prix des associations littéraires
(Cameroun).

A Travers tous ces ouvrages mentionnés ci-dessus Yasmina Khadra suscite l’attention et la
curiosité des lecteurs raison pour laquelle il bénéficie lors des publications de tirages
importants de traductions et surtout d’une reconnaissance internationale. Nous pouvons
dire que cet écrivain adopte une stratégie d’écriture efficace afin de s’insérer dans le champ
de la littérature mondiale.

La littérature francophone est riche de plusieurs espaces géographiques, néanmoins certains


romanciers de l’Afrique noire ont décidé de s’installer en France dans le but d’aspirer à une
notoriété mondiale c’est le cas d’Alain Mabanckou. Pourtant l’appellation de ces ouvrages
textuels semble être dérisoire avec des intitulés tels que et Dieu seul sait comment je dors
(2001), les petits fils de vercingétorix (2002) et African psycho Mabanckou bénéficiait déjà
d’un capital spécifique important. Quelques années plus tard il publie verre cassé ou l’on
retrouve un langage populaire présenté sous un tout autre aspect qui se caractérise par des
apports sociolinguistiques entretenus par le français (langue et culture) et quelques autres
dialectes usité en Afrique notamment le lingala.

De ce fait la forme de ce roman se distingue par un style typiquement oral insertion des
expressions populaires (voir de la rue), un vocabulaire qui surprend agréablement le
lectorat ; puis dans Mémoire de porc épic l’écrivain admire l’exercice de détournement de
sens et de lexie tout en donnant une explication intratextuelle de la nouvelle signification du
mot. Confortons notre déclaration par le passage textuel suivant : « on ne lui laissait pas le
temps de s’expliquer, il aurait voulu en discuter avec sa sœur, lui démontré qu’on pouvait
l’accusé de tout sauf d’avoir mangé sa nièce et quand je dis mangé, il faut comprendre, mon
cher baobab qu’il s’agit de mettre fin aux jours d’un individu par des moyens imperceptible
pour ceux qui nient l’existence du monde parallèle » le nouveau sens attribué au mot
« mangé » se rapproche lexicalement d’assassiner et se focalise vraisemblablement sur
l’image codé d’une Afrique liée à la sorcellerie. Le sens donné à certains mots permet de
remarquer qu’il y a chez l’écrivain africain ‘’une déstructuration / restructuration de la
langue portant autant sur le lexique et la sémantique que sur la syntaxe ‘’. Alain Mabanckou
a obtenu le prix des cinq continents de la francophonie, le prix ouest-France / Etonnants
voyageurs et le prix RFO du livre pour verre cassée ; en 2006 il publie Mémoires de porc épic
puis obtient le prix Aliénor d’Aquitaine, le prix de la rentrée littéraire française et le
prestigieux prix Renaudot 2006, prix créateurs sans frontières (2007), grand prix de la
littérature Henri Gal 2012 prix attribué par l’institut de France et remis sur proposition de
l’académie française pour l’ensemble de son œuvre.

Actuellement, le romancier congolais occupe une place privilégié dans le système littéraire
francophone, il est probablement l’écrivain africain moderne le plus récompensé ses œuvres
sont traduites dans une quinzaine de langues il s’insère donc parfaitement dans le champ
littéraire mondiale.

En définitive, les écrivains francophones contemporains qui ambitionnent faire leurs entrer
dans le champ littéraire mondial et aspirant obtenir une véritable célébrité doivent
nécessairement séjourner en France. Parce que c’est le lieu par excellence pour la
production d’ouvrage romanesque à cause des grandes maisons d’éditions parisiennes telles
que Seuil, Gallimard, Albin Michel, serpent à plumes etc. Tout en reproduisant certains faits
réels dans ses textes Yasmina khadra a su choisir une stratégie d’écriture efficace afin de
s’insérer dans le champ de la littérature planétaire, Il entérine clairement le système
d’entrance et les méthodes stylistiques y afférentes. Quant à Mabanckou il fait montre
d’une régularité et érudition hors norme en ce sens où il correspond aux attentes des
lecteurs en abordant des thèmes tels que le métissage, l’immigration, et l’oralité populaire.
Cet auteur marque par l’esthétisme de son écriture une présence dans le champ littéraire
universel.
Bibliographie :

www.wikipedia.org

WWW.google.com

Yasmina khadra, l’attentat, Paris, Julliard, 2005 (Pocket, 2006)

Yasmina khadra, les sirènes de Bagdad, Paris, Julliard, 2006 (Pocket, 2007)

Yasmina khadra, ce que le jour doit à la nuit, Paris, Julliard, 2008 (Pocket, 2009)

Yasmina khadra, Khalil, Paris, Julliard, 2018

Alain Mabanckou, Et Dieu seul sait comment je dors, Paris/ Dakar, Présence Africaine

Alain Mabanckou, verre cassé, Paris, Seuil, 2006

Alain Mabanckou, mémoires de porc-épic, Paris, seuil, 2007

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