Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Introduction
Une intervention est effectuée à la suite d’un évènement prévu ou non. Les conséquences sur la
production, la maintenance, l’organisation, la sécurité, etc, seront donc différentes.
2.1. Définition
certains faits passés peuvent très bien expliquer une défaillance quelques mois, voire quelques années
plus tard ; l’historique est donc la mémoire technique de l’équipement ;
Le fichier historique a donc une importance vitale pour la maintenance de l’équipement ; il doit être
« vivant », c’est à dire mis à jour régulièrement ; pour être un outil de travail efficace, il doit être aussi
précis et concis :
il doit être commencé dès l’installation de l’équipement car les défaillances de jeunesse peuvent
contribuer à la recherche des causes des défaillances plus tardives ;
tous les événements sont systématiquement consignés, même les plus anodins ; il est toujours plus
simple de se rappeler d’une grosse panne que d’une micro défaillance répétitive qui engendrera à
terme une défaillance grave ; en effet, la micro défaillance, le dérèglement passager d’un paramètre
deviennent rapidement des habitudes ; or, il est prouvé qu’elles sont génératrices de perte de
disponibilité, donc de productivité moindre et bien sûr de non-qualité ;
lorsqu’une défaillance survient, il faut noter tout ce qui s’est passé (date, relevé du compteur machine
en heures ou unités d’usage, effets, causes analysées, remèdes apportés, temps d’arrêt de
l’équipement, temps consacré à l’intervention, pièces remplacées) ; la date est importante car une
défaillance peut toujours arriver au même moment d’une journée, d’une période ou d’une saison ;
il faut également consigner les conditions de fonctionnement du processus (type de matière d’entrée,
conducteur de la machine, valeurs des paramètres de fonctionnement : température, vitesse, débit,
pression, vibrations, etc..).
Toutes ces informations sont consignées dans les bons de travail (BT) et les rapports d’intervention
par le préparateur maintenance pour le premier et les intervenants pour le second. L’historique d’une machine
est donc un document important en termes d’efficacité de la maintenance, mais aussi en termes de volume. Il
est évident que l’informatique va avoir un rôle important dans la gestion des historiques. Les GMAO actuelles
possèdent toutes une fonction « gestion des bons de travail ».
Les interventions de maintenance conditionnelles doivent y figurer, parce que, par nature, elles
précèdent la panne. L’évolution du paramètre surveillé y est consignée. Elles font d’ailleurs l’objet
d’une demande d’intervention renseignée comme celle d’une intervention corrective.
La saisie des micro défaillances, aussi fastidieuse soit-elle, ne doit pas être négligée ; en fait,
l’expérience montre que son oubli fausse complètement une étude de fiabilité ultérieure. Or, c’est
souvent la production qui est témoin de ces micro défaillances, d’où l’intérêt de la maintenance à
entretenir de bon rapport avec elle.
Remarque 1 : les interventions préventives systématiques ne font normalement pas partie d’un
historique ; elles font partie du Dossier Technique d’Equipement (DTE) sous forme d’échéancier qui garde ainsi
la trace de chaque opération réalisée ; toutefois, les comptes-rendus d’intervention peuvent révéler d’autres
problèmes que l’intervenant a remarqués, il est donc intéressant de les mémoriser dans ce cas.
Remarque 2 : les dossiers historiques des équipements soumis à une réglementation (appareils à
pression, appareils de levage, etc..) doivent être particulièrement bien tenus et la date des visites, inspections
ou épreuves obligatoires doivent être bien mises en évidence pour pouvoir vérifier facilement le respect de la
périodicité.
Le temps s’exprime en secondes (temps absolu), mais il peut aussi s’exprimer en « unités d’usage »
(heures, distances, cycles ou toutes grandeurs appropriées : 1 heure, 3 mois, 1000 km, etc...). Les temps
intéressants en maintenance sont fournis par la figure 4.2.
TBF
Fonctionnement
UT
Arrêt t
TTR TTR
DT DT
DT (Down Time) : temps d’arrêt de production consécutifs à une défaillance (micro défaillances
comprises).
TBF (Time Between Failures) : intervalles de temps entre deux défaillances consécutives.
Toutes ces informations seront reprises par la suite pour caractériser la fiabilité, la maintenabilité et la
disponibilité d’un équipement.
Dem ande
M a ch in e e n P ro d u ctio n
d 'in te rve n tio n d e
panne a rrê té e
la m a in te n a n ce
Que faut-il mettre sur la demande d’intervention ? Avant, c’était simple, les anciens connaissaient
les machines, on ne remplissait pas de papiers. Maintenant qu’ils sont à la retraite, avec les
nouveaux, c’est moins facile car ils ne connaissent pas les machines.
Comment vont faire les nouveaux pour savoir qu’on est en panne et pour arriver rapidement sur la
machine ? En plus, ils connaissent mal l’usine.
Comment vont-ils savoir que ma panne est urgente et depuis combien de temps ?
Pour aider l’opérateur à rédiger sa demande d’intervention, il va falloir lui créer une fiche type de
demande d’intervention. Cette fiche sera remplie par l’opérateur et lue par le technicien de maintenance. La
fiche ainsi créée devra répondre aux interrogations de l’opérateur.
Ce document est destiné à formuler une demande d’intervention pour tous types de travaux. La
demande d’intervention est émise par un service de l’entreprise vers le service maintenance. La demande
d’intervention doit contenir un minimum d’informations :
Le n° de la machine ;
R e m ise e n é ta t P ro d u ctio n C o m p te re n d u
d e la m a ch in e re d é m a rré e d e l'in te rve n tio n
Une fois son travail terminé, le technicien doit faire un compte rendu de l’intervention. Il aimerait que ce
compte rendu soit lié avec la demande d’intervention ; afin de retrouver le maximum d’informations
rapidement. Le technicien veut faire apparaître sur sa fiche :
Le nom de l’intervenant ;
Ce document permet de rendre compte de l’intervention qui vient d’être exécutée par le technicien de
maintenance. Le compte rendu d’intervention doit contenir un minimum d’informations :
Le nom de l’intervenant ;
Une indication qui permet de savoir si la machine a été testée après intervention.
Le but du compte rendu d’intervention est de garder une trace des interventions réalisées, afin
de construire un historique machine.
Les bons de travaux sont des documents qui sont remis aux techniciens de maintenance afin que ces
derniers puissent réaliser leurs interventions.
Informer les agents de maintenance sur les tâches à effectuer : machine, outillage, temps alloué,
etc. ;
L'utilisation des Bon de Travaux dans l'industrie est en place depuis de nombreuses années. D'abord
sur les sites où la sécurité était au cœur des interventions, puis sur les autres ayant un besoin de planification
et d'historisation.
Ils existent depuis longtemps sous forme de papier et la GMAO remplace peu à peu ce type de
document par un format électronique. De plus un tel système informatique permet de disposer d'un meilleur
outil de classement et de recherche pour une exploitation ultérieure.
La mise en place des Bons de Travaux est toujours un sujet délicat et de longue haleine. Cela demande
un soutien permanent des acteurs de la maintenance et de la production.
Le bon de travail (BT) fait suite à une demande d’intervention. On y trouve systématiquement :
un numéro, c'est-à-dire le code qui lui est attribué (chaque BT a son propre code) ;
la date de clôture (date à laquelle le BT est exécuté, c'est-à-dire lorsque le travail est terminé) ;
la nature du travail ;
fréquence ;
dernière fois ;
Les autres informations sont liées aux habitudes de l’entreprise, le bon de travail pouvant être simple
mais complété par une fiche d’intervention :
type de maintenance ;
priorité (code informant que son action est prioritaire sur les BT ; il a priorité est souvent liée à la
criticité) ;
liste de contrôle (liste des points à inspecter lors d’une opération de maintenance cyclique) ;
Suivi du statut Demandes de Travaux (prise en compte, refus, différé, en cours ...) ;
Document officiel lors d'une tache réalisée par une entreprise extérieure ;
Sous forme papier ou sous forme électronique (GMAO), les Demandes et Bons de Travaux suivent un
cheminement au travers des différents services :
L'avantage du système informatique, c'est qu'il va gérer lui même le cheminement du bon de travail,
informer les demandeurs de l'état d'avancement, faire des rappels et éviter la perte ou l'égarement des
demandes, générer des travaux préventifs, etc.
La GMAO peut être un élément moteur de la mise en place des Bons de Travaux s’ils n'existent pas
encore dans l'entreprise, mais il est tout de même préférable d'avoir déjà une version papier avant de mettre
un système informatique en place.
Les habitudes de travail favoriseront la bonne utilisation de la GMAO par la suite. Il faut noter qu'une
GMAO sur deux est utilisée correctement et donne satisfaction.
L’historique est tenu par le service maintenance uniquement. Il peut présenter différentes formes, mais
il est essentiel qu’il comprenne un tableau synthétique et global donnant des renseignements simples et concis.
Un historique est de plus en plus tenu par informatique (GMAO ou tableur)
les temps de bon fonctionnement entre visites, entre pannes (TBF), les temps de réparations (TTR),
les temps de diagnostic (TD) ;
les éléments de calcul de coûts : main d’œuvre (heures et coût horaire), pièces, heures machine et
coût horaire de production qui doivent donner les coûts de défaillance proprement dit ainsi que le
coût global de défaillance en tenant compte des arrêts de production ;
tous les éléments nécessaires aux calculs de fiabilité (MTBF, MTTR, etc..) ;
les méthodes ou les « points clés » pour certaines interventions difficiles ou délicates ;
C’est une façon de simplifier l’exploitation ultérieure de l’historique par l’agent des méthodes. La cause,
la nature ou la localisation sont codées par une lettre ou un chiffre. Les tableaux 4.4, 5 et 6 donnent des
exemples possibles.
1 Automate 4 Transfert
2 Capteur 5 Autre
La Masse des informations quotidiennes disponibles dans un service maintenance implique des moyens de
saisie, de stockage et de traitement que seul l’outil informatique permet.
C’est l’objet des progiciels (logiciels à caractère professionnel) développés sous le nom de GMAO :
Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur.
Les entreprises traitent de plus en plus les demandes d’interventions et les comptes rendus
d’interventions par informatique par la GMAO.
Libérer le technicien de certaines tâches offrant peu d’intérêt : éviter les temps passés par
l’encadrement de maintenance à des travaux administratifs au détriment de ses objectifs de
gestion technique ;
Si la procédure impose la valorisation de chaque OT (coûts pièces et main d’œuvre), c’est pour
permettre à l’analyse de gestion de :
Ceci permet une gestion simultanée des activités et des coûts directs. La richesse d’un tel module est
grande car tous les éléments figurant sur l’OT sont susceptibles de « mise en famille ». L’OT pourra être affecté
à:
Les informations à saisir pour assurer le suivi des matériels sont les suivantes :
C’est un des domaines ou l’informatique et « passée dans les mœurs », très normalement de part le
grand nombre d’informations à traiter quotidiennement.
Fichiers de départ :
Fichiers des nomenclatures, contenant l’ensemble des consommables contenus dans les dossiers
machines avec la référence constructeur et avec les interchangeabilités trouvées ;
Fichiers des commandes volontaires avec saisie des factures dès réception, avec délais et frais
d’approvisionnement ;
Saisie des mouvements : BSM (bons de sortie magasin) et BRM (bons de réception magasin :
réception d’une commande avec contrôle des défauts).
Traitements principaux :
Gestion des stocks à réapprovisionner, à partir des paramètres de stock minimal, de point de
commande, de quantité à commander ;
Le gestionnaire peut disposer de la liste des pièces en stock, de leur valeur actualisée
(éventuellement), de détails de consommation par machine et par secteur.
C’est un élément très important dans le cadre d’un budget global impliquant le suivi de différents postes
budgétaires. La ventilation des coûts sera le plus souvent mensuelle.
Informations de départ :
Ventilation des coûts par machine. Une codification permet l’imputation des coûts à un type
d’incident (suivant son origine) ou à un sous-ensemble fonctionnel.
Coût de la lubrification ;
La comparaison et la part relative de ces coûts est un élément important du « tableau de bord ».
Ventilation des coûts par service, atelier, etc. : elle se fera suivant la spécificité de chaque
entreprise.
Informations de départ :
Durabilité estimée ;
Type de financement.
Indicateurs principaux :
Informations de départ :
Les conditions de travail : relevé des accidents, des maladies professionnelles ou non, des
absences, etc. ;
Indicateurs principaux :
Taux d’encadrement ;
Taux d’absentéisme ;
Taux d’ancienneté ;
Etc.
L’exploitation de ces indicateurs, par comparaison avec des références extérieures (entreprises
semblables, enquêtes de revues professionnelles), peut permettre une correction de la politique sociale : plan
de formation, d’embauche, de réaffectation interne, etc.
Remarques
Les listes des indicateurs possibles formées à partir des informations recueillies ne sont pas
exhaustives. Mais la démarche est valable quelle que soit l’activité du service :