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Expérience :
Dans un bécher,
de solution de sulfate de cuivre (II) de concentration en soluté apporté ;
de solution de sulfate de zinc (II) de concentration en soluté apporté
On plonge une lame de zinc, une lame de cuivre et de la poudre de zinc.
Observations : après filtration pour récupérer la poudre de zinc et voir qu’elle est rouge
la couleur bleue de la solution s’atténue
apparition d’un dépôt de cuivre rouge sur la lame de zinc et la poudre de zinc.
La température de la solution augmente : la réaction dégage de l’énergie.
Confrontation avec la théorie :
Couples intervenant :
car et .
Donc , le système évolue dans le sens direct ( ) ce qui est bien le sens observé.
Les ions cuivre (II) et le métal zinc ont échangé des électrons directement car ils sont en contact : le zinc à
cédé des électrons aux ions .
De l’énergie a été libérée.
Pour une pile constituée par deux demi-piles associées aux couples redox et :
Les électrodes sont les deux lames métalliques et le pont électrolytique est représenté par un double trait.
Les deux demi-piles peuvent être identiques, différer par la nature des couples redox ou présenter des
électrodes identiques avec des concentrations des ions différentes.
⮚ TP les piles
3. Fonctionnement d’une pile
3.1. Réaction aux électrodes
On distingue les électrodes suivant la réaction qui a lieu à leur surface.
Par définition :
voisines d’une mole par litre donc . Le sens d’évolution spontanée est donc le sens
direct.
Comment retrouver le sens de circulation des porteurs de charges dans une pile ?
Le critère d’évolution permet de connaître le sens de la réaction qui se déroule pour atteindre l’état
d’équilibre et on en déduit les réactions aux électrodes qui donnent ensuite le déplacement des porteurs de
charge.
Exemple : La pile cuivre argent. Couples intervenant, et .
Les concentrations en ions métalliques à l’état initiale sont égales à .
Réactions qui peuvent avoir lieu entre ces couples :
à 25°C (réaction ①)
à 25°C (réaction ②)
donc la réaction
évolue dans le sens direct.
La réaction spontanée est donc la réaction ②. donc la réaction est totale.
L’électrode de cuivre cède des électrons qui sont captés par les ions au contact de l’électrode
d’argent.
À l’extérieure de la pile les électrons vont de l’électrode de cuivre vers l’électrode d’argent. Le courant
circule dans l’autre sens.
L’électrode de cuivre est le siège d’une oxydation, c’est l’anode, elle constitue la borne de la pile car elle
cède les électrons.
L’électrode d’argent est le siège d’une réduction, c’est la cathode, elle constitue le borne + de la pile car
dans le circuit extérieur, les électrons arrivent à cette électrode
Les ions positifs du pont salin vont se diriger vers la demi-pile argent afin de compenser la disparition des
ions .
Les ions négatifs du pont salin vont se diriger vers la demi-pile cuivre afin de compenser l’apparition des
ions .
3.4. La pile, système hors équilibre
Au cours de son fonctionnement, la pile est un système chimique hors équilibre.
La réaction d’oxydoréduction dont elle est le siège est spontanée, la pile tend alors vers un état d’équilibre
qui est atteint lorsqu’elle est usée.
• L’intensité du courant continu est définie comme un débit de charges (soit un débit d’électrons) :
avec Q la valeur absolue de la charge.
Donc et
• Si N électrons sont transférés entre les deux demi-piles, avec la quantité de matière
d’électrons transféré en mol.
Donc
• Le produit est une constante appelée le Faraday, noté F (ou F) , c’est la valeur absolue de la charge
d’une mole d’électrons.
Les équations aux électrodes indiquent que pour un avancement de x de la réaction, 6 x moles d’électrons
ont été échangées.
Le nombre d’électrons échangés est donc : avec la constante
d’Avogadro.
La charge électrique totale transportée
Dans le cas général d’une pile dont la réaction d’oxydoréduction met en jeu y électrons : .
I en ampères, en secondes, F le faraday et y est un nombre sans dimension, c’est le « nombre
stœchiométrique des électrons ».
Application : calcul de la masse d’aluminium consommée dans une pile cuivre-aluminium après qu’elle a
débité une intensité de 10 mA pendant 2,0 heures. M(Al) = 27 g/mol
et donc .
Donc et .
Une pile est usée ou déchargée lorsqu’elle a atteint son état d’équilibre donc quand .
Des réactifs ont été consommés, et comme la réaction est totale elle atteint son avancement maximum
et .
Cette quantité est liée aux quantités de matières des réactifs présents dans la pile et la pile est déchargée
lorsqu’au moins l’un des réactifs est entièrement consommé. Une pile n’est pas rechargeable.
Exemple :
Soit une pile argent-cuivre : la demi pile à l’argent contient V = 25 mL de nitrate d’argent de concentration
1,0 mol/L. L’intensité du courant débité est .
1°/ Calculer la durée maximale de fonctionnement de cette pile si l’ion argent est le réactif limitant.
On a vu précédemment que la réaction de cette pile est .
La réaction est totale donc , l’ion argent est réactif limitant donc
. De plus .
soit environ 13 h.
2°/ Calculer la masse de cuivre ayant réagi et dire s’il s’agit d’un dépôt ou d’une perte de masse.
, il y a perte de masse.
.
🞻 Rendement :
6. Les piles usuelles
6.1. La pile saline ou pile Leclanché
Les demi piles font intervenir les couples et reliés par une solution acide de
chlorure d’ammonium.
Ex : écrire l’équation de la réaction.
L’électrolyte est gélifié pour rendre la pile transportable et utilisable dans toutes les positions, c’est pourquoi
ce type de pile a été appelé « pile sèche ».
Pour éviter de consommer tout le zinc qui sert de boîtier, le dioxyde de manganèse est le réactif limitant.
La représentation symbolique de cette pile est variable (en réalité présence de ZnCl2).
Sa f.é.m. est voisine de 1,5 V.
Problème : cette pile est le siège d’une réaction secondaire qui consomme du zinc.
Il y a formation de gaz, qui fait gonfler la pile, donc risque de rupture du boitier et fuite de l’électrolyte
acide.