Ambiances et qualité des espaces publics des grands ensembles en Algérie

Chronologie différente du texte de MAIZA MAACHI- ces TEXTE

textes sont complémentaires, chacun apporte des « Ambiances » ?
« Qualité / des espaces publics » ?
informations nouvelles par rapport à l’autre. La synthèse
« grands ensembles » ?
consiste à créer un texte sur la base de différents textes.
En préambule, cherchez les mots difficiles et en particulier
ce qu’est le terme « ambiance » en architecture.

Contesté, récusé, désapprouvé depuis les années 70 du imaginé entre les années 30 et 40, conçu et réalisé
siècle passé, « le grand ensemble » se retrouve réhabiliter entre les années 50 et 60, critiqué et réfuté dans
durant les premières décennies du nouveau millénaire par les années 70, et dont certaines réalisations ont été
les autorité politiques algériennes. même démolies dans les années 80 (Thomas F. et
al., 2003)
Il s’est avéré, dans un temps court après leur réalisation,
que ce type de construction posait des problèmes de
dysfonctionnements important au niveau de ses espaces il demeure néanmoins la solution « heureuse »
extérieurs, ce qui a provoqué leur cessation et leur adoptée sur tout le territoire algérien sous
suppression en Europe, et plus particulièrement en France. différentes appellations (ADL, LSP…), et ce
malgré les dysfonctionnements que ses espaces
MAIS cela, n’empêche pas qu’en 2000, l’Algérie adopte ce extérieurs génèrent (Lamraoui, 2001).
modèle pour recaser la population qui vit une grave crise
de l’immobilier. Ces ensembles seront comme
redécouverts, et envisagés comme « la solution », de plus,
« heureuse », pour remédier en urgence au problème de
logement qui frappe le pays.
des actions pour améliorer ces espaces
Devant le fait accompli, toutes les institutions, les services (requalification, rénovation...) mais vaines
et organisations sont sollicités pour apporter leur soutien
en vue de perfectionner et réfléchir à des solutions
rapides. Des requalifications et des rénovations ont été Nous sommes persuadées que leur conception est
entamées pour leur redorer le blason, mais ce fut sans un vrai sujet de création (Bassand, 2001) au
conséquence. En effet, on ne touchait pas du doigt le vrai même niveau que les volumes bâtis, devant rallier
problème, car il était illusoire de trouver des réponses en développement des qualités architecturales,
inscrivant sa pensée seulement du point de vue formel. valeurs sociales et environnementales de nos
C’est dans ce sens que nos deux auteures (autrices) vont villes. Créer de beaux espaces est la volonté de
choisir une autre piste qui n’est que rarement prise en tout architecte. Cependant ceci ne définit pas en
charge à savoir – « la relation de l’usager à son soi la valeur qualitative.
environnement ». L’entreprise de l’architecte ne se réduit
(Les ambiances) elles articulent aspect
plus seulement à la simple fonction esthétique, elle
environnemental et social, deux piliers majeurs du
s’engage sur la voie du qualitatif qui est tout aussi
développement durable dont un des principaux
primordial.
objectifs est la création d’espaces extérieurs
Nos deux chercheuses sont convaincues que ces espaces
générateurs de bien-être, mission de tout
extérieurs sont sources de créativité et que le meilleur
moyen de concevoir des espaces de qualité, est d’évaluer,
architecte.
sur le terrain (en pratique), les ambiances à travers la
perception des usagers (qui est en soi le meilleur
indicateur). Cette recherche est capitale puisqu’elle
introduit dans le projet architectural les dimensions
environnementales et sociales qui sont garantes du bien-
être de l’habitant et soucieuse du développement durable.

Comment appréhender ce bien-être ?

L’échantillon expérimental proposé pour cette étude parNous proposons d’étudier le quartier Diar El
Mahçoul, l’une des remarquables réalisations de
nos deux chercheuses n’est autre que le quartier « Diar El
l’architecte Fernand Pouillon en Algérie dans les
Mahçoul », construit par Fernand Pouillon dans les années
années cinquante, reconnue pour la qualité
50. C’est un secteur riche de ses espaces extérieurs. Le
exceptionnelle de ses espaces extérieurs.
choix de cet architecte de renom international et de ses
œuvres s’appuie sur l’originalité de ses travaux dont les
compositions s’intègrent au site et prennent une
singularité évidente.
En effet, Pouillon s’est approprié le modèle des logements
de masse –ou grand ensemble- en l’étudiant dans ses
moindres détails, exécutant scrupuleusement les
ornements et embellissements à travers les espaces vides,
et implantant harmonieusement les volumes pleins et les
volumes vides, les éléments bâtit et non-bâtit. L’œuvre de
Pouillon est généralement cernée et examinée du point de
vue morphologique délaissant souvent l’aspect ambiantal
de ses projets. Et c’est cet aspect que nos auteures
comptent prendre en charge dans leur étude du grand
ensemble de « Diar El Mahçoul ».
« C’est un composé de « 1.500 logements situé à El
Madania, sur les hauteurs de la capitale Alger (36°43 Nord,
3°15 Est). Il est organisé constitué de deux cités séparées
par un boulevard : la cité « moyen confort » réservé aux
autochtones (musulmans) et la cité « grand confort » »
réservée aux européens. »
Cette étude se canalisera plus particulièrement sur la cité
dite « grand confort » qui s’affirme avec sa qualité urbaine
qui combine harmonie, équilibre et fluidité des
passages………………………………………………………………………...
L’œuvre de F. Pouillon, répartie entre la France,
l’Algérie et l’Iran, est novatrice de par la
spécificité des espaces qu’elle met en scène,
l’insertion logique dans le site et les modes de
construction audacieux qu’elle révèle.
Rares sont les architectes des années 50 à avoir
traité avec rigueur le problème du logement
social comme lui. Ses réalisations se discernent
des « grands ensembles » de son temps par
l’originalité de la composition des espaces bâtis
et non bâtis (Bonillo, 2001). Nombre d’études
l’ont démontré, mais c’est surtout l’aspect typo-
morphologique et constructif qui a prévalu. Rares
sont celles qui se sont intéressées à la notion
ambiantale dans ses projets.
Ces cités affirment une qualité urbaine par
l’organisation claire de leurs plans de masse. Les
places, les rues et les passages couverts sont
soigneusement articulés pour assurer une
continuité de l’ensemble. Les perspectives sur le
paysage naturel (la baie d’Alger et le jardin
d’Essai) accentuent le rapport à
l’environnement. Construites avec des matériaux
nobles (la pierre de taille et la brique), elles
évoquent la solidité, la durabilité et procurent une
grande force visuelle. Par ailleurs, la qualité du
détail que manifestent les façades à travers les
proportions harmonieuses et les signes
identitaires, l’encorbellement, le claustra de terre
cuite, révèle une force architecturale étrangère à la
médiocrité habituelle des HLM ; autant de
diversités, dont les références architecturales
méditerranéennes traditionnelles font la qualité et
la particularité de ces cités de logements sociaux.
(Dubord, 1986). Afin d’étudier la corrélation
entre espaces de qualité et sentiment de bien-
 être, nous nous sommes basées sur la méthode
d’enquête. Cette dernière a été réalisée en deux
temps. La première, en 2011, a permis de
reformuler les questions définitives, d’identifier
les variables d’analyse et de définir l’échantillon
d’étude. La deuxième enquête effectuée en avril
2012 a réuni trois techniques d’enquête :
• le questionnaire, composé de questions semi-
ouvertes,
• l’observation axée sur les signes
d’investissement des lieux et les pratiques,
• les cartes renseignées (Faure, 1996), qui invitent
les usagers à noter, sur une carte portant certains
repères du site, des indications concernant leur
perception de l’espace.

Notre analyse, pour cet article, porte sur les

espaces extérieurs de la cité « grand confort ».
L’enquête a porté sur 50 sujets, dont 40% de
femmes et 60% d’hommes. Les variables
définissant la qualité portent sur la composition
spatiale, le rapport au contexte et le caractère
signifiant des lieux. Quant au sentiment de bien-
être, ce sont surtout le rapport affectif envers les
lieux, le sentiment de sécurité et la sensation de
confort qui sont considérés.

Conclusion
Le grand ensemble est une réalité qui s’effectue dans le La fin du grand ensemble en Algérie n’est pas
moyen et le long terme (ou/ qui s’impose d’elle-même) en pour demain ; plus de deux millions de logements
Algérie. C’est une évidence qui doit pousser la recherche àcollectifs sont inscrits dans le programme 2010-
s’investir dans la matérialité des projets à venir pour 2014. Cette réalité effective nous interpelle en
combler, améliorer et corriger les imperfections et tant que chercheurs, acteurs et usagers. Déplorant
faiblesses qui touchent à la qualité de ces compositions la mauvaise qualité spatiale et architecturale de
architecturales. Il faut surtout se concentrer sur le voletnos quartiers d’habitat collectif, notre recherche,
ambiantal des espaces extérieurs des habitats collectifs par l’intérêt qu’elle porte aux ambiances à
pour amener à une architecture plus humaine, un projet à l’échelle des quartiers d’habitat, vient identifier
l’échelle de l’homme prenant en considération ses les paramètres conceptuels dont les espaces
ressentis, ses besoins et son bien-être. L’étude peut extérieurs collectifs doivent être dotés afin de
s’élargir à d’autres ensembles de masse conçus par créer des ambiances de qualité. Les espaces
Pouillon et enrichir et développer les modèles d’ambiances extérieurs collectifs de Diar El Mahçoul, en sont
assurant la satisfaction et le plaisir des usagers. une référence.
Afin d’élargir notre champ d’étude, nous
envisageons l’investigation des deux autres cités
conçues par F. Pouillon à Alger, à savoir Diar
Essada et Climat de France, dans l’optique
d’élaborer un corpus d’ambiances de références,
objet de notre recherche de doctorat en