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1 - LES RESSOURCES HUMAINES

1.2 – Le recrutement

La discrimination à l’embauche

1) BNP Paribas poursuivi pour


discrimination et harcèlement homophobe

Un ancien cadre du BNP Paribas soutenu par le Défenseur


des droits poursuit le groupe bancaire pour discrimination
et harcèlement moral liés à l’orientation sexuelle.
Nicola Rombi est homosexuel et il a travaillé pendant huit ans au département Corporative
Finance du groupe bancaire BNP Paribas à Paris. Mais depuis quatre ans il poursuit son
ancien employeur pour discrimination et harcèlement moral en raison de son orientation
sexuelle. Débouté par un premier jugement rendu en novembre 2013 par le Conseil des
prud’hommes, il a fait appel et jeudi dernier la cour d’appel de Paris a accepté d’examiner sa
demande, comme le rapporte Le Monde.

Quelques jours avant, Nicola Rombi recevait un soutien de poids, puisque le Défenseur des
droits Jacques Toubon – jouissant d’une autorité constitutionnelle indépendante – a reconnu
qu’il avait été « victime d’un harcèlement discriminatoire motivé par son orientation
sexuelle » et a présenté ses observations lors de l’audience de la cour d’appel.

Mails blessants, baisse du salaire et invitation au départ

Jacques Toubon y dénonce plusieurs faits, à commencer par le comportement des collègues et
de la hiérarchie de Nicolas Rombi qu’il a pu observer en consultant plusieurs mails destinés à
l’intéressé, à l’instar d’un courriel écrit par son supérieur hiérarchique le 18 juin 2009 :

De quel sexe êtes-vous ? Êtes-vous une femme ou un homme ? Pour le savoir, regardez en
bas! (…) Mais pas en bas de l’e-mail, andouille.

L’année suivante c’est un de ses collègues qui adresse à Nicola Rombi un mail avec les 15
personnes de l’équipe en copie pour son anniversaire : il s’agit d’un photomontage où le
visage de ce dernier apparait sur un homme en slip avec un boulet au pied et une poupée
gonflable à la main. Une preuve du « climat sexiste et homophobe » d’après Maître
Emmanuelle Boussard-Verrecchia, l’avocate de Nicola Rombi, qui a d’ailleurs rapporté que
« la président de la cour d’appel a d’entrée de jeu dit que ces e-mails étaient intolérables, qui
plus est venant d’un supérieur hiérarchique ». La banque s’était pourtant défendue en les
qualifiant de simple « plaisanterie » auxquels participait Nicola Rombi, sans pouvoir le
prouver.

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Autre fait épinglé par le Défenseur des droits, une baisse de la rémunération fixe et variable
de Nicola Rombi « non justifiée par des éléments objectifs » : en 2011, son salaire annuel est
inférieur de 21% par rapport à celui de ses collègues exerçant les mêmes fonctions.

Enfin, Jacques Toubon a dénoncé un « un vice de consentement » dans la candidature de


Nicola Rombi au plan de départ volontaire mis en place en 2012 par la banque. Un constat
appuyé par l’avocate de ce dernier qui argue que Nicola Rombi n’avait aucune intention de
quitter l’entreprise, mais que c’est sa hiérarchie qui l’aurait désigné comme volontaire.

A cette époque, la médecine du travail relevait d’ailleurs que Nicola Rombi était sujet à un
stress important et qu’il faisait l’objet d’un suivi médical « suite aux décisions prises par la
hiérarchie ».

2) BNP Paribas verse 40 millions de dollars à l’un de ses employés, juif et


traumatisé après une vidéo parodique d’Hitler :

Il s’agit en fait d’une vidéo diffusée dans le cadre d’un stage de formation et réalisée sur base
d’un sous-titrage parodique du film de 2004 « La Chute « .

Dans cette vidéo, le sous-titrage parodique dépeignait Hitler comme le PDG du concurrent de


la banque, la Deutsche Bank.

Jean-Marc Orlando, ancien directeur général de la division des revenus fixes de la banque à
New York, affirme avoir été forcé de regarder cette vidéo lors d’une réunion de formation à
Amsterdam en 2011. L’homme prétend qu’à la suite de cette projection, il a été « de plus en
plus nerveux et nauséeux avec la tête qui tourne ».

L’ancien employé prétend également qu’après s’être plaint de cette vidéo, il aurait été
sanctionné professionnellement par une « évaluation de performances exceptionnellement et
soupçonneusement faible »

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