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DROIT DU TRAVAIL
ET DES AFFAIRES
Cours de droit du travail
07/05/2012
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A- Les conventions 16
B- Les recommandations 17
A- L’activité professionnelle 19
B- Le lien de subordination 19
C- La rémunération ou salaire 20
1
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- Le contrat d’apprentissage 22
C- Le contrat de formation 24
A- Le consentement 27
B- La capacité de contracter 27
C- L’objet 27
D- La cause 27
A- Le principe du consensualisme 28
2
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A- Le CDD 29
B- Le CDI 30
1- L’obligation de non-concurrence 33
1- La faute disciplinaire 37
2- La sanction disciplinaire 38
4
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I- LE CONGÉ DE MATERNITÉ 52
A- LA MISE À PIED 54
5
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 1 : LA RÉMUNÉRATION 57
A- L’INDEMNITÉ 57
B- L’ALLOCATION 58
2- Congé de maternité 58
§ 2 : L’ABSENCE DE RÉMUNÉRATION 58
§ 1 : LA DÉMISSION 61
§ 2 : LA RETRAITE DU TRAVAILLEUR 61
6
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
1- La liberté d’adhésion 70
§ 1 : L’INSPECTION DU TRAVAIL 71
1- Droit de visite 72
2- Droit de poursuite 72
1- Mission de contrôle 73
2- Mission de conseil 73
3- Mission de conciliation 73
7
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- LA COMPÉTENCE TERRITORIALE 75
B- L’ACTION JUDICIAIRE 75
§ 1 : LA CONCILIATION 76
§ 2 : L’ARBITRAGE 77
1- La loi 80
2- La jurisprudence 80
3- La doctrine 80
4- Les usages 80
8
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§1 : LA LIBERTÉ D’ENTREPRENDRE 85
1- L’exigence de la capacité 87
a- Les incompatibilités 87
9
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 1 : La publicité légale 88
A- L’immatriculation au RCCM 89
B- La déclaration d’existence 89
§ 1 : Le contrat de société 93
1- L’apport en numéraire 94
2- L’apport en nature 94
3- L’apport en industrie 94
C- L’AFFECTIO SOCIETATIS 95
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L’identité de la société 95
1- Le nom 96
2- Le siège social 96
3- La nationalité 96
L’encadrement du commerce 97
Il s’agit du 99
11
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
12
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I N TR O D U C T I ON G E NE R A LE
La 1ère qui est interne à l’entreprise, invite à apporter une lumière sur les
rapports conflictuels ou non entre travailleurs et employeurs d’une part,
associés et dirigeants sociaux d’autre part ; sachant que la création
juridique de l’entreprise, son organisation, son fonctionnement, son
évolution voire sa disparition doivent être nécessairement couverts par
cette exploration.
13
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Il va sans dire que pour les futurs ingénieurs à qui ce cours est destiné,
l’intérêt de celui-ci est d’autant plus grand qu’une fois leur formation
achevée, ils seront suffisamment armés pour créer leurs entreprises et
assurer avec la moindre erreur possible leur responsabilité de chef ou
alors être fort avisés des droits qui sont les leurs en tant qu’employés
dans une structure et qu’ils doivent défendre, exercer ou revendiquer
selon le cas face aux abus de l’employeur. C’est pour cette raison et par
motif de fluidité que nous allons tout d’abord aborder l’étude du droit du
travail (1ère partie) afin de pouvoir le situer plus aisément dans
l’ensemble dont il est l’un des éléments à savoir le droit des affaires (2ème
partie).
I - Q U E L Q U E S É L É M E NT S HI ST O R I Q UE S D U
D R OI T D U T R A V A I L C A M E R O U NA I S
-Nous nous en tiendrons ici aux développements qui ont suivi la 2ème guerre mondiale.-
14
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I - LE S O BJ E CTI FS D U D R O I T D U T RA V AI L
Le droit du travail a 4 objectifs :
Le droit du travail est un outil politique utilisé par l’État pour assurer
la paix et la cohésion sociale. Il contribue ainsi à l’amélioration du pouvoir
d’achat des travailleurs, à réduire les risques de conflits sociaux et à
favoriser le développement de l’entreprise. On comprend dès lors que le
droit du travail, mieux que toute autre branche du droit, soit au centre
des préoccupations du pouvoir public. La paix sociale se trouve ainsi
garantie à travers certaines mesures telles que
15
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I I - L E S S O U R CE S D U D R OI T D U T R A V A I L
On peut entendre par source du droit les divers procédés
d’élaboration des règles dont l’ensemble forme ce droit. De la
sorte, le droit du travail repose sur des sources aussi bien externes ou
internationales qu’internes.
A - L e s c o n v e n t io n s
16
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B - Le s r e com ma nd a t i ons
A - L e s s o u r c e s é t a t iq u e s
a- La constitution
Elle est la norme fondamentale. Elle proclame par exemple dans son
préambule que « Tout Homme a le droit de travailler ».
b - L a l oi
C’est un texte édité par l’Assemblée Nationale selon une procédure bien
déterminée (le vote). Exemple : Le code du travail.
c- Les règlements
Il s’agit des textes pris par l’exécutif notamment les décrets et arrêtés
d’application du code du travail.
d- La jurisprudence
C’est l’ensemble des décisions rendues dans les tribunaux et les cours.
Elle éclaire le droit mais crée aussi les règles de droit. Exemple : la faute
lourde, en cas de licenciement pour faute lourde, le travailleur n’a droit à
aucune indemnité.
B - L e s s o u r c e s d ’ o r i g i n e p r o f e s s io n n e l l e
17
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Il est une source de droit du travail parce qu’il peut prévoir des
avantages auxquels la loi et les conventions collectives n’ont pas fait
allusion.
c- Le règlement intérieur
d- Les usages
SE C T I O N I : L E S R A P P OR T S I N D I V I D U E L S DE
TRA V AI L : LE C O N T RAT D E T RA V A IL
18
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C HA P I T R E I : I D E NT I F I C A T I O N D U
C O NTR AT DE TR AVA IL
Au-delà de la question de savoir ce que c’est qu’un contrat de travail, il
sera opportun de traiter de ses traits caractéristiques.
I - L E S P R O BL È ME S GÉ NÉ R A U X DE
DÉ F I NI T I O N
Ils portent sur la notion de contrat de travail, sur la distinction du
contrat de travail des contrats voisins et sur les contrats préparatoires.
L’activité professionnelle ;
Le lien de subordination ;
La rémunération.
A - L ’ a c t iv i t é p r o f e s s i o n n e l l e
Elle peut revêtir diverses formes. Il peut s’agir d’une activité physique,
matérielle, voire intellectuelle. L’activité peut être réalisée par un cadre,
un agent de maitrise, un manœuvre ou un ouvrier. Dans tous les cas, il
n’y a contrat de travail que si l’employeur bénéficie effectivement des
prestations du travailleur. La prestation doit être fournie par le
travailleur lui-même qui ne peut être qu’une personne physique ;
l’employeur en revanche pouvant être une personne physique ou morale.
B - L e l ie n d e s u b o r d i n a t i o n
19
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C - L a r é m u n é r a t io n o u s a l a ir e
A - L e c o n t r a t d e t r a v a i l e t l e c o n t r a t d ’ e n t r e p r is e
B - L e c o n tr a t d e tr a v a i l e t l e c o n tr a t d e s o c ié té
20
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C - L e co n tr a t d e tr a v a i l e t l e co n tr a t d e m a nd a t
Le mandat est l’acte par lequel une personne est chargée d’en
représenter une autre pour l’accomplissement d’un ou de plusieurs actes
juridiques. Il en résulte que le contrat de mandat confère à une autre
partie, le mandataire le pouvoir de poser des actes juridiques pour le
compte d’une autre appelée mandant. Le mandataire est tenu de
respecter la volonté du mandant. On ne peut y voir un rapport de
subordination. Le mandataire bénéficie d’un large pouvoir d’initiative
dans l’exécution du mandat qui lui est confié. En outre, il faut observer
que le mandat est en principe gratuit contrairement au contrat de travail
qui est toujours conclu à titre onéreux.
A - L e co n tr a t d ’ e ng a g e me nt à l ’ e s s a i
a- Caractéristiques de l’essai
C’est un contrat écrit
Durée Catégorie
21
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B - L e c o n tr a t d ’ a p p r e n t is s a g e
22
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
b- L’âge
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C - L e c o n tr a t d e f o r m a t io n
II- L E S CA RA CT É RI S T I Q U E S D U
CONTR AT DE TR AVA IL
Quand on distingue le contrat de travail avec les contrats voisins,
l’idée forte qui s’en dégage est que le lien de subordination est la
caractéristique principale du contrat de travail, mais il n’est toutefois pas
la seule.
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - C’ e s t u n c o n tr a t c o n c l u à t itr e o n é r e u x
B - C ’ e s t u n c o n t r a t s y n a l l a g m a t i q u e o u b il a t é r a l
Dans le contrat de travail, le travailleur effectue les tâches qui lui sont
confiées par l’employeur. L’employeur lui paye un salaire. La conséquence
qu’il faut tirer du caractère synallagmatique du contrat de travail est que
chacune des parties peut opposer à l’autre la règle dite « de l’exception
d’inexécution ». D’après cette règle, un contractant qui offre d’exécuter sa
prestation peut refuser de l’exécuter si le cocontractant n’exécute pas la
sienne. Toutefois s’agissant du salaire, le travailleur ne peut valablement
refuser d’accomplir sa prestation en guise de protestation pour le non
payement qu’à partir du moment où cette prestation est exigible, c'est-à-
dire 08 jours après la fin du mois qui en donne droit.
C - C’ e s t un c o ntr a t co nc l us i nt u i tus p e r s o n a e
D - C’ e s t u n c o n tr a t à e x é c u t io n s u c c e s s i v e
25
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
E - C’ e s t u n c o n tr a t d ’ a d h é s io n
C HA P I T R E I I : L A F O R MA T I O N D U C O N T R A T
DE T RA V A I L
La liberté est aujourd’hui un principe bien reconnu. Chacun est libre
de travailler là où il veut, pour le compte de qui il veut, dans les
conditions qu’il a bien voulu accepter. Chacun a également le droit de
refuser un travail pour des raisons dont il n’a pas à rendre compte. Pour
atteindre ses objectifs, l’employeur a besoin d’un personnel performant et
rentable. Aucun texte ne l’oblige à recruter un candidat quelconque à
l’emploi. L’employeur définit et arrête de manière discrétionnaire le profil
des candidats qu’il voudrait embaucher. Quand bien même il aura dans
un avis de recrutement défini un profil, il ne s’oblige pas ce faisant à
recruter tous ceux qui auront satisfait aux conditions requises : c’est le
principe de la liberté de recrutement. L’employeur et le travailleur qui
s’accordent sur le principe de leur collaboration concluent un contrat de
travail dont la validité est soumise au respect de certaines conditions
(section 1). Les contrats de travail sont aussi variés que divers et
méritent d’être examinés (section 2).
S E CTI ON I : L E S C O N D I T I O N S DE V A L I DI T É
D’ U N C O N T R A T DE T R A V A I L
26
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - Le co ns e n te me n t
B - L a ca p a c i té d e co n tr a cte r
C - L’ ob je t
D- La ca us e
27
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - L e p r i n c ip e d u c o n s e n s u a l i s m e
B - L e s e x ce p t io n s a u p r in c ip e d e c o n s e n s u a l is m e
28
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
travail dispose de 02 mois pour donner suite à la demande qui lui est
adressée. Passé ce délai, la demande est considérée comme accordée. En
cas de refus, l’employeur devra rapatrier l’étranger à ses frais.
A - Le C DD
Le CDD est celui dont le terme est fixé à l’avance par la volonté des
deux parties. Il ne peut être conclu pour une durée supérieure à 02 ans et
ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour la même durée. Au terme du
renouvellement, si les relations de travail continuent entre l’employeur et
le travailleur, le contrat de travail à durée déterminée se transforme en
contrat de travail à durée indéterminée : on parle de novation.
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B - Le C DI
Le CDI est celui dont le terme n’est pas fixé à l’avance et qui peut
cesser à tout moment à l’initiative de l’une ou de l’autre partie moyennant
préavis et notification du motif de la rupture. La rupture du CDI est ainsi
dominée par le principe de la résiliation unilatérale c'est-à-dire que
l’employeur peut licencier le travailleur à tout moment, tout comme le
travailleur est libre de démissionner. Mais la rupture du contrat ne sera
justifiée que si elle est fondée sur un motif réel et sérieux.
A - L e c o n tr a t d e tr a v a i l te m p o r a ir e
30
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B - L e c o n tr a t d e tr a v a i l o c c a s io n n e l
C - L e c o n t r a t d e t r a v a i l s a i s o n n ie r
C HA P I T R E I I I : L ’ E X É C U T I O N D U C O N T R A T
DE T RA V A I L
Le contrat de travail est une convention ; des droits et obligations en
découlent et imposent aux parties l’obligation de l’exécuter de bonne foi,
tel que le prescrit l’article 1134 du code civil.
31
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
S O U S - CH A PI T R E I : L ’ E X É C U T I O N N O RM AL E D U
C ON TR AT D E TR AVA IL
Le contrat de travail doit être exécuté par les parties qui sont le
travailleur et l’employeur.
L ’ E X É C U T I O N D U C O N T R A T DE
S E CTI ON I :
TRA VAI L P A R L E TR AVA I LL E UR
Le travailleur est au sens de l’article 1er alinéa 2 du code du travail quel
que soit son sexe et sa nationalité « toute personne qui s’est engagée à
mettre son activité professionnelle moyennant rémunération, sous la
direction et l’autorité d’une personne physique ou morale, publique ou
privée, celle-ci étant considérée comme employeur ».
§ 1 : L E S O BL I GA T I O N S D U T RA V A I L L E U R
Le travailleur est tenu d’une obligation matérielle et d’une obligation
morale.
I - O BL I GA T I O N M A T É R I E L L E D U
TRA VAI LLE UR
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
II- O BL I GA T I O N M O RA L E
Elle se subdivise en plusieurs devoirs auxquels le travailleur est soumis.
1- L’obligation de non-concurrence
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Le travailleur doit obéir aux ordres et aux instructions qui lui sont
données. Il doit éviter de créer au sein de l’entreprise un climat de tension
ou de suspicion. Pour ce faire, il doit améliorer au quotidien ses rapports,
tant horizontaux que verticaux.
§ 2 : L E S D R O I T S D U T R A V A I L L E UR
Les droits du travailleur sont la contrepartie des obligations de
l’employeur. Ainsi le travailleur a droit au salaire convenu qui est la
contrepartie du travail fourni. Il ne doit pas faire l’objet de discrimination
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DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
S E CTI ON I I : L ’ E X É C U T I O N D U C O N T R A T DE
T R A V A I L P A R L ’ E MP L OY E U R
Il faut au préalable répondre à la question de savoir « qu’est-ce qu’un
employeur ? » La question est intéressante dans la mesure où on confond
souvent employeur et chef d’entreprise. L’employeur est toute personne,
physique ou morale, qui conclut le contrat de travail avec le salarié tandis
que le chef d’entreprise qui est nécessairement une personne physique est
investi des pouvoirs que la loi confère à l’employeur. Il est aussi le
représentant légal de l’entreprise.
§ 1 : L E S P O U V O I R S DE L ’ E M P L OY E U R O U D U
C HE F D’ E NT RE P RI S E
L’employeur est titulaire de 03 pouvoirs importants :
35
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I - L E P O U V OI R DE DI R E CT I O N O U D E
GE S T I O N
Le chef d’entreprise assure à la fois la direction économique de
l’entreprise et la direction du personnel ou des hommes.
Elle est constituée par l’ensemble des décisions que le chef d’entreprise
prend en vue de mettre en œuvre la fonction productive du capital social.
Ce pouvoir comporte en amont la décision de créer l’entreprise,
l’organisation et la réorganisation de celle-ci, la décision de fusion, de
scission, de vente ou de transfert d’entreprise. En aval, la décision de
fermeture temporaire ou définitive de l’entreprise. Le chef d’entreprise
est maître de la politique générale de son entreprise. Depuis la
jurisprudence BRINON, il est acquis que le chef d’entreprise est le seul
juge de l’organisation et de la bonne marche de son entreprise. Aussi
peut-il prendre sur lui la décision de la maintenir ou de la fermer.
I I - L E P O U V OI R RÉ G L E ME N T A I R E
C’est le pouvoir reconnu à l’employeur pour éditer les règles de portée
générale. Ce pouvoir se traduit très souvent par l’adoption d’un règlement
intérieur (RI). Ce document dont l’élaboration est soumise à une certaine
procédure a un contenu précis.
36
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I I - L E P O U V OI R DI S C I P L I N A I R E D U C HE F
D’ E NT R E P R I SE
Il est le corollaire du pouvoir de direction du chef d’entreprise. C’est le
pouvoir d’infliger des sanctions au travailleur qui commet des fautes.
Mais ce pouvoir fait l’objet de contrôle par les juridictions.
1- La faute disciplinaire
37
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
La faute légère : c’est une faute de moindre gravité qui ne peut être
sanctionnée par le licenciement.
La faute lourde : c’est une faute d’une extrême gravité, qui rend
intolérable le maintien des relations de travail et justifie le licenciement
immédiat du travailleur sans préavis.
2- La sanction disciplinaire
38
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Si l’une de ces conditions fait défaut, la mise à pied disciplinaire est nulle
et expose l’employeur au paiement au travailleur du salaire qui lui est dû
pendant la période de suspension.
Les faits ayant donné lieu à cette décision étaient pourtant simples. Le
sieur MESSE Gaspard employé à la SABC reçoit un invité sur les lieux de
travail pendant les heures de travail. Pour agrémenter la causerie qu’il a
avec son hôte, il subtilise deux bouteilles de bière du stock dont il a la
garde et les boit avec lui. Il est surpris dans l’action par sa hiérarchie qui
qualifie le comportement de faute lourde et le licencie pour vol. Après une
tentative de conciliation infructueuse devant l’inspecteur du travail, les
juridictions sont saisies, les juges du fond approuvés par la Cour Suprême
décident qu’il s’agit d’un licenciement abusif et condamnent l’employeur à
des dommages et intérêts. La raison est simple : la sanction infligée au
travailleur n’est pas proportionnelle à la faute commise.
Une même faute peut-elle donner lieu à une double sanction au plan
disciplinaire ?
39
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 : L E S O BL I GA T I O N S DE L ’ E MP L O Y E U R
L’employeur a des obligations au double plan du droit du travail et de la
sécurité sociale
A - L E S O BL I GA T I O N S D E L ’ E M P L OY E U R A U
RE GA R D D U D R OI T D U T R A V A I L
L’employeur doit donner le travail convenu dans les conditions d’hygiène
et de sécurité satisfaisante. Il doit respecter la durée du travail et surtout
payer le salaire.
40
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
a- Le montant du salaire
b- La décomposition du salaire
i- Le salaire de base :
Le salaire au temps
Le salaire au rendement
41
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Pour ce qui est des indemnités, certaines représentent les frais avancés
par l’employeur (exemple : indemnité de transport). D’autres se
substituent au salaire à l’exemple des indemnités de préavis. Enfin il y en
42
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
c- Le paiement du salaire
43
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Elles peuvent résulter soit de la loi, soit de la volonté de l’une des parties
au contrat. S’agissant des premières, l’employeur est tenu de prélever sur
les salaires avant de les payer tous les impôts, les cotisations sociales, les
cotisations syndicales, et les cotisations dues aux mutuelles des
travailleurs. Pour ce qui est des secondes, l’employeur est tenu de
prélever avant de les payer, les prêts et avances qu’il a consentis au
travailleur et les consignations. Ces dernières sont les dépôts pour
caution que le travailleur doit verser à l’employeur pour garantir la bonne
exécution de sa prestation de travail.
44
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
e- La revendication du salaire
f- La protection du salaire
Exercice :
M. X est employé dans une société où il perçoit 250 000 F CFA de salaire.
Cependant, il a des arriérés de loyer de l’ordre de 150 000 F CFA.
Correction :
45
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
6 : Reste sur 250 000 : 250 000 – 142 500 = 107 500 totalité _____ 107
500 +42 500 = 150 000
a- Hygiène du travailleur
46
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
47
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
NB : Le travail de nuit dans les industries est interdit aux femmes et aux
enfants. Ces derniers peuvent travailler de nuit s’ils ont un …
Le travailleur a également droit aux jours fériés, qu'il s'agisse des fêtes
légales civiles () et des fêtes légales religieuses ().
D'un jour et demi à deux jours et demi par mois de service au profit
des jeunes gens de moins de 18 ans ;
B - L E S O B L I GA T I O N S D E L ' E M P L OY E U R A U
RE GA R D D U D R OI T D E L A S É C U R I T É
S O CI A L E
48
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Journée du 23/04/2012
L'EX EC UTI ON
S O U S - CH A PI T R E I I :
DI S C O N T I N U E D U C O N T R A T DE T R A V A I L
Elle résulte du fait qu'en court d'exécution, le contrat de travail peut être
modifié ou suspendu.
L A M O DI F I C A T I O N D U
S O U S - S EC T I O N I :
C O NTR AT DE TR AVA IL
Elle peut porter sur les conditions contractuelles et sur la situation
juridique de l'employeur.
§ 1 : L A M O DI F I C A T I O N DE S C O N D I T I O N S
C ONTRACT UELLE S
Au terme de l'article 42 alinéa 02 du Code du travail, le contrat de travail
peut en cours d'exécution faire l'objet d'une modification à l'initiative de
l'une ou de l'autre partie.
49
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I - M O DI F I CA T I O N A L ' I N I T I A T I V E DE
L ' E MP L O YE U R
Modification des clauses non substantielles
Il s'agit des clauses qui n'ont pas été déterminantes pour la partie
concernée au moment de la formation du contrat de travail ou des
clauses qui n'entrainent pas une aggravation anormale des conditions de
travail ou encore des modifications qui entrainent peu d'incidence sur les
conditions d'emploi du salarié. C'est le cas des modifications portant sur
les horaires du travail dans le respect de certaines conditions, du
changement du bureau ou de la tenue de travail.
I I - M O DI F I CA T I O N S A L ' I N I T I A T I V E D U
TRA VAI LLE U R
50
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 : L E S M O D I F I C A T I O N S DA N S L A
SI T UA T I O N J U R I D I Q UE D E L ' E M P L O Y E U R
Au terme de l'article 42 alinéa 1 a du code du travail : « S'il survient une
modification dans la situation juridique de l'employeur notamment par
succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous
les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre
le nouvel entrepreneur et le personnel de l'entreprise».
L A S U SP E N SI O N D U
S O U S - S EC T I O N I I :
C O NTR AT DE TR AVA IL
Plusieurs raisons peuvent justifier la suspension d'un contrat de travail.
Lorsqu'elle intervient, elle produit des effets qu'il convient d'examiner.
§ 1 : L A S U SP E N S I O N D U C O N T R A T P O U R
MA L A DI E
Il est courant de distinguer suivant que la maladie est professionnelle ou
non professionnelle.
51
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I - CA S D E M A L A D I E N O N P R O F E S SI O N N E L L E
Le terme maladie doit s'entendre de façon très large. Il s'agit de tout
interruption pour raison de santé. La maladie doit être constaté par un
médecin agrée par l'employeur ou relevant d'un établissement hospitalier
reconnu par l'état.
I I - CA S D E MA L A D I E P R O F E S SI O N N E L L E
O U D' A C C I D E N T DE T R A V A I L
Est considéré comme maladie professionnelle toute maladie résultant de
l'exercice de certaines activités professionnelles.
Est considéré comme accident de travail, quel que soit la cause, tout
accident survenu à un travailleur :
§ 2 : L A S U SP E N S I O N P O U R R A I S O N
FA MILI ALE
Elle intervient en cas de maternité et de mutation du conjoint.
I - LE C O N G É D E MA T E R N I T É
52
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Toute femme enceinte dont l'état fait l'objet d'une constatation médicale a
droit à un congé de maternité de 14 semaines qui commence 04 semaines
avant la date présumé de l’accouchement (la date annoncée par le
médecin). Ce congé peut se prolonger de 06 semaines au-delà des 14
premières en cas de maladie résultant de la grossesse ou de
l'accouchement. Pendant la durée du congé de maternité l'employeur ne
peut rompre le contrat de travail. Il continu à servir à la femme en congé
les prestations en nature. Les autres prestations sont servies par la
CNPS, notamment l'indemnité journalière qui égale au montant du
salaire effectivement perçu au moment de la suspension du contrat du
travail. En revanche la femme enceinte peut rompre son contrat sans
préavis et sans avoir les indemnités à payer.
I I - L E C HA N G E ME N T DE RÉ SI D E N CE
Lorsqu'un travailleur est appelé à suivre son conjoint ayant changé de
résidence habituelle, son employeur devra pouvoir le muter. Cependant,
cette mutation est souvent impossible. Dans ce cas, si le travailleur le lui
demande, l'employeur est tenu de suspendre son contrat de travail pour
une durée de 2 ans. Cette durée peut être éventuellement renouvelée
d'accord parties (article 32 j du Code du travail).
Il faut relever que cette disposition introduite par le code du 14 aout 1992
est protectrice des intérêts des femmes mariées qui jusqu'ici étaient
tenues de démissionner de leur emploi pour aller rejoindre leur époux
ayant changé de résidence habituelle.
§ 3 : L A S U SP E N S I O N P O U R R A I S O N L I É E A U
C ONTR AT DE TR AVA IL
Ici deux causes de suspension sont visées :
Le chômage technique ;
La grève ou le lock-out.
I - L A S U SP E N SI O N D U C O N T R A T E N C A S DE
C H Ô M A G E T E C H N I Q UE
Le chômage technique est l'interruption collective de travail résultant soit
d'une cause accidentelle, ou de la force majeure, soit d'une conjoncture
économique défavorable (par exemple la foudre a détruit toutes les
53
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I - L A G RÈ V E O U L E L O C K- O U T
La grève est le refus collectif et concerté par tout ou partie des
travailleurs d’un établissement de respecter les règles normales de travail
en vue d’amener l’employeur à satisfaire leur réclamation ou
revendication. -Article 157 alinéa 04 du code du travail-. Elle constitue
une cause de suspension du contrat de travail si elle survient après
l’échec de la procédure de conciliation et d’arbitrage prévue et organisée
par les articles 158 à 165 du Code de travail. Il convient de préciser que
les travailleurs qui se livrent à une grève en violation du procès-verbal de
conciliation ou d’arbitrage ou sans avoir eu recours à cette procédure
commettent une faute lourde susceptible d’entrainer la résiliation du
contrat de travail.
§ 4 : L A S U SP E N S I O N P O U R R A I S O N S
DI S C I P L I N A I R E S
Il s’agit de la mise à pied et de la détention préventive ou la garde à vue.
A - L A MI SE À P I E D
54
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Elle est celle qui est prononcée à l’encontre du délégué du personnel qui a
commis une faute lourde en attendant que l’inspecteur du travail réponde
à la demande d’autorisation de licenciement dont il est saisi.
B- L A DÉ T E N T I O N P R É V E N T I V E O U L A
GA R D E À V U E
La détention préventive ou la garde à vue est en principe une cause de
suspension du contrat de travail si elle aboutit à un non-lieu, à une
relaxe, voire à un acquittement. Cependant ce principe doit être nuancé.
Lorsque la décision du tribunal devient définitive, la situation du
travailleur est la suivante :
55
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 5 : L A S U SP E N S I O N P O U R C O N V E NA N CE
PER S ONNEL LE
Cette suspension peut émaner du congé individuel de formation ou de
l’exercice des fonctions politiques ou administratives du travailleur.
A - L E C O N G É I N DI V I D U E L D E F O R MA T I O N
En application de l’article 91 du code du travail, les travailleurs et
apprentis désireux de participer à des stages exclusivement consacrés à
l’éducation ouvrière ou à la formation syndicale peuvent demander un
congé. Ces stages doivent être organisés soit par des centres rattachés à
des organisations syndicales de travailleurs reconnues comme
représentatives sur le plan national soit par des organisations, des
instituts, ou organisme spécialisés agréés à cet effet par le ministre
chargé du travail. La durée de ce congé de formation est fixée d’accord
parti selon la nature de la formation. Cette durée peut être fractionnée, le
salarié perd toute rémunération.
B- L ’ E X E R CI CE DE S F O N C T I O N S
P O L I T I Q UE S O U A D MI N I S T R A T I V E S
Lorsque le travailleur est élu ou nommé à des fonctions politiques ou
administratives, il peut demander à son employeur la suspension de son
contrat de travail. Si l’employeur accepte sa demande, son contrat est
suspendu soit jusqu’à la fin de ses nouvelles fonctions, soit pendant une
durée fixée d’accord partie.
§ 6 : L A S U SP E N S I O N P O U R R A I S O N CI V I Q UE
Cette suspension est due à l’appel de l’employeur sous les drapeaux ou au
service du travailleur.
A - L ’ A P P EL D E L ’ E MP L O Y E U R S O U S L E S
DRAP EA UX
56
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A la suite du départ de l’employeur sous les drapeaux, quels qu’en soit les
motifs, les contrats de travail en cours sont suspendus.
B- L E SE RV I C E MI L I T A I R E D U
TRA VAI LLE U R
Pendant que le travailleur effectue son service militaire ou pendant qu’il
est appelé sous les drapeaux, son contrat de travail est suspendu.
L E S E F F E T S DE L A
S O U S - S EC T I O N I I I :
S U SP E N SI O N D U C O N T R A T DE T R A V A I L
Pendant la durée de suspension du contrat de travail, le travailleur ne
fournit pas de prestation de travail. Par conséquent, il ne perçoit pas de
salaire. Cependant, dans certains cas, il a droit à une rémunération alors
que celle-ci est supprimée dans d’autres cas.
§ 1 : L A R É M U NÉ RA T I O N
Elle consiste soit en une indemnité, soit en une allocation.
A - L ’ I N DE M N I T É
Elle est versée par l’employeur au salarié dans les cas suivants :
A cet effet, l’arrêté du 14 février 1995 a fixé ainsi qu’il suit les taux
d’indemnisation du chômage technique sous réserve des clauses plus
favorables.
57
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L’ AL L O CA T I O N
Elle est versée par la CNPS dans les cas suivants.
2- Congé de maternité
§ 2 : L ’ A B S E N CE D E R É M U NÉ RA T I O N
La rémunération est supprimée dans les cas de mise à pieds disciplinaire
ou conservatoires, pendant le congé individuel de formation sauf si les
conventions collectives prévoient le contraire, en cas de lock-out, de grève,
de garde à vue et détention préventive.
58
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Le cas pratique est une petite histoire qui vous est contée à l’issue de
laquelle des questions vous sont posées. On résout chacune d’elle selon la
démarche ci-après :
Conclure.
C HA P I T R E I V : L A R UP T UR E D U C O N T R A T
DE T RA V A I L
L’article 1980 du code civil interdit formellement l’engagement à vie
d’un travailleur en disposant qu’on « ne peut engager ses services qu’à
temps ou pour une entreprise déterminée ». Tout contrat de travail a donc
vocation à cesser, qu’il s’agisse du CDD ou du CDI. S’agissant du CDD, sa
cessation ne pose aucune difficulté particulière. Il prend normalement fin
à l’arrivée du terme convenu par les parties ou à l’achèvement de
l’ouvrage (Chantiers) pour lequel il a été conclu, article 25 alinéa 1a du
Code du travail. Il ne peut prendre fin avant terme qu’en cas de faute
lourde, de force majeure ou d’accord des parties constaté par écrit, article
38 du code du travail. Les tribunaux se montrent exigeant dans la
reconnaissance de la force majeure. Elle doit être imprévisible, irrésistible
et non imputable à l’employeur. La force majeure est admise dans les cas
suivant :
59
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
DURÉE DU PRÉAVIS
ANCIENNETÉ
CATÉGORIES Entre 1 an et
Moins d’1 an Plus de 5 ans
5 ans
I à VI et employés de
15 jours 1 mois 2 mois
maison toutes catégories
VII à IX 1 mois 2 mois 3 mois
X à XII 2 mois 3 mois 4 mois
R UP T UR E D U C O N T R A T D E
S E CTI ON I :
TRA VAI L D U FAIT DU TR A V AIL LE UR
Il existe deux modes courant d’extinction du contrat de travail
émanant du travailleur en l’occurrence la démission et la retraite.
60
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 1 : L A DÉ MI S SI O N
Elle est soumise à l’exigence du préavis et de la notification. Si le
travailleur démissionne sans donner le préavis il peut être condamné à
payer une indemnité de préavis. Le montant de cette indemnité de
préavis est égal au salaire et avantages de toutes natures auquel le
travailleur peut prétendre pendant la durée du préavis. Si en outre, le
travailleur se rend coupable d’une démission abusive i-e une démission
brusque avec intention de nuire, il peut être condamné à payer des
dommages et intérêts à son employeur. Le montant de ces dommages et
intérêts sans excéder 01 mois de salaire par année d’ancienneté dans
l’entreprise ne peut être inférieur à 03 mois de salaire.
§ 2 : LA R ET R AITE DU TR A VAIL LE UR
Elle est la fin normale du contrat de travail à durée indéterminée. La
retraite a été conçue pour permettre au travailleur âgé ou
prématurément fatigué de se reposer. Il existe deux types de retraites : la
retraite normale, et la retraite par anticipation ou volontaire.
i- La retraite normale
61
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Elle a été instituée par la loi N°90/063 du 19 octobre 1990. Elle est
accordée au travailleur âgé d’au moins 50 ans et ayant cotisé au moins
180 mois d’assurance. Elle n’est admise qu’à la demande du travailleur et
après accord de la CNPS.
S E CTI ON I I : L A R UP T UR E D U F A I T DE
L ’ E MP L O YE U R : L E L I CE N CI E ME N T
Le licenciement défini comme la rupture du contrat à l’initiative
de l’employeur est sans contexte le point névralgique du contentieux
social car la plupart des litiges en matière social naissent à partir du
licenciement. Il importe de relever au préalable les causes ou les divers
types de licenciement (paragraphe 1) avant d’apprécier les droits du
travailleur congédié (paragraphe 2).
§ 1 : L E S C A U SE S D U L I CE N CI E M E NT
Plusieurs motifs peuvent fonder l’employeur à mettre fin au contrat de
travail. Ainsi, le licenciement peut être fondé sur :
62
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 L E S D R O I TS D U T RAV A I LL E U R LI CE N CI É
Ils varient en fonction de la nature du licenciement.
I - L E S D R OI T S D U T R A V A I L L E U R E N CA S DE
L I C E N CI E ME N T L É GI T I M E
On dit d’un licenciement qu’il est légitime lorsqu’il s’appuie sur un
motif sérieux et valable. En l’occurrence une faute lourde ou grave du
travailleur, son inaptitude professionnelle ou des motifs économiques.
La faute lourde est celle qui rend le maintien des relations de travail
intolérable et justifie le départ immédiat du travailleur de l’entreprise
pour mettre un terme à ses effets néfastes pour le bon fonctionnement de
l’entreprise.
Lorsqu’il est licencié pour faute grave (c’est celle qui rend intolérable
le maintien des relations de travail entre l’employeur et le travailleur,
mais sans nécessiter le départ immédiat du travailleur qui conserve son
droit au préavis) ou pour inaptitude professionnelle (en raison de son
63
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I - L E S D R OI T S D U T R A V A I L L E U R E N CA S
DE L I C E NC I E M E N T I L L É G I T I M E
Le licenciement illégitime peut renvoyer à deux choses, à savoir : le
licenciement abusif ou le licenciement irrégulier.
64
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Le licenciement irrégulier est celui qui a été effectué sans respect des
formalités et procédures prévues par la loi. C’est le cas du licenciement du
délégué du personnel prononcé sans l’autorisation de l’inspecteur du
travail. C’est aussi le cas du licenciement pour motif économique
prononcé en violation de la procédure spéciale prévue à cet effet.
au certificat de travail ;
65
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C O N C L U SI O N
SE C T I O N I I : L E S RA P P OR T S C OL L E CT I F S
DE T RA V A I L
La relation individuelle de travail trouve principalement son
fondement sur le consensus entre l’employeur et le travailleur qui est
matérialisé par la conclusion du contrat de travail. Mais, parce que le
droit du travail a pour mission de protéger le travailleur, de garantir la
paix sociale, de rechercher la stabilité politique ainsi que l’intérêt de
l’entreprise, les relations collectives de travail sont inéluctables. C’est la
raison pour laquelle le droit a quelque fois crée, et chaque fois encadré,
les rapports collectifs de travail dont il incombe de présenter les acteurs
(chapitre 1) afin de préciser les règles de gestion des conflits qui
pourraient y survenir (chapitre 2).
C HA P I T R E I : LE S A CT E U R S
66
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
S E CTI ON I : LA RE P RÉ S E N TA TI O N O U V RI ÈR E
Les rapports collectifs peuvent s’établir entre employeurs et
travailleurs. Ces derniers peuvent être alors représentés par les délégués
du personnel (paragraphe 1), les syndicats professionnels (paragraphe 2)
et les comités d’entreprise inexistants dans notre contexte, contrairement
à la France.
§ 1 : L E S DÉ L É G U É S D U P E R S O N N E L
Ils sont les représentants du personnel de l’entreprise dont le principe
de désignation (A), les missions (B) et la protection (C) sont définis dans
les articles 122 à 130 du Code du travail.
A - DE S I G NA T I O N DE S D É L É G U É S D U
PER S ONNEL
Ils sont obligatoirement élus dans les établissements installés sur le
territoire national, quelle qu’en soit la nature et quel que soit l’employeur,
public ou privé, laïc ou religieux, civil ou militaire, où sont habituellement
occupés au moins 20 travailleurs relevant du code du travail.
67
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Les élections ont lieux tous les deux ans pour l’ensemble du territoire.
—Les électeurs
—Personnes éligibles
Ne sont pas éligibles le chef d’établissement, son conjoint, ses ascendants, ainsi que
ses alliés au même degré.
Ne sont éligibles pour le collège déterminé que les travailleurs inscrits dans ce
même collège comme électeurs.
N.B : Le délégué du personnel est élu pour deux ans et est rééligible. En cas de
perte de son mandat, suite de décès, de démission, de révocation, de changement
de catégorie professionnelle entraînant changement de collège, de résiliation du
contrat de travail ou de perte de conditions requises pour l’éligibilité, le délégué
titulaire est remplacé par son suppléant jusqu’à la fin de son mandat. -Article 127
du code du travail-
B - L E S MI S S I O N S D U D É L É G UÉ D U
PER S ONNEL
On dit des délégués du personnel qu’ils sont à la fois les représentants des
travailleurs, les auxiliaires de l’inspecteur du travail, et les collaborateurs de
l’employeur. En effet, ils ont pour mission :
68
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C- L A P R O T E CT I O N DE S DÉ L É G U É S D U
PER S ONNEL
La protection des délégués du personnel est relative à l’exercice de leurs
fonctions et contre l’éviction par l’employeur au sein de l’entreprise.
L’article 130 alinéa 01 du code du travail dispose que : « Tout licenciement d’un
délégué du personnel, titulaire ou suppléant, envisagé par l’employeur est
subordonné à l’autorisation de l’inspecteur du travail du ressort ». Il est ajouté à
l’alinéa 03 que tout licenciement effectué sans cette autorisation est nulle et de nul
effet. C’est ce que la cours suprême a appliqué en 1990 dans l’arrêt TIEPMA Jean
Calvin contre la CAMER sans toutefois prononcer la réintégration du délégué du
personnel. Plus tard, dans l’arrêt KAMLA François, la cours suprême a pu déclarer
nul un tel licenciement en condamnant l’employeur à la réintégration du délégué du
personnel.
§ 2 : L E S SY N DI CA T S P R O F E S SI O N N E L S
69
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - L A C R É A T I O N DE S S Y N DI CA T S
P R O F E S SI O N NE L S
L’article 3 du code du travail consacre le principe de liberté de création
des syndicats professionnels. Les travailleurs, tout comme les employeurs
sont donc libres de créer un syndicat professionnel. Toutefois, le syndicat
n’a d’existence légale qu’à partir du jour où un certificat d’enregistrement
lui est délivré par le greffier des syndicats. Aussi, les promoteurs d’un
syndicat non encore enregistré qui se comporteraient comme si le dit
syndicat avait été enregistré s’expose à des poursuites judiciaires (article
6 du code du travail).
B- L E R ÔL E DE S S Y N DI CA T S
P R O F E S SI O N NE L S
Selon l’article 3 du code du travail, les syndicats professionnels ont
exclusivement pour objet l’étude, la défense, le développement et la
protection de leurs intérêts notamment économiques, industriels,
commerciaux et agricoles, ainsi que le progrès social, économique,
culturel et moral de leurs membres. Par conséquent, ils sont par ailleurs
compétents et indiqués pour la négociation de la conclusion des
conventions collectives.
C- L ’ A D HÉ S I O N A U SY N D I CA T
P R O F E S SI O N NE L
1- La liberté d’adhésion
Elle est reconnue aussi bien aux travailleurs qu’aux employeurs. Pour la
protéger, la loi interdit :
70
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Toute pratique tendant à subordonner leur emploi à leur affiliation Commentaire [J4]:
ou à leur non affiliation à un syndicat ;
S E CTI ON I I : L E S O R GA N I S ME S D U T R A V A I L
Il s’agira pour nous d’évoquer tour à tour l’inspection du travail qui un
organisme administratif (paragraphe 1) et les organes consultatifs du
travail (paragraphe 2)
§ 1 : L ’ I N S PE C TI O N D U TR A V A I L
L’inspecteur du travail et de la prévoyance sociale en raccourci
« inspecteur du travail » est selon les termes de l’article 105 alinéa 1
« tout fonctionnaire du corps de l’administration du travail placé
à la tête d’une circonscription d’inspection du travail et de la
prévoyance sociale ou son délégué ». Il est chargé d’un certain
nombre de missions (B) dont l’accomplissement satisfaisant exige qu’il lui
soit reconnu certaines prérogatives (A)
A - L E S P R É R O G A T I V E S DE L ’ I N S P E C T E U R D U
TRA VAI L
On les regroupe en droit de visite et en droit de poursuite.
71
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
1- Droit de visite
2- Droit de poursuite
B- L E S MI S S I O N S D E L ’ I N S PE CT E U R D U
TRA VAI L
72
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Mission de contrôle
Missions de conseil
Mission de conciliation
1- Mission de contrôle
2- Mission de conseil
3- Mission de conciliation
Qu’il soit individuel ou collectif, tout litige de travail qui naît doit
obligatoirement faire l’objet, d’une tentative de conciliation devant
l’inspecteur du travail avant la saisine du tribunal.
§ 2 : LE S O R G AN E S C ON SULTAT IF S DU
TRA VAI L
On dénombre principalement la Commission Nationale Consultative
du Travail (CNCT) et la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au
Travail (CNSST).
C HA P I T R E I I : L E S DI F F É R E N D S D U
TRA VAI L
Bien que nous soyons dans le titre 2 qui traite des relations collectives
de travail et qu’il faille à présent aborder les conflits collectifs de travail
(section 2) pour des raisons de cohérence, nous sommes contraints de
commencer par l’étude des différends individuels (section 1).
S E CTI ON I : L E S DI F F É R E N D S I N D I V I D UE L S
Ce sont les litiges qui naissent à l’occasion du contrat de travail
entre les travailleurs et les employeurs. Ils peuvent également naître
à l’occasion du contrat d’apprentissage. Les juridictions d’instance
statuant en matière sociale sont celles compétentes pour connaître de tels
litiges. Il faut toutefois préciser avant de revenir sur la compétence des
dites juridictions (paragraphe 1) pour en indiquer la procédure
(paragraphe 2) que les différends individuels ayant pour origine
l’application de la législation sur les accidents du travail relève de la
compétence de la Commission Nationale du Contentieux de la prévoyance
sociale.
§ 1 : L A C O M P É T E N CE DE S T R I B U N A UX
Les tribunaux en matière sociale constitués d’un magistrat
(président), d’un assesseur employeur, d’un assesseur travailleur et d’un
greffier ont une double compétence à savoir la compétence matérielle (A)
et la compétence territoriale (B).
A - L A C O M P É T E N CE M A T É R I E L L E DE S
T R I B U N A UX
La compétence matérielle des tribunaux dans le cadre des litiges
individuels du travail est fonction du taux des litiges. Il en découle que le
tribunal de 1ère instance est compétent en matière sociale pour trancher
les litiges lorsque le montant de la demande est inférieur ou égal à 10
Millions de FCFA. Le tribunal de grande instance quant à lui est
74
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L A C O MP É T E N CE T E R RI T O RI A L E
Le tribunal territorialement compétent est en principe celui du lieu de
travail. Il demeure toutefois loisible à un travailleur qui ne réside plus au
lieu où il a exécuté le travail de porter tout litige né de la résiliation du
dit contrat devant le tribunal de sa résidence à condition que celui-ci soit
situé au Cameroun (article 132 du code du travail).
§ 2 : L A P R O C É D U R E E N M A T I È R E DE
DI F F É RE N D S I N DI V I D UE L S
Cette procédure est gratuite et deux phases la caractérisent
notamment la tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail (A)
et la phase judiciaire (B).
A - L A T E NT A T I V E DE C O N C I L I A T I O N DE V A N T
L ’ I N SP E C T E U R D E T R A V A I L
L’article 139 du code du travail oblige tout employeur à demander au
préalable à l’inspecteur du travail du lieu de travail de régler le différend
à l’amiable. Le défaut du respect de cette exigence légale entraîne la
nullité de la procédure. L’inspecteur du travail est saisi par une requête
du demandeur. Lorsque cela est fait, il convoque la partie adverse et
procède à la tentative de conciliation. A l’issu de cette tentative, il peut
dresser un procès-verbal de conciliation totale, partielle ou de non
conciliation.
B- L ’ A C T I O N J U DI C I A I R E
En cas d’échec total ou partiel de la conciliation, l’action est introduite
par déclaration écrite (simple requête) au greffe du tribunal compétent.
Après examen de la forme et échange des conclusions des parties, le
tribunal rend une décision (le jugement) dont l’exécution provisoire peut
dans certains cas être ordonnée. Les jugements sont susceptibles
d’opposition, d’appel et de pourvoi en cassation. Après irrecevabilité,
l’opposition doit être faite dans un délai de 10 jours à compter de la date
de signification du jugement rendu par défaut. Le délai d’appel est de 15
75
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
S E CTI ON I I : L E S DI F F É RE N D S C OL L E C T I F S
Un conflit est dit collectif lorsqu’il est déclenché par une
collectivité de salariés organisée ou non en groupement
professionnels. Le règlement des différends collectifs de travail est
soumis aux procédures de conciliation (paragraphe 1) et d’arbitrage
(paragraphe 2) tel que prévu aux articles 157 à 165 du code du travail.
§ 1 : LA C ONC ILIA TI ON
C’est un mode de règlement de conflit grâce auquel les parties en
présence s’entendent directement pour mettre fin à leur litige au besoin
avec l’aide d’un tiers appelé conciliateur. Ainsi, tout différend collectif
d’après l’article 158 alinéa 01 du code du travail doit être immédiatement
notifié par les parties à l’inspecteur du travail qui les convoquent et
procèdent à la tentative amiable si l’on n’a pas observé la procédure de
conciliation prévue par la convention collective ou si cette procédure a
échouée.
76
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 : L ’ A R BI T RA GE
C’est un mode de résolution d’un conflit selon lequel le litige est
tranché par de simples particuliers choisis par les parties mais dont la
décision a la même autorité qu’une décision rendue par une juridiction
étatique. L’arbitrage des différents collectifs du travail non réglée par la
conciliation est assuré par un conseil d’arbitrage institué dans le ressort
de chaque cour d’appel et constituée de :
a- L’employeur
b- Les travailleurs
Le droit privé
77
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Le droit public
Le droit public règle les rapports entre l’État, ses organes et les individus
d’un pays ou entre le gouvernant et les gouvernés. Le droit privé régi au
contraire, les rapports contractuels et délictuels entre les particuliers. Ce
droit privé a pour base essentielle le droit civique qui est contenu dans le
code civil. Ce code qui s’applique à tous et constitue par conséquence le
droit commun, pose les principes fondamentaux. Mais de ce droit civil, se
sont détachées progressivement certaines branches qui s’appliquent
spécialement aux particuliers suivant la profession qu’ils exercent. C’est
le cas notamment du droit de travail et du droit commercial. Le droit
commercial ne comprend que les règles spéciales exceptionnelles qui
dérogent au droit civil. Aussi dit-on que le droit commercial est un droit
d’exception par rapport au droit civil qui constitue le droit commun
applicable si aucune autre disposition n’est prévue.
I - DÉ F I NI T I O N E T D O M A I NE D U D R OI T DE S
AFFA IR E S
Le droit commercial peut être défini comme une partie du droit
privé qui s’appliquent spécialement à certaines personnes à
savoir les commerçants, et à certaines opérations juridiques qui
se rapportent à l’exercice du commerce et sont qualifiées pour
cela d’acte de commerce. C’est dire que le droit commercial est à la fois
un droit objectif et subjectif parce qu’il s’applique aussi bien aux actes de
commerce (conception objective) qu’aux commerçants (conception
subjective).
Le droit des affaires est un droit particulier car il prend en compte les
nécessités propres au monde des affaires notamment l’impératif de crédit,
la rapidité des transactions commerciales et la publicité destinée à la
protection des tiers. Cela se traduit pratiquement par l’existence d’un
corps de règles souples, simples et adaptée à la vie des affaires
78
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
I I - E V OL U T I O N HI S T O R I Q U E D U D R OI T D E S
AFFA IR E S
Au Cameroun indépendant, l’histoire du droit des affaires se résume
en deux grandes étapes :
La seconde étape date du début des années 90. Elle est caractérisée
par le libéralisme ce qui justifie les réformes réalisées sur ce point
sur les plans législatif et réglementaires. La loi N° 90/031 du 10
août 1990 régissant l’activité commerciale au Cameroun constitue
la base de ce libéralisme. La tendance actuelle est donc à la
déréglementation et au désengagement de l’État du secteur
productif de l’économie. Il serait judicieux d’indiquer les sources du
droit des affaires.
I I I - L E S S O U R CE S D U D R OI T DE S A F F A I R E S
Les sources sont les différentes manières dont la règle de droit se
forme. On peut les classer en deux catégories : les sources internes ou
nationales et les sources internationales.
Il y en a quatre :
La loi
La jurisprudence
La doctrine
79
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Les usages
1- La lo i
Le terme « loi » est pris ici dans un sens générique. La loi désigne tout
d’abord la constitution qui est la norme suprême. Elle désigne ensuite les
textes votés par l’assemblée nationale (c’est la loi au sens formel). Elle
vise enfin les règlements qui sont les règles de droit émanant du pouvoir
exécutif
2 - L a j u r is p r u d e n c e
C’est l’ensemble des décisions rendues dans les juridictions dans les
litiges liés aux affaires. En droit des affaires, la jurisprudence englobe
également les décisions rendues par les arbitres privés (les experts) et
que l’on appelle sentence arbitrale.
3 - L a d o c t r in e
4 - Le s us ag e s
80
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
TIT RE 1 : L E C OM ME R ÇA NT
C HA P I T R E I : L E C O M M E R Ç A N T ,
P E R S O N N E P HY S I Q UE
La qualité de commerçant (section 1), l’accès à la profession
commerciale (section 2) et les obligations professionnelles du commerçant
(section 3) retiendrons notre attention dans ce chapitre.
S E CTI ON I : L A Q U A L I T É DE C O M M E R Ç A N T
La qualité de commerçant s’acquiert à la suite de l’accomplissement des
exigences légales (paragraphe 1) qui permettent en même temps de
distinguer le commerçant des notions qui lui sont voisines (paragraphe 2).
81
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 1 : L E S É L É M E N T S C O N S T I T U T I F S DE L A
QU ALI TÉ DE C O M ME R ÇA NT
Selon l’article 02 de l’acte uniforme portant sur le droit commercial
Général (AUDCG) « est commerçant celui qui fait de
l’accomplissement d’actes de commerces par nature sa
profession ». Il en découle que l’acquisition de la qualité de commerçant
est soumise à trois conditions :
I- L ’ A CC O M P L I S SE M E N T D ’ A CT E S D E
C O M ME R CE P A R NA T U R E
Il existe quatre catégories d’acte de commerce :
Les actes de commerce par nature. Ils sont des actes commerciaux en
raison de leur nature ou de leur objet même s’ils sont accomplis en
dehors d’une entreprise commerciale. Ont le caractère d’acte de
commerce par nature :
Les actes de commerce par la forme. Ce sont des actes qui sont
commerciaux par la forme qu’ils revêtent il s’agit au terme de l’article
4 de l’acte uniforme, des effets de commerce i-e la lettre de change, le
billet à ordre et le warrant.
La lettre de change est un écrit par lequel une personne (le tireur)
donne l’ordre à une autre personne (le tiré) de payer une somme
82
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Les actes de commerce par accessoire. Ce sont les actes civils par
nature accomplis par un commerçant pour les besoins de son
commerce (Exemple : l’achat d’une camionnette par un commerçant
pour les besoins de son commerce) ;
Les actes mixtes. Un acte est dit mite lorsqu’il présente un caractère
commercial pour une partie au contrat et un caractère civil pour
l’autre (Exemple : un étudiant achète un stylo pour son usage
personnel).
I I - L ’ A CC O M P L I S SE M E N T D ’ A CT E S D E
C O M ME R CE À T I T R E DE P R OF E S SI O N
N’est pas commerçant celui qui fait des actes de commerce par nature
de manière occasionnelle. Le commerce doit être fait dans le cadre d’une
profession. La profession est une activité déployée de manière continue et
régulière qui procure à son auteur les moyens nécessaires pour son
existence. Le professionnel s’oppose ainsi à l’amateur.
I I I - L ’ A CC O M P L I S SE M E N T D ’ A CT E S D E
C O M ME R CE À T I T R E P E R S O N N E L E T
INDÉPE NDA NT OU E N SO N NOM E T
P O U R S O N P R OP RE C O M P T E
Pour avoir la qualité de commerçant, il faut jouir d’une indépendance
juridique autrement dit il faut agir à ses risques et périls. Ce ne sont donc
pas ceux qui effectuent matériellement les actes de commerce qui ont la
qualité de commerçant mais plutôt ceux au nom et pour le compte de qui
ils sont faits. Ainsi, ne sont pas commerçants ceux qui agissent pour le
compte d’autrui. C’est le cas des salariés liés aux commerçants par un
83
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 : DI ST I N C T I O N D U C O M ME R ÇA NT DE S
N O T I O N S V OI SI N E S
Le commerçant doit être distingué de l’artisan, de l’agriculteur, du
membre de profession libéral et de l’entreprenant
A - DI S T I N C T I O N D U C O M ME R ÇA NT DE
L’A RTI S A N
La différence entre le commerçant et l’artisan (membre de profession
civil) tous deux travailleurs autonomes n’est pas toujours facile à faire.
Deux critères peuvent permettre de les distinguer, le but poursuivi et les
méthodes employées. Le commerçant recherche le bénéfice et spécule sur
tous les moyens qui lui permettent d’atteindre cet objectif. L’artisan au
contraire ne doit spéculer ni sur la valeur des marchandises
transformées, ni sur le travail des machines, ni sur le travail de ses
salariés. C’est la raison pour laquelle la constitution des stocks
importants, l’emploi de nombreuses machines performantes et d’un trop
grand nombre de compagnons de travail (plus de 5) sont incompatibles
avec la qualité d’artisan.
B - DI S T I N CT I O N D U C O M M E R ÇA NT DE
L ’ A G RI C UL T E U R
Lorsqu’on parle de l’agriculteur ici, il faut entendre cette notion de
manière large. Elle doit englober aussi bien les petits exploitants
forestiers, les éleveurs, les pépiniéristes, les pêcheurs que les
cultivateurs. L’agriculteur tire l’essentiel de ses ressources de la vente de
ses denrées qu’il produit et des animaux qu’il élève mais le droit positif
(droit appliqué dans un pays à un moment donné) distingue l’agriculture
traditionnelle qui demeure civile i.e. échappe totalement au droit
commercial de l’agriculture industrielle qui est souvent commerciale.
C - DI S T I N CT I O N D U C O M M E R ÇA NT D U
ME M B RE D E PR O F E S SI O N L I BÉ RA L E
84
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
D- DI S T I N CT I O N D U C O M M E R ÇA NT DE
L ’ E NT RE P R E NA N T
L’entreprenant est une notion consacrée par l’acte uniforme du 15
décembre 2010. Il appartient à une catégorie intermédiaire entre le
secteur informel et le commerçant. Il ne s’agit de toute personne qui
exerce une activité civile, commerciale, artisanale, agricole dont le chiffre
d’affaire n’atteint pas un seuil qui l’oblige à se faire immatriculer en
qualité de commerçant. Il est soumis au régime de déclaration.
L ’ A CC È S À L A P R OF E S S I O N
S E CTI ON I I :
C O M ME R CI A L E
L’accès à la profession commerciale est en principe libre (paragraphe
1). Il existe toutefois des exceptions à ce principe (paragraphe 2)
§ 1 : L A L I B E R T É D’ E NT R E P R E N D R E
La liberté d’entreprendre qui est traduite par le principe de la liberté
du commerce et de l’industrie et qui constitue l’un des fondements de
notre droit a été affirmée depuis la révolution française de 1789. Ce
principe a été réaffirmé par plusieurs lois camerounaises notamment
85
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 : L E S R E S T RI C T I O N S À L A L I BE RT É
D’ E NT RE P R E N D R E
Ces restrictions peuvent être regroupées en deux catégories. Certaines
sont relatives à l’activité envisagée (A) d’autres concernent la personne
(B)
A - L E S R E ST RI C T I O N S L I É E S À L ’ A C T I V I T É
E N V I SA G É E
Elles se manifestent de deux manières, par l’interdiction et par l’exigence
préalable d’une autorisation.
86
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L E S RE ST RI C T I O N S L I É E S À L A
PER SONNE
Certaines limites visent à protéger la personne qui veut entreprendre
une activité commerciale en exigeant d’elle des conditions de capacité.
D’autres visent la sauvegarde de l’intérêt général en écartant du monde
des affaires des personnes qui pour diverses raisons ne paraissent pas y
avoir leur place.
1 - L ’ E X I GE N CE DE L A CA P A C I T E
Les professions commerciales comportent en effet beaucoup de risques.
Aussi, le principe est-il que seules les personnes capables i.e. âgées de 21
accomplies peuvent devenir commerçants. Par conséquent ne pourrons
pas faire le commerce les mineurs non émancipés et les majeurs
incapables. Pour ce qui est du cas de la femme mariée, aujourd’hui, avec
l’avènement de l’acte uniforme elle peut librement et valablement se
consacrer à l’activité commerciale à la seule condition de disposer d’un
fonds de commerce séparé éventuellement de celui de son mari. L’article
07 alinéa 02 de l’acte uniforme AUDCG bilatéralise d’ailleurs la condition
en utilisant l’expression « conjoint du commerçant ». Ce qui renvoi soit à
la femme mariée soit au mari
2 - L A SA U V E GA R DE DE L ’ I N T E R E T G E NE RA L
Elle renvoi aux incompatibilités, aux déchéances et aux interdictions
a- Les incompatibilités
87
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
L E S O B L I GA T I O N S
S E CTI ON I I I :
P R O F E S SI O N NE L L E S S D U C O M ME R ÇA N T
La qualité de commerçant lui confère de nombreux droits :
§ 1 : L a p ubl i c it é l é gal e
La publicité légale a été instituée afin de permettre que le secret des
affaires ne nuise aux tierces. Elle consiste d’une part en l’immatriculation
du commerçant, au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM)
et en sa déclaration d’existence auprès de certaines administrations
d’autre part.
88
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - L ’ I M MA T RI C U L A T I O N A U R CC M
B - L A DE C L A R A T I O N D ’ E X I S T E N CE
§ 2 : L E S O BL I GA T I O N S C O MP T A BL E S
Dans son intérêt personnel et dans son intérêt général tout
commerçant doit tenir une comptabilité qui se traduit par l’usage des
livres de commerce (A) qui ont une force probante certaine (B).
A - L A T Y P O L O G I E DE S L I V R E S DE
C O M ME R CE
Le commerçant doit tenir des livres de commerce obligatoires qui
sont :
89
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B - L A F O R C E P R O B A N T E D E S L I V R E S DE
C O M ME R CE
Régulièrement tenus conformément aux modalités sus mentionnées, les
livres de commerce peuvent constituer les éléments de preuve devant une
juridiction.
C HA P I T R E I I : L E C O M M E R Ç A N T
P E R S O N N E M O RA L E : L E S S O C I E T E S
C O M ME R CI A L E S
Les sociétés commerciales sont régies par l’acte uniforme relatif aux
droits des sociétés commerciales et du groupement d’intérêts économiques
(AUSCG). Elles occupent une place importante de nos jours dans
l’exercice de l’activité commerciale, grâce aux nombreux avantages dont
elles bénéficient.
S E CTI ON I :L A T Y P O L O G I E DE S S O CI E T E S
C O M ME R CI A L E S
Il existe deux grands types de société commerciale : Les sociétés à
risques illimités ou sociétés de personnes ou par intérêts, et les sociétés à
risques limités
§ 1 : L e s s o c i é t é s de pe r s o n n e s o u à r i s q u e s
i l l i m i té s
Ce sont les sociétés pluripersonnelles, c’est-à-dire constituées par deux
ou plusieurs personnes. Elles sont constituées intuitu personae ; les
associés de cette société se connaissent tous et contractent en
considération de la personne. La contrepartie de l’apport est constituée
par les parts sociales attribuées à chaque associé et qui sont cessibles. Les
dirigeants sont appelés gérants. Les sociétés de personnes sont
constituées de la Société en Nom Collectifs (SNC) et de la Société en
Commandite Simple (SCS)
A - LA S O CI E TE EN N O M C O L LE C TI F
La SNC est considérée comme la plus commerciale des sociétés
commerciales. Tout d’abord, elle est commerciale par la forme ; ensuite,
ses associés sont des commerçants. Les associés de la SNC, appelés
associés en nom, sont tenus des dettes sociales indéfiniment et
solidairement.
91
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L A S O CI E T E E N C O M MA N DI T E S I MP L E
C’est une société dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés
indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales, appelés
associés commandités, qui ont la qualité de commerçant, avec un ou
plusieurs associés responsables des dettes sociales dans la limite de leur
apport, dénommés associés commanditaires, qui ne sont pas
commerçants.
§ 2 : L e s s oc i é t és à r is q u es l i m i tés
Il s’agit des sociétés qui peuvent être unipersonnelles ou
pluripersonnelles et dans lesquelles les associés ne sont tenus du passif
social qu’à hauteur de leur apport. Elles sont constituées de la société
anonyme (S.A) et de la société à responsabilités limitées (S.A.R.L).
A - L A S O CI E T E A N O N Y ME O U S O CI E T E D E
CA P I TA U X O U P A R A C T I O N
Le seul type de société de capitaux reconnu par le législateur OHADA
est la société anonyme. Dans la S.A, la considération de la personne est
en principe indifférente : La société est constituée intuitu pécunia.
92
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
B- L A S O CI E T E A R E SP O N S A B I L I T E S
LI MITE E S
La SARL est une société hybride, car elle emprunte ses
caractéristiques à la fois des sociétés de personnes et aux sociétés de
capitaux.
Elle se rapproche des sociétés de capitaux parce que ses associés n’ont pas
la qualité de commerçant. Ils ne sont responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leur apport : Et les évènements qui atteignent
personnellement un associé sont en principe sans effets sur la société. On
peut aussi ajouter que comme dans la S.A la S.A.R.L peut être uni ou
pluripersonnelle. De même, le législateur a imposé un capital minimum à
la S.A.R.L qui est d’un million de francs CFA, divisé en parts sociales
égales, dont la valeur minimale ne saurait être inférieure à 5000 francs
CFA.
SE C T I O N I I : L A C O N S T I T U T I O N D E S
S O CI E TE S C O M ME R CIA L E S
Selon l’article 04 alinéa 01 de l’acte uniforme, « la société commerciale
est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat,
d’affecter à une activité des biens en numéraires ou en nature, dans le
but de partager les bénéfices ou de profiter de l’économie qui pourra en
résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes dans les
conditions prévues par le présent acte uniforme. » L’article 05 prévoit
exceptionnellement que la société commerciale peut être également crée
dans les cas prévu par une seule personne dénommée associé unique
par acte écrit. Il demeure toutefois que le contrat de société est le principe
(paragraphe 1) et que lorsqu’elle est bien constituée, la société acquiert la
personnalité juridique (paragraphe 2).
§ 1 : L e c o n tr a t d e s o c i é té
93
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
A - L A MI SE E N C O M M U N D E S A P P O R T S
Tout associé doit apporter quelque chose en vue de l’exploitation
commune. Cet apport peut être en numéraire en nature ou en industrie
1- L’apport en numéraire
2- L’apport en nature
3- L’apport en industrie
B - L E P A R T A GE DE S B E NE F I C E S ,
ECONOMIE S ET P ER TE S
94
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
C- L ’ A F F E CT I O S O CI E T A T I S
C’est l’élément intentionnel du contrat de société. C’est l’intention de
s’associer qui est l’intention de collaborer, de coopérer, de cheminer
ensemble, de courir ensemble les aléas sociaux. Elle implique la volonté
de chaque associé d’être avec les autres et de participer de manière active
à la gestion de la société.
§ 2 : L a p er s o n n al i t é j u r i d i q u e d es s o c i é té s
c om me r ci al es
La personnalité juridique est d’une manière générale l’aptitude à être
sujet actif (titulaire de droits) et passif (débiteur d’obligations) de droits.
Comme tout individu personne physique, la société constituée va se voir
attribuer la personnalité juridique à compter de son immatriculation au
registre du commerce et crédit mobilier. A partir de l’acquisition de cette
personnalité, la société aura un certain nombre d’attributs : un
patrimoine propre, une identité et une capacité juridique.
A - L E P A T RI M O I N E S O C I A L P R OP RE
En tant que personne morale, la société est propriétaire de biens qui
lui ont été apportés par les associés, ou qu’elle a acquis après sa
constitution. Les associés n’ont aucun droit sur les biens qui figurent dans
ce patrimoine distinct du leur, et qui constitue le gage des créanciers.
Aucune compensation ne serait par conséquent possible, entre les
créances et les dettes de la société et celles des associés.
B- L ’ I DE N T I T E DE L A S O C I E T E
95
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
1- Le nom
2- Le siège social
La société à un siège social distinct de celui des associés qui doit être
mentionné dans les statuts. Le siège social de la société est le lieu de son
principal établissement, c’est-à-dire le lieu où la société à sa direction
financière, administrative et technique.
3- La nationalité
C- L A CA P A C I T E J U R I D I Q UE DE S S O CI E T E S
C O M ME R CI A L E S
En tant que personne morale, la société à la capacité de jouissance et
d’exercice. Elle a donc l’aptitude de faire les actes juridiques, notamment
tous les actes de disposition (acheter tout meubles et immeubles, recevoir
des dons, des lègues) ; mais elle doit agir dans la limite de son objet social
tel que défini dans les statuts : c’est principe de la spécialité.
L’ E N CA D RE M E N T D U C O M ME R CE
Ce titre sera consacré à la protection du consommateur d’une part et a
l’encadrement de la concurrence d’autre part.
C HA P I T R E I I I : L A P R O T E C T I O N D U
C O N S OM MA T E UR
La protection du consommateur est assurer par la loi cadre 2011 du 6
mai portant protection du consommateur au Cameroun elle s’applique à
toute les transactions relative à la fourniture la distribution la vente
l’échange de technologie de bien et de service portant sur la protection du
consommateur. Ces transactions concernent notamment les secteurs de la
santé la pharmacie l’alimentation l’eau l’habitat l’éducation les services
financiers bancaire transports l’énergie et les communications article 1
de la loi du 6 mai 2011
S E CTI ON I :E N CA D R E ME N T DE S P R A T I Q U E S
C O M ME R CI A L E S
Il se fait par la réglementation du message commercial paragraphe 1
et celle des techniques de vente.
97
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 1 L a r é gl em e n t a ti o n d u m e s s ag e c o m m er c ial
Certaines formes de publicité son interdite et l’information du
consommateur est encadré.
A - I N T E R DI CT I O N DE L A P U BL I C I T E
ME N S O N G E R E
Il s’agit de toute publicité comportant sous quelque forme que ce soit
des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à
induire en erreur sont prohibé toute référence et tout procédé de nature à
induire en erreur sur :
B - L A R E P RE S S I O N DE S T R O MP E R I E S
F A L SI F I CA T I O N E T A L T E R A T I O N D E L A
VER ITE
La loi réprime la tromperie et la tentative de tromperie la falsification
est aussi réprimé il s’agit des corruptions des substance médicamenteuse
des aliments des boissons des produits agricole et ceux destiné à la vente
il est également interdit de faire enregistré une marque si le sigle est de
nature a trompé le public notamment sur la nature la qualité ou la
provenance géographique du produit ou du service . Les labels et
certification des produits agricole et alimentaire attestent quand a eu de
la conformité du produit à certaines caractéristiques portant selon les cas
sur sa fabrication sa transformation ou son conditionnement l’utilisation
frauduleuse d’un label ou d’un certificat est également punis
98
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
§ 2 L a r é gl em e n t a ti o n d es t e c h n iq u e s d e v e n t e
Certains types de vente sont interdit d’autre sont très encadrés
A - 1 L E S V E NT E S I NT E R D I T E S
Sont interdites :
Il s’agit du
L ’ E N CA D RE M E N T D U C O N TRA T
S E CTI ON I I :
DE C O N S O M MA T I O N
Il est fait à travers la protection du consommateur dans le cadre de la
formation du contrat et au niveau des effets du contrat
P A R A GR A P H E 1 : L A P R OT E CT I O N D U
C O N S O M M A T E U R DA N S L E C A D R E D E L A
F OR MA T I O N D U C O N T R A T
Des législateurs protègent l'intégrité du consentement et interdit les
contrats contenant des clauses abusives.
A - P R O T E C T I O N DE L ' I N T E G R I T E D U
C O N SE N T E M E N T
La loi impose aux professionnels une obligation d'information et elle
autorise parfois le consommateur à réfléchir avant de s'engager voire à
ses rétracter après la conclusion de l'acte. Le devoir d'une formation
professionnel vis-à-vis du consommateur concerne le produit ou le service
et est particulièrement accru en matière de prix (l’information sur le prix
se fait voir de marquage, étiquetage ou affichage)
B - P R OT E C T I O N C O N T R E L E S C L A U S E S
ABUSIVE S
On entend par clauses abusives les clauses des contrats conclu entre
professionnel et consommateur qui confère un avantage excessif au
professionnel en leur permettant de se soustraire pour partie ou en
totalité de leurs obligations légales ou contractuelles. Ces clauses sont
réputés nulles.
100
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
P A R A GR A P H E 2 : L A P R O T E CT I O N D U
C O N S O M M A T E U R A U N I V E A U DE S E F F E T S
D U C O N T RA T .
La loi prévoit une obligation de sécurité et une obligation de garanti
au profit du consommateur.
A - L ' O B L I G A T I O N DE S E C U R I T E D U
C O N S O M MA T E U R
Les produits et les services doivent dans les conditions normales
d'utilisation ou d'autres conditions raisonnablement prévisibles par le
professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement
s'attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes.
B - L ' O B L I GA T I O N DE GA R A N T I E
Les garanties dues par le vendeur, sont d'abord celles du droit
commun, auquel s’ajoute une obligation de conformité. En matière de
vente le vendeur est tenu d'une obligation de délivrance, d'une obligation
de garantie d'éviction et de vices cachés.
C HA P I T R E 2 : L ' E N C A D R E M E N T D E L A
C O N C U R RE N CE
101
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
SE C T I O N 1 : L E S P R A T I Q U E S A NT I
C O N C U R RE N T I EL LE S D EL O Y AL E S
Ce sont tous les procédés contraires à l'éthique commerciale utilisés
par un opérateur économique pour s'attirer une clientèle au détriment de
d’un concurrent sur un marché. Ces actes donnent lieu en faveur des
victimes à l'ouverture des actions en concurrence déloyale, admises par la
jurisprudence sur la base de la théorie de la responsabilité civile prévu
par les articles 1382 et 1383 du code civil. L'article 1382 énonce que: "
tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige
celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer". L'article 1383 dispose
que : "chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement
par son fait mais encore par sa négligence ou par son imprudence".
SE CT I O N 2 : L E S P RA T I Q U E S A NT I -
C O N C U R RE N T I EL LE S RE S T RI C TI V E S
L'exercice de la concurrence doit être non seulement légal, mais
également libre, cela suppose que soit soigneusement réglementées voire
interdites, les clauses contractuelles et pratiques commerciales qui sont
susceptibles de restreindre cette concurrence.
I - L E S C L A U S E S DE N O N C O N C U R R E N C E
Elles se rencontrent très souvent dans les relations commerciales, soit
entre deux commerçants (obligation de non rétablissement d'un vendeur
de fonds de commerce), soit entre un commerçant et son ex-employé
(obligation de ne pas créer un fonds de commerce concurrent ou de ne pas
102
DROI T D U T RAV AI L ET D E S AF FAI RE S
Elles concernent :
103