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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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UNIVERSITE D’EBOLOWA UNIVERSITY OF EBOLOWA
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ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TECHNICAL TEACHERS
D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE TRAINING COLLEGE
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B.P : 886 Ebolowa P.O Box 886 Ebolowa
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SYLLABUS DU COURS
DE DROIT DU TRAVAIL
Semestre III, Niveau BTS : II, Code EC: GRH 2472, Durée du cours : 15 heures
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I- OBJECTIF GENERAL DU COURS
A. Compétences génériques
▪ Comprendre les enjeux de la législation sociale
▪ Armer les apprenants de connaissances juridiques fondamentales en matière de
législation sociale
B. Compétences spécifiques
Entre autres :
▪ Etre capable définir un contrat de travail
▪ Faire la différence entre un contrat de travail et d’autres formes de contrat
▪ Distinguer les différents types de contrat de travail ;
▪ Comprendre le régime juridique applicable à la résiliation des contrats de travail
Modalités d’évaluation
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IV- PLAN DETAILLE DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
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3- Le contrat de travail saisonnier
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SECTION II : LES OBSTACLES A L’EXECUTION NORMALE DU CONTRAT DE
TRAVAIL
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1- Les obligations de l’employeur
2- Les obligations du travailleur
C- Les règles spécifiques
1- Les règles applicables au CDD
2- Les règles applicables au CDI
3- La rupture abusive
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SECONDE PARTIE : LES RAPPORTS COLLECTIFS DE TRAVAIL
BIBLIOGRAPHIE
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INTRODUCTION GENERALE
Le droit du travail est l’ensemble des règles juridiques applicables aux relations
individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs et leurs salariés à
l’occasion de leur travail. Il règle ainsi les rapports entre les employés et les employeurs
et parfois aussi les rapports entre ces derniers et les apprentis placés sous leur autorité.
Le travail est actuellement régi au Cameroun par le code du travail de 1992 et certains
textes particuliers.
Dans notre développement nous ne tiendrons compte que du droit camerounais régi
par le code du travail camerounais. Celui-ci exclut de son champ d’application les
personnes régies par :
▪ Le statut général de la fonction publique ;
▪ Le statut de la magistrature ;
▪ Le statut général des militaires ;
▪ Le statut spécial de la sureté nationale ;
▪ Le statut spécial de l’administration pénitentiaire ;
▪ Les dispositions particulières applicables aux auxiliaires d’administration.
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2. Les recommandations
Elles ne sont que des suggestions formulées par l’OIT aux Etats membres. Elles
leur permettent d’améliorer les relations de travail dans leurs pays respectifs.
B- Les sources nationales
Elles sont nombreuses :
1- La constitution
C’est la principale source du droit du travail. Le préambule de la constitution prévoit
les principes fondamentaux en matière de travail, notamment le droit de grève, la
liberté syndicale, le droit et le devoir de travailler. Ce droit au travail est renforcé
par la protection de l’emploi considéré comme un droit fondamental du citoyen.
L’Etat camerounais doit donc déployer des efforts afin de permettre à tout citoyen
capable de travailler de trouver un emploi et de le conserver.
C’est l’ensemble des décisions de justice préalablement rendues sur une question
de droit donnée. Ces décisions servent donc de base de référence pour dire le droit
sur des problématiques similaires. La jurisprudence occupe une place importante
en droit du travail.
4- La doctrine
C’est l’opinion des spécialistes du droit. Elle s’exprime dans des ouvrages, des
articles paraissant dans des revues spécialisées, des thèses etc…Les opinions
émises par les auteurs peuvent éclairer ou influencer le législateur et le juge.
5- La coutume et les usages du travail
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Le droit du travail est le plus souvent un droit négocié. On appelle sources
conventionnelles, celles qui résultent d’accords collectifs ou individuels entre
employeurs et salariés.
a- La convention collective et les accords collectifs
Ces accords sont négociés au niveau interprofessionnel ou au niveau d’une branche
d’activité par les syndicats d’employeurs et les organisations syndicales des salariés.
▪ La convention collective
Selon l’article 52 al 1 du code de travail, la convention collective de travail est un accord
ayant pour objet de régler les rapports professionnels entre les employeurs et les
travailleurs soit d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises, soit d’une ou de
plusieurs branches d’activités. Cet accord est conclu entre :
d’une part les représentants d’un ou plusieurs syndicats ou d’une union de syndicats
de travailleurs.
D’autre part, les représentants d’une ou plusieurs organisations syndicales
d’employeurs ou de tout autre groupement d’employeurs pris individuellement.
▪ Les accords collectifs
Ils ne traitent que d’un ou de quelques sujets liés aux conditions de travail et d’emplois.
EX : le chômage, la retraite, le décès.
- Les accords d’entreprise : ils sont signés entre l’employeur et les syndicats
représentatifs de l’entreprise. Ils permettent d’adapter les règles légales et les
règles conventionnelles aux réalités concrètes de l’entreprise.
b- Le contrat de travail
Selon l’article 23 du code du travail, il se définit comme une convention par laquelle
un travailleur s’engage à mettre son activité professionnelle sous l’autorité et la
direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération.
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Avant 1952, il n’existe pas de code pour organiser les relations de travail en Afrique.
C’est pour cette raison que le continent a connu l’esclavage et le travail forcé. Après la
première guerre mondiale, la SDN et l’OIT ont exigé des puissances coloniales l’édiction
des mesures de protection des travailleurs. C’est ce qui a expliqué l’apparition des
premiers textes généraux élaborés par le pouvoir exécutif sous forme de décret
notamment le décret du 4 août 1922 et celui du 9 juillet 1925 organisant certains
aspects du droit du travail.
A la conférence de Brazzaville le 30 janvier 1944, la nécessité de mettre sur pied un
code d’outre-mer a été admise. Cette idée a été suivie d’une série de mesures dont les
plus importantes sont :
Le décret du 4 août 1944 qui a transposé à tous les Etats africains sous quelques
réserves les dispositions du code du travail français relatives aux syndicats ;
Le décret du 17 août 1944 qui a institué l’inspection du travail ;
Le décret du 17 octobre 1947 qui réglementait les relations de travail, mais qui n’a
malheureusement jamais été appliqué. En 1952 a été promulgué un code du travail
pour les territoires d’outre-mer. Ce code a entrainé une jurisprudence riche et très
diversifiée. Il a également institué le principe de non-discrimination entre européens
et indigènes, entre sexe, entre opinion religieuse d’autre part. Le principe de la liberté
syndicale, la semaine de travail de 40 heures, le repos hebdomadaire, les congés
payés, les congés de maternité. Ce code est resté en vigueur jusqu’à l’adoption des
codes nationaux par les différents Etats.
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inhumaines. Face à la réticence des nationaux, les allemands n’ont pas hésité à recourir
au travail forcé. Il faut toutefois noter qu’ils ont pris deux textes coloniaux pour tenter
d’assoupir ces conditions :
L’arrêté du 4 mars 1908 et l’ordonnance du 24 mai 1909.
En juin 1919, le traité de Versailles a placé le Cameroun sous mandat de la SDN. Ce
mandat était exercé par la France et la Grande Bretagne.
En 1952, le code de travail d’outre-mer a été promulgué au Cameroun oriental. Au
Cameroun occidental, les règles applicables étaient celles en vigueur au Nigéria.
2. Entre 1952-1967
Pendant cette période, le Cameroun a appliqué le code de travail d’Outre-mer, mais
son accession à l’indépendance l’a obligé à élaborer son propre code, ce qui a été
effectif à travers la loi du 12 juin 1967.
3. Entre 1967-1974
Le code de travail de la République fédérale du Cameroun qui s’inspirait largement du
code du travail d’outre-mer de 1952 est resté en vigueur jusqu’en 1974 date de
promulgation de la loi N° 74/14 du 27 novembre 1974 instituant un nouveau code.
4. Entre 1974-1992
La crise économique a entrainé la consécration de la loi N°92/007 du 14 août 1992
portant code du travail. Ce code comporte plusieurs innovations :
L’introduction pour la première fois dans la législation camerounaise des notions de
contrat de travail temporaire, occasionnel et saisonnier ;
La consécration du licenciement individuel ou collectif pour motif économique à la place
de la compression économique et corrélativement l’institution des mesures propres à
l’empêcher ;
La création des entreprises de travail temporaire ;
La fixation par voie de négociation dans le cadre des conventions collectives ou des
accords d’établissement des catégories professionnelles et des salaires ;
L’interdiction de licencier un employé de sexe féminin pour sa grossesse ;
La fixation d’un planché et d’un plafond des dommages-intérêts.
Malgré des différentes innovations, le code du travail de 1992 n’est pas parfait. Il
mérite une nouvelle toilette pour son amélioration.
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- La garantie de la paix sociale ;
- La recherche de la stabilité politique ;
- La recherche d’un équilibre entre les différents partenaires sociaux.
La paix sociale est assurée non seulement par la création des institutions susceptibles
de favoriser le dialogue entre les partenaires sociaux, mais aussi par la stabilité de
l’emploi. En ce qui concerne les institutions, plusieurs commissions et conseils ont été
créés pour la recherche de solutions appropriées aux multiples problèmes du monde
du travail. Exemple : la création de la commission nationale de santé et de sécurité au
travail (CNSST).
L’Etat camerounais intervient soit par voie directe, soit par voie indirecte pour assurer
la stabilité politique.
Dans le premier cas, l’action de l’Etat se traduit par l’élaboration des différentes normes
du travail.
Dans le second cas, l’Etat camerounais se contente de veiller au respect des règles
établies dans le cadre des rapports individuels ou collectifs du travail.
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Première partie : LES RAPPORTS INDIVIDUELS DE TRAVAIL
Depuis la seconde guerre mondiale, le travail s’est profondément transformé, les
mutations technologiques et économiques ont entrainé sa tertiarisation, sa
féminisation, sa précarisation et une réduction de la durée effective du travail.
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Chapitre I : LA FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat de travail est selon l’art 23 al 1 du code de travail une convention par
laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité professionnelle sous l’autorité et
la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération. C’est un contrat
particulier qui a des éléments et des caractères précis. Il se distingue ainsi de certains
contrats quel que soit sa typologie.
1. La prestation de travail
2. La rémunération
Il fait naitre des obligations réciproques à la charge des deux parties au contrat. Les
obligations essentielles sont ainsi : la prestation de travail pour le salarié, le paiement
du salaire pour l’employeur. Ces obligations sont interdépendantes. Lorsque la
prestation de travail n’est pas fournie, le salaire n’est pas dû.
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4. Contrat intuitu personae :
5. Contrat consensuel
En principe, c’est un contrat de gré à gré, mais la liberté de discussion des contractants
est de plus en plus restreinte de nos jours sous la pression économique les contrats
de travail sont de plus en plus des contrats d’adhésion.
Selon l’art 25 al 1 a du CT, le CDD est celui dont le terme est déterminé à l’avance par
la volonté des deux parties. EX : un contrat de travail conclu entre A et B pour une
durée d’un an. Le CDD au sens stricte ne peut être conclu pour une durée supérieure
à 2 ans, mais il peut être renouvelé pour la même durée.
Deuxièmement pour les étrangers, leurs contrats de travail doivent être visés par le
ministre du travail avant tout commencement d’exécution. Le CDD prend fin à l’arrivée
du terme. Il peut toutefois cesser avant terme en cas de faute lourde, de force majeure
ou d’accords partis constatés par écrit. Toute rupture abusive du contrat de travail
peut entrainer l’octroi des dommages-intérêts.
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Sont considérés comme effectués abusivement : les licenciements motivés par les
opinions du travailleur, son appartenance à un syndicat quelconque etc…
2. Les contrats assimilés au CDD
Ils sont de deux ordres :
Premièrement : le contrat de travail dont le terme est subordonné à la survenance d’un
évènement futur et certain dont la réalisation ne dépend pas exclusivement de la
volonté des deux parties, mais est indiqué avec précision.
Deuxièmement : le contrat de travail conclu pour un ouvrage déterminé EX : le contrat
de travail scellé pour un chantier. Il faut noter que ces deux contrats assimilés au CDD
ne peuvent être renouvelés.
B- Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
C’est le contrat dont le terme n’est pas fixé à l’avance et qui peut être rompu à tout
moment par la volonté de l’une ou l’autre partie au contrat notamment l’employeur ou
l’employé (art 25 al 1 b CT) sous réserve du préavis prévu à l’art 24 du CT.
La vie de ce contrat est dominée par le principe de la résiliation unilatérale par l’une
ou l’autre partie. L’employeur peut licencier le travailleur à tout moment et l’employé
peut démissionner à tout moment, mais ils doivent tous les deux respecter les éléments
suivants : le préavis et la notification par écrit à la partie adverse du motif de
la rupture. Il est important de signaler que contrairement au CDI, le CDD n’admet
pas en principe de résiliation unilatérale.
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seule partie au contrat que dans les cas prévus par le contrat ou en cas de faute lourde
laissée à l’appréciation de la juridiction compétente.
Ce contrat ne peut être renouvelé qu’une seule fois. Lorsque la période maximale
prévue par la réglementation en vigueur est dépassée et que les relations de travail se
poursuivent entre les parties, le contrat de travail temporaire se transforme de plein
droit en un CDI.
2- Le contrat de travail occasionnel
Ce contrat est conformément à la loi un contrat ayant pour objet
- De résorber un accroissement conjoncturel et imprévu des activités de l’entreprise ;
- L’exécution des travaux urgents pour prévenir des accidents imminents, organiser
des mesures de sauvetage ou procéder aux réparations de matériels, d’installation
ou de bâtiment de l’entreprise présentant un danger pour les travailleurs. Ce
contrat peut être conclu pour une période inférieure ou égale à quinze jours dans
la forme qui convient aux parties contractantes. Ce contrat peut être renouvelé
qu’une fois.
Ce contrat ne peut cesser avant terme par la volonté de l’une des parties au contrat
que dans les cas prévus au contrat ou en cas de faute lourde laissée à l’appréciation
de la juridiction compétente.
Ce sont les conditions de fond exigées à tous les contrats et prévues par l’article 1108
du code civil à savoir : le consentement, la capacité, la cause et l’objet.
1- L’objet et la cause
L’objet et la cause doivent être licites. Le contrat ne peut avoir pour objet une activité
contraire aux bonnes mœurs et à l’ordre public.
2- Le consentement
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Le consentement doit être personnel, réciproque, libre, éclairé et non vicié.
Les vices du consentement sont les suivants : l’erreur, le dol, la violence.
3- La capacité à contracter
Les parties au contrat doivent jouir de leur capacité mentale. Un dément ne saurait
conclure un contrat de travail. Elles doivent avoir l’âge requis.
En principe, le contrat de travail est un contrat consensuel qui se forme par le seul
échange des volontés. Ce principe admet des exceptions :
- Le contrat de travail stipulant une durée déterminée supérieure à trois mois doit
être écrit.
- Le contrat de travail qui nécessite l’installation d’un travailleur hors de sa résidence
habituelle doit être constaté par écrit.
- Le contrat de travail d’un employé de nationalité étrangère doit être visé par le
Ministre du travail et de la sécurité sociale avant tout commencement d’exécution.
Selon l’art 45 du CTC, le contrat d’apprentissage est : « celui par lequel un chef
d’établissement industriel, commercial ou agricole ou un artisan s’oblige à donner ou
à faire donner une formation professionnelle, méthodique et complète à une personne
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et par lequel celle-ci s’oblige en retour à se conformer aux instructions qu’elle recevra
et à exécuter les ouvrages qui lui seront confiés en vue de son apprentissage ».
L’apprenti doit suivre scrupuleusement les instructions du maitre et que celui-ci doit lui
assurer une formation méthodique et complète. Le contrat d’apprentissage doit être
constaté par écrit, mais il est exonéré de tout droit de timbre et d’enregistrement. S’il
n’est pas écrit, il est nul de nullité absolue.
L’apprenti doit être âgé de 14 ans au moins et le maître de 21 ans au moins. Ne peut
être maitre l’individu condamné pour crime ou pour délit ayant entrainé une peine
d’emprisonnement de trois mois au moins sans sursis. Le contrat d’apprentissage ne
peut être conclu pour une durée supérieure à quatre ans. Il prend normalement fin à
l’arrivée du terme et un certificat de fin d’apprentissage est remis à l’apprenti. Il peut
toutefois cesser avant terme par la mort du maître, celle de l’apprenti, par la
condamnation du maître à une peine d’emprisonnement prolongée.
B- L’engagement à l’essai
L’engagement à l’essai doit être stipulé par écrit. Les relations de travail se nouent
immédiatement après la conclusion du contrat d’engagement à l’essai.
L’engagement à l’essai ne peut cependant être conclu pour une durée supérieure au
délai nécessaire pour mettre à l’épreuve l’employé compte tenu des techniques et
usages de la profession. Il ne peut porter, renouvellement compris que sur une période
maximale de 6 mois, sauf en ce qui concerne les cadres pour lesquels cette période
peut être prorogée à 8 mois. Au terme de l’essai, les parties peuvent soit conclure un
contrat de travail, soit se séparer. La prolongation des services au-delà de l’expiration
de l’engagement à l’essai sans intervention d’un nouveau contrat vaut engagement
définitif, prenant effet à la date de départ de l’essai.
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Il existe plusieurs méthodes de recrutement. Toutefois, les informations fournies par
le candidat ne peuvent avoir pour formalité que l’appréciation de la capacité et des
aptitudes professionnelles. Des questions personnelles sur sa vie privée, ses opinions
politiques, religieuses, ses origines raciales sont en principes interdites. Les
informations recherchées par l’employeur doivent avoir un lien direct avec l’emploi
proposé et ne pas porter atteinte à la vie privée du salarié.
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CHAPITRE 2 : L’EXECUTION ET LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL
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également habilité à donner des ordres à chaque travailleur dans l’exercice de
ses fonctions et celui-ci est tenu de s’y soumettre.
2- Le pouvoir réglementaire
a- Le règlement intérieur
C’est un document établi unilatéralement par l’employeur qui fixe les conditions
d’exécution du travail dans l’institution ou dans l’entreprise. Il apparait comme un
instrument fondamental dans la vie de l’entreprise ou de l’institution, car il pose les
règles de fonctionnement de l’institution ou de l’entreprise. Ses dispositions sont
obligatoires et s’imposent aux employés, à l’employeur et au juge.
Il est établi par écrit à l’initiative de l’employeur. Celui-ci peut s’il le veut élaborer
un texte unique applicable à toute l’institution ou à l’entreprise. L’employeur doit
au préalable communiquer le règlement intérieur pour avis aux délégués du
personnel de l’entreprise ou de l’institution. Ceux-ci pourront ainsi lui faire part de
leurs remarques et de leurs suggestions. Ils pourront même proposer certaines
modifications du projet s’ils l’estiment illégal ou nuisible au personnel. L’employeur
ou le chef d’entreprise peut tenir compte de ces propositions ou les réfuter. Le
règlement intérieur doit ensuite être transmis à l’inspecteur du travail du ressort
pour visa. Celui-ci contrairement aux délégués du personnel peut demander le
retrait ou la modification obligatoire des dispositions du règlement intérieur
contraires aux lois et règlements en vigueur au Cameroun. Il faut savoir que le
silence de l’inspecteur du travail ne vaut pas approbation tacite, car aucun délai
n’est prévu en la matière.
En ce qui concerne la publicité du règlement intérieur, elle doit être faite aux greffes
du tribunal compétent et au sein de l’entreprise ou de l’institution. Le chef de
l’institution ou de l’entreprise est en effet tenu de déposer une copie du règlement
intérieur visée par l’inspecteur du travail aux greffes du tribunal de première
instance du lieu de situation de l’institution de l’entreprise ou du lieu d’exécution
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du travail. Il doit également procéder à l’affichage du règlement intérieur au sein
de l’institution ou de l’entreprise pour le porte à la connaissance des travailleurs.
Cette double publicité détermine l’entrée en vigueur du règlement intérieur.
Ce sont des mesures écrites prises par l’employeur pour prescrire la conduite à tenir,
elles ne sont cependant pas inscrites dans le règlement intérieur. Ces mesures
résolvent des problèmes ponctuels contrairement au règlement intérieur qui énonce
des prescriptions durables.
3- Le pouvoir disciplinaire
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coupable d’un comportement reprochable, il appartient à son chef de qualifier cet acte
et d’établir la sanction appropriée. Constitue une sanction toute mesure autre que les
observations verbales prises par l’employeur à la suite d’un agissement du salarié
considéré par lui comme fautif. Que cette mesure soit de nature à affecter
immédiatement ou non la présence du salarié dans l’entreprise, sa fonction, sa carrière
ou sa rémunération.
Au Cameroun, la mise à pied est nulle et de nul effet si les conditions suivantes ne
sont pas remplies :
Elle doit être notifiée au travailleur avec indication des motifs pour lesquels elle a été
infligée ;
Elle doit être communiquée dans les 48 heures à l’inspection du travail du ressort.
Selon le CTC si le grief allégué pour la justifier est reconnu insuffisant par le tribunal,
le travailleur à l’encontre duquel elle a été prononcée perçoit une indemnité
compensatrice correspondant au salaire perdu et éventuellement des dommages-
intérêts s’il apporte la preuve qu’il a subi de ce fait un préjudice distinct de celui de la
perte du salaire.
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➢ Les sanctions d’ordre professionnel
Elles affectent la carrière du salarié. Certaines d’entre elles constituent des sanctions
lourdes. Ex : le retard dans l’avancement, l’affectation, la rétrogradation, le
licenciement.
Le travail doit être effectué au lieu convenu par les parties dans un cadre sain. Les
conditions d’hygiène et de sécurité doivent être respectées.
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- De la prévention des risques dus aux bruits.
L’employeur doit rémunérer le salaire aux taux et aux taxes convenus. Le problème du
salaire peut être examiné sous trois aspects
b- L’aspect économique
Le niveau des salaires a une incidence sur les coûts de production, le niveau des prix
et peut jouer un rôle dans la politique de relance. Ces deux derniers aspects justifient
l’intervention de l’Etat sur le mode de fixation des rémunérations. Il faut également
tenir compte :
On a :
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• Les minimas
Les minimas professionnels sont prévus et fixés par la loi, les règlements, les
conventions collectives et les accords d’établissement. Ceux-ci peuvent ainsi
déterminer :
Le salaire est constitué du salaire de base, des compléments et des accessoires et des
retenues sur salaire.
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autre mode de paiement est interdit et toute stipulation contraire est nulle et de nul
effet. Ex : il est interdit le paiement en nature tel en alcool ou en drogue.
Le salaire doit être payé à intervalles réguliers ne pouvant excéder un mois. Les
paiements mensuels doivent être effectués au plus tard 8 jours après la fin du mois
qui donne droit au salaire. Le CTC permet également aux travailleurs de recevoir sur
leur demande au bout de 15 jours un acompte portant sur la moitié de la quotité
mensuelle de leur rémunération de base.
Le paiement du salaire s’effectue sur les lieux du travail. Il ne peut avoir lieu dans les
débits de boisson ou dans les magasins de vente, sauf s’ils constituent le lieu de travail.
Pour être valable, il doit être fait entre les mains du travailleur ou de son mandataire
muni d’un pouvoir spécial.
29
C- Les autres obligations de l’employeur
1- L’obligation d’accorder un repos et des congés au travailleur.
Le salarié doit exécuter de bonne foi le travail convenu. Il doit ainsi exécuter
personnellement le travail convenu, l’exécuter avec diligence, respecter la discipline,
notamment le règlement intérieur de l’entreprise. Agir avec loyauté envers l’employeur.
Respecter une obligation de discrétion, de réserve et une obligation de non
concurrence vis-à-vis de son employeur. Cette obligation de non concurrence doit être
respectée lors des phases contractuelles et post-contractuelles pendant un délai bien
déterminé et suivant des conditions précises. Elle est précisée par le CTC art 31 al 2
et 3.
Le salarié doit informer son employeur, lui fournir un certificat médical. Le certificat
médical doit être délivré par un médecin relevant d’un établissement hospitalier
reconnu par l’Etat ou par un médecin agréé par l’employeur. Le délai de suspension
du contrat de travail est de six mois. Au-delà de 6 mois le contrat de travail peut être
rompu. Ce délai peut également être prorogé jusqu’au remplacement effectif du
travailleur. Lorsque le contrat de travail est un CDI, l’employeur est tenu de verser à
l’employé conformément à la loi une indemnité égale soit à l’indemnité de préavis
lorsque la durée de l’absence est supérieure ou égale à celle du préavis, soit à la
rémunération à laquelle le travailleur aurait pu prétendre pendant l’absence lorsque la
durée de celle-ci est inférieure à celle du préavis.
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Lorsque le contrat de travail est un CDD, l’indemnité est allouée dans les limites
indiquées ci-dessus par référence au préavis fixé pour le CDI. L’ancienneté des services
étant appréciée selon la loi à compter de l’origine du contrat en cours.
2- Le congé de maternité
Pendant la durée du service militaire ou de son rappel sous les drapeaux, si le contrat
est un CDI, l’employeur est tenu de verser au travailleur une indemnité égale soit à
l’indemnité de préavis lorsque la durée est supérieure ou égale à celle du préavis, soit
à la rémunération à laquelle le travailleur aurait pu prétendre pendant l’absence
lorsque la durée de l’absence est inférieure à celle du préavis.
31
Si c’est un CDD, l’indemnité est allouée dans les limites indiquées ci-dessus par
référence au préavis fixé pour les CDI.
Si c’est un CDD, l’indemnité est allouée dans les limites indiquées ci-dessus par
référence au préavis fixé pour les CDI.
- La force majeure ;
- Une décision de justice ;
- Le départ de l’employeur sous les drapeaux ;
- Le chômage technique.
2- La mise à pied disciplinaire
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fonds, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre
le nouvel entrepreneur et le personnel de l’entreprise ».
L’une des parties au contrat peut proposer la révision du contrat de travail en cours
d’exécution à son cocontractant. Lorsque la proposition émane de l’employeur, elle
peut être substantielle ou non. Une modification du contrat de travail est dite
substantielle lorsqu’elle est essentielle et lorsqu’elle remet en cause l’un des éléments
du contrat. EX : la rétrogradation du travailleur, la modification du lien du travail
lorsque le second lien implique des charges supplémentaires, la rémunération, les
conditions de travail, les heures de travail.
Lorsque la proposition de révision du contrat de travail émane du salarié, elle peut etre
substantielle ou non.
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Paragraphe 1 : les règles juridiques applicables à la résiliation du contrat de
travail
B. Les obligations des parties quel que soit le type de contrat de travail
Le salarié et l’employeur sont liés par plusieurs obligations à la fin du contrat de travail.
C’est un document écrit qui doit être remis obligatoirement par l’employeur au salarié
en cas de rupture du contrat de travail. Affaire BOUBA contre Madame la directrice de
l’ONG OFSAD, Yaoundé jugement N°66 du 8 mai 2007 chb sociale du trib de première
instance de Ydé. Aussi jugement N°67 du 8 mai 2007 chb sociale du trib de première
instance de Ydé. Affaire NDZANA NDONGO contre ISMACO.
L’employeur ne doit pas y porter certaines mentions telles que le motif de la rupture
du contrat, l’inaptitude professionnelle du travailleur.
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Le reçu pour solde de tout compte est un document par lequel le salarié qui quitte
l’entreprise ou l’institution reconnait à priori avoir reçu l’intégralité des sommes qui lui
sont dues.
Un reçu pour solde de tout compte doit être rédigé après la rupture du contrat de
travail lorsque l’employeur n’exerce plus son autorité sur le salarié. Il doit être daté et
comporter :
Le reçu pour solde de tout compte est conservé par l’employeur comme preuve du
paiement intégral des droits du travailleur. Mais il a une portée limitée, car malgré son
existence, le travailleur peut réclamer le paiement d’un droit quelconque qui n’aura
pas été pris en compte au moment de l’établissement du reçu.
Le CDD prend normalement fin à l’arrivée du terme, mais il peut également être rompu
prématurément.
➢ L’arrivée du terme
Le CDD peut prendre fin avant le terme convenu en cas de faute lourde, de force
majeure ou d’accord des parties constaté par écrit art 38 du CTC
D’une part, c’est l’avertissement que la partie contractante qui prend l’initiative d’une
rupture de contrat est tenue de donner à son cocontractant dans un délai précis et
suivant des conditions déterminées.
D’autre part, c’est la période qui doit s’écouler obligatoirement entre la notification de
la rupture et la cessation effective du travail. Pendant le préavis, le contrat de travail
est maintenu et chaque partie doit exécuter ses obligations. Le préavis permet au
salarié de chercher un autre emploi et l’employeur de pourvoir à son remplacement.
Pour la recherche de cet emploi, le travailleur bénéficie pendant la durée du préavis
d’un jour de liberté par semaine pris à son choix.
Toute rupture de CDI sans préavis ou sans que le délai de préavis ait été intégralement
observé emporte obligatoirement pour la partie responsable de verser à son
cocontractant une indemnité compensatrice de préavis dont le montant
correspond à la rémunération et aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié
ce dernier pendant cette période. L’indemnité de préavis est donc égale au montant
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du salaire dû pendant le délai de préavis voir TPI de Yaoundé, jugement N°65/SOC 8
mai 2007 aff TEGUIA Elisabeth contre TCHAMAHA. La rupture du contrat de travail
peut cependant intervenir sans préavis en cas de faute lourde et dans ce cas,
l’indemnité de préavis n’est pas due.
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SOCIOPROFESSIONNELLE
3. La rupture abusive
Elle résulte soit de l’intention de nuire de l’une des parties contractantes, soit d’une
légèreté blâmable de l’une des parties au contrat, soit de la violation des dispositions
légales ou contractuelles. EX : les licenciements motivés par les opinions du travailleur,
son appartenance à un syndicat. Toute rupture abusive du contrat de travail peut
entrainer le paiement des dommages-intérêts par l’auteur de la rupture. La juridiction
compétente.
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Elles proviennent souvent des difficultés conjoncturelles et structurelles. EX :
insuffisance des crédits, réduction des débouchées sous l’effet de la concurrence,
baisse des commandes, réorganisation de l’entreprise.
Pour éviter le licenciement pour motif économique, l’employeur doit essayer de trouver
des solutions au problème qui se pose avec les délégués du personnel et l’inspecteur
du travail. Cette réflexion lui permettra de prendre des mesures nécessaires à la survie
de l’entreprise conformément aux dispositions du CTC « Pour tenter d’éviter un
licenciement pour motif économique, l’employeur qui envisage un tel licenciement doit
réunir les délégués du personnel s’il en existe et rechercher avec eux en présence de
l’inspecteur du travail du ressort toutes les autres possibilités telles que : la réduction
des heures de travail, le travail par roulement, le travail à temps partiel, le chômage
technique, le réaménagement des prix, indemnités et avantages de toute nature, voire
la réduction des salaires ».
Les délégués du personnel agissent au nom et dans l’intérêt des salariés lors des
négociations. S’il n’en n’existe pas au sein de l’institution ou de l’entreprise, l’employeur
sera obligé de saisir l’inspecteur du travail du ressort dans un délai de 8 jours pour
faire désigner les représentants des travailleurs. La durée des négociations faite pour
la recherche des mesures alternatives au licenciement ne doit pas excéder 30 jours
francs. Si un accord intervient à la fin des négociations, un PV sera signé par les parties
contractantes et par l’inspecteur du travail. Ce PV devra préciser les mesures retenues
et la durée de leur validité. Si le travailleur refuse par écrit d’accepter les mesures
alternatives au licenciement, il sera licencié avec paiement de ses droits notamment
l’indemnité de préavis et de licenciement s’il obéit aux conditions.
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Premièrement établir l’ordre des licenciements en tenant compte en priorité des
aptitudes professionnelles, puis de l’ancienneté dans l’entreprise et des charges
familiales des travailleurs.
Deuxièmement communiquer par écrit la liste des travailleurs qu’il veut licencier au
délégué du personnel en précisant les critères de choix retenus. Cette mesure a pour
but de permettre aux délégués du personnel de donner leur avis et de faire des
suggestions à l’employeur. Ils doivent ainsi faire parvenir leur réponse écrite à
l’employeur dans un délai de 8 jours francs maximum. La communication de
l’employeur et la réponse des délégués du personnel sont transmises sans délais au
Ministre en charge du travail pour arbitrage. Le travailleur licencié bénéficie à égalité
d’aptitudes professionnelles d’une priorité d’embauche pendant deux ans dans la
même entreprise. Il est tenu de communiquer sa nouvelle à l’employeur après son
licenciement afin de lui permettre de le joindre à tout moment. Si le travailleur refuse
cet emploi, il perd ainsi cette priorité d’embauche dans cette entreprise.
Ce sont des salariés protégés. Ils bénéficient en effet d’une protection spéciale et
singulière dans le domaine social, car ils sont exposés à plusieurs risques dans
l’accomplissement de leurs tâches. A ce titre, leur licenciement obéit à certaines règles
particulières. Il faut notamment l’autorisation de l’inspecteur du travail. Quel que soit
en effet la faute commise par le délégué du personnel, son licenciement est
subordonné à l’autorisation préalable de l’inspecteur du travail.
a) Des délégués du personnel pour lesquels est envisagée une mutation les
mettant dans l’impossibilité d’exercer leur mandat dans leur établissement
d’origine.
b) D’anciens délégués du personnel. Cette protection spéciale leur est accordée
après l’expiration du mandat pendant une période de 6 mois.
Des candidats aux fonctions de délégué du personnel pendant une durée de 6
mois à compter de la date de dépôt des candidatures.
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2. Les modalités de l’autorisation de l’inspecteur du travail
Selon les dispositions du code du travail, tout licenciement d’un délégué du personnel
titulaire ou suppléant envisagé par l’employeur est subordonné à l’autorisation de
l’inspecteur du travail du ressort. Celui-ci doit après enquête contradictoire s’assurer
que le licenciement envisagé n’est pas motivé par les activités ou les opinions du
délégué du personnel dans l’exercice de son mandat.
Lorsque le délégué du personnel commet une faute lourde, son employeur peut
prendre à son égard une mesure de suspension provisoire en attendant la décision de
l’inspecteur du travail.
La réponse de l’inspecteur du travail doit intervenir dans un délai d’un mois. Passé ce
délai, l’autorisation est réputée accordée à moins que l’inspecteur du travail ne fasse
savoir à l’employeur qu’un délai supplémentaire d’un mois lui est nécessaire pour
achever l’enquête. Si l’autorisation n’est pas accordée, le délégué du personnel est
réintégré avec paiement d’une indemnité et égale au salaire afférent à la période de
suspension.
La violation des dispositions légales entraine une sanction. Selon la loi en effet tout
licenciement d’un délégué du personnel effectué sans l’autorisation de l’inspecteur du
travail est nul et de nul effet. Les conséquences de cette nullité sont nombreuses. Il
faut réintégrer le délégué du personnel. L’inobservation de la procédure spéciale
entrainant un licenciement irrégulier est une atteinte aux droits des travailleurs.
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A. La tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail
Lorsqu’un conflit nait entre un travailleur et un employeur, ils doivent saisir l’inspecteur
du travail du ressort afin que celui-ci le résolve à l’amiable. C’est une formalité
substantielle dont l’omission entraine la nullité de la procédure. La tentative de
conciliation a lieu en audience non publique devant l’inspecteur du travail. Si le
demandeur ne se présente pas deux fois, l’affaire est classée. Si le défendeur ne
comparait après deux convocations, un procès-verbal de non conciliation par défaut
est établi par l’inspecteur du travail du travail.
Lorsque les parties comparaissent, l’inspecteur du travail peut établir soit un procès-
verbal de conciliation totale, soit un procès-verbal de non conciliation.
Le PV de conciliation totale ou intégrale est dressé en cas d’accord entre les deux
parties. Il devient applicable dès qu’il est vérifié par le président du tribunal compétent
et revêtu de la formule exécutoire.
Lorsque la conciliation est partielle, le PV mentionne les points sur lesquels un accord
est intervenu et ceux sur lesquels un désaccord persiste.
Le tribunal compétent est saisi par la partie la plus diligente en cas d’échec total ou
partiel de la tentative de conciliation. Territorialement, le tribunal compétent est en
principe celui du lieu du travailleur. Mais le travailleur qui ne réside plus sur le lieu
d’exécution du contrat de travail peut selon la loi porter tout litige né de la résiliation
dudit contrat soit devant le tribunal du lieu du travail, soit devant celui de sa résidence.
A la seule condition que l’un et l’autre soit situé au Cameroun.
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demande est supérieure à 10 millions de F.CFA. L’opposition peut être faite par la
partie défaillante dans un délai de 10 jours après la notification du jugement.
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