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TRAUMATOLOGIE

D’URGENCE

DU de Médecine d’Urgence

Dr KUCZER Vincent.
Services des Urgences.
CHU de Nantes
1. INTRODUCTION.

„ Traumatologie (grec : trauma = blessure ) :


troubles physiques (ou psychiques) provoqués par un
agent vulnérant extérieur agissant mécaniquement.

„ Vaste domaine :
de la une simple contusion au polytraumatisé grave

„ Objectifs :
- ne pas passer à coté d’une lésion susceptible
d’engager le pronostic fonctionnel (et à fortiori vital)
2. TRAUMATOLOGIE ET SERVICES
D’URGENCE

„ forte croissance d’activité depuis une dizaine d'années


dans les services d’urgence.

„ environ 50% des usagers des urgences (7 millions


de patients)

„ RPU juin 2002 (350 services d’urgence) 165000 passages


/1 semaine
– parmi les 10 diagnostics les plus fréquents,
5 concernent la traumatologie.
– L’entorse de cheville est le diagnostic le
plus fréquent, tous patients confondus !
La prise en charge aux urgences

IAO

TRI

Consultation PRIORISATION File d’attente

URGENCE Vitale ou Fonctionnelle


L’examen médical
„ évaluer la gravité : risque vital, fonctionnel ou esthétique

„ L’interrogatoire :
– mécanisme lésionnel,
– le retentissement fonctionnel
– antécédents et traitement du patient.
– allergies

„ L’inspection :
– Rechercher une déformation, un œdème, un hématome,
– une effraction cutané,
– une anomalie de coloration du membre atteint.

„ La palpation :
– délicate.
– rechercher une douleur exquise des reliefs osseux
– Évaluer les amplitudes articulaires.
– absence de trouble sensitif dans le territoire concerné
– recherche des pouls distaux.

„ poser l’indication des examens complémentaires


Le diagnostic / le traitement

„ Les atteintes :
– osseuses,
– Ligamentaires,tendineuses
– méniscales
„ le traitement
– chirurgical,
– orthopédique
– médical
„ RAD :
– ordonnance de sortie
– consignes de traitement et de surveillance
(repos, surélever le membre traumatisé, glaçage+++)
– courrier au médecin traitant.
„
3. DEFINITIONS
„ Fracture :
– Rupture de continuité des éléments du squelette.
– ouverte en présence d’une effraction cutanée en
regard du foyer de fracture.
„ Entorse
– Elongation ou déchirure ligamentaire (écart
temporaire des surfaces articulaires)
– Deux localisations principales : cheville et genou
„ Luxation :
– Déplacement des extrémités articulaires entraînant
une modification permanente de leurs rapports.
Les moyens de contention disponibles

„ Le plâtre : contention de référence

„ La résine de synthèse
– plus hygiénique,
– plus légère et
– plus solide
– mais beaucoup plus onéreuse et plus délicate à poser.

„ Les orthèses préfabriqués :


– l’immobilisation plus ou moins stricte
– habituellement maintenues par des systèmes velcro.

„ genouillères, chevillières :
– orthèses élastiques de contention

„ Les bandages élastiques collés :


– nécessitent protection de la peau avant la mise en place et un
renouvellement tous les 4 à 5 jours
– marques et largeurs différentes.
Traumatologie du membre supérieur
Traumatologie de l’épaule :
Fracture de la clavicule
Chute moignon épaule
Douleur localisée, touche de
piano, 1/3 moyen++
Traitement par anneaux 4 sem
Risque cal vicieux bien
supporté
Luxation épaule

la plus fréquente chez l’adulte


(formes récidivantes).
réduction puis immobilisation
par la technique de Dujarrier
pour 3 à 4 semaines

Bilan lésionnel complémentaire

Complications vasculo-nerveuses
appareils d’immobilisation selon le
principe de Dujarrier.
Rapides et faciles à mettre en place
meilleur confort pour le patient (hygiène).
Fracture extrémité supérieure de l’humérus

„ Engrenées
„ Ttt orthopédique simple , bandage coude au corps
„ +/- réduction préalable
„ Durée d’immobilisation 3 à 6 semaines

Fracture de la diaphyse humérale

ƒ Fractures fréquentes
ƒ Nerf radial à surveiller ++
ƒ Ttt orthopédique si possible 6 à 8 semaines
ƒ Rééducation à la suite
Traumatologie du coude
•Entorses du coude
‰ traumatisme en hyperextension du coude.
‰ immobilisation par écharpe 8 à 10 jours (le temps
de la douleur), glaçage et antalgiques.
•Luxations du coude :
‰chute sur la paume de la main, coude en extension.
‰luxation la plus fréquente chez l’adolescent.
‰Le traitement : réduction sous anesthésie.
‰Durée d’immobilisation variable : 8 jours à
4/6 semaines.
‰rééducation longue avec participation active du
patient.
‰Fractures associés fréquentes
Traumatologie du poignet et de la main

•Entorse de poignet :
Le poignet = une articulation mobile dans tous les plans.
hyper extension palmaire forcée (la plus fréquente) ou
dorsale (chut, le poignet en flexion palmaire)
gravité est variable.
immobilisation de 10 jours à 6/8 semaines par une
manchette
orthèse d’immobilisation de poignet selon le
retentissement clinique et du terrain. confort / hygienne
Pas de consultation spécialisée pour le retrait
• Fractures diaphysaires des 2 os de l’avant-bras :
Ttt chirurgical ++, immobilisation 90 jours

• Fracture de l’extrémité distale du radius


Lésions ligamentaires, algo-dystrophies fréquentes
Immobilisation 4 à 6 semaines
•Fractures du scaphoïde.
Fracture du carpe la plus fréquente,
chute sur la paume de la main, poignet en légère abduction.
La douleur siège au bord externe du carpe et douleur exquise
à la palpation de la tabatière anatomique et à la pression
dans l’axe du pouce.
La fracture expose à un risque de pseudarthrose.
immobilisation anti-brachio-palmaire prenant la
métacarpophalangienne (MCP) du pouce (plâtre ou résine)
pour une durée de 3 mois en moyenne.
En fin de traitement, selon le terrain, une prescription
d’orthèse d’immobilisation du poignet immobilisant la MCP
du pouce peut être prescrite par le chirurgien orthopédique.
•Entorse de la métacarpo-phalangienne du pouce.

traumatisme en hyperextension du pouce (chute, volley).


Elle touche le ligament latéral interne dans 2/3 des cas.
La gravité de l’entorse peut justifier d’un traitement
chirurgical.
Le traitement orthopédique consiste en une immobilisation
par gantelet en résine ou plâtre pour une durée de 8 jours
(entorse bénigne) à 4/6 semaines (entorse grave).
•Les entorses interphalangiennes
Elles ne relèvent pratiquement jamais d’un geste
chirurgical. Une immobilisation souple bloquant les
mouvements de latéralité pour 8 à 10 jours est indiquée ;
c’est la syndactylie.
Traumatologie du membre inférieur.

ƒ Fracture du bassin
Y penser facilement, traumatisme, avp
Ttt orthopédique surtout

ƒ Fracture de hanche , de fémur


Clinique, radio
Ttt chirurgical
„ genou traumatique douloureux = avis médical +++.
„ C’est l’accident du sportif jeune (rugby, foot, ski, ..).
„ entorse bénigne du LLI: décharge simple (cannes anglaises),
glace, antalgiques et contention élastique (strapping).
„ Entorse grave, hémarthrose
attelle de zimmer ou cruro-jambier
consultation ortho
Strapping de genou

„Une attelle d’extension pour deux à trois semaines sera


prescrite en cas de retentissement fonctionnel important
• Luxation de rotule
Réduction , immobilisation 4 à 5 semaines

• Fractures de jambes, de cheville


Mécanisme, clinique , radio,
Ttt chirurgical souvent
Attention risque de TVP ++
L’entorse de cheville

„ Pathologie traumatologique la plus fréquente


„ trauma en varus équin forcé.
„ contusion, élongation ou rupture du LLE (fx ant et moyens).
„ La gravité liée au type de lésion ligamentaire
„ Pas de relation entre les données de l’examen clinique
réalisé dans le cadre de l’urgence et les lésions anatomiques.
„ second examen pratiqué entre le 3ème et 5ème jour apprécie
la sévérité aju le choix thérapeutique initial.
„traitement de l’entorse de cheville :
„RICE (Repos, Ice, Compression, Elévation)
„objectifs : ttt douleur, limiter l’œdème et l’hématome
„contention plus ou poins stricte : objectif = cicatrisation
ligamentaire.
-Botte plâtrée (Résine) = ttt de référence. 3 à 6 semaines.
-Mais: favorise l’atrophie musculaire, limite l’autonomie du
patient, facteur de risque de phlébite
„ Conseils à donner au blessé :

– pas de marche : l’appui est interdit.


– Ne pas mouiller.
– Ne pas conduire avec un plâtre.
– Surélever la jambe chaque fois que le malade est en
position assise.
– Consulter impérativement un médecin en cas de
fourmillements, gonflement, changement de couleur du pied,
sensation d’orteils froids ou d’augmentation des douleurs.
L’attelle plâtrée postérieure

„ compromis momentané entre la botte et l’attelle amovible.


„ Plus confortable
„ permet la poursuite du glaçage.
Les orthèses stabilisatrices :

„ immobilisation limitée
„ respecte les mouvements de flexion-extension
„ autorise la marche et le port de chaussures de sport.
„ Amovibles elles permettent la toilette et les soins locaux.
„ Leur prescription peut être freinée par leur coût (TIPS).
„ Elles doivent être portées 24h/24 les dix premiers jours
puis uniquement en journée. Elles se portent au-dessus
d’une paire de chaussette et doivent être ôtées pour la
toilette. La disparition de la douleur ne doit pas faire
enlever l’attelle sans l’avis du médecin.
Le strapping :
- immobilisation légère et relative par
bandes adhésives (type Elastoplaste®).
- Evite la mise en tension intempestive
des éléments lésés.
- doit être refait tous les 5 jours
- maintenu 2 à 6 semaines.
- ne supporte pas l’humidité.
- Attention aux risques de striction.
- Il nécessite un apprentissage
- consommateur de temps médical.
Contention légère par chevillère élastique ou bandage en
huit :

Réservé aux entorses peu symptomatiques. Elle est


maintenue deux semaines.
4. CONCLUSION :

„ motif fréquent de consultation aux urgences comme au


cabinet.
„ détecter les lésions traumatiques justifiant d’un avis
specialisé.

„ aide lors de la délivrance et de la mise en place de


l’appareillage.
„ contribue à une bonne observance du traitement
prescrit.

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