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Le Magasin pittoresque /

publié... sous la direction de


M. Édouard Charton

Source heritage.ecoledesponts.fr / Bibliothèque nationale de France


. Le Magasin pittoresque / publié... sous la direction de M.
Édouard Charton. 1866.

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Il y aura deux passages de Venus d'ici a h fin du aux saumons. En France, M. Geste a aussi fait'disposer
siècles l'un en 18M, l'autre en 4882. Il n'y a pas trop un certain nombre d'éclieltes sur les cours d'eau qui étaient
de huit années pour se préparer à observer le premier autrefois les ptusféconds.
dans toutes les conditions désirables car il ne s'agit de Ces Échelles.), saumons sont dinérentes de forme et de
rien moins que de se transporter vers le po!e sud, a la dimension, selon lés lieux. Le.systême dit à escaHe!'
terre Adélie, par exemple (~). siste en une série de réservoirs carrés con-
en bois, posés les
uns au-dessus des autres tahauteur de 0'60. Ces bas-
sins, dont te dernier commnnique de plain-pied- avec te
ÉCHELLES A SAUMONS. haut de la chute, pendant que te premier
se trouve an
niveau de la partie inférieure du fleuve, sont placés de
Les Écossais ont les premiers imaginé de construire des telle sorte que reau, se précipitant dans le réservoir !e
~c/MMes, c'est-à-dire de véritables escaliers ~~per- plus élevé, rencontre angte droit la paroi qui lui fait
mettant aux saumons qui remontent les rivières de fran- face, et est forcée de s'écouter, sans impétuosité, par
chir les chutes sans être broyés. Depuis, la Norvège une
large ouverture'tatéraie.'Ettetombe ainsi dans le second
a imité l'Écosse, et a féconde de la sorte des fteuves en- bassin, puis dans la troisième,'et successivement dans tous
tiers, dont les immenses cataractes rendaient les parties les autres, par de vastes échancrures.qui alternent et
supérieures inaccessibles aux truites et aux ombres comme pro-
duisent dans leur ensemble une série de rapides qui
ser-

Escalier à saumons. -Dessin de de Bar.

pentent. Les saumons et les truites sautent d'une auge dans cades serpentantes, mais une série de chutes qui se suc-
l'autre, en suivant, sans beaucoup d'efforts, le fil de l'eau. cèdent en ligne droite du haut-en bas de l'escalier.
Les bassins formant escalier peuvent aussi être rangés La véritable échelle a xs~Kons est encore plus simple
sur deux files parailétes adossées l'une à l'autre par un que les escaliers, et petit être établie d'unamaniëre très-
de leurs côtés, ce qui produit une modificationde la économique en beaucoup de circonstances. On construit
con-
struction précédente. L'eau, en passant des compartiments dans le sens du courant et sur Hn des côtés de la chute,
de droite dans ceux de gauche, et alternativement, de manière a s'appuyer latéralement sur la berge, une
ser-
pente mais les points de repos étant plus multipliés et les sorte de longue stalle large d'environ 7 mëtres, et dont le
chutes étant moins élevées,.l'ascension du poisson plancher est inclinéau '/go. On soutient ce plancherincliné
est
rendue plus facile. Ce double escalier a l'avan-
en outre au moyen d'un terrassement ou d'une maçonnerie gros-
tage de s'adapter à des endroits où il serait impossible sière puis, de 2 mètres en 2 mètres., oanxo entre les
de donner a l'escalier simple une longueur suffisante. parois latérales une série de cloisons verticales coupant la
Les.cchancrures par lesquelles l'eau s'écoule d'un stalle transversalement. Ces cloisons sont échancrées au
din dans l'autre peuvent être pratiquées
gra-
au milieu méme milieu, de sorte que l'eau les recouvre ià, tandis qu'elle
des cloisons, de sorte qu'elles produisent
non plus des cas- demeure calme dans les coins où l'obstacle domine le ni-
veau. Cette' suite de barrages forme' donc~ des yaHe~
(~ Docteur AI. DomxS. repos qui permettent auxpoissons de reprendreleurs forces
pour opérer l'ascension du bassin inférieur au bassin supé- On peut citer comme exemple de l'utilité de l'échelle à
rieur. saumons, et en même temps de la hardiesse qui préside
Enfin on établit encore, comme à Manzac, sur la quelquefois à sa construction, le fait suivant. En Irlande,
Dordogne, une échelle ou &a)T<~e à pe/Hs formée en prés de Stigo, trois petites rivières, l'Arrow, la Colloones
maçonnerie, présentant un plan incliné comme tout à et la Colaney se réunissent sur un même point et pré-
se
t'heure, mais avec cette différence que les cloisons en pierre cipitent a pic, dans la mer, d'une hauteur de 7 à 8 mètres.
n'unissent pas la paroi opposée à cette d'où elles partent. Un propriétaire, M. Cooper, de Mackree-Castle, a eu
Ces interruptions ayant lieu alternativement à droite et a l'idée d'établir près de ce petit Niagara
une échelle à
gauche pour chaque échelon, il en résulte un rapide en saumons, et son essai a réussi au deta de ses espérances.
serpent, lequel permet au poisson de remonter en s'arrêtant Dès la première année on vit quelques saumons monter
dans les remoKs tranquilles qui s'établissent dans tes angles i'échette, l'année suivante on en compta jusqu'à quatre
de chaque marche. cents, et la troisième année un fermier se présenta pour

KeheUe à saumons. Dessin de de Bar.

louer t2 500 francs cette pêche du saumon dans des ruis- MADEMOISELLE DE CLARET.
seaux où jamais on n'en avait vu trois ans avant. H y a
dix ans de cela, et la même pêche rapporte aujourd'hui LETTRES ÈCtUTES PAR ALAIN BEAUSfRE, SON ANCIEN SERVJTEL'ft.

25 000 francs de rente! n84-n98.


C'est a l'influence salubre de l'eau de la mer, et surtout Fin. Voy. p. 218, 326, 2~2, 250, 258, 266, 2T!, 282,
a l'abondante nourriture qu'elle renferme, que les sau- 290,298,309.
mons doivent leur rapide croissance. Ces poissons ne
s'écartent jamais du rivage de plus d'un ou deux kilo- XIV.
mètres. Ils voyagent en longeant la plage et vont quelque- Je n'ai le temps aujourd'hui que de vous envoyer quel-
fois a quarante ou cinquante kilomètres de la rivière qu'ils ques lignes; d'ailleurs, ma vue qui baisse sensiblement et
ont adoptée, mais reviennent toujours a l'eau dans laquelle ma main qui commence à trembler ne me permettent plus
ils sont nés. Ce fait est si bien vérifié, qu'en Ecosse, dans d'en écrire bien long.
le golfe de Murray, les habitants marquent et reconnaissent Cette fois, mes amis, c'est, j'ai tout lieu de le croire,
les saumons de trois rivières, le Ness, le Thui et le Bearlu, un adieu qu'il faut nous dire.
qui s'y jettent. Aucun de ces animaux ne se trompe, et Je vous ai fait savoir les démarches de ma maîtresse au-
chacun rentre dans l'eau où il a pris naissance. près des puissants de Paris, depuis notre retour de Ro-
chefort. Elle a fini par les intéresser a son idée qui ne

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