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est une close qui n'a pas été assez observée, c'est que dans les
aquéducs des anciens, ce système de Sou-Terazi se trouve em-
ployé en même temps que le système à arcades. Il n'est donc pas
exact de dire que les anciens n'ont construit des aquéducs que
parce qu'ils ignoraient les lois de l'hydraulique, appliquées par
les Arabes et par les peuples modernes en général.
Nous avons vu dans les environs de Patara, en Lycie, un grand
aquéduc qui conduisait les eaux à cette ville. Lorsque les eaux de-
vaient franchir une vallée, elles étaient introduites dans des tuyaux
formés de grandes pierres creusées , et qui s'ajustaient les unes
dans les autres de manière à éviter toute espèce (le contact avec
l'air extérieur. Les eaux, ainsi guidées , suivaient les pentes des
vallées, remontaient sur leurs flancs, et ne reparaissaient au jour
que lorsqu'elles devaient couler sur nu terrain uni (1).
Le grand aquéduc qui traverse la plaine d«Aspendus et qui
prend des eaux sur le flanc d'une montagne éloignée de sept
milles de la ville, est construit sur un système analogue. Les eaux
descendent sur des arches en pente, parcourent la vallée dans un
canal horizontal, et remontent ensuite sur des arcs en pente, pont,
FONTAINE TUPBQLE A CONSTANTINOPLE. s'épancher dans les citernes de l'ancienne Aspendus. Cetaquéduc,
qui est d'une conservation parfaite et d'une construction remar-
quable, présente, dans ses extrémités, l'aspect des plans inclinés
connus sous le nom de Montagnes-Russes.
Les princes de Kararnanie, qui ont, pendant leurs guerres avec
Les peuples musulmans, en s'établissant dans les villes de les Ottomans , envoyé souvent comme otages des scheilcs et des
l'empire "grec nouvellement conquises, ont fil) apporter tous savants aux sultans Osmanlis , sont sans doute les premiers
leurs soins à les pourvoir de fontaines nombreuses; car les Orien- qui aient, d'après les anciens, employé le système des tuyaux
taux, auxquels le Koran défend les piqueurs fermentées , n'ont fermés pour la conduite des eaux. Aujourd'hui, ce système est
que de l'eau pour boisson , et les ablutions religieuses , renou- répandu dans toute l'Anatolie.
velées plusieurs fois chaque jour, en nécessitent une consom- Les vastes et nombreuses citernes de Constantinople recevaient
mation considérable directement leurs eaux des aquéducs de Justinien et de Valens.
Mais après la prise de la ville , il fallut augmenter le tribut de
SYSTÈME DES AQUÉDCCS TURCS. --- Le système des eaux établi leurs eaux. On fit dans la forêt de Bellegrade, distante de cinq
à Constantinople par Constantin avait suffi , pendant plusieurs lieues de Constantinople, des barrages destinés a retenir dans les
siècles , aux besoins de la ville et à ses bains si nombreux et si vallées les eaux (les pluies et des torrents. Ces vallées se trouvè-
magnifiques. Mais sur la fin de l'empire byzantin, les empereurs rent transformées en bassins, qui portent le nom de Rend. Ce sont
avaient négligé l'entretien des conduits; les ennemis qui entou- de nouvelles prises d'eau pour les aquéducs de Constantinople.
raient la ville venaient dans leurs incursions couper les aquéducs Par une sollicitude bien entendue, il fut défendu, sous les peines
et ravager les campagnes, de sorte qu'au moment de la prise de les plus sévères, de couper les arbres de cette forêt, dont l'om-
cette capitale , Mahomet le Conquérant se vit dans la nécessité brage protège l'humidité du sol et la conservation des eaux.
tle renouveler la majeure partie des aquéducs. Ce fut alors que Les aquédues déversent leurs eaux dans de grands réservoirs
les ingénieurs turcs introduisirent à Constantinople le système nommés Taccimt , et dans quelques-unes des anciennes citernes
de Sou-Terazi (balance d'eau), au moyen duquel, sans aquéduc, de la ville.
et par le moyen de simples tuyaux de poterie, on peut faire fran-
chir à l'eau les montagnes et les vallées , en suivant l'ondulation FONTAINE DE L1 MOSQUÉE DE SAINTE-SOPIIIE. -La fontaine
du terrain. dont nous donnons le dessin est située dans les dépendances de
Ce moyen, extrr mement simple, se fonde sur cette loi de l'hy- la mosquée de Sainte-Sophie. Elle reçoit ses eaux de la grande
draulique par laquelle l'eau, introduite dans des tuyaux fermés, citerne qui s'étend sous toute l'avant-cour de la mosquée et
regagne aubout de sa course son ancien niveau. Lorsque le mouve- sous une partie du temple. C'est cette citerne que les Byzantins
ment de l'eau doit prendre une direction nouvelle, on élève une nommaient Basilica (la royale) , et qui fut commencée sous le
colonne au sommet de laquelle les tuyaux viennent déverser les règne de Constantin.
eaux qu'ils contenaient. Cette colonne renferme un tube descen- La citerne Basilica est la plus vaste de la ville. Elle s'étend
dant, qui reçoit les eaux du premier conduit; l'impulsion que sous une partie du quartier et sous un grand nombre de maisons
ces eaux ont acquise les reporte jusqu'à la colonne suivante. et (le rues; et comme elle est remplie d'eau jusqu'à la naissance
4'e sont ces colonnes qui portent le nom de Sou-Tera,i. de la votite . il n'est pas facile d'en reconnaître les véritables di-
Ce système d'aquéducs se remarque dans tous les pays qui sont,
ou qui ont été habités par les Musulmans. Plusieurs écrivains pa-
(1) Les aquéducs romains de Ronant et de Saint-Trénée, prés de Lyon,
raissent disposés à leur faire honneur de cette invention ; mais il et. plusieurs autres encore, sont construits sur le mérne princi,ce. (N. du D.)
T. I. 9
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trente-six colonnes Turcs appellent Sébil-Kan, où des derviches distribuent i tc.t
menlions. Le père Walsh compte trois cent au premier abord, se rapportent toujours, en plan et en éléva- DES ARTISTES AU MOYEN-AGE,
ce nombre, et heure de l'eau fraîche aux passants.
supportant les voûtes. Nous n'avons pas reconnu Les artistes musulmans déploient d'ordinaire, dans la construc-
tion, à des formes géométriques d'une grande simplicité.
nous avons lieu de croire qu'il est exagéré. tion des ces édifices, toutes les ressources de leur génie inventif
Le couronnement de la fontaine est un ornement employé très- ET DES M0\UXIENTS (LEVÉS ,1 LEUR MÉMOIRE
le palais
Les Turcs appellent cette citerne Jcrébaltau-Serai, fréquemment par les artistes turcs pour décorer les dessus de
de Seid-Ali, près de Defterdar- et toute l'éloquence de leurs ornements. parles, de fenêtres, de niches et de tombeaux. Il s'applique à
souterrain. On y entre par le jardin Les grilles sont ciselées avec art ; les colonnes supportent de
liaPouson. Sous une treille de ce jardin , on remarque un affais- longues inscriptions qui rappellent la piété des fondateurs, et toutes les parties de l'architecture où les Romains auraient mis PI{EMl:R$ PARTIE.
d'une partie des voûtes un fronton. On reconnaît le principe de cet ornement dans quel-
sement de terrain causé par l'écroulement
de la citerne ruinée par le temps. Un petit escalier de bois sert tous les bienfaits que la terre et les hommes reçoivent de la rosée ques couronnements de stèles du plus ancien style oriental. La La Reeue de l'Architecture met au premier rang de ses devoirs
du ciel et des ondes des fontaines.
pour descendre jusqu'au niveau des eaux. Plusieurs fontaines monumentales sont dues à la magnificence
forme élégante de cet ornement est engendrée par l'intersection le soin de signaler à l'admiration publique les noms des grands
Ce lieu frais et solitaire attire la visite des habitants du quartier, des sultans; on ne saurait se faire une idée de la richesse des orne-
d'un certain nombre de cercles de différents diamètres. Les fleurs hommes qui ont honoré l'art et le pays pendant les siècles du
de lianes.
qui viennent se reposer à l'ombre des arceaux couverts ments et de l'élégance des peintures qui embellissent ces édi
qui décorent les enroulements se retrouvent constamment dans Moyen-Age. Tandis que les monuments qui attestent leur génie
co-
La vue s'étend au loin sur la surface des eaux. Les vieilles les ornements desTurcs ; et ces fleurs, qui paraissent fantastiques, s'élèvent encore autour de nous, il faut réclamer pour ces mi-
le Ira-- aces.
lonnes, vertes d'humidité, duièrent toutes entre elles par La plus célèbre des fontaines de Constantinople est celle qui
se mêlent souvent avec des figures de fleurs naturelles, et prin- mortels artistes une tardive justice. Un trop long oubli a
des maté-
eail et prouver tIue cette citerne a été construite avec fut construite par le sultan AchmetIIl, sur la place du Seraï, dans
cipalement avec la tulipe, le liseron et l'aeillet. pesé sur eux. On nous a dresse la liste des plus obscurs ou-
riaux tirés de divers édifices. La figure du cyprès est un ornement très-répandu sur les fon- vriers de l'antiquité; nous possédons une nomenclature aride
l'en- l'ancien Augustérca ; elle contient en même temps un réservoir,
La citerne formait jadis un grand parallélogramme, dont taines et sur les tombeaux, et se rattache aux idées religieuses et d'un grand nombre de potiers romains ou gaulois; mais, en
qui une fontaine et un Sébil-iian.
trée primitive demeure ignorée. Dans toutes les citernes La petite fontaine dont nous donnons le dessin , quoique sans
cystiques des Orientaux. Le cyprès fut, même dans l'antiquité, revanche, nous ignorons encore les noms des architectes qui
existent encore, on ne découvre point de trace d'escalier anti- inscription, paraît être de la même époque que celle de la place
regardé comme un symbole de l'âme : sa forme pivotante, s'éle- ont érigé nos imposantes basiliques , des sculpteurs qui ont
cIUC, pour arriver à la surface des eaux. On arrive toujours par vant vers le ciel, fut regardée comme l'emblème de la flamme di- ciselé des bataillons de statues aux façades du temple ou aux
du Seraï. Les ornements ont conservé le caractère arabe des mo-
quelque crevasse ouverte dans les voûtes; il paraît qu'autrefois on numents de l'Asie Mineure. Ce caractère s'est maintenu a Con-
vine qui anime l'humanité. On le trouve représenté sur les plus stalles du choem, des verriers qui ont couvert de légendes dia-
descendait par le trou des puisards. anciens monuments de Persépolis et de Bisoutoun, comme durs phanes les fenêtres et les roses, des mosaïstes qui ont tracé aux
stantinople jusqu'au règne du sultan Osman III, qui appela des
Les canaux d'écoulement nécessaires pour nettoyer la citerne les peintures des manuscrits persans de toutes les époques. Le dalles du sanctuaire les effigies de nos prélats ou les mystiques al-
depuis des artistes italiens, et qui envoya même quelques jeunes gens pour
sont depuis longtemps obstrués, et la vase, accumulée cyprès est la base de tous ces ornements qui embellissent les légories de la Bible, des émailleurs et des orfèvres qui ont paré à
réservoir. étudier en Italie. Mais à cette époque (1680 à 1 ï20), le style italien
siècles, finira par combler complètement cet immense tissus de l'Inde, et qui sont connus en Europe sous le nom de l'envi les châsses de nos saints , des imagiers qui ont couvert
la couverture de la citerne Basi- avait perdu de sa pureté , et le genre rocaille, qui avait envahi palmes : les palmes des cachemires ne sont autre chose que des d'or et de peintures les voûtes et les umrailtes, et enfin des fon-
Les colonnes qui soutiennent
la l'Europe, s'étendit jusqu'en Orient.
lica portent des cintres et des voûtes d'arête en briques; En étudiant les ornements qui décorent les édifices arabes, on
cyprès variés de couleur, mais qui affectent toujours la forme deurs qui ont jeté dans le moule les sépulcres de bronze de nos
Ptest1ue totalité des fûts est plongée dans les eaux. pyramidale. Il est facile de suivre dans les peintures orientales évêques ou les immenses bourdons de nos clochers. N'en dé-
voit que la ligne droite et le cercle forment la base de tous les ajus
Ces colonnes sont rangées sur dix films. A partir du point où toutes les transformations qu'a subies la ferrite du cyprès avant plaise aux archéologues de la vieille école, il nous est enfin per-
tements. Aucune nation n'a poussé aussi loin les combinaisons
l'enfoncement dont nous avons parlé comme provenant de d'arriver à l'état de palme de cachemire. La fontaine de Sainte- mis de protester en faveur de notre art national. Ouvrez les au-
géométriques pour engendrer des formes applicables à la déco-
l'éboulement d'une partie des voûtes, et aussi loin que la vue Sophie nous en offre déjà trois exemples : d'abord, le cyprès teurs du dernier siècle, et vous verrez partout flétris du nom de
ration de l'architecture. La nécessite où ils étaient de s'abstenir
peut s'étendre dans l'obscurité, on compte dit-huit colonnes. de toute représentation d'hommes et d'animaux les a poussés droit et pivotant ; puis, le même arbre avec la flèche légèrement barbares les artistes des époques antérieures à la Renaissance.
détruits par l'affaissement et six co- inclinée; enfin, l'arbre des tombeaux avec ses branches entre-mé- Les hommes qui ont démoli la grande façade de Saint-Eus
Trois entre-colonnements dans une route où les autres peuples n'ont pas été forcés de s'en-
lonnes encore debout dans le prolongement du jardin donnent lées de pleurs et de guirlandes. Une fois que les peintres orien- tache, rajeuni le choeur de Saint-Germain-l'Auxerrois, mo-
gager aussi avant qu'eux, quoiqu'ils aient eu dans les édifices
vint-six
0 colonnes sur la longueur, ce qui porte le nombre total taux ont eu adopté la pensée d'égayer par des fleurs le sombre dernisé le sanctuaire de Notre-Dame, ne pouvaient admettre
byzantins de Constantinople plus d'un sujet propre à les guider feuillage du cyprès, ils n'ont pas tardé à trouver les dessins que qu'il existât aucune beauté artistique en dehors de ces eter-
des colonnes de la citerne à deux cent soixante.
5m 75, la ci- dans les principes de l'architecture ancienne. Jamais les Turcs
Chaque entre-colonuement d'axe en axe ayant nous admirons sur leurs tissus, et qui n'ont pas varié depuis plu- nelles formes grecques ou romaines. D'autres, moins exclusifs,
terne occupe donc une surface de 5FIL ié sur 13'75, ou n'ont imité les ornements usités chez les Grecs, bien qu'ils aient sieurs siècles. osaient bien accorder quelque grandeur à nos vieux monu-
imité certaines constructions byzantines ; mais clans les grandes Quoique les marbres les plus riches aient été employés dans ments ; mais ils croyaient se devoir à eux-mêmes de se deman-
t i'a39 m 0G.
mosquées turques , copiées presque servilement sur l'église de la construction des édifices publics de Constantinople, le goût der comment il avait été possible, en des siècles d'ignorance,
Cep colonnes sont enfoncées dans l'eau jusqu'à la hauteur de
Sainte-Sophie, ce sont des ornements arabes, dont le principe se dominant des Orientaux pour les vives couleurs ne s'est pas de produire des ouvres aussi magnifiques. Un historien de la
5 mètres ce qui donne G mètres jusqu'aux chapiteaux. La citerne
retrouve dans l'intérieur de l'Asie-Mineure, aux édifices de trouvé satisfait par la seule variété des marbres. Aussi, toutes ville de Chartres (1) , qui , peu d'années avant la révolution,
contenait donc 31 193 31 mètres cubes d'eau, et rempliejusqu'aux

decroire
plus de 14r G3-,a n, c. 3b. (unique Brousse, de Siwas et de honieh. les sculptures des édifices sont-elles généralement peintes et do- écrivait son ouvrage en face de cette cathédrale admirable
cintres, elle aurait contenu La singulière complication des voussures, des portes et des
j'eusse connu d'avance le nombre de colonnes indiqué par
le rées. II est fâcheux que cet usage, et même cet art de peindre et entre toutes, avoue, avec une ingénuité presque plaisante,
le retrouver en comptant niches des mosquées disparaît lorsqu'on trace le plan geome de dorer le marbre d'une manière inaltérable, se perdent peu à «qu'il n'a pu voir sans surprise que dans ces temps on obser-
père 1Valsh , il m'a été impossible de
trique de toutes ces combinaisons , et l'on s'aperçoit qu'un très- peu en Orient.
les colonnes détruites et celles qui existent encore. J'ai lieu (( s'ait avec assez de proportion les distances et les hauteurs ,
de trop sur chaque file, 28 sur petit nombre de formes, de polyèdres primitifs, suffisent pour Aujourd'hui, on se contente de dorer à froid le marbre comme (( sans cependant connaître cette règle, qui, par le moyen
qu'il a compté deux rangs
construire les voussures les plus compliquées. les boiseries. Quelques peintres cependant, en suivant l'ancienne l( des angles égaux, place les objets aux points prescrits par la
1,u. au lieu de 26 sur 10.
Un ornement très-répandu dans les monuments de Constanti- méthode, commencent, avant d'appliquer l'assiette, par lessiver (( perspective. ))
Ce sont les eaux de cette citerne qui alimentent toutes les fon-laines
du quartier de Sainte-Sophie.
nople, et qui parait être d'origine asiatique, car il ne se retrouve les moulures avec une dissolution chaude d'alun, et passent sur Voilà donc le maître de l'oeuvre de Notre-Dame de Chartres
nulle part en Egypte ni dans les monuments d'Espagne, est 1 es- la dorure un vernis de mastic de Chio. Les couleurs employées bien et dûment déclaré redevable au hasard et à son heureuse
La nécessité des ablutions fréquentes nécessaires pour la va-lidité
pète d'ajustement qui forme la frise de la fontaine (Voir lu dans les édifices religieux sont au nombre de trois : le noir, le étoile de la savante combinaison de ses lignes, et des majestueux
de hl prière a porté les maitres de Constantinople à mul-
Planche G), et qui se compose d'une portion de pyramide comprise rouge et le vert. Quelques scheiks, plus rigides observateurs des effets produits dans son monument par l'opposition des masses
tiphcr les fontaines, non-seulement autour des mosquées , mais
forme par des
encore dans tous les quartiers
I de la ville. L'établissement d'une entre deux surfaces obliques. Cet ajustement, principes du Coran,veulentqu'on bannisse la dorure de l'intérieur d'ombre et de lumière. En vérité, je me sens tenté de souhaiter à
la classe (les fondations pieuses, et regardéParmi
lignes droites et des plans, semble avoir été imité de l'ove des an- des temples; mars la sultane Validé, mère de Mahomet 1V (1693), nos constructeurs modernes des bonnes fortunes de ce genre. Les
font aine est rangé
o dans
les actes de piété comme aussi méritoire que le voyage de tiens, car on y en retrouve tous les éléments. obtint, par une décision des ulémas, la faculté de faire dorer artistes de notre vieille académie ont dénié aux architectes du
C'est cet ornement qui, varie d'une infinité de manières, forme quelques parties de la mosquée qu'elle fit construire près du 111oyen-Age toutes les qualités essentielles qui constituent l'aride
h Mecque. Les plus dévots d'entre les Musulmans, dont la for-
le principe des chapiteaux du style turc usité dans les édifices do Marche-au-Poisson. Depuis ce temps, la dorure fut tolérée quand
tune n'est pas
c suffisante pour fonder un semblable monument,
les Constantinople et de l'Asie. Ces formes, qui semblent bizarres on ue l'employa pas avec profusion. Cu. TEXIER
ee rcunissent peur établir eu commun un petit pavillon , que (1) Chevard, Histoire de Chartres et du pays chartrain
135 l 3O
f3q
b 1tir. C'est ainsi qu'on a prétendu qu'ils méritaient à peine le nom mont, de Lyon, les abbés et les moines, se faisaient eux-mêmes
menacée d'une entière décadence. Mais quand le terrible an mil, ü de concourir à la réédification de l'église. Ils
d'ouvriers , ignorants qu'ils étaient de toutes les règles du dessin. les architectes des temples et des monastères. Les bénédictions arrivèrent se ré-
marqué pour la fin des temps, eut paisiblement fourni sa car- a pétant l'un à l'autre ces paroles du Psalmiste
Ils n'entendaient rien à la coupe des pierres , n'avaient aucune du pasteur et ses saintes exhortations animaient le zèle des tra- : «Je me suis ré-
rière, sans que l'ancien serpent enchaîné pour mille ans par joui quand il m'a étédit:Nous ironsdansla maison du Seigneur.))
teinture des sciences géométriques, élevaient leurs édifices à vailleurs. Souvent les prélats dirigeaient sans relàche leurs ou-
l'ange de l'Apocalypse eût brisé ses liens de fer et forcé la prison « Ils étaient au nombre de seize. Le maître de l'oeuvre,
l'aventure , sans plus s'inquiéter de ce qu'il en adviendrait. Puis, vriers; d'autres fois ils entreprenaient de lointains voyages pour André.
de l'abîme pour venir séduire les nations, la terre sembla re- « excellait en prudence , en douceur, en religion. Il ne s'entre-
quand on avait appliqué à leurs oeuvres la terrible épithète de acquérir des marbres ou des matériaux précieux. L'évoque se naître, au rapport du moine Raoul Glaber; le monde se cou- « tenait avec ses frères que des choses saintes,
gothique, on croyaitles avoir condamnées sans appel, comme les réservait le soin de régler la disposition de la basilique , de choi- rarement une pa-
vrit, comme par miracle , d'une blanche robe d'églises. Le roi n rote oiseuse sortait de sa bouche. Avant
produits d'une imagination capricieuse et déréglée. De pareilles sir les inscriptions dans le texte sacré, de fixer les sujets des son départ, son archi-
Robert, qui chantait au lutrin, u portait chappe ès festes solemp- « ntandrite avait voulu l'absoudre de tous
accusations mériteraient à peine une réponse, si de nos jours en- peintures murales et des mosaïques. Le plus parfait accord s'éta- ses péchés, comme
nelles,» et composait des hymnes pour les martyrs du Christ, « par prévoyance du sort qui l'attendait. Souvent André
core elles ne savaient se faire accueillir. Par bonheur , pour les blissait ainsi entre l'architecture et l'ornementation. Toutes les redisait
devait aimer les arts comme les lettres. Aussi fut-il un des plus « les divins préceptes qu'il avait entendu
réfuter, les preuves ne nous manquent pas. Nos bibliothèques parties de l'édifice reproduisaient, tantôt la lettre , tantôt l'esprit chanter en l'Évangile ;
ardents promoteurs de cette résurrection de l'architecture. Le « h donnait à Dieu et à l'Église la dîme du
de Clermont et de Strasbourg conservent des dessins exécutés, de la Bible et de l'Évangile , sous une forme matérielle ou sous prix de son travail.
moine Helgand nous a conservé la liste nombreuse des églises «Trois de ses compagnons, Umbert, Richard et Jean avaient
par les hommes du Moyen-Age , avec une précision admirable, un voile mystique. auxquelles ce prince voulut attacher son nom. Vers ce même' 'x accompli les pèlerinages de Saint-Jacques au de Jérusalem (1).
l'outdernièrement , des antiquaires ont retrouvé, sous l'écriture Les rois et les hommes du siècle ne montrèrent pas moins de temps , c'est-à-dire dans la première moitié du onzième siècle, « Deux autres touchaient à peine à l'ége de la jeunesse
d'un vieil antiphonaire de la ville de Reims, des plans, des zèle. On vit souvent Cbildebert traverser les vastes jardins du ; Richard
l'architecte Guillaume Coorland dirigeait la construction de l'un- « était marié; mais 1Viliemare, offert à Dieu. avait atteint l'ordre
élévations , des coupes tracées sur le parchemin , et dont les dé- vieux palais impérial pour visiter les travaux de la basilique de posante basilique de Saint-Hilaire de Poitiers, dont les débris « du sous-diaconat. Tous élevaient sans cesse leurs mains
tails révélaient une combinaison profonde des lignes architecte- Saint-Vincent. Quel ne devait pas être , un siècle après , le cré- vers le
offrent encore un type si pur du style roman primitif. « Seigneur, lui consacrant lesprémices deleurs travaux, de toutes
-raies, Comme Michel-Ange , dans sa grande page du Jugement dit des artistes à la cour de Dagobert, quand saint Éloi, évê- Voici venir l'àge d'or de l'architecture religieuse! L'enceinte « les forces de leur corps et de toute l'application de leur
Universel, semble se faire un jeu de toutes les difficultés del'art, que et premier ministre, ciselait lui-mème des chasses et des esprit.
des basiliques devient déjà trop étroite. Elles vont élargir leurs u Un mercredi, jour des nones de mars, vers le soir, ils tombé-
ainsi les prétendus maçons de nos cathédrales paraissent avoir crucifix d'or! Plustard,Charlemagnene dédaigna pas de surveiller tlancs pour recevoir ta foule des pèlerins et des croisés. Il faut « rent devant l'autel et se brisèrent. Des six
pris à tache d'émouvoir vivement l'imagination du spectateur, la construction de la grande église qu'il lit élever, auprès du pa- que nous avons
des chapelles aux Saints donnes mille reliques arriventd'Orient. « nommés, le dernier seul recouvra l'usage de la parole
on suspendant , à des hauteurs immenses, sur de frêles appuis, lais d'Aix, en l'honneur de la bienheureuse Marie. Il faut lire les et reçut
La verge de Moïse, la manne du Désert, le bois de la Croix, le «la grâce d'une salutaire confession. Leur mort a sanctifié le
les flèches et les colonnades. Ou trouver un plus savant calcul annales de ce prince et son testament pour se convaincre de l'un- sang du Sauveur, la pierre du Sépulcre, le lait virginal de Marie, « tabernacle du Très-haut. Le jour même, ils avaient
dans la disposition des masses, une plus grande habileté dans portance qu'il attachait à ce monument de sa piété. Le grand em- observé
les larrnesduCluist, sont apportés de Syrie comme des trophées « un jeûne, et quand l'heure du repas était arrivée
, ils avaient
la distribution des points de résistance, une opposition plus pereur ne crut pas trop faire en confiant à son gendre Eginhard de victoire. Les mystiques prédications des moines de Clairvaux « mélodieusement chanté ces pieuses paroles :
frappante de force et de légèreté? Une heureuse réaction se ma- j la direction des nombreux travaux d'art entrepris sous son ré- ( Jésus-Christ , ô
et l'exaltation de l'esprit chevaleresque donnent an culte de la « juste juge ! quo l'attaqua de l'ennemi ne trouble jamais
nifeste enfin sur tous les points de la France , depuis le commen- gne. Eginhard reçut, pour récompense, des biens ecclésiastiques, notre
lrierge- hère une importance jusque là sans exemple. Une ré- « ûme ! u Les dix qui survécurent, meurtris de graves blessures
cernent de notre dix-neuvième siècle, surtout depuis que le fon- comme on vit plus tard Philibert de Lorme porterle titre d'abbé volution s'opère dans l'art. 1)e la combinaison des éléments an- « regrettaient de n'avoir pas été trouvés dignes de partager le
dateur du Musée des monuments français a entrepris de nous d'Ivey. L'architecte Rumalde, qui reconstruisit la basilique ar- tiens avec l'ordre réclamé par des exigences nouvelles , l'archi- « sort de leurs frères. Ils dirent aux moines qu'ils en auraient
réconcilier avec les oeuvres de nos pères. Déjà les noms des plus chiépiscopale de Reims, était un des favoris de Louis le Pieux, tette compose l'église chrétienne par excellence , qui résume le « d'autantplus d'ardeur à poursuivre l'ouvre commencée. Ainsi.
illustres artistes du Moyen-Age brillent en lettres d'or sur les et ne quittait jamais la cour. Ce ne fut que par considération culte tout entier,. « mes frères, que personne ne craigne plus de mourir pour le
frises du palais des Beaux-Arts. Mais cette réparation ne suffit pour les successeurs de saint Remy , que l empereur lui permit L'enthousiasme religieux, ravivé par les croisades, s'exaltait «Christ; celui qui perd la vie pour lui, la retrouve. Nos frères
pas encore. Vous tous qui ne restez pas insensibles à l'aspect de relever les murs de cette auguste cathédrale. a la vue des monuments sacrés. L'art s'élevait à la dignité de « ne sont point morts ; ils ont seulement terminé ce voyage de lit
des basiliques élevées par la foi de vos ancêtres , ou des donjons Quand l'abbé Fulrad réédifia, vers la fin du huitième siècle, sacerdoce. Parmi les trop rares détails transmis par les auteurs «vallée des larmes. Ceux qui meurent dans le Christ seront.h
créés par lebraspuissant de la féodalité, mettez-vous à l'ouvre, l'abbaye de saint Denis , en France, il consacra, par un monu- vi-
contemporams sur les constructions religieuses, rien ne saurait « vifiés avec le Christ. »
tirez de la poussière des bibliothèques les noms des hommes ment précieux, le zèle et les talents du moine Airard, qui avait peindre plus vivement la physionomie toute mystique des archi- Tels furent les hommes qui élevèrent nos plus majestueuses
dont les travaux font l'ornement de notre patrie ; dressez une ciselé les portes de l'église abbatiale , et qui , tombé du som- tettes de ce onzième siècle, que le curieux document dont nous cathédrales; et, certes, jamais mains plus pures ne taillèrent les
liste glorieuse de ces artistes, dont la mémoire doit demeurer met d'un échafaudage, n'avait dû la vie qu'a un miracle du saint empruntons les traits les plus pittoresques au cartulaire inédit pierres du sanctuaire. C'étaient vraiment les lévites du vieux 'l'es-
à jamais immortelle. Il faut réunir nos efforts pour rattacher aux patron du monastère. Naguère encore, aux portes de l'édifice de l'abbaye de Saint-André-le-Bas , à Vienne (1). tament travaillant au temple de Jérusalem : on révérait leur
fastes des arts leur plus noble page. Les chartes , les manuscrits, on montrait la figure en cuivre de ce religieux, présentant son Le comte Burchard donna, en 1014, au monastère de Saint- ministère à l'égal de celui des prêtres. De toutes parts les fidèles
les pierres tombales, les philaetères des vitraux sont encore là ouvrage à l'apôtre des Parisiens. André , une église consacrée à saint Genez, et située au diocèse
répondaient à leur appel, et les évêques s'empressaient d'enrôler
pour nous répondre. Ainsi protégée par les rois e.t les prélats, seules puissances de de Belley (). Cet édifice avaitétéabandonné pendantles guerres des populations entières sous les drapeaux de ces apôtres de
Quand on sait avec quelle ingénieuse patience le savant auteur ces temps antiques, l'architecture enfantait des monuments du dixième siècle; les moines prirent l'engagement d'en relever
d'une merveilleuse splendeur. A cette époque, regardée par la l'art. Tandis que les prêtres, les épaules chargées des chasses
du Catalogue des Manuscrits français de la Bibliothèque Royale les ruines , et d'y prier pour le donateur. Ce ne fut cependant
miraculeuses, allaient par la chrétienté recueillant des aumônes
a retrouvé , sous les acrostiches les plus compliquées, les noms plupart de nos auteurs comme si fatale au développement de que dans la seconde moitié du onzième siècle qu'ils entreprirent et improvisant des prodiges, l'architecte, roi, par le génie d'un
de nos romanciers, on ne peut plus désespérer d'obtenir aussi, l'art, l'ornementation des temples fut portée à un luxe qui ne la reconstruction de l'église. Un évenement affreux vint bientôt peuple immense, conduisait l'ouvre de la cathédrale au milieu
pour l'histoire de nos artistes , les résultats les plus inattendus. s'est plus montré depuis. Les marbres, les soieries, les tentures
Que les recherches commencent! les découvertes ne se feront rehaussées d'or, les mosaïques, les pierres précieuses, les mé-
interrompre les travaux. Seize ouvriers occupés aux murs du
sanctuaire tombèrent tout brisés au pied de l'autel. Le prieur
des chants religieux et des cérémonies sacrées. Aucune époque
ne présenta jamais un spectacle aussi extraordinaire que celui
Pe
pas attendre (1). taux les plus rares, concoururent à la magnificence des édifices crut devoir, en cette circonstance, adresser au clergé et au peu- des travaux accomplis pour la reconstruction de la Notre-I)ame
Dès les premiers siècles de notre histoire , les annalistes sa- sacrés. Dans nos contrées septentrionales, lu terrible main des pie du bourg une pieuse homélie, pour déplorer le sort de ces de Chartres. Lisez, dans les lettres écrites en 1145 p ar 1 Iaimon,
cres, Sidoine Apollnaire et Grégoire de Tours, attestent la Normands a passé sur tous ces trésors. Quelques chapiteaux de ouvriers chrétiens , et rendre un dernier hommage à leur mé-
abbé de Saint-Pierre-sur-I)ives, et liugues, archevê que de Itouen '
pieuse sollicitude avec laquelle les évêques de Tours,. de Cler- marbre recueillis dans la crypte de Sainl-Denis, et les quatre moire.
le récit merveilleux de cette ouvre gigantesque. Au lieu des
colonnes conservées sous les voûtes de l'église de Montmartre,. «Par une inspiration spéciale de la grfice, et à la prière de chants et des blasphèmes dont retentissent trop souvent nos a
tc
(1) Les registres des fabriques fourniront de précieux documents, surtout sont aujourd'hui, dans les environs de la capitale, les seuls 'es- (r leurs frères catholiques, ces hommes pieux s'étaient empressés
depuis le milieu du quinziçme siècle. Ainsi plusieurs extraits des registres de tiges des monuments que nous avaient légués les dynasties de
lfisc de ta Ferté-Bernard, rapportés dans le dernier numéro du Bullelin (1) Le texte les désigne sous la quatificalion de Jocobitæ Ilieroaolyrnit,e,
Mérovée et de Charlemagne. (1) Ce cartulaire appartient à M. Desters, jeune architecte, attaché, sous Dueange, dans son Glossaire, donne de ces mots l'interprétation que nuira
hl onumental, contiennent les noms de quelques peintres-verriers, et nous ap-
Les invasions , les guerres civiles, les terreurs superstitieuses la diroctiou de M. Dchrct, aux grands travaux de Saint-Denis. ayons suivie. Ces trois ouvriers appartenaient peut-être â des confréries d'ar-
1 renocnt qu'au ouirnencement du seizième siècle on cnvo3ait de cette rifle â (:) Saint-Genez ou Saint-Genix, prieuré de Saiut-Benoît, au diocèse de Bel- listes, qui revinrent dans leur patrie
Paris les cartons des verrières qû on voulait exécuter. j
irr èrent un moment la marche de l'art, et l'architecture se le7, vers la frontière de Savoie (Guichenon, histoire du Bupey).
, après avoir étudié, en de lointains et,-
i mats, une architecture nouvelle,
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tottement à des surfaces rondes et lisses qu'à des surfaces irré- des maçonneries ordinaires, séparées les unes des autres, et liées
liers, on n'entendait que la prière et la confession des péchés.
Quiconquemanquait de charité, se voyait aussitôtexpulsé comme gulières et raboteuses. On peut comparer ces maçonneries à des imparfaitement par un mortier qui a peu d'adhérence avec les
poudingues ou à des brèches artificielles. faces planes et larges de leurs joints verticaux, et qui reste mou
indigne de coopérer à l'ceuvre du Christ. C'est là que prirent
Les cailloux ronds suffisent pour des bétons qui n'ont à sup- et flexible pendant longtemps. Le béton ne coûte pas plus, et la
naissance ces corporations d'ouvriers qui, enflammés d'un zèle
porter que de faibles charges; mais pour les grands ouvrages plupart du temps il coûte moins que la bonne maçonnerie or-
ardent pour le culte de la Vierge, couvrirent les provinces sep-
il faut employer de la pierre irrégulière et anguleuse. La meil- dinaire (1).
tentrionales de la France d'innombrables monuments (1). La
leure est la pierre meulière. La pierre calcaire dure, et particu- La bonté des bétons dépend de la quaUté de la chaux hydrau-
confrérie de sculpteurs qui travaillent de père en fils à main-
lièrement 1a roche coquillère, sont aussi d'un bon usage; mais la lique et de celle de la pouzzolane, de la netteté des pierres em-
tenir dans son intégrité la cathédrale de Strasbourg, offre en- pierre siliceuse est toujours préférable pour les ouvrages immer-
core de nos jours un souvenir de ces associations. ployées, et particulièrement de la perfection du massivage, c'est-
gés dans l'eau, parce qu'il se forme, par la combinaison chi- à-dire de l'opération du mélange des matières qui doivent Cire
En 1114, deux cent mille personnes avaient assisté à la dé- mique de la chaux avec les faces vives de la pierre, un silicate de
I dicace de Notre-Dame de Laon (), présidée par les prélats de remuées et pour ainsi dire triturées, de manière à ce que les pier-
chaux éminemment hydraulique (1). res soient complétement mouillées et enveloppées de mortier sur
Reims, de Chàlons, de Soissons, de Laon et de Senlis. Sous les
Quand on n'a que des cailloux ronds et que l'on veut faire des toutes leurs faces.
rèr,gnes de Louis VI et de Louis VII, les trtoines de Saint-Denis bétons destinés à supporter de fortes charges, il convient de faire Pour composer de bons bétons, il ne faut employer que la
entreprirent la réédification de leur église. Le grand abbé Suger casser au moins les deux tiers de ces cailloux, parce qu'alors, quantité de mortier nécessaire pour envelopper les pierres d'une
leur donnait le premier l'exemple. On peut, en quelque sorte, devenus anguleux, ils ne peuvent plus fuir sous la pression, et couche légère, et remplir exactement tous leurs interstices.
le regarder comme le véritable architecte de cet édifice. Décoré que la chaux adhère plus promptement et plus facilement aux
DES BHTONS. Celte quantité, qui varie suivant la nature des matériaux, ne
de zèle pour la maison du Seigneur, il se trouvait sans cesse au surfaces vives et nettes des cassures, qu'à leur extérieur souvent doit pas excéder les deux cinquièmes du volume (les pierres. La
milieu des travailleurs, examinait les plans, visitait les carrières, impur ou en décomposition. pénétration donne une réduolion qui varie du huitième jus-
allait lui-même dans les forêts choisir les bois de charpente, Le mérite princip& des bétons consiste à former des masses qu'au cinquième de la semme des deux cubes.
désignait aux sculpteurs et aux peintres les sujets des bas-re- DL LA Co lPOsl'l'loN ET DES PROPRIÉTÉS DES BÉTONS. - Les compactes et homogènes , qui prennent en peu de temps la fer- II est souvent bon d'ajouter un peu de chaux grasse ordinaire
liefs et des verrières, et composait en vers léonins les inscriptions bétons sont des maçonneries formées de petites pierres agglouté- meté et la résistance des pierres de dureté moyenne, en sorte à la chaux hydraulique, pour deux motifs : le premier est de
qui devaient en expliquer les allégories. rées et liées entre elles par un mortier composé avec de la chaux qu'une couche de bon béton peut étre considérée comme un banc favoriser la fusion qui est lente et difficile, et de la rendre plus
Les noms de quelques-uns des architectes qui construisaient qui a la propriété de se durcir promptement dans l'eau et que de pierre dune seule pièce. Cette comparaison suffit pour faire complète par le mouvement et la chaleur que produit l'extinc-
alors les églises chrétiennes ont échappé à l'oubli. l'on nomme chaux hydraulique. On augmente beaucoup la ra- voir quels services les bétons peuvent rendre dans les construc- tion de la chaux grasse; le second motif est d'empêcher une prise
En 1152, GuillaumeMartin inscrivit son nom, au milieudepieu- pidité de la prise de ces mortiers et la force des bétons, en y tions, et que c'est faute d'ôtre plus connus qu'ils ne sont pas em- trop prompte, afin riue la compression de la masse de béton
ses sentences emprunteesàl'Evangile,surune des colonnes de celte ajoutant de la pouzzolane, qui est une argile calcaire cuite à un ployés plus souvent, surtout dans les fondations des ponté et puisse encore s'opérer doucement sous la charge des premières
simple et majestueuse église de Saint-André-le-Bas, à Vienne , feu modéré jusqu'au rose clair. même des bôôtrments de toute nature. assises de maçonnerie; tandis que lorsque la prise est trop rapide,
un des plus admirables monuments du douzième siècle (3). Le Il y a des chaux hydrauliques naturelles et d'autres artificielles. Ils sont propres surtout à former les massifs de fondation de la charge peut produire des fissures nuisibles.
cloître si pittoresque de l'église majeure d'Arles renferme l'épi- On distingue parmi les meilleures chaux naturelles, celle de Se- la plupart des édilices, parce qu'aucun système de maçonnerie' On a suivi Pivec succès ce procédé dans les fondations de l'é-
laphe du prêtre Ponce ltebal, chanoine régulier et ouvrier de nonche, près Dreux, faite avec une marne blanche; la chaux de ne présente plus de garantie contre les inégalités de tassement, clusede Saint-0uen et du bassin de ce port, ainsi qu'au pont dit
Saint-Trophyme, qui mourut le 7 des kalendes de janvier, l'an Metz, fabriquée avec une roche brune; les chaux de Tournay en si funestes pour tous les genres de construction. Cette garantie Carrousel, à Paris. La proportion varie en raison (les qualités
du Seigneur I1S3. Peut-être est-ce lui qui dirigea l'aeuvre du Flandres; deViviers, sur la rive droite du Rhône, etc. Les sub- résulte de ce que le béton, formant une masse uniforme, homo- respectives des chaux employées. Elle a été de un quart à l'é-
célèbre portail de la métropole arlésienne. Le sculpteur Gisle- stances propres à donner des chaux hydrauliques sont les roches gène et également rigide, et appuyant sur le sol par de larges cluse du port de Saint-0uen, et d'un huitième seulement au
bert signait aussi , dans le même siècle , un bas-relief immense calcaires, ou les marnes qui contiennent naturellement un mé- surfaces, ne peut fléchir partiellement, comme le font les pierres I pont du Carrousel.
taillé sur le tympan du porche, à la face occidentale de Saint- lange intime de chaux carbonatée et d'argile proprement dite ou
Lazare d'Autun. Plus de quatre-vingts personnages y repré- silicate d'alumine, substances dans la composition desquelles l'ar-
sentent la terrible scène du Jugement Universel. C'est Gislebert gile entre dans la proportion de 20 p. 100 au moins, et de 50
qui a fait cela . Gislebertus hoc (ecit. Au Musée de Toulouse, les p.100 au plus.
débris d'un portail roman sont signés d'un nom presque sem- Les chaux hydrauliques artificielles se font au moyen d'un mé-
blable. On y lit, sur la base qui soutient un apôtre sculpté en lange d'argile avec de la chaux ou pierres à chaux grasse pulvé-
marbre, ce court mais significatif éloge du sculpteur Gilabert: risées. On en forme des pains, et on les cuit à la manière ordi-
Vir non incertus me celant Gilahertus. N'y aurai[-il pasun intérêt naire. Les chaux hydrauliques que l'on fabrique aux environs
véritable à constater, d'après ce rapprochement, que l'artiste de Paris sont composées de trois parties de craie réduite en pâte
MAN1POLATION DES BÉTONS.- (Voy, la Fig.) Quant à la mas- hommes, armés de griffes recourbées, à trois dents, qui pèsent
Autunois appartenait à ces confréries nomades qui parcouraient et de deux parties d'argile plastique.
sivation, le meilleur procédé consiste à faire le mélange des ma- chacune 3 kilog,, attirent à eux les matières, et les font des-
la France, et qu'il a laissé son nom dans deux villes séparées Les pouzzolanes naturelles se trouvent près des volcans, qui
tières sur des planes-formes en madriers de G à 7 mètres de lon- cendre uniformément en bourrelet roulant dans toute la lon-
par un intervalle de deux cents lieues? les rejettent avec les laves, les scories, etc. On en forme artifi-
gueur sur 9 mètres de largeur. On forme, à l'une des extrémités gueur du plateau. A mesure que ces hommes attirent à eux ie
ciellement par un mélange de deux parties de chaux ou de pierre
I)E GIJIL1IERMV. longitudinales du plateau, un lit long et étroit de bon mortier béton, deux hommes placés du côté opposé relèvent, avec des
à chaux grasse pulvérisée, avec trois parties d'argile bien môlées,
hydraulique, et on répand uniformément la pierre sur le mortier. pelles de fer, et rejettent sur le tas, le mortier et les pierres que
( La suite au prochain numéro. ) formées en pains, cuites modérément et réduites en poudre par une La quantité convenable est de 0"' 4 de mortier pour un mètre les griffes n'ont pas entraînés. Quand le bourrelet de béton est
action mécanique. Plus la poudre est fine, et plus la pouzzolane
cube de cailloux pour former de 1'" 20 à 1" 2v de béton. Trois arrivé au bout de la plate-forme, les .ouvriers se placent en sens
a d'énergie et d'efficacité pour le durcissement des mortiers.
(1) Annales Ord. S. tlencd. t. G. Les mortiers hydrauliques faits avec de bonnes matières et
(2) Gall., chr. opisc. Laudun. (A) Les meilleurs ouvrages à consulter sur les caractères et sur les gise- (1) Le béton soigné en chaux hydraulique naturelle et en pierres siliceuses,
(3) Choricr, .Antiquités de Vienne. Espérons, pour l'honneur des arts,
bien massivés, durcissent si vite, même dans l'eau, que l'on ments des bancs de pierres argilo-calcaires ou des marnes qui peuvent don- coùte, à.Paris, de 32 à35 fr. le nitre cube; et de 30 à 32 fr. avec pierres ral-
peut établir une maçonnerie en pierres de taille sur un massif de ner des chaux hydrauliques, ainsi que sur les propriétés et sur la composi-
qu'on a fait disparaître la couleur de bronze et de marbre appliquée par un caires. Quand on emploie la chaux hydraulique artificielle, le prix du m^tre
béton fait avec ces mortiers vingt-quatre heure après leur emIAloi. tionet la fabrication des mortiers hydrauliques et des bétons,sont lests moires cube se réduit de, 2 fr. rfl c, à 3 fr. L'emploi du iaillou rond, au lieu da
des derniers curés sur les colonnes et les chapiteaux de celle église.
de MM Sicat. ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, et Treussart, colonel
On fait des bétons avec des cailloux et avec des pierres irré- pierres mculiéres, produit une nouvelle réduction de 3 à 4 fr, par min
du Génie. Ils se trouvent chez Carillan-Gmury , quai des Grands-Augustins, cube.
gulières. Les bétons faits avec des cailloux arrondis ont moins de
force de cohésion, parce que le mortier ne peut pas adhérer aussi
Él

1 k'r
lai If)
eontrsire, et recommencent l'opération dans la direction op- surfacés, ne peut s'y enfoncer que très-difficilement, que d éta-
posée, en toisant retourner le bourrelet par la même manaeuvre blir ces charges sur des pilots étroits et dont les extrémités inl'é- Pont de Maisons, - Un des premiers ponts construits aux en- remarquable aussi sous le rapport des fondations, est l'écluse
jusqu'à son point de départ. férieures sont pointues. A moins que les pilots n'atteignent tru virons de Paris, oà l'on ait substitué une plate-forme de béton du port Saint-Ouen. Cette écluse, qui n été établie sur bord de
Cette méthode a le mérite d'assurer une bonne et parfaite sol très-dur, comme un banc de pierre, leur refus sous le plu:. aux pilotis, est le petit pont de 25 mètres d'ouverture et de la Seine, entre Clichy et Saint-Denis, a 00 mètres de longueur
massivation, indépendamment de l'activité, des soins et même fort battage est loin de présenter une garantie suffisante contre trois arches en fonte; construit à la fin de 1820, a Maisons-sur- et 12 mètres de largeur. Ses fondations, creusées à 3 mètres
de l'intelligence des ouvriers, parce que ces deux mouvements les tassements; car, si l'on rebat des pilots un mois après un Seine, à l'entrée du parc de M. Laffitte. It n'a éprouvé aucun 50 cent. (plus de 10 pieds) en contrebas du niveau de la ri-
opèrent nécessairement un mélange complet de toutes les par- premier battage au refus, ils cèdent et s'enfoncent de nouveau; tassement. vière., reposent sur un massif général de béton. Ce massif a
sies. On peut opérer ce mélange par d'autres procédés : dans ce qui prouve que leur résistance primitive résulte bien plus du 80 centimètres d'épaisseur sous le radier, et 1 mètre 50 cent.
frottement de leur surface contre le terrain fortement comprimé, Canal Saint-Martin. - M. Devilliers a établi sur béton, avec sous les bajoyers, à raison de la plus forte charge de leurs murs,
quelques travaux, on a employé des cylindres ou des tonneaux
légèrement inclinés, tournant sur des axes qui portent des pa- que de la résistance de leurs pointes; d'ailleurs, le frottement des tin entier succès, les écluses ducanal Saint-Martin en t821 et 1827 qui ont 5 mètres 1/ 2 d'élévation au-dessus du radier.
lettes destinées à remuer les matières. Ailleurs, on s'est servi de pieux contre les terres et les graviers est lui-même bientôt diminué Le sol sur lequel devait être établie cette écluse étant com-
Papeterie d'Ecltarcon. - Le bâtiment de la grande fabrique
chapelets à godets; mais ces divers moyens ont l'inconvénient et même progressivement détruit par l'infiltration incessante
de papier d9charcon , qui a près de 100 mètres de façade , et posé en partie d'argile assez molle et en partie de sable fin très-
grave d'exiger plus d'eau pour le mouvement des matières, ce des eaux, laquelle s'opère au moyen de l'action capillaire qui s'éta- fluide, il fallait empêcher qu'il ne pût fuir latéralement sous la
qui se compose de trois étages, a été construit en 1822 et 1823
qui nuit beaucoup à la qualité des bétons, et aucun de ces procédés blit entre la surface du pieu et le terrain. Aussi est-on fondé à charge des maçonneries; c'est pourquoi on ajugé nécessaire de
en travers de la vallée d'Essonne, sur un banc de tourbe de 8 r
ne donne une trituration aussi complète que celui de la plate- penser que la résistance des fondations sur pilotis est due l'enfermer par un encaissement formé d'un vannage extérieur et
9 mètres de profondeur, qui repose lui-même sur une couche
forme, qui est à la fois le plus simple et le moins dispendieux. beaucoup plus aux plates-formes sur grillage que l'on établit sur continu en pieux et palplanches jointifs, reliés par des moises
de glaise molle de plus d'un mètre d'épaisseur. Un ingénieur
les pilots et qui reposent sur le sol, qu'aux pilots eux-mêmes; qui forment une enceinte générale autour du lit de béton , sur
anglais, consulté sur cette construction, donna un projet dans
et que la plus brande utilité de ces pilots est de servir à fixer
lequel il proposa d'établir les constructions sur un grillage en lequel l'écluse est assise.
ces plates-formes et à durcir le sol sur lequel elles reposent par la Cette disposition a eu un succès complet, car, malgré la mo-
charpente posé sur un pilotis composé de pieux de 11 mètres de
compression qu'ils lui font subir. bilité du sol de fondation, les dimensions de cette écluse , son
hauteur. Ces fondations étaient estimées ensemble à 300 000 fr.
Ce projet ne fut pas adopté; on fit des tranchées de 1 mètre poids, et le mouvement de ses eaux, elle n'a pas éprouvé le
Les fondations en béton présentent plus de garantie contre les
tassements, plus de célérité dans l'exécution, une durée plus moindre tassement.
30 cent. (l., pieds) de largeur dans toute l'épaisseur du banc de
certaine et moins de dépenses, que les fondations sur pilotis et
tourbe et du lit de glaise, c'est-à-dire de 9 à 10 mètres de pro- Pont-aquéduc de Bec-d'Allier. - En 1830, M. Julien, jeune
grillage. Elles évitent aussi l'emploi sans nécessité des bois de
fondeur, entièrement remplies par les eaux dont la tourbe est ingénieur d'un grand mérite, a fait exécuter, dans un ernplaee-
charpente de grandes dimensions, dont la rareté et le prix aug-
constamment pénétrée, et on les combla de béton fait avec une ment qui présentait de très-grandes difficultés, sur l'Allier, im-
mentent tous les jours , et qu'il vaut mieux réserver pour les
chaux hydraulique artificielle et de la pouzzolane également ar- médiatement au-dessus de son embouchure dans la Loire , un
ponts, les bâtiments et la marine.
tificielle réduite eii poudre très-fine par l'action de meules à fa- pont-canal de grande dimension, qu'il a établi sur un radier
Indépendamment de la supériorité des plates-formes en béton,
rine. Le coulage de ce béton sur cette grande hauteur fut fait général en béton très-épais. Pour empêcher la fuite du sable fin
FON1i TIOy SUR PL TE. FOEu6 DE FIÉ TON A suc. - Quand un sous le rapport des garanties de stabilité, surtout dans les ter- sans aucun encaissement et sans l'emploi d'un seul morceau de et très-mobile sur lequel repose le radier, il a formé, en avant
terrain n'est pas très-résistant, mais qu'il est à peu près homo- rains qui manquent de résistance, ce mode de fondation présente, bois. à l'aval, un mur de béton descendant beaucoup plus bas, et qui
gène, on peutéviter de creuser des fouillestrès-profondes, comme comparativement aux fondaions sur pilotis, pour les ponts, les Immédiatement après l'achèvement de ces fondations, on com- empêche le mouvement des sables. Ce pont n'a éprouvé aucun
on le fait souvent à grands frais pour aller chercher le terrain murs de quai, etc., des économies importantes qui varient suivant mença à élever tes murs du bâtiment, et, depuis dix ans qu'il accident, et cependant le sol sur lequel il repose est encore plus
dur. On peut se borner à établir une plate-forme en béton de la nature du terrain et les prix des divers matériaux , mais existe et porte de fortes charges, il n'a éprouvé ni tassement ni défavorable que celui du pont de Moulins, qu'il a fallu recon-
30 ou 40 cent. d'épaisseur, d'une largeur au moins double et qui sont rarement de moins du cinquième et s'élèvent quelque- fissures. struire trois fois, et dont les fondations out coûté proportion-
quelquefois triple de celle que doit avoir le mur à supporter. On fois aux deux cinquièmes des dépenses qu'exigent les fondations Dans l'un des pavillons de ce bâtiment sont établis trais cour- nellement beaucoup plus que celles du pont-aquéduc de Bec-
donne à la première assise la même largeur qu'au béton; les au- sur pilotis. siers de front, dans lesquels sont placées trois roues hydrauliques d'Allier.
tres diminuant progressivement de largeur, forment une suite de Le mérite et les avantages des fondations en béton commen- en fonte de 5 mètres 30 cent. (10 pieds) de largeur chacune, et
retraites ou de redans pour arriver à l'épaisseur du mur, qui , cent à être appréciés, et on voit successivement abandonner le d'un diamètre de méme dimension. Les trois coursiers furent Fondations dupont du Carrousel, d Paris.-Enfin, nous citerons
reposant sur un large empâteniait, est beaucoup moins exposé à vieux système des pilotis, qui a été si longtemps en crédit. coulés en massifs de béton. Les piles en pierre de taille qui sup- les fondations des piles et des culées du pontduCarrousel, qui sont
tasser. On peut s'étonner de ce que l'on a tant tardé à adopter les portent les roues, tous les appuis des engrenages et des douze établies sur des massifs de béton, sans pilotis ni grillages, et qui
Les bétons ont encore pour la fondation des édifices un avan- bétons dans les ouvrages hydrauliques, quand on sait que les cylindres à défiler, qui ont un grand poids et qui font trois cents n'ont éprouvé non plus aucun tassement. Les massifs de béton
tage particulier et très-précieux, c'est d'être beaucoup plus im- Romains en connaissaient l'usage, et les ont employés dans un tours par minute, reposent sur ces massifs qui n'ont nullement qui supportent les piles ne sont enfoncés que d'un demi-mètre
perméables que les maçonneries ordinaires : ainsi, lorsqu'on éta- grand nombre de leurs constructions, et notamment dans la plu- tassé; seulement la dernière pile a éprouvé un léger déversement, dans le lit de la rivière. Coulés dans des crèches ou encaisse-
blit des caves du des fosses dans des terrains humides et sujets à part de leurs établissements de bains. t'aute d'appui latéral. ments en pieux et palplanches, jusqu'au niveau de l'étiage, sans
être pénétrés par les eaux, on peut les préserver entièrement de Cependant, il ne paraît pas qû ils s'en soient servis dans les Cet exemple est assurément un des plus remarquables et des aucun épuisement, ces massifs s'élèvent au-dessus du lit de la
cette pénétration en formant avec de bon béton un encaissement fondations des ponts. Cette application , si importante comme plus concluants pour la bonté etl'utilité des fondations en béton. rivière à 3 mètres 77 cent. pour la pile gauche, et à à mètres
général, c'est-à-dire, une aire complète et une enceinte de remplacement du pilotis, est récente, et ne remonte pas à plus La dépense des fondations de la papeterie d'Echarcon a été pour la pile droite. On a établi lés assises de pierre de taille le
pourtour, exécutée en même temps et bien liée avec cette aire. de quinze ou seize ans. de 175 000 fr,; elle est inférieure de 125 000 à celle qu'aurait lendemain même de l'achèvement des bétons, et six mois après
Avant cette époque, on avait établi des plates-formes en béton exigée la fondation en pilots et grillages, qui était loin de pré- l'exécution des piles on n'a reconnu que 3 centimètres de tas-
FONDATIONS DA\5 L'EAU. - C'est surtout pour les ouvrages pour les fondations et les radiers de quelques écluses et de senter autant de sécurité. En effet, les pilots ne pouvant éprou- sement uniforme. Le béton des piles renferme de la pouzzolane;
dont il faut établir les fondations dans l'eau, comme les ponts quelques petits ponts; mais ce béton avait été généralement ver de frottement latéral contre un sol aussi mou que la tourbe, il n'en est pas entré dans celui des culées.
et les écluses, que les bétons sont précieux, parce qu'ils dispen- coulé à sec après épuisement, ou dans des eaux calmes, et ce n'auraient eu de résistance que par leurs bases, et à raison de On a encore fait à ce pont un usage nouveau du béton. On en
sent des épuisements, des pilotis, des grillages, des batardeaux n'est que depuis quelques années qu'on a osé en former entière- leur grande hauteur, ils auraient nécessairement éprouvé des a formé un noyau dans le milieu du massif des piles pour couper
et des caissons, et que les maçonneries établies sur des piates- ment les bases des piles de quelques grands ponts. vibrations nuisibles à la régularité des mécanismes, qui ont be- les sections des assises et les relier entre elles, afin d'éviter les
formes de béton sont plus stables et moins sujettes à des accidents soin d'une grande stabilité, et, en outre , ces vibrations auraient, glissements de ces assises et leur disjonction , par l'effet des vi-
que celles qui reposent sur des pilotis. II est, en effet, facile de EXEMPLES DIVERS DE L'EMPLOI DU BI TON. -Nous nous bor- tôt ou tard, compromis la stabilité et la sûreté des coursiers et brations desares en fonte. On aurait pu employer le méme moyen
concevoir qu'il vaut mieux faire reposer une forte charge sur un nerons à citer ici les constructions de ce genre faites à Paris ou du bâtiment lui-même. dans les culées, et en général, c'est une bonne précaution à
solide d'une seule masse, qui, s'appuyant sur le sol par de larges dans les environs, qui nous sont plus particulièrement connues. i p rendre p our p révenir les effets de la p oussée d e s g ra n de s ar-
Ecluse du port Saint-Ouen. - Un troisième ouvrage assez ches surbaissées;niais mis o n a rempli le même v but aux culées
T.!. 10
1;7 I 48 14.9 150

de (P pont en établissant dans les assises des redans de pierres maintenir le béton jusqû à ce qu'il soit solidifié, et à le défendre contraction en hiver, et laissent alors pénétrer les eaux des dé- apprend qu'à cette époque l'emploi des chariots était assez
disposés en crémaillère, et qui recoupent ces assises par la mou- ensuite contre l'action des eaux et contre les chocs des corps gels. Ces chaussées se comportent bien sous l'action des roues général.
Iloltants. On arrose ces encaissements au niveau des plus basses
lié de leur épaisseur. Dans l'intérieur des massifs, on a placé de tant qu'elles sont humides , mais quand elles sont sèches, elles En 1676, quelques routes des environs de Newcastle furent
grandes pierres verticales de 2 mètres de hauteur, viu h-vis la eaux, riveau auquel s'arrête le massif de béton s'égrènent et se broient facilement. armées de bois dans la partie en contact avec les jantes des
poussée de chaque arc.
Pour coule le béton, on se sert d'augets évasés du côté supé- roues.
POLONCEAU,
Plusieurs ingénieurs ont fait exécuter des ponts et des maçon- rieur; ces augets sont attachés par des tourillons placés à leurs Insp. Div. des Ponts-et-Chaussées. L'impulsion donnée, au milieu du dix-huitième siècle, par le
extrémités, à des cordes enroulées autourd'un treuil établi sur un
neries importantes en béton. Ces ouvrages sont résistants , [nais duc de Bridgewater, qui avait considérablement accru la valeur de
ils ont l'inconvénient de se fendre par la succession des nlcts de plancher volant. Quand l'auget est plein, on le descend dans l'eau ses mines de charbon en les réunissant à la Mersey par un canal,
dilatation résultant du grand changement de température. Les au moyen du treuil, et quand il arrive au fond, on le fait re- causa une révolution dans les moyens de transport; on se hàta
bétons ne sont bons que dans l'eau, dans la terre ou dans des tourner et remonter au moyen d'une corde attachée sous son de sillonner de canaux les districts houillers. Les eaux «épuise-
caves, et, en général, dans les Lieux où les changements de tem- fond. ment servaient à l'alimentation des écluses. Mais il ne fut pas tou-
MACHINES jours possible de conduire les canauxjusqu'aux pieds dis Ilouil-
pérature sont modérés.
PRÉCAUTIONS A PRENDRE CONTRE LES MOLLES.-Quand on leres. Les mines sont assez souventplacées à une grande hauteur
EMPLOYLES EN ANGLETERRE POUR EMRARQCER LE CILIRRON.
I)EL'ENCEINTE DES ToND.-1TIoNs EN BÉTON DANS LESTERRAISS emploie les bétons à sec, il est nécessaire de les pilonner im- au-dessus du niveau des fleuves. Il aurait donc fallu, en pareil
Mous. - Quand le terrain sur lequel on fonde est ferme et coin- médiatement avec soin et à deux reprises, à une heure de dis- cas, construire un grand nombre d'écluses extrêmement dispen-
pacte, on peut se contenter de couler le béton dans un encaisse- tance. Quand on les coule dans l'eau, ils se tassent naturellement Les estimations modérées portent à 170 millions d'hectolitres dieuses , et qui auraient rendu les transports par eau plus chers
ment creusé dans le terrain lui-même; mais lorsque le terrain à l'aide du délayement qu'ils y éprouvent; mars il y a alors une l'extraction annuelle des houilles en Angleterre, et à 10 millions que les transports par terre.
est fluide , inégal, ou assez mou pour que l'on puisse craindre précaution importante à prendre, c'est d'enlever les rimasses sterling (250 000 000 fr.) le capital engagé dans cette industrie. Cette impossibilité est particulièrement sensible dans le bassin
et qui
qu'il ne se refoule et ne fuie sous la pression des charges qu'il molles blanch,itres qui ont la consistance de la bouillie . Chaque hectolitre ayant une valeur moyenne de 2 fr. 50, la de Newcastle, où les rivières navigables, le Tyne et le Wear,
aura à supporter, il faut établir un encaissement général par viennent flotter à la surface du lit de béton à mesure qu'on
le somme annuelle payée par les consommateurs s'élève a Js'?5 mil- sont encaissées au fond d'une gorge étroite et profonde. Aussi
coule. Ces masses, que l'on nomme molles, sont formées pur les lions, Une économie de 5 centimes obtenue sur les frais de re- est-ce dans cette partie du Royaume-Uni que prirent naissance
une enceinte extérieure de pieux et palplanches fortement reliés
ensemble, surtout aux angles de jonction des diverses faces. La parties de chaux mal cuites ou mal combinées; elles sont plus vient, par suite d'un perfectionnement quelconque, procure au les plans inclinés, à rails en bois d'abord, puis en bois armé de
profondeur de ces encaissements dépend de la résistance du sol; abondantes avec les chaux artificielles qu'avec les chaux natu- pays une économie de 3 500 000 fr. fer, puis en fonte, puis enfin en fer malléable, tels qu'ils sont
on fait toujours descendre les pieux d'un mètre environ plus bas relles. Autrefois, l'extraction se faisait péniblement à dos d'homme construits aujourd'hui.
que les palplanches. L'enfoncernent des palplanches a été de 2 à Quand on ne les enléve pas, elles se logent dans les lits des sur des rampes conduisant de la fosse à l'extérieur, ou encore à MM. L. Coste et A. Perdonnet, dans leur intéressant Mémoire
3 iuèlres dans le sol mobile de l'écluse de Saint-Oaen; il n'est. bétons, et comma elfes ne durcissent jamais, elles forment des l'aide de manéges mus par des chevaux. De cette manière, la sur les routes a ornières, rendent compte de la manière dont
que de 1 mètre 1J2 au pont du Carrousel. espéces de vessies compressibles, qui crèvent lorsque les bétons production journalière d'un puits atteignait rarement 400 à 500 s'effectuait l'embarquement du charbon sur plusieurs de ces
sont fortement chargés , et peuvent ainsi produire des tassements quintaux métriques. plans à l'époque où ils visitèrent le nord de l'Angleterre.
dangereux. Pour s'en débarrasser facilement, il faut donner un Lorsque le génie de Newcoman et celui de Watt eurent mis «On emploie en Angleterre la force motrice de la gravité
peu de pente à la surface du lit de béton à la fin de chaque cou- entre les mains de l'industrie la force motrice de la vapeur, les d'une manière fort ingénieuse vers les points de déchargement.
laage+ et le lendemain matin on enlève, avec des écopes ou, de épuisements devinrent plus faciles, les transports de l'intérieur Aux environs de Newcastle, par exemple, où les convois doi-
larges cuillers, les molles réunies dans les parties basses, avant à l'extérieur plus rapides, l'extraction annuelle fut doublée. vent être déchargés sur les bateaux , les rives de la Tyne
de recornmcucer un nouveau coulage. Au commencement de ce siècle, on descendit pour la première forment des talus assez rapides d'environ cent mètres de lon-
fois des chevaux dans les sièges d'exploitation. Les chariots fu- gueur. I)e leur sommet, on fait partir des planchers inclinés
i)ISPOSITION PA ITICULIÉRE POUR LES CAS OU LES FONDATIONS rent d'abord traînés sur des chemins en bois, puis sur des lon- aussi, mais beaucoup moins que ces peules, et qui vont se ter-
PRÉSENTENT DES SOUIRCES ou DES SABLES BOUILLANTS.-Quand grines de bois armées de fer. miner à quelques mètres au-dessus de la surface de la rivière.
on est obligé de creuser des fondations en contrebas d'une nappe Les frais de transports intérieurs se trouvant ainsi diminués Ces planchers reposent sur de fortes charpentes, et portent la
d'eau ou d'une rivière voisine, on rencontre souvent des eaux de moitié , on put doubler la longueur des galeries, conséquem- route en fer. A quelque distance du sommet du talus, dans l'es-
qui sourdissent du fond, ou ce que l'on nomme des sables bouil- ment quadrupler la surface de terrain exploitable par un même pace compris entre les deux files de rails, est une poulie tour-
lants. Lorsqu'on étend sur les terrains de cette nature des lits puits d'extraction. nant dans un plan vertical mené suivant la direction du chemin,
de béton, ils sont promptement pénétrés par l'action des eaux Or, on sentira de quelle importance est l'allongement des ga- et dont la plus grande portion se. trouve au-dessous du plan-
leries, lorsque nous dirons que la mise à fruit d'une mine par
- -_= sourdissantcs, même quand elles n'arrivent que par des filets
imperceptibles, qui les amollissent, les délayent, et rendent leur
consolidation tout à fait impossible. quatre années de travail.
cher. Sur Bette poulie passe une corde i;ortant à une de ses ex-
un seul siége coûte de 4 à 600 000 fr. d'argent, et de deux à trémités un contre-poids, et à l'autre un crochet de l'er : de telle
manière que le chariot, dépassant la poulie, saisit, par un petit'
Dans ces cas, il faut employer le moyen qui a été appliqué I)ans les cas moins favorables, la dépense et la perte de temps crochet fixé, à sa partie postérieure, celui de la corde. Sa marche
peuvent être dix fois plus considérables. est ralentie par le contre-poids; il continue à descendre, fait par
au sas de l'écluse de Saint-Ouen, où ces divers inconvénients se
trouvaient réunis
Mais ces perfectionnements, malgré toute leur importance, conséquent monter le contre-poids, et, arrivé près de la rivière,
On commence par établir une rigole pour y attirer les eaux, auraient peu influé sur le prix des houilles s'ils n'avaient été il rencontre un nouvel appareil du même genre qui l'arrête
accompagnés de l'amélioration des moyens de transport. presque entièrement, et ne lui laisse que la force suffisante pour
et les conduire à un puisard d'où l'on puisse les extraire ; ensuite
A cette époque, en effet, la houille, qui ne valait pas 14 shil- achever sa course. Le plan s'arrondissant à son extrémité de
on étend sur tout le lit de la fondation un lit de grosses pierres
lings le chaudron à Sunderland, coûtait 50 shillings à Londres. manière à présenter une portion de surface cylindrique au lieu
plates non jointives, pour faciliter l'écoulement de la nappe d'eau
Le transport en ruer n'entrait dans cette somme que pour 10 shil- d'une arête vive, le chariot, lorsqu'il a atteint cette surface,
vers le puisard; puis on étend sur ce lit de pierres des toiles
lings. Le transport de la fosse à la rivière, l'embarquement sur bascule; la paroi postérieure rencontre un obstacle ou sys-
bitumées, on place le béton sur les toiles, et on le pilonne a
le bateau, le halage, le chargement sur le navire, absorbaient tème particulier qui la force à s'ouvrir, et le chariot se vide
mesure qu'il se consolide. Par ce procédé, le béton est garanti
26 shillings par chaldron. dans une grande caisse suspendue au-dessus du bateau. Dès
entièrement de l'action délayante, et se consolide parfaitement.
Avant l'année 1600, le transport à la rivière se faisait à dos de qu'il ne renferme plus de houille, les contre-poids le relè-
COULAGE DES BÉTONS DANS L'EAU. - Les bétons destinés è On a essayé de faire des chaussées en béton , mais elles ont les
cheval dans des paniers. vent et le ramènent en haut du plancher. C'est surtout le pre-
former des piles et des culées de pont se coulent dans des en- mêmes inconvénients que les ouvrages de béton exposés à l'air et
Un ouvrage publié à Newcastle en 1649, par M. Gray, nous mier contre-poids qui agit, puisque le chariot quitte déjà le se-
caissemenis ou crèches en charpentes, destinés à recevoir et à t à toutes les variations de température; elles se fendent pat la
151 t52 153 155.

Gond à une très-petite distance de l'extrémité du plan; il tient chute du wagon; de cette manière un homme put descendre avec de choquer contre la charpente du chemin de fer avec une grande qui varie de 1 à 2 pouces 1/2 par pied, suivant la hauteur du
la corde constamment tendue, et on creuserait le talus s'il n'é- le tablier et veiller au déchargement. violence. drops.
tait pas assez élevé pour que cela fùt naturellement ainsi. Telle est la machine qui se retrouve.encore aujourd'hui le long C'est ainsi, du moins, que les choses se passeraient si le frein Lorsque le châssis mobile a une grande hauteur, l'emploi des
(( La caisse eu tôle est suspendue elle-même a deux cordes qui des rives du AVearàSunderland, exécutée souventen bols, quel- n'était là pour modérer la chute et le retour, plais ce que nous moises horizontales ne suffirait p as pour prévenir 1 es ébranle-
s'y attachent de chaque côté, passent sur des poulies, et portent quefois en fonte, et qui donne a ce port un aspect si noir et venons de dire suffit pour faire comprendre que celte machine ments dans cet organe essentiel de la niachine. On coupe alors
à leurs extrémités des contre-poids. Dès qu'elle est pleine, elle si original. est vicieuse et qu'elle donne au frein beaucoup trop d'impor- chacun des trapèzes par des croix de Saint-André.
entraîne les contre-poids, et descend sur le bateau, où des hom- Ces drops présentent l'avantage d'être entièrement composés
tance. Dans ce ras, une base en bois n'aurait pas une résistance suf-
mes en ouvrent une des parois et la vident; puis elle remonte de bois et de fer, conséquemment d'exiger un faible entretien; Ce qu'il fallait obtenir, c'est une disposition dans laquelle l'ac- fisante, à moins d'un équarissage considérable; il faut employer
par l'effet du contre-poids. Un homrne place a l'extrémité du plan niais ils ne sont pas exempts de défauts. tion du contre-poids crût dans la même proportion que celle du le fer. C'est ce qui a été fait pour les drops de Staniope and
incliné aide avec un frein les contre-poids à empêcher la caisse La nécessité de descendre le wagon à une petite distance au- châssis mobile. Il fallait que le départ et l'arrêt fussent égale- Tune, dont la hauteur est considérable.
de descendre avant qu'elle ne soit pleine. Tout ceci s'opère avec dessus de l'eau a forcé les constructeurs à raccourcir le bras de ment faciles, également rapides, de manière à ce que le frein Le châssis qui nous occupe a sa base en bois de chêne;
une rapidité incroyable : les chariots se succèdent presque sans levier du contre-poids, en telle sorte que, dans les cas où le levier devint une utile précaution, et non une absolue nécessité. les tourillons autour desquels a lieu le mouvement sont repré-
interruption. )) d'avant doit avoir une grande portée, il faut beaucoup charger Ce double résultat a été atteint par une simple modification. sentés Fig. 3, dans leur place définitive, et I'ig. I9, auprès de
Le charbon coulait donc sur un bateau plat, d'où on le con- le contre-poids , et conséquemment donner à toute la charpente On attache le contre-poids à l'extrémité d'un bras de levier égal leur coussinet Fig. 18 ; ils sont fixés au bois par six écrous.
duisait au vaisseau. Ii y avait là un nouveau chargement coû- et au frein les plus fortes dimensions. en longueur au bras de levier moyen du châssis. I)e cette ma- Le tablier mobile ou berceau (craille), représenté Fig.7, n'est
teux, dans lequel la houille éprouvait une détérioration nou- D'un autre côté, quel que soit le raccourcissement du levier nière, l'action du contre-poids augmente et diminue avec celle autre chose qu'un morceau de chemin de fer suspendu à un
velle. d'arrière, il faut cependant lui laisser une longueurraisonnable ; du châssis; le départ est facile, la chute douce, le choc au re- axe; à cet effet, les deux traverses qui portent les rails ont été
Un embarcadère parfait aurait dû satisfaire à une double ce qui empêche d'utiliser toute la diférence de hauteur entre le tour très-faible, ou pour mieux dire nul, pour peu que le frein armées d'un collier de fer d'un demi-pouce d'épaisseur à cha-
condition niveau de l'eau et celui du railway. exerce son action. cune de leurs extrémités, et c'est dans ces points ainsi renforcés
Enfin, le frein seuil arrêtant la marche du levier, la moindre La machine qui nous occupe en ce moment est représentée que viennent passer les tues de suspension ; le tout est boulonné
10 Conduire le wagon en avant des berges ,jusqu'au point de
négligence du garde-frein, ou un accident quelconque dans cette dans les planches 7 et 8 placées à la fin de ce numéro. La figure avec soin.
la rivière où les navires peuvent stationner, et cela sans embar-
partie de la machine, donne lieu à un choc violent entre le na- 1, planche 7, représente l'élévation d'un drops, dont la cabane Il y a deux pièces semblables à celle qui est représentée Fig. 6.
rasser la navigation;
vire et le tablier. n'est pas encore fermée de planches. La figure 20, planche 8, L'une d'elles se place à droite, l'auge à gauche du tablier
20 Descendre le wagon assez près du navire, pour éviter la Ces inconvénients divers ont suggéré plusieurs modifications
brisure des houilles friables dans l'opération du chargement. représente un drops du même système, enlièrernentachevé eten mobile.
importantes dans la construction des drops.. mouvement. Les rails sont assis comme de coutume sur leurs traver,es ;
C'est à cette double nécessité que satisfait la machine connue On a enmplétement supprimé le bras d'arrière, et lié le bras J'ai relevé le premier à Gateshead, le second à Shields; mais seulement, au lieu de rails en fer, on emploie des longrines en
en Angleterre sous le nom de drops, et qui est due à W. Chap- d'avant au contre-poids par une corde.plate, agissant par l'inter- on retrouve fréquemment cette disposition sur beaucoup d'au- bois armées d'une bande de fer, ou, autrement dit, des rails
man de Newcastle. médiaire d'un axe, et passant sur une poulie de renvoi. tres points, le long du Tyne, du 1Vear, et de la Tees. C'est la américains. La longrine se termine par un renflement en bois
Ainsi qu'il arrive trop souvent en pareil cas , cette invention La machine est ainsi devenue semblable à celle qui est repré- plus parfaite de toutes celles qui ont été employées jusqu'à formant sabot, et qui empêche le wagon de sortir du railway en
si profitable aux extracteurs actuels de houille, ne fut pas fruc- sentée Fig. 1, P1.7, avec cette différence qu'elle n'a qu'un seul ce jour. avant.
tueuse pour son inventeur. Chapinan avait pris un brevet dès contre-poids, et que ce contre-poids pend à l'extrémité de la Les trois pièces fondamentales de la machine sont Quandle wagon est une fois placé, on l'assujettit par-derrière
l'année 1807, et c'est seulementen 1825, c'est-à-dire après l'ex- corde au lieu d'agir à l'extrémité d'un levier. 10 Le tablier mobile ou berceau avec son chàsssis, dont les avec deux pièces en bois fixées avec une cheville de fer.
piration du brevet, que l'usage des drops commença à se ré- Les drops conçus dans ce système sont peu dispendieux à détails sont donnés Fig. 2, 3, 4, 5, 6, 7, Pl. 7 et Fig. 18 et 19, Le berceau porte en outre deux crochets qui servent à l'assu-
pandre, PI.8; jettir à la galerie fixe lorsqu'on veut faire avancer ou reculer le
établir; j'en ai vu plusieurs le long du Tyne, avec une hauteur
Aujourd'hui, il n'est guère de railway du comté de Durham 20 Le double contre-poids avec son levier, représentés dans les wagon. Ces crochets se placent d'eux-mêmes à l'instant où le
de 12 mètres, et qui n'ont coûté que 8 850 fr. Voici en quoi ils
et du Northumberland qui n'aboutisse à une machine de cette Fig. 8 et 9. tablier mobile choque la charpente fixe ; on les soulèveà volonté
sont vicieux : le wagon, le tablier, le déchargeur, pèsent ensem-
espèce. 30 L'axe intermédiaire qui transmet l'action du contre-poids avec le pied.
ble près de 5 tonnes ; de sorte que le centre de gravité du châssis
Le drops consista d'abord eu un tablier mobile, suspendu par au châssis mobile, et qui sert en même temps à régulariser le Le poids de cette partie de la machine servant à déterminer
mobile est situé à la hauteur du tablier au moment du départ,
une anse en fer à l'une des extrémités d'un levier de premier mouvement par sa liaison au frein. Le détail de cette partie de le contre-poids, nous avons dressé les tableaux suivants, qui
et que la force RP sinus u qui tend à faire descendre le wagon
ordre. drops est donné dans les Fig.10, 11, 12, 13, 14,15 et 16. pourront servir de point de comparaison.
augmente, non-seulement avec l'angle que fait le châssis avec
Le tablier était placé dans le prolongement de la voie, et il 1,e Partie. Le châssis mobile (vibrating (rame) est dessiné de
sa verticale, mais encore avec le bras de levier moyen B, qui Drops de Gateslaead.
supportait lui-même des rails sur lesquels on arrêtait le wagon à face, Fig. 2, à l'échelle de 1 pouce pour 4 pieds (1), et Fig. 3, à
varie à chaque instant par suite de la mobilité du tablier. De son Hauteur totale du centre du tourillon au centre de l'axe de
décharger. une échelle trois fois plus grande. II se compose d'un cadre en
côté, le contre-poids, une fois en mouvement, agit danstous les suspension du berceau.......... 44 pieds anglais.
Le levier, terminé d'un côté par le tablier, de l'autre par un
contre-poids, avait son axe au-dessous de la galerie sur laquelle
instants avecune énergie sensiblement uniforme.
Au moment du départ, l'anglet est très-petit, conséquemment
bois, renforcé par des contre-fiches dans le sens de sa hauteur et
par des moises horizontales.
Ecartement du cadre à sa base. 12 id. ...
le railway s'avançait au bord de l'eau. Le contre-poids étant cal- Ecartement des traverses horizontales. 13 id.
la force motrice est presque nulle; de plus, il faut vaincre la Les poutres verticales sont reliées au chapeau inférieur, au-
culé de manière à faire à peu près équilibre au wagon chargé, le tour duquel a lieu le mouvement par des pattes en fer et termi- BOIS.
levier était vertical danssa position ordinaire.
force d'inertie de la masse: on ne peut donc donner au contre-
poids qu'une charge calculée d'après cette situation nées à leur extrémité supérieure par un chapeau métallique
Ce n'était qu'après que le wagon chargé avait pris place sur le (Fig. 4), qui sert de coussinet au petit axe de suspension Fig. 5. ÉQUARISSAGE
Le mouvement commencé, la force qui fait descendre le NOMS DES PIÉCES. en de
tablier que le contre-poids se trouvait enlevé. Le levier prenait Le petit axe occupe la place de la ligne pointée dans la Fig.2 ; PIEDS ANGLAIS. 1(1:1,5 CUBES.
aussitôt une position horizontale, et le wagon venait se placer à wagon croît d'une manière continue; celle qui le retient ne varie la poutre quisert de base est plus forte que les autres et ordinai-
une distance de la rive égale à la longueur du bras d'avant. Il pas, la vitesse du châssis s'accélère donc de plus en plus ; elle at rement en chêne. Les poutres verticales, les moises, les con- Base du cbûssis.. ...........
i

11 ) 11
était alors au-dessus du navire; on desserrait un petit ressort teint son maximum au moment où a=1. Or , c'est précisément tre-fiches sont construites en bois résineux de Dantzick. Poutres latérales.......... 10 X G 36.80
qui retenait le fond du wagon, la houille coulait dans le bateau; à ce moment que le châssis doit s'arrêter. 'Traverses horizontales....... 9XG 91.81

et, le contrepoids l'emportant alors sur le wagon vide, le ta- Quand le wagon est vidé, un cfTetcontraire se produit. Le con-
On donne ordinairement aux poutres latérales un léger fruit Contre-liches.... .... , , 10 X B 1 ï.3
Traverses et longrines du tablier avec
blier venait reprendre sa position ordinaire devant le chemin tre-poids, trop faible, n'entraîne (l'abord le châssis qu'avec peine; (1) Les pieds et les pouces dont il est question dans cet article sont des
son plancher.... 7>':
de fer. mais la résistance de ce dernier détroit comme l'angle ; de sorte pieds et des pouces anglais. - Dans les planches, les pieds sont indiqués par
On ajouta bientôt à l'axe un frein puissant pour maîtriser la que le mouvement s'accélère continuellement, et le tablier arrive
- -, et les pieds par le signe prime (') , et les pouces par le signe se-
coude (")
Total de bois .. . ... ... 84.17
j55 t 5G t57
158

MITAL. cet axe a G pouces de circonférence et pèse 1016 kilog. Les C'est ainsi que les vices dont nous avions fait ressortir la société anglaise; il saura louer l'esprit qui le fortifie,
et honnir
autres pièces en fer ayant les mômes dimensions à Stanhope qu'à gravité , ont été évités en même temps que l'on a introduit un celui qui l'opprime et l'enchaîne ; il nous manifestera la gron-
POIDS Gateshead, le poids du métal sur ce drops est de 1310 kilog. 72, perfectionnement économique.
NOMS DES PIÈCES. en deur et la rapidité de l'essor industriel de l'Angleterre, et la
IéILOGUauues. donnant avec le bois un poids de 5,538 kilog. Le prix du chdssis Enfin le dernier organe de la machine se compose de l'axe re- vénération de ses habitants pour tout ce que le temps
a consa-
du drops de Stanhope avec son tablier est donc ainsi qu'il suit: présenté Fig.10, et qui se meut dans deux coussinets semblables cré dans ses mmurs et dans ses institutions. Nous
verrons
Tourillons . .............. ... 66 à celui représenté Fig. 11, les points de contact étant en e d, figurer dans l'architecture tous les
c' d' (Fig. 10).
contrastes et toutes les
Axe de suspension (3 pouces 1i2 de diamètre;., .. [SI
Bois, 183.75 pieds cubes, à4 fr. 60... .... . 845 fr. 25 contradictions qui caractérisent si particulièrement la Grande-
Chapeau-coussinet (`L décim. cubes)....... 12
Fer, 12i}6 kilogrammes , à 0 D0.... .. . 1165 'O Cet axe. quelquefois exécuté en fonte le p lus sou vent en fer Bretagne, où une aristocratie
riche et puissante conserve en-
Boulons et ferrures.
e . .. 9â
Fonte, 8 id. à0 27.... .. malléable, a 1 pied de diamètre, et pèse 2 500 kilog, core la propriété de la majeure partie du sol ; circonstance
Tablier. Rai s plots 112 poupe 3 p....... 10
Bronze, 6 112 id à3
, . 2
1D
16
0 -
Il porte cinq renflements : a 6, et b', e' f', g Ii. qui intéresse au plus haut degré l'architecture, comme nous
Deux tiges de suspension ('I pouce 112 de diamètre)
Total, Sur les deux premiers sont fixées deux poulies d'enroulement le verrons, et dont l'influence sera
avec leurs clefs de jonction....... - ... 56 . . 2053 31 mieux comprise lorsque nous
Coussinets en bronze ................ 6. 72 en fonte, semblables à la poulie Fig. 12, mais qui n'ont que aurons comparé cet état de la propriété avec
celui qui existe
Crochets en fonte ..... ........... 8 2 pieds 9 pouces de diamètre, en France.
La différence de l'un à l'autre est donc du simple au Sur les deux seconds e f, e' f', sont aussi fixées deux poulies Une grande partie de l'Angleterre proprement dite, surtout
Poids total.... 360 k. 72
double; mais je crois que si l'on peut reprocher au drops de semblables à la Fig. 12. dans l'Est, manque de carrières de bonne pierre de construction;
Gateshead un peu de légèreté , on peut adresser le reproché Le renflement g h porte le frein. Cette pièce se compose d'une
et autrefois , on était loin même d'exploiter toutes celles qui
kil.
contraire à ceux de Stanhope, qui sont un peu monumentaux. grande roue à jantes en bois, avec un noyau en fonte et des existent. Il en résultait que la construction en
Les 84 pieds cubes 87 de bois pèsent... 1964.96 pierre était rare.
Passons au second organe de la machine, le contre-poids. I)mts rayons en bois ou en métal.
A ajouter le métal............. 360.72 Les maçonneries des chilteaux fortifiés, surtout dans l'Ouest,
les drops représentés Fig. I et 20 , il y a deux contre-poids, La circonférence du frein est embrassée par une bande de fer où l'on rencontre des carrières, étaient généralement
compo-
Total.... 2325.68 placés tous deux en dehors, l'un à droite, l'autre à gauche de la de la largeur des jantes et de 1 pouce d'épaisseur, qui peut être sées de petites pierres, de cailloux et de galets liés
ensemblo
galerie qui porte le railway. serrée à volonté sur la circonférence de la roue en bois, au moyen par un bon mortier, et formant un appareil confus de
A Newcastle, et dans ses environs, les drops sont exécutés petils ma-
Ainsi que nous l'avons dit, la longueur la plus convenable à d'un levier, Fig. 15 et 16. tériaux qu'on pourrait presque comparer à un béton grossier;
par contrats, dont voici les prix courants, pose comprise
donner au contre-poids serait celle qui serait obtenue en déter- On remarquera que la gorge des poulies d'enroulement n'est du reste, la construction en béton
Bois, 4 fr. GO le pied cube; n'était pas inconnue dans le pals.
minant le bras de levier moyen du chdssis, à l'aide de la formule pas ronde. Le renfoncement introduit sur une longueur égale au Carter, qui suivit avec soin tous les travaux de
Fer malléable , 900 fr. la tonne ; la restauration
R sin.5 quartducereleestconçupour recevoirl'attachedelacorde plate. de l'abbaye de Westminster, donne
Fonte, 270 s (Itest le rayon du centre de gravité, et S l'arc parcouru) une description de la nature
3000
Cette at.tnche se fait sans uotiud ni couture en utilisant la force de ses fondations qui ne laisse aucun doute
Bronze, mais les Anglais n'ont-jamais recours â ce calcul, au résultat du- que ce célèbre mo-
du frottement. La Fig. 7 donne une idée exacte de cette disposi- nument ne soit fondé, au moins en partie, sur béton. Britton
)e sorte que le prix de revient des pièces ci-dessus est ainsi quel laconfiguralion du terrain permettrait rarement de se con- et
lian. Brayley, dans l'Âne. Palace of IYestminster, prétendent que la
qu'il suit former. La réunion se fait par quatre cordes plates; deux d'entre elles chapelle de Saint-Etienne, è 1Vestminster, n éte fondée
On donne donc à ce bras de levier une longueur en rapport aussi sui-
partent des poulies extrêmes, et viennent s'attacher au parallé- béton , et que ce fait est constaté par un document qui remonteà
84 P c. 87 de bois, à 4 fr. GO....... .. .. . 390. 402 fr. avec l'espace dont on dispose. Quand le drops est assez élevé au-
Fer du ch1ssis,274 k., à 0 fr. 90.......... 240. G
dessus du sol, on attache le centre de rotation du levier aux
logranime articulé des contre-poids. 1292. Qu'il en ait été ainsi , c'est chose peu étonnante, puisque
Les deux autres réunissent les poulies intérieures à l'axe de ce système de construction avait été usité en Angleterre
Fer du tablier, 72l'., ) (i4. S
poutres qui supportent le planchier, comme dans la Fig. t , en fai- par les
Fonte , S k., à 0 fr. 27. ....... . 2. 16 Suspension du berceau; elles s'enroulent sur un petit cylindre Romains, qu'il avait été imité parles Saxons,
. ...... .
.

sant un trou en terre pour dégager entièrement le contre-poids. et qu'il Convenait


Bronze, 0 k., 1/2 à 3 fr. 19.
. 50
. creux représenté Fig. 2 et 5, et qui, dans sa position défini- parfaitement à la nature des matériaux qu'on
Quand, ainsi que dans la Fig. 20, le drops est établi le long rencontrait le
Total.... . 723. 462 tive, est placé iwrliédiatement à la suite des parties cannelées. plus facilement dans la plus grande partie du pays. On peut
d'un mur de quai, Un relève le point fixe à une hauteur plus ou De'sorte que la partie ronde de l'axe porte d'abord le cylindre citer, d'après Lyttleton (vol. IV, p.130), comme
I

moins grande au-dessus du tablier; si alors il est plus commode des cordes , puis le coussinet des tires, et enfin vient se placer une chose très-
Sur les drops de Stanhope, les dimensions du berceau et du de donner au levier une grande longueur, comrile dans la Fig.20, singulière, l'existence de quelques habitations en pierre à Lon-
dans le chapeau métallique, Fig. 4. dres, du temps de Henni Il (115').
petit axe sont semblables, ruais celles des chdssis sont beaucoup on diminue le rayon de la poulie sur laquelle agit la corde de
Eu. TEISSERENC. Mais ce qui devait naturellement restreindre l'emploi de cette
plus fortes; on peut en juger par le tableau qui suit: [uanière à établir à peu près b, compensation. LesF'ig. 8 et 9 in- (La fin au prochain numéro.) espèce de maçonnerie, et en limiter l'usage aux chàteaux et aux
Hauteur du chdssis , 5i. pieds 1/2; diquent suffisamment le système d'atlache du contre-poids et
Écartement du cadre de base, 9 pieds 9 pouces ; :o; fortifications, était la facilité avec laquelle on se procurait du
celui du levier.
Écartement des traverses de l'axe de base à la première tra- bois. Les immenses forêts qui avaient si longtemps protégé de
La l'orme coudée du bras de fer, Fig. 8, n'est qu'un accident
verse, 13 pieds 7 pouces; de la première traverse à la seconde, particulier, qui a pourbut d'empêcher le contre-poids de venir leur ombre mystérieuse les cérémonies religieuses des Druides.
RÉSUMÉ
18 pieds 7 pouces.
et servi d'abri aux sauvages Bretons, fournirent des villes à
se butter contre la galerie fixe, quand il atteint la position lion-
BOIS. DU VOYAGE D'UN ARCHITECTE EN ANGLETERRE. leurs successeurs Saxons et Normands, et, plus tard, ces flottes
zontale,
immenses qui ont promené le pavillon anglais dans tous les
M. Harisson, ingénieur des drops de Stanhope, a donné à ses Tella caisse, tel effet. Telle société, telle architecture!!
l'.QCIRISSAGE coins du monde, et qui lui ont conquis la dixième partie dal
contre-poids une disposition ingénieuse et économique.
NOMS DES PIÈCES. en de globe, cent quarante-huit millions de sujets et le commerce le
l'IEUS ANGLAIS. PIEDS CEEES. Reprenant la forme des anciens drops, dans lesquels il n'y Voilà l'expression d'une de ces lois dont on rencontre la dé-
plus étendu qui ait jamais existé. Le bois était plus commun et
avait qu'un seul contre-poids assujetti è l'extrémiléd'une corde, monstration de tous côtés, dans tous les temps, dans tous les
plus facile à exploiter que la pierre, et par conséquent à meilleur
Poutres latérales......... 13 >( D il a simplerneut remplacé le contre-poids massif par une série lieux, dans les débris du passé comme dans les monuments du
marché. Il paraîtrait aussi que l'homme est charpentier avant
Traverses. ........... 13 X 8 1f.i0 d'anneaux en fonte, passés les uns dans Ies autres en forme de présent. C'est en Angleterre que nous irons cette fois en chercher
d'être maçon, car il est à remarquer que, môme dans les villes
Contre-fiches ........... 12 X 4
Entre-toises
Tablier..
............
... .......
12 > k 30.1II
chapelet,
La corde a une longueur telle que les anneaux reposent pres-
l'exemple. Nous examinerons successivement les dispositions
générales de ses villes et les divers types de son architecture
situées aucentre des pays ou s'exploitent les plus belles carrières.
comme à Edimbourg, Paris, etc., dans le Moyen-Age on a con-
que tous à terre quand le chdssis est vertical. A mesure que le privice et publique, et toujours nous trouverons vérifiée l'as-
de bois.. ..... .. 183.75 chdssis descend, le nombre des anneaux, formant contre-poids, scrtion émise en tête de cet écrit. Le noble et savant art que
stamment employé le bois pour les habitations; à plus forte
raison devait-on préférer le bois à Londres et dans tout l'Est de
augmente. Quand le châssis est horizontal, le chapelet entier est nous cultivons redira avec son éloquence habituelle, si lucide l'Angleterre. Les monuments publics, les
suspendu. Au retour du châssis, l'effet contraire a lieu. et si pittoresque, quels sont les beautés et les désordres de la chilteaux forts et les
Nous avons dit que l'axe de base était tout en fer malléable églises môme furent construits en bois pendant longtemps, et
1t;0
161 IG
159

anciennes forêts de chêne pour les constructions de la marina Plus tard, les édifices élevés par les différentes corporations MOYEN DE CORRIGER L'IIUUIDITÉ DES MURS, - Rien n'est
B'de le Vénérable parlant d'une église en pierre élevée sur des villes prirent aussi de l'importance; mais les constructions
Les manoirs de la noblesse du quinzième et du seizième siècle, plus commun que de rencontrer de l'humidité dans des murs de
les frontières anglaises et écossaises sous le rai Edwia ( année privées furent très - négligées pendant fort longtemps encore
excepté quelques grands chûteaux, étaient peu élégants et peu maisons surtout dans les étages inférieurs; elle résulte de l'ascen-
6 6), sur l'emplacement «une ancienne église en bois, dit que dans ce pays, plus même qu'en France, et surtout qu'en Italie,
confortables. Un passage traversait le bâtiment; les cuisines et sion lente mais continue, par l'action capillaire, de l'humidité
les églises ainsi construites n'étaient pas habituelles en Angle- où l'agriculture, l'industrie et le commerce se développèrent
terre. Le même auteur, parlant de la construction du mo- leurs dépendances se trouvaient d'un côté, et de l'autre côté du sol à travers les pierres, les mortiers et les plrltres; et ces
était la grande salle des réunions et un parloir, au-dessus des- de bonne heure. La description abrégée de l'ancienne Cité de effets sont d'autant plus grands, que le terrain sur lequel la
nastère et de l'église de 1Vearmouth, élevés cinquante années Londres servira à donner une idée des autres villes anglaises de
quels se trouvaient les chambres à coucher (1). L'ameublement maison est construite est plus humide, et que les matériaux
plus tard, dit qu'on fit venir des ouvriers de Rome pour les la même époque; de même aussi que la peinture des nouveaux dont se composent les murs sont plus perméables.
et l'arrangement intérieur n'étaient guère plus recherchés. Ce ne
construire en pirrre, suivant l'usage italien: mars, a cette quartiers de Londres servira à faire connaître le type duquel les
fut que vers le milieu du quatorzième siècle qu'on commença à Les enduits hydrauliques et autres procédés employés jusqu'à
époque reculée, l'usage de btitir les monuments publics en bois
employer des cheminées, et, bien que quelques auteurs préten- autres villes de la Grande-Bretagne s'efforcent d'approcher, et ce jour pour remédier à ce mal ont presque toujours été sans
était commun à toute l'Europe septentrionale. En Suède, jus-
dent en avoir reconnu de plus ancienne date dans quelques chû- qui diffère beaucoup de l'architecture des villes de France. En succès, parce que ces moyens ne détruisent pas la cause, et ne
qu'au commencement du treizième siècle, on faisait encore de
teaux ando-normands, pourtant l'usage n'en devint vraiment France, chacun crée sa maison à sa fantaisie: il se trouve des gens sont en réalité que des palliatifs. Ils peuvent seulement em-
grandes églises entièrement en bois, où l'on imitait (architec- pour bâtir et pour habiter des choses incroyables; on creuse des
ture gothique de la première époque, et où l'on reproduisait général que plus tard encore. Le verre, qui fut importé en pêcher la communication de l'humidité des murs avec les lam-
Angleterre, suivant Bède le Vénérable, en G7'r., par des artistes trous, on perche des nids, on se niche dans toutes les formes de bris et les tentures; mais l'habitation n'en est pas réellement
très-fidèlement en bois jusqu'aux détails des chapiteaux exécutés
français, pour garnir les fenêtres de l'église et du monastère de la géométrie et dans une foule de figures extra-géométriques. Il assainie; et comme l'humidité reste dans le corps des murs et
en pierre dans les contrées plus méridionales. C'est sans doute y a de jolies fantaisies auprès de lourdes absurdités, du massif
1Veremouth, et qui est effectivement désigné en anglais par un qu'elle y est seulement enfermée, il arrive souvent que, retenue
parce qu'ils avaient été frappés de l'extrême généralité de cet auprès du léger. Les effets, il est vrai, se détruisent mutuelle-
mot saxon , ne servit pas dans les maisons d'habitation avant la entre des parois de plomb ou d'enduit imperméable, et ne pou-
usage, que MM. Quatremère de Quincy et taures hall crurent ment : la fermeté devient lourdeur, le délié, de la maigreur;
fin du douzième siècle, et à la fin du seizième siècle un grand vant s'échapper latéralement, elle continue à monter dans les
devoir aller y chercher l'origine de l'architecture gothique, bien mais il y a de la variété. En Angleterre, cette bigarrure est
nombre de fermes étaient encore sans vitres on fermait les
: étages supérieurs, dont la température plus élevée favorise
que par des voies très-différentes. portée encore plus loin dans les églises, les hôtels-de-ville, les
ouvertures des croisées tantôt par des treillages en osier, et encore l'effet de la capillarité.
Ce mode de bâtir a duré plus ou moins longtemps , suivant palais, les villas de la noblesse et les maisons de cam1pagne;
tantôt par de la corne ou d'autres matières transparentes. Un moyen infaillible de prévenir cet inconvénient consiste a
la richesse minéralogique et végétale du pays. En Angleterre, mais on ne saurait adresser le reproche de variété i l'architec-
on ne tarda pas à construire les églises et les fortifications avec A cette dernière époque même , les vites étaient considé- étendre sur tous les murs de fondation arrasés avec soin, un peu
rées comme des meubles qu'on emportait ou qu'on laissait à ture privée des villes. A part quelques anciennes cités, Chester, au-dessus de la surface du sol , une couche de bon bitume. Elle
une matière plus durable; mais, pendant bien des siècles en- Coventry, Worcester, etc., il y a dans toutes les villes anglaises
volonté. Lorsque les comtes de Northumberland quittaient le arrêtera entièrement l'effet de la capillarité et l'ascension de
core, le bois servit de base aux constructions privées. llarrison, beaucoup plus d'uniformité que dans les villes de France; ce l'eau.
auteur anglais de la seconde moitié du seizième siècle, rap- château d''Alnwiclc, les vitres étaient retirées des fenêtres et
mises soigneusement de côté; mais il est probable que ces vitres qui tient principalement, comme nous le verrons plus lard, à Ce moyen n'est pas facile à appliquer aux maisons dejà con-
porte [Iue, dans l'ouest de l'Angleterre, oû, comme nous l'avous'i l'état de la propriété dans les deux pays.
étaient peintes, et qu'on les considérait comme ces tableaux struites; cependant, il peut encore s'employer en reprenant les
fait observer, il existe de belles carrières, l'on rencontrait, de son Mars revenons a la ville de Londres
temps, fort peu de maisons de pierre: presque toutes étaient en
précieux que, de nos jours, nous faisons recouvrir d'une toile murs successivement en sous-ouvre par sections de peu d'é-
pour les protéger, lorsque nous quittons la campagne pour venir tendue. Cette opération, bien que coûteuse, est cependant encore
bois, et les charpentiers anglais, dit-il, étaient certainement sans CÉSAR DAL]'
bonne à appliquer aux maisons importantes que l'humidité rend
passer une saison en ville, ou qui sont parfôis transportés avec
rivaux dans leur art. ( La suite au prochain numéro. ) malsaines ou trop désagréables , parce que c'est le seul remède
la famille pour embellir la résidence qu'elle va habiter. Quant
11 parait que, dans ces constructions, les vides de la charpente
était fort rare : Fitz-Stephen, véritablement efficace quand le mal est dû aux infiltrations as-
générale furent primitivement remplis par des planches posées aux tentures et aux tapis, l'usage en
de Can- cendantes de l'humidité du sol. Quand elle est due à des plâtres
horizontalement; niais plus tard on y employa du plâtre et le secrétaire de Thomas Becket, le fameux archevêque
torbéry, rapporte, comme une preuve de l'extravagance de son salpétrés, la couche horizontale de bitume ne suffirait pas pour y
même des briques. Bien que l'on rencontre dans presque toute les planchers de remédier,
l'Angleterre une argile propre à (tire des briques excellentes, maître, que celui-ci, dans l'hiver, faisait couvrir DES BI'l'UIIUS
Les enduits bitumineux étendus horizontalement sur legs murs
son appartement, chaque jour, avec de la paille ou du foin
et que les Romains en eussent fait un grand usage pendant les des feuilles vertes. Il pa- des fondations des bâtiments ne coûtent que 2 fr. 25 c. le mètre
propre, et en été avec des roseaux ou ET
cinq siècles de leur domination dans le pays, cependant, après le plancher carré.
leur départ, l'usage finit par s'en perdre entièrement, et ce ne fut raît méme que , du temps d'Elisabeth
(1558 )
de la grande salle des réunions du palais de Greenwich était 1)E LEURS DIVERS EMPLOIS. On peut encore employer le bitume au dallage des pièces de
t1ue vers le commencement du quatorzième siècle qae l'on recoin- rez-de-chaussée et pour les caves ou l'on craint l'humidité. en
garni d'une couche de foin au lieu d'un tapis.
mença à les employer dans les bâtiments. Suivant quelques- les exécutant en bitumes durs etbien granités.
Mais notre intention n'est point de tracer ici un historique
uns, ce furent les Flamands qui en firent renaître l'usage en borner à jeter On n'a à redouter aucune odeur, et l'on prévientpar là l'insa-
Angleterre. Nous ignorons s'il existe quelque document positif de l'architecture anglaise ; nous voulons nous ( Suite et fin. ) lubrité et la pourriture des meubles, des tonneaux, etc.
faire les observations absolument
qui constate ce fait; mais, attendu l'emploi habituel qu'on quelques aperçus rapides, et à très-générale de l'état ancien On bitume encore avec avantage en bitume gras, au pinceau,
nécessaires pour donner une idée
a toujours fait de cette matière dans les Pays-Bas, et en se de faire mieux TROTTOIRS RUSTIQUES. - On peut employer avec avantage le les chaperons des murs, qui deviennent alors inaltérables; mais
rappelant le grand nombre de fabriques pour les étoffes de des habitations et des monuments anglais, afin bitume, à former, le long des grandes routes, des trottoirs rus- il faut les sabler et les blanchir pour empêcher le bitume gras
du pays.
laine, etc. que les Flamands firent élever en Angleterre vers comprendre l'aspect architectural tiques, qui sont composés de petits cailloux incrustés par pression de couler au soleil.
cette époque, cet avis cous semble probable; mais la con- En résumé donc, en Angleterre comme dans toutes les autres
dans un bitume flexible , comme ceux qui ont été exécutés sur Les bitumages onttous besoin de soins et de précautions que
le luxe de l'architecture avait été
struction en brique ne fut pas d'un usage général avant le contrées de la chrétienté, tout les chûteaux forts; et il une partie de la route de Versailles. Un trottoir bordé simple- la pratique et une longue expérience peuvent seules apprendre,
règne de Ilenri VI (1ta22) et celui d'Edouard Iy (I1G1). A réservé pour les édifices religieux et ment avec de gros pavés en grès, et dont le bitumage ne coûte et sans lesquels on ne peut espérer aucun succès.
devait en être ainsi lorsque la religion et la guerre étaient les
partir de ces époques, on éleva un assez grand nombre d'édi-
Becs notables construits en cette matière, surtout dans les cour deux faits les plus éminents, et que les religieux et
des
les guerriers
honneurs et de la
que 3 fr. 50 par mètre carré, est fort bon et peu dispendieux. APPI.Ic. 1'ION DU BITUME A LA CoNsERVAT1oN DES Bols.
Les bitumes peuvent encore servir très-utilement pour la con-
-
tés de l'Est et là où la pierre n'était pas commune, et l'emploi étaient les seuls qui jouissent des richesses, grand nombre de ces ALLÉES DE PARCS ET DE JARDINS, - Enfin, on peut bitumer servation des bois, à meilleur marché que la peinture à l'huile,
considération générale. Il existe encore un
du bois devint plus rare : l'épuisement des forêts, les dangers res allées de parcs, suivies par les voitures, en cailloutis léger, et beaucoup plus efficacement, parce que, indépendamment de
beaux monuments, dont l'élévation fait honneur aux anciens
de l'incendie et les efforts des administrations municipales, tout qui ne coûte que IN fr. le mètre carré; et les allées de jardin, ce que le bitume bien fait et bien appliqué dure plus que la
lequel on tes conserve
tendit à vule gariser l'usage de la briQue, qui est actuellement artistes anglais. Le soin religieux avec suivies seulement par les piétons, avec un bitumage sablé, qui peinture, cette substance possède; par l'acide pyroligneux
la matière la plus communément employée dans les villes an- devrait être imité dans tous les pays. rend ces allées sèches en tout temps, et évite les frais d'héser- qu'elle contient, une propriété antiseptique , qui s'oppose puis-
glaises éloignées des carrières, c'est-à-dire dans une très-grande bage et de ratissage. II coûte 3 fr. 50 par mètre carré. samment à toute fermentation.
partie de l'Angleterre. On s'efforce de conserver ce qui reste des (tJ 1'ov. IIlst, de Whalley . T. I.
11
16!
163
165
166
On peut citer à l'appui de cette assertion un fait très-con- L'avantage de ce revêtement est constaté par deux exemples,
le premier existe au pont de l'écluse de hallage de Saint-Denis, ces de diamètre. On vient de poser en tuyaux Chameroy une Le tourbillon de la révolution était
cluant: Un tronc de saule plèureur, mort sur pied, avait été scié conduite de gaz, depuis le pontde Grenelle jusqu'au milieu des des constructeurs; de trop fortes
peu propre aux spéculations
horizontalement à deux mètres au-dessus du sol; un enduit de bi- près Paris, lequel a 60 mètres d'ouverture. Ce pont a été cou- passions étaient soulevées, de
struit en pin du Nord ; on a bitumé au pinceau et blanchi les Champs-lslysées.
tume fluide avait été étenduaupinceau sur cette section telle que trop grands intérêts étaient en jeu; on vivait trop dans les clubs
surfaces de ces bois qui sont parfaitement conservés. CARREAUX MOSAÏQUES ET STUCS EN BITUME ET EN RÉSINE.- et sur les places publiques. 1)'ailleurs
la scie l'avait laissée; il n'avait pas plus d'une demi-ligne d'épais- On a encore employé le bitume de diverses manières à des ou- l'empire, n'avaient pas trop des bras
, la république, et ensuite

seur. Au bout de six ans, pendant lesquels ce tronc resta exposé


Le second exemple est celui de gouttières de toits, exécutées de tous leurs enfants pour
en 1827, à la ferme modèle de Grignon, en simples planches do vrages de luxe. Ainsi, on fait des carrelages en carreaux fins, former ces terribles bataillons qui se précipitèrent sur l'Europe
à toutes les actions atmosphériques, sa masse était entièrement
bois de peuplier bitumées et blanchies. On en a coupé récemment portant des rosaces et des dessins moulés en creux, dans lesquels coalisée. Pendant des années la truelle fut
pourrie, mais le sommet, qui était cependant le plus expose a ces convertie en sabre,
un morceau : ce bois, qui est situé dans les circonstances les plus on incruste des bitumes de diverses couleurs, qui y représentent et les larges épaules des Limousins échangèrent
actions, était parfaitement sain et sans altération sur une épaisseur leur fardeau
défavorables par les alternatives continuelles d'humidité et de des mosaïques très-durables. On fait ainsi des parquets de rez- habituel contre des épaulettes
qui variait de 1 à 3 pouces, selon que le bitume chaud avait pé- en laine, en attendant celles en
sécheresse qu'il éprouve, s'est trouvé aussi sain que le jour où de-chaussée très-riches. On a fait aussi des carrelages en simples or qu'ils voyaient toujours en perspective. Il
nétré plus ou moins avant. Ainsi, dans les fentes ou la partie la aurait fallu plus
on a posé ces gouttières. Cependant, la couche de bitume n'a plaques de bitume de couleurs variées, et des espèces de mo- que le genre de Napoléon pour secourir
plus fluide du bitume s'était infiltrée à 2 ou alignes de profon- efficacement l'architec-
pas plus d'un quart de millimètre d'épaisseur. saïques au moyen de fragments de pierres ou de petits cailloux ture au milieu de cette agitation, de
fondeur, la conservation s'étendait jusqu'à! et a pouces au-des- cette crise immense de
de diverses couleurs incrustés dans le bitume. Enfin, on a fait tant d'intérêts. Mais, à défaut de
sous de cette pénétration, tandis que, dans les parties compactes, du stuc bitumineux convenable pour les rez-de-chaussée, et des naire parvint pourtant à lui imprimer
goût, cet homme extraordi-
OUVRACrs DIVERS EN CILINVRE BITUMÉ -Nous citerons en-
le bois conservé ne s'étendait qu'à 2 ou 3 pouces au-dessous du un grand caractère d'u-
core deux industries nouvelles qui emploient le bitume avec marbres factices bitumineux en bitume, ou, pour mieux dire, en tilité publique; et, sans sortir de l'architecture
bitume. Cet exemple prouve que le bitume peut être employé privée, très-cer-
beaucoup de succès. L'une est celle de M. Marsuzzy di Aguira, résines colorées et amalgamées à la manière des stucs. Ces di- tainenient les galeries publiques
très-utilement pour couvrir les surfaces des sections faites aux qui règnent le long des rues
banquier, qui a créé une fabrique de produits en chanvre pé- verses applications de bitume et de résines à des usages de luxe, de Bivoli, de Casliglione, des Colonnes
branches des arbres pour en empêcher la pourriture. et autres, rues d'ailleurs
nétré et enduit de bitume. Il est parvenu à faire faire avec cette dont on it vu des échantillons remarquables à la dernière expo- si Monotones et si nulles, donnent un caractère à l'ensemble
On sait que la plupart des charpentes commencent à pourrir de
matière des produits très-remarquables par leur force , leur sition des produits de l'industrie, sont agréables à l'ceil , et ré- ces constructions, qui fait deviner la puissance de l'unité
dans les assemblages , parce que l'air y ayant peu d'actes, l'Iiu- admi-
légèreté et leur brillant. Il suffira de dire ici qu'il a fait exécuter sistentparfaitement à l'humidité; mais sont en général fragiles , nistrative sous l'inlluence de laquelle ces travaux lurent
midité y séjourne, y acquiert de la chaleur, et y produit une fer- en sorte qu'on ne peut les employer avec sûreté que là où l'on
ac-
mentation qui décompose activement le tissu des bois les plus ainsi tout ce que l'on a fait jusqu'à présent en cuir bouilli et en complis. Malheureusement, l'art de cette époque fut constam-
carton verni, avec autant (l'éclat et de flexibilité, avec plus de n'a pas à craindre de chocs ou de frottements qui leur feraient ment glacial et inanimé.
durs. bientôt perdre leur éclat.
Le meilleur moyen de s'opposer à cet effet si nuisible, est d'en- solidité et de légèreté, et à beaucoup meilleur marché. Ainsi on Il yeut peu d'amélioration à cet égard pendant de bien longues
exécute danssa fabrique, des bidons, des shakos, des gibernes, Un chimiste distingué, M. Boussingaut, a fait en 1837 l'ana- années. Les travaux d'assainissement de paris
duire toutes les faces des joints, avant de faire l'assemblage, en lyse desbitumes minérauxdontla composition étaitpeu connue; on agrandissait les rues, on posait des trottoirs,
se continuaient;
honhitumegras, qui relluedansles vides, elqui, enlesremplissant, enfin des seaux à incendie, fort appréciés par leur force et leur on amélio-
légèreté, qui ne coûtent que 3 fr. 50 c. la pièce; des assiettes il atrouvé que ces bitumes étalent composés de deux substances ; rait le pavage; Mais les anciens hôtels s'effaçaient
s'oppose totalement à l'introduction de l'eau et méine de l'hD- l'une, de, la nature des huiles, qui conserve la fluidité jusqu'à 12
peu à peu et
midité, et garantit complètement ces assemblages contre toute et des plateaux d'office , vernis et peints, qui imitent très-bien n'étaient remplacés que par des maisons à loyer, construites or-
les plateaux en laque; des malles, des boîtes à chapeaux, beau- degrés de froid, et qu'il nomme pétrolène; et l'autre d'une sub- dinairement en pans de bois et en plàtre, quelquefois en pierre,
décomposition. Mais , pour cette opération comme pour tous les
coup plus solides que les malles et les boîtes en cuir, et qui coû- stance fine et concrète, à cassure conchoïde et brillante, qu'il a nais toujours nues, toujours froides. Elles étaient certainement
bitumages sur bois, il faut que les pièces de charpente soient
lent bien moins. M.Marsuzzy di Aguira ayant concouru dernière- nommée asphaltène. La première entre à raison de 85 pour cent, tres-supérieures aux masures des temps passés, mais elles
dans un bon état de sécheresse; car si elles sont humides ou si
ment pour la fourniture des écriteaux des rues de Paris, les siens, et la seconde dans la proportion de 15 pour cent dans le bitume étaient aussi très-inférieures aux anciens hôtels; la moyenne
elles contiennent encore de la sève, non-seulement le bitume minéral. Ces proportions sont à très-peu près les mêmes dans
ne peut pas ernpèclrer la fermentation, mais même il contribue à en plaques de chanvre bitumées et vernies, ont été reconnus les générale avait gagné, mais on ne rencontrait plus rien de sail-
meilleurs sous tous les rapports, et ont été adoptés par la préfec- tous les bitumes minéraux de France, du Pérou, du Mexique lant qu'on pût citer dans l'architecture domestique. Depuis
l'accélérer, parce que, comme le ferait tout autre enduit, il s'op-
ture. Il fait encore exécuter des toits, dans lesquels il remplace de la Trinité et de l'Asie. sept ou huit années, une révolution complète s'est faite dans
pose à la sortie de 1lrumidité intérieure. D'après les analyses du même chimiste, le pétrolène contient
On a un exemple de la conservation des bois enveloppés de l'ardoise et le zinc par de larges plaques en chanvre bitumé, que cette partie. Les maisons d'habitation de Paris ont beaucoup
l'on cloue en volige comme les ardoises, et que l'on soude en- 885 de carbone, et 115 d'hydrogène; c'est donc une carbure gagné; on les considère aujourd'hui comme de
bitume, dans les àmes en pin du Nord, qui remplissent les tubes véritables ouvra-
suite en bitume. Ces toits sont très-légers et très-solides. On d'hydrogène. L'asphaltène contient 81. d'acide carbonique, 268 ges d'art. et les entrepreneurs semblent rivaliser de luxe,
des arcs du pont du Carrousel: ces bois subissent une très-haute sinon
vient d'en exécuter quelques-uns à la fabrique de gaz voisine d'eau, 550 de carbone, 0.99 d'hydrogène et 0.1.8 d'oxygène. toujours de goût, danstoutes ceseonstructions. Lapierre a chassé
température en été, et s'ils avaient la faculté d'absorber l'humi-
du pontde Grenelle. M. Boussingaut pense que, d'après ces analyses, il est probable le plâtre ; et le marbre, réservé autrefois pour les soubassements
dité ambiante par l'effet de leur hygrométricité, nul doute
que l'asphaltène est le résultat d'une combinaison de l'oxygène de boutiques très-recherchées, étale
qu'ainsi enveloppés de fonte, ils n'entrassent promptement en avec le pétrolène.
maintenant ses mille cou-
fermentation et en décomposition. Tous les vides existant entre TUYAUX EN BITUME, - Un autre emploi récent du bitume est leurs sur la façade des étages, où on le voit encadré dans de
le bois et la fonte ont été coulés en bitume. Il y a plus de cinq celui qui a été imaginé par M. Chameroy, pour les tuyaux de POLONCEAU. riches sculptures. Les intérieurs suivent la même marche. Les
tnsp. Dir, des Ponts-et-Chaussées.
ans que cette opération a eu lieu. Des forages faits récemment conduite des eaux et du gaz. Ces tuyaux, formés de plusieurs cheminées, toutes en marbre de choix, sont partoutsurmon-
pour reconnaître l'état de ces bois, les ont montrés parfaitement couches successives de toile et de bitume parfaitement liés, s'em- tées de glaces telles qu'on en rencontre rarement dans les mai-
sains, ayant conservé la couleur, l'odeur et la fraîcheur qu'ils boîtent par des gorges en tôle galvanisée, dont l'emboîture est sons de l'aristocratie anglaise ; les plafonds posent sur des cor-
avaient le jour qu'on les a enfermés dans les fontes. rocouverte d'un collet de bitume coulé et soudé en place, avec niches d'une extréine élégance, etpartout l'or etlesplus brillantes
DE L'ARCHITECTURE DOMESTIQUE
celui des corps des tuyaux.
Quant aux faces extérieures du bois exposé à l'air et à toutes couleurs se marient pour augmenter l'éclat des appartements.
les intempéries, on peut les garantir par de la peinture ou par desCes tuyaux sont employés depuis deux ans environ dans di- En résumé, les nouvelles maisons que l'on construit sont d'une
DE PARIS.
bitumages; ceux-ci durent plus longtemps que la peinture ; verses conduites; et ils ont parfaitement résisté à toutes les richesse extrême, et les maisons anciennes, déposantleurs vieux
mais ils conviennent mieux pour les ponts, les écluses, les pa- épreuves, et mémo à des mouvements de terrain, à cause de Il y a quelque cinquantaine ou soixantaine d'années, l'ar- haillons, se mettent à neuf, et s'efforcent de reconquérir un air
leur flexibilité. On a soumis ces tuyaux en bitume à des expé-
lissades et clôtures, les hangards, les caves, etc. , que pour les chitecture privée offrait de grands contrastes; il y avait des de jeunesse. 'fous les architectes se réjouissent de l'importance
bàtiments habités, parce qu'ils sont moins propres et moins riences qui ont constaté qu'ils peuvent résister à des pressions hôtels qui étaient des chefs-d'ouvre de noblesse et de bon que prend l'architecture privée; ils comprennent qu'une plus
agréables à l'aeil, et qu'ils ont toujours de l'odeur. de dix à quinze atmosphères sans les rompre. Ces résultats goût, puis tout auprès on rencontrait de misérables et sales ma- large carrière leur sera ouverte, qu'il y a mille maisons parti-
Quand on bitume la surface apparente des bois, il faut tou- prouvent que ces tuyaux peuvent dans beaucoup de cas rem- sures; mais, quelques années plus tard, l'aristocratie architec- culières pour chaque monument public, et que la considéra-
jours la sabler et la blanchir, pour empêcher le bitume de cou- placer les tuyaux en fonte avec une grande économie. Le mètre turale fut effacée, l'égalité passa son niveau sur les maisons tion que l'on accorde à l'artiste croît en raison du dévelop-
ler au soleil, et pour le garantir des actions atmosphériques, à courant de ces tuyaux coûte, depuis I fr. 71 e. par tuyau d'un d'habitation comme sur tant d'autres choses. La noblesse fran- pement que prend son art.
cause de son peu d'épaisseur dans cet emploi. pouce de diamètre , jusqu'à 2(3 francs pour le tuyau de 12 pou- caise avait émigré, et il n'était plus besoin d'édifier d'hôtels, Le public, non plus, n'est pas indifférent à ce mouvement; il
s'arrête volontiers pour considérer les riches façades qu'on élève
I
a
107
168 109 170

quartiers tance constante, tandis que d'autres, peut-être moins richement


tantôt sur les boulevards et tantôt dans les nouveaux ornées, moins belles même, ne désemplissent pas. Nous avons
se trouvent deux appartements, dont les pièces de même na- I)e fréquents malheurs, occasionnés par les corniches qui
progrès nouveaux: ture sont désignées par les mêmes chiures. tombaient d'elles-mêmes sur la voie publique, ont motivé une
de la ville; il suit avec grand intérêt ces vu dans des maisons nouvellement construites, et que nous
c'est que le sens collectif du public est exquis ; le public com- No 2 est une antichambre.-N0 3 est une cour qui peut être sage ordonnance qui restreignit à 16 la saillie des corniches en
important pour lui d'être bien logé pourrions citer, tantôt un atelier de peintre, éclairé par une seule couverte d'un vitrage, et devenir ainsi un appendice précieux
prend t1u'il est encore plus plâtre. Nous ne parlons ici que des corniches en pierre, dont
la vue pendant quelques mi- fenêtre, qui était arrangée de manière à faire arriver la lumière
tous les jours, que de se réjouir pour la cuisine. -No 4 est un cabinet d'aisance; il est à la fois nous pensons que les saillies doivent aussi être diminuées, main-
d'en bas; tantôt ce sont les dégagements qui sont mal entendus,
nutes en passant accidentellement devant un monument public; ou bien l'odeur des fosses d'aisance qui pénètre dans l'apparte-
éclairé et aéré par une fenêtre donnant sur la cour; cette dis- tenant surtout que les chéneaux sont reconnus ce qu'il y a de
dans son
et que d'ailleurs, si l'architecture domestique parcourt ment, ou bien encore des cheminées qui fument, ou des corni-
position est fort précieuse et devrait toujours être recherchée. mieux à faire. Les corniches, n'étant plus que décoratives, dof-
entier la route dans laquelle elle ne fait que d'entrer,
il ne se L'accès de ces lieux par l'antichambre est aussi très-commode. ventdonc être sensiblementmodifiées, surtout dans leurs saillies,
ches immenses qui ne couronnent rien, puisqu'elles sont encore
promènera qu'entre des files de monuments (1). Les nouveaux -No 5 est une cuisine. Cette pièce communique directement sans crainte de porter préjudice à l'art; car si on nous faisait un
Pour surmontées d'un étage , mais qui privent l'appartement immé- avec le cabinet de la servante, d'un côte, et de l'autre avec semblable reproche, nous en appellerions aux beaux palais de
quartiers de Paris prennent chaque jour plus d'importance. diatement au-dessous de la lumière et de la chaleur du soleil.
s'y porter, une grande partie de la population semble vouloir Nous porterons notre attention successivement sur tous ces
l'antichambre, au moyen d'un petit couloir éclairé, comme la Venise, qui n'ont pas de corniches proprement dites; et d'ailleurs,
abandonnerle site de l'ancienne ville, et l'administration s'occupe cuisine, par la petite cour no 3. -No 6, salle a manger. -7, nous maintenons invariable et fondamentale celte règle, qui veut
points. Aujourd'hui, nous donnerons un plan de maison à loyer,
activement de rechercher les causes de ce déplacement général. couloir de dégagement. Cette disposition permet à la domestique que l'Architecture soit la très-humble servante des besoins.
projeté parts. H. Horeau, pourun terrain très-exigu, comme
Peut-être que l'on ne tient pas assez compte, dans ces recher- de communiquer directement avec la salle à manger, le salon 8
II. IIOREAII.
l'inspection du plan le montrera. Ce plan fut exécuté, il y a deux
ches, de l'inlluence de cette amélioration dans les constructions, et la chambre à coucher 9. Dans l'appartement sur le fond de la
suffisante pour fournir, dans ou trois années, dans la rue du Bac, sous la direction d'un ar- cour, où il y a trois chambres à coucher marquées 9,9.9, il n'y
qui , seule , nous semble presque
beaucoup de cas, l'explication de ce déplacement graduel. C'est
chitecte, ami de l'auteur, et depuis l'achèvement de la construc- a qu'une seule chambre qui soit commandée par une autre, et à --ot3oo
tion tous les appartements ont été constamment loués.
qu'il est un fait facile à observer : le besoin du luxe et de l'éclat laquelle la servante ne puisse pas arriver directement.
Nous ne donnons que le plan du rez-de-chaussée et du pre- L'appartement du devant de la maison pourrait être très-
a envahi toutes les classes de la société ; on ne se contente plus SEETCII OF TIIE CIVIL ENGINEERING OF NOI;TII AMERICA
mier étage, parce que les étages supérieurs ne font guère que
du nécessaire proprement dit , ou comme on l'entendait encore facilement converti en boutique. La seule inspection du plan
répéter le plan du premier. On voit qu'il n'y a pas d'escalier
il y a quelques années. Le luxe lui-méme commence à devenir suffit pour montrer jusqu'à quel point il serait facile de le dis- 'Esquisse des Travaux des Ingénieurs civils de l'Améribue du Nord),
de service; il n'y a qu'un seul escalier pour toute la maison
un besoin véritable pour le -plus grand nombre. C'est pour ré- poser pour cette nouvelle destination.
c'est que ce plan ne représente effectivement qu'une maison à Le plan du premier étage ressemble beaucoup au plan du
pondre à ce nouveau besoin que les cafés rivalisent de pein- par M. D.tviu STEYENSON, publié par Juin WE.ALE.
loyer du second ordre.
tures et de dorures; que les théâtres, les salles de concerts et rez-de-chaussée. - A, A, antichambres. - B, B, cabinets d'ai-
de bals appellent à leur secours ces habiles décorateurs, qui vont sance. - C , C , cuisines et cabinets. D, D, salles à manger.
l'lan du res-du-chaussdc. l'ian Ou prmcr tag.
demander des inspirations à tous les siècles du passé et à toutes E, E, salons, -F, F, F, h', F, chambres ci coucher.-En somme, A peu près sur le même parallèle que Madrid, Naples et Conslanli-
les contrées du monde. il nous semble que l'auteur a tiré le plus grand parti possible nople, vers le file degré de latitude nord, à plus de I 300 lieues (les
cèdes de France, s'élève la première ville du Nouveau-Monde, la
Nous suivrons attentivement ce mouvement de l'architecture du terrain mis à sa disposition. La lumière est bien distribuée ,
les les pièces sont indépendantes, et les communications combinées riche cité de New-York. Cette place, qui compte ai Iourd'hui plus de
privée ; nous signalerons les belles choses qui se feront, nous 300000 habitants, fut fondée, en 1G1?, par les llollandais. Dàtie à
reproduirons par la gravure, et nous ferons la critique des tra- de manière à rendre le service prompt, commode et facile.
l'exhérnilé sud de lite de blaiiliattan, ses quais, à droite et à gauche,
vaux médiocres. Mais, par cela même que de plus grands capi- CÉSAR DALY. sont baignés par deux bras de nier qui [(relient le nom (le rivière
taux s'engagent dans ces spéculations, il devient plus que d'Est et de rivière du Nord. La rivière d'Est sépare la ville d'une lie
jamais nécessaire de bien étudier les plans des maisons. qui s'étend de l'occident à l'orient, et qu'on appelle lite-Longue , en
Quel ne doit point être, en effet, le chagrin d un proprié- raison de sa forme; la rivière du Nord reeoit l'lludson et prend quel-
taire lorsque, après avoir fait des
dépenses énormes pour ré- quefois le nom de ce cours d'eau de peu d'importance. Au sud est
pondre à ce besoin croissant de luxe et de bien-être, et que DES INCONVLNIEN'I'S DES CORNICHES une ma, tifique baie de ti OOOm de longueur, de 7 000" de largeur,
pendant le cours des travaux de construction il ne s'est reposé communiquant avec l'Océan Atiautique par un canal large de trois
quarts de lieue, entre l'île-Longue et lac de Slallen. Un fort assis
de ses constantes fatigues qu'en se livrant à ces rêves dorés qui APPLIQUÉES Aql MAISONS PRIVÉES.
sur chaque rive défend l'entrée de ce canal.
réjouissent le couur du spéculateur, quel ne doit point être son Protégé par l'lle-Longue contre les fureurs de l'Océan, le superbe
Voilà
chagrin en voyant sa maison vierge de locataires! bassin que nous venons de décrire, en raison de l'étendue de sa sur-
pourtant ce qui arrive encore en dépit de l'augmentation rapide Par le passé, on faisait des corniches pour rejeter les
face, en raison de la nature et de la profondeur de son lit, présente
de la population parisienne, et bien que ce soit une nécessité eaux pluviales aussi loin que possible des constructions. L'or-
un mouillage parfaitement assuré, et permet à une flotte, aussi nom-
de la part de tous ces nouveaux venus de se loger quelque part! donnance qui oblige les propriétaires à placer des gouttières, breuse qu'elle puisse être, de s'établir dans ses eaux, et d'y séjourner
Alors éclatent des procès déplorables entre les propriétaires et pour ne pas laisser tomber leurs eaux sur la vraie publique , sans courir aucun danger. En même temps, les quais doiil la ville est
les architectes, comme nous en avons eu quelques exemples tout en remédiant à un mal, a augmenté, selon nous, un in- entourée sur les côtes Est, Ouest et Sud, offrent toutes les facilités
cette année. C'est qu'il ne suffit pas qu'un appartement soit convénient : nous voulons parler des trop grandes saillies des imaginables pour charger ou décharger les cargaisons. A ces avan-
élégant et richement décoré, que les marbres, les glaces et corniches, égouts et gouttières, formant ensemble parfois jus- tages, tous obtenus sans le secours de l'art, sus digues ni brise-eaux,
qu'à 80 ou 0'° 90 de saillie. Dans Paris, nous voyons souvent sans docks ni bassins, si l'on ajoute que le port n'est qu'in 7lieues de
les dorures ne soient point ménagés ; il faut, avant tout, qu'un
des rues qui, rétrécies de chaque côté à leurs sommets par de la pleine mer, que la barre qui s'étend de Sandy-llook à 111e-Longue
logement soit commode; et, quoique la distribution des appar- est recouverte par une hauteur d'eau telle, que les plus forts bàli-
semblables saillies, se trouvent très-sensiblement obscurcies.
tements et de leurs dépendances ait fait aussi de très-notables ments peuvent la franchir à toute heure et eu toute saison ; qu'enfin
progrès, pourtant on rencontre encore des maisons à loyer Nous ne saurions trop engager les hommes de l'art à suppri-
les attérages sont courts et faciles, on comprendra pourquoi New-York
nouvellement construites dont une grande partie est en va- nier ces corniches saillantes, qui, tout en retirant l'air et le jour
so s est devenu le siège d'un commerce considérahle , pourquoi, après
aux rues, obscurcissent même les appartements des propriétés Londres, c'est le port de la terre sur lequel règne le mouvement
(1) Ces files de monuments seraient, â la vérité, un peu monotones de ca- auxquelles elles appartiennent. Ces corniches sont d'ailleurs vi- maritime le plus immense, pourquoi cette ville est devenue l'enlrepèl
ractère, si les rues ne se composaient absolument que de maisons à loyer, Plan du rez-de-chaussée. No 1 représente la loge du portier. cieuses par elles-mêmes, puisqu'elles sont en bascule sur le de toutes les marchandises exportées d'Europe aux Etats-Caiis.
dont la silhouetie est constamment la mime. Mais nous n'entrerons pas ici Cette loge ouvre sur le passage qui établit la communication mur, et que souvent même elles sont attaquées par les embra- Les quais (le New-York sont d'une construction simple et eu quelque
jans cette question, que nous avons traire avec quelque jévelopperncnt dans entre la rue et la cour. Une fenêtre qui donne sur la cour permet sements de croisée , ce qui augmente encore le vice de construc- sorte rustique; le bois et la terre sont les seuls maliriaux dont il soit
un Uavail sur les Clubs et les Casinos, envisagés comme architecture privée. de surveiller l'entrée de l'escalier, à droite et à gauche duquel tion. fait usage pour leur établissement. Une file de pilots enfoncés dans le lit
Ce travail, accompagné de gravures, paraitra prochainement daus la Revue.
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surface du sol; les premiers agissaient sur l'avant et les flancs, les de bois latérales. La sûreté de l'opération dépend entièrement de ta
de la rivière,joinlifs comme des palplanches, forme la face extérieure Le premier consiste à tirer le navire au moyen d'un système de
autres sur l'arrièredu berceau. La traction était opérée par des càbles- solidité du cylindre de la presse; aussi les pièces qui servent à le re-
du quai. Celte espèce de muraille en bois est assez éloignée du bord cibles et de roues dentées mis en mouvement par une machine à chatnes à anneaux très-réguliers, et dont les maillons étaient en fer tenir sont-elles noyées dans une épaisse maçonnerie. Pour des vais-
pour que les plus gros bateaux chargés puissent, par toutes les ma- vapeur, et à le faire monter sur un plan incliné. L'appareil de trac- de 0'0544 de diamètre pour quatre d'entre eux, (le 0m052 pour quatre seaux de huit cents tonneaux on emploie quarante chaiues, vingt sur
rées, rester à [lot au pied même du quai. La position de New-York tion qui sert à cet usage est grossièrement exécuté, et ne ressemble
autres, de 00i8 pour deux, et enfin 0''0't2 pour les quatre derniers. chaque côté; le diamètre extérieur du cylindre de la presse est de
est encore favorable en cela, qu'il suffit de s'avancer de 12 à 15 mètres en rien à celui pour lequel 51. Morion, d'E(limboug, a pris un bre- Chaque chaîne s'enroulait sur un tambour à empreintes ou turbotin, 0m71; le diamètre intérieur de Om304; les bras qui lient le piston à la
pour obtenir le tirant d'eau convenable (i). Les pilots qui com- vet en Angleterre, et qui est employé dans plusieurs ports de la monté sur un arbre vertical, portant une roue dentée mise en mou- poutre transversale ont 0"'2S (le diarètre et 305 de longueur.
posent la face de l'ouvrage sont battus verticalement et reliés les Gramde-Bretagne.
vement par le pignon d'un second arbre, qui, lui-même, portait le Plusieurs étais faisant partie de l'appareil servent à supporter la
uns aux autres par des pièces longitudinales ou bordages boulonnés M. àlorton établit sur le plan incliné, dans le sens de la pente, qua-
chapeau de cabestan. Ce chapeau avait 16 bras de 3m 93 de longueur; plate-forme et à soulager les bras de la presse une fois que le vaisseau
qui courent sur toute l'étendue de cette face: îles pièces diagonales tre lignes de rails inégalement espacés. Les deux lignes du milieu sont
sont, cti outre, clouées contre la face interne, et enfin des solives
le rayon du pignon était de 011; celui de la roue dentée de 0i, est arrivé à une hauteur convenable. Les réparations terminées, lors-
à 060 environ l'une de l'autre, tandis qu'il y a 6 à 7m d'écartement et enfin celui du barbotin de 0°33. Chaque cabestan coùtait 3,xO0 qu'on veut faire descendre le bàtimeut, on retire les étais, et on laisse
en connexion avec la muraille s'étendent par-derrière vers la tôle, entre les lignes extrêmes. Sur ces rails, il fait cheminer un chariot francs environ. Ceux qui agissaient sur les draines de 00ii8 et au- couler, par un très-petit orifice, l'eau contenue dans le cylindre de la
perpcadiculairement au quai, et viennent se fixer solidement dans composé (tulle pièce principale sur laquelle s'appuie la quille du na- dessus, avaient trois hommes par barre: les autres n'en avaient que presse; le vaisseau s'abaisse alors lentement . et me tarde pas à être à
le sol. Ces pièces sont destinées à résister à la poussée des terres vire, et d'une suite d'autres pièces toutes semblables entre elles, as- deux. flot. C'est une machine à haute pression , de la force de six chevaux
que l'on ajoute pour remplir l'intervalle qui sépare la muraille de la semblées à angle droit sur la première, et servant de guides aux cales L'inclinaison de la taie étant de 0"085 par mètre, et le vaisseau, qui injecte l'eau dans le cylindre, et quatre honnmes suffisent pom di-
côte. Les tètes des pilots sont coupées à 1m30 au-dessus des plus qui soutiennent les flancs du navire. Ce chariot est porté par un grand arriverà son poste, devant s'élever de 9m 77, celui-ci eutà par- riger toute l'opération.
hautes eaux, et toute la surface (lu quai est planchéiée. nombre de roulettes en fonte qui se meuvent sur les quatre lignes courir une longueur de 115m. Il franchit 52en 45', tiré seulement Au moment où de grandes dépenses vont être faites pour améliorer
Un grand nombre de jetées construites de la bénie manière s'a- de rails dont nous avons parlé. Une ou plusieurs chaînes fixées au
par huit chatues. Son centre de gravité avait dépassé de 10m l'extré- les ports de commerce de la France , nous croyons utile d'appeler
vancent dans le port; elles sont, cm général, placées à 90 ou 120m les chariot d une part, et de l'autre au cylindre d'un treuil, servent it
mité du tablier lorsqu'il prit l'inclinaison de la cale. Sa vitesse l'attention de messieurs les ingénieurs chargés de ces travaux sur
unes des autres, et leur longueur varie entre 60 et 90m. Avant d'opérer conuuuuiquer le mouvement d'ascension que quelques hommes, agis- moyenne fut de 0'01 par minute. Les 6OS homrnes qui agissaient sur l'appareil que nous venons de décrire. Un dock bydruulique peut être
leur chargement ou leur déchargement, les vaisseaux attendent, dans sant sur des manivelles, suffisent pour déterminer. Le frottement à tes cabestans exerçaient un effort (le425loin,, elfortplus quesuffsanl établi avec le cinquième peut-être de l'argent que coûterait un bassin
les anses formées par ces jetées, que leur tour soit venu de s'appro- vaincre n'est guère que ro (lu poids total du navire et du chariot; pour vaincre larésislaoce, celle-ci se com(posant(le209tonn., poids du à radoubs ordinaire, et rendrait cependant de plus grands services.
cher des quais. On voit que celle disposition (le port est parfaitement par conséquent, l'e0brt à l'aire est presque tout entier employé à équi- bâtiment suivant le plan incliné, et (le 192 tonn., valeur du frottement, En effet, ici l'on n'a besoin d'aucune de ces constructions sous-ma-
bien mnlendue. librer la composante du poids suivant le plan incliné; d'où résulte que l'on sait être égal à 0"08 de la pression 2.400 tonn., dans le cas rines (lotit les fondations sont toujours si coûteuses. Les deux jetées
Les bois employés dans ces diverses constructions sont mis en qu'on Goal donner à ces cales la peule la plus douce possible. de chêne sur chêne à fibres parallèles et bien graissées. (Expériences de qui forment les bajoyers du bassin peuvent être construites, jusqu'à la
æuvre tels qu'ils arrivent des forêts; il est rare qu'on les équarrisse, Pour préparer la manouvre, on descend le chariot dans l'eau et on Bf.Morin.) L'excès de force était employéà surmonter l'obstacle formé hauteur des basses eaux, en béton coulé dans un caisson de palle-
etjamais on ne fait effort pour les protéger contre les influences (les- l'amène sous la quille (lu navire, de manière à ce que les axes soient par les maillons qui ne se dégageaient pas assez rapidement des mn- planches, (le telle sorte qu'il ne reste qu'une faible hauteur à élever
tructives de l'atmosphère ou de la mer, ni par de la peinture ni par bien correspondants. Les cales latérales sont alors tirées contre les preintes du barbotin. (Malgré toutes les (lifficultés que présente la (li- en maçonnerie ordinaire, avec parement en pierre de taille. La plate-
un goudronnage quelconque. Le bots est tellement commun en Amé- flancs au moyen de cordes qui dépassent à droite et à gauche. Le cha rcclion d'une maueuvre qui doit être exécutée avec ensemble par un forme mobile, les chaînes, les roulettes en foute et leurs supports,
rique, que les réparations ou noème les constructions neuves clans les- net étant maintenu (taus cette posiliun, ou fait arriver le vaisseau de- aussi grand nombre d'ouvriers, malgré les chances d'accident qu'ils enfin les pièces d'allaches des chaiues et la presse hydraulique ne pré-
quelles il n'entre pas d'autres matériaux, sont considérées comme de vant la cale, et on le présente avec précaution pour que les roulettes courent par le fait de leur agglomération sur un espace très-restreint sentent aucune difficulté de pose ou d'exécution; les matières dont se
peu d'innportamce. Au fur et à mesure que leur commerce a pris de s'engagent sur les rails : l'engrènement une fois établi, l'opération ce procédé, en raison de sa grande simplicité, est vraiment le seul composent ces éléments (le l'appareil soit partout eu abondance, et
l'extension, les habitants oui mis tant d'activité à construire leur marche sans aucune (lifficullé. qui puisse être employé avec sùreté pour mouvoir une masse aussi n'ont qu'une médiocre valeur; les réparations sont commodes, puisque
port, qu'ils n'ont aujourd'hui pas moins de 4lieues de quais sur les On voit que le Dforlon's slip exige une cale ou plan incliné prolongé considérable, Le chariot à roulettes de nMorton, par exemple, serait toutes ces pièces sont hors de l'eau. Enfin, si la profondeur du bassin
cités E., O. et S. de la ville. fort loin dans la mer, (lu moins là où il n'existe que de faibles marées. loin d'inspirer la même confiance. En effet, dans une machine com- est suffisante, ce qu'on peut généralement obtenir par un simple
Le manque de moyens pour faire aux vaisseaux les réparations Cette disposition, en enlevant une surface précieuse pour le mouil- posée (l'un aussi grand nombre de pièces, il serait bien difficile que draguage, la manoeuvre peut s'exécuter en tout temps, pour l'ascen-
qu'enlraiue une longue traversée, est vivement senti par les marins lage des bâtiments, peut faire rejeter l'emploi de cet appareil dans les toutes résistassent parfaitement lorsqu'elles viendraient à être soumises sion comme pom la descente des navires, sacs qu'on soit obligé (lot-
qui fréquentent les ports d'Amérique. En toute circonstance, la con- ports où t'espace est très-restreint eu égard au nombre des vaisseaux aux énormes pressions dont nous avons parié, et la rupture (l'un rail, tendre l'heure de la haute mer, ainsi qu'on le fait quand on emploie
struction des bassins de radoubs est extrêmement coûteuse, et, sur un qui s'y tiennent ordinairement. Du reste, au moyen de cet appareil et de quelques roulettes, ou tout autre accident, pouvait arrêter pendant les bassins à radoubs. L'établissement de semblables docks rendrait
littoral où les diliérences entre les hautes et les basses mers sont très- avec fort peu de monde, ut obtient une vitesse d'ascension de 080 à longtemps ou môme faire ajourner l'opération. donc un service immense aux armateurs, en leur fournissant un moyen
petites, les difficultés de construction, s'ajoutant aux inconvénients et 1' 50 par minute. Le nombre d'hommes agissent sur les manivelles Le deuxième appareil employé à Aew-York pour élever les vais- facile et prompt de réparer leurs navires.
: la dépense qu'entralne leur usage lorsqu'ils sont terminés, doivent du treuil croit avec l'inclinaison du plan, Pour une cale ordinaire, il seaux au-dessus des eaux est appelé le Serew dock (bassin à vis). Le Si l'emploi des frégates à vapeur avec machines de cinq cents che-
en rendre l'usage extrêmement rare. Aussi n'en trouve-t-on qu'un est, d'après M. Morton, de 6 houtn(es par 100 tonneaux. L'inventeur navire qu'on doit réparer est conduit au-dessus (l'une plate-forme ho- vaux se généralise, tous les bassins à radoubs de nos ports militaires
fort petit nombre sur le nouveau continent, et ceux qui existent ont peut livrer des appareils pour des vaisseaux de 100, (le 300, de 500 rizontale en bois, suspendue à un chàssis également en bois et d'une seront à refaire, aucun d'eux ne pouvant donner l'entrée à ces bàti-
été construits par le gouvernement des Étals-Unis. 11 y n à Boston loti., aux prix de I 1300 fr., 20 000, 27 500 fr. grande solidité, par dix vis en fer de 0m093 de diamètre, et de trois à menls. Nos bassins ont été construits pour les vaisseaux de cent vingt
deux de ces bassins ayant chacun 104n de longueur et 2'am30 de Depuis que l'on a reconnu dans nos ports militaires que les vais- quatre mètres de hauteur. Cette plate-forme porte plusieurs cales que canons des plus grandes dimensions; or, les bateaux à vapeur qui vont
largeur. Leur tirant d'eau est de 9rn10 dans les plus hautes mers, et seaux montés sur cale se, conservent beaucoup ((lieux que lorsqu'ils l'on dispose sur sa surface de manière à ce que les flancs du navire d'Angleterre en Amérique, bien que (l'un tonnage moitié moin(lre,
de 5(a20 dans les plus basses. On est donc obligé, chaque fois qu'un restent à flot, plusieurs halages ont été faits, particulièrement dans soient également soutenus. Trente hommes employés à mettre un ont cependant, dans le sens de la longueur et de la largeur, des dimeti-
hàtiment entre en réparation, d'épuiser avec des machines à vapeur le port (le Toulon. L'opération de ce genre la plus remarquable est semblable appareil en mouvement peuvent, en une demi-heure, sou- sions beaucoup plus grandes ('I). Ne serait-il pas important, avant de
toute la quantité d'eau qui reste entre les lianes du navire et les parois celle qu'a si heureusement exécutée, en 1528, M. l,évèque, ingénieur lever un vaisseau (lu poids de deux cents tonneaux, et l'amener en
du bassin. Ces deux bassins de Boston sont supposés avoir coûté lieu haut et sec. Le mouvement est transmis aux vis comme il l'est au (1) Les entrées des bassins de Brest ont de 17°' à 18" de longueur. Cn
de la marine, sur le majestueux vaisseau de 120 cations. du poids vaisseau de cent vingt a en maximum 17m30 hors ouvre, 63à la flottaison,
7 000 600 francs. barbotin du cabestan employé par M. Levèque, et que nous avons
énorme de 2,460 tonneaux. Le tonneau est de 1,000 kilogrammes. et 551° à la quille. La longueur des bassins est de 7582, et leur largeur
Dans les ports de commerce de l'Amérique, lorsqu'an veut radouber Sur la maçonnerie du plan incliné qui forme la cale et qu'on proton- décrit plus haut. de
un bâtiment, on le couche ordinairement sur le liane, et on l'incline gea de 65m sous l'eau, il fut établi un tablier composé de pièces ho- Le troisième appareil, nommé Ilydraulic dock, présente un admi- Voici les dimensions des deux plus forts bateaux à vapeur, faisant le tra;'t
jusqu'à ce que les parties les plus basses de la carène soient à décou- rizontales fortement reliées entre elles, et recouvertes par des ma- rable emploi de la presse hydraulique. Comme dans la méthode pré- de Londres à New-York
vert et qu'on puisse y travailler. Cependant, si les réparations sont driers jointifs dont les fibres suivaient la pente du plan. Ce tablier cédente, le navire est amené au-dessus d'une plate-l'orme horizontale, Dirncnsions du Great-1Yestern
trop cousiderables, il devient nécessaire de faire sortir de l'eau le n'était pas adhérent à la maçonnerie dans foute sa longueur; l'extré- sur laquelle on l'assujettit au moyen de fortes cales. Cette plate-forme Plus grande longueur du corps du navire.... 23fi pieds anglais (7193).
bâtiment tout entier. Trois procédés sont suivis pour obtenir ce ré- mité inférieure pouvait se maintenir à la surface de l'eau ou être aP. est ensuite tirée verticalement par plusieurs channes qui passent sur Plusgrandelargeurmesurie en dehors des roues 58 pieds !r" (1778).
sultat. des roulettes placées au haut des bajoyers du bassin, vont se fixer à Tiragc lorsqu'il est chargé................ 16 pieds ('i87).
pliquée au moyen de lest contre le plan incliné formé de béton.
deux poutres horizontales situées l'une d'un côté, l'autre (le l'autre (lu Tonnage ................................. 1340 tonn.
Cette ingénieuse disposition, en permettant (le raboter et de suivre Dimensions du Brilish-Queen
f) Les marées, en Amérique, diffèrent beaucoup de celles que nous avons (teck, et mises en mouvement par le piston d'une presse hydraulique.
en France. Tandis qu'à Brest, par exemple, les plus Bran(les variations de la le plan sur lequel devait glisser le berceau qui portait le bâtiment, Plus grande longueur du corps du navire... 275 pieds anglais (83'n82r.
était la seule qui pouvait rendre l'opération praticable. 14 cabestans La transmission du mouvement s'opère par le moyen de deux bras
mer sont de 6m40, à New-York cites ne sont que (le 150 à 160. Elles croissent Plus grande largeur mesurée en dehors des roues 61 pieds (1839).
furent employés pour le halage; 12 étaient montés sur une plate- partant de la tête du piston, qui descendent le long du cylindre, et Tirage lorsqu'il est chargé,,,,,,,,,,,,,,,,, 18 pieds (5°3S).
quand on s'élève vers le Nord, et diminuent quand on (lescend vers le Sud.
Elles ne sont Que de 0n'45 à Om46 dans le golfe du Mexique. forme, au niveau du sommet du plan incliné; 2 étaient placés sur la viennent se fixer à une grosse traverse eu connexion avec les pièces Suivant les plans proposés dans le rapport du comité des nigociants de
r
I

175 176
177 i78
construire de nouveaux bassins ou de remanier la forme et les entrées
des anciens, ne serait-il pas convenable de déterminer le rapport DE LA DÉPENSE ET DU PRODUIT DES CANAUX ETAT desDroits minimum fixés par la législature sur les canaux moins grandes que les nôtres, et qu'en Amérique, les approvisionne-
entre les dépenses que nécessiteraient l'une ou l'autre de ces opéra- ments d'eau sont plus faciles qu'en France.
Erié, Champlain, Oswego, Caynga et Seneca, Crooked-Lake et
tions et l'établissement des docks hydrauliques? L'état a trop d'intérèt DE L'ÉTAT DE NEW-YORK (1). L'influence qu'a eue l'ouvre de W itt-Clynton sur la prospérité de
Chemung.
à ménager les fonds des contribuables pour que nous doutions que l'Amérique est immense; tout le pays traversé s'est couvert d'habi-
cette question ne soit mûrement examinée et clairement résolue. lations, et a double de richesse.
A New-York, les Screw cl Hgdraulic docks appartiennent à une com- En effet, la valeur (les immeubles sujets à la taxe, qui avait tou-
Lorsqu'en 1817 la législature de l'état de New-Yorlc se décida à PAR 10 LIVR ET PA
pagnie qui tire un très-grand bénéfice de ces ingénieux appareils; leurs jours été car décroissant de l'année 1815 à l'année 1825, où elle n'était
I sillonner de canaux son territoire, elle commença par pourvoir aux Dollars encore que de, . . . . . . . . . . 1,317,000,000 fr.
prix de location sont dépenses de ces ouvrages par un fonds spécial qui fut composé du (n) Cents. M Is, pr.
s'élevait, en 1528, à. . . . . . . . . 2,642,500,000
de 75 fr. par jour, pour les vaisseaux au-dessous de soixante-quinze
tonnes;
produit de divers impôts et d'emprunts remboursables à de courtes
échéances, et inscrits à un intérèt qui ne devait pas dépasser six pour
Provisions.-Boeuf salé, beurre, bière, etc., n n 4 et en 1838............ 2,989,750,000
de t fr. par tonne et par jour pour les vaisseaux è un pont au- cent. Fer, DTineraux, - Sel indigène, briques, De sorte qu'il y a eu augmentation de 135 pour cent sur celte seule
chaux, argile, fumée .........:....... n n 2 source de revenu tians l'espace de treize années.
dessus de soixante-quinze tonnes; Sel étranger, charbon de terre, fonte,
de 1 fr. 25 cent, par tonne et par jour pour les vaisseaux à deux La loi du 15 avril 1817, qui créa ce fonds, décida en même temps cuire, manganèse ..................
Aussi les recettes opérées sur le canal Érié ont-elles subi un accrois-
n n 4
ponts de soixante-quinze tonnes et au-dessus. qu'un impôt particulier serait prélevé sur les propriétaires riverains sement progressif très-rapide, qui est indiqué dans le tableau ci-
Fournitures.-Instruments de ménage, char- dessous
Après le premier jour, la dépense est: du canal qui devaient profiter le plus directement de cet ouvrage. rettes, instruments IICressalres aux usa-
ges de la vie, accompagnés de leur pro-
de 75 fr. par jour pour tout vaisseau de cent soixante-dix tonnes et Ces sources diverses de revenu furent confiées à une commission priétaire .......................... u n 4
au-dessous; spéciale composée des hommes les plus haut placés dans les fonctions RECETTES des Canaux Érié et Champlain.
de O,li5 par tonne et par jour pour tqut vaisseau de cent soixante-
Pierre .................................. n n 2 3
publiques, ce qui dispensa (le leur donner d'autre rétribution que des
dix tonnes et au-dessus; Bois. - De charpente, par 100 pieds et par
indemnités pour déplacement, frais (te route et autres menues dé- mille ..........................
de t fr. 25 cent. par tonne et par jour pour la cargaison ou le lest.
Les quais sont aussi des propriétés particulières; ils sont loués plus
penses extraordinaires. On les nomma Commissaires des fonds. -
-
Planches, par 1000 p. et par mille..
Pour le feu ......................
n

n
n
5
n
5
5
n
n :ANSiES. DOLLARS. CENTS.
1 n n
ou moins cher, suivant qu'ils se trouvent dans une position favorable Une seconde classe de fonctionnaires fut alors créée pour diriger
les travaux d'exécution et d'exploitation de ces canaux, sous le nom Produits agricoles-Coton, tabac et grains n n 4
ou défavorable, et les prix sont débattus entre les parties sans l'inter- 1520.. . . . . . . 5,847 3'a
de Commissaires des canaux. Ce corps, composé de membres rétribués 1Tarchandises ........................... 182t...........
vention de qui que ce soit.
Lors des dégels, la rivière d'Hudson charrie des masses de glaces
quelquefois assez considérables pour endommager les bàtiments; aussi
ayant les mêmes attributions quenotre corps des Ponts-et-Chaussées,
à cette exception près que la plus grande liberté d'action leur était
Bateaux construits principalement pour le
transport (les choses, par tonne de capacité
n n 8
182...........
1823...........
14,388
64,072
152,958
47
40
et par ((1111e............................ n u n
33
1
laissée, recevait, des commissaires des fonds, les sommes votées an- 1824...........
a-t-il été question de construire un brise-eau au-dessus de New-York.
Le commerce de ce grand port est ordinairement interrompu chaque
hiver, pendant un mois, par les glaces, et il est arrivé que l'lludson
nuellement par les pouvoirs législatifs, et les employait aux divers
ouvrages qui lui étaient confiés.
Bateaux construits pour le transport des
persouues.........., .................. n 5 n u
185...........
1826.. . . . . .
340,7G1
566,112
07
97
.
I
. . 76?.003 6O
fut congelé au point de fournir une voie de communication d'une rive Dans un pays comme les états de l'Union, où l'amour de la publi- 1827.. . . . . . . . . . 859,058 48
à l'autre, aussi sûre pour tes voitures que pour les piétons. Ceci ce- 1828...........
pendant se présente rarement; mais telle est l'âpreté des hivers à
New-York, que les omnibus et les autres voitures à roues qui parcou-
cité est dans le sang, des hommes investis d'un pouvoir aussi vaste
ont dû être soumis à rendre un compte détaillé de toutes leurs opé-
La construction du canal Érié fut assez longue : c'était un travail
nouveau pour les Américains. Mais rien ne put décourager ce vigou-
189...........
1830...........
835,407
795,O5i
1,032,599
213

52

rations: c'est ce qui alieu chaque année, dans les premiers jours du reux peuple, et, le S octobre 1823, le canal Erié , long de 109 lieues
13
rent ce trajet sont mis de côté pendant cinq ou six semaines, chaque mois de janvier; et , en vérité, quand On compare le soin avec lequel '.831 .. . . . . . . . . . 1,19'-,610 49
de 4000 mètres, fut achevé dans toute sa longueur.
année, et remplacés par des traineaux qui glissent sur la neige durcie. ces rapports sont rédigés aux aperçus que nous donne, chaque année, 1832........... 1,195,804 23
Que l'on compare ces hivers à ceux du midi de la France: quelle dou- Voici tes principales dimensions du lac ].rié 1S33...........
le conseil des Ponts-et-Chaussées, on sent tout ce qu'il reste encore à 1,422,695 22
ceur ici, quelle àpreté dans ces climats! et cependant Marseille est à Largeur 40 pieds à la ligne d'eau (pieds anglais). 1834...........
faire pour donner aux publications sur les travaux publics tout l'intérêt 1,294,699
trente lieues plus au nord que New-York. 08 - au fond. 1835........... 1,492,811
GG

qu'elles peuvent avoir. :,9


Profondeur, 4 pieds.
Le livre de M. David Slevenson renferme une foule de renseigne- 1836...........
ments intéressants sur tous les travaux publics de l'Amérique: Navi-
gation des lacs et des rivières, navigation à la vapeur, ports, routes,
Ce n'est point, en effet, un résultat global qui est indiqué dans les
rapports américains, niais une série de tableaux spécifiant les sommes
Nombre d'écluses, 81, non compris les écluses des gares.
Chaque écluse a 90 pieds de long, 14 pieds de large, et une chute
187........... 1,556,269
1,239,052
37
49

canaux, chemins de fer, tout a été esquissé par cet habile ingénieur; réalisées chaque année, l'origine de cet argent, les dépenses d'amé- moyenne de 8 pieds et un quart.
et son ouvrage nous fournira l'occasion de donner encore quelques licration et de constructions nouvelles, les recettes bureau par bu- C'est le 8 octobre 1823, avons-nous dit; que le canal Érié fut ouvert;
notices sur celte contrée, dont la marche dans la carrière de l'industrie reau, le nombre des bateaux qui ont traversé les écluses, la valeur et mais il ne fut complètement achevé qu'en 1525; il coûtait alors Cette élévation rapide des revenus a dépassé toutes les prévisions,
la nature des objets sur lesquels les droits ont été perçus, le relevé 7,143, 789 dollars. et la mème chose étant arrivée sur les autres lignes navigables, les
est si rapide , qu'un jour peut-être elle laissera bien loin derrière elle
des dépenses d'entretien et d'administration, en un mot, tous les élé- Le canal Champlain, qui n'est autre chose qu'un embranchement du revenus nets ont suffi en peu d'années pour couvrir, non-seulement
l'Europe vieillie et apathique.
canal Érié sur le lac Champlain, fut terminé à la oléine époque, de les intérêts des emprunts effectués, mais encore pour couvrir les
ments qui peuvent intéresser les ingénieurs et les économistes qui
V. COSTE, sorte que la dépense faite en 1825 s'appliquait aux canaux qui suivent emprunts eux-mêmes.
s'occupent de travaux publics.
Longueur. Après l'achèvement du canal Érié , furent entrepris les deux canaux
capitaine du génie.
Nous avons dit tout à l'heure que des emprunts avaient été négociés Canal Érié, branche principale. , 364 milles. d'Oswego et de Cayn et Seneca; le premier, long de 38 milles; le
successivement afin de pourvoir aux dépenses de construction des Rigoles . . . . . . . . . 8 second , de 23, dont la construction dura seulement deux années. Ils
Bordeaux, relativement à l'organisation d'un service de paquebots à vapeur canaux. L'état de New-York, voulant donner une garantie à ses créan- Canal Champlain.. . coûtèrent
, . , , 64
entre cette ville et New-York, les vaisseaux devaient avoir 67de longueur ciers, dressa, en 1821, un tarif minimum au-dessus duquel il fut lé- Rigole de Cleu's fans,. . . . . 12
de quille , de 9m à 10n de largeur, mesurés en dedans des roues, et de 6" a 7"
gislativement déclaré que les droits devaient être maintenus jusqu'au Le canal Oswego.. . . . . . . . 505.437d.35
Navigation de la rivière au-dessus
de profondeur; ils devaient être de 2090 à 2650 tonneaux, et leurs machines Le canal de Cayn et Seneca... . . . 236,80'4 74
d'une force de 450 chevaux.
jour où la dette des canaux serait entièrement éteinte. de l'écluse de Troy... . . . 3

Ce tarif nous semble assez intéressant pour être reproduit, parce Vint ensuite le commencement du canal Chemung, long de 23 milles,
451 milles (180 lieues 1j2).
qu'il montre comment les Américains chassent les divers produits de non compris 16 milles de rigoles navigables, et qui coûta 331,693 dol.
qui avaient coûté 8,401,394 dollars 12.
57 cents (1).
l'agriculture et de l'industrie. Faisant, en nombre rond, 253,000 francs par lieue.
Puis le canal du lac Crooked, qui a 8 milles de long, et qui a coûté
Ce prix est inférieur à ce que coûtent les canaux chez nous; mais il
156,776 dol. 90. Puis enfin le canal Chenango, qui a 97 milles de
faut remarquer que le canal Érié est construit sur des dimensions
. (1) Voir les rapports adressés, chaque année, à l'assemblée et au sénat, par
les commissaires des fonds des canaux et par Ics commissaires des canaux, et (1) Le canal d'Oswego a 14 écluses.
(1) Le dollar vaut 5 fr. 43 e. Le canal de Cayn et Seneca 11 id.
I particulièrement ceux (les années 1825-36-38 et 39
Le cents est la dixième partie du dollar. Le canal Chemung 52 dd
T. r. 12
179 180
181
182
long, 109 écluses, et qui a été à peu près achevé pour la somme de Cela posé, l'auteur procède aux principales applications du prin-
terres enlevées sur les bords du déblai. Le prix du travail revient,
2,400,000 dollars. Au 1°r janvier 1S38, les canaux achevés avaient cipe, qui sont: 1° la formation du noir; 2° la bruniture ou rabat; grandeur des orifices d'entrée et de sortie de l'eau, en donnant
d'après les calculs de la commission, à un peu plus de 5 centimes
655 milles de longueur, et ils coûtaient 11,962,711 dollars. 30 le blanchiment ou azurage.
mètre cube.
par aubes une hauteur différente sur les circonférences intérieure aux
Pour la première, il part du fait que e des matières de couleurs térfeure de la roue,
et ex-
Les canaux en voie de construction ( canal de Black-River, de la -M. Puizoldtasoumisàl'Académie la description d'une machine de
Cenesce), avaient 1G8milles, eton y avait déjà dépensé 6,200,000doI- u complémentaires, mitées convenablement, (ont du noir, si elles ne Il convient aussi de diminuer la vitesse de l'eau
taon invention, dont l'objet est le séchage immédiat des étoffes par à sa sortie d es
lars, non compris l'élargissement du canal Érié, qui était estimé de- a réfléchissent que très-peu de lumière blanche, ou du gris normal orifices injecteurs,
parce qu'on diminue en même temps la perte
l'emploi de la force centrifuge. Dans ce système, les étoffes sont
voir coûter 15 millions de dollars. u sa elles en réfléchissent d'une manière sensible.» Conformément à force vive due à la contraction, C'est pourquoi
placées sur la surface d'un tour animé d'un mouvement circulaire quoi il conviendra
i de tracer
tracer
En même temps, l'industrie privée faisait les travaux suivants cette règle, il est toujours facile (le savoir la couleur qu'il faut ajouter les courbes directrices de manière qu'elles forment
de deux mille tours par minute, et dans cette sorte de panier à salade un angle de 3 0
à une couleur donnée pour produire du noir, à la condition que les degrés au plus avec les tangentes à l
Longueur. Dépenses. perfectionné les étoffes sont séchées en quelques minutes. t circonférence intérieure. La
corps mélangés n'éprouvent pas d'action chimique qui puisse changer pression de l'eau à la sortie des orifices injecteurs sera alors
Canaux achevés. . . . . 123 milles. 2,120,000 dol -M. Sorel a proposé l'emploid'une nouvellesoupape desûreté pour plus
lus
leurs couleurs respectives. les machines à vapeur. Considérant que, dans la plupart des appareils grande que celle dans le milieu ambiant' de sort
--- commencés. 28 1,550,000 Pour la formation des brunitures, M. Chevreul établit que e lors- c que l vitesse do
ordinaires, malgré l'ouverture des soupapes, la force élastique de la l'eau, en arrivant sur la roues
Railways achevés.. . . . 218 5,065,000 (( qu'on mélange les trois couleurs simples, ou deux couleurs mutuel-
cru moindre que celle due à la haa-
vapeur peut augmenter dans la chaudière de plus d'une atmosphère, leur de chute. Une plus grande inclinaison des directrices
--- commencés.. 938 16,000,000
e lament complémentaires en des proportions di/Jérentes de celles où conférence serait encore préférable, si elle ne donnait lieu à
sur la`cir-
i--- autorisés. . 1,70$ 31,064,000 ce qui peut être suffisant pour déterminer une explosion, l'auteur a des
A la neutralisation est possible, le résultat est du noir, plus la couleur difficultés de construction.
établi sa soupape de façon qu'en s'ouvrant elle ferme un registre
De sorte que, dans l'espace de 25 ans, l'état de New-York aura (l simple ou binaire dominante, » sur 40 La vitesse pour laquelle l'effet utile est
le foyer et arrête la combustion. maximum a toujours été
construit 389 lieues de canaux, 1,144 lieues de chemin de fer, qui Dans l'état actuel de la teinture, on concevra l'extrême utilité de trouvée inférieure d'un quart environ à la vitesse théorique. M. Combes
-M. Combes, candidat au fauteuil laissé vacant dans la section de
auront coûté ensemble la somme de 484,691,090 francs. cette règle, si l'on considère que la stabilité des produits auxquels il explique celle différence par une considération qui nous
mécanique par la mort de M. de Prony, lit un résumé détaillé de son a semblé
Il résulte encore de là que, dans l'état de New-York, le prix moyen donne lieu est égale à celle des matières colorées introduites dans le digne de remarque. La voici : lorsqu'un fluide rencontre
grand Mémoire sur les roues à réaction. obli uemeut
des voies de communication est, par lieue mélange. Lorsque ces matières appartiennent aux couleurs dites de Dans un premier travail présenté à l'Académie le 25 juillet 1838, une surface, il lèche cette surface sans perdre contre
elle. à beaucoup
grand teint, lescouleurs rabattues ont bienplusde stabilité que celles près, toute la composante de sa vitesse normale, connue le
234,000 fr. l'auteur a donné une théorie des roues à réaction tournant autour d'un suppose
Pour les canaux. . . . . . .
qui le sont par le procédé généralement suivi, qui consiste à ternir les le Ihéorème de Carnot. Les filets liquides s'inlléchissen
Pour les chemins de fer. . . . 316,000 axe vertical et qui reçoivent l'eau motrice à une certaine di stance de t a I apprrOoche
couleurs franches avec une sorte d'encre appelée rabat. l'axe. La théorie est fondée sur ce principe que, lorsque l'eau jaillit de la surface choquée et leur
direction peut cire
v changée dans un
Enfin, pour le blanchiment, M. Chevreul démontre par expérience de tuyaux fixes adaptés à un réservoir dans les tuyaux mobiles petit espace, sans qu'ils aient perdu une portion sensible
8 qu'on neutralise la couleur légère que peut avoir un corps blanc en et de leur
toujours remplis de la roue qui tourne devant eux, la pression sur vitesse totale, même dans le cas d'un choc tout à fait direct,
U g ajoutant une matière de la couleur complémentaire de celle qu'on les orifices des tuyaux fixes est généralement différente de celle du 50 Les formules complétées par l'expérience
ne fournissent plus le
(l veut faire disparaitre.» milieu ambiant, et dépend à la fois de la hauteur du niveau, de la volume d'eau débité par la roue, quand sa vitesse ou sa chargeest
Ainsi, on neutralisera l'orangé par du bleu, te jaune par du
grandeur des orifices et de la vitesse angulaire de ta rode, Il a établi
t rè spetite auteli
L
'
-.ur expque ces résultats anormaux.
violet, etc. les équations complètes du mouvement et du travail de cette 6° Les direetices fixes destinées à amener l'eau sur les
machine. aubes ne
L'étoffe ainsi surchargée d'une teinte nouvelle parait blanchie, tan- Mais on sait que les équations (lu mouvement des fluides,fondées peuvent être supprimées sans occasionner une diminution
sur Colis idé-
dis que si on la met en regard d'ut échantillon absolument blanc, elle l'hypothèse du parallélisme des tranches, ne sont conformes table dans l'elfèt utile.
parait grise.Ainsi,neutraliser une couleur par la complémentaire, c'est aux faits 7° Les formules générales cessent de présenter les résultats lorsque
qu'autant qu'on y introduit des coefficients empiriques. Cette déter-
faire passer l'étoffe d'une gamme colorée dans la gamme du gris nor- les aubes.so::t masquées en partie par une vanne circulaire intérieure,
mination nécessaire a été entreprise avec le plus grand soin par l'au-
mal; ainsi, comme le remarque expressément l'auteur, le procédé de teur. Il s'est servi du moyen employé avec tant de succès par Smeaton, et lorsque les orifices d'entrée des canaux mobiles n'ont pas la
mime
faire du noir est le même que celui de faire du blanc. Bossut, et récemment par M. Poncelet. Il s'est assuré que les hauteur que les orifices injecteurs, comme cela arrive dans la turbine
M. Chevreul a fait une heureuse application du même principe résultats Eourneyron quand la vanne n'est pas entièrement levée.
obtenus suries modèles en petit ne différaient pas de ceux qui auraient
pour détruire un effet de contraste qui a quelque inconvénient. Lors- été trouvés directement sur les appareils de grande dimension. 80 Quant au rapport du travail
produit au travail dépens, l'effet
qu'on veut que des dessins partissent rigoureusement blancs ou Il n successivement essayé trois modèles, différant utile a toujours surpassé la moitié de l'effet total , et il y a tout lieu
noirs sur des fonds colorés, l'influence du fond tend, par contraste, à entre eux par de croire qu'il aura une valeur plus élevée dans les roues de
le nombre et le tracé des aubes et des tuyaux directeurs, grandes
éloigner la couleur du dessin de sa teinte réelle, et, dans ce cas, il mais iden- dimensions,
tiques par les dimensions des rayons intérieurs et extérieurs de la
suffit de mêler à la matière du dessin un peu de la couleur du fond, roue. D donne une description détaillée de ces systèmes, et transcrit 90 Lorsque le volume d'une chute d'eau sera variable entre des
ACAIDEM1tE IDES SCIENCES. li-
pour que l'effet de cette complémentaire soit neutralisé par la couleur les résultats suivants de ses expériences: mites rapprochées, il suffira d'adapter une vanne circulaire exté-
M. Chevreul a lu devant l'Académie un nouveau Mémoire sur la ajoutée. 1° L'eau motrice éprouve dans ces machines une réduction de rieure qui viendra masquer, en se levant,les orifices d'écoulement sur
teinture. Les recherches de l'illustre académicien sur cette branche -MM. Tresca et Eboli ont appliqué le principe de la neulralisatiou vitesse au passage des orifices injecteurs, et subit une contraction une partie de leur hauteur, lorsque le volume d'eau aura dim'
mué. Si
i

la des couleurs à la fabrication de la bougie stéarique, qu'ils sont parve- extérieure à la sortie des orifices d'écoulement : double circonstance les limites des variations sont très-étendues et si l'on tient à
si difficile et si intéressante de l'industrie composent trois séries : économi-
première comprend tout ce qui est relatif au principe du contraste nus à blanchir complètement. qui exige l'introduction de deux coefficients que l'auteur a déter- ser la force motrice, il vaudra mieux substituer à la vanne
un dia-
simultané des couleurs; la seconde, tout ce qui se rapporte au principe - Un élève de M. Chevreul, M. Chamblant,directeur d'une verrerie, minés. phragme mobile qu'on lèverait de manière à augmenter ou diminuer
a aussi produit du verre incolore, en fondant ensemble des matières 2° Le coefficient relatif à la sortie de l'eau des cellules formées la hauteur des aubes suivant les variations du volume d'eau. Le 'eu
de leur mélange, et la troisième renferme les recherches essentielle- par de cet appareil est facile à 1
ment chimiques. vitrifiables qui, séparément, auraient donné deux verres de couleurs les aubes, est d'autant plus petit que les aubes soit moins régler par des roues dentées.
nombreuses 100 Enfin la théorie ordinaire des roues à palettes courbes, douée
M. Cbevreul a construit une définition rigoureuse de ces deux prin- mutuellement complémentaires. et plus écartées.
-M. Coriolis a lu un rapport favorable sur une machine hydrau- 30 Pour que l'effet utile soit le plus grand possible, il faut établir, d'abord par Borda et complétée par MM. Burdin et Navier, est ina
cipes du contraste et du mélange des couleurs, qui, absolument op- p-
de lique de M. de Caligny. Cette machine se compose d'un large siphon entre les grandeurs des orifices injecteurs, des orifices d'entrée et de plicable aux roues considérées dans ce Mémoire.
posés l'un à l'autre, sont en quelque sorte placés aux deux pôles
-M. Savary approuve en quelques mots les
l'art du teinturier. Lorsqu'il y n mélange de deux couleurs, l'ail re- au travers duquel l'eau d'un bassin supérieur s'écoule à intervalles sortie des canaux mobiles, les rapports donnés parles formules;
mais gnault propose d'appliquer aux télégraphes modifications que M. Re-
çoit l'impression d'une couleur intermédiaire, tandis que s'il voit en réguliers dans un bassin inférieur. L'intermittence est déterminée il est en même temps nécessaire (le multiplier suffisamment le
nombre télégraphe ordinaire est formé de
en usage. On sait que le
même temps deux zones contiguës de couleurs différentes, celles-ci par le jeu d'une vanne ou soupape mobile; une série d'oscillations des aubes pour que les orifices (l'écoulement aient la forme
de rec-
trois pièces, composant deux séries
sembleront s'éloigner au contraire de leur ton réel, en tendant vers s'établit sur le niveau supérieur, et un flotteur très-pesant lié à tancles dont la base soit une petite fraction du rayon de courbure de signes, suivant que la pièce du milieu est horizontale ou verticale.
la bielle ou au piston d'une machine lui transmet le travail de la des aubes. M. Ilegnault a, depus longtemps, proposé de laisser toujours hori-
les extrémités opposées du spectre.
chute. L'auteur ne voit aucun motif de prendre pour base des zontale cette pièce centrale, en l'accompagnant d'une mire indépen-
Dans son dernier llémoire, spécialement consacré au principe du aubes une dante pouvant entrer connue
mélange, l'auteur définit ce principe de la manière suivante Le même rapporteur a rendu compte avec éloge d'une machine à courbe plus compliquée qu'un arc du cercle tangent à la circonférence une clef variable dans la série des signes
fouillerles terres, soumise à l'Académie par M. Gervais. Cet appareil extérieure de la roue, et normal à la circonférence intérieure, qui se trouvent ainsi multipliés autant
1° a Si l'on mile deux à deux des matières colorées en rouge, en jaune qu'on veut Quelque chose de
et il semblable a été rois en pratique.
u et en bleu, or obtient l'orangé, le violet et le vert. se compose d'axes inclinés munis de pioches et mus par une machine pense que la largeur des orifices d'écouleineat
sera convenable si elle Aujourd'hui, M. Begnault se propose, en réduisant le
2° a Si on les nidie toutes les trois en proportions convenables, on ob- à feu; tandis qu'elle s'avance lentement sur des rails mobiles, un ne dépasse pas 1,/6 du rayon de courbure des aubes. On satisfait à la mécanisme du
syslènne de godets attaches à des chaînes sans fin reporte les double condition du rapprochement des aubes et des télégraphe principal, de lui ajouter en mime temps de nouvelles
a tient du noir. s I rapports de combinaisons. Il obtient ce double
résultat eu terminant le bras bon-
183 181f 185 186

l'Yonne, auquel il a été délivré, te 20 juillet dernier, le certificat de sa demande d'un livré, le 17 août dernier, le certificat de leur demande d'un brevet d'invention de drauliques du flux et du reflux de la mer, ainsi que pour l'application de turbines
2onlal par deux appendices à chaque extrémité. Cespiéces, indépen- brevet d'iuvcntien de quinze ans, pour un fourneau destiné à faire cuire la chaux et cinq ans, pour la fabrication d'instruments de mathématiques. portatives à des travaux mommntanés, lais que ceux des poils et chaussces, épuise-
dantes dans leurs mouvements, forment en quelque sorte deux télé- 89, M. Bogeeillon (Nicolas), bibliothécaire du Conservatoire royal des arts et mé- ments, etc.
les briques.
graphes superposés, et leur manoeuvre commune n'est pas plus 52. M. Maréchal (Bernard), mécanicien, demeurant rue Porte-Bijeaux, n.1, a tiers, demeurant le Paris, rue Saint-Martin , n. 208, auquel il a été délivré, le 22 août 116, M. Paso( (Filix), professeur, demeurant à Paris, rue des Postes, n. l5, auquel
difficile que l'ancienne. Bordeaux, département de la Gironde, auquel il a été délivré, le 20juillet dernier, dernier, le certificat de sa demande d'un dcuxibme brevet de perfectionnement et il a été delivri, le 30 coût dernier, le certificat do sa demande d'un brevet rl'ievcnlion
Valat, inventeur du lit de mine, appareil de sau- le certificat de sa demande d'un brevet d'invention de dix ans, pour une échan- d'addition au brevet d'invention et de perfectionnement de quinze ans qu'il a pris, de quiuzeaus, polir Uu nouveau moyen d'utiliser la pression des fluides.
- M. le docteur tignolle mécanique et nu essieu mobile sur ses quatre porties, propre à foule espèce le 201uin précédent, pour un systéme d'appareils et de procédés destinés ii régulari- 415. M. ,ljasson de Grandsagne (Jcan-Ilaplisle-François-Elieuue) , demeurant à
vetage pour les ouvriers mineurs blessés ou asphyxiés, communique
de roulage. ser l'écoulement des liquides et des gaz à toutes les pressions ; pour divers moyens Paris, rue de la Cérisaye, es. 8, auquel il a été délivré, le 5 septembre dernier, le
à l'Académie les nouveaux perfectionnements qu'il vient d'apporter 56. M. Munier (Dippolyte-Jean-Jlapliste), chimiste, demeurant i Paris, rue de la destinés le prévenir les dangers résultant de la compression de fluides élastiques dans certificat de sa demande dure brevet de perfeclionncmeul et d'addition an brevet
à son appareil, et qui, en réduisant son poids et son volume, eu fa- Boule-Rouge, n. 5, auquel il a été délivri+, le 20j uillct dernier, le cerCifmal de sa de- les récipients, ainsi que pour divers procédés relatifs à leur compression, procédés d'invention et de perfectionnement de cinq ans qu'il a pris, le li novembre 1858,
ans, pour une compo-
cilitent en même temps la manouvre. 11 joint à sa note le procès- mande d'ut brevet d'invention et de perfeetlonnemmit de cinq iello}ee tous les métaux,
etappareils applicables à plusieurs industries, et spécialement à l'éclairage par le gaz pour des améliorations apportées, tant ù la fabrication qu'à la qualilé du plàtre, et à
sition qu'il nonune eclracti(de Munier, propre â polir, in portatif comprimé et non comprimé. la revilcation des vieux plàlres.
verbal d'un accident arrivé dans un puits de mite, qui constate les et à les préserver do l'oxydation. 8G. M. Buros (Jean), ancien entrepreneur de messageries, demeurant à Paris, rue IIG, M. Combes (Charles-Pierre-Matthieu), ingénieur en chef, demeurant à Paris, rue
services rendus par le lit de sauvetage de M. Valat. 55, lI. h u nier (Bippolyte-Jcan-Baplisle), cbiuniste, demeurant Paris, rue de la du Faihoug-Sainl-Ilonoré, ie. h0, auquel il a été délivré, le 23 août dernier, le cer- de seine, n. G6, auquel il n été délivré, le G septembre dernier, le cerlifcat de sa de-
Boule-Rouge, n. 3, auquel il n été délivré, le 20 juillel dernier, le certificat de si tificat de sa demande d'un brevet d'invention et de perfectionnement de dix ans, pour mande d'un deuxième brevet de prrfectionuemeul et d'addition au brevet d'inv,'nhon
demande d'un brevetd'invcntion et de perfcctiounerneu de cinq ans, pour nue clin des essieux tournants et des voitures à caisse suspendue aux ressorts. et de perfectiaunennent de quinze ans qu'il a pris, le 21 août 1858, pour mie nia-
vrgétal:destinée à remplacer avantageusement la cire mtimale pour le cirage dis 89. hl. Laoanchy (Jean-Baptiste) , mécanicien, de ieurue:t à l'avis , rue de l'Arbre- chine universelle à forces centrales, propre à dignlacer les liquides et les fluides aéri-
parquets, meubles, etc., etc. Sec, n. 55, auquel il a élé délivré, le 23 août dernier, le certificat de sa demande fornses, ic leur iniprinter des vitesses dans des directions gnclcottques, ot aussi ù uti-
SUITE DE LA LEST &9ES PEFRTEIPA'J7i ] Vdi'S 5s. MI. Dueoir et compagnie, constructeurs d'appareils de clnaulfagc, denumrvtt d'un brevet d'invention de dix ans, pour un pont portatif ployant, à coulisse et à rou- liser la force motrice de l'eau et de l'air en nliuvemant.
'liPdVï EPi+±t YQPF à Paris, rue Ncuve-Coquenard, n.11, auxquels il a été délivré, le 25 j sillet dernier, lettes. 117. M. Daeies (John), de Manchester, représenté à Paris par M. Perpigua, de-
le certificat de leur demande d'un brevet il'invmnlion Ue dix ans; pour un nouvel ap- 91. M.Marchal(Joseph-Alexandre), proprütaire,donmurantâ Vernir., département meurant rue de Choiseul, n. 2 ter, auquel il a été délivré, le 5 seplendire dernier, le
pi.l,ivni:; pevn.xd Ç LE TItolSrÈME TRIMESTRE DE 1639 pareil calorifère. de l'Eure, auquel il a été délivré, le 22 août deruicr, le certificat de sa demande certificat de sa demande d'un brevet d'iniporlation et de perfectionnement de dix
59. M. Fouencl (Jcan), fumiste, représenté i Paris pli r M. Perpigna, demeurant d'ut brevet d'invention de cinq ans, polir une nouvelle machine propre à forer le fer mots, pour des perfeclionuemen15 dans la nnanière de brûler la funide et d'iemeoneiser
rue de Choiseul, n. 2 ter, auquel il a été délivré, le 25 juillet dernier, le certificat de avec toute la promptiludo et la justesse désirables. le combustible dans les fourneaux de machiucs à vapeur et dans d'autres fourneaux de
sa rlemar,de d'un brevet d'invedion gilde perfectionnement cinq ails, p0111' un ap-
1 05. M. Con clli (Louis), agent eonnptalde, demeurant à Paris, rue du Faubeurg- forges.
pareil fumifuge, propre à empêches les vents de refouler ht fumée dans les apparIe- Montmarl.re, n. i2, auquel il a i'té délivre, le 2G août deruicr, le certificat de sa de- I I9. M. llnm[reys (Erskine), de Londres, représenté à Paris par M. Pclpiyna, de-
(Nous conservons aux brevets le numéro d'ordre de l ordonnance meuls. mande d'un brevet d'iuuporlalion et de perfectioimernent de quinze ans, pour une meurant rue de Choiseul, n. 2 ter, auquel il a été délivré, le 5 septembre deruicr, le
royale. G0. M. Gary de Parier (François-Th(odore-Casimir), demeurant à Paris, rue Ti- machine qu'il nonune pal yrnochles d'arturn ou leviers arliculés, au moyen desquels certificat de sa deuatde d'un brevet d'intport nIion et de perfectiouneneed de dix
giirb u ne, n. Ct, auquel hl a été dilivré, le 25 juillet dernier, le cc rtificat de sa de- les forces sont transmises et augmentées sans perte de temps, applicables aux vot- ans, pour des perfeetionnenenls ayant pour objet de régulariser la quantité de gaz
unaule d'un brevet (I'inveitiee de cinq ans, pour un systiine nouveau applicable aux turcs, machiucs à vapeur, etc., partout où il est avantageux de diminuer la force servantà l'alimentation les becs à gaz, et de fixer, à ces mêmes becs, les verres
Sb. M. Place (Jean-Baptiste-Amhroise), plombier, demeurant à Paris, rue du
rhemius de fer dits dmrbles chemins de ('e ai centre-pente. d'impulsion motrice. d'une manière plus avantageuse.
Temple, n. 7G, auquel il a été délivré, le 17 juillet dernier, le certificat de sa de-
l.lb admet (Paul), ncpiciaIi t, demeurant à Paris, rue duSenlier, n.I8, au- 97.M. Guilbert-Danellc (François-Charles), marchand de curiosités, demeurant à 120. MM. Jules Jfaresclial et compaynie, direcleurs-gûranls de la Compagnie
mande d'ut brevet d'invention de cinq ans, polir un nouveau système de couverture GI.
quel il a élé liiivii, le -2juillet dernier, le certificat de sa demamle d'un brevet d'in- Paris, place du Carrousel, n.1, auquel il a été délivré, le 35 août dernier, le certificat Française de filtrage, demeurant à Paris, rue de la Plauclm, n. 20, auxquels il a cté
des toits avec des ardoises de zinc agrafées.
s-cnlion et de prrfectienncuieut de gii lnze ans, pour un systéme d'inversabilité pour de sa deniande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour si ii procédé propre à in- délivré, le 5 septembre dernier, le ecrtilical de Icur demaurle d'in troisi'uur brevet
52. M. Peule (Mosis), de Londres, représenté à Paris par M. Tri/Tanl, demeu-
loulcs Ics voimrca auapenduee eu non Suspondnes. cruster, dans les bois des meubles, cadres et tableaux, des dessina et ornements en
rant ii Paris, rue Favart, n. 8, auquel il a etc deltvre, let ijuiliet dernier, le ccrti- de pcrfceiionncmod et d'addition au brevet d'iuveiliuu du quinze anis 511115 mn
65. ll. L-lein fila (N'apoléou), avocat à Nancy, faisant ilection de domicile ?t l'a ris, porcelaine, métaux émaillés, glaces, cristaux, etc. pris, le 51 mars 1858, pour la nia niére de disposer Ics nia lirvres fil trailles ; pour les
ficat de sa demande d'un brevet d'iruporlatiet de dix ans, pour divers perfectiomie-
chez M. Hingray, libraire, deritcuranl rue de Seinc-Saint-Germain, n 10, auquel il 98.llM. Butine( (Edme),directeur des fonderies de Villouxel, et Capitale (Réni), moyens de les retenir et de les renfermer dans les appareils de filtration hi'rmi lique-
mells ajoutés à la construction des nachines à vapeur.
M. l'r uflaut, demeurant a été délivrd , le 2a juillet deruicr, le certificat de sa demande d'in brevet d'addition régisseur aux l'orges de Sio n e, reprisentés à Paris, par M. Crrs.el, employé au uti- mcnt fermés, soumis l toute espécc de pressinn, aussi forte qu'uni voudra, produite,
56. M. ('note ( illiscs) , de I.ondres rclrésenté à Paris par
et de perfertinnnenienl au brevet d'Inycntiou et de pcrfcctionuemeut de quinze ans nistére de la guerre, rue de Chaillot, n. 72, auxquels il a été délivré, le3Gaoût der- soit par une colonne yerlirale de liquide, soit par lus pompes, presses hydrauliques,
rue Favart, n. 8, auquel il a été dilivré, le 47jutItet dernier, le certificat de sa de-
mande d'un breV t de perfectionnement et d'addition au brevet d'importation de dis pris, le 10 joie Itl 1, par le sieur lïlein père, huit il est cessionn;nre, polir lie nou- nier, le certificat de leur demande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour la fabri- soit par la vapeur, soit par l'atmosphère, lorsqu'on rond l'équilibre cil faisaul ho
ans qù il a pris, le 12 mars précédent, pour des appareils ont vases propres à filtrer veau sysli;ntc de eéeurilc parfaite applicable à tout Pquipage ipdistinctement. ces lion de cheuiliées en fonte de fer en tous genres, avec eu sans ornements, avec vide, et enfin par toute machine c,upahle dé produire de la pression.
toute espèce de liquides. G6. 11. Borrrnet(l'ierre-Jean-Baptiste-Eloi), marchand de fcrquincaillier, demeu- diencls à tiroirs, foyers et grilles mobiles. 125. MM. Peuyeot gères aîné, nui usu facSucriers, demeurant à Il érimoeecourt, dPpar-
53. M.Seaward (9anmel), ingénieur, de Londres, représenté Je Paris par M. Bloqué, rant à Fintainebleuu, fumant ilectimt de domicile it Paris, rue de Braque, n, 2, au- 101. 19M. Réallier-Brépols de Saint-Peray et Des(ossés (Auguste), 11eItruxelles, lement die Doubs, auxquels il a été dilivré, le a seplembre dernier, le certificat de
demeurant place Dauphine, n.12, auquel il a étd délivré, le 17 juillet dentier, le quel il a clé délivré, le 51 juillet dernier, le certificat de sir demande iFint brevet rrprésentàs par M. Dccocla- IValrelos, demeurant à Lille, d)parlensent du Nord, aux- leur demande d'un brcrefd'iuveuliin de quiozc ans, pour la fabricatimt des larves
d'invention et àe pcrfectiouncmenl de cinq ans, pour des serrures eouvellcs fnnclion - quels il a été délivré, le 2G août dernier, le certificat de leur demande d'un brevet de scies de petites et nmyeunesdimcusioeis, amincies rigulk''reneeut des dents au dos,
eertilic.d de sa demande d'un brevet d'importation de dix ans, pour des perfection-
nenlene apportlJs aux machines à vapeur marines. nantau mnven d'un syslcmo de bascule., serrures d'une couihinaisnn rPS-simple, d'iniportatieu de quinze ans, pour l'ûtamage sans pression du verre à vitre, pour gla- au moyen du laminoir.
57. M. Benson (Joseph), de Londres, représenté à Paris par M. Truffant, demeu- l'aise confection facile, élégante et tort économique, d'un eniploi varié extrêmement ces communes, au moyen d'un alliage fusible a, pliqué à l'aide de la chaleur. 1?.J. M. Piclrslone-Dobée (William), de Guernesey, représentrà Paris par M. Per-
coiunide, et auxquelles il a donné le nom de serrures Boureset. 103, M. Trufaul (I,ouis-tleuri-Joseph), demeurant à Paris, rue Favarl, n. 8, au- pigna, demeurant à Paris, rue de Choisesi l, n. 2 ter, auquel il a dte délivré, le
rant rue Favart, n. S, auquel il 1 (té di'livrd, le 1a juillet denier, le certificat de sa
dcemail te d' u n I revetd'ito Irortaliou de dix ans, loir une ui0liode perfectionnée de 437. 31. Gérard (Tliéophile-Fré(léric), quincaillier, demeurant à Paris, rue Saint- quel il a été délivré, Ic2G août dernier, le certificat de sa demande d'un breveld'im- 5 septembre dernier, le certificat de sa dmnande d'un brevet d'importation et de per-
condenser ta vapeur et de ramener dans les chaudières l'eau dont condensée. Dcuis, n. 59G, auquel il a été délivré, le 51 juillet dernier, le certificat de sa demande porttuiou de dix ans , pour mie nouvelle combinaison de mécanismes propres à tour- fectionnement de quinze ans, pour uni procédé propre à convertir en une mouvement
&1. M. Llyali-Peine, de New-York, représenlé à Paris par M. Perpigna, demeu- d'au brevet d'+nycntioIl de cinq ans, peur une nouvelle serrure fou ctioauail à un ner ou à fureter des objets ronds. rotatif le mouvement recliligue alternatif.
rant rue de Choiseul, n. 2 ter, auquel il u été délivré, le 18 juillet dernier, le certificat tour et déni avec un fol iol. 105. M. Palled (Joseph), ingénieur mécanicien, demeurant à Paris, deuxiPme 126. M. Barthélemy (François), négociant, f isanIMeclion de domicile a Paris,
de sa denunde d'un brevet de pcrfeetimmenrent et d'addition au brevet d'iuveutlun G8. M. lloheberger (Auguste), de Burgau (Bavière), représenté à Paris par I. Per roc du Delta, n. G, auquel il a été délivré, le 2G août dernier, le certificat de sa de- chez MM. 9. Pioh-Jourdan ('rires, dcntenerabt rue de Cléry, n. 9, auquel il a été
et d'innporratiou de quinze ans qù il a pris, le 51 janvier précédent, pour mot nouveau pigne, demeurant rue de Choiseul, ii ter, auquel 11 a étérlélivré, le 51 juillet ticr- mande d'un brevetd'inveution de cinq ans, pour un appareil à laver, sécher et con- délivré, le 9 septembre dernier, le certificat de sa demande d'un brevet d'invention
moteur tonilc sur la gatvauisleie. nier, le certificat de sa dem:mde d'an brevet d'importation et ale perfccliuunementde server les grains par injection et niouyenieut continu, qu'il noni!nohydro-aéthermo- et le perfectionnement de quinze ans, pour un nmyen rroud'ans d'activer la com-
dix ans, pour perfeclionnement dauy le remorquage des bateaux à vapeur. canlinu. bustioat et de développer le calorique ,i un plus haut degré, avec économie notable
63. Jl, de Fonlenay (Fraeiçois-Eugcne), directeur de la verrerie de Plaine-de-
Valsclr, l 1iartenrcnl de la Meurthc, auquel il a clé délivré, le 18 juillet dernier, le G0. M. Meutandan (Jean-Pierre), mécanicien, demeurant a Paris, représenté par 106. M. Barbeau (Louis), plàtrier, demeurant rue Saint-Denis, n. 29 bis, u Mont- dans l'ennploi du combustible.
certificat ale sa demande d'un brevet d'invention de dix ors, pour uu systéene de M. Perpigna, rue de Choiseul, n.2 ter, auquel il a été délivré, le 51 juillet deruicr, martre, b;udieun de l'avis, auqurl il e été délivré, le 50 août deruicr, le certificat 129. M. Gerber (André-Jacques), entrepreneur de lerrassernent, demeurant d
ventilaliuu ii air froid et s air chaud, applicable aux fours de voneries et aux fours le certificat de sa deinaudo d'un brevet d'iuvenlion et de perlectionuemeut du dix ans, do sa demande d'un brevet de perfeetionucmenl et d'addition au brevet d'inventbu Paris, rue Meslav, n. G5, auquel il e été délivré, le 9 septembre dernier, le cerlifcar
pour une machim à fabriquer les rive S avec des fils de métal. de cinq ans,.i u' il a pris, le 27 culai précédent, pour un systéme complet relatif à l'in- de sa demande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour un nouveau wagon terras-
de poteries.
/i-i. M. Parry (Jcan-Baptiste), demeurant ii Paris, rue Blanche, n.60, auquel il a 76. M. Beslay (Charles-Victor), fabricant de machinec 's vapeur, demeurant à Pa- dustrie plàtriére, eonuprenantl'extrrction, le metbrge, la cuisson, la pulvérisation, sier.
été délivré, le 48 juillet dentier, le certificat de sa demande d'un brevet d'invention ris, roc Neuve -l'opinrourt, i mpasse Beslay, auquel il a été délivré, le 10 août der- la conversion de la houille cil coke et du bois eu charbon i paré, distillant la fumée 151 . M. Lanard (Louis-Joseph), Gahricad de verre, de Charlcville, représenté
et de perfectionnement de quinze ans, pour mot nouveau moteur à tous vends, destiné nier, le certificat de su demande d'un brevet d'invention de quinze ans, peur une de la bouille en set ammoniac et essence sic goudron, et tirant du bois l'acide pyro- Paris par iii. Gmilmard, demeurant rue Ilauleville, eu. 2.5, auquel il e élé delivrsJ , le
8 favoriser la marche des bàtiuteuls cil général de la pelite et de la grande uav'igatiuu, nouvelle chaudière Ji vapeur et accessoires. ligneux formant Facétate de chaux, et aussi l'essence de goudron. 9 scptenshre deruicr, le ccrtificat de sa demande d'un brevet d'invention de cinq ans,
79. M. Brunicr (Louis), architecte et ingénieur civil, demeurant à Paris, rue de 408. M. Constant (Jcan-Iaptiste-Joseph), graveur, galerie Bordelaise, n. 9, I6 et peur un nouveau procédé d'étendage dis verres à vitre.
et applicable cotonne nmteur aux moulins :I farine, aux poulpes, aux usines, nea-
Savoie, u. 12 et 1'i, auquel il a été délivré, le 47 août dernier, le certificat de sa de- 15, ii Bordeaux, département de la Gironde, auquel il a été délivré, le 5o août der- 159, M. Llorens (Jiacliinu), pràIre, rlcuneuraeu t cours d'Aqun ila bne , n. 55, à Bor-
néges, e t a toutes Ics machines qui exige ii t un nouveau moteur.
66. hl. Charpenlier (Auguste), fabricant de produits chimiques, demeurant route nient, 'fun miatriênin brevet de perfecliounementet d'addition an brevet d'inven- nier, le certificat de sa denianrle d'un brevet d'invention de dix ans, pour un systéme deanx, départemeet de, la Gironde, auquel il a i'lii délivré., le b2 seplembre ter nier,
tion de quinze ails, qu'il a pris, le 25 novembre 1857, pour un uouveah systéme pro- d'essieux brisés à trois roues, applicable à toute espèce de voiture, et qu'il nomme le certificat de sa demande d'un brevet d'inventiue de quinze, ans, peur un nouveau
do la iti'volle, n. 5, aux Ternes, conmtune de Neuilly, deparlemcut de la Seine, au-
quel il a été délivré, le 20 juillet deruicr, le certificat de sa deuunule d'un brevet pre à faire le vide ar moyen d'un principe hydropneumatique eu gazopneumali(lue' système Coraslanl. systéme de navigation économequc, à nnarclm rapide et constante, sans l'emploi du
suivant que l'appareit fonctionne par l'eau ou par la vapeur. loti. MM. Coaoers (César) et Boudsot (Acleille-Aimé), ingénieurs civils , demeurant feu, et propre à toute espèce sic bàtimeeihs.
d'iuveii tiou de i :nie ans, pour la dessiccation et la conserva hon des vegetaux, et
notamnueil des bois de toute nature, au moyen d'appareils ventilaloires à air chaud 81. M. Giérierd (Louis-Jcan-François), charpentier mécanicien, demeurant à Pa- à Besançon, dépnrlenient du Doubs, auxquels il a élû dilivré, le 50 août dernier, le 161. M. Barthélemy (François), négociant, faisant ilection do domicile chez
ris, rue Villot, n.6 bis, quai de la Ràpée, aupud il a l'Ié dilivré, le 17 août dentier, certificat ale heurdcntaude d'un brevet d'invention de cinq ans, pour l'application du MM. Piot-Jourdan fréres, demeurant à Paris, rue de Chéri', n. 9, auquel il a été dé-
et de dissolutions alnmi!teuses et f'rrugtneuses.
97. M. Daahon (Claude), chef ouvrier, demeurant chez M. Gros, fondeur, rue, le certificat de sa demande d'au brevet d'iuvcution de dix ans, pour hile nsachino principe de. la résmtion des moteurs liquides et Iuides à lino machine, rotative sans livré, le 19 seplembre dernier, le certificat de sa demande d'un brevet de perfection-,
qu'il nomrne géocopte, destiu(e ii faire tous les ouvrages de terrassement pour l'exe- force centrifuge. nemeeet et d'addition au brevet d'invention et de perfectionnement de quinze ans
d'Auvergne, n. G, à Lyon, dipartemeuI du Rhûne, auquel il a été délivré, le 30 juillet
cution des chemins de fer, cntaux, défrichenteitS et autres ouvrages analogues. 115. M. Lucas-lliclravtiére (Jean-Marie), de Rennes, faisant ûlection de domicile qu'il a pris, le 9 septembre précédent, pour un moyen nouveau d'activer la combus-
deruicr, le cerli5cal de sa demande d'au brevet d'invention de cinq ans, pour un
8;. MM, l'itrée (Ilubrrt) et Duoeryé (lelaise-Marie-Lion), fabricants d'instruments chez M. Gourlier, architecte du gouvernement, demeurant à Paris, rue de Seine- liun et de développer le calorique à une plus haut degré avec iconeomie notable dans
poêle en faute àgaleries et à flammes renversées.
de. nialhiimaGque5, deutcurantii Paris , rue Bourlibourg, 1.12, auxquels il a été dss- Saint-Germain , n. G, auquel il a été délivré, le 50 août dernier, le certifcal de sa l'emploi due combustible.
51 M. Mleitle',Plerle-Ilermand), dccncurad à Vtllencuve-le-Roi, dûpartenienl du
dcniande d'un b1 evet d'invention de quinze ans, pour l'application aux turbines 19'- 165. M. Beuière (Jcan-Baptiste), fabricant de cheminées, demeurant à Clnois,.-le-
189

ltot, département de la Seine, auquel il a été délivré, le 79 septembre dernier, le tificat de sa demande d'ue brevet d'invention de cinq ans, pour un nouveau mouve-
ministre. La commission des monuments historiques est certaine-
eerlifleal de sa demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet ment, qu'il nomme moueemenl progressif et diminuli(. SALON DE 1840.
d'Invention de dix ans qu'il a pris, le 22 juillet 1857, pour une nouvelle cheminée. 173. M. Delmenique (Pierre), fabricant de tuiles, demeurant à Tibers, département ment composée des hommes les plus éminents et qui pouvaient le
144. M. Boquillon (Nicolas), bibliothécaire du Couservatoire royal des arts et mé- de l'Isère, auquel il a été délivré, le 26 septembre dernier, le certificat de sa demande mieux, parleurs constantes études, faire espérer pour l'avenir les
tiers, demecranl à Paris, rue Saint-Martin, n. 208, auquel il a été délivré, le 19 sep- d'un brevet de perfectionnement de dix ans, pour la cuisson des briques et tuiles, résultats les plus désirables et les plus utiles. On peut attendre de L'ouverture de l'exposition annuelle des ouvrages des artistes coo-
tembre dernier, le certificat de sa demande d'un troisiéme brevet de perfectionnement au moyen de l'anthracite cru. leurs soins assidus la conservation de ces nobles monuments que
et d'addition au brevet d'invention et de perfectionnement de quinze ans qu'il a pris, 175, à1. afarochelli (Pierre-Charles-Jean-Baptiste), sculpteur, demeurant à Paris, lemporains, habituellement fixée au 1er mars, a été retardée de
.e 20 juin précédons, pour un système d'appareils et de procédés destinés à régulari- rue de Louis-Ie-Grand, n. 20, auquel il a été délivré, le 2G septembre dernier, le
tous les admirateurs (le l'art voyaient avec tant dedouleur s'effacer quelques jours, cette fois, par la prolongation des fêles du carnaval.
ser l'écoulement des liquides et des gaz à toutes les pressions, par divers moyens certificat de sa demande d'un brevet d'invention de quinze ans, pour un appareil pierre par pierre du sol de la France. L'administration n'a pas voulu risquer, pour les productions de nos
destinés à prevmi,r les dangers résultant de la compression des fluides élastiques dans propre à cuire le plâtre en poudre. Il suffit de rappeler les noms des membres qui composent la com- artistes, une rivalité aussi dangereuse que celle des promenades du
les récihieuts ainsi que pour divers procédés relatifs à leur compression, procédés 176. M. Roussillon (Jacques), mécanicien, demeurant âBaverans,arrondissement
mission chargée de la conservation des monuments historiques, pour bouf-, as dans Paris; ou bien elle a voulu éviler la mauvaise impres
et appareils applicables à plusieurs industries, et spécialementà l'éclairage par le gaz de Ddle, département du Jura, auquel il a été délivré, le 26 septembre dernier, le
portatif comprimé et non comprimé. certificat de sa demande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour une machine por- être certain qu'elle présente les meilleures garanties de lumières, de sion que ne manquerait pas de produire le peu (l'eulpresscnteut de
195, M. Bucquci (Jacques), charcutier, demeurant rue Bouquière, n. 9, à Bordeaux, tative mue à bras, destinée à battre le blé et autres espèces de grains. goût et de science pourra direction de ses travaux. Elle se forme, sous gens qui auraient passé la nuit au bal; mu lien encore cule a redouté
département de la Gironde, auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le cerli- 177. M. 1rdisson (Antoine), demeurant à Bcllevillc, prés Paris, rue des Couronnes, la présidence de M. le Ministre, de M.M. Vitet, vice-président , Mé- l'envahissement de la galerie du Louvre par les bandes joyeuses et
flcat de sa demande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour une machine propre n. 13, auquel il a été délivré, le 30 septembre dernier, le certificat de sa demande rimée, inspecteur-généra}, qui ont, des premiers, par leurs efforts et
d'un brevet d'invention de dix ans, pour des moyens propres à reproduire sur bois
turbulentes des masques du mardi gras. Quoi qu'il en soit, le pubii
au hachage des viandes et autres corps gras ou non. leur zèle, créé, pour ainsi dire, cette importante commission.
146. M. Codon (Joseph), représenté à Paris par M. Truffant, demeurant rue Fa- tout ce que la sculpture peut produire. n'a été admis à visiter le salon que sur la lin de la semaine dernière;
van, n.8, auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le certificat de sa de- d8I. M.lleigrel (Ilenri-Charles-Alexis), ingénieur géomètre, demeurant àlaPe- A ces tioms, viennent se joindre ceux, non moins recommanda- eu sorte que messieurs du jury d'admission mnlcu presque Imite une
mande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour un nouveau gril propre à cuire toute tile-Villetle, rue des Ardennes, banlieue de Paris, auquel il a été délivré, le bles, de MM.Cavé , Denis, Montesquiou, de Golbery, de MM, le baron semaine de plus que les autres années pour peser leu raisons d'ad-
s péce de viande et poissons sans odeur ni fumée. 3o septembre dernier, le certificat de sa demande d'un brevet d'invention et de per- Taylor, Lenormand; et enfin de deux de nos meilleurs architectes,
fectionnement de dix ans, pour des fours à cuire le plâtre, qu'il nomme prompt-
mettre ou de repousser les ouvrages soumis à leur jugement, et ce-
198. M. Faucon (Jean), serrurier, demeurant à Beaueaire, déparlementdu Gard, MM. Caristie et Duban. Ces noms, on le voit, rappellent de sérieux
auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le certificat de sa demande d'un bre- -cuiseurs. pendant, jamais peul-être leurs exclusions n'ont soulevé (le plus
vet d'inveution de cinq ans, pour une machine hydraulique à pompe foulanlo, des- 18d. M. Olivier (Edouard-Adolphe), ingénieurdes ponts-et-chaussées, demeurant 1 travaux accomplis soit dans l'enseignement théorique, soit dans la vives réclamations.
tinée à élever les eaux. Pont-Audemer, département de l'Eure , auquel il a été délivré, le 50 septembre der- pratique de l'art monumental, à la tribune de la chambre des députés Ce serait peut-élre ici le cas d'examiner la position relalive des ex
150. M. Ferdinand ((uillaume), fabricantde quincaillerie, demeurant à Paris, rue nier, le certificat de sa demande d'un brevet d'invention de quinze ans, pour une comme dans la chaire du professorat, dans les recherches scientifi- posants et de ceux qui se trouvent cotistilués leurs juges salis appel ;
Geofroy-Langevin, n. 11, auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le certi- nouvelle roue hydraulique horizontale. ques ou drus les publications d'art! Des voyages d'explorations
18.4. MM. Soullxener et compagnie, négociants, demeurant à Parts, rue deRiche-
ce serait peut-être le cas d'examiner ce que deviendraient nécessai-
ficat de sa demande d'un brevet d'invention et de perfectionnement de cinq ans,
lieu , o. 59, auxquels il a été délivré, le 30 septembre dernier, le certificat de leur exécutés en Allernagne, en Italie, en Angleterre, et dans toutes les rement les arts dans notre pays, avec une organisation qui les met à
pour des pinces à suspension.
151. M. de Fresne (Eug,oc-Louis-Jules-Ehaudy), demeurant à Paris, rue d'Alger, demande (l'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention et de parties (le la France, lit publication de plusieurs ouvrages archéolo- la discrétion (lu jugement d'hommes qui sont restés totalement étran-
n. 1à, auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le certificat de sa demande pcrfectioimemcnt de quinze ans qu'ils ont pris, le 5 septembre 1838, pour un sys- giques, et en particulier d'un spécimen de statistique monumentale, gers an mouvement d'art qui s'est manifesté dans ces dernières années;
d'un brevet d'iuverriiou de quinze ans, pour un moteur atmosphérique propre à ladi- tème nouveau de marqueterie en relief, c'est-à-dire d'inerustation et de refoulement ont paru mn 1837, au ministre, des litres suffisants pour appeler mais cette discussion se rattache à tics considérations si nombreuses
rection des aérostats et à la navigation. pratiqué dans une composition de biscuit, par des procédés mécaniques, pour pro- M. Grille de Beuzeliu aux fonctions de secrétaire. Ce jeune et zélé
152. M. George (.Joseph), serrurier en bâtiments, demeurant à Paris, rue Papillon, duire principalement des dessins en relief, et, par suite, des dessins en creux et en et si diverses, elle soulève des questions si intporlmtles et si contro-
n. 10, angnrl il a éla drlivré, le 19 seplemhre. dernier, le certificat de sa demande relief, reliefs qui, dans tous les cas, ne dépassent pas la surface des carreaux sur archéologue est chargé de la rédaction des procès-verbaux, de la versées, que ce n'est pas trop d'un article spécial pour la Uailer con-
d'un deuxième brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention et de lesquels ils sont formés; et ladite composition étant préparée pour exécuter, à l'aide correspondance, des rapports, et enfin du classement des archives qui venablement, et nous aimons mieux la réserver tout entière que de la
perfeclionnemcnl de dix ans qu'il a pris, le 20 mai 1839, pour un moteur produit par de mastics, de bitumes, de couleurs, etc., des marqueteries et des mosaïques de boules dépendent de la direction des beaux-arts. gaspiller dans les quelques lignes que nous pourrions seulement lui
l'emploi siniultatt de la force musculaire de l'homme et celle résultant de la pesan- formes, de toutes couleurs , de tontes dimensions, et qui, établies avec ou sans point La commission des nsonurnents historiques remplit deux missions consacrer aujourd'hui. Nous accepterons donc le salon tel qu'on cous l'a
teur de son corps. apparent, peuvent représenter tous les sujets imaginables.
distinctes, entre lesquelles elle partage tous ses soins, l° Elle prépare fait, avec les Treize architectes admis à l'honneur d'y figurer, et les quel-
159. M. Lonb (Richar(1), de Londres, représenté à Paris par M. Trufau6, demeu-
rant rue Favarl, n.8, auquel il a été délivré, le 19 septembre dernier, le certificat les projets de réparlitioti du crédit annuel, qui, à partir de 1840, a ques peintures originales exposées çà et là dans les galeries du Louvre.
de sa deuamde d'un brevet d'importation de dix ans, pour des perfeetionnemenls été porté à la somme de 400,000 francs, su' l'examen des demandes Tout en entrant, les yeux s'arrêtent sur un grand et magnifique
dans la composition, la préparation et l'emploi d'un nouveau eombustihle. adressées par les préfets, et des rapports de l'inspecteur général. tableau , sur le Trajets, de M. Delacroix, composition embarrassée dont
155. M. de Mory (Entite-Antoine), négociant, demeurant à Paris, boulevard Saint- Elle juge de l'inlérèt relatif des neouumeuts, de l'urgence des répa- l'intention ne se comprend pas bien d'abord, et (lotit le principal dé-
Martin, n. 45, augncl il a été délivré, le 49 septembre dernier, le certificat de sa dc-
man(te d'un brevet d'invention de dix ans, pour des perfectionnements apportés dans
rations qui y sont projetées, et propose le chiffre des allocations, qui faut. à notre sens, est de présenter à l'ail un enchevètiement désa-
CO1VIDfSSION POUR LA CONSERVATION DES reçoivent de la signature du ministre la sanction administrative. gréable de bras, dejambes , de tètes, d'hommes, de femmes, de che-
la construction des croisées, partes et chàssis.
458. MM. Carpen(ier (Jacques-Frédéric), sellier, et Duâoc (Michel-Amable), pro- D ONÜIreIENTS IIISTORIQUES, 2e Elle s'occupe (le dresser un état complet des monuments dignes vaux et d'enfants; puis, à droite, on aperçoit les Elals-Généraux
priclaire, demeurant â Bais-Guillaume, arrondissement de Rouen, département de d'être conservés en France. Le résultat de ce travail formera par la de M. Couder, une toile peu avenante au premier coup d'o,il, mais
la Seine-haféricure, auxquels il a été délivré, le 2t septembre dernier, le certificat suite une statistique monumentale qui servira de base à toutes ses opé- dont les qualités honnêtes se révèlent peu à peu, à mesure qu'on y
de leur demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'inv'dn- (Ministère de l'intérieur.)
tien et de perfectionnement de cinq ans qu'ils ont pris, le 27 décembre 1858, pour rations. Enfin, sous sa direction, une correspondance active est entre- prêle plus d'attention. Le tableau de 61. Bouchot serait digne des plus
un nouveau mode de colliers, dits colliers d la Nemours, propres aux équipages, tenue avec les préfets pour imprimer un caractère archéologique aux grands éloges sans la dureté et la crudité des rouges qu'il a employés
cabriolets, diligences, artillerie et à l'agriculture. Une nouvelle activité a été imprimée à la conservation des monu- restaurations qui s'exécutent avec des fonds étrangers au crédit pour peindre les manteaux (les cinq-cents, et sans la confusion de la
159. M. Dalmont (l'ierre-Michel), architecte, demeurant à Paris, rue de Breda, bneuts historiques, depuis que ce service est rentré dans les atti'ibu- spécial, tels que ceux accordés par le ministre des cultes ou volés scène, dans laquelle on rie comprend pas bien l'action de chacun des
n.15, auquel il a été délivré, le 2à septembre dernier, le certificat (le sa demande par les conseils-généraux et municipaux. Malheureusement cette personnages. On remarque encore le tableau composé par M. A.
d'un brevet d'invention et de perfectionnement de dix ans, pour un appareil servant
lions de la direction (les beaux-arts au ministère de l'intérieur. Déjà
à diviser les matières solides des nmliéres liquides, avant leur arrivée clams les réci- lorsqu'il dépendait du ministère des travaux publics, M. Vatout, di- influence ne s'exerce encore qu'à titre officieux, et ne pourra ob- Bruite en l'honneur des chions du chevalier Bezou; les Intérieurs de
pients destinés à les recevoir, et à désinfecter les matières solides au moyen de chaux, recteur des bàtimenls civils, qui avait compris avec une haute intel- tenir de résultats importants que si, par une disposition spéciale, M. Granet; et le Calvetire, de M. Gué, devant lequel la foule
s'arrête
cendres ou terres carbonisées. ligence la nécessité (le consulter des hommes spéciaux sur la elle reçoit par la suite mn caractère officiel. avec complaisance. Nous citerons particulièrement, comme peinture
165. à1. Nudesse (Jean-Marie), marbrier, demeurant à Paris, rue de Me'nilmonlant, répartition du crédit annuel alloué pour la conservation des monu- Dans la session (le cette année, la cominissious'est d'abord occupée d'ardu itecture,la.Place Suint-d1arc, de M. Joyau t, travail
n.l2, auquel ii a été délivré, le 2t septeubre dernier, le certificat de sa demande remarqua-
d'un brevet d'invention de dix ans, pour un procédé de placage du marbre sur le ments historiques , avait réuni sous sa présidence une commission
d'un projet de première répartition, qui a été approuvé et signé par ble par sa simplicité et sa puissance, et qui ne le cède guère
aux ou-
bois, qui reçoit son application pour Ics socles de pendules, lus entablements, les dont les membres sont tous restés dans celle qui vient d'être défini- le ministre. Une somme de 59.300 fr. a été réservée pour être distri- vrages de Canaletti; comme aussi la Cou, du cluileau de I+onlaiuebleau,
portes, tes tables, toute espèce d'encadrements, les meubles, et tout ce qui peut re- tivement constituée au ministère de l'intérieur. Le crédit annuel avait buée plus tard. 200,000 fr. sur l'exercice de 18 i4 ont été appliqués de M. Justin, peinture recommandable, quoique inférieure û la
cevoir un placage. aux monuments dont la restauration complète doit être entreprise précédente. Parmi les tableaux de genre, on remarque le Lesueur
été porté de 80,000 à 200,000 francs, et cette somme, bien qu'insuf-
168, 7d. fincenl (Joseph-llumbert), demeurant boulevard du Roi, n, 1, à Versailles, immédiatement; 110,700 fr., alloués par sommes moins considérables, chez les Chartreux, de Me Journet; l'Enfance de Turban et la
fisante pour entreprendre les restaurations même les plus urgentes,
département de Seinc-et-Otse, auquel il a été délivré, le 2t septembre dernier, le .41or1 de
certificat de sa demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'in- permettait cependant d'exécuter, sur quelques points, des travaux sont destinés à des réparations provisoires ou à des édifices moins Ramis, par M. ltobertFleury; l'Antiquaire. de M. lleissoutier,
petite
vention de cinq ans qu'il a pris, le 8 juillet précédent, pour de nouveaux appareils importants de consolidation; mais il manquait encore à la commission jnnportan(s.
peinture largecomme la main, et les inévitables tableaux deMM.11es-
propres à la fabrication du gaz hydrogène, des monuments historiques, pour que son organisation fût complète C'est avec regret que nous nous voyons forcé, par le défaut d'es- touches, Duval, Vallou de Villeneuve, etc. Parmi les paysages, rions
171. M. Banquet (Auguste-Jean-faplislc), professeur de dessin, demeurant la création d'un bureau qui s'occupait de toutes les demandes adres- pace, à remettre au prochain numéro l'intéressaul Tableau qui nous citerons ceux de Mil. Cabat, Flers,'froyon, et quelques autres. Nous
è Paris, rue de Chabrol, n. 14, auquel il a été délivré, le 26 septembre dernier, a été communiqué, sur les détails de la répartition des 310 700 fr, passons rapidement sur tout cela, parce que nous aurons nccasion d'y
le certificat de sa demande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour un !bureau
sées à l'inspecteur général, qui suivit la correspondance durant les
fréquentes absences auxquelles ses fonctions mêmes l'obligent, et qui déjà distribués sur le crédit de 400 000 fr.
semoir. revenir, et d'examiner, à notre point de vue, l'état de la peinture en
472, M. Caron (Pierre-Joseph), ingénieur mécanicien, demeurant à Paris, rue de enfin mît en ordre les diverses pièces de cette partie de l'adminislra- France, dans une étude sur la peinture monumentale qui paraîtra
Paradis-Poissonnière, n, 9, auquel il a été délivré, le 26 septembre dernier, le cer- tion et les disposàtafn qu'elles fussent présentées à la signature du dans notre prochain numéro.
M

Les ouvrages d'architecture sont peu nombreux, comme nous le di- l'intérieur d'aller étudier un projet de restauration de l'église de Vezelay
sions tout à l'heure; il n'y cri a que treize. en comptant L'auteur ano- (département de l'Yonne).
nyme de la Vue d'une partie (le Thèbes, prise d'un pylône (le Iiar- -- M. Questel a été chargé d'une mission analogue pour les églises de Saint-
nac, exposée dans un cadre chargé d'hiéroglyphes, dans lesquels un de Gilles (Gard ), de Louillac ( Lot) et le cloitre de Moissac (Tarn-et-Garonne)
nos amis , qui se prétend très-fort dans l'interprétation de l'écriture
sacrée des Égyptiens, croit avoir lu le nota (le M. Hector Iloreau, indi- BREST. - Par ordre du ministre de la marine , divers objets en fer galva-
qué, à ce qu'il assure, comme l'auteur (le celte vaste restauration. mous nisé, préparés d'après le procédé (le MM. Sorel et comp. , doivent être mis
n'osons rien affirmer cle trop positif à ce sujet, cependant nous avons à l'essai (laits le port de Brest. Une commission, composée d'ingénieurs et
des raisons de croire que notre ami ue s'est pas trompé. M. Bouchet a d'officiers (le vaisseau , a déterminé la nature de ces objets, les lieux où ils
seraient mis en acuvre et les époques où on les soumettrait à l'examen.
exposé une Vue prise de la Villa \ladama, et un Intérieur de la cour
Les pièces sur lesquelles porteront les expériences sont:
du vieux palais (le Florence ; M. Boulanger, une Restauration de la 1° Les clous de la carène d'un bâtiment (le sur% il ode;
maison du Faune ; M. ilenard, le projet d'un monument eu l'honneur 2° Les clous de fer pour embarcation, a membrure pliée;
de A1olière; M. Manguin , un Projet de restauration (le l'église de la 30 Les feuilles en fer noir, pour le doublage des soutes
Ferté-Bernard , sur lesquels nous reviendrons plus tard ; comme 4° Un câblot de chaiue, pour chaloupe;
aussi nous examinerons l'Elude (l'une Salle de Spectacle pour la 5° Des serrures et cadenas (le coffres d'équipages
ville du Mans, de M. Dupertuis; le projet d'achèvement du Louvre , G' Des seaux et des réchauds en tôle
de M. Garnaud; l'Esquisse d'un palais archiépiscopal projeté entre î° Une cuisine et son four;
Notre-Dame et le quai (le l'Archevêché, de M. Mcnvoisiu; la Restau- 8° Une garniture de hublots;
ration de l'église Saint-Julien-le-Pauvre, de M. Titeux ; celle du Théà- 9 Deux jeux Éle ferrure de gouvernails d'embarcation.
Tous ces objets, appartenant au matériel d'armement des bâtiments de
tre antique deTaormine, par M. Violet-le-Duc, qui a exposé, en ou-
guerre, seront placés sur un bâtiment armé et examinés après la campagne.
tre, la Coupe longitudinale (le l'une (les travées des loges (le Raphaël, La commission a en outre décidé qu'il serait fait, à l'hôpital (le la Marine,
au Vatican. Nous examinerons encore l'Académie (le France, à Rome, un essai comparatif des gouttières en fer-blanc, des gouttières en zinc et des
de M. Thunreloup; et les Études, de M. l'errin, d'après l'ancienne gouttières en tôle de 0'°0005 étamées cri zinc; que les toiles métalliques en
église de Rosheim. cuivre placées dans les boucheries, et dont la détérioration est si rapide , se-
raient remplacées par des toiles métalliques galvanisées ; que les grillages en
fer qui recouvrent les verres morts placés sur les couvertures, seraient égale-
ment galvanisés; enfin, qu'on galvaniserait la tôle destinée à former la toiture
(le la cour (les chaudières attenant à l'atelier des machines (lu port de Brest.
NOUVEF.,LF ET FAT s DIVERS. Ces expériences, faites sur une grande échelle, sont destinées à jeter du jour
sur la valeur d'une industrie nouvelle, et nous tiendrons nos lecteurs au cou-
rant des travaux de la commission.
COLONNE DE JUrLLEr. On s'occupe en ce moment a graver, sur la colonne
de la place de la Bastille, les noms des combattants morts en juillet. Il y aura PAVAGE. Nous comptions publier aujourd'hui, sur l'amélioration des pavages,
cinq cent quatre noms, lurinant en tout quatre mille lettres, et placés par ordre un article que l'abondance des matières nous oblige (le renvoyer à noire prochain
alphabétique, la lettre À cou mentant par le sommet. Chaque lettre a huit numéro. Comme c'est une question qui intéresse au plus haut point la circula-
centimètres de hauteur et trois millimètres de creux ; le fond est à grains et tion publique , nous ferons, eu la traitant , une revue critique des différentes
doré. On en est à la lettre L. Il y a près de trois cents noms (le gravés. L'inau-
inventions qu se sont récemment produites , et sur lesquelles nous avons re-
guration de ce monument doit avoir lieu air, prucltaiites Pètes de juillet. cueilli des documents officiels. Nous saisirons cette occasion pour rendre
compte, avec les développements nécessaires, du nouveau système proposé par
EviBELLISSESmNTS pe PARrs. Les barrières de Reuilly et de St-Mandé , qui
M. Fahre-d'Olivet, dont on s'occupe beaucoup en ce moment, et dont les pro-
n'ont pas encore de grilles, vont enfin en recevoir.
cédés simples et ingénieux, applicables à toute espèce de matériaux, sont art-
- On prétend, sans que cependant nous puissions rien affirmer a ce sujet, nortcés comme devant produire une révolution dans la construction des chaus-
qui il est question d'un vaste projet de décoration pour le Roml-l'oint (le la sées. Nous exposerons les principes (le ce système et nous en soumettrons les
barrière du Trône. MM. Soyer et Ingé, nos célèbres fondeurs , auraient pro- moyens a l'appréciation de nos lecteurs.
posé au conseil municipal de Paris de fondre d'un seul jet l'étépliaitt de la Nous rie croyons pas devoir négliger cette occasion, car l'administration su-
place de la Bastille, qui serait transporté à la barrière du Trône. On mettrait périeure mite aujourd'hui métrite cette grande question de réforme, et une
ainsi à exécution le projet impérial, et une fontaine monumentale ornerait cette commission spéciale , qui a été nommée dans ce but, a déjà commencé ses
entrée importante (le la capitale. Des candélabres dans le genre (le ceux (le la travaux. Il importe donc de traiter en ce moment cet intéressant sujet avec
place de la Concorde seraient placés de distance cri distance près (les arbres; toute l'étendue qu'il mérite.
colin cri terminerait !es sculptures inachevées des deux colonnes. On assure
que le conseil municipal est bien disposé cri faveur de cc projet. CÉSAR DALY, Directeur ,
Rédacteur en chef.
fhlLro ruÈQmE ROYALE. On vient de placer à la Bibliothèque, au repos d'en-
tresol du grand escalier, rote fort belle tapisserie du commencement du
NV'° siècle, provenant du château de Bayard.

DÉI'ARq'E11L1"f S.-AUTUN. Urie inscription en caractères grecs a été trou-


vée, ces jours derniers, à Autrn. Ou croit qu'elle appartenait à un tombeau La REVUE publiera dans ses plus prochains numéros, une série
placé dans un baptistère vers le IIl° siècle. de dessins et d'articles sur la SERRURERIE ANTIQUE, DU
RElxs. Il y a quelques jours, ou a trouvé dans les fouilles faites dans l'ancien MOYEN-AGE ET MODERNE ; sur les GRILLES en pierre, en
cimetière (le Saint-I',erre, a Reims, un squelette ayant les nains et les pieds marbre ou en terre cuite, des snéntes époques; sur les MAISONS
serrés dans un cercle de fer, et tenant (le la main gauche une lance presque en bois et en brique Élu Moyen-Age.
carbonisée. On e trouvé également un grand m ombre tic médailles romaines
Elle donnera aussi prochainement une magnifique GRAVURE,
à l'elligie de Commode, Marc-Aurele, Domitien, ainsi que plusieurs vases
antiques. sur une feuille double, représentant la FAÇADE PRINCIPALE DE
MONUMENTS IilsTOnlQUES. M. Viollet le Duc, sur la proposition de la com- L'ANCIEN HÔTEL-DE-ViLLE DE PARIS ; et quelques-uns des plus
mission des monuments historiques, vient d'ètre chargé par M. le ministre de beaux modèles de l"ARCIIITECTURE DOMESTIQUE de Paris.
A?'ae u'rth' de 14,rhit,etwr y 7i.rpul/scc

Chrcino1,th.Lemerci Paris

FONTAE DE LA IiDSOUEE DE TE OPH1E


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