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Avril 2020
ième
3 Année Ecologie et Environnement
Module : Biodiversité et changements globaux
Responsable de module Dr Nouar H.
Crédits : 4
Coefficient : 2
Contenu de la matière :
1/Eléments de biodiversité :
Le concept de Biodiversité est apparu lors des années 1970, lorsque les
recherches consacrées aux conséquences des disparitions des espèces et la
fragmentation des écosystèmes ou des milieux ont pris de l’importance. L’expression
« diversité biologique » est apparue en 1980 et son usage s’est répandu après la
publication d’un livre par Norse et al., (1980) Conserving biological diversity in our
national forests. A partir des publications de Wilson (1988), la forme contractée apparaît
: Biodiversité (biodiversity).
Elle fait donc référence à la variété du monde vivant. C’est synonyme de la vie
sur terre. La biodiversité est la variété de la vie sur la Terre. Elle se mesure par la variété
au sein des espèces (diversité génétique), entre les espèces et au sein des écosystèmes.
C’est la somme de toute la variation biotique du niveau des gènes au niveau des
écosystèmes. C’est la diversité de toutes les formes vivantes (Wilson 1988). C’est la
richesse de la variation biologique.
2.1. Diversité génétique : Correspond à la variation des gènes chez les animaux, plantes,
champignons et micro-organismes appartenant à une même espèce. Autrement dit
c’est la variété qui existe au niveau des allèles, celui des gènes entiers ou celui de la
structure chromosomique.
3. Rôle de la biodiversité
3.1. Le rôle de la BD dans l’écosystème s’apprécie à trois niveaux d’intégration :
• Diversité intraspécifique, elle constitue une richesse distribuée entre individus
pour répondre aux changements de l’environnement.
• Diversité des espèces, vue sous l’angle de leurs fonctions écologiques au sein de
l’écosystème. Il existe une grande variété de formes, de tailles, et de caractéristiques
biologiques parmi les espèces. Mises en jeu individuellement ou par groupe au sein
d’un réseau trophique ces propriétés ont une influence sur la nature et l’importance
des flux de matière et d’énergie au sein de l’écosystème. Les interactions entre espèces,
considérées non seulement sous l’angle de la compétition mais également sous celui
du mutualisme et des symbioses, apportent une contribution intégrée de la diversité
biologique à la dynamique des écosystèmes.
• Diversité écosystémique, correspond à la variété et à la variabilité temporelle des
habitats. On considère que la richesse en espèce est fonction de la diversité des habitats
et du nombre de niches écologiques potentiellement utilisables. Les écosystèmes grâce
à leurs BD, jouent un rôle global dans la régulation des cycles géochimiques (fixation,
stockage, transfert, recyclage des éléments nutritifs…) et du cycle de l’eau.
La diversité biologique au sens écologique du terme, est donc un moteur d’interaction
au sein et entre les niveaux d’organisation du monde vivant comme avec
l’environnement physico-chimique qu’il fait évoluer (Figure 1). Les activités des
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écosystèmes, tels que les flux de matière et d’énergie, sont ainsi sous le contrôle
réciproque des processus physico-chimiques et des processus biologiques.
Biodiversité
Diversité écologique
Diversité génétique
*La richesse et la diversité spécifique qui peuvent être déterminées pour l’ensemble des
taxons présents dans un milieu, ou pour des sous-ensembles de taxons sont l’unité de
mesure la plus courante (Levêque et Mounolou, 2001). Selon Frochot (2002) la diversité
spécifique peut être évaluée finement par des indices reflétant la structure du
peuplement étudié.
*La densité relative de chaque espèce ou la régularité (Evenness) est utilisée pour
comparer différentes communautés ou écosystèmes (Levêque et Mounolou, 2001).
Selon Van Kooten (1998), trois aspects interviennent dans la mesure de la biodiversité
spécifique : l’échelle, la composition et le point de vue.
A. L’échelle : Elle est souvent basée sur des échantillons. Elle est utile, mais elle est
sujette facilement à la polarisation c'est-à-dire l’attribution du qualificatif ancestral ou
du qualificatif dérivé à un caractère du taxon. Généralement, il y a beaucoup
d’incertitude concernant le nombre d’espèces. Whittaker (1960 et 1972), considère que
la mesure de cette diversité est divisée en 3 échelles principales : diversité alfa, béta et
gama.
B. La composition : C’est la détermination de ce qui constitue une population
minimum viable pour la survie d’une espèce. C’est une opération voisine de la fixation
de norme minimum de sécurité pour les espèces.
C. Le point de vue : renvoie à l’existence de nombreux points de vue (pratique, moral,
esthétique). Perlman et Adelson (1997) examinent l’attribution de valeurs de façon plus
poussée. Ils font observer que le point de vue est nécessairement subjectif et chargé de
valeur et que certains critères ont une importance théorique et juridique
indépendamment de leur utilisation souhaitée ou de leur fondement éthique.
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L'une des grandes difficultés auxquelles se heurtent les chercheurs qui étudient
les communautés, c'est que les frontières entre elles ne sont pas étanches et clairement
tranchées. Un lac est délimité par ses rives et se distingue nettement de la forêt
caducifoliée (à feuilles caduques) qui l'entoure. Par contre, c'est graduellement que
cette forêt se transforme en prairie ou en forêt de conifères. Caractéristique des
communautés « ouvertes » (par opposition aux communautés « fermées », qui se
distinguent par des changements brusques entre elles), cette absence de délimitations
franches rend difficiles la définition et la délimitation mêmes des écosystèmes et donc,
leur étude.
- facteurs historiques : les biocénoses se diversifient avec le temps. Les plus anciennes
sont plus riches que les plus jeunes. La diversité est faible dans les écosystèmes les plus
simples et les moins stables : toundra, agrocénoses. Elle est plus importante dans les
écosystèmes stables et évolués, ayant atteint leur maturité (stade climacique) comme
les régions tropicales. La faune des régions tempérées, appauvries par les glaciations
est une faune relativement jeune.
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- facteurs climatiques : les régions à climat stable (sans gelées, où l'amplitude
thermique quotidienne est supérieure à l'amplitude thermique annuelle, avec des
pluies régulières) favorisent l'apparition de spécialisations et d'adaptations plus
poussées que les régions à climat variable, en raison de la constance de leurs ressources
alimentaires. Les animaux de ces régions se caractériseraient par des comportements
alimentaires stéréotypés, leurs besoins étant plus facilement satisfaits. Les niches
écologiques disponibles sont de ce fait plus petites et le nombre d'espèces pouvant
cohabiter est plus grand. Il peut y avoir de plus chevauchement partiel des niches
écologiques. Le phénomène de compétition que l'on abordera plus bas agit aussi dans
le sens de la réduction de la dimension des niches.
- facteur hétérogénéité spatiale : plus le milieu est complexe, plus les biocénoses sont
diversifiées. Le facteur topographique joue un rôle important dans la diversification du
milieu et la formation d'espèces (Mayr, 1963). Cependant, les régions tropicales ne sont
pas plus variées en matière de topographie que les régions extra-tropicales. En milieu
tropical, c'est souvent la richesse de la flore qui détermine l'hétérogénéité spatiale.
Une grande variété de types de formes végétales (permise par le climat) augmente
l'hétérogénéité du milieu (hétérogénéité tridimensionnelle, en raison de l'importance
des différentes strates végétales).
- facteurs productivité : La diversité serait d'autant plus grande que la productivité est
plus élevée (Connell et Aurias, 1964). Dans un milieu stable, les pertes d'énergie sont
faibles et une plus grande quantité d'énergie se retrouve sous la forme de matière
vivante. Cet accroissement permet aux espèces de former des populations plus
importantes avec un plus grand pouvoir de variabilité. En outre, l'abondance de la
nourriture permet aux espèces de se fragmenter en petites populations plus ou moins
isolées qui peuvent accéder au niveau spécifique.
Cette approche est surtout utilisée en gestion des forêts, des pêches, en gestion
agricole et en recherche environnementale.
Comment définir une espèce rare ? En se basant sur ces trois critères : Distribution
géographique (large ou réduite), Type d’habitat (indifférent ou particulier), Densité
locale (élevée ou non)
Espèce rare :
Remarque: Distinguer les causes et les conséquences de la rareté est souvent difficile
Aperçu : Cette convention porte sur tous les animaux et végétaux, morts ou vivants, et
sur toutes leurs parties dérivées reconnaissables.
L’appendice II les espèces qui peuvent devenir menacées d’extinction à moins que
leur commerce ne soit réglementé.
L’appendice III les espèces auxquelles une partie donnée peut souhaiter une
réglementation et pour lesquelles il faudrait une coopération internationale pour en
contrôler le commerce.
Objectifs : Lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse dans les
pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en
Afrique, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des
arrangements internationaux de coopération et de partenariat en vue de contribuer à
l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées.
Aperçu : Les parties adoptent une approche intégrée, visant les aspects physiques,
biologiques et socio-économiques de la désertification et de la sécheresse. Les parties
doivent coopérer pour promouvoir un environnement international porteur aux fins
de la mise en œuvre de la convention notamment dans les domaines de transfert de
technologie, ainsi que la recherche – développement scientifique, à la collecte et à la
diffusion d’informations et aux ressources financières.
Protocole sur la Biosécurité représente une avancée importante parce que le principe
de précaution est explicitement à la base des prises de décision pour les mouvements
transfrontières de tous les OGM, y compris les matières premières agricoles.
L'article 10 (6) indique en effet que l'absence de certitude scientifique ne doit pas
empêcher de prendre une décision concernant l'importation de l'organisme vivant
modifié pour éviter ou réduire au minimum les effets défavorables potentiels. Il
consacre ainsi le droit des pays à refuser des importations d'OGM même en l'absence
de certitude scientifique sur les dommages potentiels à la biodiversité et à la santé
humaine. Il devrait à cet égard servir de précédent pour tous les Accords Multilatéraux
sur l'Environnement.
Le groupe de Miami (qui regroupe les pays producteurs d’OGM notamment les U.S.A,
l'Argentine, de l'Australie, du Chili et de l'Uruguay), pourtant non Partie à la
Convention, du Canada, ont réussi à imposer la distinction regrettable entre les OVM
destinés à être disséminés dans l'environnement (principalement les semences) et les
OVM à destination de l'alimentation humaine ou animale ou de la transformation. De
là on se pose la question quant est–il de la stratégie de l’Algérie face à ce nouvel ordre
mondial des organismes génétiquement modifiés ?
1. Les mangroves de l'Asie figurent parmi les plus grands territoires restants pour
les tigres. L'augmentation prévue des niveaux de la mer pourrait entraîner la
perte de l'habitat des tigres et menacer la survie de l'espèce.
2. En Afrique, les pressions qu'exercent les périodes sèches de plus en plus longues
et les espaces habitables de plus en plus petits rendent les éléphants très
vulnérables aux changements climatiques.
3. Les changements dans la température et la composition chimique de l'eau
pourraient entraîner la perte de 95% des coraux dans la Grande Barrière de
Corail de l'Australie d'ici 2050.
B. La diversité biologique : Réduction des conséquences des changements
climatiques
L'adoption de stratégies d'adaptation et d'atténuation fondées sur la diversité
biologique pourrait améliorer la résistance des écosystèmes et réduire les risques
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Module : Biodiversité et changements globaux
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pour les écosystèmes humains et naturels. L'atténuation consiste en une
intervention humaine visant à réduire les sources de gaz à effet de serre ou
améliorer la séquestration du carbone, tandis que l'adaptation aux changements
climatiques porte sur les réajustements des systèmes naturels ou humains en
réponse au stimulus climatiques ou leurs conséquences, qui atténuent les effets
néfastes ou exploitent les possibilités bénéfiques. Voici quelques exemples d'activités
qui favorisent l'atténuation des changements climatiques ou l'adaptation à ceux-ci :
• Le maintien et la restauration des écosystèmes indigènes.
• La protection et l'amélioration des services que procurent les écosystèmes.
• La gestion des habitats des espèces en voie de disparition.
• La création de refuges et de zones tampons.
• La création de réseaux d'aires protégées terrestres, d'eau douce et marines qui
tiennent compte des changements climatiques prévus.