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Note de Synthese Du Secteur de La Microfinance 2017 Final
Note de Synthese Du Secteur de La Microfinance 2017 Final
PROJET DE NOTE DE
SYNTHESE DU SECTEUR DE LA
MICROFINANCE DE L’ANNEE
2017
On constate que parmi les établissements agréés, 88 % sont classés à la première catégorie, 11
% à la seconde catégorie et 1% à la troisième catégorie. Le secteur reste fortement dominé par
les établissements de microfinance de première catégorie.
Les EMF en réseaux sont généralement Constitués sous forme de coopératives d’épargne et
de crédit (COOPEC) et opèrent pour la majorité en zone rurale dont les financements sont
orientés vers les activités agropastorales de leurs membres. Une structure faîtière assure la
coordination et l’encadrement de l’ensemble.
On distingue sept (07) réseaux qui sont actuellement agréés au Cameroun. Il s’agit de :
Réseau A3C
11%
Réseau CAMCCUL
69%
Malgré la forte densification et expansion territoriale des EMF au Cameroun (tous les
Départements sont couverts par les EMF), on note cependant une inégale répartition des EMF
sur le territoire national. Quatre des dix régions que compte le Cameroun, à savoir le Nord-
Ouest, le Centre, le Littoral, et le Sud-Ouest comptent 70% des EMF fonctionnels, tandis que
les régions de l’Est, du Sud et de l’Adamaoua ne concentrent que 4,6% des EMF.
100
90
86
80
70 75
68
60
50 53
40
38
30
20
19 18
10 14
11
7 8
0 2 2Est 3 2 2
Adamaoua Centre 1
Extrême-nord Littoral Nord Nord-ouest Ouest Sud Sud-ouest
Par ailleurs, Les EMF de deuxième catégorie restent concentrés dans les régions du Centre et
du Littoral soit 79%. Les EMF déploient leurs activités à travers plusieurs agences installées
en zone urbaine et en zone rurale. Les implantations urbaines se retrouvent principalement à
Douala et à Yaoundé.
700
611.2 601
584.1
600
500 445.1
357.5
400 332.8
200 155.9
100
0
2015 2016 2017
500 450.6
423.8
450 405.1
400
350
276.8
300
225.5 229 221.6
250 196.2
200
128.3
150
100
50
0
2015 2016 2017
L’analyse des données recueillies auprès des EMF nous a permis d’obtenir les
résultats suivants :
29.80%
29.60%
29.40%
29.20%
29.00%
28.80%
28.60%
28.40%
2015
2016
2017
Par ailleurs, Le taux de perte sur créances qui rapporte le volume de créances irrécouvrables,
passées en perte à l’encours moyen de crédits octroyés par an se fixe en moyenne à 15,85%
entre 2015-2017. Ce ratio connait une tendance à la baisse sur les trois années.
16.50%
16.00%
15.50%
15.00%
14.50%
2015
2016
2017
On peut relever que globalement les EMF s’emploient à offrir des services traditionnels qui
relèvent de la microfinance, notamment la collecte des dépôts et l’octroi des crédits aux
populations. Le secteur connait un dynamisme de ses opérations bien que certaines zones
restent non couvertes.
Face aux difficultés sus mentionnées, il y’aurait lieu de prendre toutes les mesures
nécessaires par les acteurs de ce secteur afin de permettre un développement
harmonieux de l’activité de microfinance. Ces mesures peuvent être :
Dans cette partie il sera question de présenter d’une manière détaillée, l’évolution de l’activité
de microfinance dans les dix régions du pays.
La présente enquête a été réalisée auprès de 13 EMF sur 17 recensés dans la région de
l’Adamaoua, et dont 16 ont reçu l’avis conforme de la Commission Bancaire de
l’Afrique Centrale (COBAC), soit un taux de réponse de 76%.
Les données fournies par les EMF couvrent la période allant du 01 er janvier au 31
décembre 2017. L’enquête permet une généralisation raisonnable des tendances
observées. Néanmoins, la pertinence des analyses effectuées reste dépendante de la
fiabilité des données recueillies, notamment des imperfections inhérentes à la
faiblesse du système d’information des EMF.
A la date sous revue, les principaux agrégats de l’activité des EMF de la région de
l’Adamaoua ressortent comme suit : (i) des dépôts des membres et de la clientèle
pour 8.057.526.298 F CFA, (ii) des crédits nets pour 5.078.565.600 F CFA et des
créances en souffrance pour 898.955.211 F CFA.
La présente note dresse, sur la base des états transmis par les EMF, la situation
d’ensemble du secteur de la microfinance dans la région de l’Adamaoua au 31
décembre 2017.
MAYO BANYO
TIGNERE
BANYO
TOTAL
VINA
EMF
1ière 03 01 02 01 01 08
1. SOCOOPEC 1.SOCOOPECA - MC² 1. SOCOOPECA 1. MC² Banyo
catégorie A Ngaoundéré
2. MUPECI (Agence de
3. MC² Ngaoundal)
Ngaoundéré - MC²
Ngaoundéré
(Agence de
Tibati)
2ème 08 02 - - - 10
Note de synthèse du secteur de la Microfinance 2017 Page 20
catégorie 1. ACEP 1.La Régionale
2. Express 2.Crédit du
Union Sahel
Finance
3. SOFINA
4. CCA
5. ADVANS
6. La
Régionale
7. Crédit du
Sahel
8. CEFA
3ième 01 - - - - 01
catégorie MIFEDPCS
Affiliés au 02 01 02 05
réseau 1. Château 1. Château 1. Château d’Eau
d’Eau d’Eau Tibati
CAMCCU 2. COOPEC le 2. Château d’Eau
L Plateau Ngaoundal
Organe - - - - - -
faitier
TOTAL 14 04 04 01 01 24
EMF en - - - - - -
cessation
d’activité
EMF sans 01 01 01 - - 01
agrément
I.2 Les services et produits offerts aux populations camerounaises par le secteur de
la microfinance au 31/12/2017
Ce secteur fait les preuves de sa capacité à offrir des services appropriés aux besoins
des populations jusque-là non bancables, adaptés à leurs conditions avec des
procédures simplifiées. Il fournit des concours de court terme pour financer les
besoins d’exploitation des producteurs et des commerçants, la trésorerie des PME et
la consommation.
Les données recensées dans notre analyse portent sur les dépôts, les crédits nets, les
créances en souffrance et la présentation des taux d’intermédiation financière des
EMF dans la région de l’Adamaoua.
A. Les Dépôts
Au 31 décembre 2017, les dépôts collectés par les EMF de première et de deuxième
catégorie s’élèvent à 8.057.526.298 C FA. La grande part de ses dépôts revient au
Crédit
Communautaire
Dépots des EMF de 1ère Cat. d’Afrique.
81166 217 ;
11%
18000 000 ;
2%22689 433 ;
3%
348069
832 ; 48%
258942
513 ; 36%
Note de synthèse du secteur de la Microfinance 2017 Page 22
CCA
81%
Sur les trois années de notre analyse, l’on remarque un pic évolutif par rapport à
2015 et 2016. Ceci pourrait se justifier par les données de CCA en 2017 et non
disponibles pour les autres années.
Tableau 2 : Evolution du volume des dépôts collectés par les EMF de 1 ère et 2ème
catégorie de 2015 à 2017
Aussi, il ressort une baisse considérable en 2017 des crédits accordés aux membres
par les EMF de 1ère catégorie par rapport à l’année 2016. Cependant l’analyse faite ci-
dessus est la même en ce qui concerne les EMF de 2ème catégorie pour le cas de CCA.
Aucune donnée de l’EMF de 3 ème catégorie opérant dans l’Adamaoua n’a été
transmise.
Tableau 3 : Evolution du volume des crédits octroyés par les EMF de 2015 à 2017
Tableau 4 : Evolution du volume des crédits en souffrance enregistrés par les EMF
de 2015 à 2017
N.B : Les informations financières (dépôts, crédits nets et créances en souffrance) qui
figurent dans les tableaux ci-dessus proviennent des structures suivantes :
Au 31 décembre 2017, le taux de rémunération moyen des crédits (taux débiteur) est
de 14% pour les EMF de 1ère catégorie et 18% pour les EMF de 2ème catégorie. Le taux
créditeur ou taux de rémunération des dépôts des membres/clients est de 2,5% pour
les EMF de 1ère catégorie et 3% pour les EMF de 2ème catégorie.
Tableau 5 : Taux d’intérêts appliqués par les EMF de 1ère et 2ème catégorie en 2017
Les projets financés par les EMF en 2017, sont liés aux aspects économiques,
culturels, sécuritaires, géographiques et climatiques de la région.
Il convient de signaler que les données relatives à la distribution du crédit par secteur
d’activité et mises à la disposition du SRAMA/AD, sont celles de deux EMF affiliés
au réseau CamCCUL, notamment le Château d’eau et COOPEC le Plateau.
L’analyse du tableau ci-dessous fait ressortir une grande partie des crédits octroyés
aux secteurs des autres commerces (53,64%) et de la consommation (18,36%).
DEPARTEMENTS
INDICATEUR VINA MBERE DJEREM MAYO FARO ET
S Ngaoundéré Meiganga Tibati BANYO DEO
Banyo Tignère
Dépôts 7 842 574 594 9 706 387 119 519 071 348 069 832 31 145 574
Crédits nets 4 825 057 455 31 004 814 105 255 505 104 314 826 12 933 000
Créances en 783 256 485 20 486 892 31 319 552 53 636 282 10 253 000
souffrance
Le plus petit volume d’encours de services et produits en terme de dépôts est réalisé
par le département du Mbéré. Par contre le Faro et Déo enregistre le volume le plus
bas pour les crédits.
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
-
EMF 1ère Cat EMF 2ème Cat
Il convient de souligner que les données obtenues pour la répartition par Genre
proviennent des MC2 Banyo et Ngaoundéré, COOPEC le Plateau et Château d’eau
pour les EMF de 1ière catégorie, et uniquement de ADVANS pour les EMF de 2 ème
catégorie.
- Le défaut d’agrément pour la plupart des dirigeants qui opèrent dans la région
de l’Adamaoua et ceci, en violation de l’article 29 du règlement suscité ;
- Sur le plan matériel, les enseignes, plaques et entêtes ne sont pas conformes.
- Encadrer les opérateurs dans une logique de taux plus attractifs à l’effet de
promouvoir l’inclusion financière ;
- Mettre sous-pieds des mesures réelles de suretés des EMF ainsi que de leurs
dirigeants, dans un souci de limiter d’éventuels risques de faillite ;
- Organiser des formations dans le but d’édifier les opérateurs sur les innovations ;
Conclusion
L’activité des EMF demeure encore très marginale par rapport à celle des
établissements de crédit, et sa contribution à la croissance du secteur financier, assez
faible. La maîtrise du risque de crédit demeure un défi pour les systèmes financiers
décentralisés.
En effet, la plupart des structures ont des portefeuilles de crédits dégradés, tant du
côté des sociétés anonymes de microfinance que de celui des mutuelles et
coopératives d’épargne et de crédit.
38 en réseau,
Méthodologie de travail.
La présente note de synthèse a été réalisée auprès de 60 EMF sur les 64 en activité
soit un taux de 93,7% d’EMF en activité dans la région du Centre. Les données
fournies par les EMF concernent la période allant du 01 janvier 2017 au 31 décembre
2017.
Dans les 64 EMF en activité dans la région du Centre, les établissements de première
catégorie sont au nombre de 29 et répartis dans les six départements à savoir le
Mfoundi (20), la Lekié(02), le Nyong et So’o(04), la Haute Sanaga(01), le Mbam et
Inoubou(01) et le Nyong et Kellé(01).
ET MEFOU
ET MBAM
ET MBAM
ET NYONG
MFOUNDI
SANAGA HAUTE
TOTAL
NYONG
NYONG
LEKIE
EMF
1è cat 20 02 04 0 0 0 01 01 0 01 29
2è cat 16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 16
Affiliés au
réseau 04 03 01 04 0 0 02 02 03 0 19
total 40 05 05 04 0 0 03 03 03 01 64
A. La Clientèle
Dans le souci de la mise en œuvre de la politique nationale de la finance inclusive,
bon nombre des clients des EMF viennent du secteur informel et du monde rural.
C’est à ce titre que cette clientèle s’est accrue au fil des ans. Passant de 366 099 en fin
2016 à 402 709 en fin 2017.Soit une hausse de 10%. La répartition par genre
hommes/femmes se traduit comme suit : 232 838 hommes et 133 261 femmes en 2016
contre 256 122 hommes et 146 587 femmes en fin 2017. Soit une augmentation de
5,2% des hommes et de 4,8% des femmes.
Du fait que les sièges des EMF soient concentrés dans les grandes villes du pays ou
l’activité économique est florissante, on note d’une part que 75% de la clientèle des
EMF se retrouvent en zone urbaine et 25% en zone rurale.
B. L’évolution de l’activité
L’activité de microfinance dans la région du Centre a été impactée par la
transformation de l’Etablissement de Microfinance de 2eme catégorie Crédit
Communautaire d’Afrique (CCA) en Banque. A titre d’illustration, en 2016, le
volume de l’encours de dépôts s’élevait à 251 236 millions de fcfa et un volume de
crédits de 100 593 millions de fcfa contre un volume de l’encours de dépôts de 101
028 millions de FCFA et un volume de crédits de 61 549 millions de FCFA en 2017.
Soit une baisse respective de 43% pour les Dépôts et 24.4% pour les Crédits. L’activité
du secteur de la microfinance en 2017 a été entachée par la crise de paiement des
salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
L’analyse des états financiers de certains EMF atteste à suffisance que les crédits
impayés ou douteux ne sont presque pas provisionnés dans le délai règlementaire de
plus de trente (30) jours. En conséquence l’on enregistre en fin 2016 un encours de
Tableau n°2 : Récapitulatif de l’évolution du total des encours de crédit, des dépôts
et des créances en souffrance au cours des deux dernières années.
S’agissant de la zone Urbaine, les taux appliqués par les EMF pour l’octroi de crédit
varient entre 18% et 24% par an, et le taux appliqué pour la rémunération de
l’épargne varie entre 1.5% et 2.5% par an. Pour ce qui est de la rémunération des
dépôts à terme, elle varie entre 4% et 7% par an.
S’agissant de la zone Rurale, les taux appliqués varient ainsi qu’il suit :
- Crédit : 20 % à 25% par an ;
- Rémunération épargne : 2% à 3% l’an ;
- Dépôts à terme : 5% à 6% l’an.
Le constat général sur ces taux montre que la finance inclusive n’est pas encore
effective au regard des taux très élevés de crédit aux populations vulnérables et
exclus du système bancaire traditionnel.
La ventilation des crédits dans la région du Centre en 2017 s’est faite dans les
secteurs suivants selon les proportions ci- après :
Proportio TOTAL
Secteurs d’activités financées
n en millions
Les consultations faites par la COBAC auprès des EMF au cours de l’année 2017 ont
transformé l’esprit du secteur de la microfinance avec l’arrivée du nouveau texte
communautaire le 27 Septembre 2017. En effet, les principales innovations suivantes
ont influencé l’avenir des organes sociaux des EMF, parmi lesquelles :
- La disparition de certaines formes juridiques (association, mutuelles, société
coopérative sans conseil d’administration…) ;
- L’augmentation du capital social des EMF de 2eme et de 3eme catégorie ;
- La disparition des EMF de 1ere catégorie indépendant ;
- Le renforcement du contrôle interne et de la gouvernance.
Par ailleurs les règlements COBAC sur les sanctions pécuniaires et pénales sont en
cours d’élaboration et pourraient aboutir en 2019.
B. Proposition de l’amélioration de l’activité du secteur de la microfinance.
- Constituer un fond de garantie pour la couverture des risques des EMF ;
Conclusion.
Le secteur de la microfinance se porte relativement bien au cours de l’année 2017. Les
différentes données statistiques collectées sur le terrain font état d’un secteur
dynamique et promoteur pour les années à venir.
INTRODUCTION GENERALE
Le même décret en son article 424, enjoint les chefs services régionaux des
affaires monétaires et des assurances (SRAMA) de produire une note de synthèse des
Les données fournies par ces EMF couvrent la période allant du 01 er janvier au 31
décembre 2017 dont le dépouillement et l’exploitation ont abouti au résultat suivant :
A. Répartition numérique
Tableau 1 : Répartition des structures des EMF par département et par catégorie
La région de l’EST compte quatorze (14) structures des EMF à la fin de l’exercice
2017, reparties de façon inégale dans les quatre (04) départements.
L’on dénombre quatre (4) structures de première catégorie, dix (10) structures
de deuxième catégorie.
Nous entendons par EMF autonomes ici, l’EMF qui a son siège dans la région.
Il s’agit exclusivement des mutuelles communautaires de croissance (MC2).
Cependant, nous pouvons classer l’agence de NTARIKON Coopérative Crédit
Union, du réseau CAMCCUL parmi les EMF de première catégorie.
A. Collecte de l’épargne
Au cours de l’exercice 2017, les dépôts collectés par les EMF de première
catégorie, s’élèvent à 4.296.310.685FCFA avec presque 22,22% de représentation,
collecte 50,5% de l’épargne. Cela traduit leur bonne inclusion auprès des
populations. Les dépôts collectés par les EMF de deuxième catégorie s’élèvent à
3.200.359.697 FCFA. La grande part de ces dépôts provient des Mutuelles
Communautaires de Croissance.
Répartition de l'épargne
3,200,359,697;
43%
4,296,310,685; 1ère catégorie
57% 2e catégorie
31% La régionale
39% FODEC
SOFINA
CDS
NOFIA
GECBFIC
3%
0%
27%
Tableau évolutif du volume des dépôts collectés par les EMF de 1 ère et 2ème Catégorie de
2016 à 2017
Tableau 8 :
Tableau 9 :
9,000
8,000
7,000
6,000
5,000
4,000
3,000
2,000
1,000
0 Hommes Femmes
EMF 1ère Catégorie EMF 2ème Catégorie
- Respect de la règlementation
Les agences d’EMF de la région de l’Est exercent leurs activités au mépris de la
règlementation en vigueur applicable aux établissements de microfinance. La
Mutuelle de Crédit Communautaire d’Abong-Mbang fonctionne sans agrément. Et
les responsables de ces structures, n’envisagent aucuns efforts pour se mettre en
règle, malgré toutes les injonctions à leur donner. Cela à coup sûr ne garantit pas la
sécurité de l’épargne des populations de la ville d’Abong-Mbang.
Malgré ces quelques points noirs, l’on peut relever que les agences d’EMF de la
région de l’Est ont une capacité financière leur permettant d’honorer néanmoins
leurs engagements vis-à-vis de leur clientèle.
Une autre difficulté mais pas la moindre, est l’absence d’un véhicule de service
au SRAMA de l’Est qui à cause de la grande superficie de la région, la très grande
distance entre les chefs-lieux de Département, et l’absence des routes bitumées, rend
l’exécution de la mission pénible.
B. Les recommandations
Face aux difficultés sus mentionnées, il y’aurait lieu que la hiérarchie
envisage des mécanismes de rappels à l’ordre aux EMF implantés dans la région de
l’Est, et aussi permettre au SRAMA d’avoir un peu plus de responsabilités dans
l’exécution de ses missions.
Pour améliorer en outre la qualité de cette étude, qui tire son ossature des
données collectées, et au regard de l’inaptitude de certains opérateurs des EMF de
produire des informations de qualité, il serait également souhaitable d’envisager
fortement l’organisation des séminaires de formation à l’attention de toutes les
parties prenantes du secteur de la Microfinance.
Conclusion générale
Au demeurant, la rédaction de la note de synthèse relative à l’ensemble de
l’activité du secteur de la microfinance d’un exercice donné est une activité
importante car elle permet de balayer de manière succincte l’ensemble des
réalisations chiffrées du secteur de la microfinance d’une Région. Pour le cas de la
L’offre des services des microfinance dans la région de l’Extrême - Nord est
assurée par vingt-deux (22) établissements de micro finances (EMF) dont seize (16) y
ont leurs sièges sociaux. La majorité de ces derniers sont des EMF de 1ere catégorie, à
l’exception de Crédit du Sahel et de la MIFED qui sont des EMF de 2eme et 3 e
catégories. La plupart des structures à émanation locale sont généralement des
regroupements affinitaires au service de causes plus ou moins connexes à la
solidarité communautaire ou à la prévoyance.
Nbre
d'agences
Nbre/par
N° EMFs STATUT de l'EMF
statut
dans la
région
EXPRESS
1 29
UNION
PEOPLE
2 FINANCE 1
CREDIT DU
3 SAHEL 8
4 MIFED/PCS 1
5 LA REGIONALE 4
6 ADVANS 1
7 INDEPENDANT 13 1
FOFIDES SA
8 UCEC 1
9 NOFIA SA 1
MC2 DE
10 MOKOLO 1
MC2
11 GUIDIGUIS 1
12 MC2 MINDIF 1
13 MC2 GAZAWA 1
14 BALA RESEAU 5 1
41% de ces EMF sont affiliés à des réseaux dont UCCGN et CAMCUL qui
comptent cinq (5) et quatre (4) adhérents respectivement.
Le secteur emploie environ deux-cent trente (230) personnes dont 107 pour les
seize (16) EMF ayant leurs sièges dans la région.
VI.2 L’activité
A. La clientèle
En 2017, le nombre de comptes ouverts dans les livres des EMF présents dans
la région de l’Extrême- Nord est de 68 041, ce qui demeure encore peu élevé au vu de
la population qui pourrait potentiellement avoir accès aux services de micro finances
dans la région.
B. L’épargne
a) Les encours
Ceux-ci sont suivis selon le même critère, par le bloc formé par les EMF
exerçant sous le label des MC2 (8% du volume des dépôts). Il est à noter un poids
relatif des EMF des réseaux UCCGN (1%) et CAMCULL (0,5%).
Avec plus de 102 731 mouvements d’épargne soit une moyenne de plus 1,5
transaction par client pour une valeur de FCFA 7,1 milliards au cours de la période
sous revue, le secteur de la microfinance reste marqué par un dynamisme de ses
activités. Cependant, hormis les EMF de 3e catégorie (FOFIDES et MIFED) qui n’ont
pas vocation à recevoir des dépôts à l’exception des garanties d’emprunts, il faut
noter des disparités par EMF s’agissant de cet indicateur. Certains connaissent des
difficultés diverses et n’ont pas reçu d’épargne en 2017. Ci-dessous, la situation
récapitulative des mouvements concernant l’épargne.
L’encours des
crédits1 octroyés par les
EMFs dans la région s’élève
à F CFA 12,5 Milliards à la
cloture de l’exercice 2017
avec une part importante
des crédits à court terme,
talonnés par ceux à moyen
terme. Avec FCFA 2,2
Milliards d’encours, les
prêts à long terme
représentent la plus petite
proportion.
c) Les flux
Au courant de l’exercice 2017, le nombre de crédits accordés par les EMFs
dans l’Exrême-Nord est de 6 383. En valeur, les emprunts obtenus par les agents
économiques dans ces officines s’élèvent à FCFA 5,4 milliards soit un crédit moyen
de FCFA 843 Milles.
Dans le détail, ces crédits sont ventilés par ordre d’importance et de manière
relativement équilibrée entre les crédits aux entreprises, ceux affectés à la
consommation des ménages et les crédits aux activités agricoles.
1
Il s’agit de l’encours des crédits net de provisions de retard de remboursement, l’encours brut
s’élevant à FCFA 13,6 Milliards.
Le secteur agricole , quant à lui, n’est pas en reste. Il a capté un peu plus de
F CFA 739 Millions des crédits pour ses besoins de financement, soit 14% des crédits
mis à la disposition du circuit économique local par les EMFs.
Cette performance a un impact sur la santé finincière des structures à fort taux
de sinistralité compte tenu de la
constitution des provisions qui
obèrent le rendement des structures
concernées. Celà pourrait amener à
s’enquérir de la politique de crédit
qui y est pratiquée.
Conclusion
INTRODUCTION
Dans le but de remplir cette dernière mission qui consiste à l’élaboration de la note
de synthèse et conformément à la correspondance N°
00080/MINFI/SG/DGTCFM/DMF/CE du 11 novembre 2018,que le SRAMA/L a
donc procédé à la collecte des données auprès des EMF (siège social et agence)
exerçant dans les quatre (04) départements de sa zone de compétences.
L’objectif général de cette activité étant de produire pour la région du littoral une
note synthétique sur l’évolution des activités des établissements de micro finance.
Collecter auprès de toutes les agences installées dans la Région du Littoral, les
données nécessaires à l’élaboration de la note de synthèse ;
Procéder à leur saisie et apurement ;
Rédiger le document synthétique sur l’évolution du secteur de la micro
finance dans la région pour l’exercice 2017 ;
Transmettre ladite note de synthèse à la hiérarchie pour consolidation au
niveau central.
Pour mener à bien cette activité, le personnel du SRAMA/L sur la supervision du
Chef de Service, a parcouru tous les quatre (04) départements de la Région, afin de
collecter les données nécessaires sur l’activité de micro finance auprès de chaque
agence en activité.
La présente enquête a été réalisée auprès de 17 EMF de première catégorie sur 34
interrogés ; 20 EMF de deuxième catégorie sur 29 interrogés ; soit un taux de réponse
de 58,73%. Ce taux de réponse s’explique par le fait que certaines agences dont les
Directions Générales sont situées hors de la Région du Littoral ont évoqué leur
incompétence à transmettre les données sans avis de leurs hiérarchies respectives
d’une part ; et d’autre part, les agences du réseau CamCCul ont évoqué la crise
sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest pour
justifier leur incapacité à réagir. De même, les structures sous administration
MOUNGO
EMF
TOTAL
NKAM
SANAGA MARITIME
1ère catégorie 08 01 00 14 23
2ème catégorie 00 00 00 18 18
3ème catégorie 00 00 00 01 01
Affiliés au réseau 07 00 03 09 19
Organe faitier 00 00 00 00 00
Total 15 01 03 42 61
NKAM
TOTAL
1ère catégorie 02 00 01 14 14
2ème catégorie 09 00 04 13 26
3ème catégorie 00 00 00 00 00
Affiliés au réseau 00 00 00 01 01
Organe faitier 00 00 00 01 01
Total
11 00 04 41 56
V.2 faits marquants de l’activité de micro finance au sein de la région du littoral pour
l’année 2017
Le secteur de la micro finance dans la Région du Littoral au cours de l’année 2017 a été
marqué principalement par les perturbations qu’a connu l’établissement de micro finance de
deuxième catégorie dénommé Compagnie Equatorial pour l’Epargne et de Crédit
d’Investissement (COMECI).
En effet, la décision de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) signée le 16
janvier 2018 à Libreville au Gabon a été prise selon cette institution au regard de la situation
SANAGA- 43 70 02 87 00 202
MARITIME
WOURI 174 566 234 598 7 633 10 187 2 221 429 205
TOTAL 185 227 251 415 7 684 12 978 2 265 459 569
A. les dépôts
Au 31/12/2017, les EMF ont collectés en terme de dépôts 156,7 milliards de FCFA comme
présenté dans le tableau ci-dessous. Aussi, note la prédominance des EMF des départements
du WOURI et du MOUNGO qui ont enregistrés respectivement 97,33% et 2,59% de
l’ensemble des dépôts. Il est également important de relever les scores enregistrés en fonction
des différentes catégories d’EMF. C’est ainsi qu’on totalise 45,48% de dépôts pour les EMF
de deuxième catégorie et 54,52% pour les EMF de première catégorie.
Tableau n°4 : Répartition régionale des dépôts dans les EMF par catégorie (en millions) au
31/12/2017.
DEPARTEMENT EMF 1ère EMF 2ème Réseau EMF 1ère EMF 2ème Réseau
2016 2017
S catégorie catégorie CAMCCUL catégorie catégorie CAMCCUL
5 404 699
MOUNGO 5 167 733 485 0 273 850 104 5 097 215 174 0 307484199 5 441 583 589
373
NKAM 99 146 583 0 0 89 734 511 0 0 99 146 583 89 734 511
SANAGA
0 0 23 104 389 0 0 31884 872 23 104 389 31 884 872
MARITIME
10 532 221 63 078 847 53 899 492 14 164 267 71 292 229 67 098 804 127 510 562 152 555 302
WOURI
840 808 427 465 934 778 075 177
Tableau n°5 : Répartition départementale des dépôts dans les EMF au 31/12/2017
Tableau n°6 : Répartition des crédits nets octroyés par catégorie (en millions) au 31/12/2017
SANAGA
0 0 27 326 780 0 0 26 047 045 27 326 780 26 047 045
MARITIME
7 228 923 70 348 18 620 165 12 499 021 66 623 24 550 731 96 197 440 103 672 897
WOURI
190 352 312 457 065 144 971 245 959 281
Total crédit
8 990 313 70 348 18 857 808 14 482 359 66 623 24 820 005 98 196 474 105 951 557
par catégorie
604 352 312 215 413 144 971 664 131 093
d’EMF(FCFA)
Tableau n°7 : Répartition départementale des crédits nets octroyés par les EMF au 31/12/201
C. Les créances en souffrance
Les créances en souffrance demeurent importantes dans les portefeuilles des EMF dans la
Région du Littoral, en particulier ceux de deuxième catégorie du département du WOURI,
soit 19,51 milliards en 2017. Toutefois, on observe un recul de l’importance des créances en
souffrance par rapport à l’année 2016. Ce recul pourrait se justifier sur deux aspects :
- Une meilleure maitrise de la politique d’octroi de crédit au sein des EMF de deuxième
catégorie ;
- La mise sur pied d’une politique efficace de recouvrement des créances par les EMF.
Tableau n°9 : Présentation départementale des créances en souffrance dans les EMF de la
Région du littoral.
Retrait d’agrément
La Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) n’a procédé à aucun retrait
d’agrément d’un EMF dont le siège social se situe dans la Région du Littoral.
Conclusion
Au terme de cette analyse des données recueillies sur le terrain, il apparait que le
secteur de la micro finance dans la Région du Littoral au 31/12/2017 est resté sur
une note positive dans la mesure où il enregistré une hausse des dépôts de l’ordre de
19%, une hausse des crédits nets accordés de 7,85% et une baisse du volume des
créances en souffrance en valeur relative de –23,55% par rapport à l’année 2016.
Ce dynamisme du secteur dans la Région du Littoral reste tout de même inégalement
ressenti dans l’ensemble de ses quatre (04) départements : si le MOUNGO et le
WOURI enregistrent une nette augmentation tant dans la mobilisation de l’épargne
que dans l’octroi des crédits, il n’en ne pas de même du département de la
SANAGA-MARITIME qui stagne et du département du NKAM qui est en nette
régression en ce qui est de la collecte de l’épargne et même de l’octroi des crédits.
Concernant les relations entre l’organe de tutelle et les établissements de micro
finance installés dans la région, le degré de coopération des agences des EMF
installés dans la Région du Littoral reste encore préoccupant.
Introduction
La microfinance occupe une place importante dans le secteur financier Camerounais
avec une contribution considérable dans le financement de l’économie nationale.
Au demeurant, la microfinance est un secteur porteur de la croissance et un
vecteur de la mise en œuvre de la politique de lutte contre la pauvreté grâce à la
bancarisation de toutes les couches des populations notamment la population rurale.
Département
EMF Total
Bénoué Mayo-Louti Mayo-Rey FARO
1ère catégorie 4 - 2 - 6
2e catégorie 6 1 1 - 8
3e catégorie 1 - - - 1
Réseau Camccul 3 1 1 1 5
Réseau UCCGN 2 3 - - 5
Organe faîtier - - - -
TOTAL 16 5 3 1 25
EMF en cessation d’activité 1 - - 1
EMF fonctionnant sans
2 2
agrément
Tableau 1 : répartition des EMF
On note une amélioration des dépôts sur les trois ans au niveau des EMF de 1 ère
catégorie. Au niveau de la 2e et 3e catégorie également il y’a une évolution positive
malgré une légère baisse en 2016. Au niveau du réseau CAMCCUL et UCCGN on a
enregistré une légère baisse au cours de trois dernières années du fait du non
remboursement des certains crédits selon les responsables de ces structures.
B. Les crédits nets
Les crédits nets accordés aux populations de la Région du Nord par les EMF
s’élèvent à 7 532 850 210 à 43 455 clients. La plus grande part étant octroyée par les
EMF de 2e catégorie notamment le crédit du Sahel, le Crédit Communautaire
d’Afrique, Advans, la Régionale etc…
Tableau 4 : Répartition du volume des crédits accordés aux populations de la Région
du Nord par catégorie d’EMF.
3e catégorie 22,6% -
Il convient de relever que ces taux restent élevés et ne favorisent pas ainsi
l’attractivité du secteur.
E. Ventilation des crédits en fonction des activités financées au cours de
l’exercice 2017.
Tableau 6 : Ventilation des crédits accordés aux populations de la Région par secteur
d’activité en 2017.
TOTAL (en valeur
Secteur d’activités financées Proportion (%)
absolue)
Elevage 9% 677 956 519
CamCCUL (81) ;
NOWEFOCH (08) ;
RECCU-CAM (15) ;
(10) MC2 ;
(03) EMF de deuxième catégorie.
Ces EMF sont reparties comme suit : 40% en zone urbaine, 40% en zone semi-urbaine
et 20% en zone rurale. Les zones urbaines réalisant la plus forte activité sont :
Mankon, Bamenda1 et Bamenda II. La couverture géographique de la région par
l’activité se résume dans le tableau ci-dessous.
Répartition numérique par département des EMF agrées dans la région du nord-
ouest
DEPARTEMENTS
EMF DONGA NGOKET
MEZA BU MOM MENCHU BOY MANTUN UNJIA TOTA
M I O M O G L
1ere catégorie
indépendant 20 00 00 00 01 00 00 21
2 eme catégorie 01
00 00 00 00 00 00 01
EMF Affiliés à
CAMCCUL
15 04 02 00 01 02 02 26
EMF Affiliés à
RECCUCAM
09 00 00 00 00 00 00 09
EMF Affilié
NOWEFOCH
00 00 00 00 00 00 00 00
Organe Faîtier
00 00 00 00 00 00 00 00
TOTAL 45 04 02 00 02 02 02 57
B. Établissement de microfinance avec un siège social hors de la région
PRODUIT
S ET
SERVICE
EMF S 2015 2016 2017
16,479,917,5 18,166,385,7
1ere DEPOSITS / 58 41
CATEGORIE 4,348,619,18 5,033,585,19
INDEPENDA LOANS / 8 7
NT
2eme DEPOSITS / 13,174,749,4 6,392,905,09
CATEGORIE 43 1
200000000.00
180000000.00
160000000.00
140000000.00
120000000.00
100000000.00
80000000.00
60000000.00
40000000.00
20000000.00
0.00
1 2
DEPOSITS LOANS
L’analyse sur l’évolution de produits et services dans ce groupe a été faite sur
deux EMF. On note à partir du deuxième tableau ci-dessus qu’il y a eu une baisse
énorme des dépôts de 2016 à 2017 du fait, la plus part de ses membres sont des
églises à l’exemple du Cameroon Baptist Convention pour l’EMF MUGFIC et l’église
Catholique pour l’EMF OPSEC.
Les dépôts sont élevés en 2016 du fait d’un projet exécuté par la mission
Baptist et les ressources ont été envoyées à travers MUGFIC c’est ce qui explique le
montant élevé de leurs dépôts. En 2017 tout l’argent a été retiré d’où la baisse des
dépôts.
Il y avait une augmentation de 16.93% de crédits octroyés et 19.77% en
augmentation du taux des créances en souffrances tel qu’illustré dans le tableau ci-
dessous.
d. Réseau NOWEFOCH
Le tableau II montre qu’il y’a eu une baisse générale de l’activité des produit
et services offerts dans le réseau NOWEFOCH du fait de la baisse générale de
l’activité auprès de ses affiliés affectés par la crise en 2017.
NOWEFOCH
50,000,000
45,000,000
40,000,000
35,000,000
30,000,000
25,000,000
20,000,000
15,000,000
10,000,000
5,000,000
0
1 2 3
e. Réseau RECCUCAM
L’analyse de l’évolution des produits et services dans le Réseau
RECCUCAM montre un niveau de stabilité dans le réseau tel qu’illustré dans
RECCUCAM
40,000,000,000
35,000,000,000
30,000,000,000
25,000,000,000
20,000,000,000
15,000,000,000
10,000,000,000
5,000,000,000
0
1 2 3
80000000000
70000000000
60000000000
50000000000
40000000000
DELIQUENT LOANS
30000000000
LOANS
20000000000 DEPOSITS
10000000000
Les chiffres dans le tableau ci-dessus montrent que la Mezam a certes collecté
des dépôts, mais octroyé plus de crédits d’où le montant élevé de créances en
souffrances. Le Donga Mantum affiche une faible représentation dans le collecte des
dépôts et l’octroi des crédits en 2017.
25000000000
20000000000
15000000000
MEN
WOMEN
10000000000
5000000000
0
DELIQUENT LOANS LOANS DEPOSIT
Le tableau ci-dessus révèle que les activités des hommes ont été prépondérantes par
rapport à celles des femmes en 2017. Cependant, les chiffres du tableau montrent que
les hommes ont effectué plus de dépôts et pris plus de crédits que les femmes,
lesquels sont finalement devenues des créances douteuses. Le Réseau CamCCUL a
été utilisé comme exemple pour les besoins de l’analyse du fait que les autres
structures ne pouvaient pas donner des informations adéquate sur leurs activités.
Agricultural
Buildings
Tertiary
Consumption
Le taux d’intérêt mensuel appliqué par plusieurs EMF dans le nord-Ouest sur
les crédits est de 1.5%, ce qui fait un taux de 18% l’an. L’intérêt sur les dépôts des
membres qui varie d’une institution à une autre dépend de la rentabilité des
institutions de la première catégorie. En moyenne, le taux d’intérêt payé sur les
épargne/dépôt varie de 2% à 5% l’an.
Résumé exécutif
En termes d’activité d’intermédiation, les dépôts collectés par les EMF sont
passés de 43,2 milliards en 2016 à 63,8 milliards au cours de la période sous revue,
soit une hausse de 47,7 % en glissement annuel. Les crédits octroyés par les EMF sont
passés de 56,8 à 28,1 milliards entre fin décembre 2016 et fin décembre 2017, soit une
chute de 95,1 % en glissement annuel.
Introduction
La région de l’Ouest compte à ce jour 119 EMF en activité avec 192 agences ou
points de services opérationnels.
Rédigée sur la base de données collectées auprès de 117 des 119 EMF (soit
98.32%) en activité dans la région de l’Ouest, la présente note de synthèse s’articule
autour de 05 axes principaux, tels qu’indiqué dans le canevas de rédaction proposé
par la Division de la Microfinance. Les données fournies par les EMF sont arrêtées au
31 décembre 2017.
EMF TOTAL
DEPARTEMENTS ARRONDISSEMENTS 1ERE CAT. 2EME CAT. Réseau
FOUMBAN 0 3 0 3
FOUMBOT 1 2 5 8
KOUOPTAMO 0 0 0 0
KOUTABA 0 1 0 1
BANGOURAIN 0 0 0 0
NOUN
MAGBA 0 1 2 3
MALANTOUEN 0 0 0 0
MASSANGAM 0 0 0 0
MJIMOM 0 0 0 0
TOTAL 1 7 7 15
BAFOUSSAM Ier 16 31 6 53
BAFOUSSAM IIe 3 0 3 6
MIFI
BAFOUSSAM IIIe 1 0 3 4
TOTAL 20 31 12 63
BABADJOU 1 0 1 2
BATCHAM 6 0 0 6
BAMBOUTOS GALIM 0 0 2 2
MBOUDA 2 7 3 12
TOTAL 9 7 6 22
BAHAM 1 1 2
HAUTS PLATEAUX BAMENDJOU 5 0 1 6
BANGOU 1 2 1 4
BANDJOUN 1 2 2 5
BAYANGAM 1 1 1 3
KOUNG-KHI
DEMDENG 1 0 0 1
TOTAL 3 3 3 9
DSCHANG 7 5 5 17
FOKOUE 2 0 1 3
NKONG-ZEM 4 0 0 4
MENOUA PENKA-MICHEL 2 0 2 4
SANTCHOU 0 0 1 1
FONGO TONGO 2 0 0 2
TOTAL 17 5 9 31
BANGANGTE 7 5 3 15
BASSAMBA 0 1 1 2
NDE BAZOU 1 0 1 2
TONGA 2 1 3
TOTAL 10 7 5 22
BAFANG 1 3 3 7
BANKA 1 1 2 4
BANA 0 1 0 1
BANDJA 2 0 2 4
HAUT-NKAM
BANWA 0 0 0 0
BAKOU 0 0 0 0
KEKEM 1 0 0 1
TOTAL 5 5 7 17
SYNTHESE REGIONALE PAR DEPARTEMENT
A. Les dépôts
Dépôts à terme 856 974 125 5 412 587 563 139 774 505
2 158 736 025 16 258 453 259 256 253 260
Dépôtsàvue
Autres comptes
créditeurs de la 89 524 851 992 548 126 69 887 253
clientèle
Total des dépôts
dela clientèle 3 815 249 333 25 939 117 003 465 915 018
TOTAL variation
CREDITS A LA CLIENTELE
31 décembre 2016 31 décembre 2017
Crédits sains à long
terme 9 183 727 5 664 598 -38.3%
Crédits sains à 821967 754
moyen terme 15 995 4 143 925 -74.1%
Crédits sains à 952752 761
court terme 26 253 14 654 786 -44.2%
Comptes débiteurs 461 853
sains 5 429 44796 3 675 885 -32.3%
2 987 -95.1%
TotaldesCrédits 56 862 896 28 139 197
196 355
Les EMF de première catégorie ont distribué 23,9 milliards de crédit à leurs
membres, soit 19,8 milliards de plus que les EMF de deuxième catégorie qui
n’en n’ont distribué que 4,1 à leurs clients.
DEPOTS DE LA
CLIENTELE
CamCCUL Binum Tontine
Crédits sains à
long terme 288 242 429 0
Crédits sains à 632 514 895 49 729 585
moyen terme
Crédits sains à 1 458 236 974 264 480 476
court terme
Comptes
débiteurs sains 1 548 326 972 314 210 061
Comme pour les crédits, le réseau CamCCUL devance Binum Tontine dans
l’octroi de crédits aux membres. Il totalise 3,9 contre 0,6 milliard à Binum
Tontine.
Total des créances en souffrance 3 798 697 045 1 420 148 500
a. Taux débiteurs
b. Taux créditeurs
Le taux de rémunération sur les dépôts tourne, quant à lui, autour de :
Retrait d’agrément
Le SRAMA Ouest n’a été notifié d’aucun retrait d’agrément d’un EMF par la
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) dans sa Région.
l’absence d’agrément aussi bien de la structure que des dirigeants (voir liste
en annexe);
l’absence d’autorisation préalable et/ou de déclaration d’ouverture d’agence ;
enseignes, plaques et entêtes non conformes ;
absence de preuves de transmission des états financiers à l’Autorité
Monétaire.
CONCLUSION
Au terme de cette analyse des données recueillies sur le terrain, il apparait que
le secteur de la microfinance dans la région de l’Ouest au 31 décembre 2017 est
marqué de manière globale par un contraste saisissant entre l’évolution des dépôts et
le retrecissement des crédits, ce qui n’entame pourtant pas son dynamisme.
La microfinance dans le sud est marquée par la prédominance des EMF de première
catégorie notamment les Mutuelles communautaires de croissance qui constituent
90% des EMF créées dans la région du Sud. Il est important de constater que seul le
département de la Vallée du Ntem ne dispose pas de structure créée localement. En
outre, on constate également une répartition inégalitaire des agences de microfinance
qui sont fortement implantées dans les départements de l’Océan et de la Mvila tandis
que les autres départements sont moins actifs dans le domaine En ce qui concerne
particulièrement les établissements de catégorie II, le Sud comprend 15 structures qui
sont en totalité des représentations d’EMF créées en-dehors de la région. Les
établissements de catégorie 2 restent les plus dynamiques de la région avec les plus
importants volumes en termes de dépôts, d’épargne et de crédits.
La gouvernance des EMF reste une préoccupation majeure, car la présente enquête a
également fait le constat de lacunes en ce qui concerne l’appropriation par les
responsables de certains offices du lexique technique de la microfinance, ce qui
pourrait également expliquer la faible expérience de vie des EMF dans la région
Cette rubrique est consacrée aux structures qui disposent encore d’un agrément mais
dont la Cessation des activités a été constatée par les services du SRAMA sud.
NOM DE AGENCES AGREMENT CATEGO Affiliés
L’ETABLISSEMENT ET RIE au
GUICHETS résea
CAISSE Kribi 00353/MINEFI Cat. 1 Réseau
POPULAIRE du CAMC
COOPERATIV
1 27 juillet 2001 CUL
E DES
SOCIETE Ebolowa 00353/MINEFI Cat. 1 Réseau
COOPERATI du CAMC
2 VE
D’EPARGNE
27 juillet 2001 CUL
ET DE
FODIS
1 MC²
1 MC² KRIBI MEYOMESSALA
2 CAPOCOTRA (MC² NIETE)
3 H
MC²
4 LOLODORF
MC²
NIETE
5 CC
PORT
En dehors des structures créées dans la région, le Sud compte environ 16 EMF
représentées, avec 8 institutions de catégorie 2 et 9 établiss ements de
catégorie 1majoritairement des indépendants. Ces différentes structures sont
implantées territorialement à travers 22 agences.
A. les depots
a. L’encours des dépôts au 31 décembre 2017
Les EMF dans la Région du Sud ont réalisé au 31 décembre 2017 un volume de
dépôts de l’ordre de 3 754 632 090 FCFA avec une nette domination du
département de l’océan qui compte 42,7% des dépôts réalisés soit 1 603 855 115
FCFA, suivi de la Mvila avec 1 075 302 644 FCFA. Le département de la vallée du
Ntem quant à lui présente le plus faible volume de dépôts avec 385 042 432 FCFA.
Le volume des dépôts au 31 décembre 2017 connait une baisse drastique de plus de
35,5% par rapport à l’année 2016. Cette baisse s’explique principalement par le
passage du crédit communautaire d’Afrique au statut établissement bancaire, car
son activité en tant que microfinance représentait plus de 3 milliards FCFA au
cours de l’exercice 2016 en termes de dépôts dans la région.
En ce qui concerne le cas spécifique des EMF créés dans la région du sud, le volume
des dépôts réalisés au 31 décembre 2017 s’élève à 1 540 381 978 FCFA ce qui est en
augmentation par rapport à l’exercice 2016 dans lequel il s’élevait à 1 383 790 897
FCFA soit une hausse de 11%. Le département de l’Océan vient en tête avec 1 453
081 958 FCFA soit 94,3% des dépôts réalisés.
credits nets
-
MVILA VALLEE DU DJA ET LOBO OCEAN
NTEM
L’encours des créances nette en souffrances dans les EMF créées dans la région du
Sud s’élève à 562 812 075 FCFA dont 478 649 975 FCFA, soit 85% des créances en
souffrance pour le seul département de l’océan.
CREANCES EN SOUFFRANCES
600 000 000
478 649 975
500 000 000
400 000 000
300 000 000
200 000 000
100 000 000 61 211 981
830 748 22 119 371
-
MVILA VALLEE DU NTEM DJA ET LOBO OCEAN
Le taux de rémunération moyen des crédits dans la région du Sud s’élève à 21%.
Toutefois, dans la région, les taux s’affichent dans une fourchette allant de 1.25% à
38,7%. Les crédits à court terme (moins d’un an) dont les taux sont les plus élevés
sont également les plus sollicités à hauteur de 1 282 117 913 FCFA.
Les crédits alloués dans le sud ont été repartis en fonction de secteurs assez
représentatifs du tissu économique régional notamment l’agriculture, le commerce,
les PME et la consommation. Le secteur tertiaire (transporteurs, professions libérales)
vient en tête des financements reçus avec 842 170 035 FCFA de crédits alloués, soit
29% du volume de crédits suivi de la consommation avec 646 242 132 FCFA soit
environ 26% des crédits. Plus spécifiquement, le commerce reste le domaine
d’activité le plus financé avec 20% des crédits accordés dans la région et le crédit
scolaire reste le produit financier le plus utilisé par les ménages avec 10% des crédits
alloués soit 280 963 180 FCFA
commerce
20%
secteur tertiaire
29%
-
MVILA VALLEE DU DJA ET LOBO OCEAN
NTEM
ACEP SA 1 Ebolowa
2 Sangmélima
Autorisation présentée
3 Kribi
LA REGIONALE 9 Ebolowa
SA
10 Kribi
Régularisation effective
11 Ambam depuis janvier 2017
Conclusion
Par ailleurs, Il est important de constater que pour une région aussi dynamique sur le
plan agricole et dans laquelle plusieurs initiatives locales sont prises pour encourager
le développement dudit secteur, très peu de microfinance locales financent
l’agriculture avec un volume de financements de 438 293 660,4 FCFA, au profit du
commerce (642 830 701,92 FCFA) qui semblerait plus sûr en zone frontalière et en
FAKO 05
Iere cat Independant
MANYU / 05
MEME /
FAKO 01 01
2emeCategorie MANYU /
MEME /
1ere Cat (Reseau FAKO 25
CamCCUL) MANYU 10
Tous les EMF de Ière catégorie Indépendant sont situés à FAKO dans le Sud-Ouest
Kingston CREDIT 1 2 2
UNION
Il est à souligner que le secteur est dominé par les établissements de microfinance de
1ère catégorie affiliés au réseau Camccull, soit 51 EMF dont 5 indépendantes de la
première catégorie et une EMF de la deuxième catégorie.
Ces EMF effectuent des activités à travers 72 agences soit 60% sont situés dans
les zones urbaines, 30% dans les semi-urbaines et 10% dans les zones rurales.
La plupart d’entre eux se situe à Limbé, Buea et Kumba.
Il en existe 19 avec agences dans la région mais dont les sièges sont situés hors
de la région représentés comme suit :
Il faut relever une forte baisse des activités dans la région du fait de l’instabilité
socio-économique dû à l’insécurité qui y règne. Plusieurs personnes ont dû
abandonner leurs domiciles ainsi que leurs activités.
a. L’Arrondissement de FAKO
Dans cette partie de la région, l’on enregistre une baisse énorme de revenu
dans l’arrondissement en 2017 du fait de la crise socio-économique qui prévaut. 25
EMF ont comme membres les employés de la CDC qui n’ont malheureusement pas
eu de salaires depuis plus de 6mois, suite à cela, des EMF ont dû effectuer des
déductions de crédits octroyés aux membres. En guise d’exemple, la représentation
dans le tableau suivant en FCFA :
Un montant total de 2 584 198 031 FCFA, qui représente seulement les EMF suscité
avec l’exception de deux EMF a Ekona qui n’étaient pas disponible le jour de la
collecte des informations mais qui ont toutefois donné un chiffre approximatif de
leurs créances à travers des appels téléphoniques.
Avec ces créances volumineuses, les EMF de petites tailles comme Banana Expansion
ne peuvent plus supporter les charges de fonctionnement quotidien.
- La plus part des EMF qui font l’effort d’aller au travail le font portes
fermées ;
b. L’arrondissement de MEME
Cet arrondissement compte 10 EMF qui sont tous rattachés au réseau CamCCUL.
Face à l’incapacité d’arriver à Kumba nous avons pu rencontrer le superviseur de
Manyu Chapter qui réside à Buea à cause de l’insécurité et du fait que la plupart des
EMF ont fermé leurs portes. Il a donc fait les remarques ci-dessous :
Les données dans le tableau ci-dessus tel que présente par CamCCUL sont une
représentation de Fako Chapter pour les 25 EMF sous leur contrôle. Il ressort de leur
La plus parts craignent la crise qui sévit dans la région. Ces membres font
plutôt des retraits de leurs épargnes.
Il est quasi impossible pour les EMF de faire face à ce mouvement de retrait
massif face aux situations difficiles actuelles, ils ne parviennent à satisfaire les
besoins de leur clientèle. Par ailleurs, le déplacement des populations rend leur
aptitude à tracer les débiteurs complexe, ce qui a pour effet d’accroître le taux de
créances en souffrances.
Les EMF recrute les personnels non qualifiés qui n’ont pas la maitrise des
conditions de prêt :
En 2016 :
- Liquidité
- Immobilisations
- Fond de solidarité
- Couverture de risque
- Couverture de crédit par les ressources disponibles.
d. Observation générale
- Les EMF avec le CDC comme partenaire majeur traverse une période
difficile. La plupart des dirigeants ont été traduit en justice par les
membres ;
- Les dirigeants vivent dans la peur et ne parviennent à ouvrir les portes de
leur caisse ;
- Les dirigeants et employés ont passé les mois sans salaires ;
- Absence de la maitrise de la réglementation en vigueur ;
- Les EMF ont ouvert des agences sans autorisation ;
- Les EMF hésite à collaborer avec le Chef SRAMA, ils ne donnent pas les
informations requises même lorsqu’elles sont sollicitées par l’autorité
monétaire ;
- Bonne collaboration entre les trois chapter de CamCCUL ;
- Charge très lourde pour couvrir les 6 arrondissements de la région du fait
de la mauvaise route ;
Note de synthèse du secteur de la Microfinance 2017 Page 112
- La plupart des dirigeants se sont déplacés dont difficulté d’avoir accès à
l’information ;
- Augmentation de créances en souffrances du fait de la crise socio-
économique dans la région.