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SOMMAIRE
DEDICACE ............................................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... vii
RESUME .............................................................................................................................................. viii
ABSTRACT ........................................................................................................................................... ix
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET FONDEMENTS THEORIQUES .................................... 8
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES MICROENTREPRENEURS, LE MICROCREDIT ET
LES SPECIFICITES CAMEROUNAISES ............................................................................................ 9
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DU MICRO ENTREPRENEUR ET DU MICROCREDIT 9
SECTION 2 : MICROENTREPRISES ET MICROCREDIT AU PRISME DES REALITES
CAMEROUNAISES ......................................................................................................................... 28
............................................................................................................................................................... 39
CHAPITRE 2 : FONDEMENTS THEORIQUES SUR LE MICROENTREPRENEUR, LE
MICROCREDIT ET SA CONTRIBUTION A LA PERFORMANCE DU MICROENTREPRENEUR
............................................................................................................................................................... 39
SECTION 1 : REVUE DE LITTERATURE SUR LE MICROENTREPRENEUR, LE
MICROCREDIT ET LEUR RELATION ......................................................................................... 39
SECTION 2 : MODELE CONCEPTUEL DE RECHERCHE ......................................................... 47
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS ..................... 63
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE ET RESULTATS ........................................................................ 64
SECTION 1 : METHODOLOGIE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES DE TRAVAIL ..... 64
SECTION 2 : RESULTATS ET COMMENTAIRES....................................................................... 70
............................................................................................................................................................... 86
CHAPITRE 4 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................ 86
SECTION 1 : DISCUSSIONS ET IMPLICATIONS ....................................................................... 86
SECTION 2 : DIFFICULTES RENCONTREES, LIMITES ET RECOMMANDATIONS DE NOS
TRAVAUX ....................................................................................................................................... 94
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 104
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. xi
ANNEXES ........................................................................................................................................... xix
TABLE DES MATIERES.................................................................................................................. xxix
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail n’aurait pas été possible sans la grâce infinie de l’Eternel
Dieu tout puissant dont nous avons bénéficié et le soutien indéfectible d’un certain nombre de
personnes que nous tenons à remercier :
iii
iv
UE : Union Européenne
UPI : Unité de Production Informelle
vi
vii
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DE L’ETUDE
La diversification économique dont jouit le Cameroun, le classe dans la catégorie des
pays à revenus intermédiaires, tranche inférieure1. Classement qui met en exergue le niveau
de diversification peu satisfaisant du pays (Tchapga, 2014). Néanmoins, les secteurs
économiques les plus représentatifs restent le secteur agricole, le secteur industriel et le
secteur des services. Ces différents secteurs sont animés par de nombreux agents
économiques parmi lesquels : les entreprises. En prenant pour référent le deuxième
recensement général des entreprises de 2016, le tissu productif camerounais est marqué par la
prédominance des Très Petites Entreprises (TPE) et des Petites Entreprises (PE) qui
représentent 98.5% des entreprises. Tandis que les Moyennes Entreprises (ME) et les Grandes
Entreprises (GE) héritent des proportions marginales qui sont respectivement de 1.3% et
0.2%. En effet, les PME sont considérées comme de véritables moteurs de croissance et de
création d’emplois dans les pays en développement (Boehler, Kilpeläinen, & Kokaata, 2018).
C’est dire l’importance de ce secteur dans le tissu productif camerounais. Malgré leur
prépondérance au Cameroun, les TPE et les PE ne contribuent qu’à 24,2% du chiffre
d’affaires total en 2015 (RGE-2, 2016). Cependant, ces entreprises ont offert 67.1% des
emplois permanents la même année. Elles jouent donc un rôle majeur dans l’économie
camerounaise et participent à la création d’emplois. Les TPE et les PE restent cependant
confrontées à des obstacles qui les empêchent d’agir comme des moteurs de croissance
inclusive (Boehler et al., 2018). Ces obstacles touchent particulièrement la micro entreprise
ou TPE qui est encore plus vulnérable en raison de sa taille (RGE-2, 2016). Parmi ces
obstacles, l’accès au financement se présente comme étant une entrave majeure à la
croissance des microentreprises (Babajide, 2012; Bharti & Shylendra, 2007; Ferdousi, 2015;
Lawson, 2007). Généralement confondue à son propriétaire-dirigeant encore appelé
microentrepreneur, la micro entreprise est caractérisée entre autres par sa petite taille, son
évolution dans le secteur informel principalement, sa faible surface financière et sa
vulnérabilité (Al Mamun & Hayat, 2019; BIT, 2015; Mushigo, Kanyurhi, & Mbonekube,
2019). Ces caractéristiques particulières l’excluent généralement des circuits de financement
1
Ce terme renvoie à la typologie de classement des pays par la banque mondiale en fonction de leur Revenu
National Brut par habitant. D’après la banque mondiale, le Revenu National Brut se situait entre 996 et 3 985
dollars courants en juillet 2018.
formel, et la rapproche des EMF dont le principal objectif est de proposer des services
financiers aux individus évoluant en marge du système bancaire classique. C’est en vue de
résoudre ce déficit de financement que la Microfinance a vu le jour. Cependant, l’intervention
des EMF en contexte camerounais reste limitée pour ce qui est du financement des
microentrepreneurs car ces derniers ont toujours de la peine à se développer et à pérenniser
leurs activités(Akande, 2012; Alain, 2016). De plus, malgré le financement octroyé par les
EMF, le taux de mortalité des microentreprises reste élevé traduisant ainsi l’incapacité du
microentrepreneur à assurer la pérennité de son entreprise. Dès lors, on se rend compte que
l’accès au microcrédit seul n’est pas suffisant pour assurer la performance du
microentrepreneur et donc celle de la micro entreprise(Nimpa & Wamba, 2011). Dans un tel
cadre, il paraît judicieux pour les EMF de revoir leur offre de crédit afin de l’adapter au mieux
à la performance des microentrepreneurs.
2. PROBLEMATIQUE
3. PROPOSITIONS DE RECHERCHE
Pendant que certaines études avancent que le micro-crédit a un impact positif
important sur la croissance des petites entreprises (Bitemo & Dzaka, 2009); (Shetty,
2008) ;(Copestake, Bhalotra, & Johnson, 2001; Ferdousi, 2015; Ndjanyou, 1999; C. T. Phan,
Sun, Zhou, & Beg, 2019) D’autres études trouvent plutôt que l’impact du micro-crédit sur la
croissance des petites entreprises est plutôt limité (Nissanke & Aryeetey, 1998);(Nimpa &
Wamba, 2011; D. K. Phan, Gan, Nartea, & Cohen, 2014). L’une des raisons qui expliquerait
cette dernière situation serait la très faible taille des prêts accordés et des délais de
remboursement très courts. L’emprunt reste de loin la source principale de financement
externe des petites entreprises, malgré les obstacles qui s’y rattachent. Les garanties
personnelles et d’entreprise exigées par les banques et les taux d’intérêt élevés demandés aux
entreprises de petite taille en constituent les meilleurs exemples (Boehler et al., 2018).
Si les études empiriques sont quasi unanimes pour reconnaître l’importance des
micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté, celles-ci ne permettent cependant pas de
conclure sur l’impact des micro-crédits sur la croissance des TPE (Nimpa & Wamba, 2011).
Elles préconisent plutôt de procéder au renforcement des capacités managériales du micro
entrepreneur, car ce dernier est au centre de la micro entreprise (Alain, 2016; Nimpa &
Wamba, 2011). De ce fait, le microcrédit seul ne peut assurer le développement global de
l’entreprise, mais associés à des services non financiers, il peut y arriver (DUCROUX, 2003).
Dès lors, nous comprenons que pour améliorer le potentiel du micro entrepreneur à travers le
microcrédit, il faudrait que l’offre de crédit qui lui est proposée puisse s’adapter à ses besoins.
(Koloma & Ratsimalahelo, 2015). De ce qui précède et en prenant en considération le
contexte camerounais, nous pensons qu’il est judicieux d’analyser les facteurs d’adaptation de
l’offre de crédit des EMF à travers : les conditions de crédit (CC), la personnalisation de
l’offre (PO), le suivi de la clientèle (SC), l’éducation financière (EF) et les conseils en gestion
d’entreprise (CGE).
La proposition d’une offre de crédit plus adaptée par les EMF est souvent synonyme
d’effets plus élevés sur les bénéficiaires (Koloma & Ratsimalahelo, 2015). Ces effets se
traduisent souvent dans la littérature par l’amélioration du bien-être des ménages (Li, Gan, &
Hu, 2011). C’est ainsi qu’une étude réalisée au Bangladesh a fait ressortir que l’accès au
microcrédit est lié à l’augmentation de la consommation et au développement de nouvelles
activités économiques, surtout pour les moins pauvres(Islam, Nguyen, Smyth, & Finance,
2015). Relevons également que le poids de la dette peut apparaître comme un facteur limitant
des effets du microcrédit sur les actifs et le bien-être des ménages(Awaworyi, 2014). En effet,
le bénéficiaire du microcrédit peut se retrouver dans l’incapacité de faire face à ses
engagements à terme tel que le remboursement du crédit. A contrario, l’amélioration de la
capacité de remboursement du crédit implique que le crédit obtenu a généré suffisamment de
bénéfices pour permettre au bénéficiaire du crédit non seulement de rembourser son crédit
mais également de poursuivre ses activités (Baidoo, Yusif, & Ayesu, 2020; Kibrom, 2010).
De ce fait, une offre de crédit adaptée aux besoins du bénéficiaire est susceptible de
contribuer à renforcer sa capacité de remboursement. Parmi les effets du microcrédit abordés
dans la littérature, l’intention future de bénéficier d’un nouveau crédit est souvent prise en
compte. En effet, lorsque le microcrédit obtenu a permis au bénéficiaire de répondre à ses
besoins personnels et professionnels, ce dernier est plus motivé à solliciter d’autres
financement dans l’avenir (Mbawuni, Nimako, & Finance, 2015) .De ce qui précède, nous
comptons expliquer la performance des microentrepreneurs à travers le Welfare (W) ou bien-
être, la capacité de remboursement (CR) et la Fidélisation (FIDE).
(H2) : L’offre de crédit adaptée proposée par les EMF influence positivement la
performance des microentrepreneurs à travers le bien-être, la capacité de remboursement et
la fidélisation;
5. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Dans un contexte où l’accès au financement des microentrepreneurs reste un
problème majeur malgré leur forte représentativité sur la scène économique camerounaise
(RGE-2, 2016), notre étude tente de faire ressortir qu’une offre de crédit adaptée aux besoins
des microentrepreneurs peut contribuer à assurer leur performance. Partant de cet objectif de
base, notre étude repose sur l’atteinte des objectifs spécifiques suivant :
6. INTERET DE LA RECHERCHE
Dans tous les pays du monde, le tissu productif est majoritairement composé de
microentreprises (OCDE, 2017) dans lesquelles les microentrepreneurs travaillent pour leur
propre compte et constituent généralement la seule masse salariale. Evoluant dans un contexte
à forte intensité capitalistique, où l’accès au financement est un important facteur de réussite,
ces derniers peinent à se développer à cause de leur vulnérabilité qui a tendance à les
disqualifier des circuits de financement formel. Ce faisant, le microcrédit offert par les EMF
apparaît donc comme la solution idoine au déficit de financement des microentrepreneurs.
Cependant, malgré l’intervention des EMF, les microentreprises restent confrontées à une
faible productivité et à un taux élevé de mortalité (OCDE, 2017), qui nuisent non seulement à
l’amélioration des conditions de vie du promoteur, mais aussi à la performance de son
entreprise. Ce qui par ricochet peut fragiliser la performance des EMF au lieu de la booster
(Elle, 2017).
. Nous espérons apporter notre modeste contribution aux travaux réalisés en contexte
camerounais sur le lien entre microcrédit et performance (Nimpa & Wamba, 2011;
Nkakleu Raphaël & Djika, 2017) . Pour ce faire, nous avons proposé un modèle de
recherche associant le microcrédit aux pratiques du Business Development Services
(BDS) en vue d’analyser son influence sur la performance des microentrepreneurs.
Sur le plan managérial, notre travail vise à identifier les principaux facteurs déterminants
d’une offre de crédit adaptée par les EMF et l’influence de cette offre sur la performance
des microentrepreneurs
Ainsi, grâce à notre étude, les EMF au Cameroun et plus précisément ACEP pourront
ajuster leur offre de crédit et la rendre plus attractive et plus performante.
7. PLAN DE REDACTION
Afin de répondre aux exigences de notre recherche, notre travail est réparti en deux
(2) grandes parties, organisées en quatre (4) chapitres:
Le premier chapitre présente les généralités sur le microentrepreneur et son lien avec le
microcrédit. De façon plus précise, la première section fait ressortir le cadre conceptuel
du microentrepreneur et du microcrédit pendant que la deuxième section s’appesantit sur
la contextualisation de ces principales notions en contexte camerounais.
Le deuxième chapitre quant à lui est dédié aux fondements théoriques qui soutiennent
notre modèle de recherche. Ainsi, la première section nous propose une revue de
littérature riche en matière de micro entrepreneuriat et de microcrédit pendant que la
deuxième section est consacrée à l’élaboration de notre modèle de recherche sur la base
des fondements théoriques et travaux empiriques retenus.
Le troisième chapitre est dédié à la présentation des résultats de notre analyse de données
et leur interprétation. Ainsi, la première section sert à aborder le cadre méthodologique de
notre travail, tandis que la deuxième section précise les résultats obtenus, leur analyse et
leur interprétation.
Le dernier chapitre enfin est consacré aux discussions de nos résultats et à la formulation
des recommandations y afférentes. De façon plus précise, la première section aborde les
discussions et interprétations des résultats obtenus, laissant ainsi le soin à la deuxième
section de faire ressortir les difficultés et limites rencontrées dans le cadre de notre travail
afin de mieux formuler nos recommandations.
Développé depuis plus de cinquante (50) ans, le microcrédit est devenu un outil
d’accompagnement financier pour les personnes vulnérables généralement mises à l’écart par
les circuits de financement formel (Gandré, 2012). Son essor a contribué à favoriser celui de
la Microfinance qui s’est donnée pour objectif d’offrir des services financiers aux populations
défavorisées, évoluant en marge du système bancaire classique. Dans cette population, l’on
retrouve les microentreprises dont les enjeux économiques et sociaux sont des préoccupations
majeures dans les pays, particulièrement dans les pays en développement (Laha, 2014). En
effet, le microentrepreneur ou promoteur-dirigeant de la micro entreprise participe non
seulement à la création de valeur, mais aussi à la création d’emplois à travers la réalisation de
ses activités (Alain, 2016). Cependant, sa faible surface financière l’oblige à recourir aux
EMF pour bénéficier de leur offre de crédit. C’est le cas des microentrepreneurs camerounais
qui ont la possibilité de solliciter un financement auprès de plus de quatre cents (400) EMF
agréés dans le pays. Cependant, leur offre de crédit est parfois jugée en inadéquation avec les
besoins des microentrepreneurs (Wan Nurulasiah binti Wan, Abdullah Al, Nur Izzati binti
Mohamad, & Naeem, 2019).
Afin de mieux aborder les différentes notions sus évoquées, cette première partie est
composée de deux chapitres :
Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les notions de micro
entrepreneur et de microcrédit d’une part et la contextualisation de ces notions dans
notre pays le Cameroun ;
Le deuxième chapitre a pour objectif de présenter les fondements théoriques sur
lesquels reposent notre travail et notre modèle de recherche
Ainsi, nous avons structuré notre communication dans ce chapitre en deux grandes
parties à savoir : la présentation des concepts de microentrepreneurs et de microcrédit d’une
part (section 1) et la présentation des spécificités camerounaises de ces notions d’autre part
(section 2).
Cette première section se donne pour objectif d’apporter des éléments de réponse à la
notion de microentrepreneur en clarifiant les concepts d’entrepreneuriat et de TPE auxquels
elle ne peut être dissociée. La notion de microcrédit sera également abordée pour mieux
cerner son importance pour le micro entrepreneur et les principaux moyens par lesquels il
peut y avoir accès.
2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entrepreneuriat consulté le 21/11/2020 à 9:03
10
travail. Ayant le souci d’approfondir cette notion, il est utile pour nous de présenter sa
typologie et celle de l’entrepreneur.
Le monde de l’entrepreneuriat est très vaste. C’est ainsi que l’on en distingue
diverses formes au sein de l’économie. Il s’agit notamment de : l’entrepreneuriat auto-
création, l’entrepreneuriat social, l’entrepreneuriat public, l’intrapreneuriat et
l’extrapreneuriat.
Entrepreneuriat auto-création : il fait référence à un entrepreneuriat qui constitue
généralement une solution pour les individus éprouvant des difficultés à trouver un
emploi.
Entrepreneuriat social : c’est un entrepreneuriat basé sur la création des entreprises à
valeur sociale dont le principal objectif est de répondre à des problématiques d’ordre
social (l’emploi, la santé, etc).
Entrepreneuriat public : cette forme d’entrepreneuriat est essentiellement basée sur le
service offert aux citoyens par les entreprises publiques et les établissements
gouvernementaux.
Intrapreneuriat : il caractérise les activités entrepreneuriales réalisées au sein même d’une
organisation déjà établie.
Extrapreneuriat : il fait référence à la création d’entreprises par le biais des salariés,
généralement à partir de technologies innovantes élaborées au sein de cette même
entreprise.
Pour ce qui est de la typologie des entrepreneurs, plusieurs ont été développées par
les auteurs. Nous allons en présenter succinctement quelques-unes avant de nous positionner
par rapport à celle qui correspond le mieux à notre travail.
Dans leurs travaux, des auteurs ont fait la distinction entre « entrepreneur
administratif » et « entrepreneur indépendant » (Collins & Moore, 1964, 1970). Smith (1967)
quant à lui a observé deux types d’entrepreneurs à savoir : l’entrepreneur artisan et
l’entrepreneur opportuniste ou d’affaires. Pour lui, l’entrepreneur technologique est en dehors
de ces deux types d’entrepreneurs (Smith, 1967). A partir des travaux d’autres auteurs, Miner
(1990) a mis en exergue la différence entre trois types d’entrepreneurs : l’entrepreneur,
l’entrepreneur axé sur une forte croissance et le manager (Miner, 1990). Laufer (1974) a quant
à lui fait allusion à quatre (4) types de managers d’entrepreneurs : le manager ou innovateur,
11
12
La TPE est une notion qu’il faut comprendre avec précision car elle regorge de
nombreuses spécificités. D’après Alain T. Nimpa et Léopold D. Wamba, « La plupart des
gens ne se rendent pas compte de l'étendue du secteur de la très petite entreprise et n'en
distinguent qu'une partie seulement ; ce qui finalement prête à confusion ». A juste titre, la
faible connaissance des spécificités de la TPE rend laborieuse la compréhension de son
fonctionnement et de ses besoins. Nous tenterons tout de même dans cette partie d’apporter
des éléments de réponses nous permettant de cerner véritablement ce qu’est une TPE. Pour ce
faire, nous présenterons l’approche quantitative et qualitative de la TPE, ses courants
théoriques et son caractère personnel.
3
C’est le principal critère de définition de l’entreprise informelle d’après la XVe Conférence internationale des
Statisticiens du travail
4
Ces deux recommandations sont disponible sur le site de l’union Européenne : http://op.europa.eu consulté le
29/09/2020 à 12h43
13
pour clarifier cette situation. La première recommandation est celle du 03 Avril 19965 qui
définit la PME en termes d’effectif salarié, de chiffre d’affaires ou de total du bilan. La
seconde recommandation du 6 Mai 2003 vient être plus précise et définit les PME comme
étant des entreprises de moins de 250 salariés, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50
millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros. De façon
plus précise, cette recommandation permet de distinguer les Moyennes Entreprises (ME)
comme des entreprises avec un effectif de 50 à 249 salariés, un chiffre d’affaires de moins de
50 millions d’euros et un total du bilan annuel n’excédant pas 43 millions d’euros. Les Petites
Entreprises (PE) quant à elles, se définissent par un effectif de 10 à 49 salariés et un chiffre
d’affaires ou total du bilan inférieur à 10 millions. Enfin, la micro-entreprise se distingue
grâce à un effectif de 0 à 9 salariés, un chiffre d’affaires et un total du bilan n’excédant pas 2
millions d’euros. Ceci étant, dans certains pays européens comme en France par exemple, les
entreprises considérées comme TPE et PE ne font pas toujours l’unanimité pour ce qui est des
critères évoqués ci-dessus. Le terme TPE est souvent utilisé à la fois pour la catégorie 0 à 19
salariés et pour la catégorie 10 à 19 salariés, de même pour l’appellation PE qui est souvent
employée à la fois pour les catégories de 0 à 49 salariés, 10 à 49 salariés et 20 à 49 salariés
(Bellettre, 2010). D’où l’importance de spécifier les bornes de l’entreprise évoquée. Le
tableau suivant traduit la classification des PME et leur définition en contexte européen.
5
96/280/CE: Recommandation de la Commission, du 3 avril 1996, concernant la définition des petites et
moyennes entreprises
14
En 2017, près de 92% des sociétés européennes sont des microentreprises (moins de
10 salariés6, c’est dire l’importance de ce secteur au sein de l’économie européenne. Le
Schéma suivant nous renseigne sur les proportions de répartition des PME au sein de l’UE.
Notons que la TPE se désigne aussi à travers le terme micro entreprise.
Source : Eurostat(2017)
Dans ses rapports sur les PME, l’OCDE fait généralement ressortir la typologie de
ces entreprises et les disparités existantes entre pays en ce qui concerne leur définition. Il
n’existe donc aucune définition internationale normalisée de la PME7. En effet, la législation
de chaque pays définit ce type d’entreprises en considérant la dimension « petite » ou
« moyenne » qui diffère selon la taille de l’économie nationale. Les critères les plus retenus
sont : l’effectif salarial, le montant du chiffre d’affaires et la valeur des actifs. Parmi ces
critères, le plus communément utilisé est celui du nombre de salariés en raison de la facilité
d’accès à cette information. L’OCDE considère à des fins statistiques les PME comme étant
des entreprises dont le nombre de salariés va jusqu’à 249 personnes. Dans ce groupe elle
distingue les sous-groupes suivants : les micros entreprises allant de 1 à 9 employés, les
petites entreprises allant de 10 à 49 employés et les moyennes entreprises allant de 50 à 249
employés. Il est important de relever tout de même que certains pays utilisent des conventions
différentes en matière de définition de PME. A titre illustratif, le Japon et les Etats-Unis en
terme de Moyennes Entreprises vont respectivement jusqu’à 300 et 500 salariés.
6
https://www.touteleurope.eu/actualite/les-entreprises-dans-l-union-europeenne.html consulté le 29/09/2020 à
16:10
7
Rapport de l’OCDE sur le thème : Renforcer les contributions des PME dans une économie mondialisée et
numérique
15
Ceci étant, les insuffisances de l’approche quantitative tentent d’être comblées par
les critères qualitatifs qui viennent clarifier les caractéristiques de la TPE.
Approche qualitative
Dans cette approche les critères retenus pour appréhender la TPE ne peuvent pas être
quantifiables. De nombreux chercheurs ont analysé ces caractéristiques sous le prisme du
style de management et de l’indépendance. En ce qui concerne le style ou le mode de gestion,
6 critères pertinents permettent de caractériser la TPE (Bellettre, 2010).
La dimension : La TPE doit être petite et définie par pondération selon les secteurs.
La stratégie : Elle est intuitive et peu formalisée ; de plus, elle est généralement à court
terme (tactique) et rarement à long terme (stratégie).
La spécialisation : Celle de la direction, des employés et des équipements est faible. Elle
peut augmenter avec la taille de l’entreprise et avec le passage d’une production variée.
La gestion : Elle est centralisée et personnalisée par le propriétaire-dirigeant de
l’entreprise.
Le système d’information interne : Les TPE privilégient le contact direct ou le dialogue
pour communiquer. A cet effet, le système d’information est donc peu organisé et peu
formel.
Le système d’information externe : Il se caractérise par sa simplicité, le propriétaire-
dirigeant est souvent proche de ses clients et peut étudier leurs besoins, leurs goûts.
Le critère d’indépendance de la TPE est quant à lui abordé dans les recommandations
du 3 Avril 1996 et du 6 Mai 2003 de l’UE. Elles caractérisent les petites entreprises en
fonction du critère d’indépendance. Ceci dans le but de marquer la différence entre des firmes
autonomes et celles qui bénéficient du pouvoir économique de grands groupes. En effet, une
petite entreprise contrôlée par une autre entreprise plus grande n’est pas une TPE selon ce
critère.
De ce qui précède, nous avons pu cerner la très petite entreprise suivant l’approche
quantitative et l’approche quantitative. Il en ressort que les critères quantitatifs et qualitatifs
de la TPE sont plus complémentaires que concurrents et nous permettent de la distinguer des
Petites et Moyennes Entreprises. Ceci étant, que dire des courants théoriques et du caractère
personnel qui permettent de mieux appréhender ce qu’est une TPE ?
16
De nombreux auteurs tels que Julien (1998) distinguent les moyennes et les grandes
entreprises au fonctionnement souvent similaire avec les petites et très petites entreprises
(Ndala, 2018). La TPE dépend essentiellement de l’entrepreneur propriétaire car il détient la
totalité du pouvoir décisionnel (Mahé de Boislandelle, 1996). Ce dernier s’identifie
totalement à la TPE et la voit comme le prolongement de sa personnalité (Pailot, 1999). Le
dirigeant de la TPE exerce donc une très forte influence sur le système de gestion de son
entreprise, sa structure et son fonctionnement (Ngok Evina, 2007). Ainsi, les comportements
du dirigeant peuvent avoir une influence sur l’évolution ou non de l’entreprise.
Le concept de TPE est un concept très vaste, complexe et difficile à cerner, à tel
point qu’il n’existe pas de définition faisant l’unanimité, car chaque définition dépend d’un
contexte bien précis. Nous avons tout de même relevé des caractéristiques principales qui
peuvent varier selon la nature de l’approche (quantitative ou qualitative), les courants
théoriques et le caractère personnel de la TPE. L’ensemble de ces éléments nous permet donc
de définir et de caractériser la TPE.
17
Durant les dernières années, les organismes nationaux et internationaux des pays
développés et ceux en développement se sont appesantis sur le rôle vital de la TPE dans le
développement économique. Dans l’un de ses rapports, l’OCDE soutient qu’une TPE
prospère et opérant dans une économie adaptée peut représenter un réel atout dans la stratégie
de développement futur. En effet, la TPE participe à la diversification de l’économie locale
d’une région, produit des biens et offre des services à des prix relativement plus bas, anime
les marchés et procure souvent des recettes en devises très recherchées (Nimpa & Wamba,
2011). A travers cela, elle incite les individus évoluant souvent en marge de la société à
développer des compétences techniques et de gestion leur permettant d’acquérir un savoir-
faire. C’est dire l’importance de la TPE pour un pays, qui plus est en développement. D’où
l’avantage qu’elle offre d’être le dénominateur commun de ces pays (Bekolo, 2003). A ce
titre, nous allons accorder une attention particulière aux contributions de la TPE liées à
l’emploi et la production globale d’une part et celles liées à l’amélioration sociale d’autre part.
18
L’amélioration sociale
La très petite entreprise est importante non seulement en terme de création d’emplois
mais également en terme d’impact dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
Omniprésente dans toutes les sphères de la société que ce soit dans le secteur formel ou le
secteur informel, sa contribution à l’économie d’un pays n’est plus à démontrer. Dans un tel
contexte, la TPE étant indissociable de son promoteur, ce dernier joue donc un rôle central
dans son processus de développement. Cependant dans les économies en développement
précisément, les microentrepreneurs sont généralement considérés comme des entrepreneurs
de survie ou de nécessité. Compte tenu de la faiblesse de leur surface financière entre autres,
ces derniers sont soumis à des difficultés qui nuisent à leur expansion.
solution idoine aux besoins des microentrepreneurs à faibles ressources, qui ne peuvent
bénéficier des prêts offert par le système bancaire traditionnel.
Malgré leur bonne volonté de créer des activités génératrices de revenus, les
populations pauvres ne peuvent pas avoir recours au marché du crédit formel pour résoudre
leur problème de manque de financement. Ne répondant pas aux critères des établissements
bancaires en termes de garanties et de surface financière faible, elles sont exclues de leur
champ d’action et ne peuvent donc pas jouir librement de leur citoyenneté économique et
sociale. C’est la raison pour laquelle l’accès au financement est placé en première ligne en ce
qui concerne les principales préoccupations des microentrepreneurs. Evoluant pour la plupart
dans le secteur informel, les micros entreprises sont détenues très souvent par des personnes
vulnérables ne disposant pas de suffisamment de capital pour mener à bien leurs activités.
D’où l’importance du micro crédit pour contribuer à la résorption de ce problème.
a. Origines du microcrédit
8
https://fr.wikipedia.org/wiki/Microcr%C3%A9dit consulté le 15/10/2020 à 9 :22
20
microcrédit s’est répandu dans le monde et a contribué à offrir du crédit aux populations
exclues du système bancaire classique afin de leur permettre de se développer. C’est ainsi,
dans le document final du sommet mondial des Nations Unies en 2005, les Nations Unies ont
reconnu la nécessité pour les pauvres d’accéder aux services financiers à travers la micro
finance et le microcrédit.
Le montant
Le faible montant du prêt fait partie des caractéristiques de base du microcrédit. Pour
(Hermes & Lensink, 2011) c’est une variable qui permet de mesurer la propension des prêts
accordés aux pauvres. En effet, les populations défavorisées sollicitent généralement des
crédits dont le montant est très faible, ce qui est totalement contraire à l’offre bancaire et qui
participe à leur exclusion de ce secteur. A ce propos, les prêts des montants faibles sont plus
avantageux car ils n’impliquent pas un remboursement échelonné sur plusieurs années et
difficile à surveiller pour les professionnels du microcrédit (Wampfler & Lapenu, 2002). De
plus, les modestes besoins monétaires des populations pauvres dus à leur situation précaire ne
leur permettent pas de réaliser des activités économiques à grande échelle. Elles préfèrent
donc investir dans des microentreprises peu risquées. En France, le CEDEF estime que dans
les pays en développement, le montant du prêt moyen est compris entre deux cents (200) et
trois cents (300) euros contrairement au prêt moyen en Europe de l’Est qui est fixé à douze
mille (12 000) euros. Dans un même pays, les professionnels de microcrédit peuvent
plafonner les montants de prêts en fonction de leurs politiques respectives en s’appuyant sur
des critères tels que le secteur d’activité et l’historique de remboursement de leurs clients.
La maturité
Les microcrédits sont des crédits de très court terme dont la période moyenne de
remboursement est généralement fixée à 6 mois et ne dépasse que très rarement les 18 mois.
21
Ainsi, les remboursements peuvent être mensuels, hebdomadaires voir même journaliers. Les
prêts à court terme sont généralement plus faciles à gérer et à rembourser. En cas d’incidents
de paiements éventuels, la prise d’action peut être plus rapide compte tenu des échéances
proches.
La clientèle
Malgré le fait que le microcrédit soit apparu pour répondre aux besoins financiers des
populations pauvres, il n’est pas dit qu’il se limite de façon stricte et rigide à cette couche de
la population. A cet effet, il est destiné à tout client désireux de monter une affaire mais ne
disposant pas d’un capital suffisant, des garanties matérielles et considéré comme insolvable
par les banques. Il est important de relever que les programmes de microcrédit tendent à
privilégier l’accès au financement des femmes car elles sont souvent désavantagées par
rapport aux hommes dans le circuit de financement traditionnel et représentent plus de la
moitié des populations pauvres dans le monde. L’exemple du Professeur Yunus nous
démontre clairement l’opportunité d’émancipation économique et sociale qui est offerte à la
femme grâce au microcrédit.
Le taux d’intérêt
Le coût du service du microcrédit ou taux d’intérêt a fait l’objet de débats houleux
par un bon nombre d’auteurs au fil du temps. C’est ainsi que deux principales visions
s’opposent en ce qui concerne le taux d’intérêt du microcrédit : la vision institutionnelle et la
vision du bien-être. La première vision stipule que la rémunération du prêt doit être fixée à un
niveau permettant aux établissements de microcrédit de jouir d’une indépendance financière
solide indépendamment des organismes de subventions. En effet, l’offre de microcrédit
génère des coûts importants en raison de la vulnérabilité des personnes financées. En dehors
du coût du capital et du risque de perte, d’autres dépenses sont engagées par les institutions
pour le traitement des dossiers de prêt, les descentes sur le terrain, les entretiens directs,
l’assistance, la collecte de remboursement, les formations, etc. Tout ceci dans l’objectif de
réduire le risque de crédit. La vision du bien-être soutient plutôt l’hypothèse selon laquelle la
recherche de la performance financière contribuera naturellement à faire disparaître la mission
sociale qui est à la base même de l’existence du microcrédit.
22
c. Impact du microcrédit
Aspect économique
Grâce au microcrédit, une grande partie de la population qui ne bénéficiait pas des
services financiers de la banque classique a pu en bénéficier. Le microcrédit contribue donc à
réduire l’exclusion des populations défavorisées du système bancaire traditionnel. C’est un
véritable outil d’inclusion financière. De même, plusieurs études ont montré que le prêt reçu
par les participants avait un effet positif sur la performance des microentreprises (Akande,
2012; Al Mamun & Hayat, 2019; Babajide, 2012; Gumel & Sciences, 2012) ainsi que sur
l'estime de soi et l'auto-efficacité du microentrepreneur. Ainsi, le microcrédit contribuerait
d’après ces auteurs à rendre plus productif le tissu économique d’un pays, plus précisément
celui des pays en voie de développement. Plusieurs études ont également démontré que le
microcrédit peut aider les populations pauvres à augmenter leurs revenus et à créer des
entreprises pérennes. En effet, les revenus d’une activité financée par le microcrédit contribue
23
L’essor du microcrédit a contribué à faire naître d’autres besoins financiers chez les
populations pauvres qui ne pouvaient guère être comblés par les opérateurs du système
bancaire classique. D’où l’apparition de la Microfinance. C’est un mécanisme qui va bien au-
delà de l’offre de microcrédit et propose une gamme de services financiers variés aux
populations exclues du système bancaire formel. Les établissements habilités à le faire sont
appelés Etablissement de Microfinance. On les regroupe généralement en trois catégories en
24
25
26
ambivalente. La notion de performance reste alors un élément qui se construit dans la durée et
se constate chaque jour (Sogbossi Bocco, 2010). Les mutations constantes des organisations
entrainent par conséquent une adaptation des systèmes de mesure de la performance afin de
mieux gérer les entreprises.
27
l’environnement naturel. De ce qui précède, notre travail sera basé essentiellement sur la
performance du microentrepreneur qui répond à des critères liés à la qualité de la vie du
promoteur et de sa reconnaissance.
Au regard des différents critères de performance associés aux TPE dans la littérature,
nous analyserons précisément la performance des microentrepreneurs ou autrement dit la
performance personnelle des microentreprises. Compte tenu de l’absence de données précises
relatives aux microentrepreneurs, le meilleur moyen de faire un état des lieux de leur présence
en contexte camerounais est de présenter la structure dans laquelle ils opèrent, à savoir la
micro entreprise.
Marqué par une activité économique dense, le Cameroun dispose en son sein d’une
typologie d’entreprises qui constitue son tissu productif. A cet effet, la loi n°2015/010 du 16
juillet 2015 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2010/001 du 13 avril
28
2010 portant promotion des PME, définit cette typologie en trois catégories à savoir : la Très
Petite Entreprise (TPE), la Petite Entreprise (PE) et enfin la Moyenne Entreprise (ME) (RGE-
2, 2016). Notons cependant que parler de la TPE au Cameroun revient aussi à mentionner les
entreprises de très petites tailles évoluant dans le secteur informel, plus communément
appelée Unité de Production Informelle (UPI). Ceci étant, dans notre recherche nous
considèrerons à la fois les TPE du secteur formel et celles du secteur informel. Au regard de
la loi N°2015/010 du 16 Juillet 2015 portant sur la classification des entreprises selon le
critère de la taille, la TPE se définit comme une entreprise ayant au plus 5 employés et dont le
chiffre d’affaires est de moins de 15 millions de FCFA. Les TPE sont les entreprises les plus
importantes du tissu productif Camerounais. En effet, elles représentent à elles seules 79,1%
des entreprises (sans la prise en compte des UPI). Leur importance en termes de quantités
n’est plus à démontrer et nous pouvons le percevoir sur le schéma suivant. Notons cependant
que les entreprises recensées sont celles exerçant dans un local professionnel fixe ou un site
aménagé.
Source : INS/RGE-2
sur les 203 419 entreprises siège recensées par l’INS en 2016, 161 094 entreprises sont des
TPE et plus de la moitié sont du secteur tertiaire.
Source : INS/RGE-2
D’après les caractéristiques particulières de la TPE, sa participation à la création
d’emplois dans une économie en développement fait l’unanimité. En effet, cette situation se
traduit clairement dans l’économie camerounaise qui révèle la prédominance des TPE en
termes d’effectifs d’employés. Du fait de leur représentativité dans le tissu productif
Camerounais, les TPE concentrent la grande partie des emplois soit 50,9%. Il convient de
noter qu’avec les PE et les ME, elles totalisent 461 734 emplois, soit 72,6% et représentent
ainsi un facteur indéniable de créations d’emplois (RGE-2, 2016). Précisons aussi qu’en
termes d’emplois, le taux d’insertion des femmes le dans milieu professionnel reste faible car
plus la taille de l’entreprise est grande moins on retrouve des femmes. Cependant, cette
inégalité est moins perceptible chez les TPE, car sa flexibilité permet aux femmes d’y être
plus présentes.
30
Tableau 3: Répartition des effectifs employés permanents par sexe et par type d'entreprise
Source : INS/RGE-2
En ce qui concerne la forme juridique des TPE, le RGE-2 nous renseigne sur le fait
que 97% des entreprises recensées au Cameroun sont des entreprises individuelles et de ce
fait, exemptées d’un capital social minimum. Ce qui traduit bien l’effervescence autour de la
création de ce type d’entreprises. Ceci étant, la prédominance des entreprises individuelles
chez les TPE camerounaises confirme bel et bien que les TPE sont généralement des
entreprises unipersonnelles.
Source : INS/RGE-2
Sur le plan fiscal, la loi des finances de 2012 consacre trois types de régimes
d’imposition auxquels viennent s’ajouter les contribuables non-imposés. Il s’agit de l’impôt
libératoire, le régime du réel simplifié et le régime du réel. D’après le RGE-2, les entreprises
soumises au régime de l’impôt libératoire sont prédominantes à hauteur de 87%, traduisant
une fois de plus, la prépondérance des petites et très petites entreprises dans le tissu productif
camerounais.
31
Source : INS/RGE-2
32
totale des biens et services vendus au cours d’une année. En effet, les PME en 2015 ont
participé à hauteur de 34% à la formation du chiffre d’affaires global des entreprises, pour une
contribution de 66% des GE qui ne représentent que 0,2% du total des entreprises. Cette
situation met en lumière le fait que la performance des PME est encore en deçà du potentiel
souhaité. Relevons tout de même que la contribution de la TPE au chiffre d’affaires des PME
à hauteur de 36% est plus importante que celles des PE et ME respectivement à hauteur de
30% et 34%. Cela traduit le fait que la TPE a un fort potentiel de croissance qui peut être
amélioré grâce à des mesures plus vigoureuses dans le processus de structuration en cours
engagé par les pouvoirs publics et les partenaires au développement des entreprises.
Source : INS/RGE-2
33
pouvons citer entre autres: le caractère unipersonnel de la micro entreprise, son caractère
familial, l’absence de la tenue d’une comptabilité fiable, le faible niveau d’instruction des
micros entrepreneurs et son évolution dans le secteur informel. Le caractère unipersonnel de
la TPE s’explique par le fait qu’il s’agit généralement d’entreprises de très petites tailles ne
disposant pas d’une large surface financière pour bénéficier d’une masse salariale. Tout de
même, certaines d’entre elles réussissent à marquer la différence en recrutant des employés
tout en conservant la concentration des pouvoirs autour du microentrepreneur. Ce qui a
tendance à provoquer le ralentissement des activités en cas de son absence. De plus, la
volonté du micro entrepreneur de garder le contrôle sur ses activités l’empêche de s’associer
aux investisseurs extérieurs qui peuvent être pour lui source de contraintes dans leur gestion
quotidienne (Tsambou, 2016). Le caractère familial de la micro entreprise est généralement
caractérisé par une affinité familiale, tribale ou amicale (Sangue Fotso, 2011). En effet,
l’affinité qu’a le dirigeant avec sa famille et ses amis influence sa prise de décisions. A titre
illustratif, le recrutement du personnel dans un tel contexte ne se fait pas en tenant compte des
critères objectifs de compétences, mais des affinités familiales ou amicales. Fragilisant ainsi
l’avenir de la TPE qui n’est pas toujours gérée par des personnes compétentes.
microentreprises sont caractérisées par une faiblesse structurelle et organisationnelle qui ne
leur permet pas de tenir une comptabilité fiable (RGE-2, 2016). En effet, le faible niveau
d’étude du microentrepreneur et des employés ne permet pas de produire les états financiers
de synthèse et d’avoir une lisibilité sur l’activité, car il existe une corrélation positive entre la
taille d’une entreprise et sa propension à se formaliser, au désavantage des petites entreprises
(NYAGA, 2020)
Entraves exogènes : ce sont des entraves qui ne dépendent pas directement de
la micro entreprise ou du microentrepreneur et nuisent à son développement. Pour de
nombreux opérateurs économiques, la fiscalité constitue un obstacle majeur à
l’entrepreneuriat camerounais. Dans le récent RGE réalisé par l’INS, il apparaît comme le
premier obstacle au développement des entreprises. Cela s’explique par la politique
volontariste du gouvernement camerounais axée sur l’élargissement de l’assiette fiscale des
unités économiques. Face à cette situation, les entrepreneurs s’abstiennent d’investir dans
une nouvelle activité ou préfèrent vivre dans la clandestinité (RGE-2, 2016). Les problèmes
de financement constituent l’une des entraves majeures au développement des TPE. En
effet, ne disposant d’une surface financière vaste, les microentrepreneurs ont longtemps été
exclus du système bancaire classique à cause du risque élevé pesant sur eux. De plus, les
coûts de gestion d’un ensemble de « petits clients » sont toujours plus importants que ceux
34
d’un « grand client » (BA, 2009). Néanmoins, la faible proportion des microentreprises
ayant accès aux services bancaires supporte des coûts financiers (frais d’ouverture de
compte, commissions sur prêts et taux d’intérêt) très élevés. D’où la pléthore d’EMF que
l’on dénombre au Cameroun pour répondre à la demande croissante de services financiers
des populations défavorisées. De 2009 à 2016, les formalités administratives et autres
tracasseries sont grimpées de la 4ème position à la deuxième position en termes d’entraves au
développement de l’entrepreneuriat. C’est dire la barrière importante que constitue cette
entrave au fonctionnement des microentreprises. En effet, les formalités administratives et
les modalités de création de TPE formelles sont trop longues, complexes et coûteuses pour
les microentrepreneurs. Ce qui les pousse à exercer leurs activités dans le secteur informel
pour la plupart (Nkakleu Raphaël & Djika, 2017). Le manque de débouchés,
d’infrastructures adéquates, la corruption, la concurrence déloyale et l’accès difficile aux
facteurs de productions (eau et énergie) sont également des entraves l’évolution des
entrepreneurs. Le schéma suivant nous renseigne davantage sur leur perception des obstacles
liés à l’entrepreneuriat.
Figure 5 : Opinions des dirigeants sur les obstacles liés à l’entrepreneuriat
Source : RGE/INS
35
dans cette logique que les Etablissements de Microfinance se sont donnés pour objectif de
résorber le déficit de financement des microentrepreneurs en vue de contribuer à leur
développement.
2.2 Le financement des microentrepreneurs par les EMF : cas de ACEP Cameroun
9
Le taux de cessation d’activités des entreprises en 2016 était de 36%. Avec un risque supplémentaire de 39%
pour les TPE en comparaison avec les GE (RGE-2).
36
activités. C’est dans cette optique que l’Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée au
Cameroun (ACEP) fait du financement aux microentrepreneurs camerounais, son activité
principale.
Organisation des prospections systématiques par les agents de crédit afin de répertorier
les microentrepreneurs désireux de bénéficier d’un microcrédit;
Organisation des descentes fréquentes sur le terrain (pré-financement et post-
financement) par les agents et superviseurs de crédit afin de s’assurer de la capacité des
microentrepreneurs à rembourser leur prêt, et à ne pas détourner l’objet du financement;
Relances téléphoniques et physiques en cas d’enregistrement d’éventuels impayés;
Déclanchement du processus de recouvrement forcé pour les microentrepreneurs
récalcitrants;
37
un tel contexte, ACEP remplit bien l’une de ses principales missions sociales qui est de
participer à la promotion du secteur privé camerounais. En dépit de son accompagnement
financier et de son suivi lors de la durée de vie du prêt, l’accompagnement du micro
entrepreneur à ACEP reste limité. En effet, faisant généralement face à de nombreux
problèmes tels que l’absence d’une comptabilité formelle, les problèmes techniques liés à son
activité et les problèmes de gestion (Alain, 2016; Molnár, 2017; Tsambou, 2016), le
microentrepreneur lorsqu’il ne bénéficie pas d’un accompagnement dans la réalisation de ses
activités et d’une offre personnalisée, cela peut compromettre son remboursement du crédit et
nuire à sa pérennité (Baidoo et al., 2020; Nimpa & Wamba, 2011). En dépit des résultats
satisfaisants enregistrés par ACEP à travers la gestion du microcrédit offert aux
microentrepreneurs, des efforts restent à faire pour qu’elle atteigne des résultats plus
efficients. En s’intéressant à l’accompagnement non financier du microentrepreneur, les
retombés seront bénéfiques autant pour le microentrepreneur que pour ACEP. En adaptant
son offre de crédit actuelle de la sorte, elle contribuera non seulement à accroître ses parts de
marché et sa rentabilité mais également à contribuer à la croissance durable des
microentreprises.
Conclusion partielle
38
Dans cette logique, ce deuxième chapitre s’articule autour de deux grandes parties à
savoir : la revue de la littérature axée sur le microentrepreneur et le microcrédit (section1), et
la présentation détaillée de nos hypothèses de recherche (section2).
Cette section est dédiée à la présentation des modèles et fondements théoriques axés
sur la contribution d’une offre de microcrédit adaptée à la performance des TPE. Jusqu’à
présent, les études antérieures à ce sujet ont été très peu nombreuses, surtout en contexte
Camerounais. A cet effet, la réalisation de notre recherche a nécessité la mobilisation des
fondements théoriques et des travaux empiriques qui nous serviront de base pour mener à bien
notre étude. Il s’agit notamment des théories push and pull, la théorie du financement des
entreprises, la théorie du Welfare et des effets de seuil. C’est à partir de ces théories et des
travaux empiriques recensés que nous avons pu concevoir notre modèle de recherche.
39
recherche de son indépendance et d’une certaine autonomie, mais aussi par le fait de saisir des
opportunités à développer (Gabarret & Vedel, 2015). De ce fait, deux dimensions constituent
cette théorie à savoir le désir d’indépendance et celui de saisir des opportunités d’affaires.
Ainsi, la création d’entreprise émane du choix personnel et volontaire de l’entrepreneur
(Kirkwood & Campbell-Hunt, 2007) lorsqu’il est dans un état transitoire pour saisir une
opportunité(S. Shane & Venkataraman, 2000). Dans ce cas, l’opportunité s’apparente à une
relation dans laquelle de nouveaux articles ou services sont susceptibles d’être vendus à un
prix supérieur à leur coût de production (S. Shane & Venkataraman, 2000). Elle est très
présente dans la plupart des définitions sur l’entrepreneuriat et se présente par certains auteurs
comme une possibilité d’améliorer les revenus (S. Shane, Locke, & Collins, 2003). De ce fait,
l’entrepreneur opportuniste dans son activité est conduit par le désir et la poursuite d’un gain
économique (Carsrud & Brännback, 2011). Cependant, cette recherche du profit n’est pas
généralement la principale préoccupation des entrepreneurs indépendants car ils sont plutôt
motivés par le fait de mener une vie confortable(Gabarret & Vedel, 2015). En ce qui concerne
la théorie PUSH, elle est constituée de deux dimensions à savoir : la nécessité caractérisée par
l’absence d’emploi, le chômage prolongé, et l’insatisfaction considérée comme le fait d’avoir
un travail insatisfaisant (Gabarret & Vedel, 2015). Les entrepreneurs motivés par la théorie
push sont considérés comme des individus rejetés par la société et désireux de prouver leur
valeur à travers la création d’entreprises (Gilad & Levine, 1986). On perçoit là une
représentation claire de la dimension de l’entrepreneuriat de nécessité. La dimension relative à
l’insatisfaction quant à elle naît principalement des situations conflictuelles au travail qui
poussent les individus à opter pour les projets de création (Bradley & Roberts, 2005; Stoner &
Fry, 1982). A travers ces deux théories, nous pouvons distinguer le microentrepreneur
d’opportunité du microentrepreneur de nécessité. Les comportements de chacun de ces types
d’entrepreneurs peut donc varier dans le temps (Williams & Williams, 2012) ou selon qu’on
se trouve dans un groupe précis (Shapero & Sokol, 1982). On retrouve ces deux types
d’entrepreneurs dans la micro entreprise camerounaise, mais avec une prédominance pour
l’entrepreneuriat de nécessité (Imas et al., 2012; Nkakleu, 2016; Nkakleu Raphaël & Djika,
2017).
40
atteinte selon un arbitrage entre les avantages et les inconvénients des principales sources de
financement (Adair & Adaskou, 2011). Ainsi, le propriétaire de la PME choisit entre fonds
propres et dettes, et a rarement recours au marché financier pour financer son activité (Harris
& Raviv, 1991; Stewart C Myers, 2001). D’après Mac an Bhaird (2010), elle ne favorise pas
l’endettement pour ce qui est des PME. En effet, cette théorie est fondée sur la thèse de
Modigliani et Miller (1963) qui précise que l’endettement a tendance à augmenter la
rentabilité de la firme du fait de l’économie d’impôt qu’il génère, mais accentue en même
temps le risque de faillite (Mac an Bhaird, 2010; Modigliani & Miller, 1963). Cependant cette
situation est rarement rencontrée dans le contexte des TPE car la plupart d’entre elles évoluent
dans l’informel. Pour ce qui les concerne le risque de faillite toucherait plus
l’autofinancement que l’endettement (Ndala, 2018).
La théorie de l’ordre hiérarchique quant à elle suggère que les besoins financiers des
organisations sont satisfaits à partir d’une hiérarchisation des préférences financières des
gestionnaires (Stewart C Myers & Majluf, 1984). Ainsi, le financement interne est privilégié
au financement externe qui priorise l’endettement à l’ouverture du capital. Cela s’observe
bien chez les microentrepreneurs qui souhaitent rarement procéder à une ouverture du capital
afin de conserver le contrôle de leur entreprise (Ndala, 2018). Malgré les quelques similitudes
du TOT et du POT dans le financement des TPE, il reste partiellement adapté à leur
financement par les EMF. En effet, il n’intègre pas les caractéristiques particulières des TPE,
le problème d’asymétrie d’informations et du risque élevé perçu par les EMF qui leur rendent
l’accès au microcrédit difficile (Riding, Orser, Spence, & Belanger, 2012).
1.3.Théorie du Welfare
41
sociaux et de sécurité autant économique que physique (Martin, Buzaud, Perron, & Diter,
2019). Cette définition intègre bien les éléments contenus dans la pyramide de Maslow
traduisant la hiérarchisation des besoins que les individus cherchent à satisfaire tout au long
de leur vie.
Dans sa pyramide, Maslow met en exergue que les besoins des individus sont
continuellement présents, mais certains le sont plus que d’autres à un moment donné 11. A titre
illustratif, une personne ayant du mal à se nourrir sera difficilement préoccupée par sa sécurité
ou son appartenance à un groupe. Autrement dit, au fur et à mesure qu’un groupe de besoins
sera comblé, un nouveau groupe prendra place selon l’ordre défini par Maslow. De ce qui
précède, de nombreuses études empiriques ont tenté d’examiner l’influence du microcrédit sur
le bien-être des emprunteurs notamment dans la relation entre un accès au microcrédit et
l’amélioration du bien-être des bénéficiaires. Parmi ces études, nous allons en présenter
quelques-unes de façon succincte.
Au début des années 2000, Zaman dans son étude met en exergue l’existence d’un
seuil de prêt (Zaman, 1999). De son point de vue, les emprunteurs modérément pauvres
participant au programme de microcrédit offert par la BRAC12 ayant obtenu des prêts
11
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins consulté le 05/11/2020 à 16:00
12
Bangladesh Rural Advancement Committee, est une ONG bangladaise de développement. Elle est présente
dans tous les 64 districts du pays et dans 13 pays à travers le monde
42
supérieurs à 10 000 taka (environ 200 dollars), ont un impact plus important sur la pauvreté
que les très pauvres n’étant pas en mesure d’atteindre ce seuil. Pour ce qui est de Weiss et al.
(2005) les résultats de leur étude ont conclu que l’accroissement du revenu est parfois corrélé
positivement au revenu initial pour les participants au microcrédit (Weiss, Montgomery, &
Kurmanalieva, 2003). Néanmoins, cet impact reste incertain en cas d’éventuels chocs subis
par l’emprunteur. De même, l’étude de Menon (2006) au Bangladesh suggère que les effets
du prêt atteignent un maximum après deux années d'adhésion avant de décliner ensuite
(Menon, 2006). Ce qui traduit le fait que la participation au microcrédit n’a plus comme au
début, la même influence sur l’emprunteur. De cette littérature fournie, nous constatons qu’il
n’existe pas de relation linéaire entre l’accès au microcrédit et l’amélioration du bien-être.
D’où la considération de l’existence d’un effet de seuil.
Dans son étude, un processus est dit à effet de seuil quand « il existe un certain
niveau de perturbation, qualifié de seuil, en dessous duquel la conséquence est proportionnelle
à la perturbation, et au-delà duquel les choses se mettent à évoluer de manière totalement
différente13». Cette dimension de seuil a été appréhendée dans son étude dans le cadre de la
relation entre l’accès au microcrédit et le bien-être des bénéficiaires. Pour ce faire, il a
mobilisé 3 variables : le revenu courant des femmes bénéficiaires (r), les services financiers
13
Définition du processus à effet de seuil sur le plan de l’économie de l’environnement
https://jancovici.com/changement-climatique/risques/savons-nous-ou-est-le-seuil-de-danger/ consulté le
04/11/2020 à 12 :00
43
perçus (c) (microcrédit et/ou micro épargne) et le temps (la période P). Ce qui lui a permis de
contextualiser la courbe de Kuznets en mettant en relation ces trois variables. Partant de
l’hypothèse que lorsque les femmes accèdent dans un premier temps au crédit (et à l’épargne),
leur revenu courant individuel, ou celui du ménage, augmente. Dans cette phase (P1, c1, r1),
si la femme utilise le crédit à son avantage dans une activité économique, on assistera à une
hausse du revenu si le contexte du marché est propice. Cependant, lorsque le crédit n’est pas
utilisé à bon escient, les bénéficiaires peuvent croire à une augmentation durable de leur
pouvoir d’achat, et donc à une amélioration de leur bien-être, alors que cette augmentation
brutale est à caractère transitoire. A cet effet, une deuxième phase (P2, c2, r2) qualifiée de
stagnation, pourrait entrer en jeu. Elle se traduit par un plafonnement des bénéfices de
l’activité et, par la suite, les revenus ne varient plus. Lorsque cette situation perdure, après un
temps de stagnation, un déclin du revenu des femmes et de celui de leurs ménages respectifs
(P3, c3, r3) est constaté. Cette baisse du revenu est également la résultante d’une baisse des
bénéfices et d’une saturation du marché local. C’est la troisième phase, celle d’une
dégradation du bien-être économique des bénéficiaires, voire de leur ménage. Ceci, à terme,
pourrait jouer sur la dynamique de l’activité, le niveau de remboursement des crédits et, par-
delà, sur la survie de l’EMF elle-même. Le schéma suivant nous présente clairement les trois
phases de la relation entre l’accès au microcrédit et l’amélioration du bien-être.
Figure 7 : Relation possible entre l’accès progressif au microcrédit et le bien-être
Ainsi, cette analyse théorique traduit qu’il peut exister un effet de seuil au-delà
duquel si rien n’est fait, l’accès progressif aux services micro financiers entrainera la baisse
des revenus des bénéficiaires et la dégradation de leur bien-être économique (Koloma, 2010).
44
Il s’agit de la politique de crédit appliquée par l’IMF. Sa prise en compte est due au
but et au niveau du crédit offert, au taux d’intérêt et modalités de remboursement, au
problème de suivi et de contrôle des bénéficiaires. L’absence de linéarité entre l’accès au
microcrédit et l’amélioration du bien-être peuvent donc s’expliquer par les conditions de
crédit appliquées par les EMF et les services associés à ce crédit.
Il met en exergue le fait que l’existence de l’effet de seuil peut également avoir pour
origine un fait générateur du bénéficiaire du crédit ou des contraintes de son environnement.
Ainsi, nous pouvons considérer des aspects tels que l’utilisation et le contrôle du crédit par les
bénéficiaires, les contraintes socio-économiques, la taille du marché local et les
caractéristiques des activités entreprises qui peuvent constituer des éléments majeurs à
l’origine de l’effet de seuil.
1.4. Modèle sur la relation entre la Microfinance et la performance perçue des PME
Ce modèle s’appuie sur la théorie de l’esprit d’entreprise de Shane (2003) qui repose
sur la découverte de l’opportunité, l’évaluation de l’opportunité et la décision d’exploiter
l’opportunité à travers le travail indépendant, l’exploitation commerciale et les performances
(S. A. Shane, 2003). Afin d’être en mesure d’examiner la relation entre le crédit, l'épargne, la
formation et le capital social, Ekpe et al ont développés quatre mesures de la performance
parmi lesquels la survie, la croissance, la rentabilité ou le revenu et l’expérience de l’offre
publique. L’objectif de leur étude était d’étudier l’effet de la Microfinance sur la performance
des femmes entrepreneurs au Nigéria. Pour ce faire, ils ont abouti au modèle conceptuel
suivant :
45
Malgré la rareté des études qui testent empiriquement les liens évoqués dans cette
figure, une autre étude empirique s’est inspirée de ce modèle théorique afin de d’examiner la
relation entre les services de Microfinance susceptibles d’expliquer la performance des PME
(Mushigo et al., 2019). La figure suivante nous donne des informations plus précises.
Figure 9: Modèle de recherche sur la relation entre Microfinance et performance perçue des
PME
De même, notre étude portant sur la contribution de l’offre de crédit des EMF à la
performance des TPE s’inspire principalement du modèle de (Ekpe et al., 2010).
46
Notre première section a contribué à fonder les bases de notre modèle de recherche
en évoquant plusieurs modèles et théories qui ont été testés et validés. En dépit du nombre
d’écrits peu important sur la relation entre le microcrédit et la performance des TPE dans
notre contexte camerounais, ces modèles et théories ont largement été utilisés sous d’autres
cieux. Ceci étant, la formulation de notre modèle conceptuel de recherche a nécessité la prise
en compte des théories push and pull, la théorie du financement des entreprises, la théorie du
Welfare et des effets de seuil.
Les théories et travaux empiriques précédemment évoqués nous ont permis d’obtenir
les construits suivant dans notre modèle de recherche : les conditions de crédit (CC), la
personnalisation de l’offre (PO1), le suivi de la clientèle (SC), l’éducation financière (EF),
conseils en gestions d’entreprise l’offre de crédit adaptée (CGE), le Welfare (W), la capacité
de remboursement du crédit (CR) et la fidélisation (FIDE).
A ces construits nous avons associés des variables modératrices parmi lesquelles : le
sexe, l’âge, le niveau d’éducation, la situation de famille, le nombre d’enfants, le secteur
d’activité, l’ancienneté, le nombre de crédits obtenu, le chiffre d’affaire mensuel, le nombre
d’employés, la localisation géographique.
Les conditions de crédit désignent les modalités à travers lesquelles les IMF offrent
des crédits à ses clients (Moti, Masinde, Mugenda, & Sindani, 2012). Autrement dit, elles
précisent les coûts et avantages que les consommateurs sont susceptibles de supporter et de
bénéficier respectivement dans le cadre de l’octroi de crédit (Mbawuni et al., 2015). Les
conditions de crédit précisent généralement les éléments tels que le volume qui fait allusion à
la valeur monétaire du crédit, le taux d’intérêt qui représente le taux facturé ou payé pour
l'utilisation de l'argent (Cowling & Westhead, 1996), la maturité qui se réfère au temps
pendant lequel l'emprunteur devrait rembourser le prêt (Atieno, 2001; Yehuala, 2008), et les
garanties qui représentent les sûretés données par l’emprunteur au prêteur en vue d’assurer le
remboursement du prêt (Atieno, 2001). Des études traitant du lien entre les conditions de
crédit et la performance des prêts ont mis en exergue l’influence négative des taux d’intérêt
47
sur la performance des prêts et sur la demande de crédit(Moti et al., 2012; Razzaq, Maqbool,
Hameed, & Review, 2019). De même, pour certains auteurs, le volume de crédit peut avoir un
effet sur l’augmentation des bénéfices de l’emprunteur (A. H. Ibrahim & Bauer, 2013). A cet
effet, la très faible taille des prêts accordés et la courte durée des délais de remboursement
s’avèrent des entraves au développement des TPE à travers le micro crédit à ne pas négliger
crédit (Nimpa & Wamba, 2011). Il paraît donc judicieux pour l’EMF de proposer des
conditions de crédit plus flexibles, reflétant les besoins et exigences de sa clientèle afin
d’accroître sa perception sur le rôle déterminant que peuvent jouer ces conditions dans l’offre
de microcrédit. Par conséquent, on s’attend à ce que la souplesse des conditions de crédit
affecte la perception qu’aura le client d’une offre de crédit adaptée à ses besoins et susceptible
de contribuer à sa performance. D’où la formulation de l’hypothèse :
(H1) : Les conditions de crédit ont un effet significativement positif sur l’offre de
crédit adaptée ;
La personnalisation de l’offre
48
14
Le guide BDS de 2001
49
Les CGE font référence aux conseils de base pour la mise en place et la gestion des
affaires dans un secteur spécifique (Sievers & Vandenberg, 2007). Ils viennent renforcer les
capacités managériales des promoteurs-dirigeants dans le but d’accroître leur efficacité.
15
https://www.marketing-management.io/blog/ameliorer-suivi-commercial. Consulté le 10/11/2020 à 16 :46
50
51
Nimpa & Wamba, 2011; C. T. Phan et al., 2019; Prim-Allaz & Ambroise, 2014). Dans le
cadre de notre recherche, nous allons considérer comme mesure de performance du
microentrepreneur le Welfare, la capacité de remboursement et la fidélisation.
Welfare
La capacité de remboursement
Fidélisation
52
Les caractéristiques particulières des TPE sont souvent évoquées pour expliquer leur
niveau de croissance. En effet, de nombreuses théories reconnaissent que les comportements
et aptitudes des propriétaires-dirigeants ont une influence sur le développement des
entreprises de petites tailles et reflètent leurs choix stratégiques et modes de gestion (Papadaki
& Chami, 2002). Montalieu (2002) soutient cette affirmation lorsqu’il souligne que les micro-
crédits n’ont pas d’effets sur le développement et la croissance des TPE et que celles-ci sont
susceptibles d’être influencées par les caractéristiques réelles liées au management du
dirigeant, à sa personne et à son entreprise(Nimpa & Wamba, 2011) . C’est ainsi que nous
avons retenu comme caractéristiques de la TPE pouvant influencer la performance : le genre,
l’âge, le niveau d’éducation, le secteur d’activité, l’ancienneté, nombre de crédits, la
localisation. D’où la formulation des hypothèses suivantes :
53
(H9) : Le genre a des effets directs et modérateurs dans la relation entre l'offre de
crédit et la performance des microentrepreneurs;
(H10): L’âge a des effets directs et modérateurs dans la relation entre l'offre de
crédit et la performance des microentrepreneurs ;
En assemblant ces hypothèses dans un graphique, nous obtenons notre modèle de recherche.
54
Source : Auteur
Le Tableau suivant fait ressortir les construits et items de notre modèle de recherche.
55
56
Le personnel me renseigne sur l'offre de crédit qui me correspond le mieux (Ball, Coelho,
En cas de difficulté dans mon activité, je peux facilement joindre le personnel & Vilares,
Conseils de base pour la mise en
Les conseils en gestion place et la gestion des affaires dans
pour lui demander un conseil 2006; Sievers
d'entreprise (CGE) un secteur spécifique Le personnel me recommande de planifier mes activités dans le temps afin &
d'éviter les imprévus Vandenberg,
ACEP me donne de bons conseils pour mieux gérer mon activité 2007)
57
(T. J. G. J. o.
L’adaptation est le résultat d'une M. Daniel &
stratégie délibérée avec une bonne Research,
planification des activités Je suis satisfait du crédit que j'obtiens parce qu’il me permet de réussir dans 2019)
officielles ou concevables. Ces mes activités économiques (Nkundabanya
Offre de crédit Le crédit que j'obtiens correspond à toutes mes attentes
activités sont appliquées à des nga, Kasozi,
adaptée (OCA) produits, des services, des marchés Je me finance uniquement auprès de ACEP Nalukenge, &
et des méthodes de Je choisis de ne pas financer mon activité que de le faire ailleurs qu'à ACEP Tauringana,
gestion (Schindehutte et Morris, Je finance mon activité chez ACEP parce que je n'ai pas d'autres choix 2014)
2001) (Amroune,
2014)
La présentation du concept faite
ici comprend la compréhension du Le crédit que j'ai obtenu a contribué à améliorer ma consommation
bien-être en termes d'aspects quotidienne
économiques basés sur le montant Le crédit me permet d'améliorer ma condition de vie
d'argent disponible pour les Grâce au crédit obtenu, mes revenus ont augmenté (Daniel,
dépenses, indépendamment de la Le crédit que j'obtiens me permet d'être à l'abri des pannes d'argent Mamoudou,
manière dont il est utilisé. Une Grâce au crédit obtenu, je me sens maintenant épanoui sur le plan social Pitti, &
Welfare (W) autre compréhension comprend la Grâce au crédit obtenu, je suis devenu une personne importante Research,
perspective plus large du bonheur Le crédit que j'ai obtenu a contribué à améliorer l'état de mon entreprise 2017) (Greve,
et du bien-être de l'individu qui Le crédit que j'ai obtenu a favorisé la scolarisation de mes enfants 2008)
utilise un groupe très diversifié
d'indicateurs sociaux afin d'essayer
de saisir les aspects importants du
bien-être
58
59
60
Source : Auteur
61
Conclusion partielle
62
63
Source : Auteur
64
1.3 Le pré-test
65
Les nouveaux codes pour des réponses qui n’étaient pas incluses dans les questionnaires
pré-testés ont été rajoutés ;
Ainsi, nous avons réalisé notre pré-test auprès d’un échantillon de 14 individus parmi
lesquels :
66
logiciel statistique demandant en entrée, les informations sur la taille de l’effet, la probabilité
d’erreur, la puissance de l’effet, le nombre de prédicteurs ou de variables latentes explicatives.
Ce qui se traduit par le schéma suivant :
Dans notre modèle de recherche, nous avons proposé seize (16) prédicteurs pour
mieux appréhender l’adaptation de l’offre de crédit des EMF. Grâce au logiciel Gpower
3.1.9.2, nous avons pu calculer la taille minimale que devrait avoir notre échantillon dans le
cadre de la collecte des données. Ce calcul s’est effectué à partir de l’introduction des
données suivantes dans le logiciel : 𝒇 𝟐 = 𝟎. 𝟏𝟓 pour spécifier l’éloignement de l’hypothèse
nulle et la puissance de l’effet (𝟏 −β) = 𝟎. 95 pour une probabilité 𝜶 = 𝟎. 𝟎𝟓 (Cohen, 2013).
Ainsi, avec un modèle de recherche composé de neuf (9) construits et de sept (7) variables
modératrices, le logiciel renvoie après calcul que la taille minimale de notre échantillon pour
la vérification de nos hypothèses doit être de cent soixante-sept (167) individus.
67
Conditions de Crédit (CC) CC1, CC2, CC3, CC4, CC1, CC5, CC6
CC5, CC6
Source : Auteur
Nous avons collecté les données à partir des réponses obtenues lors du test pilote et
de la collecte proprement dite des données auprès des TPE de ACEP.A cet effet, quatre cent
trois (403) questionnaires physiques ont été distribués en collaboration avec des agents de
crédit aux clients TPE de ACEP ayant bénéficié d’au moins un crédit. De cette phase de
68
collecte, nous avons reçu au total quatre cent trois (403) études parmi lesquelles trois cent
quatre-vingts (380) réponses physiques correctement remplies, soit un taux de retour de
94,26%.
Dans cette partie, il s’agissait pour nous de procéder au dépouillement des réponses
collectées auprès de la clientèle d’ACEP à partir d’un fichier Excel. Le dépouillement nous a
permis de distinguer les formulaires bien remplis, des formulaires mal remplis et qui ont été
rejetés lors du traitement des données. Une fois convaincus de la fiabilité de nos données,
nous avons converti notre fichier Excel au format CVS afin de rendre nos données adaptées à
l’analyse.
Dans le cadre de l’analyse de nos données, la méthode utilisée est la méthode Partial
Least Square (PLS) basée sur les équations structurelles. Grâce au logiciel SMART PLS
3.2.8, nous évaluons le modèle de mesure et le modèle structurel. Pour ce faire, nous devons
nous assurer de la fiabilité et de la validité convergente et discriminante du modèle d’une part
et de celle du modèle structurel d’autre part. En ce qui concerne l’évaluation de la fiabilité du
modèle de mesure, deux indicateurs de mesures sont utilisés à savoir : les alpha de Cronbach
et le rho de Dillon-Goldstein qui doivent être supérieurs ou égaux à 0.7 pour un bon niveau de
fiabilité (Nunnally, 1994). De même, l’évaluation de la validité convergente du modèle se
fait à travers un examen des corrélations (loading factors) des items avec leur variable
respective. Elles doivent être comprises entre (0.4 et 0.7) ou supérieur à 0.7 (Hair Jr, Hult,
Ringle, & Sarstedt, 2016) . Toutefois, un loading inférieur à 0.7 doit appeler à la vigilance.
Ainsi avec un loading inférieur à 0,4 l’item doit être tout simplement supprimé, par contre,
lorsqu’il est compris entre 0,4 et 0.7, nous devons analyser l’impact de la suppression sur la
base de la fiabilité composite ou AVE.
Pour ce qui est de la validité discriminante du modèle, chaque variable du modèle
doit être liée plus fortement à ses indicateurs qu’aux autres variables du même modèle. Cette
validité s’évalue à travers l’Average Variance Extracted (AVE) ou la variance moyenne
extraite en français. Pour une validité fiable, la valeur de l’AVE doit être supérieure ou égale
à 0.5 (Hair Jr et al., 2016).
La validité du modèle structurel quant à lui est évaluée à partir de l’analyse des R2
des variables dépendantes qui permettent de déterminer la contribution de chaque variable
69
Source : Auteur
Dans cette section, nous présentons l’analyse des données collectées ainsi que toutes
les informations statistiques qui en découlent. Pour ce faire, nous exposerons d’une part une
analyse descriptive des données et nous vérifierons nos construits et hypothèses à partir du
logiciel SMART PLS 3.2.8. D’autre part, à l’aide des résultats obtenus, nous serons en
mesure de faire des commentaires sur les réponses de notre cible au questionnaire.
70
Fréquence
Profil Description Nombre Fréquence cumulée
Homme 213 56% 56%
Genre
Femme 167 44% 100%
Total 380 100%
18-25 ans 15 4% 4%
26-35 ans 97 26% 29%
Age 36-45 ans 162 43% 72%
46-60 ans 101 27% 99%
Plus de 60 ans 5 1% 100%
Total 380 100%
Aucun 28 7% 7%
Nombre
1-3 enfants 203 53% 61%
d'enfants
4-6 enfants 122 32% 93%
7 enfants ou plus 27 7% 100%
Total 380 100%
Elevage 22 6% 6%
Petite industrie 35 9% 15%
Secteur Artisanat 11 3% 18%
d'activité Commerce 267 70% 88%
Services 21 6% 94%
Autres 24 6% 100%
Total 380 100%
71
Fréquence
Profil Description Nombre Fréquence
Cumulée
Moins d'un an 25 7% 7%
Ancienneté 1-3 ans 159 42% 48%
4-6 ans 117 31% 79%
7-9 ans 47 12% 92%
10-13 ans 23 6% 98%
14 ans et plus 9 2% 100%
Total 380 100%
0-250 000f 26 7% 7%
Chiffre
250 001- 500 000f 71 19% 26%
d'affaires
mensuel 500 001- 1 000 000f 100 26% 52%
Plus de 1 000 000f 183 48% 100%
Total 380 100%
Très proche 28 7% 7%
Proche 188 49% 57%
Localisation Neutre 35 9% 66%
Eloigné 96 25% 91%
Très éloigné 33 9% 100%
Total 380 100%
Source : Auteur
Les figures suivantes nous donnent une représentation plus claire des caractéristiques
de notre échantillon.
72
Source : Auteur
Source : Auteur
73
Les individus de notre population sont pour la plupart soient mariés (54%) soit
célibataires (33%) avec à leur charge au moins trois enfants (53). Ils sont à ACEP
Cameroun depuis trois (3) à quatre (4) ans en moyenne.
Source : Auteur
Les microentrepreneurs de notre échantillon exercent principalement leurs activités
dans le commerce (70%) et ont déjà bénéficié d’au moins un (1) à trois (3) crédits (53%)
.Leur chiffre d’affaires mensuel est de plus d’un million (1 000 000) FCFA.
Source : Auteur
74
Nombre Moyenne-
N° Construits Moyenne
d'indicateurs Ecart-type
Cette analyse consiste à décomposer le modèle sur le plan externe et sur le plan
interne. Pendant que l’analyse externe du modèle traite de la fiabilité des construits de notre
modèle de recherche, l’analyse structurelle quant à elle renseigne sur la qualité des hypothèses
de recherche.
75
CHARGES ALPHA DE
CONSTRUITS INDICATEURS RHO_A AVE
EXTERNES(LOADING) CRONBACH
CC3 0,794
Conditions de
CC4 0,776 0,638 0,641 0,581
Crédit
CC5 0,714
CGE1 0,683
Conseils en CGE2 0,722
Gestion 0,712 0,719 0,534
d'Entreprise CGE3 0,769
CGE4 0,745
CR1 0,749
CR2 0,776
Capacité de
CR3 0,685 0,782 0,789 0,534
Remboursement
CR4 0,683
CR5 0,756
EF1 0,736
Education EF2 0,717
0,712 0,728 0,524
Financière EF3 0,735
EF4 0,708
FIDE1 0,768
FIDE2 0,696
Fidélisation 0,688 0,695 0,512
FIDE4 0,665
FIDE5 0,729
OCA1 0,845
Offre de Crédit
OCA2 0,765 0,640 0,666 0,583
Adaptée
OCA6 0,671
PO1 0,723
Personnalisation
PO2 0,768 0,601 0,600 0,553
de l'Offre
PO3 0,740
SC1 0,680
SC2 0,806
Suivi de la
SC3 0,784 0,798 0,800 0,555
Clientèle
SC4 0,723
SC5 0,723
W1 0,686
W2 0,718
W4 0,667
Welfare 0,819 0,821 0,527
W5 0,790
W6 0,751
W7 0,736
Source : Auteur
En s’appuyant sur les résultats contenus dans le tableau ci-dessus, nous pouvons
faire les observations et conclusions suivantes :
76
Source : Auteur
77
diagonale, est supérieure à toutes les valeurs situées en dessous d’elle et à sa gauche. Ce qui
traduit donc la validité discriminante de nos construits.
De ce qui précède, nous pouvons dire que notre modèle est fiable sur le plan
externe.
COEFFICIENT DE
VARIABLE DEPENDANTE DETERMINATION R² AJUSTE
(R²)
Capacité de remboursement 0,271 0,269
78
Erreur t-statistics
Echantillon
Hypothèses standard (O/STDEV p-values
originel (O)
(STDEV) )
Source : Auteur
Le tableau ci-dessus fait ressortir les p-values et t-statistic afin de tester la
significativité de nos hypothèses. Les hypothèses pour lesquelles les p-values sont de
couleur verte traduisent des influences significatives tandis que celles en rouge représentent
des influences non significatives. Le tableau suivant nous permet d’analyser les différents
seuils de significativité de nos hypothèses.
79
Niveau de
Hypothèses t-value p-value Conclusions
significativité
Personnalisation de
H2 l'offre -> Offre de 4,021 0,000 99,9% **** Acceptée
crédit adaptée
Education Financière -
H4 > Offre de crédit 0,913 0,361 0,913 NON Rejetée
adaptée
Conseils en gestion
H5 d'entreprise -> Offre de 2,114 0,035 2,114 ** Acceptée
crédit adaptée
D’après le tableau suivant, sept (7) de nos hypothèses ont été confirmées, dont
cinq (5) au niveau de significativité de 99.90%, une (1) à 95% et une (1) à 90%. Sur nos
huit (8) hypothèses, une seule a été infirmée.
Ayant procédé à la validation de nos hypothèses principales, il est important pour
nous de valider nos hypothèses portant sur les effets modérateurs.
80
Dans le cadre de notre analyse, nous avons pris en compte l’influence de sept (7)
variables modératrices parmi lesquels le genre, l’âge, le niveau d’éducation, le secteur
d’activité, l’ancienneté, le nombre de crédits et la localisation. Le tableau suivant fait
ressortir les résultats obtenus :
Niveau de
Conclusio
Hypothèses t-value p-value significativit
ns
é
81
Niveau de
Conclusio
Hypothèses t-value p-value significativit
ns
é
82
Niveau de
Conclusio
Hypothèses t-value p-value significativit
ns
é
La localisation modère la
H15a relation entre l'offre de crédit et 0,854 0,393 NON Rejetée
le Welfare
La localisation modère la
H15b relation entre l'offre de crédit et 0,140 0,889 NON Rejetée
la capacité de remboursement
La localisation modère la
H15c relation entre l'offre de crédit et 1,458 0,145 NON Rejetée
la fidélisation
Source : Auteur
Notre analyse révèle que le sexe modère la relation entre l'offre de crédit et la
capacité de remboursement, et la fidélisation ; le niveau d'éducation modère la relation
entre l'offre de crédit et la fidélisation ; le nombre de crédits modère la relation entre l'offre
de crédit et la fidélisation. Ainsi, seules quatre (4) hypothèses (H9b, H9c, H11c et H14c)
sur les vingt et une (21) hypothèses portant sur les effets modérateurs ont été acceptées.
83
Légende : ****P < 0.001; ***P < 0.01; **P < 0.05; *P < 0.1 t > 1,65 : 90% ; t > 1,96 :
95% ; t > 2,57 :99% ; t > 3,29 : 99,9%
Source : Auteur
Notre analyse montre que l’offre de crédit adaptée est expliquée à 43.9%(R2=
0.439) par les conditions de crédit (β=0.110, p<0.1), la personnalisation de l’offre
(β=0.230, p<0.001), le suivi de la clientèle (β=0.309, p<0.001) et les conseils en gestion
d’entreprise (β=0.124,p<0.05). De même, l’offre de crédit adaptée explique respectivement
le Welfare à 43.8% (R2= 0.438), la capacité de remboursement à 27.1%(R2= 0.271) et la
fidélisation à 25.2%( R2= 0.252).
De manière plus globale, de notre modèle découle le système d’équation
structurelle suivant :
84
Conclusion partielle
85
Afin de mieux cerner l’effet du microcrédit sur la performance des très petits
entrepreneurs, nous avons collecté des données sur le terrain, qui ont par la suite été analysées
afin de nous servir de base en vue de la validation de nos hypothèses de recherche. Ayant
présenté les principaux résultats obtenus dans le chapitre précédent, le présent chapitre est
consacré d’une part à l’appréciation de nos résultats et aux limites de notre travail. D’autre
part, nous allons faire un bref rappel de la notion d’accompagnement entrepreneurial avant de
formuler les recommandations issues de notre recherche.
Cette section est principalement dédiée à la présentation des discussions relatives aux
résultats obtenus lors de l’analyse de nos données et leurs implications dans notre travail.
Les différentes discussions que nous nous apprêtons à faire n’ont de sens qu’en
considérant les résultats obtenus lors de notre analyse de données. D’où la nécessité pour
nous de rappeler ces résultats.
86
87
Le secteur d'activité
modère la relation entre Le secteur d'activité ne modère pas la
H12b l'offre de crédit et la Rejetée relation entre l'offre de crédit et la
capacité de capacité de remboursement
remboursement
Le secteur d'activité Le secteur d'activité ne modère pas la
H12c modère la relation entre Rejetée relation entre l'offre de crédit et la
l'offre de crédit et la fidélisation
fidélisation
L'ancienneté modère la L'ancienneté ne modère pas la relation
H13a relation entre l'offre de Rejetée
entre l'offre de crédit et le Welfare
crédit et le Welfare
L'ancienneté modère la L'ancienneté ne modère pas la relation
H13b relation entre l'offre de Rejetée entre l'offre de crédit et la capacité de
crédit et la capacité de remboursement
remboursement
L'ancienneté modère la L'ancienneté ne modère pas la relation
H13c relation entre l'offre de Rejetée
entre l'offre de crédit et la fidélisation
crédit et la fidélisation
Le nombre de crédits Le nombre de crédits ne modère pas la
H14a modère la relation entre Rejetée relation entre l'offre de crédit et le
l'offre de crédit et le Welfare
Welfare
Le nombre de crédits
modère la relation entre Le nombre de crédits ne modère pas la
H14b l'offre de crédit et la Rejetée relation entre l'offre de crédit et la
capacité de capacité de remboursement
remboursement
Le nombre de crédits Le nombre de crédits modère
H14c modère la relation entre Acceptée significativement la relation entre
l'offre de crédit et la l'offre de crédit et la fidélisation
fidélisation
88
D’après les résultats obtenus dans notre analyse, onze (11) de nos hypothèses sont
confirmées comme le suggère la littérature. A cet effet, nous pouvons dire que le microcrédit
seul n’est pas suffisant pour contribuer au développement socio-économique du micro
entrepreneur. D’où l’intérêt pour ce dernier de bénéficier d’un encadrement. Cette affirmation
est conforme avec l’avis de nombreux auteurs sur la question (Hussain et al., 2018; Molnár,
2017).
Plus précisément, la vérification de nos hypothèses a fait ressortir que :
Les conditions de crédit, la personnalisation de l’offre, le suivi de la clientèle et les
conseils en gestion d’entreprise contribuent à adapter l’offre de crédit des EMF. En effet,
notre étude sur la clientèle de ACEP décèle que les micros entrepreneurs de cette IMF
perçoivent qu’à partir des conditions de crédit, de la personnalisation de l’offre, du suivi
de la clientèle et des conseils en gestion d’entreprise, l’EMF peut leur proposer une offre
de crédit adaptée à leurs besoins. Ainsi, pour les très petits entrepreneurs, le microcrédit,
seul n’est pas suffisant pour être adapté à leurs besoins. Pour qu’il le soit, il doit intégrer
la flexibilité des conditions de crédit, la personnalisation de l’offre et être combiné à des
services non financiers tels que le suivi de la clientèle et les conseils en gestion
d’entreprise. De nombreux auteurs soutiennent cette affirmation (Daniel et al., 2017;
Hussain et al., 2018; Molnár, 2017; Nunoo & Andoh, 2011; Sievers & Vandenberg,
2007).
89
90
Notre étude a révélé contrairement à nos pronostics que l’éducation financière n’a pas
une influence positive et significative sur une offre de crédit adaptée aux besoins des
microentrepreneurs. Ainsi, les microentrepreneurs de ACEP Cameroun d’après notre
étude sont totalement indifférents à l’éducation financière. Le rejet de cette hypothèse est
probablement dû au fait que la majeure partie des individus de notre échantillon ont un
niveau d’éducation élevé, compris en les études secondaires (177) et les études
supérieures (80). Leur niveau d’éducation élevé peut donc expliquer leur indifférence à la
contribution de l’éducation financière à l’adaptation de l’offre de crédit. Cette
interprétation est appuyée par certains auteurs qui soutiennent que le niveau d’éducation
des études secondaires est fortement corrélé à la croissance d’entreprise (Papadaki &
Chami, 2002). De par son niveau d’éducation, le client détient donc déjà un avantage qui
lui permettra de réussir dans son activité. D’où l’indifférence de la clientèle d’ACEP en
terme d’éducation financière.
91
Notre objectif dans cette sous-section est de présenter les implications d’ordre
théorique et managérial qui sous-tendent notre analyse.
Notre travail est une illustration de toutes les études empiriques ayant confirmé
l’existence d’un lien entre les services de business development et la satisfaction de la
clientèle en terme d’offre de crédit adaptée à ses besoins (Daniel et al., 2017; Hussain et
al., 2018).
92
Notre étude renseigne les décideurs des EMF sur les leviers qu’ils peuvent enclenchés
pour rendre plus attractive leur offre de crédit et de contribuer ainsi à la performance de
leurs clients. A cet effet, la combinaison de la flexibilité des conditions de crédit, la
personnalisation de l’offre et les services de BDS favorise l’adaptation de l’offre de
crédit au sein d’un EMF. Notre étude a donc révélé la sensibilité des très petits
entrepreneurs sur une offre de crédit adaptée à leurs besoins.
Notre travail a également mis en lumière qu’une offre de crédit adaptée à la clientèle peut
favoriser son bien-être, sa capacité de remboursement et sa fidélisation au sein de
l’institution. Ainsi, une offre de crédit adaptée constitue un fort potentiel de croissance
pour les microentrepreneurs locaux. La prise en compte de cette réalité profiterait non
seulement au client en termes de développement, mais également à l’EMF qui est
susceptible de voir ses rendements croître.
93
Notre travail a révélé que les principales caractéristiques d’un très petit entrepreneur
dans la littérature sont parfois différentes des réalités sur le terrain. Les variables modératrices
comme le niveau d’éducation nous l’ont démontré.
La réalisation de notre étude ne s’est pas faite sans heurt. Ainsi, nous avons été
confrontés à des difficultés que nous trouvons utiles d’énumérer.
En conduisant notre travail de recherche, nous avons pu relever des insuffisances qui
peuvent influencées la généralisation de nos résultats.
Notre étude s’est exclusivement basée sur la clientèle de ACEP afin d’analyser
l’influence de l’adaptation de l’offre de crédit sur le développement des
94
La question du financement des PME, dont les TPE font partie a fait l’objet de
nombreuses études au fil du temps. Face à cela, les EMF apparaissent dans les pays en
développement comme une partie de la solution au problème du manque de financement que
subissent ces entreprises. Cependant, l’offre de crédit des EMF est parfois jugée inefficace
pour véritablement contribuer à la croissance de ces entreprises. Avant de formuler les
recommandations relatives à notre sujet d’étude, nous allons tout d’abord mettre en exergue
les besoins du micro entrepreneur et faire une brève présentation de l’accompagnement
entrepreneurial.
95
notamment du capital, du capital humain et du travail physique. Ces facteurs sont représentés
dans la figure suivante :
Figure 19 : Besoins en facteurs de production des microentrepreneurs
Le capital
Le « capital » englobe en son sein trois (3) principales sous-catégories parmi
lesquelles: le capital fixe, le capital circulant et le capital financier (Bumacov et al., 2012). Le
capital fixe comporte l’immobilier, le matériel de production, les éléments immatériels
(brevets, etc.) et d’autres biens durables qui ne peuvent subir des modifications lors du
processus de production. Ce capital a la particularité de s’améliorer grâce à de nouveaux
investissements et diminuer avec l’usure. Il est généralement constitué par l’entrepreneur qui
peut à titre additionnel solliciter des financements à moyen ou à long terme qui sont plus
l’apanage des établissements bancaires que celui des EMF en contexte camerounais.
Concernant le capital circulant, les éléments tels que les matières premières, les
produits semi-finis et les produits marchands sont pris en compte pour sa composition. Le
financement à court terme est généralement sollicité pour financer cette partie du capital. En
dehors des institutions financières, les fournisseurs accordent également ce type de crédit à
travers le prolongement des délais de paiement : on parle du crédit commercial.
Quant au capital financier, il fait référence aux moyens financiers utiles pour lancer
l’activité économique et assurer son fonctionnement. Il constitue la ressource la plus
importante car c’est à partir des moyens financiers que l’entrepreneur peut acquérir les
éléments de ses facteurs de production. C’est cette ressource qui fait le plus défaut aux micro
96
b. L’accompagnement entrepreneurial
Le coaching
D’après Audet et Couteret (2004), « le coaching entrepreneurial est un
accompagnement individuel ponctuel qui s’adresse aux entrepreneurs dont l’entreprise est en
phase de démarrage ou de jeune croissance ; il répond à un besoin particulier d’acquisition,
de développement et d’amélioration des compétences requises pour gérer l’entreprise »
(Sammut, 2008).
Le mentorat
Il fait référence à la volonté de « ressembler » à son modèle : le mentor. Une telle
relation lie généralement des individus qui se reconnaissent et s’apprécient avant de nouer
une relation. Selon Audet et Saint Jean, « Le mentor est généralement une personne possédant
certaines qualités de veille de façon bienveillante sur un individu jeune, lequel bénéficie de
conseils et du support de son mentor » (Audet & St-Jean, 2007) .
97
Le counseling
Il s’appuie sur des aspects liés à la compréhension, la personnalité, les
représentations, le style de vie et les rôles sociaux des individus (Sammut, 2008). C’est donc
une démarche qui consiste à s’appuyer sur la clarification des solutions qu’une personne peut
déceler en elle-même afin de résoudre les difficultés qu’elle rencontre. La dimension
psychologique y est très présente.
Le conseil
C’est une prestation ponctuelle délivrée par un conseiller dont l’objectif est de
résoudre les problèmes préalablement identifiés. Simonet et Bouchez (2003) définissent le
conseiller comme étant « une personne qui donne un avis » (Simonet, Bouchez, Pelade, &
Gilbert, 2003).
De ce qui précède, nous pouvons résumer l’accompagnement en trois (3) parties qui
font référence à l’action :
« D’escorter, qui entre dans le registre de l’aide, de l’assistance, du secours et de la
protection ;
De guider, qui fait référence au conseil, à la guidance et à l’orientation
De conduire, qui fait référence à l’éducation, à la formation et à l’initiation » (Paul,
2003).
Types Caractéristiques
Conseil Datation
Rémunération
Ciblage du problème
98
Rémunération
Accompagnement Processus
Les années 2000 ont marqué l’émergence d’un nouvel axe de recherche sur
l’entrepreneuriat, à savoir l’accompagnement entrepreneurial (Chabaud, Messeghem, &
Sammut, 2000). Il repose sur une approche collective qui encourage le créateur ou dirigeant
d’entreprise à adapter progressivement sa démarche intellectuelle aux impératifs
organisationnels et à son contexte socio-économique (DOKOU-KOKOU, 2001; W. B. J. E. t.
Gartner & practice, 1989). L’accompagnement entrepreneurial s’apparente ainsi à un outil
d’aide au conseil et au management stratégique. Le processus d'accompagnent fait apparaître
les interactions entre les disciplines de manière concrète. En effet, dans la réalisation de ses
activités, le microentrepreneur est obligé d’être à la fois commercial, financier, technicien ou
négociateur. Toutefois, la pratique de ces différents métiers est difficilement à la portée de
tous, d’ où la nécessité de combler les manquements des microentrepreneurs par des
techniques d’apprentissage. Cet apprentissage relève de deux piliers parmi lesquels
l’accompagnement et la formation. Notons que le succès des petites entreprises dans les Pays
développés révèle que l’accompagnement des entreprises améliore leur taux de réussite. Il
99
paraît donc judicieux pour les PED de s’y conformer en associant aux aides quantitatives des
soutiens qualitatifs.
Cependant, malgré les besoins des microentrepreneurs, les EMF dans les pays
émergents, adoptent une approche de non-ingérence en supposant que le principal besoin du
micro entrepreneur est celui du capital. Pour ceux-ci, la disponibilité de ce capital permet au
microentrepreneur de poursuivre ses activités dans des conditions normales. Ainsi, dans le
cadre d’une petite activité, l’entrepreneur gère lui-même son activité et utilise le financement
qu’il reçoit de l’EMF pour acheter les ressources et le capital physique nécessaire pour la
conduite de son activité. A cet effet, les EMF supposent que les promoteurs de TPE disposent
de toutes les capacités et compétences nécessaires pour gérer leur projet d’investissement en
évitant la prise de risques inutiles. Dans le cas contraire, si des faiblesses sont observées dans
les capacités de gestion de l’emprunteur, le crédit lui est généralement refusé. De plus, la
demande de crédit sans cesse croissante auprès des EMF des PED réduit significativement le
coût d’opportunité du crédit refusé.
De ce qui précède, la démarche purement capitaliste des EMF dans les PED
défavorise par conséquent la croissance des petites structures dont le taux de mortalité reste
élevé malgré l’appui financier dont elles peuvent bénéficier. En effet, les insuffisances de
gestion autant que le déficit de financement sont de véritables freins à la pérennisation des
TPE. Dans de telles conditions, les microentrepreneurs peuvent avoir besoin en plus du crédit
de certaines compétences pour mener à bien leurs activités. C’est dans ce contexte que nous
formulons les recommandations suivantes à ACEP Cameroun et éventuellement aux autres
EMF pour lesquels le microentrepreneur occupe une place importante.
A partir de notre étude, nous formulons les recommandations d’une part à l’endroit
de ACEP, et d’autre part en vue de l’amélioration de la recherche scientifique sur notre sujet.
Au vue de notre travail portant sur l’adaptation de l’offre de crédit des EMF aux
besoins des microentrepreneurs, nous formulons les recommandations suivantes à ACEP afin
qu’elle puisse renforcer son offre de crédit.
100
Le déploiement d’une large gamme de concours et de produits financiers tels que les prêts,
les subventions, les garanties, le crédit-bail, mais aussi l’intégration de l’assistance à la
gestion.
La combinaison aux services financiers des services d’appui aux entreprises pour
contribuer à accroître l’efficacité de l’offre de crédit et améliorer ainsi les résultats des
programmes de prêt (Philippe, 2008). En effet, lorsque des entrepreneurs en Afrique
envisagent de lancer ou d’agrandir leur entreprise, ces derniers bénéficient d’un concours
leur permettant de transformer leurs idées en projets techniquement et financièrement
acceptables. De même, pour faciliter l’appropriation du prêt, ACEP pourrait aider sa
clientèle à entreprendre des études de marché et à améliorer sa comptabilité, afin de rendre
ainsi le crédit obtenu plus performant.
ACEP Cameroun peut rendre disponible pour sa clientèle des services d’appui identifiés
comme facteurs clés de l’adaptation de l’offre de crédit. Il peut s’agir notamment des
services liés à la formation en gestion, aux formations techniques et à la facilité de l’accès
à l’information. De plus, afin d’éviter les coûts importants que peuvent générer la mise en
œuvre de telles pratiques, les EMF peuvent solliciter l’aide des volontaires afin de réduire
leurs coûts.
L’élaboration d’un partenariat avec les entreprises d’appui au développement des PME
camerounaises telle que Agro-PME qui offre aux entrepreneurs un service d'informations
technique-économique utile pour faciliter l'accès aux technologies, aux marchés locaux et
étrangers, promouvoir les échanges économiques en favorisant des contacts entre
opérateurs, établir et développer des relations avec les réseaux d'information aux niveaux
local et international.
De ce qui précède, ACEP peut offrir en plus du crédit une aide personnalisée au
micro entrepreneur afin que ce dernier ne mette pas en danger son patrimoine, augmente ses
chances de réussite, et conserve sa capacité de remboursement. Ainsi, l’augmentation de la
101
Réalisation des entretiens avec les principaux dirigeants d’un nombre important d’EMF
pour mieux cerner leur compréhension d’une offre de crédit adaptée aux besoins de la
clientèle TPE ; dans l’optique de déceler d’ éventuels écarts entre leur perception et celle
des microentrepreneurs et procéder par ricochet à des ajustements si nécessaires.
Analyser de façon plus précise l’effet des variables modératrices sur le développement
socio-économique des microentrepreneurs ;
Ainsi, une étude prenant en considération ces différents aspects serait bénéfique en
contexte camerounais en vue de l’augmentation de la rentabilité des TPE pour une meilleure
contribution à la performance des EMF et à la croissance économique du pays.
Conclusion partielle
103
CONCLUSION GENERALE
104
105
En dépit des limites rencontrées dans la réalisation de notre recherche, nous avons
formulé des recommandations tant sur le plan managérial que sur le plan scientifique. De
ce fait, les résultats de notre recherche peuvent servir de base aux dirigeants des EMF,
plus précisément à ceux d’ACEP afin que ces derniers adaptent au mieux leur offre de
crédit à la spécificité des microentrepreneurs. Cela leur permettra ainsi, d’avoir de
meilleurs rendements et d’assainir par la même occasion leur portefeuille. De même, pour
l’avancée de la recherche scientifique, il serait judicieux d’étendre notre étude au-delà
des microentrepreneurs de l’agence de ACEP Nylon, afin d’en tirer des conclusions plus
significatives.
106
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xviii
ANNEXES
Annexe 1
Bonjour Madame/Monsieur,
Nous tenons avant tout à vous remercier pour le temps précieux que vous allez mettre à
apporter des éléments de réponse à ce questionnaire. Il vous est proposé dans le cadre de la
rédaction d'un mémoire de fin d'études dont le principal objectif est d’évaluer la perception
qu’ont les clients d’une offre de crédit adaptée et de sa contribution à leur performance. La
qualité des informations recueillies à ce sujet nous permettra d'effectuer des analyses
pertinentes. S'agissant d'une étude académique, les réponses de cette enquête demeureront
confidentielles et seront traitées dans l’anonymat.
Pour chacune des propositions suivantes, les catégories de réponses vont de
complètement en désaccord à complètement d'accord. Compte tenu de l'expérience
personnelle que vous avez eu en bénéficiant d'un crédit à ACEP, choisissez le niveau
d’appréciation approprié.
xix
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
CC1: Le traitement de la demande de
crédit à ACEP est rapide pour me
permettre de financer mon activité
CC2: Le montant du crédit que j'ai reçu
correspond à mes besoins -
CC3: ACEP me donne suffisamment de
temps pour pouvoir rembourser mon
crédit
CC4: Les garanties demandées par
ACEP ne sont pas des obstacles à mon
accès au crédit
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
xx
Il s'agit de la perception que vous avez de votre suivi à ACEP dans le cadre du crédit
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
SC1: ACEP m'accompagne de façon
régulière de la demande du crédit à
l'utilisation du prêt consenti
SC2 : Un suivi périodique est effectué
pour s'assurer que le crédit octroyé a
servi au financement de l'activité
SC3: Tout au long de la période de
remboursement du crédit, ACEP veille
sur ma capacité de remboursement
SC4 : ACEP m'encourage à persévérer
dans mon activité grâce à son suivi
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
xxi
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
CGE1: Le personnel me renseigne sur
l'offre de crédit qui me correspond le
mieux
CGE2: En cas de difficulté dans mon
activité, je peux facilement joindre le
personnel pour lui demander un conseil
CGE3: Le personnel me recommande
de planifier mes activités dans le temps
afin d'éviter les imprévus
CGE4: ACEP me donne de bons
conseils pour mieux gérer mon activité
xxii
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
OCA1: Je suis satisfait du crédit que
j'obtiens parce qu’il me permet de
réussir dans mes activités économiques
7. Welfare (W)
C'est la perception que vous avez de l'offre de crédit à ACEP en terme d'amélioration de
votre bien-être. Plus précisément, il s'agit de déterminer si le crédit reçu de ACEP vous a
permis d'améliorer votre condition de vie au quotidien.
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
xxiii
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
W3: Grâce au crédit obtenu, mes
revenus ont augmenté.
W4: Le crédit que j'obtiens me permet
d'être à l'abri des pannes d'argent
W5: Grâce au crédit obtenu, je me sens
maintenant épanoui sur le plan social
W6: Grâce au crédit obtenu, je suis
devenu une personne importante
W7: Le crédit que j'ai obtenu a
contribué à améliorer l'état de mon
entreprise
W8: Le crédit que j'ai obtenu a favorisé
la scolarisation de mes enfants
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
xxiv
9. Fidélisation (FIDE)
Il s'agit ici de savoir si le crédit que vous avez obtenu à ACEP a contribué à établir entre vous
une relation à long terme
Faiblement en
Complètement
Complètement
Moyennement
Moyennement
en désaccord
en désaccord
Faiblement
désaccord
d’accord
d’accord
d’accord
Neutre
FIDE1: A l’ avenir, je compte
demander d'autres crédits pour
poursuivre mes activités
FIDE2: Je préférerai solliciter un crédit
à ACEP plutôt que dans une autre
institution financière
FIDE3: J'utilise d'autres services
financiers d'ACEP en dehors du crédit
Je suis un( e) :
Femme Homme
Plus de 60
18 - 25 ans 26 – 35 ans 36 – 45 ans 46 – 60 ans
ans
xxv
Etudes
Aucune Etudes primaires Etudes supérieures
qualification Secondaires
Je suis :
J’ai :
Petite
Elevage Artisanat Commerce Services Autres
industrie
Moins d’un
1-3 ans 4-6 ans 7-9 ans 10-13 ans 14 ans et plus
an
xxvi
500 001-
0-250 000f 250 001-500 000f Plus de 1 000 000
1 000 000 f
4-5
0 1-3 employés Plus de 5 employés
employés
xxvii
xxviii
DEDICACE ............................................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... vii
RESUME .............................................................................................................................................. viii
ABSTRACT ........................................................................................................................................... ix
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET FONDEMENTS THEORIQUES .................................... 8
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES MICROENTREPRENEURS, LE MICROCREDIT ET
LES SPECIFICITES CAMEROUNAISES ............................................................................................ 9
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL DU MICRO ENTREPRENEUR ET DU MICROCREDIT 9
1.1. Généralités sur l’entrepreneuriat et la TPE.................................................................. 10
1.1.1 L’entrepreneuriat : qu’est-ce que c’est ? .............................................................. 10
a. Typologie d’entrepreneuriats et d’entrepreneurs .................................................... 11
b. Microentrepreneur de nécessité versus micro entrepreneur d’opportunité .......... 12
1.1.2 Cadre conceptuel de la TPE ................................................................................... 13
a. L’Approche quantitative et l’approche qualitative de la TPE ................................ 13
b. Courants théoriques et caractère personnel de la TPE........................................... 17
c. Importance socio-économique de la TPE .................................................................. 18
1.2 Cadre conceptuel du microcrédit ................................................................................... 19
1.2.1 Microcrédit et microentrepreneur ......................................................................... 20
a. Origines du microcrédit .............................................................................................. 20
b. Les caractéristiques du microcrédit........................................................................... 21
c. Impact du microcrédit ................................................................................................ 23
1.2.2 Microcrédit et Microfinance ................................................................................... 24
1.3 De la définition classique de la performance vers une conception de la performance
des microentrepreneurs .............................................................................................................. 25
1.3.1 Généralités sur la performance .............................................................................. 26
1.3.2 Performance des microentrepreneurs ................................................................... 27
SECTION 2 : MICROENTREPRISES ET MICROCREDIT AU PRISME DES REALITES
CAMEROUNAISES ......................................................................................................................... 28
2.1. La micro entreprise au sein de l’économie camerounaise ............................................. 28
2.1.1. Etat des lieux de la TPE Camerounaise ................................................................... 28
xxix
xxx
xxxi