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Les redresseurs

CHAPITRE 2, Electronique de puissance

1.Introduction :

On appelle redresseur tout convertisseur supprimant les alternances négatives d’un courant sinusoïdal, ils
permettent d’alimenter les récepteurs en courant continu.

2.Redressement non commandé

2.1. Redressement avec une alimentation monophasée

2.1.1. Redressement simple alternance

Quand la tension d’entrée est négative la diode est bloquée, et le courant dans la charge est nul, dés que la
tension devient positive, la diode se met a conduction.

Figure 1.1 : Montage simple alternance


avec une charge résistive

V t VM
𝑖𝑐 𝑡 = = sin wt
𝑅 𝑅

Alors en peut calculer la valeur moyenne


de la tension redressée :
1 𝜋
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = V ∗ sin ωt dωt
2𝜋 0 M
−VM VM
𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 𝜋0 =
2𝜋 𝜋
Figure 1.2 : les courbes des tensions et courant du circuit, avec
V t = VM ∗ sin ωt et 𝑅 = 10Ω , VM = 220 ∗ 2

𝑈𝑐
Cette tension fait circuler dans la charge une intensité 𝐼𝑐 = 𝑅
La tension aux borne de la diode est nulle quand D est conduit, et elle est égale V t (source) quand D est
bloquée. Dans ces conditions la tension inverse maximale doit être supérieure à la tension VMax de
l’alimentation.
Pour bien déterminer la qualité d’un signal redressé, on utilise les deux grandeurs suivantes :
𝑓 𝑀𝑎𝑥 −𝑓 𝑚𝑖𝑛
Le taux d’ondulation comme 𝜎 = 2𝑓𝑚𝑜𝑦

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

𝑓
Et le facteur de forme comme 𝑘𝑓 = 𝑓 𝑒𝑓𝑓
𝑚𝑜𝑦

On a Pour suite 𝜎 = 𝑘𝑓 2 − 1 . Dans le cas d’un redresseur P1 , on a le taux d’ondulation comme

𝑈𝑀𝑎𝑥 −𝑈𝑚𝑖𝑛 𝜋
𝜎= , 𝜎= = 1.57 et 𝐹 = 1. .86
2𝑈𝑐 2

2.1.2. Redressement double alternance

Utilisation d’un transformateur à point milieu. Le secondaire possède un point milieu en utilisant deux
diodes (P2). On peut obtenir par ce redressement une augmentation de la qualité du courant redressé.

Figure 1.3 : Montage double alternances


avec une charge résistive

Analyse des caractéristiques de tension

On a
1 𝜋
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = V ∗ sin ωt dωt
𝜋 0 M
−VM 2VM
𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 𝜋0 =
𝜋 𝜋
Cette valeur est le double de la
précédente
Figure 1.4 : les courbes des tensions et courant du circuit, avec
V t = VM ∗ sin ωt et 𝑅 = 10Ω , VM = 220 ∗ 2

𝑈𝑀𝑎𝑥 −𝑈𝑚𝑖𝑛 𝜋
Nous définissons le taux d’ondulation comme 𝜎 = 𝜎= = 0.786
2𝑈𝑐 4

Dans le cas ou D1 est bloquée :

La tension inverse aux bornes de la diode est 𝑈𝐷1 = 𝑣1 − 𝑣2 = −2VM ∗ sin ωt

La tension efficace de la tension de charge

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

2 1 𝜋 2 VM 2 𝜋 1−cos 2𝜃
𝑈𝑒𝑓𝑓 =𝜋 𝟎
VM ∗ sin θ d𝜃 = 𝟎
d𝜃
𝜋 2

𝑈𝑒𝑓𝑓
Donc 𝑈𝑒𝑓𝑓 = VM
1
2𝜋
d’où 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 0,3989 ∗ VM , Alors le facteur de forme 𝑘𝑓 = 𝑈
𝑐𝑚𝑜𝑦
=
V M ∗0,3989
= 0.6266
V M ∗0,6366

Analyse des caractéristiques de courant

Si on suppose que le courant absorbé par la charge inductive (𝐿𝜔 ≫ 𝑅) est purement continu Ic.

La conduction est assurée par une chaque diode, durant un intervalle 0.01 𝑠 , ou π

Le courant dans la charge 𝑖𝑒𝑓𝑓 = 𝑖𝑚𝑜𝑦 = 𝑖𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑐

1 𝜋 Ic
Le courant moyen dans chaque diode 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 = I dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 =
2𝜋 0 c 2
1 𝜋 2 Ic
Le courant efficace dans chaque diode 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 = I dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 =
2𝜋 0 C 2
Facteur de puissance secondaire
2V M
La puissance consommée par la charge 𝑃𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ 𝐼𝑐
𝜋
VM Ic
La puissance apparente dans le côté secondaire 𝑆 = 2 ∗ 𝑉 ∗ 𝐼𝑒𝑓𝑓 = 2 ∗ ∗ donc 𝑆 = VM ∗ Ic
2 2
2V M
𝑃𝑐 𝜋
∗𝐼𝑐 2
D’où le facteur de puissance 𝐹𝑠 = = = = 0.636
𝑆 V M ∗I c 𝜋
𝑉 𝑉𝑀
Dans le côté primaire 𝑃𝑝 = 𝑃𝑐 et 𝑆𝑝 = 𝑉𝑃 ∗ 𝐼𝑃 = ∗ 𝐾. 𝐼𝑐 = ∗ 𝐼𝑐
𝐾 2
𝑃𝑐 2 2
Donc on a 𝐹𝑝 = = = 0.9
𝑆 𝜋

2.1.3.Pont de graëtz

Le transformateur à point milieu est couteux, chaque moitié du secondaire ne travaille que pendant la moitié
du temps. On peut éviter son emploi grâce au montage (pont de graëtz, PD2). C’est un montage plus
économique, lorsque v(t) est positive ce sont les deux diodes 1 et 2’ qui conduisent. Tandis que pour v(t)
négative la conduction est assurée par 2 et 1’.
1 𝜋 −V M 𝜋 2V M
On a 𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝜋 0
VM ∗ sin ωt dωt 𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 0 = , Cette valeur est égalé la
𝜋 𝜋
précédente valeur

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Figure 1.5 : Montage Pont de graëtz


double alternances avec une charge
résistive

Dans le cas ou D1 est bloquée :


La tension inverse aux bornes de la
diode est 𝑈𝐷1 = 𝑣1 = −VM ∗ sin ωt

Figure 1.6 : les courbes des tensions et courant du circuit, avec


V t = VM ∗ sin ωt et 𝑅 = 10Ω , VM = 220 ∗ 2

2.2. Redressement avec une alimentation triphasée

2.2.1. Redressement parallèle P3

Les inconvénients de P2, PD2 (monophasé) et le taux élevé d’ondulation de la tension redressée, ainsi que la
basse fréquence de ce dernier (f, 2f). Pour ces raisons, le redressement polyphasé jouit d’une large extension.
0.02
La conduction est assurée par une seule diode, durant un intervalle 𝑠 , qui a le plus grand potentiel dans
3
cet intervalle.

Supposons que la diode D2 est en état de conduction, donc 𝑈𝐷2 = 0 , 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑣2 (t) .

Si à un moment donné 𝑣1 devient le plus élevé par rapport aux autres tensions (𝑣2 , 𝑣3 ) , la diode D1 se
trouve sous la tension 𝑈𝐷2 𝑡 = 𝑣1 𝑡 − 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣1 𝑡 − 𝑣2 (t) > 0 , donc D1 devient en état passante , et
on a 𝑈𝐷1 𝑡 = 0 , 𝑈𝐷2 𝑡 = 𝑣2 𝑡 − 𝑣1 t < 0 , qui provoque le blocage de D2 .
𝑉𝑃1

𝑉𝑃2
𝑉𝑃3

1.7 : Figure Montage P3

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Finalement on a

Si 𝑣1 > 𝑣2 > 𝑣3 ⟹ 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑣1 (t)

Si 𝑣3 > 𝑣1 > 𝑣2 ⟹ 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑣3 (t)

Si 𝑣2 > 𝑣3 > 𝑣1 ⟹ 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑣2 (t)

Figure 1.8 : les trois tensions secondaires, la tension redressée Uc (t), La tension inverse aux bornes de la
diode est 𝑈𝐷1 .

Analyse des caractéristiques de tension

On peut calculer l’abscisse d’intersection entre les courbes des tensions, par la résolution de l’équation
trigonométrique suivante :
𝟐𝝅
𝑉𝑀 sin(𝜃) = 𝑉𝑀 sin(𝜃 + )
𝟑

𝟐𝝅
𝜃=𝜃+ 𝟑
+ 𝟐𝝅𝒌 𝝅 𝝅
Donc 𝟐𝝅
on a donc 𝜃 = + 𝝅𝒌 , dans le cas 𝒌 = 𝟎 on a 𝜽𝟎 =
𝟔 𝟔
𝜃= 𝜋 − (𝜃 + 𝟑 ) + 𝟐𝝅𝒌
𝝅
Il résulte que 𝒕𝟎 =
𝟔𝝎

𝟐𝝅
Et la deuxième équation 𝑉𝑀 sin(𝜃) = 𝑉𝑀 sin(𝜃 − )
𝟑

𝟐𝝅
𝜃=𝜃− 𝟑
+ 𝟐𝝅𝒌 𝟓𝝅 𝟓𝝅
Donc 𝟐𝝅
on a donc 𝜃 = + 𝝅𝒌 , dans le cas 𝒌 = 𝟎 on a 𝜽𝟏 =
𝟔 𝟔
𝜃= 𝜋 − (𝜃 − 𝟑 ) + 𝟐𝝅𝒌

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𝟓𝝅 𝟐𝝅
Il résulte que 𝒕𝟏 = . La durée d’ouverture d’une phase dont 𝒕𝟏 -𝒕𝟎 = , est le tiers de la période.
𝟔𝝎 𝟑𝝎

On va effectuer le calcul dans le cas général pour p phases.


𝟐𝝅 𝑻
La durée d’ouverture sera 𝑡 = 𝒑𝝎 = 𝒑𝝎

𝟓𝝅
𝑝 𝟔
La tension moyenne redressée sera 𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝝅 VM ∗ sin θ d 𝜃
2𝜋
𝟔

𝑝 π
Donc 𝑈𝑐 = VM ∗ sin
𝜋 p

1 𝜋 𝜋 π
𝑈𝑚𝑖𝑛 est atteinte au changement de conduction donc à 𝑡 = . ( ∓ ) alors 𝑈𝑚𝑖𝑛 = VM . cos .
𝜔 2 𝑝 p

π π
𝑈𝑀𝑎𝑥 −𝑈𝑚𝑖𝑛 V M −V M .cos p 1−cos p
Donc le taux d’ondulation est 𝜎= = 2𝑝 π = 2𝑝 π
2𝑈𝑐 V ∗sin p ∗sin p
𝜋 M 𝜋

π
𝜋 1 − cos p
𝜎= ∗
2𝑝 sin π
p

Dans le cas d’un redressement triphasé

3 3 𝜋
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = . . VM = 0.828 ∗ VM , 𝑈𝑚𝑖𝑛 = 0.5 ∗ VM , 𝜎 = = 0.302
𝜋 2 6 3

On peut calculer la valeur efficace de la tension de charge :


𝟓𝝅 𝟓𝝅
2 3 𝟔 2 3V M 2 𝟔 1−cos 2𝜃
𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝝅 VM ∗ sin θ d𝜃 = 𝝅 d𝜃
2𝜋 2𝜋 2
𝟔 𝟔


2𝜋+3 sin 3
Donc 𝑈𝑒𝑓𝑓 = VM d’où 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 0,84 ∗ VM
4𝜋𝜋

Alors le facteur de forme

𝑈𝑒𝑓𝑓 V M ∗0,84
𝑘𝑓 = = = 1.0157
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 V M ∗0.828

Dans le cas ou D1 est bloquée :

La tension maximale inverse aux bornes d’une diode est 𝑈𝐷1 = 𝑀𝑎𝑥(𝑣1 𝑡 − 𝑣2 t ) = 3 ∗ VM

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Analyse des caractéristiques de courant

Dans les mêmes conditions du redressement double alternance (𝐿𝜔 ≫ 𝑅), le courant absorbé par la charge
inductive est purement continu Ic.
𝟐𝝅
La conduction est assurée par chaque diode, durant un intervalle 6.66 𝑚𝑠 , ou
𝟑

Le courant absorbé par la charge 𝑖𝑒𝑓𝑓 = 𝑖𝑚𝑜𝑦 = 𝑖𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑐

1 2𝜋/3 Ic
Le courant moyen écoulé dans chaque diode 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 = 0
Ic dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 =
2𝜋 3

1 2𝜋/3 2 Ic
Le courant efficace écoulé dans chaque diode 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 = IC dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 =
2𝜋 0 3

Figure 1.9 : les courants dans chaque diode pour une charge de R=10Ω et L=0.5H.

Facteur de puissance secondaire

3 3
La puissance consommée par la charge 𝑃𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = . . VM ∗ 𝐼𝑐
𝜋 2
VM Ic
La puissance apparente dans le côté secondaire 𝑆 = 3 ∗ 𝑉 ∗ 𝐼𝐷1𝑒𝑓𝑓 = 3 ∗ ( 2

3
)

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3
Donc 𝑆 = 2
VM ∗ Ic
3 3
𝑃𝑐 . .VM ∗𝐼𝑐 3
𝜋 2
D’où le facteur de puissance 𝐹𝑠 = = = = 0.675
𝑆 3 2∗𝜋
V M ∗Ic
2

𝑉 2
Dans le côté primaire 𝑃𝑝 = 𝑃𝑐 et 𝑆𝑝 = 3 ∗ 𝑉𝑃 ∗ 𝐼𝑃 = 3 ∗ ( ) ∗ (𝐾. 𝐼𝑐 )
𝐾 2 3
𝑃𝑐 3 3
Donc on a 𝐹𝑝 = = = 0.827
𝑆 2𝜋

2.2.2. Redressement parallèle double PD3

Dans le redressement parallèle double et triphasé, on a besoin de 2q diodes pour q phases.

D1 , D2 , D3, ………… Dq, assurent la commutation des tensions les plus positives.

D’1 , D’2 , D’3, ………… D’q, assurent la commutation des tensions les plus négatives.

La tension redressée aux bornes de la charge Uc égale, à chaque instant, la plus grande différence entre les
tensions d’entrées (le plus positive – le plus négative).

𝐷1 𝐷2 𝐷3

𝑼𝟏𝟐 𝑼𝟑𝟏

𝑼𝟐𝟑

𝐷1′ 𝐷2′ 𝐷3′

1.10 : Figure Montage PD3

Si 𝑣1 > 𝑣2 > 𝑣3 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣1 t − 𝑣3 (t) les deux diodes 𝐷1 𝑒𝑡 𝐷3′ sont en état passante

Si 𝑣1 > 𝑣3 > 𝑣2 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣1 t − 𝑣2 (t) les deux diodes 𝐷1 𝑒𝑡 𝐷2′ sont en état passante

Si 𝑣2 > 𝑣3 > 𝑣1 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣2 t − 𝑣1 t les deux diodes 𝐷2 𝑒𝑡 𝐷1′ sont en état passante

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Si 𝑣2 > 𝑣1 > 𝑣3 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣2 t − 𝑣3 t les deux diodes 𝐷2 𝑒𝑡 𝐷3′ sont en état passante

Si 𝑣3 > 𝑣1 > 𝑣2 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣3 t − 𝑣2 (t) les deux diodes 𝐷3 𝑒𝑡 𝐷2′ sont en état passante

Si 𝑣3 > 𝑣2 > 𝑣1 ⟹ 𝑢𝑐 𝑡 = 𝑣3 t − 𝑣1 (t) les deux diodes 𝐷3 𝑒𝑡 𝐷1′ sont en état passante

Chaque diode conduit durant un tiers de la période, tandis que la tension redressée se compose de 6 calottes
par période.

Figure 1.11 : les trois tensions secondaires, la tension redressée Uc (t), La tension inverse aux bornes de la
diode est 𝑈𝐷1 pour redressement PD3.

A partir de la relation trigonométrique :

𝛼+𝛽 𝛼−𝛽
sin 𝛼 − sin 𝛽 = 2 cos ∗ sin
2 2
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
On a 𝑈12 = 2𝑉𝑀 cos(𝜔𝑡 − 3 ) ∗ sin( 3 ) = 3𝑉𝑀 cos 𝜔𝑡 − 3 = 3𝑉𝑀 sin( 𝜔𝑡 + 6 )

𝜋 2𝜋
𝑈23 = 3𝑉𝑀 sin( 𝜔𝑡 + − )
6 3
𝜋 4𝜋
𝑈31 = 3𝑉𝑀 sin( 𝜔𝑡 + − )
6 3
Analyse des caractéristiques de tension

On peut calculer l’abscisse d’intersection entre les courbes des tensions, par la résolution de l’équation
trigonométrique suivante :

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𝟐𝝅
𝑣1 = 𝑣3 ⟹ 𝑉𝑀 sin(𝜃) = 𝑉𝑀 sin(𝜃 + )
𝟑

𝟐𝝅
𝜃=𝜃+ 𝟑
+ 𝟐𝝅𝒌 𝝅 𝝅
Donc 𝟐𝝅
on a donc 𝜃 = + 𝝅𝒌 , dans le cas 𝒌 = 𝟎 on a 𝜽𝟎 =
𝟔 𝟔
𝜃= 𝜋 − (𝜃 + 𝟑 ) + 𝟐𝝅𝒌
𝝅
Il résulte que 𝒕𝟎 =
𝟔𝝎

𝟐𝝅 𝟐𝝅
Et la deuxième équation 𝑣2 = 𝑣3 ⟹ 𝑉𝑀 sin(𝜃 − ) = 𝑉𝑀 sin(𝜃 + )
𝟑 𝟑

𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝜃− 𝟑
=𝜃+ 𝟑
+ 𝟐𝝅𝒌 𝝅 𝝅
Donc 𝟐𝝅 𝟐𝝅
on a donc 𝜃 = + 𝝅𝒌 , dans le cas 𝒌 = 𝟎 on a 𝜽𝟏 =
𝟐 𝟐
𝜃− 𝟑 = 𝜋 − (𝜃 + 𝟑 ) + 𝟐𝝅𝒌
𝝅 𝝅
Il résulte que 𝒕𝟏 = . La durée d’une calotte 𝒕𝟏 -𝒕𝟎 = est tiers de la période.
𝟐𝝎 𝟑𝝎

On va effectuer le calcul dans le cas triphasé.


𝝅
3 𝟐 π
La tension moyenne redressée sera 𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝝅 3VM ∗ sin θ + d𝜃
𝜋 6
𝟔

𝝅
3 3 π 𝟐 3 3 1 1 3 3
Donc 𝑈𝑐 = VM − cos θ + 𝝅 = VM + = VM = 1.654 ∗ VM
𝜋 6 𝜋 2 2 𝜋
𝟔

1 𝜋 𝜋 𝜋
𝑈𝑚𝑖𝑛 est atteinte au changement de conduction donc à 𝑡 = . ( ∓ ) , alors 𝑈𝑚𝑖𝑛 = 3𝑉𝑀 sin( )
𝜔 3 6 3
3 3𝑉𝑀
.𝑈𝑚𝑖𝑛 = 3𝑉𝑀 ∗ = = 1.5 ∗ VM
2 2

3𝑉 𝑀
𝑈𝑀𝑎𝑥 −𝑈 𝑚𝑖𝑛 3V M − 𝜋∗(2 3−3)
2
Donc le taux d’ondulation est 𝜎 = = 3 3
= = 0.07
2𝑈𝑐 2∗ VM 12. 3
𝜋

On peut calculer la valeur efficace de la tension de charge :


𝝅 𝝅 π
3 π 2 9V M 2 1−cos 2(𝜃+ )
2 𝟐 𝟐 6
𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝝅 3VM ∗ sin θ + d𝜃 = 𝝅 d𝜃
𝜋 6 𝜋 2
𝟔 𝟔

𝝅
9VM 2 1 π 𝟐 9VM 2 𝝅 𝟏 𝟑 𝟑 9V M 2 𝝅 𝟑
=
2𝜋
𝜃 − 2 sin(2 𝜃+6 ) = 𝝅 2𝜋 𝟑
− 𝟐
− 𝟐
− 𝟐
= +
2𝜋 𝟑 𝟐
𝟔

𝟏 𝟑
Donc 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 3VM + d’où 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 1,655 ∗ VM
𝟔 𝟒𝜋

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Alors le facteur de forme

𝑈𝑒𝑓𝑓 V M ∗1,655
𝑘𝑓 = = = 1.0009
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 V M ∗1.654

Ces résultats montrent que ce redressement est plus proche au continu que le P3 (𝜎 = 0.302 , 𝑘𝑓 = 1.015 )

Dans le cas ou D1 est bloquée :

La tension maximale inverse aux bornes d’une diode est 𝑈𝐷1 = 𝑀𝑎𝑥(𝑣1 𝑡 − 𝑣2 t ) = 3 ∗ VM

Analyse des caractéristiques de courant

Dans les mêmes conditions du redressement précédent (𝐿𝜔 ≫ 𝑅), le courant absorbé par la charge inductive
est purement continu Ic.

Dans ce cas chaque phase débite un courant en forme des créneaux (positif et négatif), avec une hauteur de
𝑈𝑚𝑜𝑦 𝟐𝝅
𝐼𝑐 = , et une largeur 6.66 𝑚𝑠 , ou .
𝑅 𝟑

Figure 1.12 : le courant écoulé dans la diode1, et le courant écoulé dans l’enroulement secondaire 1 pour
une charge de R=10Ω et L=0.5H.
𝟐𝝅
La conduction est assurée par chaque diode, durant un intervalle 6.66 𝑚𝑠 , ou
𝟑

Le courant absorbé par la charge 𝑖𝑒𝑓𝑓 = 𝑖𝑚𝑜𝑦 = 𝑖𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑐

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1 2𝜋/3 Ic
Le courant moyen écoulé dans chaque diode 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 = 0
Ic dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑚𝑜𝑦 =
2𝜋 3

1 2𝜋/3 2 Ic
Le courant efficace écoulé dans chaque diode 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 = IC dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 =
2𝜋 0 3

Le courant efficace écoulé dans chaque enroulement secondaire :

1 5𝜋/6 2 1 11𝜋/6 2 2∗I c


Par exemple 1 : 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 = IC dθ + IC dθ ⇒ 𝑖𝐷𝑒𝑓𝑓 =
2𝜋 𝜋/6 2𝜋 7𝜋/6 3

Facteur de puissance secondaire

3 3
La puissance consommée par la charge 𝑃𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = VM ∗ 𝐼𝑐
𝜋
VM 2∗I c
La puissance apparente dans la côté secondaire 𝑆 = 3 ∗ 𝑉 ∗ 𝐼𝐷1𝑒𝑓𝑓 = 3 ∗ ( 2
∗ 3
)
Donc 𝑆 = 3VM ∗ Ic
3 3
𝑃𝑐 VM ∗𝐼𝑐 3
𝜋
D’où le facteur de puissance 𝐹𝑠 = = = 0.955 =
𝑆 3V M ∗Ic 𝜋
On peut constater qu’il y a une amélioration de facteur de puissance par rapport au redressement parallèle
simple P3, donc moins de consommation réactive.

3. Redressement commandé

3.1. Redressement commandé par thyristor avec une alimentation monophasée

3.1.1. Redressement simple alternance

Charge résistive

𝑉 𝜃 = 𝑉𝑀 sin 𝜃
Le thyristor T1 est amorcé à 𝜔𝑡1 = 𝜃1 , donc T1 est en état de
conduction jusqu’à 𝜋 ,ou le courant s’annule.
le deuxième amorçage à 𝜔𝑡2 = 2𝜋 + 𝜃1

Vc t VM
𝑖𝑐 𝑡 = = sin wt 𝜃1 < 𝜃 < 𝜋
𝑅 𝑅

𝑖𝑐 𝑡 = 0 , 𝑉 𝜃 = 0 𝜋 < 𝜃 < 𝜋+𝜃1


Figure 1.12 : Montage simple
alternance commandé avec une
charge résistive

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𝜽𝟏 𝜽𝟏 + 𝝅

Figure 1.13 : les courbes des tensions et courant du circuit,


avec V t = 220 ∗ 2 ∗ sin ωt et 𝑅 = 10Ω ,
𝑖𝑐 𝑡 et Vc t ont la même forme.

La valeur moyenne de la tension et le courant de charge :


1 𝜋 −V M 𝜋 VM
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 2𝜋 V
𝜃1 M
∗ sin ωt dωt 𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 𝜃1 =
2𝜋 𝜋

VM M V
Donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ 1 + cos 𝜃1 , d’où 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦 = 2𝜋𝑅 ∗ 1 + cos 𝜃1
2𝜋

VM
On peut varier la tension moyenne 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 de sortie de → 0 en variant 𝜃1 de 0 → 𝜋.
𝜋

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

Charge inductive

𝑉 𝜃 = 𝑉𝑀 sin 𝜃
Le thyristor T1 est amorcé à 𝜔𝑡0 = 𝜃0 (le front de
l’impulsion vers la gâchette, le courant se prolonge
au- delà de la demi période, bien que la tension
𝑉 𝜃 soit négative. Donc le circuit est régi par
l’équation.
𝑑𝑖𝑐
𝑉𝑀 sin 𝜃 = 𝐿 + 𝑖𝑐 𝑅 (𝑉)
𝑑𝑡
Pour 𝜃0 < 𝜃 < 𝜃1
Figure 1.14 : Montage simple alternance commandé
Ou 𝜃 = 𝜔𝑡 avec une charge inductive
La solution générale est :
𝑉𝑀 −𝑅𝜃
𝑖𝑐 𝜃 = sin( 𝜃 − 𝜑) + 𝐴𝑒 𝐿𝜔
𝑍

La grandeur A est déterminée selon les conditions initiales (𝑖𝑐 𝜃0 = 0).

Donc
𝑉𝑀 −(𝜃 −𝜃 0 )
𝑖𝑐 𝜃 = [sin( 𝜃 − 𝜑) − sin( 𝜃0 − 𝜑) 𝑒 tan 𝜑 ]
𝑍
Donc T1 est en état de conduction jusqu’à 𝜃1 , ou le courant s’annule.

𝑖𝑐 𝜃 = 0 𝜃1 < 𝜃 < 2𝜋 + 𝜃0
−(𝜃 1 −𝜃 0 )
sin( 𝜃1 − 𝜑) = sin( 𝜃0 − 𝜑) 𝑒 tan 𝜑

On peut déterminer graphiquement 𝜃1 (l’angle de d’extinction). Le deuxième amorçage à 𝜔𝑡2 = 2𝜋 + 𝜃0

Figure 1.15 : la tension de source V (t), la tension redressée Vc (t), La tension inverse aux bornes de la
résistance, pour le redressement P1 charge inductive.
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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

Figure 1.16 : les courbes de tension aux bornes de thyristor T1, les signaux d’impulsions et courant de
charge, avec V t = 220 ∗ 2 ∗ sin ωt , pour une charge de R=5Ω et L=10 mH.

La valeur moyenne de la tension et le courant de charge :


1 𝜃1 −V M 𝜃1
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 2𝜋 𝜃0
VM ∗ sin ωt dωt 𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 𝜃0
2𝜋

VM
Donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ cos 𝜃0 − cos 𝜃1 , pour 𝜃0 = 0 on a le cas de redressement P1, simple alternance.
2𝜋

𝑑𝑖 𝑐 𝑑𝑖 𝑐
On a 𝑉𝑀 sin 𝜃 = 𝐿 + 𝑖𝑐 𝑅 d’où 𝑉𝑀 sin 𝜃 𝑑𝜃 = 𝐿 𝑑𝜃 + 𝑖𝑐 𝑅𝑑𝜃 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Donc 𝑉𝑀 sin 𝜃 𝑑𝜃 = 𝐿𝜔𝑑𝑖𝑐 + 𝑖𝑐 𝑅𝑑𝜃


𝐼1
Si on intègre les deux membres de 𝜃0 à 𝜃1 𝐼0
𝐿𝜔𝑑𝑖𝑐 = 𝐿𝜔 𝐼1 − 𝐼0 = 0

𝜃1 𝜃1
Donc on a 𝜃0
VM ∗ sin θ dθ = 𝑖 𝑅𝑑𝜃
𝜃0 𝑐

𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦
D’où 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝑅 Donc 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝑅
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Les redresseurs
CHAPITRE 2, Electronique de puissance

Figure 1.17: les courbes de tension aux bornes de la résistance, l’inductance et la charge, avec V t = 220 ∗
2 ∗ sin ωt , pour une charge de R=5Ω et L=10 mH.
V
M 𝑞V M 2𝜋
𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦 = 2𝜋𝑅 ∗ cos 𝜃0 − cos 𝜃1 Dans le cas générale q˃2 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ cos 𝜃0 − cos(𝜃0 + )
2𝜋𝑅 𝑞

3.1.2. Redressement double alternance

Figure 1.18 : Montage Pont de graëtz


double alternances avec une charge
inductive.
Pont tous thyristors
𝑉 𝜃 = 𝑉𝑀 sin 𝜃
Les thyristors T1 , T1’ sont amorcés à
𝜔𝑡0 = 𝜃0
Les thyristors T2 , T2’ sont amorcés à
𝜔𝑡1 = 𝜃0 + 𝜋
Dans l’utilisation industrielle, pour la
commande des moteurs à courant
continu DC, on s’intéresse d’atteindre
un courant constant, pour cela, il est
plus intéressant d’ajouter en série à la
sortie du convertisseur une inductance
élevée, nommée l’inductance de
lissage.
Figure 1.19 : les courbes des tensions et courant du circuit, avec
V t = VM ∗ sin ωt , 𝑅 = 10Ω et L=50mH, VM = 220 ∗ 2

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

𝜋
Avec 𝜃0 = 4
Avec cette inductance de lissage, le courant écoulé dans chaque demi période a une valeur constante (ic=Ic).

Donc T1 ,T1’ sont en état de conduction 𝜃0 < 𝜃 < 𝜋 + 𝜃0 d’où 𝑉𝑐 𝜃 = 𝑉𝑀 sin 𝜃 , 𝑖𝑐 𝜃 = 𝐼𝐶 ,et
𝑈𝑇1,𝑇1′ = 0

et T2 ,T2’ sont aussi en état de conduction 𝜃0 + 𝜋 < 𝜃 < 2𝜋 + 𝜃0 d’où 𝑉𝑐 𝜃 = −𝑉𝑀 sin 𝜃 , 𝑖𝑐 𝜃 = 𝐼𝐶
et 𝑈𝑇1,𝑇1′ = 𝑉𝑀 sin 𝜃

Figure 1.20 : le courant écoulé dans le Thyristor 1, et le courant écoulé dans l’enroulement secondaire pour
𝜋
une charge de R=10Ω, L=50H et 𝜃0 = 4 .

La valeur moyenne de la tension appliquée aux bornes du récepteur


1 𝜃0 +𝜋 VM 𝜃0 +𝜋
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝜋 𝜃0
VM ∗ sin ωt dωt 𝑈𝑐 = ∗ cos 𝜃 𝜃0
𝜋

VM 2V M
Donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ cos 𝜃0 − cos(𝜃0 + 𝜋) , 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∗ cos 𝜃0 , pour 𝜃0 = 0 on a le cas de
𝜋 𝜋
redressement PD2, double alternance.
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦
On peut déduire la valeur moyenne de courant continu dans la charge : 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = dans le cas d’un
𝑅
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 −𝐸
charge RL, et 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = , dans le cas d’un moteur.
𝑅

Selon la fonction 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝑓(𝜃0 ) , on peut remarquer qu’il y deux modes de fonctionement.
𝜋
 Pour 0 < 𝜃0 < donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 > 0 positive ( le courant de sortie toujours positif), la puisance
2
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 . 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 > 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un redresseur de courant.

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Les redresseurs
CHAPITRE 2, Electronique de puissance

𝜋
 Pour < 𝜃0 < 𝜋 donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 < 0 négative ( le courant de sortie toujours positif), la puisance
2
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 . 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 < 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un onduleur.

Figure 1.21 : La fonction de la valeur moyenne


de la tension de charge en fonction de θ0
3.2. Redressement commandé par thyristor avec une alimentation triphasée

3.2.1. Redressement parallèle P3 commandé

1.22 : Figure Montage P3


avec thyristors

La référence n’est pas les points de croisement des tensions de phases. Le thyristor qui remplace la diode
dans P3 non commandé, est mis en conduction par une impulsion transmise à la gâchette de T1 avec un
𝜋
retard θ par rapport à 6 (point de croisement). Ainsi que l’amorçage du deuxième thyristor T2 est décalée
2𝜋
de par rapport à l’amorçage du T1.
3

La tension moyenne redressée sera


𝟓𝝅 𝟓𝝅
3 +𝜽 3V M +𝜽
𝟔 𝟔
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝝅 VM ∗ sin θ d 𝜃 = 𝝅 sin θ d 𝜃
2𝜋 +𝜽 2𝜋 +𝜽
𝟔 𝟔

3V M 𝝅 𝟓𝝅
Donc 𝑈𝑐 = [ cos + 𝜽 − cos( + 𝜽)]
2𝜋 𝟔 𝟔

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

3VM 𝝅 𝝅 𝟓𝝅 𝟓𝝅
𝑈𝑐 = [ cos 𝜽 cos − sin 𝜽 sin − cos 𝜽 cos + sin 𝜽 sin ]
2𝜋 𝟔 𝟔 𝟔 𝟔
3 3V M
D’où 𝑈𝑐 = cos 𝜽
2𝜋

3 3V M
Ou 𝑈𝑐 = 1.17 cos 𝜽 𝑈𝑐 = =1.17V Dans le cas d’un redressement
2𝜋
non commandé

Figure 1.23 : les trois tensions secondaires, la tension redressée Uc (t), La tension inverse aux bornes de
𝜋
thyristor 𝑈𝑇1 pour θ= 6 .

On peut distinguer deux modes de fonctionnement, étant donné que le sens du courant de charge reste
inchangé.

Figure 1.24 : La fonction de la valeur moyenne de la tension de charge en fonction de θ0


𝜋
La tension moyenne Uc est nulle pour 𝜃 = .
2

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Les redresseurs
CHAPITRE 2, Electronique de puissance

𝜋
 Pour 0 < 𝜃0 < donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 > 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un redresseur de
2
courant.
𝜋
 Pour 2 < 𝜃0 < 𝜋 donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 < 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un onduleur. Il se
produit une inversion de la puissance.
𝟓𝝅
3 +𝜽 2
La valeur efficace de la tension de sortie 𝑉𝑒𝑓𝑓 = 2𝜋
𝝅
𝟔
+𝜽
(VM ∗ sin θ ) d 𝜃 .
𝟔

1 3
Donc 𝑉𝑒𝑓𝑓 = 2. 3 . + 2𝜋 sin 2𝜃
6

Figure 1.25 : les courants dans chaque thyristor pour une charge de R=10Ω et L=50 H.
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦
On peut déduire la valeur moyenne de courant continu dans la charge : 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = dans le cas d’un
𝑅
3 3V
charge RL, et 𝐼𝑐𝑚𝑜𝑦 = 2𝜋𝑅M cos 𝜽 , dans le cas d’un moteur.

Si on suppose que L est très grand, le courant dans la charge sera constant ic =Ic. Chaque thyristor débite
2𝜋 𝐼𝑐
durant , et avec un courant moyen écale 𝐼𝑇1𝑚𝑜𝑦 = . La valeur maximale𝑖𝑇1𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑐 . La valeur
3𝝎 3
𝐼𝑐
efficace 𝑖 𝑇1𝑒𝑓𝑓 =
3
.

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3.2.2. Redressement parallèle double PD3 commandé

1.26 : Figure Montage PD3 avec thyristors.

Comme pour l’alimentation triphasée simple, on peut réaliser des retards 𝛼 par rapport à la commutation
𝜋 𝜋
naturelle qui a lieu pour 𝜃 = 6 , pour tous les thyristors 𝜃 = 6 + 𝛼

Figure 1.27 : les trois tensions secondaires, la tension redressée Uc (t), La tension inverse aux bornes du
𝜋
thyristor est 𝑈𝑇1 pour redressement PD3 et 𝛼 = 6 .

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

Figure 1.28 : Le courant écoulé dans l’enroulement secondaire 1 pour une charge de R=100Ω et L=50H.

Figure 1.29 : Le courant secondaire et l’onde fondamentale pour une charge de R=100Ω et L=50H.

Figure 1.30 : L’analyse spectrale du courant écoulé dans l’enroulement secondaire 1 pour une charge de
R=100Ω et L=50H.

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CHAPITRE 2, Electronique de puissance

Figure 1.31 : le courant écoulé dans le thyristor 1 pour une charge de R=100Ω et L=50H.

La valeur moyenne de Uc représente la tension continue


𝟓𝝅 𝟓𝝅
3 −𝛼 3 3V M −𝛼
𝟔 𝟔
𝑈𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝝅 VM 3 cos 𝜃 d 𝜃 = 𝝅 cos 𝜃 d 𝜃
𝜋 +𝛼 𝜋 +𝛼
𝟔 𝟔

𝟑 𝟑𝐕𝐌
Donc 𝑈𝑐 = cos 𝛼
𝝅

Si on représente la courbe 𝑈𝑐 = 𝑓(𝛼) , on peut distinguer deux domaines de fonctionnement, étant donné
que le sens du courant de la charge reste inchangé.
𝜋
 Pour 0 < 𝛼 < donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 > 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un redresseur de
2
courant.
𝜋
 Pour 2 < 𝛼 < 𝜋 donc 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 < 0 , donc le convertisseur fonctionne comme un onduleur. Il se
produit une inversion de la puissance.

Figure 1.30 : La fonction de la valeur moyenne de la tension de charge en fonction de α

Le courant débite par la phase (1) comporte deux créneaux (positif et négatif), avec une hauteur de
𝑈𝑚𝑜𝑦 𝟐𝝅
𝐼𝑐 = , et un largeur 6.66 𝑚𝑠 , ou . L’axe de ces créneaux est décalé de α.
𝑅 𝟑

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Si on décompose ce signale e série de Fourier on trouve le même terme fondamental pour (α=0). Où

2 3 2 3
𝐼1 = 𝐼𝑐 cos(𝜃 − 𝛼) . La valeur efficace de ce terme fondamentale et 𝐼1𝑒𝑓𝑓 = 𝐼.
𝜋 𝜋 2 𝑐

La valeur moyenne dans chaque thyristor :


𝟓𝝅
+𝛼 𝟓𝝅
1 𝟔 Ic 𝟔
+𝛼 Ic 𝟐𝝅 Ic
𝐼𝑇1𝑚𝑜𝑦 = Ic d 𝜃 = 𝜃 𝝅 = ∗ =
2𝜋 𝝅
+𝛼 2𝜋 𝟔
+𝛼 2𝜋 𝟑 3
𝟔

La valeur efficace dans chaque thyristor :

𝟓𝝅
+𝛼
1 𝟔 Ic
𝐼𝑇1𝑒𝑓𝑓 = Ic 2 d 𝜃 =
2𝜋 𝝅
+𝛼 3
𝟔

La valeur moyenne du courant écoulé dans l’enroulement secondaire est nulle.

La valeur efficace du courant écoulé dans l’enroulement secondaire :

𝟓𝝅 𝟓𝝅
+𝛼 +𝛼
1 𝟔 1 𝟔 2. Ic
𝐼1𝑒𝑓𝑓 = 2∗ i1 2 d 𝜃 = 2∗ IC 2 d 𝜃 =
2𝜋 𝝅
+𝛼 2𝜋 𝝅
+𝛼 3
𝟔 𝟔

IC .𝟑. 𝟑.𝐕𝐌
La puissance active consommée par la charge : 𝑃𝑐 = 𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦. IC = cos 𝛼
𝝅

𝑉𝑀 𝟐.𝑰𝒄
La puissance apparente dans le secondaire : 𝑆 = 3. 𝑉. 𝐼1𝑒𝑓𝑓 = 3. . = 𝟑𝑉𝑀 𝑰𝒄
2 𝟑

I C . 𝟑 . 𝟑.𝐕𝐌
𝑃𝑐 cos 𝛼 𝟑
𝝅
Donc on peut calculer le facteur de puissance 𝐹𝑠 = = = cos 𝛼
𝑆 𝟑𝑉 𝑀 𝑰𝒄 𝝅

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