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Les éphémérides
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Les éphémérides
Abdelaziz BOULIFA
Jean-Pierre POITOU
Khalil REGGOUG
RÉSUMÉ
Les éphémérides en vente au Maroc auprès d’un public assidu,
comportent trois calendriers : à côté du calendrier lunaire
musulman, deux calendriers solaires, le calendrier grégorien
officiel et le calendrier julien. Ce dernier est présenté avec ses
subdivisions en 28 mansions (manâzil), tel qu’il est attesté dans
le monde arabo-musulman, du Yémen jusqu’au Maghreb, comme
calendrier agricole. Chaque feuillet quotidien est porteur d’un
bref texte d’almanach. Le contenu des textes de deux éditions
successives, pour les années 2001 et 2002, a été analysé. Il ressort
de cette analyse que les deux principaux thèmes de cette littérature
sont la religion et les soins de santé. Ils constituent à eux deux
environ 25 % du contenu total. L’analyse du second thème permet
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de dégager certains traits d’une pharmacopée populaire relative © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
à une cinquantaine de substances, principalement des plantes
médicinales. C’est le seul aspect du contenu de ces éphémérides
qui renvoie au monde rural et aux savoirs agricoles, qui constituent
l’objet de la présente étude. On tire en effet de cette analyse
quelques conclusions assez pessimistes sur l’évolution actuelle du
système marocain de connaissances rurales.
INTRODUCTION
Du point de vue de l’anthropologie des connaissances techniques, l’organisation
de son travail impose au paysan une maîtrise cognitive élevée, pour laquelle
le temps 1 constitue une variable centrale, d’une haute complexité. Les cycles
astronomiques, les cycles météorologiques et les cycles biologiques constituent
des temps imbriqués, ou plutôt engrenés, mais néanmoins distincts, à quoi le
paysan doit attacher ses actes techniques et lier ses décisions.
Dans une vaste partie du monde musulman, deux calendriers sont
en usage chez les ruraux : le calendrier lunaire 2 et un calendrier solaire, le
calendrier julien. En outre, au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, le
calendrier solaire grégorien 3 rythme le temps politique et administratif, ainsi
que les échanges internationaux. En effet, depuis le début du 20e siècle, avec
l’instauration des tutelles française et espagnole sur l’administration marocaine,
le calendrier solaire grégorien s’est imposé comme norme administrative dans
la vie pratique quotidienne, tandis que le calendrier musulman demeure la
référence dans les actes politiques solennels, outre les actes religieux. Enfin, le
1 Une version préliminaire de l’article avait été publiée dans la revue de Faculté des Lettres
de Tétouan /Maroc, n° 16, 2011, pp. 25-57. Nous sommes reconnaissants à Jacques Vignet-Zunz
de nous avoir indiqué, voici une dizaine d’années, l’intérêt du calendrier agricole marocain, pour
l’étude des connaissances techniques des paysans du Maghreb, et des Provinces du Nord du Maroc
en particulier. Nous lui sommes aussi redevables de précieuses indications bibliographiques. Notre
gratitude va également à nos collègues, M. Bouchelkha et M. Ben Abdeljallil, pour leurs précieuses
communications personnelles.
2 Purement lunaire, le calendrier musulman contient 12 mois qui ont alternativement 30 et
29 jours, sauf le dernier mois, qui peut comporter 29 ou 30 jours. L’année peut donc contenir
354 ou 355 jours : 33 années grégoriennes correspondent à 34 années musulmanes, puisque
l’année contient 12 lunaisons plus 10 875 jours. Ces années varient dans un cycle de 30 ans
musulmans qui comporte 10 631 jours : 19 années de 354 jours (années communes) et 11 années
de 355 jours (années abondantes), soit une durée moyenne de l’année de 354 jours 8 h 48 min. La
durée moyenne du mois est de 29 jours 12 h 44 min. Les années sont comptées depuis le 16 juillet
622 (1er Mouharram), jour de l’hégire, ou « émigration » de Mahomet de La Mecque pour Médine
(Encyclopædia Universalis). Ce calendrier musulman qui a un caractère mobile par rapport aux
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4 La différence entre le mois du calendrier grégorien (dit aussi calendrier Ajami : des peuples non
arabes ou tout simplement calendrier de Nçara : les chrétiens) et le mois du calendrier julien (dit
Felahi : agricole) est de 13 jours.
5 Voir aussi chez Bouchelkha (1988 et 2003), Bourilly (1932), Gast (1987) et Joly (1905).
6 Plusieurs éphémérides de ce type et de même format existaient au Maroc ; à titre d’exemple on
citera : l’éphéméride des Astres, l’éphéméride de la Victoire, l’éphéméride Arabe, l’éphéméride de
l’Atlas, l’éphéméride Marocain, l’éphéméride Hassanien, l’éphéméride des Modernes, l’éphéméride
de l’Aube.
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Pour éclairer ces questions, nous avons procédé à une analyse de contenu 7 de
deux livraisons successives, celle de l’année 2001 et celle de 2002, du calendrier
Hassan Tber, à l’aide du logiciel d’analyse linguistique NOMINO développé par
Pierre Plante (1995 ; Plante & Dumas, 1995) au Centre ATO (Analyse de Textes
par Ordinateur) de l’Université du Québec à Montréal, au Canada. À cette fin,
les libellés des feuilles des éphémérides ont été traduits en français 8. En effet, on
ne dispose pas d’une version de NOMINO pour la langue arabe. Puis nous avons
examiné les fréquences d’occurrences des syntagmes nominaux. Bien entendu,
il s’agit des noms français et de leur fréquence dans notre traduction. Toutefois,
cette fréquence constitue une indication suffisamment valide de l’importance
des divers thèmes pris en considération par les rédacteurs de l’almanach et
reflète les préoccupations de leurs lecteurs, ou du moins la représentation
que les rédacteurs se font des sujets qui intéressent leurs lecteurs. On pourra
comparer cette thématique avec celles d’autres almanachs plus anciens publiés
en français, notamment par Joly voici un siècle (Joly, 1905) pour un almanach
marocain, et plus récemment par Gast (1987) pour un almanach yéménite.
LE DÉCOMPTE DU TEMPS
On trouve chez Gast (1987) une recension étendue des principaux écrits
anciens et contemporains sur le décompte du temps dans le monde musulman
proche-oriental et méditerranéen.
Dans les pratiques rurales, on trouve des techniques de mesure où l’espace et
le temps servent mutuellement de mesure ou d’index l’un à l’autre. Ainsi, d’une
part, le temps peut être employé comme support de la mesure de l’espace :
la surface d’un champ est appréciée par le temps de travail avec, pour unité, la
journée, déterminant des surfaces variables selon la difficulté du labour ; tandis
que, d’autre part, l’espace est employé comme index de la mesure du temps :
on détermine l’heure par la longueur de l’ombre (Boughali, 1974). Le calendrier
publié par Joly en 1905 donne pour chacun des douze mois, les longueurs d’un
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ci utilise bien l’expression manâzil as-samsya (les mansions solaires) qui définit © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
bien l’option qu’il a prise (Gast, 1987).
L’utilisation des éphémérides et la connaissance complète des mansions
étaient, semble-t-il, réservées au lettré du village. Coon (1931) dit :
« n’avoir pu trouver personne qui connaisse assez bien les noms
des manâzel pour qu’il puisse les transcrire, et en outre qui veuille
bien les divulguer. [Cette connaissance] est réservée au fqih et à ses
étudiants. »
10 Fqih (pluriel fokaha), dans ce contexte classiquement lettré religieux, parfois appelé aussi taleb.
11 Hissah (ou tout simplement hissa), littéralement : portion, part. Le mot est utilisé comme
synonyme de l’éphéméride.
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Toutefois, comme les tâches dictées par le fqih sont récurrentes, Coon
suppose que les paysans finissent par savoir le calendrier agricole. C’est aussi
l’opinion de Bouchelkha (1988) :
« Les connaissances et les savoirs des paysans viennent enrichir le savoir
“classique” et écrit transmis par le fqih et ce par le moyen de dictons
et de proverbes appropriés à chaque mansion, et par les enseignements
pratiques résultats d’une longue expérience et des observations répétées
qui ont fait leur preuve. »
On a raison de considérer ces tours stylistiques comme des moyens © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
mnémotechniques 12. Mais, comme l’a parfaitement montré Rubin (1995),
ces procédés ne sont pas seulement un moyen de conserver un énoncé en
mémoire, en l’absence de support matériel ; ils sont aussi un moyen de produire
de nouveaux énoncés construits selon un même paradigme, ou des paradigmes
analogues. D’où les variantes qui ne sont pas des altérations d’un même texte,
comparables aux diverses leçons d’un même manuscrit, mais des créations
12 Le proverbe se distingue aussi bien par son contenu que par sa forme, qui facilitent sa
mémorisation ; en plus de sa fonction esthétique et littéraire agrémentée par les procédés
stylistiques de manière brève et concise, il a une fonction de rappel des rites, des coutumes, des
devoirs religieux et même des interdits. Parfois, ce sont des versets coraniques ou des dires du
prophète qui sont cités (Iraqui Sinaceur Zakia, 1993).
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14 Cette éphéméride a été imaginée et créée à Fès, dans les années 1920-1930, par Driss Bouayad,
un imprimeur passionné par la culture et les sciences. Hassan Tber a repris l’imprimerie : « J’ai
apprécié, depuis mon jeune âge, le caractère particulier de ce calendrier. C’est pour cela que je me
suis lancé dans ce projet en croyant, dur comme fer, que les Marocains seraient toujours intéressés
par sa valeur culturelle. En 1958, j’ai racheté l’imprimerie de Driss Bouayad, qui souffrait d’une crise
financière. Et j’ai tenu tout de même à garder le nom de l’initiateur de ce projet. » D’après un court
article paru sur le site Aujourd’hui le Maroc, l’imprimeur, après avoir déménagé à Casablanca a poursuivi
la production de l’éphéméride sous le nom de « Éphéméride Bouayad ». Le propriétaire actuel de
l’imprimerie signale : « L’aspect mercantile passe au second plan pour ce calendrier. Le prix de vente
est fixé depuis des années à 10 dirhams seulement. Actuellement [en 2007], le nombre d’exemplaires
atteint les 200 000, au lieu des 50 000 auparavant » (source : Atika Haimoud, Aux origines de la
saga de l’éphéméride Bouayad, 27 juillet 2007, Aujourd’hui Le Maroc, http://aujourdhui.ma/archives/
reportage-aux-origines-de-la-saga-de-lephemeride-bouayad-88075). (Note de la Rédaction.)
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« les 40 jours les plus chauds de l’année ». © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
En comparant ce découpage annuel avec celui que donnait Westermarck
voici trois quarts de siècle (Westermarck, 1926) et avec le calendrier yéménite
publié par Gast (1987), on constate une grande stabilité dans les séquences
temporelles et dans les dénominations, à travers le temps, pour la première
comparaison et l’espace pour la seconde. L’éphéméride marocaine de 2002 est
quasi complète. Elle omet deux manâzel : al dabeh, du 22 dujanbir (décembre)
au 3 yanaïr (janvier) et cirfa’, du 14 au 26 ghoucht (août). Manque aussi un signe
du zodiaque : la balance (al mizan). Pour le reste, entre ce que Westermarck
publiait et notre éphéméride, il s’avère que, par l’écrit imprimé tout au moins,
la connaissance du calendrier agricole est conservée. Nous verrons plus loin si,
pour autant, elle est encore vivante.
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2001 2002
Catégories lexicales Unités Formes Unités Formes
verbes 1613 484 1334 448
adjectifs 1140 310 1079 300
adverbes 536 65 488 67
noms 5060 1476 4845 1369
Total 8349 2335 7746 2184
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Formes nominales
2001 Total
Religion Corps Alimentation Santé Agriculture
Nombre 29 28 35 25 3 118
de formes
Nombre 638 143 136 112 6 1015
d’occurrences
% sur 5060 15% 3,5% 3,3% 2,7% 0,15% 24,6%
occurrences
Nombre 22,9 5,11 3,9 4,5 2 8,6
moyen
d’occurrences
par forme
Quatre catégories ont été retenues dans ces tableaux 2 et 3 : la religion, le
corps, l’alimentation, la santé et l’agriculture.
Nous avons retenu la dernière catégorie, l’agriculture, pour répondre à une
de nos préoccupations : les lecteurs visés par les rédacteurs et les éditeurs de
ces éphémérides sont-ils des agriculteurs, ou au moins des ruraux ? Les quatre
autres catégories s’imposent d’elles-mêmes comme les plus nombreuses,
puisqu’elles représentent plus de 20 % des occurrences nominales. On pourrait
d’ailleurs les ramener à deux, puisqu’en fait corps, alimentation et santé sont
réunis dans une préoccupation unique d’ordre médical et hygiénique. Dans
la catégorie alimentation, on trouve de nombreux noms de plantes que nous
n’avons pas rangés dans la catégorie agriculture, car ces plantes ne sont citées
que pour leurs vertus médicinales ou alimentaires. Nous reviendrons sur ce
point dans la discussion finale. Ainsi, en 2001, on dénombre dans la catégorie
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religion 29 mots différents qui à eux tous apparaissent 638 fois. Sachant © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
qu’en 2001, il y a dans le corpus 5060 occurrences de formes nominales, on
peut calculer que les mots qui renvoient au champ sémantique de la religion
représentent à eux seuls 15 % de ce total des occurrences nominales dans ce
corpus. De la même façon, on peut calculer qu’ils représentent 12,2 % des
occurrences nominales dans le corpus 2002. Si l’on rapporte le nombre de
formes nominales relevant du religieux, au nombre total de leurs occurrences
dans le corpus, on peut calculer qu’en moyenne, dans le cas du corpus 2001, un
mot de cette catégorie est répété 22,9 fois et 15,2 fois en 2002. Ce qui indique
une forte récurrence des termes de cette catégorie et, à cet égard, une forte
redondance du discours. Ce même rapport est bien inférieur dans les autres
catégories – de l’ordre de quatre à cinq fois moins.
Revue d’anthropologie des connaissances – 2017/4 605
18 Généralement des vieillards, une seule vieille femme, un peu possédée, est citée parmi ces
experts en matière de calendrier agricole.
19 Entretiens réalisés avec la précieuse assistance de M. Bejjaj.
20 Cheikh fellaha : suivant la tradition un sage arbitre agricole (expert et évaluateur souvent
bénévole, pas nécessairement lettré, pluriel : chioukh fellaha).Voir Boulifa et Poitou (2005).
21 « Celui qui laboure le plus tôt, est le plus fructueux », « le père répartit les tâches entre ses
enfants comme au sein du foyer », « un sage ne doit pas garder sa sagesse au moment de mourir ».
Revue d’anthropologie des connaissances – 2017/4 607
pour les mêmes maladies ou affections. Le tableau 5 précise ces indications qui © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
ne concernent que 13 maladies.
Il y a donc une grande diversité de la pharmacopée, une grande hétérogénéité
des indications, une faible redondance entre les deux éphémérides et une très
faible cohérence entre eux. On n’observe en outre nulle relation systématique
entre les dates du calendrier et les textes. Il semble que les textes soient puisés
dans une collection très vaste et distribués au hasard à travers les jours de
l’année. On peut penser que ce corpus de réserve comprend, ou comprenait,
des dictons ou recettes d’ordre agronomique, tombés en désuétude mais
conservés par les éditeurs. Nous y reviendrons.
608 Revue d’anthropologie des connaissances – 2017/4
51 remèdes cités
en 2001 en 2002 en 2001 et 2002
abricot basilic ail
aloès cardamome amande
cannelle concombre camomille
charbon harmale céleri
citron laitue chou
coing lin datte
cumin oignon œuf
iris orge eucalyptus
navet persil fenouil
oreille de souris poire goudron
piment rouge pomme lait
pin riz légume
romarin safran mélochie
roseau thym menthe
saumon miel
trigonelle muscade
vinaigre orange
osier
pois chiche
radis
Total 17 14 20
Remèdes Maladies
eucalyptus malaria, poumons, toux, gorge
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ail dents, poumons © S.A.C. | Téléchargé le 16/11/2021 sur www.cairn.info (IP: 41.251.199.112)
camomille digestion, foie
goudron estomac
mélochie dermatoses
menthe haleine
miel toux, gorge
muscade estomac
osier foie
hypertension 3
Remerciements
Nous remercions très chaleureusement la famille de Jean-Pierre Poitou
pour nous avoir autorisés et même encouragés à publier
cet article laissé longtemps incomplet. Le comité de rédaction tient à souligner la
qualité de la relecture et l’appui de MM. Boulifa et Reggoug qui
ont permis de finaliser cet article avec soin.
614 Revue d’anthropologie des connaissances – 2017/4
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concombre
cardamone
eucalyptus
camomille
goudron
charbon
cannelle
amande
abricot
fenouil
citron
cumin
basilic
céleri
coing
datte
aloès
chou
œuf
aïl
antidote général
artériosclérose
bouche stomatite 1 1
calculs rénaux, 2 2
vésiculaires
cœur 1
constipation
dentition 1 1 1 1
dermatoses (peau) 2
digestion 3 2
enflure
estomac 1 1 2 3
fatigue
foie 3 2 2
fortifiant
gerçures 2 1
glande thyroïde 1 1
haleine
hémorroïdes 1
hypertension 2
maladies 1
insomnie 2
malaria 3
mémoire
migraine 1 2 2
maladies 3 3
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