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Introduction
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Dans quelles mesures les décisions de la politique monétaire pour induire
l’inflation et la stabilité de l’économie à court terme ?
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Partie I : La politique Monétaire et la réponse aux différents
chocs
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Il existe également des chocs d'offre positifs. Ce sont notamment les chocs
technologiques, ou "chocs de productivité". Une innovation peut permettre
de réaliser subitement des gains de productivité et réduire les coûts de
production, ce qui entraîne une baisse des prix et stimule ainsi la demande et
la production, donc la croissance économique.
Comme les chocs d'offre, les chocs de demande peuvent être positifs ou
négatifs et affecter une ou plusieurs composantes de la demande globale
(consommation des ménages, investissement, mais aussi importations et
exportations).
L'augmentation des impôts, une baisse des salaires ou une hausse des
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Dans cette section, on va étudier la réaction de la banque centrale aux
différents types de chocs ( des chocs de demande ; chocs d’offre temporaire
et des chocs d’offre permanents )
La réponse a un chocs de demande
Figure 1
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Absence de réponse des autorités
Les autorité de politique monétaire peuvent éliminer les écarts entre , d’une
part, le niveau réaliser et le niveau potentielle de l’activité (Y- Yp ) et, d’autre
part , le taux d’inflation réalisé et sa valeur ciblée par les autorités ( )à).
l’action des autorités de politique monétaire peut ramener l’économie à son
équilibre initial. La banque centrale peut en effet décider de baisser la
composante autonome de son taux d’intérêt directeur pour un taux
d’inflation donné (ce qui réduit la valeur du taux d’intérêt réel dans
l’économie) .cette décision de politique monétaire stimule les dépenses
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d’investissement et augmente la quantité de biens et services demandée pour
tout le niveau d’inflation , induisant à la figure 2 un déplacement de la
relation AD vers la droite. Cette action ramené donc la relation de demande
agrégée à sa position initiale, de AD2 à AD1, à la figure 2 .
Figure 2
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Si l’économie subit principalement des chocs de demande agrégée , la
politique monétaire qui stabilise l’inflation stabilise aussi l’activité
économique .
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Un choc d’offre négatif réduit le niveau potentiel de l’activité, la courbe de
l’offre globale de long terme passe de LRAS1 à LRAS 3, il y’en a de même
pour le niveau de l’activité qui se déplace de Y 1P à Y 2p. Ce choc d’offre
permanent provoque une augmentation du niveau général des prix à long
terme. Cette réduction du niveau d’activité impact négativement le niveau de
l’offre à courte terme qui se trouve réduit en passant de AS1 à AS2 par
conséquent l’équilibre de l’économie se place au point 2 suite à cette
dégradation de l’offre.
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La situation finale atteinte en absence de réaction des autorités monétaires
est représentée par le point 3. Cette situation se caractérise par un niveau
d’inflation élevé et une baisse du niveau potentiel de l’activité.
Jusqu’à présent nous avons examiné les conséquences d’un choc négatif de
l’offre dont l’effet est purement inflationniste si les autorités monétaire
n’interviennent pas pour atténuer la dégradation l’activité économique.
Mais, que se passera-t-il lorsque les autorités monétaires mettent en place
une politique monétaire anti-inflation ?. C’est-à-dire une politique qui se
fixe comme objectif prioritaire la stabilité des prix.
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Sur la figure ci-dessus un choc d’offre négatif déplace la courbe de l’offre à
long terme de LRAS 1 à LRAS 3 et fait réduire le niveau potentiel de l’activité
qui passe de Y 1pà Y 3p en parallèle la courbe de l’offre à courte terme se
déplace vers la gauche de AS1 à AS3 qui correspond au point d’équilibre 2, le
taux d’inflation que génère cette diminution de l’offre est π 2.
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gauche de AD 1 à AD 2. Le point 3 indique un équilibre avec un écart nul entre
le niveau de l’activité réalisé et le niveau d’activité potentiel et un recul du
taux d’inflation vers sa valeur ciblée.
Lorsqu’un choc d’offre est temporaire, les autorités monétaires doivent faire
un arbitrage entre d’une part la stabilisation de l’inflation, et d’autre part la
lutte contre l’inflation. En conséquence l’atteinte des deux objectifs à la fois
n’est plus observée. Les autorités de politique monétaire sont confrontées à
un dilemme à double effets.
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La figure ci-dessous représente les conséquences d’un choc d’offre
temporaire. Au point 1 l’économie enregistre un niveau d’activité dont la
valeur potentielle est Y p et un niveau d’inflation cible π t .
L’une des solutions envisageable est celle de ne pas modifier les variables
monétaires susceptibles d’influencer le niveau l’activité économique. Dans
ce cas la demande agrégée ne sera pas affecté, sur le diagramme la courbe
AD 1 ne se déplace pas. Etant donné que le niveau d’activité est inférieur à sa
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valeur potentielle, l’offre globale va à terme retourner à sa position initiale
c’est-à-dire de AS2 à AS1. Par conséquent l’économie retrouve son équilibre
initial au point 1, l’inflation et le niveau d’activité se trouvent donc
stabilisées. Cependant, ce résultat bien qu’il soit vérifié à long terme ne l’est
pas à courte terme. En effet pour se stabiliser, l’économie a besoin d’une
période de temps donnée qui est relativement longue. Cette période pourrait
connaitre une récession et une inflation qui subsiste suite à un choc d’offre
négatif. Cette situation peut impulser la banque centrale à intervenir en
menant une politique de stabilisation de l’inflation.
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Un choc d’offre négatif temporaire amène les autorités monétaires à mettre
en place une politique de stabilisation de l’inflation. Cette politique se
matérialise par la mise en place d’un ensemble de mesures pour fixer le taux
d’inflation à son niveau ciblé π t . La banque centrale va chercher à
augmenter le taux d’intérêt réel de l’économie pour chaque niveau
d’inflation. Cette politique vise principalement à induire une contraction de
la demande agrégée. La figure ci-dessus illustre le déplacement de la courbe
de la demande agrégée vers la gauche. L’intersection entre la nouvelle
courbe de la demande agrégée AD 3 et la courbe de l’offre AS2 constitue un
nouveau point d’équilibre de l’économie représenté par le point 3 où le taux
d’inflation se situe à sa valeur ciblée. Mais cet équilibre se caractérise par un
niveau d’activité très faible qui se trouve au-dessous de sa valeur potentielle,
celui-ci passe de Y 2 à Y 3, alors que l’inflation a atteint sa valeur voulue par
les autorités monétaires. Comme le niveau de l’activité réalisé est inférieur
au niveau potentiel d’activité, les agents vont anticiper une baisse de
l’inflation dans le futur ce qui va conduire à un déplacement de la courbe
d’offre à courte à terme AS vers la droite en retrouvant son emplacement
initial.
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Pour maintenir le taux d’inflation à son niveau ciblé au cours de ce
processus de retours vers l’équilibre de long terme, les autorités monétaires
doivent mettre en place une politique expansive en abaissant les taux
d’intérêt dans le but d’orienter la demande agrégée vers sa position initiale.
C’est ce qui est constaté sur la figure ci-dessus, on assiste à un retour de la
demande à sa position initiale. Une politique de stabilisation de l’inflation
permet de la bien fixer à sa valeur cible mais réduit de façon excessive le
niveau de l’activité et provoque un gap important par rapport au niveau
potentiel de l’activité. Cette intervention de la banque centrale entraine un
effet déstabilisateur à courte terme de l’activité économique.
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dans le cas de non intervention des autorités monétaires et aussi bien que les
effets d’un choc d’offre négatif.
Au contraire lorsqu’il s’agit d’un choc d’offre positif les autorités monétaires
devraient mettre en jeu une politique de restriction en augmentant les taux
d’intérêt pour stabiliser le niveau d’offre globale et/ou éventuellement lutter
contre l’inflation.
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A-L’inflation : phénomène monétaire
Milton Friedman reste célèbre pour adage selon lequel, dans le long terme,
² « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire ». On peut illustrer
simplement cet adage à l’aide de notre modèle offre/demande agrégées car, comme
on l’a vu, ce cadre d’analyse montre que les autorités peuvent parfaitement cibler le
taux d’inflation de l’économie à long terme en contrôlant les déplacements de la
relation de demande agrégée à l’aide de la composante autonome de la règle
autonome de Taylor.
1. Les autorités monétaires peuvent cibler n’importe quel taux d’inflation à long
terme, en utilisant la composante autonome de la règle de Taylor.
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2. Le niveau potentiel de l’activité- et, de ce fait, la quantité de biens et services
produite à long terme dans l’économie – est indépendant de la politique
monétaire.
Pour augmenter la cible d’inflation à πT3 ,la banque centrale met en place des
mesures permettant de relâcher les conditions monétaire autonomes de sa politique
afin de réduire le taux d’intérêt réels. Cette politique permet de déplacer la relation
de demande globale vers la droite en AD3. L’équilibre de l’économie se positionne
alors au point 2 et la relation d’offre de court terme se déplace vers le haut à
gauche pour finir par se positionner en AS3. L’équilibre de l’économie se positionne
finalement au point 3 caractérisé par un output gap nul et un taux d’inflation à sa
valeur ciblée πT3 .
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Si la plupart des économistes sont d’accord sur le fait qu’une inflation élevée est
mauvais pour l’économie, la question qui se pose naturellement est de savoir
pourquoi on l’observe quand même dans la réalité ou pourquoi certains
gouvernement décident de suivre de manière intentionnelle, des politiques qui ont
des conséquences d’inflationnistes. Nous venons de voir que les autorités
monétaires peuvent contrôler les taux d’inflation à long terme. S’il est acquis que
l’inflation ne présente aucun avantage intrinsèque, et qu’une politique monétaire
expansionniste n’a rien d’un événement spontané, c’est donc que les
gouvernements, en essayant d’atteindre d’autres objectifs, sont à l’origine d’une
politique monétaire trop expansive qui engendre une forte inflation.
La recherche d’un haut niveau d’emploi le premier objectif poursuivi par les
gouvernants. Ce type de comportement est générateur d’inflation. Ainsi, aux Etats-
Unis la loi (tels les Employant Act 1946 et Humphery-Hawkins Act de 1978) confie
au gouvernement fédéral la mission de promouvoir le plein-emploi. Même si cet
objectif reste compatible avec la stabilité des prix, en pratique, les gouvernements
ont souvent poursuivi un objectif de plein emploi trop ambitieux, sans trop se
soucier des conséquences inflationnistes à leur politique. Ce fut notamment le cas
de 1965 à la fin des années 1970 quand le gouvernement américain se mit à
chercher à stabiliser activement le chômage autour de sa valeur naturelle.
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rémunérations, soit parce qu’ils cherchent à accroitre leurs salaires réels (c’est-à-
dire leur pouvoir d’achat en biens et services), soit parce qu’ils anticipent une
accélération de l’inflation et souhaitent seulement préserver leur pouvoir d’achat.
L’effet d’une telle hausse des salaires est ensemble à celui d’un choc d’offre
négatif, et aboutit donc à un déplacement de la courbe d’offre globale vers la
gauche, en AS21 . A politiques budgétaire et monétaires données, l’économie se
déplace au point 2’, à l’intersection de la nouvelle courbe d’offre globale AS 2 et de
la courbe de demande globale AD 1 . Le produit diminue et tombe au-dessus de son
niveau potentiel YP , le taux d’inflation augmentant pour atteindre la valeur π2’.
Quel est, dans une telle situation, le comportement d’un gouvernement poursuivi
un objectif d’emploi élevé ? Face à la diminution du produit et l’accroissement
consécutif du chômage, il va prendre des mesures pour déplacer la courbe de
demande globale vers AD2 , permettant ainsi au produit de retrouver son niveau
potentiel, au prix toutefois d’une nouvelle augmentation du taux d’inflation (π 2
supérieur à π2’) . Ainsi les salariés, qui ont obtenus des hausses de rémunérations,
ont agis en fin stratèges : le gouvernement est intervenu pour empêcher un
chômage excessif, tandis qu’ils ont atteint leurs objectifs salariaux. Le
gouvernement ayant de fait donné son aval aux revendications salariales, une
politique interventionniste de lutte contre le chômage est souvent désignée comme
une politique accommodante.
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Un choc correspondant à une augmentation du cout de production dans l’économie
( qui correspond en fait à un choc d’offre négatif) déplace la relation d’offre de
court terme vers la gauche en AS 2 . L’équilibre de l’économie se positionne alors
au point 2’ afin de maintenir l’activité à son niveau potentiel (Y p), qui correspond à
une situation de plein-emploi, les autorités vont déplacer la relation de demande en
AD2 , ce qui permettre à l’économie de retrouver rapidement son niveau d’activité
potentiel au point 2, avec toutefois un taux d’inflation à π 3 %. Le déplacement de la
relation d’offre de court terme vers le haut à gauche (en AS 3), qui va suivre cette
décision de politique monétaire, va conduire les autorités monétaires à poursuivre
leur politique, ce qui va induire une augmentation continue du taux d’inflation eu
cours du temps- une inflation causée par les coûts de production.
Un objectif d’emploi élevé peut induire une politique monétaire inflationniste par
un autre biais. Même lorsque l’économie est au plein-emploi, il existe toujours un
chômage résiduel du fait friction sur le marché de travail, qui rendent parfois la
rencontre entre travailleurs et employeurs. Un chômeur berlinois, ancien ouvrier
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de secteur automobiles, peut ignorer qu’un poste vient de se créer dans l’industrie
informatique en Irlande, ou tout simplement refuser de déménager ou de changer
de spécialisation. Aussi, le taux de chômage de plein-emploi (le taux de chômage
naturel) est-il supérieur à zéro. Si les gouvernants se fixent une cible de chômage
trop basse-inférieur au taux de chômage structurel-, tous les éléments sont en
place pour une accélération de la croissance de l’offre de monnaie et une inflation
plus élevée.
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une augmentation continue du taux d’inflation au cours du temps- une inflation
causée par la demande.
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n’atteignent aucun de deux objectifs qu’elles sont fixés : un niveau d’activité
supérieur à sa valeur potentielle et un taux d’inflation modéré. Cependant, si les
responsables politiques ne réalisent pas immédiatement que leur cible de chômage
est trop ambitieuse, le processus décrit à la figure 10 à le temps de se développer
largement avant qu’ils ne comprennent leur erreur.
Comment distinguer les deux types d’inflation ? En pratique, il n’est pas facile de
faire la distinction entre ces deux formes d’inflation. Tout d’abord, ces régimes
d’inflation sont tous deux liés à un assouplissement de la politique monétaire qui
ne peut donc pas constituer un critère discriminant. Comme le montrant toutefois
les figures 9 et 10 , l’inflation par la demande associée à un taux de chômage
inférieur à un taux de chômage structurel, tandis que l’inflation par les coûts se
caractérise par un niveau de chômage au-dessus de ce taux. La position du taux de
chômage par rapport à cette valeur de référence pourrait donc servir de critère
discriminant entre les deux types d’inflation : il suffit en effet de disposer d’une
mesure du taux de chômage structurel. Néanmoins, il s’agit d’une question très
complexe, qui est loin d’être totalement résolue par les économistes. En outre, la
distinction entre inflation par les couts et par la demande est plus floue qu’il n’y
parait, car une inflation par les couts peut être découler d’une inflation par la
demande ; en effet, une inflation par la demande amène des taux d’inflation plus
forts, ce qui aboutit à des anticipations d’inflation élevée et donc à des
revendications salariales de la part de travailleurs désireux de préserver leurs
salaires réels. Ainsi, une inflation par la demande peut finalement entrainer une
inflation par les couts.
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