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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Fès

Faculté de Sciences et techniques de Fès-Saïs


Département de génie mécanique

Cours
de
Technologie de Construction Mécanique

Pr. BOUJMAL LST-S5-CAM FST- FES


S5-LST- CAM

Chapitre 1 : L'analyse fonctionnelle


A Généralités et Définitions:
I. Présentation :

L'analyse externe d'un produit:

L'analyse interne d'un produit:

II. Historique :

III. Etapes de l’Analyse Fonctionnelle :

IV. L’Analyse Fonctionnelle (A.F.) en quelques questions

B- Analyse Fonctionnelle Externe :


I. Analyse du Besoin

1) Définitions AFNOR : (norme NF X50 150)

2) La verbalisation du besoin

3) Le schéma du besoin

4) L’énoncé du besoin :

5) Application

Positionneur d’antenne parabolique

2) Grue de chantier :

6) Validation du besoin

7) Conclusion :

II. Analyse fonctionnelle du besoin

1. Présentation :

2. Notion de Fonctions de Service (F.S.) (Suivant la norme AFNOR X50 151)

3. Eléments du Milieu Extérieur (E.M.E.)

4. Identification des F.S. « Diagramme Pieuvre »

5. Classification des Fonctions de Service

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6. Caractérisation des Fonction de Services

III. Le Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF)

IV. Cycle de vie du produit

V. Applications :

c- Analyse Fonctionnelle Interne : Analyse Fonctionnelle Technique


I. Généralité :

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Chapitre 1 : L'analyse fonctionnelle

A- Généralités et Définitions:
I. Présentation:
L'analyse fonctionnelle est une méthode appliquée par les entreprises industrielles pour créer
et améliorer un produit.
Elle permet de répondre aux questions suivantes en effectuant deux démarches d’analyse:
- L'analyse externe d'un produit:
à quoi sert le produit ?
Quelles sont les actions qu'il doit faire? (les fonctions du produit).

- L'analyse interne d'un produit:


 Comment ces fonctions sont réalisées?
II. Historique:
Les premières méthodes assimilables à de l’AF ont été mises en pratique aux Etats Unis en 1947
chez (General Electric).
La méthode APTE est développée dans les années 1960.
L’outil SADT est développé en 1977 et se généralise dans les années 1980.
III. Etapes de l’Analyse Fonctionnelle :

Remarque :
Au sein d'une entreprise industrielle La démarche d’Analyse Fonctionnelle (AB, AFB et AFT)
est collective, et doit réunir des personnes représentant tous les services et tous les métiers
concernés.

IV. L’Analyse Fonctionnelle (A.F.) en quelques questions


A qui s’adresse l’A.F. ?
L’AF s’adresse aux concepteurs de produits.
Quel est le but de l’A.F. ?
Optimiser la conception ou la reconception de produits en s’appuyant sur les fonctions que doit
réaliser le produit
Quand utiliser l’AF ?
L’AF n’a de sens que si elle est menée au début d’un projet.
Pourquoi utiliser l’AF ?
L’AF permet d’éviter certains pièges classiques de la conception (aveuglement, manque
d’objectivité, mauvaise gestion des priorités …).

B- Analyse Fonctionnelle Externe :


I. Analyse du Besoin
Qu’est ce qu’un besoin ?
1) Définitions AFNOR : (norme NF X50 150)

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Un besoin Un produit

« Un besoin est un désir (ou une nécessité) «Un Produit est ce qui est fourni à un
éprouvé par l’utilisateur d’un système » utilisateur pour répondre à un besoin »

Pour faire un bon produit, il faut avoir identifié le vrai besoin. On recense deux formes principales
de besoin : Exprimé, Latent (Pouvant être détecté ou suscité et enfin exprimé).
2) La verbalisation du besoin
Les trois questions à se poser :
La méthode d'expression du besoin repose sur trois questions :

3) Le schéma du besoin
Traditionnellement, on représente le besoin grâce à un outil graphique :
la « Bête à cornes »:

Le système (Produit) agit sur la matière


d‘œuvre en lui apportant une Valeur
ajoutée et satisfait ainsi le besoin exprimé
par l’utilisateur.

4) L’énoncé du besoin :
Les réponses à ces trois questions aboutissent à un énoncé du besoin, qui doit être rédigé de
la façon suivante :
«Le produit rend service au client en agissant sur la matière d’œuvre pour satisfaire le
besoin »

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5) Application :

Compléter les graphes de prestation bête à cornes pour le produitssuivant:

Positionneur d’antenne parabolique


Eléments de réponse
Satellite-Télévision -Emission TV-Utilisateur -Tourner l’antenne parabolique-Positionner l’antenne
parabolique- Antenne parabolique.-
Positionneur

d’antenneparabolique.

2) Grue de chantier :
Les grues sont des systèmes utilisés par les entreprises de construction des bâtiments et des travaux
publics.Elles sont des éléments incontournables dans les chantiers. Leur fonction principale est de
déplacer unecharge.Les grutiers doivent appréhender l’environnement du système par l’exploitation des
outils de l’analysefonctionnelle dont le but est d’exprimer la fonction globale de la grue et identifier ses
fonctions de service.
Après avoir pris connaissance du sujet :
1.1. Compléter le diagramme bête à cornes.

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6) Validation du besoin
Pour valider l'expression du besoin, il reste à poser trois questions complémentaires :
Pourquoi le produit existe-t-il ?
Cette question permet de valider l’effet de l’utilisation du produit sur la matière d’œuvre. Le
produit existe pour faire évoluer la matière d’œuvre.
(Pour Une machine à laver ):
Permettre à l’homme de respecter des principes d’hygiène
Supprimer la tâche du lavage à la main
Qu’est-ce qui pourrait faire évoluer le besoin ?
Cette question permet d’anticiper les évolutions du besoin et valider la stabilité du besoin
Machine à laver autonome sans besoin d’apport d’eau, de produits lessiviels, ou encore
d’électricité Le besoin est donc réel et stable.
Qu’est-ce qui pourrait faire disparaître le besoin ?
Cette question permet de valider la pérennité du besoin. Elle assure la pertinence de l’étude qui
débute.

Innovation en matière de fabrication de vêtements et de textiles contre la poussière et la saleté.


Ex : Revêtement nano structuré innovant protège les textiles contre l’infiltration d’eau, de la saleté

7) Conclusion :
Le besoin est exprimé, et validé, on parle de Prestation, il est maintenant possible de procéder à
l'Analyse Fonctionnelle du Besoin :
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II. Analyse fonctionnelle du besoin


1. Présentation :
L’analyse fonctionnelle du besoin est une méthode qui a pour objectifs :
 L’identification des fonctions de service que doit satisfaire le système afin de répondre au
besoin et s’adapter aux contraintes de son environnement.
 L’expression de ces fonctions (verbe d’action + complément).
 La caractérisation de ces fonctions (critères, niveaux, flexibilité).
2. Notion de Fonctions de Service (F.S.) (Suivant la norme AFNOR X50 151)
« Action d'un produit ou de l'un de ses constituants exprimée exclusivement en termes de finalité ».
o La formulation doit être indépendante des solutions susceptibles de la réaliser
o Les (EME) doivent se retrouver dans la désignation de la fonction
3. Eléments du Milieu Extérieur (E.M.E.)
Toutes les entités qui sont identifiées comme extérieures au produit sont appelées Eléments du
Milieu Extérieur : E.M.E.
Les Eléments du Milieu Extérieur (EME) peuvent être de différente nature :
 Physique (matières en contact, milieu ambiant…)
 Humain (Ergonomie, poids, maintenance Sécurité, Esthétique…)
 Technique (Source d'énergie…)
 Economique (Coût, maintenance, garantie…)
4. Identification des F.S. « Diagramme Pieuvre »
Afin d’en déduire les fonctions que doit remplir le produit par intermédiaire du diagramme des
interactions, « diagramme pieuvre » :
 Lister les éléments du milieu extérieur directement en contact avec le produit.
 Définir les interactions. (Il y en a deux types :)
 Lister les fonctions que devra remplir l’objet technique
Action d’un élément du milieu extérieur sur un autre élément du milieu extérieur par l’intermédiaire
de l’objet technique = FP : Fonctions Principales
Action d’un élément du milieu extérieur sur l’objet technique ou action de l’objet technique sur un
élément du milieu extérieur = FC : Fonctions de Contrainte.

Exemple Système : lave-linge :


-

Diagramme des interactions

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5. Classification des Fonctions de Service


Fonctions Principales : Fp
« Fonction de service qui met en relation deux EME (ou plus), via le produit»
Les fonctions principales traduisent obligatoirement des actions réalisées par le produit.
Fonctions contraintes : Fc
« Fonction de service qui met en relation le produit avec un seul EME
Elles traduisent la plupart du temps une adaptation du produit à son milieu extérieur.
Fonctions d’Usage (Souvent Fp)
Liée au service ou l’usage d’un produit
Ex : « Corriger la vue » Ex : Fonction d’Usage d’une paire de lunette.
Fonction d’Estime (Souvent Fc)
Décrit ce qui peut plaire ou être agréable à l’utilisateur (Esthétisme, image, style,….)
Ex :« Avoir une image sportive » Fonction d’Estime d’une voiture.

6. Caractérisation des Fonction de Services :


La seule verbalisation ne suffit pas, le degré de satisfaction attendu du client doit être quantifié.
Pour chaque fonction de service on définit :
Un ou plusieurs Critères associés à des grandeurs physiques mesurables.
Pour chaque Critère une valeur correspondant au Niveau attendu de satisfaction du besoin.
Pour chaque Niveau la Flexibilité qui correspond à la limite d’acceptation (écart admissible
entre le niveau qui sera réellement atteint et le Niveau attendu)
Tableau de caractérisation des FS :

III. Le Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF)


1. Qu’est ce qu’un CdCF
Le Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF) est le document qui récapitule la démarche et les

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résultats de l’Analyse Fonctionnelle du Besoin. Il porte donc essentiellement sur les Fonctions de
Service.

Cahier des Charges Fonctionnel


1. Identification des phases de vie du produit
2. Pour chaque phase de vie :
 Identification des EME
 Identification des FS / diagramme des interacteurs
 Caractérisation des FS / sous forme de tableau

IV. Cycle de vie du produit


Le cycle de vie est l’ensemble de toutes les phases de l’existence d’un produit, de sa naissance à
sa disparition.
Remarque :
AFB doit prendre en compte toutes les situations du son cycle de vie du produit.
Dans ce cours on se limitera à la phase d'utilisation du produit, dans son milieu environnant.

Etude et Conception
1) Besoin + marché
2) Fonctions de service
3) Recherche et choix des
solutions

Elimination Recyclage
17) Démontage et tri
18) Recyclage
Production 19) Stockage
5) Industrialisation 20) Destruction
6) Fabrication
7) Contrôle
8) Conditionnement

Utilisation
Distribution 13) 1ère exploitation
9) Vente 14) Maintenance réparation
10) Transport stockage 15) Arrêt de fonctionnement
11) Installation 16) Autres exploitations
12) Mise en service

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V. Applications :
1) Compléter les diagrammes pieuvre suivants :
 Mettre en place les termes suivants :

-Compléter le classement des fonctions de service : Cocher la bonne réponse.

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C- Analyse Fonctionnelle Interne : Analyse Fonctionnelle Technique


I. Généralité :
1. But de l’analyse fonctionnelle interne : «choisir les solutions techniques »
Elle permet de s’intéresser aux constituants du système appelés « solutions techniques »pour
réaliser les fonctions de service et donc satisfaire le besoin.
2. Système technique :
Un système technique est un ensemble organisé destiné à apporter, suivant un Processus
déterminé, une valeur ajoutée à la matière d'œuvre sur laquelle il agit afin de répondre à un
besoin.
les interactions entre ces constituants sont de formes différentes (échanges de matières, d’énergies ou
d’informations) : on parle alors de Système pluritechnologique
3. Matière d’œuvre :
Elément d’entrée sur lequel le système agit ; elle peut être :
 Produit (Matière)
 Energie
 Information
4. Valeur Ajoutée :
Valeur supplémentaire apportée à la matière d’œuvre après passage dans le système elle peut être :
 Transformation (une modification de forme, de structure…)
 Arrangement ou Stockage
 Transfert (un déplacement)
5. fonction technique
Une fonction technique est une fonction interne au produit. Elle représente une solution technique
pour assurer totalement ou partiellement les fonctions de service.
6. Outils d’analyse Interne :
Elle utilise deux outils de description :
Diagramme F.A.S.T.(FunctionAnalysis System Technic),
Diagramme S.A.D.T.(StucturedAnalysis and Design Technic).

II. La méthode F.A.S.T


Le diagramme FAST met en évidence toutes les fonctions techniques permettant de répondre à
chacune des fonctions de service du produit et d'associer à chaque fonction technique la
solution choisie.
Chaque Fonction Technique (Verbe à l’infinitif + complément) est concrétiséepar une ou
plusieurs solutions techniques.

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7. Exemple de FAST descriptif d’un aspirateur ménager

I. La méthode S.A.D.T :

System Analysis and Design Technic : Méthode mise au point par la société Softech aux Etats Unis.

1) Définition :
L’analyse descendante permet modéliser et de décrire graphiquement la constitution des Systèmes
techniques en utilisant des boites et des flèches représentant des flux (d’énergie,dematière ou
d’information) entrant ou sortant de ces boites en allant du plus général au plus détaillé.

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2) Contraintes de Pilotage :
Elles Modifient, Déclenchent et Contrôlent l’ACTIVITE de la fonction :
 Contraintes de configurations (C) : Capacité à changer d’activité. La configuration du
système peut être modifiée soit par le logiciel (programme d’automate), soit par le matériel.
 Contraintes de réglages (R) : Ajustement d’un ou plusieurs paramètres, sans modification de
l’activité (réglage d’une vitesse, d’une température….).
 Contraintes d’exploitation (E) : Mise en marche ou l’arrêt du système. (Bouton, départ cycle)
 Contraintes énergétiques (W) : Force motrice du système. (Energie électrique…)
3) Actigrammes:
La méthode de décomposition SADT permet de hiérarchiser les actigrammes selon la convention
suivante :
 Le niveau A-0 : c'est le niveau le plus élevé; il présente le contexte générale dusystème
(Fonction globale Matière d’œuvre…)
 Le niveau A0 : ce niveau se décompose en 3 à 6 boîtes repérées A1, A2, A3 … A6.
 Le niveau A1 : La boite A1 se décompose en boîtes A11, A12 …Et ainsi de suite .

4) Méthode.
Remarque :
 Le diagramme de plus hautniveau représente la finalité dusystème technique.
 Chaque diagramme de niveauinférieur définit les sousfonctions du système ainsi que
leurs relations, leursagencements dans le système.
 Chaque diagramme s’intègreexactement dans le diagrammede niveau supérieur enpréservant les
relations dechaque composant avec sonenvironnement.

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Remarque :

Selon le système Une donnée de contrôle pour une boîte mère peut devenirune entrée pour une boîte
enfant. Une sortie de boîte enfant peut constituerl’entrée ou le contrôle d’une autre boîte enfant.

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Liaisons et Assemblages

I –Vocabulaire :

Représentation des filetages :

II Filetage :

III Taraudage :

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IV Assemblage des pièces Filetées :


La représentation de la vis est prépondérante
1 Trou débouchant 2 Trou borne

3 Application
Completer l'assemblage suivant:

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Liaisons mécaniques

I- Liaisons
I-1 Définition :
Une liaison est une relation de contact entre deux pièces.
I-2 Degrés de liberté
Un solide libre dans l’espace possède 6 mouvements possibles par rapport à un
repèreR(X,Y,Z) appelés degrés de liberté

I-3 Degrés de liaison


Ce sont les degrés liberté éliminés par une relation de contact avec un autre solide.
La nature des surfaces de contact détermine les mouvements relatifs
I-4 Application : Vé Réglable
1 Fonction :
Le Ve réglable est un mécanisme simple composé de 5 pièces dont la fonction globale
est de positionner verticalement des pièces cylindriques en vue de les contrôler.

En se référant au dessin d’ensemble, au model 3D et au dessin éclaté, Compléter le tableau des


liaisons suivant

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2 Dessin d’ensemble :

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4 Modèle 3d

5 Fonctionnement :
La rotation de l’écrou moleté 5 autour de l’axe Z provoque la translation du coulisseau 2 suivant
l’axe Z

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6 Dessin d’ensemble éclaté :

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7 Classe d’équivalence
C’est un groupe de pièces liées ensemble par liaison encastrement : EX : {3,2,4}

8 Liaisons usuelles

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III Schéma cinématique


III-1 Définition :
C’est une représentation simplifiée du mécanisme qui décrit fidèlement son fonctionnement

III-2 Graphe des liaisons :

III-3 Schéma cinématique :

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IDENTIFICATION DES CLASSES D’EQUIVALENCE

Un schéma cinématique est basé sur la représentation normalisée des liaisons usuelles. Il met en
évidence les mouvements possibles entres les classes d'équivalences.

CLASSE D’ EQUIVALENCE
Groupe de pièces n’ayant aucun mouvement entre elles : Pièces en liaison fixe.
Sont exclues : Les pièces déformables (Joints, ressorts) et les roulements. On considérera chaque classe
d’équivalence comme un seul solide indéformable noté E.

GRAPHE DES LIAISONS


Il permet de mettre en évidence les liaisons entre les classes d'équivalence. On y indique pour chaque
liaison :
Le nom de la liaison mécanique
Le centre de la liaison mécanique
L’axe de la liaison et/ou la normale au plan de contact

I. IV Les assemblages
DEFINITION :
Une solution constructive d’assemblage a pour fonction de lier des pièces les unes aux autres, en
utilisant différents moyens d’assemblage : Par organes filetés, par collage, par soudages …

II. TYPES D’ASSEMBLAGE :


Chaque moyen d’assemblage peut être défini par cinq critères :
II.1. Assemblage complet ou partiel :
- Assemblage COMPLET : Aucun mouvement possible entre les pièces
assemblées.
- Assemblage PARTIEL : Mouvement(s) possible(s) entre les pièces assemblées.
II.2. Assemblage demontable ou non demontable (permanent) :
- Assemblage DEMONTABLE : Il est possible de supprimer la liaison sans
détériorer les pièces ou les éléments liés.
- Assemblage NON DEMONTABLE (PERMANENT) : Impossible de supprimer
la liaison sans provoquer la détérioration des pièces ou des éléments liés.
II.3. Assemblage elastique ou rigide :
- Assemblage ELASTIQUE : Un déplacement d’une pièce provoque la
déformation d’un élément élastique (ressort, caoutchouc).

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- Assemblage RIGIDE : L’assemblage n’est élastique dans aucune direction de


déplacement.
II.4. Assemblage par obstacle
ob ou par adherence :
- Assemblage PAR OBSTACLE : Un élément fait obstacle au mouvement entre
deux pièces.
- Assemblage PAR ADHERENCE : L’assemblage est obtenu par le phénomène
d’adhérence dû au frottement entre les pièces.
II.5. Assemblage direct ou indirect :
- Assemblage DIRECT : La forme des pièces liées sont directement en contact
contact. Il
n’y a pas d’élément intermédiaire.
- Assemblage INDIRECT : L’assemblage nécessite un ou des éléments
intermédiaires.
* Remarque : Les moyens d’assemblages qui suivent sont complets
complets et rigides.
III. MOYENS D’ASSEMBLAGE DEMONTABLES :
III.1. PAR ELEMENTS FILETES :
L’assemblage est considéré obtenu par adhérence indirecte.

1. VIS D’ASSEMBLAGE (fig. 1) :


La pièce (3) seule possède un trou ……………………. recevant la partie filetée de la vis.

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Les autres pièces possèdent …………………………………………………………


2. BOULON (fig. 2) :
BOULON = VIS + ECROU
Les pièces à assembler possèdent ………………………………………………...…….....
Le trou taraudé se trouve dans l’écrou.
3. GOUJON (fig. 3) :
Il est composé d’une tige, filetée à ses 2 extrémités
extrémités séparées par une partie lisse.
Le goujon (1) est implanté dans la pièce (5) possédant un trou ……………..………..…….
L’effort de serrage axial nécessaire au MAintien en Position (MAP) est réalisé par l’écrou
(2).
4. VIS DE PRESSION (fig. 4) :
L’effort de serrage nécessaire au maintien en position est exercé par
……………………..……………………………………………………………………...…
III.1. PAR FREINAGE DES VIS ET ECROU :
FONCTION DU FREINAGE DES VIS ET ECROU

……………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………….
FREINAGE PAR ADHERENCE (SECURITE RELATIVE) :

.
FREINAGE PAR OBSTACLE (sécurité absolue) :

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III.2. PAR OBSTACLE :

Les pièces qui ont une fonction d’obstacle sont souvent des pièces standards.

1. LES GOUPILLES :
- Goupille cylindrique :La goupille doit être montée serrée (Sans jeu entre la
goupille et le perçage). Cette goupille de précision est utilisée lorsque l’on veut
un positionnement précis des 2 pièces l’une par rapport à l’autre.

- Goupille élastique (Mécanindus) : Elle est maintenue dans son logement par
expansion élastique. Elle se loge dans un trou brut de perçage beaucoup moins
onéreux.

- Goupille fendue (symbole « V ») et goupille cavalier :Elles servent à freiner ou à Goupille


cavalier
arrêter des axes, tiges, écrous …
Goupille « V »
- Goupille cannelée : La réalisation de trois fentes à 120° provoquent un léger
gonflement de la matière en périphérie qui assurent le maintien en position par
coincement dans le logement cylindrique.
2 ANNEAUX ELASTIQUES :

Les anneaux élastiques sont destinés à arrêter en translation une pièce cylindrique par rapport à une autre.

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3 DENTELURES :

Les axes dentelés permettent transmission d’un couple et le calage angulaire d’un
organe de commande dans plusieurs positions.

Dentelures
L’immobilisation de l’organe est réalisée par ajustement serré (sans jeu) ou par
pincement (voir assemblage par adhérence).

4 CANNELURES :

Les cannelures sont utilisées pour transmettre un couple entre arbre et moyeu. Elles
Cannelur
sont plus performantes que les goupilles et les clavettes

mais réservées à des fabrication en série.


Moye
5 CLAVETTES : Arbre
cannelé

Un clavetage se réalise entre un arbre (1) et un moyeu (2)


3 - Clavette
s’assemblant par l’intermédiaire de formes

cylindriques ou coniques. 2

1
ELEMENTS CONSTITUTIFS :

1. Rainure de clavette dans l’arbre


2. Rainure de clavette dans le moyeu
3. Clavette

y y

Jeu

z O O x

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1. COMPOSANTS 2. MOBILITES
Tx Ty Tz Rx Ry Rz
1 Arbre + Moyeu
 Repasser en bleu sur les vues en coupe, les surfaces
de mise en position du moyeu par rapport à l’arbre.
Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Arbre + Moyeu
2  Repasser en rouge sur les vues en coupe, les surfaces
+ Clavette permettant l’arrêt en rotation du moyeu par rapport
à l’arbre.
Arbre + Moyeu + Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Clavette

3 + Arrêt en translation  Repasser en vert sur les vues en coupe, les surfaces
permettant l’arrêt en translation du moyeu par
(ex : vis + rondelle rapport à l’arbre.
plate

6- Liaison par soudage


6-1) Principe : 6-.2) Représentation :

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COTATION TOLÉRANCEE ET AJUSTEMENTS


I Notion de tolérance
Une pièce ne peut jamais être réalisée avec des dimensions rigoureusement exactes.
Mais pour qu’elle remplisse sa fonction dans un mécanisme, il suffit en pratique que
chaque dimension soit comprise entre deux limites : Ecarts supérieur et inferieur.

II Tolérances du système ISO


Φ 24H7 : Cote pour alésage.
Φ 24g6 : Cote pour Arbre.

III Ajustement :
III-1 Définition :
C’est une cotation normalisée utilisée pour les assemblages de deux pièces Arbre et
Alésage, il permet de spécifier à la fois la cote du contenant ou alésage, et celle du
contenu ou arbre

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III-2 Nature de l’ajustement :


2.1 ) Ajustement Avec jeu :
Jmini = Cmini de l’Alésage - : CMaxi de l’Arbre >=0
Cote Arbre < Cote Alésage
2.2 ) Ajustement Avec serrage :
JMaxi= CMaxi de l’Alésage - : Cmini de l’Arbre <=0
Cote Arbre > Cote Alésage
2.3 ) Ajustement incertain
JMaxi= CMaxi de l’Alésage - : Cmini de l’Arbre >=0
Jmini = Cmini de l’Alésage - : CMaxi de l’Arbre <=0
Cote-min Arbre < Cote-Max Alésage
Cote-Max Arbre < Cote-min Alésage

III-3 Système à alésage normal H


Dans ce système l'Alésage est toujours pris comme base et tolérancé H.
Seule ladimension de l'arbre varie.
3.1 ) Remarque :
De (a à h) H les ajustements sont avec jeu
De (m à z) H les ajustements sont avec serrage

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GUIDAGE EN TRANSLATION
I Définition :
La solution constructive qui réalise une liaison glissière est appelée guidage en
translation.
.II Schéma cinématique :

III Solutions technologiques :

III-1 Guidage par surfaces prismatique


1.1 ) Contact direct
-Solution simple et économique
-Frottement important entre le coulisseau et la glissière,
-Réglage de jeu indispensable.
a ) Exemple de solution :

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b) Réglage du jeu fonctionnel

1.2) Contact indirect

Pour diminuer le frottement en interpose entre les surfaces de contact des bandes

Antifriction ou éléments roulants

a ) Guidage par interpositionb ) Guidage par interpositionde Bandes anti


frictiond’éléments roulants

Patins à billes à rouleaux ou à aiguilles

c) Représentation graphique

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III-2 Guidage par surfaces cylindriques


2.1) Guidage par cannelures

2.2) Guidage par clavette 2.3) Guidage par Vis de guidage

2.4 ) Guidage par Ergot

2.5 ) Guidage par tiges cylindriques

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GUIDAGE EN ROTATION
I Définition :

La solution constructive qui réalise une liaison pivot est appelée guidage en rotation.

II Représentation normalisée

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III Solutions constructives

III-1 Contact direct

1.1) Avantage :Coût peu élevé

1.2) Inconvénients :
Frottements, Echauffement,
Usure

1.3) Domaine d’utilisation

A cause des risques d’échauffement, cette solution est à réserver aux domaines suivants :

- Faibles vitesses ;

- Efforts transmissibles peu élevés.

III-2 Contact indirect : Guidage par


Coussinets

Le principe du contact direct est amélioré


en interposant des bagues de frottement
qui vont :

- Diminuer le coefficient de frottement ;

- Augmenter la durée de vie de l’arbre et


du logement ;

- Diminuer le bruit ;

- Reporter l’usure sur les bagues.

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-III-3 Guidage en rotation par roulements

3.1 ) Principe :

Pour améliorer le rendement, on remplace le frottement de glissement par le frottement deroulement en


interposant des éléments roulants (Billes Rouleaux cylindrique ou conique,Aiguilles) entre l’arbre et son
moyeu « alésage ».

3.2 ) Constitution d'un Roulement


1 - bague extérieure liée à l'alésage
2 - bague intérieure liée à l'arbre
3 - cage maintien les éléments roulants
4 - éléments roulants

3.3 ) Représentation graphique :

L’arbre 12 est guidé en rotationpar 2 roulements 11

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3.5 ) Critères de choix


 Charge et direction supportée (Elevée, modérée, faible, direction : axiale radiale, combinée)
 Vitesse de rotation
 défaut d'alignement des arbres
 espace disponible,….

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3.6 ) Montage des roulements (Roulement BC) :

Montage Axial
1) Arbre tournant
Mettre en place les arrêts en translation

2) Alésage tournant
Mettre en place les arrêts en translation

3) Arrêts pour arbre

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IV Applications :
IV-1 Montage Arbre tournant

a) Mettre en place les arrêts en translation

b) Indiquer le type d’ajustement en A et B


………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

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IV-2 Exemple de Montage Alésage tournant

a) Mettre en place les arrêts en translation

b) Indiquer le type d’ajustement en A et B


……………………………………………………………………………………

V-Protection des Roulements


La protection des roulements est assurée par deux fonctions mécaniques

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Exemple : Joint à lèvre :

V-1 Application : Roue de wagonnet

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Mettre en place les obstacles axiaux, Indiquer les ajustements.

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Montage des roulements a rouleaux coniques :

Ces roulements doivent être montés par paire et en opposition (roulements montés inversés)

1er cas : ARBRE TOURNANT par rapport à la charge

Montage appelé en « X » car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent un « X »


Ajustements :
- Les bagues intérieures tournantes sont
montées ………………..……… :
Tolérance de l’arbre : .……
- Les bagues extérieures fixes sont montées
………………..……… :
Tolérance de l’alésage : .……
Liaisons axiales des bagues :
- Les bagues intérieures avec l’arbre :
…………..……………..……………..………………
- Les bagues extérieures avec l’alésage :
…………..……………..……………..………………

2nd cas : ALESAGE (moyeu) TOURNANT par rapport à la charge

Montage appelé en « O » car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent un « O »


Ajustements :
- Les bagues intérieures fixes sont montées
………………..……… :
Tolérance de l’arbre : .……

Liaisons axiales des bagues :


- Les bagues intérieures avec l’arbre :
…………..……………..……………..………
…………..……………..……………..………
- Les bagues extérieures avec l’alésage :
…………..……………..……………..…………

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Montage des autres types de roulement :


Pour les roulements à rouleaux cylindriques, les roulements à deux rangées de billes à contact
oblique et les montages mixtes, on applique les mêmes règles de montage que pour lesroulements à billes à
contact radial.
Pour les roulements à une rangée de billes à contact oblique, on applique les mêmes règles demontage que pour
les roulements à rouleaux coniques.

-APPLICATION : ROUE DE REMORQUE OU CARAVANE

La jante d’une roue est fixée sur un ensemble moyeu/tambour de frein (2) . Cet ensemble est guidé en
rotation
autour de la fusée de l’essieu (1) avec deux roulements (3) et (4) :
a) Colorier l’ensemble des pièces en rotation
b) De quel type de roulement s’agit-il ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
c) Est-ce un montage à arbre ou à alésage tournant ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
d) Est-ce un montage direct en « X » ou indirect en « O » ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
e) Comment appelle-t-on l’écrou (6) ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
f) Quelle est la fonction de la rondelle (7) ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
g) Choisir une rondelle-frein (7) entre les deux rondelles ci-contre et justifier :
(A) ou (B) :
…………………………………………………………….…………

h) Les bagues intérieures sont montées serrées ou avec jeu ?


…………………………………………………………….………………………………………………….

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i) Donner la tolérance des portées des bagues intérieures situées sur l’arbre
…………………………………………………………….………………………………………………….
j) Les bagues extérieures sont-elles montées serrées ou avec jeu ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
k) Donner la tolérance des portées des bagues extérieures situées sur l’alésage :
…………………………………………………………….………………………………………………….
l) Quel élément permet de régler axialement le jeu du montage des roulements ?
…………………………………………………………….………………………………………………….
m)Coter les portées de roulement sur la fusée de l’essieu (1)
n) Coter les portées de roulement sur l’ensemble moyeu/tambour de frein (2).

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FONCTION TRANSMISSION DE MOUVEMENT

1- TRANSMISSION DE PUISSANCE
SANS CHANGEMENT DE VITESSE :
1.1- Principe :
La transmission de la puissance mécanique
du moteurau récepteur est assurée par un
accouplement ; C'est-à-dire,un mécanisme
qui accepte (ou non) les défauts
géométriquesentre les deux arbres.

1.2- défauts géométriques possibles :

1.3- Les accouplements d’arbres :


Les accouplements d’arbres sont utilisés pour transmettre la puissance entre deux arbresde transmission
en prolongement l’un de l’autre.
1.4- Schéma cinématique :

2- ACCOUPLEMENTS PERMANENTS :
2.1- ACCOUPLEMENTS RIGIDES :
2.1.1- Fonction :
Les arbres doivent être parfaitement alignés. Ils n‟acceptent aucun défaut de position.

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Les accouplements rigides sont en généraux simples, robustes, économiques, mais ils présentent
certains inconvénients suivants :
 Exigent une parfaite alignement des arbres à accoupler (n'acceptent aucun défaut d’alignement)
 Ils transmettent instantanément et brutalement les à coups provenant d’une variation brusque
de couple résistant ;
 Amplifier les vibrations de l’arbre moteur à l’arbre récepteur et réciproquement ;
 Fatigue et usure rapide des paliers.
2.1.2- Exemples de réalisations :
a- Manchon et goupilles :

b- Manchon et clavettes :

c- Manchon à plateaux :

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2.2- ACCOUPLEMENTS ÉLASTIQUES :


Ces composants sont constitués de deux éléments rigides reliés par un ou plusieurs éléments
intermédiaires élastiques (caoutchouc ; ressort...).
Ils ont pour rôle, d’effectuer une transmission de puissance entre deux arbres en prolongement,
et sans modification du couple ni de la vitesse, de remédier les inconvénients des accouplements
rigides, ils doivent donc :
Permettre une légère variation de la position relative des axes ;
Assurer la souplesse de la transmission par déformation élastique en rotation ;
Amortir les vibrations.
2.2.1- Exemples de réalisations :
a- Accouplement élastique de torsion :(gaine flexible)
Permet de grands déplacements angulaires

b- Accouplement élastique à broches :


Les manchons 53 et 53’ sont en cuire ou en caoutchouc, permet des déplacementsaxiaux importants

c-

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Accouplement élastique de cisaillement : (Radiaflex)

2.3- ACCOUPLEMENTS FLEXIBLES :


Proches des accouplements élastiques, ces accouplements ont une rigidité en torsion importante.
 Acceptent certains défauts d'alignement à l'exception de l'écart angulaire de torsion ;
 Ne filtrent pas les vibrations.
La transmission de puissance doit se faire entre deux arbres animés d‟un mouvement de rotation,
concourants ou parallèles. - Panamech, Multi-Beam pour les arbres concourants ;
- Joints de Cardan pour les arbres concourants ;
- Joints de Oldham pour les arbres parallèles.
2.3.1- Panamech, Multi-Beam:
Élément élastique Métallique en forme de profilés hélicoïdaux, générés par usinage d'une gorge
en hélice débouchant dans un tube cylindrique.

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2.3.2- Joints de Oldham :


Il supporte uniquement des désalignements radiaux.
Il est composé de deux moyeux à languette (1 ; 2) et d’un disque central (3) à deux rainures
orthogonales, la transmission entre 1 et 2 est homocinétique, c’est-à-dire, ω1 = ω2

2.3.3- Le joint de cardan simple :


a- Le joint de cardan simple :
Le joint de cardan simple permet aux arbres d’avoir une liberté angulaire variableet relativement
importante au cours du fonctionnement.
Inconvénient de la transmission :
Les vitesses angulaires instantanées (ω1 et ω2) ne sont pas les mêmes pour les deux arbres,
donc la transmission n’est pas homocinétique, c’est-à-dire, ω1 ≠ ω2.

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c- Le joint de cardan double :


Le joint de cardan double assure une transmission homocinétique, c’est-à-dire, ω1 = ω2

d- Schématisation :

EMBRAYAGES :
1- Mise en situation et fonction :
L'embrayage, dans une chaîne de transmission de puissance, se situe entre l'organe moteur et l'organe
récepteur. Il permet à un opérateur (commande extérieure) d'accoupler ou de séparer, progressivement
ou non, les arbres respectivement solidaires du moteur et du récepteur.
L’embrayage permet d’effectuer ou de supprimer à volonté la liaison entre deux arbres en
prolongement.

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Exemple de réalisation :

Compléter le sens de rotation des 3 arbres en cas d’embrayage et la sélection du 1er vitesse.
Parmi les avantages offerts par la présence d’un embrayage dans une transmission, nous
pouvons retenir :
- La sécurité : l'entraînement du récepteur peut être arrêté instantanément sans avoir stoppé
le moteur
- L'économie : permet de transmettre la puissance que lorsque cela est nécessaire.
2- Classification :
La transmission du mouvement peut avoir lieu :
 Par obstacle : embrayages à griffes, encliquetages ; emploi limité ;
 Par adhérence : embrayages à friction ; très répondus ;
 Par action électromagnétiques ou hydrauliques/Pneumatique : cas particuliers.

3- Embrayage instantané :

Exemple de réalisation : Embrayage à griffe :


Les plateaux 2 et 12 ayant de griffes pénétrant l’une dans l’autre, le plateau 2 est solidaire à l’arbre
moteur 1, mais le plateau 12 glisse sur l’arbre récepteur 11, et réalise l’embrayage ou le débrayage.
L’épaulement de 1 support la poussée axiale lors de l’embrayage, la bague d’arrêt 14 forme butée de
12 au débrayage.
La bague 4 assure le centrage des deux arbres. Lors de débrayage 4 tourne alors que 11 est arrêté ;
d’où nécessité d’un graissage.

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D’après le fonctionnement, répondre aux questions suivantes :


1- Compléter le tableau suivant :

2- Quelle est la matière de la pièce 4 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


...........
3- Donner le nom et la fonction de la pièce 4 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.........................
4- Embrayage à griffe est-il
réversible ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...............................
.....
5- Quelle remarque peut-on faire sur
l’embrayage à dents du type A et B ?
...............................
..............
...............................
..............
6- L’embrayage à griffe et à dents peuvent-ils manœuvrés en marche ? . . . . . . . . .
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4- Embrayages progressifs (à friction) :


La transmission de puissance entre deux arbres ou organes tournants peut être réalisée par
adhérence et en fonction de la force pressante N :
il y a 3 cas :  N = 0 : aucun couple transmis (. . .) ;
 N est faible : couple transmis par frottement Cr < Cm (. . .);
 N est importante : couple transmis par adhérence Cr = Cm

Avantage :
Par la variation de la force N entre surface de contact, un embrayage à friction permet donc :
- d’effectuer la manœuvre en marche ;
- l’entrainement du récepteur est progressif (frottement puis adhérence).
Remarque :
Pendant tout la période d’entraînement
par frottement un dégagement de chaleur apparaît.
Cette période est nécessaire pour assurer la progressivité de l’embrayage.
Un embrayage progressif comprend : - des éléments présentant une surface de friction ;
- un système de commande provoquant une force presseur.
a- Classification d’après la forme le la surface de friction :

Les formes des surfaces de contact sont :

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b- Garnitures et contre matériaux :


Puisque la transmission de puissance se fait d’abord par frottement puis par adhérence, pour cela,
on rapporte sur la surface mobile de l’embrayage une pièce appelée ‟ garniture (ferodo) ‟.
Le matériau constituant l’autre surface de friction sera désigné par ‟ contre matériau ‟.
b.1- La garniture est caractérisée par :
Un grand coefficient de frottement ;
Une bonne résistance à l’usure ;
Une bonne résistance mécanique au choc.

b.2- Principaux types de garnitures :


Garniture *amiantée armé de fil de cuivre : (résiste à l’action du feu)
Garniture frittée ou céra-métallique : (utilisée quand les conditions d’emploi sont sévères)
À base de papier ou de liège pour fonctionnement dans l’huile.
Garniture métalliques (acier, fonte, bronze) travaillant dans l’huile ou à sec.
b.3- Contre matériaux :
Ils sont choisis en fonction de la garniture, on emploie généralement la fonte, pour résister à
l’écrasement, à l’érosion, à la déformation permanente et à la formation de point chauds.
b.4- Fixation des garnitures :
Fixation par rivetage ;
Fixation par collage ;
Fixation mixte.

c- Couple transmissible par embrayage à friction :


c.1- Surface plane :
Afin d'augmenter le couple transmissible, on peut aussi augmenter le nombre de surfaces
en contact, on réalise ainsi un embrayage multidisque

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Le couple de cet embrayage est de la forme suivante :


Avec : - C : couple transmis par adhérence (N.m) ;
- n : nombre de surface de contact des disques ;
- F = N : effort presseur créé par le ressort (N) ;
- f = tg  : coefficient de frottement ( : Angle de frottement) ;

Si « P » la pression de la force « N », calculez le couple transmissible par cet embrayage


en fonction de P :
C=

c.2- Surface conique :

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Le couple de cet embrayage est de la forme suivante :

Si « F » la force du ressort,
calculez le couple transmissible par
cet embrayage en fonction de F :
C=

c.3- Surface cylindrique :

Lorsque la vitesse est suffisante du plateau moteur, les garnitures de friction entre en contact avec
le tambour récepteur par l’écartement des mâchoires articulés M1, M2 et M3, sous l’effet
de la force centrifuge, il y a, alors, la transmission du couple vers le tambour moteur par friction puis
par adhérence.
Ces types d’embrayages sont à commandes automatique et irréversibles.

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4- LES LIMITEURS DE COUPLE :


Les limiteurs de couples (ou accouplements de sécurité) ont pour rôle de désolidariser l’arbre
moteur et l’arbre récepteur automatiquement en cas d’augmentation anormale du couple résistant,
afin de protéger les organes du mécanisme.

1- Le limiteur de couple est considérer comme ; cocher la bonne réponse ?

2- En cas de fonctionnement ; la liaison entre 3 et l'ensemble 5+7 est-elle obtenue par obstacle
ou par adhérence ?
.....................................................................................
..................
.....................................................................................
..................
3- Quels sont les éléments qui créent la force pressante nécessaire à l'adhérence ?
.....................................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...................................
4- En cours de fonctionnement, que se passe-t-il si l'arbre du réducteur se trouve
accidentellement bloqué ?
.....................................................................................

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.....................................................................................
..................
5- Comment peut-on faire varier la valeur limite du couple à transmettre ?
.....................................................................................
..................
.....................................................................................
...........

5- En cas de blocage de l’arbre du récepteur, quel est le mouvement des pièces suivantes :
3 ; 5 et 7 ?
...............................................................................
........................
...............................................................................
........................
7- Quel est le rôle de la pièce 2 ?
...............................................................................
........................
...............................................................................
........................
8- D’après le dessin du limiteur de couple, relever les rayons „‟r „‟ et „‟R‟‟ de la surface de
friction
de la garniture (4 et 4‟) avec l'ensemble 5+7. r = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . R = . . . . . . . . . . . . . . .
........
9- Calculer l’effort presseur de limiteur de couple si le couple à transmettre est de 9 Nm et f = 0,8
?
...............................................................................
........................
...............................................................................
........................
...............................................................................
........................
...............................................................................
........................
10- D’après le dessin du limiteur de couple, repérer les pièces de la représentation 3d ?

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LES FREINS
1- Mise en situation et fonction :
En général, le dispositif de freinage est placé à proximité de l'organe récepteur afin de réduire
les chocs dans la transmission.

Les freins sont des transformateursd’énergie mécanique en chaleur,et destinés à ralentir ou à arrêter
complètement le mouvementd’un mécanisme.

2- Construction :Un frein comprend :


 Un organe solidaire de la masse en mouvement (Roue ; Poulie ; Tambour. . .)
 Un frotteur solidaire d’un organe fixe (Garniture. . .)
 Un mécanisme de commande de la force pressante (Levier ; pédale. . .)
 Un système de refroidissement, si possible.
3- Caractéristique : (Qualités recherchées) : Un frein est caractérisé par :
Efficacité (puissant) : un frein est puissant si le couple de freinage est important pour
un faible effort de commande.
Régularité (stabilité) : un frein est régulier si le couple de freinage est proportionnel à l‟effort
de commande.
Réversibilité un frein est réversible si le couple de freinage est indépendant du sens de rotation.
 Matériaux : même et identique aux embrayages.
 Dissipation de chaleur : - Contact directe au milieu extérieur
- Par ailettes de refroidissement (ventilation)
- Dispositif de refroidissement à l‟eau (machine de grande puissance)
4- La classification d’après l’organe de friction :
Frein à sabot Ou Frein à patin
Ou Frein à mâchoire extérieur
Le frein ,fig(a),est irréversible ;
Pour rendre le frein réversibleil faut que h = 0 , fig(b) ;
La présence de l’effort normale Fprovoque la flexion du levier,pour éviter ce
problème, utiliserun frein à deux sabots fig (c) .

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Frein à sangle ou Frein à bande


 Frein simple
 Frein réversible si AB = BC fig (f)
 Frein plus puissant si le rapport BC / AB, est supérieur à (e f∝)
 L’efficacité de ces freins dépend de l’angle d’enroulement,’∝ ‘, et du dispositif de commande.

Frein à mâchoire Ou Frein à tambour


 Ils ont une grande puissance de freinagesous un faible effort de commande.
 Les tambours sont en fonte, la commande dece frein est mécanique par came ou hydraulique.
 L’action de la mâchoire compriméeest deux fois supérieure à celle de la mâchoiretendue, d’où l’usure
non uniformément répartiesur les garnitures ; pour y remédier, on a réaliséle frein avec un dispositif de
réglage manuel.

Le couple de freinage : Cf= T. R


avec : - R : rayon intérieur du tambour ;
-T : force de frottement.
 La chaleur due au frottement est difficile à évacuer,
cet échauffement déforme le tambour et les
segments ; le freinage devient mois efficace.

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Frein à disque
Ils ont une grande stabilité ; permettent une meilleure évacuation de la chaleur que les freins
à tambour, freinage plus progressif et sont plus facile à entretenir. On trouve :
 Frein à disque à leviers ou à pincettes ;
 Frein à disque à un piston ;
 Frein à disque à deux pistons ;
 Frein multidisques ;
 Frein avec surface de frottement conique

TRANSMISSION DE PUISSANCE AVEC CHANGEMENT DE VITESSE

POULIES/COURROIE
1- But :
Transmettre par adhérence la puissance entre deux arbres éloignés généralement parallèles

Remarque :
- La transmission se fait, avec ou sans changement de couple et de sens.
- Le galet enrouleur est toujours placé sur le brin mou pour augmenter l’angle d’enroulement ‘α’

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Pr.BOUJMAL
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2- Courroies plates :
Très silencieuses, elles permettent de grands rapports de réduction, et sont surtout utilisées aux
grandes vitesses sous de faibles couples. Elles absorbent bien les vibrations torsionnelles, ce
qui autorise les grands entraxes ‘E’ et les grandes longueurs. Elles ont un très bon rendement.
Le bombé des poulies permet un bon guidage et une meilleure stabilité de la courroie (équilibre).

Hypothèses de l’étude :
- Pas de glissement (poulie/courroie) ;
- Courroie inextensible.
 Puissance transmissible en
fonctionnement normale :

 La vitesse linéaire : V = ωm.r = ωr.R;


d’où le rapport de transmission :

Critique :
Marche silencieuse ; entretien facile ;
arbre pas forcement parallèle et prix peu cher,
convient pour les grandes vitesses et des
puissances moyennes, mais paliers chargés
à cause des tensions, durée de vie limitée

3- Courroies trapézoïdales :
La courroie trapézoïdale est utilisée pour augmenter la surface de contact et réduire l’effort
radial, c'est-à-dire, transmettre une puissance plus élevée que les courroies plates.
Et pour transmettre une puissance importante, on doit utiliser plusieurs courroies en parallèles
sur la même poulie (avec 2 ; 3 ; …; 10 gorges).
a- Principales familles de courroies trapézoïdales

b- Étude générale :
Elle est identique à celle des courroies plates sauf que d et D sont remplacés par ‘dp’ et ‘Dp’,
diamètres primitifs des poulies.
Critique :
Fonctionnement silencieux et souple, bonne adhérence, convient pour transmettre
de fortes puissances ; mais il y a existence de glissement ce qui donne rapport
de vitesse non régulier ; ce problème est corrigé par courroie poly V, elle a une
excellente adhérence, permet la transmission de puissances importantes.
4- Courroies crantées (ou synchrones) :
On peut les considérer comme des courroies plates avec des dents. Elles fonctionnent par
engrènement (sans glissement) comme une chaîne mais avec plus de souplesse.

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Contrairement aux autres courroies, elles supportent bien les basses vitesses et exigent
une tension initiale plus faible.

Remarque :
Une des poulies doit être munie de flasques afin d'éviter le glissement axial de la courroie

Calcule cinématique :
- Rapport de transmission : -Vitesse linéaire

5- Courroies rondes : 6- Schéma cinématique :


Elles sont surtout utilisées dans les
petitsmécanismes avec de faibles
puissances.

PIGNONS (ROUE)/CHAÎNES
La transmission de puissance par adhérence ne permet pas de transmettre économiquement des
puissances élevées (ordre de grandeur ≤ 100 kW).
- Le rapport des vitesses n’est pas constant,
- Les efforts sur les paliers sont importants.
L’entraînement par obstacles permet de résoudre ces inconvénients. On distingue :

65
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1-Principe :
La courroie est remplacée par un ensemble de maillons généralement en acier qui engrènent avec
des roues et pignons dentés.

2- Fonction :
Transmettre, par obstacle, à l’aide d’un lien articulé appelé ‘’ chaîne ‘’, un mouvement de
rotation continu entre deux arbres éloignés parallèles.
 Remarque : Contrairement aux courroies, placer le brin tendu au-dessus des roues et pignons.

3- Caractéristiques :
 Pas : distance entre 2 points homologues et consécutifs d’une roue ; pignon ou chaîne.
 Diamètre primitif : ‘’ dp ‘’ Valeur de(α = ) ;(Avec Zd : nombre de dents du pignon)

4- Calcule cinématique : (Il est analogue à celui des courroies crantées)

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LES ENGRENAGES
1- Généralité sur les engrenages :
a- Définition :
Un engrenage est un mécanisme composé de deux roues dentées. L’une des roues entraîne
l’autre par l’action des dents qui sont successivement en contact. La roue qui a le plus petit
nombrede dents est appelée pignon. Une combinaison d’engrenages est appelée train
d’engrenages.
b- Fonction :
Transmettre par obstacle un mouvement de rotation continu entre deux arbres rapprochés,
avec modification de la vitesse.
 Remarque :
Dans le cas particulier, il y a transformation mouvement par les engrenages

Rotation  Translation
Translation Rotation

c- Types de roue et de denture :

d- Position relative des arbres (axes) :

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e- Paramètres caractéristiques des engrenages :


Le diamètre primitif ‘’ d ’’ d’une roue ;
Le nombre de dents ‘’ Z ‘’ d’une roue ;
Le module ‘’ m ’’ (caractérise la dimension de la denture)
f- Représentation normalisée des engrenages

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69
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S5-LST- CAM

1.2- Principales caractéristiques des engrenages droits à denture droite :

1.3- Principales caractéristiques des engrenages droits à denture hélicoïdale :

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1.4- Principales caractéristiques des engrenages à roue et vis sans fin :

1.5- Principales caractéristiques des engrenages coniques à denture droite :

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Pr.BOUJMAL
S5-LST- CAM

3 .1.3- Condition d’engrènement :


Pour l’engrenage droit à denture droite : même module
Pour l’engrenage conique à denture droite : même module et même sommet des cônes primitif.
Pour l’engrenage droit à denture hélicoïdale :

EX1 : Terminez les sens de rotation esquissés sur les dessins.


Complétez ensuite les conclusions en ajoutant soit : ‘’ne tourne pas’’, soit ‘’tourne’’

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TRAINS ÉPICYCLOÏDAUX

Un train d'engrenages est dite épicycloïdal quand, pendant le fonctionnement, une ou plusieurs
roues dentées tournent autour d'un axe mobile par rapport au carter principal (bâti). Ils permettent de
grands rapports de réduction sous un faible encombrement et sont abondamment utilisés dans les boîtes
de vitesses automatiques. Les puissances transmises sont en général modérées et les rendements
diminuent quand le rapport de réduction augmente.
Leur étude est plus complexe que les autres cas. Une particularité permettant de les identifier :
les axes de rotation des roues appelés satellites ne sont pas fixes dans le bâti mais tourbillonnent
par rapport aux autres roues (analogie avec le soleil et les planètes du système solaire).

1- Train épicycloïdal simple :


Train épicycloïdal simple à deux satellitesTrain épicycloïdal simple à trois satellites

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Train épicycloïdal simple à trois satellites c'est la configuration la plus répandue utilisantun satellite avec
une seule roue dentée.
On peut avoir 2, 3 ou 4 satellites, leur nombre est sans influence sur le rapport de la transmission.
Le rendement est bon et l'encombrement axial faible.
Le fonctionnement n'est possible que si l'un des trois éléments principaux(planétaire 1, planétaire 3
ou porte satellite PS) est bloqué ou entraîné par un autre dispositif.
La formule de Willis vu par la suite est adaptée à ce type de train pour déterminer les rapports
de transmissions.

2- Relation fondamentale dans un train épicycloïdal :

a- Formule de Willis :

b- Cas usuels de fonctionnement :


(Calculer le rapport de chaque cas en fonction de Z1 et Z3).

Remarque géométrique utile :d1 + 2d2 = d3 ; Autrement dit : Z1 + 2Z2 = Z3

3- Trains épicycloïdaux avec satellites à deux roues :


Cette variation du cas précédent permet de plus
grandsrapports de réduction. Le satellite est réalisé à partirde
deux roues dentées 2 et 2’ dont les nombresde dents Z2 et
Z2’, sont différents.
Les rapports de transmission se calculent avecla formule de
Willis.
Comme précédemment, le fonctionnement n’estpossible
que si l’un des trois éléments de base
(1,3 ou PS) est bloqué ou entraînépar un autre dispositif.

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Formule de Willis :

 Cas usuels de fonctionnement :


Calculer le rapport de chaque cas en fonction de Z1, Z2, Z2’ et Z3.

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Transmission de puissance avec modification de


mouvement
1 .FONCTION :
Transmettre une puissance entre un arbre animé d’un mouvement circulairecontinue et un arbre animé
d’un mouvement rectiligne avec course variable.

2 .ANALYSE FONCTIONNELLE DES SYSTÈMES DE TRANSFORMATION DE


MOUVEMENT :
2.1- FAST de description :
Ce graphe (FAST) regroupe l’ensemble des fonctions techniques à assurer pour aboutir auxsolutions
possibles pour la transformation de mouvement de rotation en mouvement de translation.

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-TRANSFORMATION DE MOUVEMENT PAR « VIS-ÉCROU » :

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- TRANSFORMATION DE MOUVEMENT PAR « PIGNON-CRÉMAILLÈRE » :

Application 1 :
On donne : - Module de denture du pignon m = 1,5 mm
- Nombre de dents du pignon Zp = 20 dents
Calculer :
a- L’angle de débattement du pignon pour une course de la crémaillère de 60 mm.
.....................................................................................
. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...........................................
b- Le nombre de dents minimal de la crémaillère
pour assurer cette course.
...........................................
...........................................
. . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..........................................
Application 2 :
Déterminons le nombre de tour(s) effectué(s) par le
levier de commande
d’une perceuse pour effectuer un déplacement du forêt de 160 mm.
On donne :- Nombre de dents du pignon Z = 15 dents.
Module de la denture m = 2 mm
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- TRANSFORMATION DE MOUVEMENT PAR « BIELLE-MANIVELLE » :


1 Identification des éléments constituants un système bielle manivelle :
Observer le dessin 3D et schématique puis indiquer sur le tableau ci-dessous le nom de chaque
composant en utilisant les termes particuliers d’un compresseur ou d’une pompe :

2 Traçage du diagramme des espaces du piston :

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 Relever la course maximale du piston à partir de la courbe obtenue : CMax = . . . . . . . .


 Comparer cette valeur avec le diamètre du cercle représentant la trajectoire du point B . . . . . . . .
 Mesurer le rayon de la manivelle : r = OA = . . . . . . . . . mm

 Donner la relation entre la course maximale et le rayon de la manivelle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


 Pour la position 15 du point B, exprimer la distance C15 en fonction r et θ.
 En exploitant cette formule compléter le tableau ci-dessous

Constatation :
La course C est maximale θ = . . . . . . . . . . . .
La course C est nulle θ = . . . . . . . . . . . .

3- Autres systèmes dérivés :

- TRANSFORMATION DE MOUVEMENT PAR « EXCENTRIQUE » :


Un excentrique est utilisé lorsque la distance (o1o2) est faible.
(o1 : Centre de l’excentrique ; o2 : Centre de rotation de l’excentrique)
e : l’excentricité
Course : C = 2 x e
Le système est irréversible : la translation de la tige ne peut pas entraîner la rotation de l’excentrique.

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- TRANSFORMATION DE MOUVEMENT PAR « CAMES » :


1- Fonction :
Transformer un mouvement circulaire continu en un mouvement rectiligne (ou angulaire) alternatif.
Le système n'est pas réversible.
2- Différentes formes de cames :

3- Principe (came disque) et Courbe des espaces :


Une tige 1 guidée en translation s'appuie sur le pourtour d'une came 2, par l’intermédiaire du gale.
La rotation d'une fraction de tour de la came transmet à la tige soit :
- Un mouvement de montée (0 jusqu’à 5) ;
- Aucun mouvement (période de repos) (5 jusqu’à 8) ;
- Un mouvement de descente (8 jusqu’à 12).

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Ces informations sont portées sur un graphe (courbe des espaces) utilisé ensuite pour tracer
le profil de la came.

4-Tracé du profil de la came :


1- Supposer que la came est fixe, et le galet tourne d’elle, en sens inverse.
2- Tracer le cercle minimal de levée nulle de rayon (R).
3- Tracer le cercle de rayon (R+r) (avec ‘’ r ‘’ : rayon du galet).
4- Diviser le cercle de rayon (R+r) en 12 parties égales sur les points (0 ; 1 ; 2 ; . . . ; 11 ; 12)
(autant que d'espaces sur le graphe).
5- Mesurer sur le graphe les variations de course (11’, 22’, cte…) et les reporter à l’extérieur
du cercle de rayon (R+r).
6- La courbe qui passe par les extrémités du galet, c'est le profil pratique de la came.
7- La courbe qui passe par les centres du galet, c’est le profile théorique de la came.

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Application :
La figure ci-dessous représente une unité de perçage utilisée dans des travaux de série.
La pièce à percer (non représentée) est fixée par un dispositif automatique.
Le mouvement d’avance de l’outil est donné au coulisseau porte broche grâce à la came disque
entraînée en rotation par un motoréducteur.
Un ressort de rappel permet d’assurer le contact permanent entre le galet et la came.
Un suiveur muni d’un galet est solidaire du corps de la broche.

Données :
* L’opération de perçage d’une pièce se fait en 5 phases :
- avance rapide de l’outil, à vitesse constante sur 20 mm pendant 1/6 de tour ;
- avance lente de l’outil, à vitesse constante sur 25 mm pendant 1/3 de tour ;
- maintien en position de l’outil pendant 1/12 de tour ;
- retour rapide de l’outil à vitesse constante pendant 1/4 de tour ;
- repos pour le reste du temps.
* Rayon minimal de la came (rayon de course nulle) : R = 22,5 mm.
* Diamètre du galet : d = 15 mm.
1- Tracer la courbe des espaces relative au cycle décrit ci-dessus.

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2- Tracer le profil réel de la came.

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