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Broquet B3

Émile IFAG Lyon

Stage dans l’entreprise Earl haut Jura Mérinos

Mission de mpe : comment développer la résilience de l’entreprise par la


diversification

Tuteur de stage : Xavier Broquet

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Table des matières
Présentation de l’entreprise ................................................................................................... 3
1.1 Une genèse d’entreprise.............................................................................................. 3
1.2 Un intérêt agro économique du système de transhumance inversée : ................ 4
1.3 Situation globale............................................................................................................ 4
1.4 Une culture d’entreprise et une vision commune .................................................... 5
Analyse de l’environnement interne et externe de l’entreprise ........................................ 7
2.1 Analyse interne.............................................................................................................. 7
2.2 analysé environnement externe ................................................................................. 9
2.3 Concurrence ................................................................................................................ 10
Raison du stage ..................................................................................................................... 11
3.1 Exposition ..................................................................................................................... 11
1.2 Mon objectif.................................................................................................................. 12
Les différentes missions ....................................................................................................... 15
3.1 Élevage avicoe ............................................................................................................ 15
3.2 Élevage ovin ................................................................................................................ 20
Gestion globale du pole ovin ....................................................................................... 20
Mise en place de transhumance payante .................................................................. 23
Projet de valorisation de la laine ................................................................................. 26
3.3 Activité permaculture .................................................................................................. 28
Mise en place d’une activité permaculte .................................................................... 28
Projet bio engrais de purin ........................................................................................... 30
Conclusion et projections ..................................................................................................... 32
Remerciements ...................................................................................................................... 33

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Présentation de l’entreprise

1.1 Une genèse d’entreprise

L’entreprise Earl haut jura mérinos a été fondée le premier août 2010 par Xavier
Broquet.
Cette Earl est dans le secteur d’activité de l’élevage ovin caprin.
Mais avant de raconter l’histoire de l’entreprise, il est intéressant de se
figurer le schéma de pensée de Xavier Broquet avant la création de cette
entreprise.
En effet, avant même la création de celle-ci, Xavier Broquet est passionné par les
moutons. Il a donc choisi, dans un premier temps de se former à la tonte de ceux-ci.
Ce métier lui a donné les occasions de visiter un grand nombre d’exploitation dans
toute la France : De la Corse (2 A/ 2 B) jusqu’au Pas de Calais (62). Cette expérience
lui a été très formatrice car elle lui a permis d’observer et d’analyser différents
systèmes d’exploitation et ainsi pouvoir se positionner clairement lors de la création
de son entreprise.
C’est en 2010 que le cap fut franchi et que Xavier Broquet créa l’EARL.
Celle-ci a pour capital 9000 euros.

La création de cette entreprise ne s’est pas faite en un jour car Monsieur


Broquet ne souhaitait pas avoir de gros emprunts (comme c’est souvent le
cas dans les entreprises agricoles). Il opte donc pour un système d’élevage
en constantetranshumance.
Ce système permet de limiter les investissements :
D’une part, il évite l’achat de bâtiment pour l’hivernage et d’autre part, il
diminue les frais en terme d’outillage.
Ce système résiliant permet un système de croissance plus lent mais
adaptable grâce à l’aspect transhumant.
Cette résilience permet de commencer son activité avec moins de 200 têtes.
Il augmente progressivement son cheptel jusqu’à atteindre 600 mères
représentant un nombre optimal pour cette entreprise

L’EARL est propriétaire de 30 hectares de terrain, terrain accolé à

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l’entreprise. Elle dispose environ 150 hectares en contrat de pâturage avec
des exploitants agricoles ou des personnes possédant des champs trop
grands à exploiter seul.

Ce choix de contrat de pâturage a été fait pour deux raisons majeures :


→ la première limite les frais d’achat de terrains.
→ la seconde respecte de l’environnement. En effet la majeure partie des
terrains pâturés sont soit des terrains issus de la jachère soit des prairies
en réhabilitation.

1.2 Un intérêt agro économique du système de transhumance inversée :

→ En été, il exploite les prés-bois du massif du Jura. L’altitude des terrains,


leur ombrage et la fraîcheur permettent une pousse d’herbe de très bonne
qualité, pour une production de 2 à 4.5 T. MS/ha*. Les pelouses sèches
sont moins intéressantes car plus pauvres, avec 1.5 à 3T deMS produite
par an.
* tonne de masse sèche par hectare

→ En hiver, il exploite les couverts, riches en luzerne. Ils avoisinent les 5 à 7 T.


MS/ha.

→ Sur le plan économique, la mise à disposition gratuite des terrains est


l’atout majeur de ce système.
1.3 Situation globale

Le siège social de l’EARL est aux Rousses, chez Benoni, Trélarce. C’est
une ferme isolée, entourée de terrains.
Cet emplacement est propice au système d’élevage transhumant que
Monsieur Broquet souhaitait mettre en place.
De plus, cette région dispose de nombreux petits terrains non
exploités, propices àl’élevage.

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En 2019, elle réalise 70 pourcents de son chiffre d’affaires grâce à la vente
directe d’agneaux. Sa commercialisation repose depuis 2019, sur un
produit bio de haute qualité respectant les normes biologiques.

1.4 Une culture d’entreprise et une vision commune

L’entreprise Earl haut jura mérinos a su, au cours des années développer
une très bonne image de marque,

Monsieur Broquet étant très attacher à l’environnement il prit la discision de


mettre en place un élevage respecter à la fois de la bête et de l’Écosystème
Ce respect de l’écosystème ce traduisait principalement sur de l’élevage
raisonner j’jusque en 2019 et sa conversion au biologique

En ce qui concerne le bétail, l’entreprise élève principalement un troupeau


croisé entre des moutons de race Mérinos et de race du Berrichon du Cher.
Il est exclusivement élevé en extérieur, de l’agnelage jusqu’à la mort.
Les déplacements de troupeau, appelé transhumance, s’effectuent
majoritairement à pied à l’exception des descentes en hivernage.

Ce système de transhumance à pied constitue aussi un très fort vecteur de


propagation d’image d’entreprise.
Ces différentes traverses de villages sont très appréciées par le public. Elles
représentent une réelle attraction comme un rituel perdu qui ramènent les
gens a des souvenirs d’enfance.
A ces instants, l’image de l’entreprise prend un sens profond auprès de
nombreuses personnes qui peuvent devenir des clients.
La centralisation des moyens de production créée une belle image de
l’entreprise.

En effet sur cette partie de l’exploitation est mêlée une vision

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entrepreneuriale et personnelle.
L’entreprise propage une vision d’ouverture mais aussi d’indépendance. La
majeure partie des moyens de production de l’entreprise proviennent de
l’auto construction (bâtiment poulailler…)
Lorsque les clients viennent à la ferme pour chercher des produits, nous
prenons systématiquement le temps de partager notre vision
« différenciatrice » de production.
En même temps, nous faisons visiter les différents aspects de l’élevage, les
jardins et parlons des projets du moment.
En visitant ce type de production, nombre des clients prennent
consciemment ou inconsciemment part dans la vie de l’entreprise. Ils
apportent leurs déchets alimentaires qui permet de nourrir les cochons par
exemple ou participent à la transhumance, achètent des œufs, nourrissent
les poules.…

En effet les valeurs véhiculées et partagées dans ces moments engrangent


une part dans la réussite de l’entreprise. Les clients ont envie de faire partie
intégrante de cette réussite ; nombre d’entre eux sont devenus de très bons
contacts voire des amis. D’autres viennent faire leur achat en famille en
considérant leur achat comme une activité culturelle et « sportive ».

Enfin, par son activité de réhabilitation de pâture, l’entreprise est


régulièrement sujette à des articles de journaux de la commune ou de la
région. Ces articles permettent de valoriser l’image des communes en
informant le public de leur démarche active dans les problèmes de
reboisement des forêts jurassiennes.

Pour finir, l’entreprise a su se positionner comme porteur de parole d’un


certain type d’élevage : Un élevage respectueux de la bête mais aussi de la
biodiversité.
Pour appuyer cette position, Xavier Broquet a notamment participé au
tournage du film de Cyril Dion « the animals »

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Analyse de l’environnement interne et externe de l’entreprise

Avant de s’intéresser aux missions que j’ai effectué durant ce stage, il est
nécessaire de comprendre dans quel environnement évolue l’entreprise.
Pour cela nous utiliserons donc les Swot et Pestel comme base de notre
analyse.
Nous exposerons donc brièvement ceux-ci dans cette partie et chaque
élément sera repris et analyser au cours du développement de chacune de
mes missions.

2.1 Analyse interne

La plus grande force de l’Earl Haut Jura Mérinos est son adaptabilité ; en
effet le système de transhumance inversée diminue drastiquement les
surcouts liés à l’impossibilité de vente de produits dans certaines périodes
de l’année.

La localisation du siège social représente aussi un avantage certain.


En effet la région du Haut-Jura est dotée d’un pouvoir d’achat élevé dû à sa
proximité avec la Suisse.

La vision entreprenariat en auto construction diminue le cout de la structure.


Nous utilisons de façon transverse les moyens de production. Le faible cout
de production permet facilement de se diversifier et d’éviter les grosses
dépenses, surtout en cas d’échec.

De nombreuses aides hobbistes sont présentes au sein de l’Earl.

Choix d’une race de mouton dessaisonnée (qui peuvent mettre bas à


n’importe quelle saison)

Les faiblesses de l’EARL :

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L’entreprise a tout de même de nombreuses faiblesses avec lesquelles elle
doit composer chaque jour de l’année.
Le système de transhumance inversée nécessite une constante mise à jour
du circuit de pâturage du fait des conditions climatiques, saisonnières et/ou
de la perte des terrains.
Ce système rend l’entreprise aussi très dépendante de certains
collaborateurs. Par exemple, en hiver, les terrains accessibles dépendent
uniquement du bon vouloir et de la compréhension d’autres agriculteurs.

L’élevage biologique représente aussi une faiblesse sur l’exploitation des


terrains et l’achat des bêtes :
En ce qui concerne les terrains, ne peuvent être pâturer que les terrains
ayant reçu la certification biologique. Ce système n’autorise pas de pâturer
des couverts issus d’agricultures raisonnées.
En ce qui concerne les bêtes, il est impossible d’acheter des bêtes ne
provenant pas d’un élevage biologique ; ce qui crée une quasi impossibilité
de la mise en place d’un système d’achat revente.

Une autre faiblesse de l’entreprise provient du système d’élevage


transhumant. Cet élevage nécessite une surveillance quotidienne du
troupeau. Cela rend difficile la prise de congé maladie ou de vacances. Ce
système peut causer une fatigue générale et une absence de prise de recul.

Les différentes opportunités de l’EARL :

La localisation isolée de l’entreprise permet une mise en place de nouvelles


activités annexes

De nombreux moyens de production (tracteur, scie, clôtures) peuvent être


utilisés pour créer de nouveaux systèmes de production qui occasionnent
des surcouts pour le lancement de nouvelles activités annexes.

L’entreprise possède une base client très stable et fidèle prête à consommer
tout type de nouveau produit.

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La prime à la brebis et à l’hectare permet une grande facilité dans
l’accroissement du cheptel.

La hausse récente du prix de la viande dans la filière ovine.


L’augmentation du nombre de personnes préférant consommer « local » et
en vente directe (8 % augmentation depuis la fin du confinement).

Les menaces de l’EARL :

Les menaces peuvent venir de la nature du terrain à exploiter : les terrains


sous forme de contrat de pâturage. En effet, le fait que les terrains
n’appartiennent pas à l’entreprise peut causer des pertes notamment sur les
temps de réhabilitation des terrains.
Il existe une grande dépendance au près des agriculteurs qui mettent à
disposition leur terrain.

Le cout lié à l’élevage biologique est élevé (vermifuge, prise de sang, tonte)
et créé une forte dépendance aux primes de l’état : Elles fluctuent en fonction
des décisions budgétaires du gouvernement français.

2.2 analysé environnement externe

Sur un plan économique


Le secteur agricole est soumis dans son ensemble à différentes normes dans tous les
activités clés de l’entreprise, que ce soit en termes de rendement, de décès, ou
d’agnelage. Et ses norme sont vouer a évoluer

Sur le plan économique :


De nombreuses difficultés économiques peuvent rentrer en considération notamment
l’augmentation générale du prix de la calorie ainsi que des nombreuses difficultés
d’approvisionnements.

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Sur le plan social :
Le tourisme représente un grand facteur de variance du fonctionnement de
l’entreprise. Soit en positif par l’augmentation du nombre de clients mais aussi en
négatif car il est nécessaire de partager les espaces verts avec le randonneur.

Sur le plan environnemental :


Le changement climatique représente un réel risque pour l’entreprise car on peut
observer des grandes périodes de précipitation ou de sècheresse.

Sur le plan législatif :

Pour la majorité des éleveurs, le facteur législatif pose de nombreux problèmes de par
l’impact qu’il peut avoir sur l’élevage ; de nombreuses normes d’élevage doivent être
respectées et remplies. Cela nécessite une dépense de temps non négligeable pour
remplir et répondre aux exigences administratives. De plus certaine normes son très
difficiles à respecter dans le système d’élevage transhumant.

2.3 Concurrence

Sur son secteur géographique, l’Earl n’a pas à proprement parlé de réelle concurrence.
Il existe, sur la région, seulement deux éleveurs ovins qui sont producteur de lait.
Ils ne rentrent pas directement en concurrence mise à part lors de la fête de l’Aid el
Kebir où chacun essaie de vendre ses mâles.
Le plus gros facteur de concurrence provient des pays étrangers. En effet, lors des
Périodes de forte demande, comme le jour de la fête des musulmans, des camions
entiers Importent presque 400’000 bêtes en provenance de Pologne et de Roumanie.
N’ayant pas les même normes environnementales et sanitaires, l’élevage dans ces
pays est à moindre coup. Cela crée une différence de prix énorme et par conséquent,
se ressent sur le prix de vente de l’exploitant.
Afin de ne pas subir de concurrence trop rude sur ce marché, Mr Xavier Broquet a dû
crée une forte image de marque autour de son exploitation, agneaux élevés à l’herbe.

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Raison du stage

3.1 Exposition

Lors de mon stage MPE qui s’est déroulé du 1/03 au 10/06 j’ai choisi la problématique :
comment développer la résilience de l’entreprise par la diversification ?

La résilience d’entreprise se caractérise par la capacité à surmonter des chocs


traumatiques. Il y a de nombreux axes sur lesquels une entreprise peut développer sa
résilience, la formation du personnel, la gestion de risque ou encore de la gestion
stratégique.
Mais j’ai choisi de me focaliser sur le principe de la diversification pour plusieurs
raisons :
L’élevage ovin connait une très grosse menace de par la réintroduction du loup au sein
des écosystèmes.
De plus le changement climatique a un énorme impact sur l’élevage ovin notamment
dû à la hausse des températures. Elle provoque l’apparition de maladie connue
seulement en plaine mais qui se développent maintenant en moyenne montagne.

J’ai surtout choisi cet objectif de diversification car je souhaite travailler avec Monsieur
Broquet à temps plein, et la diversification nous permet de nous répartir les différentes
activités selon les préférences de chacun.

Enfin l’objectif de résilience repose sur un aspect beaucoup plus personnel. Nous
considérons qu’il est possible que de nombreux collapses fassent leur apparition au
cours des prochaines années.

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Dans cet objectif de diversification, nous nous somme grandement inspirés des
concepts de BAD (Base Autonome Durable) théorisé par Dom Stephen et Piero San
Giorgio.
Nous l’avons adapté afin de correspondre au fonctionnement de l’entreprise c’est à
dire en dégageant des excédents de production pouvant être vendus.
Le principe des bases autonomes durables correspond, comme son nom l’indique, à
la création d’un espace Perrin permettant une autonomie sur le Plan alimentaire ; tout
en diminuant les besoins de consommation extérieurs.
Ce principe ne peut être complètement appliqué à une entreprise car celle-ci génère
ses revenus de par une participation extérieure : le client.

Nous savons bien que cette constatation n’est pas partagée par tous mais nous avons
remarqué que depuis la fin du Covid, cette vision est de plus en plus partagée dans
les régions rurales. Le fait de pouvoir produire différents types d’aliments et de
système de valeur nous permet de créer une très grande fidélité client auprès de ceux
qui partagent les valeurs de l’entreprise.

Mais revenons-en aux objectifs. Ceci découle principalement de l’environnement dans


lequel l’entreprise évolue. L’atout majeur de cette entreprise est sa très grande
adaptabilité.

1.2 Mon objectif

Avant de vous présenter chacune des missions Intrepreneuriales que j’ai effectué au
sein de l’entreprise, il est important de comprendre la finalité d’un tel projet. En effet
comme dit précédemment, l’entreprise EARL Haut Jura Mérinos est attachée aux
valeurs environnementales et à la résilience. Cela représente les principales
caractéristiques de la culture de l’entreprise.
C’est sur ces deux mots d’ordre que Monsieur Broquet et moi-même avons développé
différentes activités ayant pour principale caractéristique d’être interdépendante.
Dans cette partie, je vais vous présenter de manière succincte les différentes missions
que j’ai menées afin de vous faire comprendre, dans un premier temps, les liens entre
chacune des activités.

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Avant toute chose, je tiens à expliciter la genèse d’une telle idée. En effet, une partie
importante des idées mises en place sont une adaptation des différentes techniques
de Joël Salatin. Il est agro écologiste spécialisé dans l’hyper rationalisation des
systèmes fermiers biologiques à petite échelle et de « l’ingénierie lowteck » (consiste
à inventer des savoir-faire afin que chacun puisse fabriquer les objets qui lui sont
nécessaires, d'une façon sobre en énergie, et respectueuse de l'environnement).

Mon stage s’est appuyé sur 3 principaux axes dont je vais sommairement vous
présenter en vous informant des produits obtenus et vous détaillant de leur rôle au
sein de l’entreprise.

- Élevage avicole :
➔Œuf
➔ Poule
➔ Fiente
- Élevage ovin
➔Viande
➔ Laine
➔Fumier
➔ Transhumance payante

- Jardin en permaculture
➔ Production
➔ Déchet de production
➔Fabrications de purin (ortie, rhubarbe, choux)
➔ Fabrication de bio engrais

Comme vous pouvez le remarquer, nous fabriquons de nombreux types de biens très
différents. Il peut paraitre difficile de gérer tout ceci mais l’objectif à travers cela est de
valoriser tous les produits et déchets à disposition gratuite pour l’entreprise.

Chacun des produits de l’élevage peut être utilisé à des fins de bénéfices directs ou
indirects.

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L’idée de ce projet intrapreunarial est la mise en place de ces points de façon réaliste
et applicable.
Voici quelques liens afin de rendre cette liste compréhensive :
De nombreux produits pouvant être considérés comme des déchets tel que le fumier,
les filantes ou encore les orties. Ils peuvent être valorisés à des fins de de production
au sein de l’entreprise par différentes activités à développer simultanément.

Nous démontrerons tous au long de ce rapport le chemin qu’il m’a fallu parcourir pour
développer une ébauche de ce projet à vocation évolutive.
Mais pour répondre à un besoin de résilience, l’entreprise doit être capable de faire
évoluer chacune des variables, d’année en année, afin de correspondre au mieux à la
demande et aux aléas climatiques inhérents aux difficultés de l’élevage.
Chacune des activités, précédemment citées, a tout d’abord été mise en place dans
un intérêt de résilience. Nous avons progressivement développé des débouchés aux
produits qui sont communément considérés comme déchet.
Par exemple pour l’activité de permaculture, nous utilisons les déchets production,
c’est à dire les fanes et les mauvaises herbes afin de nourrir les cochons.

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Les différentes missions

3.1 Élevage avicoe

La première mission que j’ai effectuée consistait à la création d’un espace d’aviculture
s’intégrant au mieux à l’environnement.
Cette mission se voulait simple à mettre en place, rentable a court terme et servant
d’aide à la vente ovine.

Mais avant de parler de mise en place de cette idée, il est nécessaire de parler de sa
généalogie.
La première constatation repose avant tout sur un besoin personnel.
Dans le Haut Jura, il est difficile de trouver des œufs de bonne qualité à un prix
abordable.

C’est sur ce simple constat de base que le projet à commencé.


J’ai, par un choix délibéré, décidé de prendre le problème par la fin.
Avant de savoir s’il y avait des débouchés commerciaux, je me suis intéressé à la
faisabilité de ce type de projet, son intégration au sein de l’entreprise. Pour cela, il est
donc nécessaire d’effectuer une analyse interne et externe de cette entreprise.
La raison de cela est personnelle : je souhaitais débuter un élevage de poule afin de
répondre à mes propres besoins mais aussi à ceux de mon environnement proche.

Ceci nous a permis de développer la sous- problématique suivante :


Comment crée un élevage avicole rentable s’intégrant dans un circuit de production
global ?

La première étape, la plus fastidieuse, a été de comprendre le type d’élevage à


s’approprier afin d’obtenir un produit qui nous satisferait le mieux.
Cette étape est cruciale étant donné que, les poules, sont à la fois notre matière
première, un produit fini et un facteur de production. Il doit être considéré sous chacune
de ces formes afin de valoriser au mieux chaque produit de l’élevage.

La première étape a donc été de rencontrer les différents types d’élevages avicoles.

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Afin de rendre mon travail plus aisé, j’ai donc listé et catégorisé les types de
producteurs à rencontrer pour cerner, dans son ensemble, les facteurs de réussite
d’une telle démarche et ensuite envisager toutes les orientations possibles.
J’ai donc visité :
➔ Élevage intensif de poules biologiques destiné à la production d’œufs
➔ Un élevage « artisanal » de poules en plein air pour la production d’œufs et de
poules
➔ Un élevage « mobile » destiné à la vente d’œufs

Grâce à ces visites, j’ai pu comprendre les différents types d’élevage et analyser les
moyens à mettre en place. Chacun de ceux-ci ont leur intérêt et une position
différente :

L’élevage intensif permet une production constante avec des marges très faibles qui
est compensé par une stratégie du cout -volume. Inintéressant et en total inadéquation
avec la vision de l’entreprise.

L’élevage dit rationalisé permet une vente de 15 centimes/ œuf avec un bénéfice de 3
centimes. Ceci équivaut à un seuil de rentabilité de 75 œufs pour 100 poules. Une fois
que ce chiffre n’est plus atteint, la rentabilité n’est plus possible et le poulailler
comportant entre 1000 et 3000 poules est entièrement réformé.
Si nous voulions respecter notre objectif de résilience, nous ne pouvions reproduire un
tel système de par l’impossibilité d’élever de tel volume de poules.

Mes deux visites suivantes ont été plus instructives. En effet l’élevage artisanal
paraissait plus propice à notre vision des choses.
Le producteur que j’ai rencontré était un simple amateur vendant depuis près de 7 ans,
sa surproduction d’œufs à un prix de 6 euros la douzaine.
La visite de cette entreprise m’a permis d’appréhender le travail nécessaire à la mise
en place de ce type d’élevage.
Quant à la dernière entreprise, son aspect mobile était très intéressant. Le poulailler
sur remorque permetle transport de 700 poules sur un terrain, un champ. Ce système

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limite donc drastiquement les besoins en nourriture. Mais cela nécessite un temps de
mise en œuvre ainsi qu’une gestion supplémentaire de déplacement.

Cet ensemble de visite m’a permis de me rendre compte des possibilités d’élevage et
quel type de système aurait le meilleur implant au sein de l’Earl Haut Jura Mérinos.
J’ai donc retenu un système d’élevage de poules pondeuses réformées, achetées
dans une entreprise que j’ai eu la chance de visiter. (Soit des poules pondeuses
d’élevage biologique à 0,75euros /œuf de moyenne à l’achat) élevées à l’aire libre en
fixe.
Ainsi nous développerions en parallèle un système mobile pour l’élevage de poussins
sortis de couveuse.
Afin de réaliser ce projet, 3 jours de travail ont été nécessaires pour aménager un
poulailler fixe et un petit poulailler, sur remorque, pour trente poussins. Il pouvait
accueillir 250 poules.
Ayant déjà de l’expérience dans l’élevage je savais qu’il était plus intéressant de
commencer non pas par une étude de marché mais de mettre le projet en place est
d’y apporter un suivi régulier afin de mieux répondre aux attentes de clients.
Cet élevage ne nécessite pas de grand investissement (que je décrierai plus tard) et
permet de régler directement et rapidement les difficultés opérationnelles d’un élevage
en moyenne montagne (mortalité, arrêt de la ponte)
Nous avons donc choisi de procéder à l’achat de cent poules de réforme pour 300
euros afin de commencer avec une production estimée à 75 œufs par jour.

Mais avant de se positionner sur un calcul du seuil de rentabilité, il est important


d’établir le mix des produits de l’aviculture :

Le premier produit est l’œuf, vendu en boite. Son prix est de deux euros la boite de
six œufs. Ce produit est un œuf biologique ayant un faible impact environnemental dû
à la structure de production.
La vente d’œuf est considérée comme un produit d’appel. En effet, s’il a un prix de
vente de 2 euros, nous nous situons dans la moyenne basse pour les œufs toute
qualité confondue et dans un prix très bas pour des œufs biologiques de plein air.
Prix carrefour : 1,60 euros / boite de 6 œufs
Prix Biocoop : 2,40 euros/ boite de 6 œufs

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Prix en ferme : 3 euros / boite de 6 œufs

En effet ce positionnement bas sur les prix permet de rendre la vente d’œuf très aisée
(la demande dépasse toujours l’offre) et nous permet de garder un contact régulier
avec nos clients.
Après interrogation, près 77 % de nos clients consomment des produits issus
directement du producteurs locaux et 74% se disent intéressés par l’achat de viande
ovine.
Nous avons donc choisi la vente d’œufs non pas comme un moyen d’effectuer des
bénéfices directs mais au bénéfice de la fidélisation client.
Nous utilisons la vente des boites d’œufs comme moyen de privilégier et de garder le
contact avec les clients.

Ce produit d’appel a pour objectif d’appuyer une mission que j’ai effectuée au cours
de mon précédent stage : La mensualisation de la vente ovine.
En effet j’ai mis en place un système de réservation via Google form me permettant
d’utiliser des cartes de visite avec un QR code.
Celles-ci sont glisser préalablement dans chaque boite d’œufs afin de fidéliser le client
et l’inciter à réserver de la viande.

Cette démarche nous a permis d’atteindre 22% de nos clients (œufs) pour faire une
commande de viande.
De plus, le nombre de client que nous avons déjà par l’élevage ovin se sont mis à
acheter dans le me temps des œufs. Ils utilisent la carte de visite pour se tenir informer
des livraisons de viande.
Ce système de prix bas nous a permis à la fois de trouver des clients pour les œufs
ainsi que pour la viande ovine.

Ceci représente un très gros avantage mais également un inconvénient :


Ce système est difficile à appliquer à plus grande échelle car nos positionnements sur
le point de vue des espaces de vente et de la communication fonctionnent sur une
petite échelle de production.
En effet, le grand facteur de réussite de cet élevage repose sur les faibles coûts de
mise en œuvre : les espaces e- vente et à la distribution des cartes de visites.

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La vente d’œuf s’effectue sans publicité aucune. Il repose uniquement sur le bouche
à oreille et l’activation des cercles sociaux de nos clients proches.
L’un des principaux facteurs de réussite repose sur un système de vente grâce à la
proximité client. Chaque jour, je reçois des réservations par message pour la
commande d’œufs. Je repartis la distribution des œufs et des légumes en fonction des
déplacements que j’effectue pour la récupération de déchets dans les restaurants (ceci
sera traiter dans l’élevage porcin et la permaculture). Une partie importante de ces
livraisons sont effectuées par notre cercle d’amis. Et en échange, ils se fournissent
pour leur propre consommation.

Aussi dans le but faciliter la vente nous avons créé deux espaces de vente libre-
service.
- Le premier directement à la ferme.
- Le second se situe aux alentours de la ferme sur un circuit de randonnée
pédestre, facilement accessible en voiture.

La répartition de la vente d’œufs s’effectue de façon suivante :


- 35% des vente en dépôt libre-service
- le reste avec les livraisons.

La structure de cout est très simple à faire car seul l’achat des poules représente une
dépense. En effet seul 300 euros de dépense ont été effectuées pour leur acquisition
soit avec une production d’œuf moyenne théorique de 0,75 œufs par poule contre 0,45
en réalité à un prix de deux euros la boite de 16.
Le retour sur investissement a été effectué en seulement 35 jours en comptant la
période de carence de 15 jours dû au transport (absence de ponte).
A la date du 6 joint la fin de mon stage nous avons réalisé un bénéfice de 700 euros

Analyse a posteriori 9/10

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Cette mission a pour l’entreprise a été très intéressante à mener. En effet de par sa
structure de cout très simple, nous avons réussi à dégager un bénéfice conséquent
21OO euros. Ils serviront, en partie, à renouveler le cheptel au printemps.
Le problème de ce projet est la saisonnalité. En effet, les poules cessent de pondre en
hiver et nous ne pouvons plus les nourrir avec nos déchets de production. Nous
devons donc procéder à l’abatage de la totalité de l’élevage avicole. Nous pourrons
ainsi réitérer cette activité en multipliant les effectifs par 2,5. Et en améliorant la
mobilité du poulailler via l’utilisation de casse mobile actuellement en cours de
construction.

3.2 Élevage ovin

Gestion globale du pole ovin

Lors de la période de mon stage, nous avons eu à effectuer de nombreux


investissements afin de se prémunir de danger que représente le loup. En effet suite
au récent passage et attaque d’une meute de loup sur le troupeau de moutons, nous
avons reçu de la part de l’état de nombreuses financières. Ces indemnisations
contribuent à diminuer les risques d’attaque.

Grace à différentes prises de contact avec Madame Hetier, responsable du pôle


biodiversité auprès de la DDT (Direction Départementale des Territoires), nous avons
pu toucher la somme de 21 543.52 euros. Cette somme s’est repartie de la façon
suivante :
- 7500 Euros pour l’achat et la nourriture de 5 chiens de troupeau
- 13 800 euros pour le financement d’un aide berger à hauteur de 80% du smic

Nous avons donc dû procéder au recrutement d’un aide berge pour le premier mai
2021.
Pour être efficace dans le recrutement, nous avons, avec Monsieur Broquet, établit
une liste des différentes compétences que devait avoir l’aide berger que nous
rembaucherions. Une fois ceci effectué, nous avons utilisé des moyens de
communication afin de transmettre notre offre d’emploi. Nous avons utilisé les groupes

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Facebook spécialisés sur le secteur ovin (le troc du berger) ainsi que nos réseaux au
sein des écoles formatrices de berger. Une fois cela effectué, il fut plus simple de
recruter la bonne personne et au bout d’une semaine nous avons trouvé la personne
qu’il nous fallait.
Maxime Fongellas, jeune éleveur ovin de la région, qui a fini ses études l’année
dernière. Il est en cours d’installation d’un élevage ovin.
La discision pour le recruter s’est faite sur deux points.
Son lieu d’habitation devait être proche de la ferme.
Il devait être respectueux des bêtes.

Cette main d’œuvre supplémentaire nous permis de modifier en partie le système


d’élevage et de s’adapter au mieux aux contraintes liées au Covid. Cette aide nous a
permis de maintenir la vente d’agneaux, vente mensuelle mise en place lors de mon
dernier stage. Pour vous situer, voici un résumé succinct de cette démarche
précédente.

Le but était de réaliser des commandes via un site internet que j’ai créé pour fournir
mensuellement let régulièrement des clients.
Mensualiser la production a eu pour effets bénéfiques de différer les périodes
d’agnelage. En effet pour qu’une bête soit considérée comme agneau, il est nécessaire
que son âge soit compris entre cinq et treize mois.
Notre système Transhumant reposant sur un agnelage unique au mois de février, il a
été nécessaire de modifier le système pour répondre à la demande.
Nous avons donc pris la décision de réaliser une mise en saillie au mois de juin sur un
lot de cent brebis. La gestation étant de quatre mois et la conformité de vente d’un
agneau étant au minimum de cinq mois, cette organisation de reproduction nous
permet d’avoir un approvisionnement en agneau constant sur les périodes allant du
printemps à l’automne.
Les résultats
En 2019, l’EARL Haut Jura Mérinos a vendu 52 moutons en vente directe. Grâce au
système de mensualisation, débuté au mois de juillet, nous avons pu vendre 10
moutons/mois. Au bout des 4 premiers mois d’activités, nous sommes à quarante
agneaux et 8 brebis de réforme.

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Ce système était censé, lors de sa première année de mise en place, de vendre 120
agneaux et d’augmenter de 230% le nombre de bêtes vendu en directe.

Mais la période Covid et son confinement ont bouleversé notre organisation et a eu


quelques conséquences :
- Une baisse drastique des ventes de moutons notamment due à la fermeture
prolongée des abattoirs.

C’est de ce fait tout l’intérêt d’un système résilient qui prend son sens. En effet le
recrutement d’un aide berger nous a permis de gagner du temps sur la gestion des
tâches quotidiennes de gestion de troupeau.
Nous avons donc procédé à un plan de gestion de crise car l’impossibilité de vente
d’agneau nous a occasionné des surcouts en termes de consommation de pâturage
(proportionnellement au nombre de bête non vendue.)
- Une nécessité de créer des lots grandissants, les gérer séparément pour
pouvoir palier aux dangers des attaques de loups.
L’emploi d’un aide berger nous a permis de nous prémunir de ces attaques, répartir
au mieux la multiplicité des lots de mouton sur des terrains proches et moins proches.

Nous avons donc alloué notre employeur uniquement sur la gestion de trois lots.
- Un lot de 130 agneaux en parcs tournants, situés à chez Benoni, près de la
ferme, destinés à être engraisser pour la vente de la fête des musulmans : l’aid
el kebir.
Le système de parc tournant permet une gestion optimale des prairies de qualité pour
l’engraissement.
Ce lot de 130 a été vendu à un autre exploitant dans la région du pays de Gex. Celui
-ci a été un des objectifs de mon précédant stage.

- Le deuxième lot était le principal. Près de 600 mères en parc mobile et


transhumant.
Celui n’est pas destiné à la vente mais pour à la reproduction (renouvellement
du cheptel)
- Le troisième lot était un lot de 200 agnelles sur les prairies de Morez. Celles-ci
étant a la base majoritairement destinée à la vente directe en mensualisation.

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Mais suite au années Covid nous n’avons pas faire évoluer l’entièreté de notre
production. Nous avons donc sélectionné les plus belles génétiques afin de faire un
renouvellement troupeau. Nous avons mis à ’engraissement une septantaine
d’agnelles pour la reprise de la vente direct e sous les formes précédemment
expliquées et le reste a été mis en vente à la pièce pour une somme de 130 euros
pour de la mise à l’herbe.

Les aides financières et la présence du berger nous a délesté de la gestion de


troupeau et nous a permis de nous focaliser sur la gestion d’autres projets.

Cette partie de mon stage a été très intéressante ; malgré le fait que je sois habitué à
la gestion opérationnelle des troupeaux, nous nous retrouvons toujours soumis à des
imprévus auxquels il faut faire face ; difficultés inhérentes à l’élevage.

Mise en place de transhumance payante

Afin de valoriser et diversifier les activités de l’Earl Haut Jura Mérinos, nous avons
décidé de rendre la transhumance payante.
En effet, chaque année, au printemps, nous avons l’obligation de descendre le
troupeau sur les terrains de Lavans-les- Saint- Claude. Nous avons, depuis de
nombreuse années pris l’habitude de faire cette transhumance à pied, sur deux jours,
en y invitant des amis,
L’idée d’en faire une activité est venu de l’un de nous deux car celui-ci appréciait
l’aspect « tranquille et convivial » de ses transhumances.

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Nous avons donc pris la décision d’ouvrir au public les transhumances que nous
effectuons.
Nous avons sélectionné deux transhumances que nous jugions intéressantes et
raisonnables en termes d’organisation.
- La première est celle de Lavans-les -Saint -Claude jusqu’à Morez.
Une transhumance de 40 km sur deux jours avec un bivouac entre deux.
- La seconde est celle des terrains de plan Pichon à Chaux sèche.
Nous avons sélectionné celle- ci car en termes de paysage, cette randonnée est idéale
pour faire découvrir de beaux et nouveaux espaces aux personnes de la région.

Pour les premières transhumances ouvertes au public, nous voulions nous focaliser
sur une clientèle que nous connaissions de part une amie qui est professeur de
bushcraft et plante sauvage.
L’idée était de permettre au client de suivre un cours sur les différentes plantes
présentes au sein des écosystèmes traversés, de le sensibiliser au technique
d’élevage respectueuse de l’environnement et de le mettre en lien avec le produit fini.

L’un des avantages de cette mise en place résultait dans sa mise en pratique. Le fait
de connaitre une personne capable de gérer un groupe et de préparer tous les
différents aspects légaux du bushcraft et de la cueillette sauvage nous a faciliter les
choses et les démarches.
De plus le fait de déléguer les aspects de gestion nous a permis de nous centrer sur
le bon déroulement de la transhumance d’un point de vue de la gestion ovine.
En Escort avec Diane nous avons convenue de l’organisation des deux
transhumances.

Afin de mieux vous rendre compte du produit que nous avons proposé voici une rapide
mix marketing.
Le produit est une activité d’une après-midi de transhumance avec un cours sur les
plantes sauvages, un barbecue avec de la viande d’agneau de la ferme et à la fin, une
activité bushcraft pour ceux désirant camper sur place auprès des moutons.
En ce qui concerne la localisation nous avons choisi nos deux transhumances les plus
jolies et sympathiques dans la forêt du Risoux et au bord de la Bienne.
La publicité a été effectuée par Madame auprès de ses clients déjà existants

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Nous avons convenu d’un pris de 25 euros concernant la transhumance ajouté au prix
normal des activités de bushcraft qu’elle mettait déjà en place.

La structure de cout de ce projet etait très simple à évaluer : le seul sur cout qu’il
représenteait était celui de la nourriture pour le barbecue
Nous avons dépensé environ 25 euros pour l’abattage d’une bête et 10 euros pour
l’achat de 5 camemberts; le reste des aliments provenant de l’activité permaculture et
des produits de notre élevage ; nous pouvons arrondir ces sommes à 200 euros soit
un cout total de 235 euros pour un bénéfice 135 euros par transhumance.

Vous pouvez penser que seulement 135 euros de bénéfice ne représente pas un
intérêt réel mais la structure du bénéfice ne repose pas entièrement sur le principe de
la transhumance car à la fin de celle-ci nous avions prévu la faite que cette activité
familiale puisse être vu comme un excellent moyen de communication et ce fut le cas.

Nous avions préparé un assortiment de produit provenant du ferme composé de


légumes, de la viande et des œufs.

Grace à cela, nous avons pu atteindre un panier moyen de 75 euros par client. De plus
le plus grand bénéfice que nous avons eu est un impact médiatique grâce à l’image
de l’entreprise et ses valeurs.

Vison a posteriori
Après l’organisation de ces deux transhumances nous nous sommes rendu compte
du grand intérêt en termes de publicité mais aussi financier.
Ce système n’était pas des plus adapté au système de transhumance.
En effet la première s’est déroulée sans le moindre problème mais la seconde nous a
posé de nombreux problèmes notamment sur l’organisation en aval. Celle-ci était
prévu pour la date du 8 juin mais dès le 4, la totalité de nos parcelles de chaux sèches
étaient pétries. Nous avons donc dû nous repartir avec mon père afin de procéder a
des techniques de pâturage en garde ; c’est-à-dire non parquées mais sous la
surveillance quotidienne du troupeau.

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Le problème de l’organisation de transhumance est la diminution de notre adaptabilité
en fonction des pâturages. Ceci étant le facteur de réussite de l’élevage ovin. Nous
avons donc décidé d’abandonner ce projet pour les années à venir.
Néanmoins nous envisageons tout de même de le reproduire de manière différente au
cours des années à venir. Nous aimerions effectuer nos transhumances en se
déplaçant directement avec les produits disponibles afin de pouvoir effectuer des
ventes auprès des curieux venus assister à celle-ci.
Ce projet même s’il fut cours, a été très intéressant sur de nombreux points car il nous
a permis de nous rendre compte que de nombreuse difficulté sur l’aspect gestion du
public et dans la mise en place d’activité en dehors de l’élevage.
A contrario elle nous a permis de d’appréhender le potentiel de ce type de projet.
Enfin sur aspect personnel ceci a été très enrichissant car j’ai pu rencontrer de
nombreuses personnes, très intéressantes, ayant de l’expérience dans la
permaculture et nous avons pu comparer les différentes techniques.

Projet de valorisation de la laine

Lors de mon k crea nous avons travaillé sur la mise en place d’une filière laine pour la
confection de bonnets. L’idée était de valoriser un produit qui est considéré comme un
déchet. Ce projet était censé être mis en place durant ce stage mais suite à
l’effondrement de notre bâtiment, la laine stockée était devenue inutilisable.
Nous ne voulions tout de même pas la jeter et nous avons donc développer de
nouveau système de valorisation pour celle-ci. Nous avons donc pris la décision de
l’utiliser dans un objectif permaculture.
Nous avons donc développé un système de paillage et la fabrication d’engrais avec
celle-ci.
Ayant déjà utiliser par le passé la laine, je connaissais son potentiel et les défauts que
celle-ci représentait.
Cette pratique est utilisée depuis plusieurs siècles mais a été délaissée dès la
mécanisation de l’exploitation des terres arabes.
La laine utilisée en paillage permet de maintenir l’humidité de la plante tout en laissant
le sol respirer. De plus lors de chaque arrosage, la laine rejette une partie de son soint

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ce qui vient enrichir le sol en kératine ce qui est très bénéfique pour la croissance des
plantes.
Mais le la laine ayant beaucoup de kératine, fume le sol ce qui signifie que seul certain
type de végétaux comme par exemple les courgettes en bénéficient réellement. Elle
peut être néfaste sur la plante comme les oignons nécessitant un sol moins riche.

L’idée nous est donc venue de fabriquer à base des cuves à eau avec des bassins de
macération. Ces bassins de macération ont permis au bout de trois semaines de
trempage de dissocier le soin de la laine en nous produisant deux nouveau produits.
De la laine appauvrie en soin et de l’eau chargée en soin qui sera utilisée dans notre
propre activité permaculture. Quant à la laine, nous avons utilisé 50% des trois tonnes
pour notre propre production. 30 % ont été offerte à la personne nous ayant offert les
sept tonnes à eau utiliser pour la production. Quant au 20 % restants, les débouchés
pour la vente étaient très aisés à trouver car pendant mon temps libre j’allais chez des
particuliers monter des jardins de permaculture J’ai simplement eu à proposer à 3 de
mes clients et écouler les 600 kilos restants pour une valeur 300 euros.
Cette somme peut paraitre assez dérisoire mais le facteur clé de réussite de ce produit
est la valorisation de déchet. Il est difficile de chiffrer l’impact en terme de production
que celui-ci a eu mais a eu un réel impact sur la production de courgettes ainsi que
des pommes de terre.

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3.3 Activité permaculture

Mise en place d’une activité permaculte

L’activité permaculture a connu sa genèse lors de l’été 2020 ou nous avons pour la
première fois vendu nos surplus de légumes. Nous nous sommes très vite rendu
compte que ce projet a un énorme potentiel de réussite de par plusieurs facteurs.
- La participation hobyiste de nos clients.
- La complémentarité avec la vente d’ovin- porcin et avicole
- la facilité à mettre en place des conditions propice à la permaculture.

La première étape de la création de ce projet permaculture a été de comprendre les


besoins de nos clients afin de savoir sur quel type de légumes planté ainsi que l’intérêt
que cette activité aurait pour nos clients.
J’ai donc procédé à une étude qualitative et a son analyse afin de mieux cerner les
besoin client. J’ai volontairement omis la partie quantitative car lors des premières
années d’exercice de la permaculture je savais que je ne pourrais pas assurer une
production précise dû à mon manque d’expérience sur les quantités à planter ainsi
que les variations climatiques.
J’ai donc basé mon étude sur 13 personnes, déjà clients en viande ovine : 100% de
nos clients étaient intéressés par l’activité permaculture.
De plus j’ai soumis à ces même personnes une liste des différents produits que je
pouvais planter..
Voici la liste des légumes proposer
type de légumes nombre réponse positive pourcentage du total
pommes de terres 10 16
tomates 12 20
carotte 7 11
choux 5 8
betterave 2 3
blette 3 5
épinard 3 5
ail 4 7

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oignon 6 10
échalote 5 8
haricot 4 7

Le pourcentage du total représentant la proportion de chaque légume que j’ai eu à


planter. L’interrogation de nos clients nous a appris que le coté biologique était très
important, nous pouvons notamment remarquer cela grâce à l’analyse des verbatim
suivante « bien sûr qu’il faut que ce soit bio » ou encore « si vous faites du mouton et
du cochon bio il faut que vos légumes le soient aussi.
Nous avons donc prix la décision d’allouer une partie de terrain de 1600 mètre carré
alloué à la permaculture . L’utilisation du matériel tel que les tracteurs nous a
demander seulement deux jours de préparation du terrain. Nous avons eu au cours
des jours suivants, semer les différents types de graines, sélectionner préalablement
ces graines pour leur résistance au milieu froid voici la liste non exhaustive :
Courge
Potimarron
Sauge
Rhubarbe
Mes précédentes expériences en permaculture m’ont permis de grandement gagner
en temps concernant la technique a abordé afin de cultiver chaque espèce de légume.

Lors de la fin de mon stage en juin je peux donner que très peu d’information sur le
fonctionnement de celui-ci. Il a donc été nécessaire de me baser sur des statistiques
très générales de la production en Permaculture. On estime que la production sur les
1600 mètres carré équivaut à 1,6 hectares de manière conventionnelle soit 5100 euros
de production tout type de produit confondu.
Nous avons jugé avec Monsieur Broquet qu’il était trop tôt pour prendre le temps de
se positionner sur les prix à aborder car nous sommes difficilement capables de
garantir une production précise notamment vis-à-vis de la création de nos sols.
Nous avons employé diverses techniques en utilisant les produits du fumier afin de
dynamiser nos sols et sans expérience empirique, il est difficile d’estimer les
rendements tant les facteurs de variance sont nombreux.
En y allouant deux heures de travail par jour toutes activités confondues, nous
pouvons estimer un revenu de 14 euros de l’heure.

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Concluion a posteriori 9/10

Cette conclusion est réécrite car vu la date, il est plus intelligent de se focaliser sur
l’aval du projet.
Celui-ci a été très intéressant à créer notamment sur un point de vue de l’autonomie
alimentaire et du rapport que celui-ci nous offre avec les clients néanmoins d’un aspect
intrepreneurial. IJe n’ai pas pu atteindre les résultats attendus notamment à cause des
conditions météorologiques de l’été et de la surabondance de pluie. Cela a causer
l’apparition de maladie et a détruit une bonne partie de notre récolte : nous avons prix
la discision d’allouer la majeure partie du terrain à notre propre production et ainsi être
autonome au niveau alimentaire pour certains produits tels que les courgettes et les
pommes de terre citrouilles. Respectivement 250 kg 500kg 100kg. Ces produits ont
été vendus pour une somme totale de 1542 euros. Étant donné la qualité disparate
des produits, nous avons prix la discision de les mettre en point de vente à prix libre.

Projet bio engrais de purin

Le projet de permaculture biologique nous a permis de nous rendre compte de l’utilité


constante de produire sans engrais et insecticide. Afin de répondre aux normes
biologiques nous nous sommes particulièrement intéressés au purin et à son marché.

En effet de par les jardins de permaculture que je monte chez les particuliers, cela m’a
permis de me rendre compte d’un fort besoin de désherbant et d’engrais afin de
favoriser la pousse.
Le purin s’utilise de deux façons différentes : s’il est vaporisé en concentré sur la
plante, il sert de répulsif et d’insecticide. S’il est dilué, il peut être utiliser afin de faire
un apport en engrais sur les sols et favoriser la pousse.

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Nous renseignant sur les produits disponibles sur le marché, nous nous sommes rendu
compte de la manne financier que celle-ci pouvait représenter

En effet le prix moyen du purin auprès des particuliers est de 5 euros /litre concentré
et 1 euro/ litre pour les professionnels.
De plus le marché des professionnels est en plein accroissement de par
l’augmentation de près de 14 pourcents de l’agriculture biologique depuis 2018. Il
représente un excellent substitut à l’engrais conventionnel.
C’est sur ce constat de base que nous nous sommes lancés sur le projet de purin
d’orties à l’eau de source.
Ayant de nombreux terrains, les orties y prolifèrent. Nous avons donc coupé et mis à
puriner 700 kilos d’orties pour un mélange concentré de 700 litres. Encore une fois,
les débouchés furent très simples à trouver. Nous avons vendu une 600 litres de
concentré à un agriculteur de côte d’or où nous y mettons les moutons. Étant donné
notre proximité et le fait qu’il mette à disposition gratuitement près de 200 hectares de
pâture, nous avons établi un prix de vente de 50 centimes du litre de concentré pour
un volume de 500l .
Les quantités restantes ont été mises en vente libre à la ferme pour un prix de 4 euros
du litre.

Bilan de l’activité
Ce petit projet ayant pris seulement 8 heures de travail, il nous a permis de dégager
un bénéfice 350 euros.
J’ai pris la discision de vous parler d’un petit projet comme celui-ci car il représente un
très grand intérêt de par sa facilité de mise en place. Il est très intéressant pour une
entreprise comme l’EARL Haut Jura Mérinos de développer de tel projet car il permet
d’accroitre la résilience de celle-ci et de proposer une gamme de produits différente
permettant la fidélisation des clients.

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Conclusion et projections

J’ai énormément apprécié de m’intégrer dans un projet intraprenarial de diversification


résiliant. J’ai eu la chance d’effectuer un stage dans un milieu que j’affectionne
particulièrement. De plus j’ai réussi à faire coïncider ma vision du monde
à un projet en plein développement. J’ai voulu aux cours de ses deux mois lancer un
nombre élevé de projet ; ce qui fut très intéressant sur un point de vue de répartition
du temps de travail. En voulant diversifier celui au maximum, il m’a été très difficile de
gérer optimalment tous les aspects de celui-ci. De plus l’aspect très opérationnel du
stage ne m’a permis que d’accorder un temps restreint à la mise en place en amont
d’autres projets. Un travail supérieur en amont m’aurait permis d’éviter de nombreuses
erreurs et par conséquent des pertes de temps et de rentabilité. Néanmoins je me suis
rendu compte à quel point un système résiliant est adaptable Le fait de s’efforcer à le
mettre en place a permis de faire face à des problèmes résultant simplement du
hasard.
Ce fut une expérience très enrichissante qui nous a permis d’adopter une vision sur
nos futurs projets.
En effet l’entreprise souhaite poursuivre sa diversification notamment à travers
l’ouverture d’un bar d’alpage, d’un espace de bivouac pour les randonneurs du GR5
ainsi que de la location de yourte. Cette année, charnière pour l’entreprise, nous a
permis de nous rendre compte de l’intérêt d’impliquer de nouvelles personnes au sein
de l’entreprise mais non pas sous forme de salarié mais à la manière de collectif
autogérée, afin de créer un environnement d’entreprise. En ce moment, nous sommes
à la recherche de maraicher afin de déléguer une part importante de notre production
tout en mutualisant les facteurs de réussite que sont les clients fidèles ainsi que les
moyens de production
En effet nous voulons transformer chez Benoni comme un espace d’entreprenariat
respectueux de l’environnement ou l’entreprise serai en charge de la mutualisation des
forces productive

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Remerciements

Je tiens à adresser mes remerciements à mon père pour m’avoir permis de vivre cette
expérience. Je remercie aussi l’IFAG qui m’a permis de réaliser ce stage dans les
meilleures conditions possibles.
Et enfin je tiens à adresser un grand merci à tous les partenaires de l’entreprise qui
m’ont apporté une vision très différente des systèmes de création de valeur.

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