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La Philosophie de L'éducation
La Philosophie de L'éducation
Jean Agnès
La philosophie
de l’éducation
Débats d’aujourd’hui
Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Première partie
Notices analytiques
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Cette livraison contient notamment : Hadji C., "L'introuvable philosophie de l'éducation", pp. 14-
42. En s'appuyant sur les relations qui existent entre philosophie, philosophie de l'éducation, et
pédagogie, l'auteur essaie d'expliquer pourquoi la philosophie de l'éducation est rejetée par ceux
qui souvent, par ailleurs, manifestent leur mépris pour la pédagogie) et Joannes M., "La
philosophie de l'éducation" (la spécificité de la philosophie de l’éducation ; son champ, sa tâche et
ses méthodes, son objet : le phénomène éducatif…
L’ouvrage se donne pour tâche de présenter et d'expérimenter ce qui fait la spécificité du discours
philosophique sur un objet qui est également couvert par les sciences humaines. Ce qu'éduquer
veut dire est mis à l'épreuve de textes classiques. Cette question s'ouvre sur une analyse des
notions d'enfance et de maturité, de nature et de culture, d'identité et d'universalité. Les rapports
de l'éducation à la violence et à l'autorité, les enjeux du savoir font l'objet de réflexions où la
pensée utopique apparaît dans sa nécessaire ambiguïté. L’auteur rappelle alors la nécessaire
fonction critique de la philosophie. (Ed)
Premier volet du chapitre "Education" de l'Encyclopaedia Universalis, l'article relève une triple
référence de la pensée éducative : l'histoire des rapports de l'éducation et de la philosophie en
Occident - la liste des grands philosophes recoupant celle des grands pédagogues, le parcours
depuis Rousseau ; en second lieu la remise en question de l'humanisme liée au développement
des Sciences humaine et sociales - l'humanisme est soumis à un double assaut lié au discrédit
porté sur le discours des philosophes éducateurs, quand il coïncide avec les échecs de la
civilisation, l'"insupportable décalage entre les propos et les faits" énoncé dans une lignée de Marx
à Snyders, qui milite donc pour les hommes contre l'Homme. L'autre assaut se forme dans le récit
du désir, initié par Fourier, suivi par Nietzsche, Freud ; enfin l'anthropologie ; en troisième lieu,
l'obligation de parler d'un avenir de l'éducation "dont aucun tenant des deux références
précédentes n'est à même de contrôler le discours". Le fin mot de ce débat "trop marqué d'inflation
verbale"', revient peut-être à la pratique effective. Si bien que, pour suivre Kant, "le banal est la
condition même de la théorie éducative".
Apprendre à connaître le monde. Comment ? En se l’appropriant par l’éducation. Pourtant, celle-ci n’est-
elle pas une simple manipulation de l’éduqué par l’éducateur ? Plus grave, l’éducation actuelle semble aider
l’éduqué à avoir quelque chose pluttôt qu’à être quelqu’un. N’est-ce pas là sa négation même ? Par ailleurs,
notre école semble préparer l’enfant à répéter ce qu’on lui a appris. Peut-elle former des créateurs
compétents ? Toutes ces questions relèvent d’une philosophie de l’éducation. Quelle est cette philosophie ?
Son objectif, sa fonction ? Que peut-elle valoir ? (Ed)
Penser sans s’appuyer sur des connaissances ne serait pas penser : mais quelles connaissances
peuvent fonder une philosophie de l’éducation ? Le volume rassemble les contributions du
colloque organisé à Dijon en 1993. Il témoigne de la diversité des approches et présente un
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Pour l'auteur, la philosophie de l'éducation est une mise en question de tout ce que nous savons ou
croyons savoir sur l'éducation. Il développe ici, sous forme de questions, sa théorie sur une
philosophie de l'éducation : qu'est-ce que l'éducation ? où se fait l'éducation, par qui et pour qui ?
en quoi consiste la pédagogie ? les fondements et l'exercice de l'autorité éducative ; les valeurs et
l'éducation. (In)
Panoramas critiques
Sept questions balisent cette étude : qui éduque, qui est éduqué, comment s'opère cette action,
quelle discipline (ou quel système de sanctions et de récompenses, quel mode de relation
psychologique) est mise en jeu, en quel lieu s'exerce cette action éducative, avec quelle durée, et
enfin quelles valeurs prétend-elle viser ? L'auteur interroge les principaux discours sur
l'éducation, depuis les origines antiques, à travers le Moyen-Age, jusqu'à l'époque contemporaine
pour essayer de découvrir les mécanismes de la constitution de la légitimation du discours
éducatif, de son pouvoir et de la croyance qu'il suscite. Il s'agit donc "d'analyser le processus de la
production de la valeur elle-même de l'éducation", et d'en déjouer les pièges.
S'il est possible de saisir ce qui se lit dans les pratiques éducatives, cela ne va pas sans la rencontre d'une
pluralité de présuppositions dessinant de grands types de configurations dans le rapport entre enfance et
société. L'ouvrage en explore quelques-unes transversalement à la culture occidentale et latéralement en
direction des Comment l'éducation se constitue, selon qu'elle s'attache à élever, à former ou à instruire.
Ce livreest issu de l'Essai sur l'éthique et la philosophie de l'éducation, thèse de philosophie présentée par
l'auteur à l'Université de Strasbourg en 1985.
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Ce dictionnaire répertorie les théoriciens ou penseurs les plus représentatifs de leur époque (plus
de 500), qui avaient une philosophie pédagogique, une réflexion à propos des théories de
l'apprentissage, et des moyens de transmettre le savoir. De Abélard à Zwingli, en passant par
Kant, Mialaret, Platon ou Wilker, derrière chaque biographie (, pour chacun, ses dates d'existence,
les grandes lignes de sa formation et de son action, sa philosophie de la pédagogie, ses oeuvres et
s'il y a lieu, les études qui lui ont été consacré), la grande variété des idées pédagogiques apparaît
et, en filigrane, une reconstitution de l'histoire de la pédagogie. (Ed)
De Xénophon (-426 -355) à Freinet (1896-1966), en passant par Rabelais, Comenius, Rousseau,
Condorcet, Proudhon, Durkheim ou Makanenko, cette anthologie poursuit un triple objectif.
Présenter à tout lecteur "les éclairages élaborés durant des siècles d'intuitions et de recherches en
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
matière d'éducation et de formation". Proposer aux chercheurs ou futurs chercheurs des pistes de
recherches, en redécouvrant des textes qui, bien qu'anciens, sont modernes dans leurs
préoccupations. Proposer les conceptions éducationnelles des auteurs, qui s'enracinent dans une
conception plus globale de leur philosophie, amène à s'interroger sur leur "et une" conception
générale du monde. Chaque auteur est étudié selon quatre points : une courte présentation
biographique ; les orientations de sa pensée ; une bibliographie de et sur ses oeuvres ; quelques
textes sur des thèmes éducationnels. (In)
Bernard JOLIBERT, Raison et éducation : l’idée de raison dans l’histoire de la pensée éducative,
Klinscksieck, Paris, 1987.
En six chapitres, Raison et Education propose une vue synthétique et unifiante de l’évolution des
doctrines éducatives de l’Antiquité à nos jours. L’auteur montre que l’éducation a, quoique par
des moyens différents liés aux circonstances, toujours tenté de favoriser l’accès de l’enfant à la
maturité en s’appuyant sur un modèle idéal de rationalité. Les théories de l’éducation qui se
succèdent font constamment référence, que ce soit pour en nier certains caractères ou au contraire
en privilégier certains autres, à un idéal rationnel et raisonnable, Sans doute faut-il voir alors dans
cet idéal de la raison critique, la véritable finalité de toute éducation tendant à l’universel.
"L’histoire de la pensée éducative s’organise autour du rôle plus ou moins important accordé à la
raison et en fonction des diverses manières d’entendre cette dernière au fil des siècles ". "Quoi
qu’il en soit des problèmes et difficultés rencontrés, le postulat de la raison reste la condition
même de l’existence de toute critique possible de la raison et par là, de toute éducation ". (In)
Ce travail interroge des textes essentiels : de Platon, à Hannah Arendt : théorie de la réminiscence
et modèles d’éducation publique (Platon, Aristote), Humanisme et enjeux de l’équilibre (Locke),
Individuation et solitude (Emile, Robinson, Marx), et le roman de formation. Difficultés de la
modernité (Rousseau, Arendt). Egalement : Kant, Hegel ; Descartes, Condorcet, Alain ; Bergson,
Merleau-Ponty.
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Lionel PONTON et Louis RIOUX (dir.), Philosophie de l’éducation. Textes choisis, Québec, Les
Presses de l’université Laval, 1968.
Ce choix de textes anciens et modernes pose les problèmes de fond de l’éducation. La philosophie
de l’éducation est ici conçue comme intermédiaire entre le "dogmatisme hautain" et "l’empirisme
de solutions improvisées ". Considérations générales sur l’éducation, son idéal, sa finalité, la
crise de l’éducation au XXè siècle, l’importance des la politique, des rapports parents, maîtres et
élèves, et aspects particuliers (éducation physique, artistique, morale, intellectuelle,
professionnelle).
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Le sens de l'éducation
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
L'ouvrage se divise en deux parties ; il commence par l'étude des rapports entre éducation et
philosophie, pour aborder ensuite la reprise des questions intemporelles de la philosophie telles
qu'elles se présentent aujourd'hui à l'éducateur. Il bénéficie d'une collaboration
intergénérationnelle entre chercheurs et s'adresse particulièrement à ceux qui cherchent dans le
savoir théorique ce qui peut éclairer, guider, corriger ou raffiner leur intention d'éducateurs. Par
sa nature de spéculation philosophique, il se place dans une vaste perspective, celle de l'ensemble
des conditions de l'accomplissement humain sans négliger les enjeux de la reconnaissance
professionnelle. (In)
L'auteur veut essayer de comprendre ce que parler veut dire quand le propos touche à l'éducation.
L'éducation est quelque chose qui s'imagine ; il n'est pas de propos sur l'éducation qui ne déploie
une rhétorique. Analysant les principaux ouvrages consacrés à l'éducation, il étudie les diverses
significations que recouvrent des mots tels que la méthode, le discours, la classe et les métaphores
utilisées par divers pédagogues et penseurs : "Forger le caractère", "meubler", "pétrir". (In)
L'auteur propose de faire un pari de la vérité et de la valeur des fondements de l'éducation. Il jette
ainsi les bases de ce qui pourrait être une morale de l'éducation - ce comportement de l'éducateur
sans lequel elle perdrait tout son sens. S'inspirant des thèses actuelles de la pensée complexe, il
situe la pensée et l'action comme composantes d'un même système. Présupposés fondamentaux,
personne, finalité, projet, nature. (El).
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Une vingtaine d'entretiens portant sur les finalités de l'éducation est ici proposée, oeuvres de
philosophes, d'anthropologues, de pédagogues. 1) Les philosophes et l'éducation : (R. Misrahi, J.
Bouveresse, M. Conche, J.-F. Lyotard, P. Ricoeur, E. Balibar...). 2) Les anthropologues, les
historiens et l'éducation (M. Godelier, G. Balandier, P. Vidal-Naquet, E. Le Roy Ladurié...). 3)
Les pédagogues et l'éducation (J. Ardoino, D. Hameline, G. Snyders). Chaque entretien, qui a déjà
fait l'objet d'une publication (principalement dans le Monde de l'éducation) est suivi d'un "post-
scriptum", position actuelle de l'auteur à la relecture de son texte, d'une courte biographie-
bibliographie. (In)
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
"La véritable instruction ne consiste pas à acquérir des connaissances, à enregistrer et cataloguer
des faits, mais à voir la signification de la vie en tant que totalité" (El).
C'est parce que nous sommes si desséchés nous-mêmes, si vides et sans amour que nous avons
permis aux gouvernements de s'emparer de l'éducation de nos enfants : mais les gouvernements
veulent des techniciens efficients, non des êtres humains, car des êtres vraiment humains
deviennent dangereux pour les États et pour les religions organisées. Voilà pourquoi les
gouvernements et les Églises cherchent à contrôler l'éducation. (Ed)
Le métier d’éducateur peut être dit impossible parce qu’il s’exerce – comme d’ailleurs les métiers
de la psychanalyse et du gouvernement des hommes – dans la sphère incertaine du transfert. Il est,
de surcroît, un art : celui qui consiste à inviter quelqu’un à se poser en sujet de l’héritage qu’on lui
transmet. Plus que tout autre travail, le travail éducatif souffre de la mélancolie de l’inachèvement
et de la souffrance de la répétition attestant qu’il n’atteint jamais pleinement sa fin. Mais cette
impossibilité nous révèle, sous la forme d’une limite, le poids d’enjeux éthiques irréductibles à
toute technique. (Ed)
Fernando SAVATER, Pour l'éducation, Payot et Rivages, coll. Manuels Payot, Paris, 1998.
L'auteur propose une réflexion sur la crise de l'enseignement ; le système éducatif est en crise
dans tous les pays, et les seules discussions qu'il suscite sont d'ordre budgétaire. Il n'y a aucun
débat général. Or pour Savater, la société doit rester attentive et vigilante sur les contenus de
l'enseignement. C'est la question philosophique par excellence et un enjeu majeur pour la société
du futur. Il pose donc les questions indispensables que tant d'enseignants et de parents ne se
posent plus : apprendre, qu'est-ce que c'est ? Y a-t-il des choses qu'on ne peut enseigner ?
Autrement dit : quel est le but de l'enseignement, et quels doivent en être les contenus ? (El).
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
L'éducation est politique et, à son tour, le politique doit se faire éducatif s'il veut réellement
combattre les menaces toujours plus pesantes de l'institution totalitaire, notamment quand celle-ci
tend à se réduire en se dissimulant sous des formes larvées, maffieuses, volontiers privilégiées par
la modernité. La tâche "impossible" mais nécessaire, d'une éducation qui n'esquive pas le
fondement de son projet, avec la prise en compte de l'imaginaire que cela suppose, reste le
développement de la fonction critique. (Ed)
Hannah ARENDT, "La crise de l’éducation", in La crise de la culture, Folio Essais, Gallimard,
1989.
Composé de huit essais conçus comme des "exercices de pensée politique", cet ouvrage tire son
unité d'un seul et difficile projet : enquêter sur l'origine des grands concepts de la philosophie
politique. Le troisième essai est consacré à la notion d'autorité.
A-t-on besoin aujourd'hui d'une philosophie de l'éducation ? Cette dernière a-t-elle un rôle à jouer
dans la formation des enseignants ? Bruno Barthelmé met la philosophie de l'éducation à l'épreuve
des critiques qui lui sont adressées, puis interroge les discours tenus jusqu'ici par les sciences de
l'éducation à son propos, la cantonnant dans une interrogation sur les fins et les valeurs de
l'éducation. Enfin et surtout, il expose les défis auxquels une philosophie de l'éducation doit
répondre selon lui. Il dessine les contours d'une philosophie en prise avec le réel, qui s'intéresse à
ce qui se passe dans les classes, qui cherche à élucider, éclairer les pratiques des enseignants, faire
surgir des questionnements qui soient philosophiques. Loin de se "réfugier dans les idéaux et les
généralités", cette philosophie-là a pour point de départ la pratique des maîtres ; elle provoque,
interpelle, analyse les significations, les intentions implicites, les partis pris éducatifs. Cette
conception de la philosophie de l'éducation s'adresse aux enseignants, éducateurs, formateurs,
philosophes qui, confrontés à la riche mais difficile réalité de l'enseignement dans l'école
d'aujourd'hui, cherchent à construire le sens de leur métier. (In)
Marie-Claude BLAIS, Marcel GAUCHET, Dominique OTTAVI, Pour une philosophie politique de
l'éducation, Paris, Bayard, 2002.
Jamais l’accord n’a été aussi large sur l’idéal démocratique : pourtant, jamais l’incertitude n’a été
aussi grande sur les voies et les moyens de cette ambition. Les divisions font rage chez les
professionnels, l'impuissance gestionnaire semble dominer. C'est cette situation paradoxale que le
présent ouvrage s'efforce d'éclairer. Nous nous acharnons à résoudre des problèmes que nous ne
savons pas poser : le statut de l'enfant, la nature de l'égalité, la place de la culture, la fonction du
civisme : autant de difficultés qui requièrent une réflexion de fond. Les auteurs de cet ouvrage
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
sont persuadés qu’une philosophie "conçue comme une démarche d’élucidation interne des
difficultés de fond auxquelles se heurte la pratique éducative " est susceptible d’apporter là
quelques lumières. L’ouvrage examine donc «Six questions d'aujourd'hui : L'éducation - La
République - L'enfant - L'égalité - La culture commune - Le civisme ". Le lien entre démocratie et
éducation est à repenser de fond en comble. Sans doute est-ce là l'une des tâches les plus
importantes de la philosophie politique aujourd'hui.
La philosophie de l’éducation francophone est perçue comme rivale des sciences de l’éducation.
L’article distingue cinq grandes activités se réclamant d’elle : le "salut aux couleurs " couvrant
valeurs, finalités, sens, le pire - assertions des fondements, croyances de courants doctrinaux – et
le meilleur - analyses conceptuelles - s’y côtoient ; l’épistémologie des sciences de l’éducation,
l’histoire et la conception du savoir ; la gestion des grands textes ; la philosophie de
l’enseignement de la philosophie ; l’étude logico-rhétorique des différents types possibles de
discours, débouchant sur une critique d’inspiration kantienne.
Nanine CHARBONNEL, Pour une critique de la raison éducative, Peter Lang, 1988.
La philosophie de l'éducation conçue comme réflexion sur les conditions de possibilité des
énoncés sur l'éducation. Analysant les textes de G. Compayré, d'H. Marion, d'E. Durkheim, de R.
Buyse, N. Charbonnel définit le statut que l'on a voulu donner au discours sur l'éducation, dans les
deux derniers siècles, tentant d'expliquer la contradiction contenue dans le terme éducation :
l'ensemble des influences "volontairement" et "involontairement" exercées par les parents, les
éducateurs sur l'enfant. Compayré ou Marion voient dans la science de l'Education l'apogée de la
Philosophie de l'Education ; et l'on va assister par la suite (sauf pour Durkheim) dans le cas de la
pédagogie, à ce que l'auteur appelle "un rite nouveau" : le salut sacré à la Philosophie. Il faut
cesser de renvoyer les finalités et les valeurs à la Philosophie, les moyens à la Pédagogie. On ne
peut alors se dispenser d'une critique kantienne de la pensée éducative ; l'auteur veut s'inspirer de
la notion kantienne d'Idées de la raison, de leur absence de rôle constitutif de connaissance, de
leur utilité comme règles pour un entraînement de l'esprit (In)
Une partie de ces notes du philosophe italien concerne les rapports de l'Etat à la culture et à
l'éducation.
Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs années de réflexion sur quelques problèmes clefs de
l'éducation dans la société démocratique. Ce questionnement est mené parallèlement à un autre :
comment la laïcité se donne-t-elle les moyens de penser le lien social quand celui-ci est détaché de
son ancrage traditionnel dans la religion ? Est-il vraiment possible de parler d'une éducation laïque
? D'une morale laïque ? (In)
Guy COQ, La démocratie rend-elle l’éducation impossible ?, Paris, Parole et Silence, 1999.
Pour l’auteur, il n’est pas de transmission de savoir sans autorité. Comment concilier cette
exigence avec l’exigence démocratique ? L’ouvrage analyse les causes de la crise actuelle,
souligne l’accumulation des carences éducatives. C’est du côté des exigences culturelles que la
laïcité pourra être revitalisée, que se réalisera la contruction d’une humanité possible. (In)
Laurence CORNU, Jean-Claude POMPOUGNAC, Joël ROMAN, Le barbare et l'écolier : la fin des
utopies scolaires, Calmann-Lévy, 1990.
L’école est soumise à des attentes contradictoires : promouvoir l’égalité des chances et demeurer
sélective, assurer la cohésion sociale et garantir la promotion de chacun, transmettre des
références communes et garantir la personnalité individuelle. L’ouvrage plaide notamment pour
une limitation des missions confiées à l’école, qui doit se retrouver comme lieu où éduquer. (Ed)
Jacques DELORS (prés.), L’Education : un trésor est caché dedans : Rapport à l’Unesco de la
Commission Internationale sur l’éducation pour le vingt et unième siècle, Unesco-O. Jacob,
Paris, 1996.
Une commission internationale a réfléchi sur les enjeux de l’éducation du XXIè siècle : quelle
place pour les jeunes à l’école, dans la famille, la nation ? Comment l’éducation peut-elle préparer
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
les générations futures aux exigences d’un monde en constant bouleversement ? Comment
surmonter les craintes ? Faire progresser les idéaux de paix, de liberté et de justice sociale ?
L’éducation est une expérience globale qui se déploie tout au long de la vie de chaque individu…
Notamment : l’éducation comme utopie nécessaire, la société mondiale et la coopération
internationale, la participation démocratique, le développement, et les quatre piliers de
l’éducation : apprendre à connaitre, apprendre à faire, apprendre à vivre, apprendre à être…
Ce premier numéro de la série Philosophie politique de l'éducation de l’INRP présente cinq notes
de lecture approfondie sur des livres qui ont marqué le débat depuis plusieurs années (La
République, la laïcité et l'éducation civique de Claude Nicolet, Une laïcité de combat pour
fonder la République. Combats d'hier, enjeux d'aujourd'hui ? d’Yves Deloye, Une histoire pour
une refondation de la laïcité de Jean Baubérot, Une pensée républicaine et catholique de la
laïcité de Guy Coq, Laïcité, multiculturalisme, Europe : Quel devenir pour l'école française ? de
Claude Lelièvre. L’introduction précise (…)
Un ouvrage essentiel, diversement interprété, qui a fait grand bruit à l’époque de sa parution et
suscité de nombreux débats.
Une réflexion sur les rapports fondateurs de l'école et de la cité permet de préciser non seulement
le sens et les enjeux de la demande insistante d'éducation à la citoyenneté comme remède aux
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
maux de la société, mais aussi, le cadre dans lequel s'inscrit la tâche d'enseigner.
Edgar MORIN, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, Unesco, 2000.
(Unesco 1999 Adresse Internet : http://www.agora21.org/unesco/7savoirs/)
A la demande de l'UNESCO, Edgar Morin s'est interrogé sur les enjeux de l'éducation
aujourd'hui. Il en a dégagé les problèmes centraux et énoncé sept savoirs nécessaires aux
générations qui inaugurent le XXIème siècle. Contre les cécités de la connaissance (l'erreur
et l'illusion), Morin préconise l'enseignement de la connaissance des connaissances et
énonce les principes d'une connaissance pertinente, où les parties sont solidaires du tout. Il
prône ensuite la condition humaine, dont la complexité est désintégrée dans l'enseignement
et dont l'unité est à trouver dans la diversité des connaissances et des humains, ainsi que
l'identité terrienne, qui doit être à la mesure du destin planétaire du genre humain, fondée
sur l'histoire des communications et la communauté de destin des humains : la mort. Pour
cela, il convient d'enseigner à la fois l'art d'affronter les incertitudes (enseignement des
incertitudes apparues dans les sciences, stratégie des aléas, examen des événements et
accidents du siècle, caractère inattendu de l'aventure humaine) et la compréhension, gage de
paix à laquelle nous sommes attachés par fondation et vocation, nécessaire pour sortir de la
barbarie (étude de l'incompréhension). L'objectif est de définir ainsi une éthique du genre
humain, qui doit accomplir l'Humanité comme communauté planétaire : une Terre-Patrie et
une citoyenneté terrienne, réconciliation sociale de l'individu et l'espèce. (Ed)
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Partant de l’exemple de l’enseignement des sciences, l’auteur élargit la réflexion à des questions
de fond, examine la question du droit à l’éducation, qui doit notamment "viser au plein
épanouissement de la personnalité humaine, au renforcement du respect des droits de l’homme et
des libertés, favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations, tous les
groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le
maintien de la paix ". "Il n’est pas impossible que le jour où les écoliers apprendront à penser, et
liront les journaux dans une esprit de discernement et de critique, les peuples eux-mêmes
hésiteront davantage à se laisser mener comme des écoliers de l’Ancien Régime "… (Ed)
Hubert VINCENT, Gérard WORMSER (éd.), Le pouvoir et ses ombres : pour une pédagogie de la
philosophie politique, Dijon, CRDP, 1995.
Ce livre présente les interventions d’un colloque tenu à Blois : celles de la première partie portent
sur la responsabilité ( responsabilité du citoyen, responsabilité du critique). Une deuxième partie,
"le théâtre du pouvoir", décrit quelques-uns des jeux du pouvoir, du cardinal de Retz à François
Mitterrand…La troisième partie traite des croyances et des fictions politiques, croyance
démocratique et fiction enfin de la démocratie elle-même... (Ed)
Alain VERGNIOUX, Henri PEYRONNIE (Eds), Le sens de l’école et la démocratie, Berne, Peter
Lang, 2001.
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
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Jean GAGNEPAIN, Du vouloir dire, III ("Former l'homme"), De Boeck Université, 1995.
« C'est, dans ce troisième volume du Vouloir Dire que trouve son véritable champ d'application le
modèle culturel proposé, dans les deux premiers, par une théorie qui, à égale distance de
l'Analyse et du Cognitivisme, se veut respectueuse à la fois des exigences expérimentales et de la
spécificité de son objet.
Il est aberrant, en effet, de s'obstiner à remédier au coup par coup aux dysfonctionnements d'un
système dont la "crise" implique, en fait, globalement la mutation.
Pourrait-on, dans ces conditions, en vouloir à l'auteur de tenter, par la Médiation, d'ouvrir
professionnellement aux futurs human engineers la voie d'une authentique Révolution ? »
L'objectif des auteurs est de "décaper, désensabler", quelques-uns des grands concepts de base en
sciences de l'éducation : qu'est-ce que l'éducation ? qu' est-ce que la science ? qu' est-ce que la
science expérimentale ? qu' est-ce que les sciences de l'éducation ? (In)
Lucien MORIN, Louis BRUNET, Philosophie de l'éducation, Les presses de l'Université Laval,
2000.
Cet ouvrage d'introduction est une reprise partiellement révisée des deux volumes précédents. Les
auteurs examinent quelques questions fondamentales : faire connaître et former. Enseignement et
connaissance, science, art ; pédagogie, science de l'éducation, discipline. Q'est-ce qu'une forme ?
Une forme intellectuelle ? morale ? Comment s'acquiert une formation intellectuelle, morale ?
(Ed)
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Liens
Recensions : http://www.erudit.org/revue/ltp/1993/v49/n2/400775ar.pdf
La valence "sciences de l’éducation " et "pédagogie " de cet ouvrage renvoie à trois paradigmes
constitutifs en Allemagne : pédagogie humaniste, pédagogie empirique, théorie critique. Ce livre
analyse l’influence de la philosophie dans la naissance de la discipline ainsi que le rôle du
rationalisme de Popper et de la théorie critique de l’école de Francfort. Il présente donc différents
courants, et aborde notamment la question du rapport théorie/pratique, la nécessité d’une attitude
critique, la place de l’engagement.
La dimension pédagogique
Etrange discours que celui de la pédagogie … Le colossal édifice de messages accumulé autour de
la question éducative au siècle dernier s’écroulera-t-il sous son propre poids, ou constituera-t-il
une mine de données utiles à une anthropologie critique ? Une philosophie de l’éducation ne peut
se contenter de prendre acte, mais est conviée à faire acte.
Cette étude montre comment l’important mouvement d‘éducation nouvelle opère la critique de
l’éducation traditionnelle et de ses postulats éthiques, en quoi elle constitue une véritable
révolution copernicienne en pédagogie prônant l’école active et une "pédagogie morale ", de
façon raisonnée, notamment quand il s’agit du statut de l’enfant et de la confiance en lui (ce qui
n’exclue pas la critique du puérocentrisme). L’ouvrage ouvre sur des conclusions pratiques et des
perspectives.
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Les contributions à ce colloque sont classées selon les trois problèmes critiques auquel se heurte
aujourd'hui le métier d'instruire. Celui de sa nature : qu'est-ce qu'enseigner ? Celui de son
institution : l'école publique (la laïcité, l'éducation du citoyen...). Celui de son objet : la culture
scolaire. L'ouvrage se termine par une série de questions sur la formation des enseignants et
l'importance de la réflexion philosophique en matière de pédagogie. (In)
"Les cheminements ici proposés ont pour but de faire écho à quelques évocations, mais aussi (…)
de souligner que ce qui paraît simple mérite souvent un regard réflexif ". 50 mots, parmi lesquels
autorité, conflit, culture, épistémologie, sciences de l’éducation, utopie. (Ed)
Georges GUSDORF, Pourquoi des professeurs : pour une pédagogie de la pédagogie, Petite
bibliothèque Payot, 1963.
A l’âge des médias, et des rêves d’instruction de masse, les enseignants ne sont-ils pas un
archaïsme ? Ils perpétuent le mode d’enseignement le plus couteux et le plus désuet : ce livre est
un essai pour dégager la signification permanente de l’entreprise éducative, à travers la relation
du maître à son disciple. Il présente un éloge de la liberté, de la vérité en dialogue, et de la
maîtrise, qui "suppose une pédagogie de la pédagogie ".
Bernard JOLIBERT , "La place de la philosophie de l’éducation dans la formation des maîtres ",
Cahiers philosophiques n° 052, 1992.
Une réflexion philosophique en formation des maîtres et des éducateurs. Les idéaux et les limites
des techniques de la pédagogie, la critique de la réduction psychologique.
La conviction de Philippe Meirieu est que la réussite de l'acte pédagogique ne réside pas
seulement dans les compétences théoriques de l'enseignant. Il ne suffit pas d'avoir appris pour
apprendre à apprendre. Il ne suffit pas de savoir et de maîtriser une discipline pour l'enseigner,
même si cela en demeure la condition essentielle. Encore faut-il, par un choix que l'auteur nomme
éthique, viser la liberté et l'émancipation de l'élève et vouloir son autonomie. L'ouvrage suit, au
gré d'une trentaine de courts chapitres construits comme des aphorismes, le fil de cette intuition à
travers de libres variations sur les thèmes de l'universalité de la culture, de l'éducation du citoyen,
de la discipline scolaire, de la place de la pédagogie à l'école, de la formation des enseignants, de
la pluridisciplinarité... Par sa forme inattendue et elliptique, Le Choix d'éduquer peut dérouter. Il
permet pourtant au lecteur de faire le point sur les débats récurrents dans le discours pédagogique
sur l'école. (Ed)
28
Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Le dessein de ce livre est d'inviter le lecteur aux prémisses d'une philosophie de la formation.
L'auteur dépeint quelques postures de l'Antiquité : le sophiste, le rhéteur, le dialecticien et expose
ensuite quelques modes de pensée : Aristote et ses fondements, Descartes et la pensée analytique,
Spinoza et la pensée synthétique, Bachelard et son épistémologie non cartésienne. Quelques
dominantes visées par les postures et les modes de pensée apparaissent : le vrai, le juste et la
parole... Par l'approche nietzschéenne, toutes ces visées se révéleront être de véritables impasses
d'où la fable de la connaissance ou des illusions perdues. Mais alors quels pourraient être les
jalons pour une recherche en éducation ? L'auteur explicite quelques repères conceptuels pour la
pensée éducative : l'apprentissage, l'expertise, la pensée intuitive... et s'interroge sur la philosophie
de la formation : la nécessité d'une autre approche pour l'école, le lycée, l'université future, à
savoir l'art d'inventer. Ils deviendraient les lieux où se joue "la réforme de la pensée" voulue par
E. Morin. Pour les pédagogues futurs, l'art d'inventer en éducation tenterait de coupler la logique
et la metis, l'un et le multiple, le permanent et le mouvant. (In)
Michel Soëtard
29
Philosophie de l’éducation : notices analytiques
les grands " traités d'éducation " où tout était présenté dans un système cohérent,
où tous les problèmes étaient, en quelque sorte, résolus à l'avance !
Aujourd'hui, nous devons, en effet, affronter des situations difficiles et sans disposer
de véritables certitudes sur lesquelles nous appuyer : qui peut dire qu'il a résolu le
problème de l'autorité, celui de la violence ou encore les problèmes poses par le
désintérêt des élèves pour les savoirs scolaires ou par le choc des cultures dans nos
villes ? Quel esprit fort peut prétendre savoir comment restaurer à coup sûr
l’humanité dans le chaos moral, politique et social de la modernité ?
C'est pourquoi, explique Michel Soëtard, il faut refonder la pédagogie : non point
comme sollicitude pieusarde à l'égard d'une enfance en détresse... Non point en
rêvant à une nouvelle théorie qui, dans le ciel des idées, nous mettrait définitivement
à l'abri de toute inquiétude... Mais en assumant, dans le concret, la particularité des
situations éducatives sans, pour autant, perdre de vue que l'humain ne s'accomplit
vraiment que dans l'universel.
Telle est la leçon de cet ouvrage : le pédagogue y côtoie les philosophes et prend le
risque de se laisser interroger par eux. Mais il tient bon, aussi, sur ce souci de
l'action immédiate et du destin particulier de chaque être qui le caractérisent. Michel
Soëtard discute ainsi les conceptions éducatives de Rousseau, de Kant et de
Pestalozzi. Il en dégage les principes d'une pédagogie comprise comme action, au
sens le plus pleinement humain du terme : assurément soucieuse des moyens
techniques de son efficacité et, simultanément, préoccupée de leur donner un sens
irréductible à toute technicité.
Car on a, plus que jamais, besoin de ces " artisans d'humanité " que sont les
pédagogues, des hommes et des femmes qui refusent de se réfugier sur les hauteurs
abstraites de l'idée et se coltinent l'éducation d'êtres de chair et de sang, sans
renoncer à aborder avec eux, un jour ou l'autre, aux rives de l'universalité.
Sommaire
• Introduction
• Le principe de la liberté
• La foi du pédagogue
• L'action pédagogique
(éd.)
performance. Mais surtout, il a l'incomparable avantage de faire signe vers le champ de l'écriture,
à la différence de l'utopie et de son double aveugle, l'idéologie, qui s'entretiennent de la
représentation... Ainsi permet-il de comprendre comment toute démarche pédagogique est
inséparable du processus de lecture et d'écriture qui, en se présentant comme le moteur de tout
transfert, relègue à un plan second l'entreprise didactique. (In)
La problématique de l'éducation évolue sans cesse au gré des crises de société. Fonctions et
professions spécialisées se trouvent de plus en plus exposées au désarroi et à l'impuissance. A
partir de ce constat l'auteur prône le développement d'une intelligence des conflits et des
contradictions, à laquelle ne préparent pas nécessairement les formations disciplinaires.
Constitué d'un ensemble d'articles, dont certains ont déjà été publiés dans le Dictionnaire de la
Philosophie, cet ouvrage propose un panorama de la philosophie de l'éducation sous forme de
notions originaires des sciences humaines. Ces textes s'articulent autour du thème de l'éducation
en tant que problématique, envisagée dans une perspective de 'multiréférentialité' recouvrant de
nombreux champs tels que les sciences de l'éducation, l'ethnologie, la philosophie, etc., dans leurs
aspects théoriques et pratiques. L'auteur s'attache à montrer comment le langage est
emblématique, par sa diversité lexicale, d'une multiciplicité de sens inhérente aux situations, aux
pratiques, aux phénomènes éducatifs, nécessitant par là même une lecture plurielle convoquant
des systèmes de références distincts. La première partie traite de la gestion des organisations et de
la formation continue. Dans la deuxième partie sont développés une trentaine de concepts relatifs
à l'éducation tels que : le contrat pédagogique, les pédagogies, le projet. (El)
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Une nouvelle édition revue qui intègre une analyse socio-historique d'événements récents
(malaise de la profession enseignante, insistance sur l'enseignement des compétences et non
seulement des contenus).
Cet ouvrage est conçu pour servir la formation initiale et continue des enseignants. Il propose, de
manière didactique, des bases pour l'analyse des tensions qui agitent l'école et le système éducatif
des pays industrialisés.
Il énonce pour objectif de contribuer à l'établissement d'un corps enseignant capable de voir les
dimensions culturelle, sociale, politique et économique de leur profession. (In)
Daniel HAMELINE, L'Education dans le miroir du temps, Loisirs et Pédagogie, Lausanne, 2002.-
Avec 150 notices biographiques originales
Réédition d’une série d'articles, cet ouvrage instille un peu de lucidité dans les querelles
éducatives et scolaires : il propose une mise en perspective historique et philosophique des débats
sur l’éducation. "L'école est en crise !", "Les enfants ne sont plus éduqués !", "Il faut changer
l'école !", "A bas la réformite !". Aujourd'hui comme hier, les débats sur l'éducation se mènent à
coups de slogans, qui révèlent, ou parfois masquent, de profondes divergences sur la nature des
problèmes éducatifs et sur les remèdes à y apporter. Tandis que certains estiment qu'il est urgent
de redéfinir la mission même de l'école, d'autres jugent qu'il convient d'abord de réformer les
méthodes d'enseignement, ou les programmes. Et dans ces débats volontiers dramatisés tout ou
presque tourne vite à l'enjeu de civilisation. L'Education dans le miroir du temps de quelques-unes
des questions éducatives ayant marqué l'Occident moderne. contemporaines à l'heure où, pour
emporter l'adhésion, la véhémence, voire l'invective, sont volontiers préférées à l'examen raisonné
32
Philosophie de l’éducation : notices analytiques
des arguments. Il permet également de percevoir les liens complexes qui existent entre ces idées et
les choix sociaux et politiques souvent conflictuels auxquels nos sociétés se livrent. (Ed)
Aspects et problèmes
(Science et vérité - Lectures d’auteurs – Apprendre – Sagesse – Influence - Nature )
Une philosophie de l’éducation ne peut éviter l’examen d’une aporie classique : les fins avouées
de l’école échouent sur les rives d’une transmission irréelle ; ainsi des utopies et des idéaux
pédagogiques, mais aussi de la répétion d’un impossible dans la littérature soclaire. Impuissance
ou perdition ? C’est que tout projet de transmission inclut un procès d’intransmissible,
convoquant l’oubli, le futile, l’inaccompli et l’inadapté. (…) Toute action éducative suppose donc
que le travail spéculatif éclaire de manière permanente les situations. (Ed)
"Peut-on enseigner la vertu (Protagoras) ? Ou bien son apprentissage n'est-il rien d'autre que
l'écoute patiente du savoir scientifique et la soumission à la vérité qui s'y dévoile (Socrate) ?
L'efficacité scientifique a imposé la recherche critique de la vérité comme critère ultime en
matière de formation, avec l'espoir d'une rencontre harmonieuse entre vérité, liberté individuelle et
justice sociale. Mais la subtilité des problèmes d'éthique et de société que posent les sciences et les
techniques sans donner les moyens de les résoudre fait éclater l'idéal socratique. C'est la revanche
de Protagoras et de l'opinion, du poétique et de la rhétorique. Prenant la mesure de ses propres
limites, la raison scientifique s'identifie à un outil : la vérité qu'elle découvre et qu'elle constitue ne
peut plus fonder à elle seule un système d'éducation. Associée à la critique philosophique, elle
doit partager son pouvoir -sans pourtant s'y dissoudre- avec le pouvoir politique et celui des
médias…(In)
Renée BOUVERESSE (éd.), Education et philosophie, écrits en l'honneur d'O. Reboul, PUF 1993.
Il s'agit d'un recueil d'études réunies en l'honneur d'Olivier Reboul, qui abordent les deux
principaux thèmes auxquels il s'était consacré : la philosophie de l'éducation (J.J. Wunenburger, J.
Houssaye, D. Hameline...) et la rhétorique (In)
Une particularité de l'espèce humaine est d'être intrinsèquement culturelle, et le rôle de l'éducation
est d'introduire les jeunes générations dans la culture. Les problèmes actuels de l'éducation ne
peuvent trouver leurs solutions qu'en étant pensés à partir de cette approche globale. (Ed)
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
L’auteur met en avant la nécessité de poser la question "pourquoi apprendre " , aussi importante
que l’acte même d’apprendre. Il s’agit de se situer en termes de finalité de l’éducation, le sens de
l’hominisation.
Dans ses derniers écrits, T. Todorov s'éloigne de ses premières convictions structuralistes pour
rendre à la littérature sa valeur profonde de formation. Mais il faut pour cela redéfinir la notion
d'humanisme, en écartant successivement l'humanisme conservateur, l'humanisme scientiste,
l'humanisme individualiste. Si une attitude humaniste demeure néanmoins possible, c'est à partir
de l'"autonomie du je", de la "finalité du tu" et de l'"universalité des ils". Sophie Ernst
accompagne dans ces pages la réflexion de Todorov, met en doute la validité d'un humanisme des
Droits de l'homme et souligne que l'humanisme se définit aussi, principalement peut- être, comme
corpus et comme éducation. (Ed)
Michel LOBROT, Priorité à l’éducation, Paris, Payot, 1983 (Petite Bibliothèque Payot).
Les types d’influence qui s’exercent sur les jeunes. La formation de la personnalité : évolution et
influence du milieu. Esquisse d’une théorie de l’influence : l’éducation, facteur fondamental de la
transformation des individus et des sociétés.
Il ne s’agit pas d’expliquer le fait d’apprendre, mais de le définir : l’auteur consacre trois chapitres
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Philosophie de l’éducation : notices analytiques
Comment former - élever, instruire et éduquer - l'homme de demain ? De cet homme, l'ouvrage
dessine le ou le ou les portraits dans une démarche où l'autobiographie n'est pas absente. L'objet
du philosophe rejoint les préoccupations les plus concrètes de l'enseignement. (El)
Réfléchir sur l’éducation, c’est se préoccuper de ses rapports avec la nature (…) Aucune théorie
de l’éducation ne peut échapper à la nécessité de distinguer la nature et l’éducation, opération
beaucoup plus malaisée qu’il ne semble. L’ouvrage examine les conceptions et les représentations
de la nature dans les différentes doctrines éducatives, parfois méconnues ou ignorées. Il s’agit
alors de circonscrire nature et éducation, les rapports avec la morale. "L’éducation ne saurait
trouver d’autre justification que sa prétention à améliorer la nature ". (Ed)
Ressources
Cette bibliographie qui est une mise à jour d'une publication antérieure "S'informer sur
l'éducation", a pour objectif de fournir au non-spécialiste une sélection de 179 ouvrages parus
entre 1987 et 1994, pouvant constituer une bibliothèque de base en éducation. Les références (qui
font l'objet d'un résumé analytique) sont classées sous trois rubriques : 1) Réflexions sur
l'éducation (approches philosophiques, historiques...). 2) Ecole : lieux, acteurs et partenaires. 3)
Pédagogie : théories et pratiques. En annexe, sont proposées les principales réformes de 1986 à
1994, des extraits de discours littéraires, les banques de données pour rechercher et localiser
l'information. (In)
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