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Chapitre 3

DETERMINATION DU CHARGEMENT SISMIQUE


TEMPOREL

3.1 Introduction
3.2 Caractérisation des séismes en surfaces
3.2.1 Grandeurs maximales (PGA, PGV et PGD)
3.2.2 Durée du mouvement fort du sol (durée significative)
3.2.3 Contenu fréquentiel
3.3 Représentation temporelle du chargement sismique
3.4 Génération des accélérogrammes artificiels et simulés
3.5 Applications

N. Bourahla (ENP)
3.1 Introduction

RPA99 et autres codes sismiques


ADQ
V W
R

Méthode statique équivalente Force statique équivalente


  T Q 
 1.25 A 1   2.5  1  0 T T1
  T1  R 
 Q
 2.5 1.25 A  T1 T T2
Sa/g Sa 
 R
2 /3
g   Q  T 
2.5 1.25 A   2  T2 T 3.0s
   T 
R
 2/ 3 5/ 3
 2.5 1.25 A T2   3   Q  T  3.0 s
  3  T   R

Méthode modalo-spectrale Spectre de conception


Periode

Méthode dynamique temporelle Accélérogrammes


« Dynamique non-linéaire »
0.25
0.15
0.05
?
-0.05
N. Bourahla (ENP) -0.15
-0.25
Caractérisation des secousses sismiques en surfaces

La complexité et le caractère aléatoire des sollicitations sismiques font toutefois en sorte qu'il est
difficile d'utiliser une seule valeur pour décrire efficacement leur intensité.

indices couramment utilisés

Grandeurs maximales PGA, PGV et PGD

La durée du mouvement fort (durée significative)

Le contenu fréquentiel

N. Bourahla (ENP)
Grandeurs maximales PGA, PGV et PGD
 L’accélération maximale du sol (PGA) permet d’avoir une
0.2
Kedara
idée et de calculer la résultante de force F appliquée sur les
construction [F = m ag ]. C’est en terme du PGA au niveau
Acceleration (g)

0.1

-0.1

-0.2 du substratum qu’on exprime les cartes du micro–zonage ou


du zonage sismique mesurant le niveau sismique à prendre
-0.3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34
Time
PGA en compte dans l’application des règles de constructions
parasismiques.

10

5 Kedara
 La vitesse maximale du sol PGV est en bonne corrélation
Velocity (cm/sec)

-5

-10
avec les dommages observés sur site.
-15

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34
Time
PGV

PGD
35
30 Kedara  Le déplacement maximal du sol (PGD) est un indice
Displacement (cm)

25
20
15
important pour les structures en sous-sol (tunnels,
10
5
pipes réseaux sous-terrains etc..
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34
Time

Diagrammes d’accélération, de vitesse et de


déplacement du séisme de Boumerdes Mai 2003 (station N. Bourahla (ENP)
Kedara E-W).
La durée du mouvement fort

0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
-0.05
-0.1
-0.15
-0.2
-0.25
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

0.6

0.4 Durée T
0.2

0 h(t)
-0.2
95%
-0.4

-0.6
0 5 10 15 20 25

5%

t
HUSID
Durée de l’accélérogramme
N. Bourahla (ENP)
Le contenu fréquentiel

Spectre de réponse

4.00E-03
3.50E-03
3.00E-03
2.50E-03

Amplitude (g)
2.00E-03
1.50E-03
1.00E-03
Spectre de Fourier
5.00E-04
0.00E+00
0 5 10 15 20 25 30
Fréquence (Hz)
N. Bourahla (ENP)
3.3 Représentation temporelle du chargement sismique

L'utilisation d'enregistrements sismiques, en général des accélérogrammes, est nécessaire à la réalisation


d'analyses dynamiques temporelles qui deviennent des outils de plus en plus utilisés dans la pratique.
Toutefois, leur utilisation nécessite une sélection et un étalonnage adéquat afin qu'ils représentent
efficacement les conditions de séismicité locale ainsi que le niveau de risque désiré pour réaliser l'évaluation
ou la conception.

Les accélérogrammes utilisés pour le dimensionnement sont habituellement classés en trois catégories:
 les accélérogrammes réels enregistrés lors de tremblement de terre.
 les accélérogrammes synthétiques générés à partir de modèles de ruptures ou glissement de faille.
 les accélérogrammes artificiels générés de façon à correspondre à un spectre de réponse désiré.

N. Bourahla (ENP)
Les accélérogrammes réels enregistrés
lors de tremblement de terre

On trouve sur le web beaucoup de base de données des accélérogrammes réels


enregistrés lors des tremblements de terre dans différentes régions du monde.

N. Bourahla (ENP)
http://www.kyoshin.bosai.go.jp/

N. Bourahla (ENP)
https://ngawest2.berkeley.edu/ :
Plateforme du Pacific Earthquake
Engineering Research Center
(PEER) offer outils de selection et
de téléchargement des
accélérogrammes.

N. Bourahla (ENP)
https://strongmotioncenter.org/ :
Plateforme bases de données USGS et
autres

N. Bourahla (ENP)
https://www.emsc-cse
m.org/#2
:
Base de données
Européenne

N. Bourahla (ENP)
http://www.isc.ac.uk/

N. Bourahla (ENP)
http://www.isesd.hi.is/ESD_Local/frameset.htm : Platform pour 3,000 enregistrements en
Europe et autres

N. Bourahla (ENP)
Les accélérogrammes synthétiques générés à partir de modèles de ruptures ou glissement de faille
Ce type d’accélérogramme est obtenu à partir de considérations géologiques et sismologique du site à
étudier. L’accélérogramme est généré à partir d’un schéma de rupture le long d’une faille. En raison de son
évidente complexité au niveau des informations nécessaires à l’obtention de résultats cohérents, cette
technique n’est employée que pour des cas très particuliers.

L’algorithme utilisé dans Seismo-artif pour la génération des accélérogrammes synthétiques requiert de
l’utilisateur de spécifier quelques paramètres de base concernant le contexte sismologique et les
caractéristiques du site tels que:

• Régime de faille,
• Champ de la source (proche ou lointain),
• Magnitude,
• Distance.

• Effet de site
• Type de sol
N. Bourahla (ENP)
Les accélérogrammes artificiels générés de façon à correspondre à un spectre de réponse désiré

A partir d’un processus aléatoire, un accélérogramme artificiel est généré de façon telle que son spectre
de réponse élastique corresponde au spectre de projet (le spectre cible). Puisqu’un spectre est la seule
donnée nécessaire à la génération d’un accélérogramme, cette méthode s’avère être la plus rapide
quand aucun enregistrement n’est disponible pour la zone sismique considérée.

Les méthodes de génération sont différentes d’après les paramètres affectés du caractère aléatoire
et les lois de distribution choisies; les trois approches principales sont:

• Décomposition de Fourrier (Gasparini et Vanmarcke)


• Filtrage d’un processus aléatoire
• Adaptation d’un accélérogramme réel (modifié)

N. Bourahla (ENP)
Les paramètres requis pour la génération d’un accélérogramme artificiel (peuvent varier selon la méthode):

• Spectre de réponse cible et les limites des fréquences à accorder

• Fonction enveloppe: trapézoïdale,


exponentielle, trigonométrique etc..

• Durée et PGA (facultatif) N. Bourahla (ENP)


3.3 Représentation temporelle du chargement sismique

Il existe plusieurs approches pour la détermination de la charge sismique temporelle. L'action


sismique peut être décrite par un ensemble:
• Accélérogrammes réels
• Construits artificiellement

Cet ensemble doit contenir un nombre assez important d'accélérogrammes pour obtenir une
estimation fiable des efforts de l'action sismique et doit correspondre au spectre de réponse
du site, en d'autre terme, l'ensemble des accélérogrammes construits artificiellement ou réel
doit couvrir le spectre de réponse du site.

Les Accélérogrammes naturels à utiliser comme données d’entrée dans une analyse
dynamique doivent en général être enregistrés dans un site d’implantation ayant des
caractéristiques sismo-techniques similaires à celles du site de la structure. Ces
Accélérogrammes naturels peuvent changer d’échelle par un coefficient qui ne doit être ni
inférieur à 0,5 ni supérieur à 2.

N. Bourahla (ENP)
Procédure de sélection et étalonnage des accélérogrammes

Définition du spectre
Accélérogrammes réels (bases de
cible (UHS, CMS, CS, code
données: PEER, ESMD etc)
etc.)

Traitement de signaux et analyse


spectre de réponse

Sélection basée sur Sélection basée sur la


paramètres sismologiques correspondance du spectre
(waveform matching) de réponse (spectrum
matching)

Chargement sismique: ensemble d’accélérogrammes

N. Bourahla (ENP)
RECOMMENDATIONS SUR LE CHARGEMENT SISMIQUE TEMPOREL (EUROCODE 8)

• Le mouvement sismique peut être représenté par une accélération du sol en fonction du temps ou par des
grandeurs associées (vitesse et déplacement).

• Lorsqu’un modèle spatial de la structure est exigé, le mouvement sismique doit consister en trois
accélérogrammes agissant simultanément. Le même accélérogramme ne peut pas être utilisé
simultanément pour les deux directions horizontales.

• En fonction de la nature de l’application et des informations disponibles, la description du mouvement


sismique peut être fondée sur l’utilisation d’accélérogrammes artificiels ou d’accélérogrammes enregistrés
ou simulés.

N. Bourahla (ENP)
Accélérogrammes artificiels
• Les accélérogrammes artificiels doivent être établis de manière à correspondre aux spectres de réponse
élastique pour un amortissement visqueux de 5 % (ξ = 5 %).

• La durée des accélérogrammes doit être compatible avec la magnitude et les autres caractéristiques propres
à l’événement sismique servant à la définition de ag. Lorsqu’on ne dispose pas de données spécifiques, il
convient que la durée minimale Ts de la partie stationnaire des accélérogrammes soit égale à 10 s.

• Il faut utiliser un minimum de 3 accélérogrammes.

• La moyenne des valeurs de l’accélération spectrale à période nulle calculée à partir des accélérogrammes ne
doit pas être inférieure à la valeur de agS pour le site en question.

• Dans le domaine des périodes comprises entre 0,2T1 et 2T1, où T1 est la période fondamentale de la
structure dans la direction suivant laquelle l’accélérogramme va être appliqué, il convient qu’aucune valeur
du spectre de réponse élastique moyen avec 5 % d’amortissement, calculé à partir de tous les
accélérogrammes, ne soit inférieure à 90 % de la valeur correspondante du spectre de réponse élastique
avec 5% d’amortissement.

N. Bourahla (ENP)
Accélérogrammes enregistrés ou simulés (synthétiques)

• Des accélérogrammes enregistrés, ou des accélérogrammes élaborés à partir d’une simulation


physique des mécanismes à la source et de propagation des ondes, peuvent être utilisés, à condition
que les échantillons utilisés soient reconnus comme représentatifs des caractéristiques des sources
sismogènes et des conditions de sol du site, et que leurs valeurs soient calées par rapport à la valeur
de agS pour la zone considérée.

N. Bourahla (ENP)
Accélérogrammes artificiels et reels/simulés

Il convient que la suite d’accélérogrammes artificiels et réels/simulés respecte les règles suivantes :

• Il faut utiliser un minimum de 3 accélérogrammes.

• La moyenne des valeurs de l’accélération spectrale à période nulle calculée à partir des
accélérogrammes ne doit pas être inférieure à la valeur de agS pour le site en question.

• Dans le domaine des périodes comprises entre 0,2T1 et 2T1, où T1 est la période fondamentale de
la structure dans la direction suivant laquelle l’accélérogramme va être appliqué, il convient
qu’aucune valeur du spectre de réponse élastique moyen avec 5 % d’amortissement, calculé à
partir de tous les accélérogrammes, ne soit inférieure à 90 % de la valeur correspondante du
spectre de réponse élastique avec 5% d’amortissement.

N. Bourahla (ENP)
Exploitation des résultats
• Si la réponse est obtenue à partir d’au moins 7 analyses chronologiques non linéaires avec des
mouvements du sol conformément à recommandations ci-dessus, il convient d’utiliser la
moyenne des valeurs obtenues par toutes ces analyses comme la valeur de calcul de l’effet des
actions sismiques dans les vérifications pertinentes. Dans le cas contraire, il convient d’utiliser
pour la charge sismique la valeur la plus défavorable des valeurs de la réponse parmi les analyses
effectuées.

Combinaison directionnelle 
• Lorsqu’une analyse chronologique non linéaire est utilisée avec un modèle spatial de la structure,
des accélérogrammes agissant simultanément doivent être pris pour agir dans les deux
directions.

Modèle spatial de l’action sismique


• Pour les structures ayant des caractéristiques particulières telles qu’il n’est pas raisonnable d’admettre
l’hypothèse d’une excitation identique à tous les points d’appui, des modèles spatiaux de l’action
sismique doivent être utilisés. Ces modèles spatiaux doivent être en concordance avec les spectres de
réponse élastique utilisés pour la définition de base de l’action sismique.

N. Bourahla (ENP)
Software de generation et ajustement accélérogrammes
• Seismo-artif http://seismosoft.com/

• Seismo-match

N. Bourahla (ENP)
DEVOIR DE MAISON
• Téléchargement des logiciels Seismomatch, seismoselect et seismoartif

• Définir un chargement sismique pour un calcul dynamique temporel


conformément à l’Eurocode 8.
• Min 7 accélérogrammes
• 5 accélérogrammes réels modifiés
• 1 accélérogrammes synthétiques
• 1 accélérogrammes artificiels

• Structure ayant une période T = 0.70s


• Spectre: zone III, sol S1, R=1 (elastic), amortissement 5% , Q= 1.2

N. Bourahla (ENP)
N. Bourahla (ENP)
Types d’évaluation de performance

Evaluation basée sur l’intensité de l’action sismique:


Calcule de la réponse d’une structure sous une action sismique d’une intensité spécifiée par une
accélération spectrale à une période T ou sous forme de spectre de conception (code sismique)

Evaluation basée sur le scénario sismique:


Calcule la réponse d’une structure à un évènement sismique spécifique en terme de magnitude et la
distance entre la source sismique et le site d’implantation du bâtiment. La variabilité de l’évaluation est
influencée par les conditions du site, les équations de prédiction du mouvement fort du sol (GMPE) etc.

Evaluation basée sur le risque sismique:


Calcule la réponse de la structure sur une période spécifiée (annuelle, durée de vie de la structure, 50 à
1000 ans). L’évaluation est basée sur les réponses à des intensités dans l’intervalle d’intérêt.
N. Bourahla (ENP)

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