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en charge de l'halitose
Pr Cherkaoui
Introduction
1. Définition
2. Classification de l’halitose
3. Prévalence de l’halitose
4. Impact psycho-social
5. Etiologie
6. Diagnostic
7. Traitement
Conclusion
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Introduction
4
Classification de
l’halitose
Halitose
physiologique
Consultation
Halitose psychologique / psychiatrique
Pathologique
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B. Halitose ne peut être soignée par les méthodes d’hygiène
pathologique buccale courantes et empêche le patient de mener
(permanente) une vie dite normale
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3.Prévalence de l’halitose
• Prévalence: 25 à 50% selon les études
• Prévalence halitose orale: 90 %
– Les dépôts sur la langue étaient responsables de la
mauvaise haleine dans 51% des cas,
– la gingivite/parodontite dans 13% des cas et
– une combinaison des deux dans 22% des cas
(Quirynen et al. 2009)
• Prévalence halitose extra-orale: 7 à 15 %
• Prévalence pseudo-halitose et
l’halitophobie: 5 à 40%
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• Pas de différence entre les sexes
• Les femmes consultent plus que
les hommes: plus soucieuses de
leur santé et de leur apparence
• Une augmentation significative, liée à l’âge (⤴ CSV)
• Nombre de consultants faible par rapport au
nombre de personnes atteintes:
– « Paradoxe de la mauvaise haleine »: ceux qui
en souffrent ignorent souvent tout à fait leur
condition
– Sujet tabou ⇥
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4. Impact psycho-social
• Dimension religieuse :références d’origine hébraïque, grecque,
romaine, chrétienne et islamique: « un mariage peut être
légalement rompu si l’un des partenaires « dégage de mauvaises
odeurs »
• Aujourd’hui l’haleine fait partie «des éléments de l’image de soi ».
• Sujet tabou:
– Tare honteuse
– Gène la communication sociale et interpersonnelle
• Changement d’habitude par:
– Isolement social,
– Création d’une barrière physique ( main sur la bouche),
– Attitudes d’évitement et utilisation prolongé de cosmétiques:
chewing-gum, bain de bouche… 11
5. Etiologie
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5.1. Les facteurs de l’halitose buccale
L'halitose buccale est due à la formation de composés
sulfurés volatils (CSV) ou gaz malodorants :
➥ lors de l'action protéolytique des bactéries
surtout anaérobies, au niveau de la langue, de la
salive et de la plaque dentaire ,
➥ sur les substrats protéiniques exogènes ou
endogènes comme:
▸ les composés sanguins,
▸ les protéines salivaires,
▸ les cellules desquamées de l'épithélium et
▸ les débris alimentaires
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Cellules desquamées
Fluide gingival
Salive, sang
Aliments
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Les facteurs de l’halitose buccale
LES COMPOSES SULFURES VOLATILS: (TONZETICH ET RICHTER 1964)
• Le sulfure d’hydrogène (H2S)
• Le méthyl mercaptan (CH3SH) composant le plus malodorant
• Le sulfure de méthyle (CH3)2S
LES AUTRES COMPOSÉS DE MOINDRE IMPORTANCE:
o Les composés aromatiques volatils (indole, skatole),
o Les acides organiques (acétique, proprionique) et
o Les diamines (cadavérine, putrescine).
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Langue saburrale, langue chargée,
Ø Enduit lingual, "tongue coating" : enduit blanchâtre plus ou moins
épais qui recouvre la surface rugueuse de la face dorsale de la langue
• Se détache aisément et laisse apparaitre une muqueuse sous-jacente
normale
• Il est composé surtout de cellules épithéliales, cellules sanguines et
bactéries.
• Les personnes souffrant d'halitose ont une charge bactérienne sur le
dos de la langue beaucoup plus importante que les personnes ayant
une haleine normale .
• Les germes observés sont presque les mêmes que ceux retrouvés
dans la plaque sous gingivale .
• Les cancers
• Les angines
• Les infections: amygdales, sinus, fosses
nasales
• La stagnation des résidus alimentaires:
œsophage, amygdales
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HALITOSE PATHOLOGIQUE
• Les médicaments ↬
• Les désordres pancréatiques: diabète
• Les maladies rénales et hépatiques
• Les maladies respiratoires
• Les désordres du tractus gastro-intestinal
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5.4.Halitose psychologique
• Pseudo-halitose
• Halitophobie
üPsychologique
üSubjective
üImaginaire
6.1.Interrogatoire
6.2.Examen clinique
6.3.Evaluation de l’halitose
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DIAGNOSTIC
INTERROGATOIRE: anamnèse médicale et dentaire complète.
• Le motif de consultation :Halitose ou autre ?
• Les antécédents médicaux et chirurgicaux : - la médication
- les maladies systémiques
- La présence de troubles psychiques
• Les habitudes d’hygiène bucco-dentaire: - instruments,
- technique, hygiène dentaire, prothèses dentaires,
- fréquence espaces interdentaires et la langue.
• Les antécédents bucco-dentaires et de soins
• L’hygiène de vie et habitudes alimentaires
• La nature de l’halitose -questionnaire -⇥: durée, variations, moyens
de lutte employés et leurs efficacités
Jauger la psychologie du patient : halitose psychologique?
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Exemple de questionnaire (Fillippi 2008)
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DIAGNOSTIC
EXAMEN CLINIQUE:
ã EXAMEN EXOBUCCAL :
• Les aires ganglionnaires: palpation
• Les glandes salivaires: examen
• Les narines: inspection
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ã EXAMEN ENDOBUCCAL:
• Les dents et les prothèses
• Les points de contact : un fil de soie qu'on passera
successivement dans les espaces interdentaires et qu'on donnera
à sentir au patient et qui reconnaîtra l'odeur
• Examen parodontal approfondi
• Les muqueuses buccales
• Le flux salivaire (technique du morceau de sucre: fondre ≤ 3mn)
• La langue: face dorsale et postérieure : Indice WTCI ⇥
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➣ La face dorsale de la langue est divisée en
6 secteurs: 3 en postérieur et 3 en antérieur.
➣ L'enduit lingual est mesuré dans chaque
secteur avec un score de: ü 0 = aucun enduit,
ü 1 = enduit mince,
ü 2 = enduit épais.
➣ Le WTCI se mesure par addition des six
scores dans un intervalle de 0 à 12.
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DIAGNOSTIC
EVALUATION DE L’HALITOSE:
3 méthodes principales pour quantifier la
mauvaise haleine :
• La détection organoleptique, ( Gold standard)
• La chromatographie gazeuse (CG) et
• La mesure des composés sulfurés.
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La détection organoleptique : sentir
Les conditions préalables avant toute évaluation :
consignes aux patients ☛ S’abstenir de :
⛔Consommer des aliments à fortes émanations , au
moins 48 heures avant le test, ( éviter ail, oignon, café…)
⛔Utiliser les cosmétiques parfumés, (rouge à lèvre,
parfum…) 24 heures avant le test.
⛔ Utiliser un bain de bouche ou un
rafraîchisseur d’haleine 12 heures
avant l’évaluation
⛔ Fumer, boire ou manger 2 heures
avant.
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L’examinateur, quant à lui, doit:
📛s’abstenir de boire du café, du thé ou du jus,
📛ne pas fumer et
📛ne pas utiliser de cosmétiques parfumés
avant le test.
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DIAGNOSTIC
La détection organoleptique, :
• Il faut différencier l'origine orale de
l'origine respiratoire
• Évaluation de l'haleine produite par la
bouche (nez fermé) et ensuite l'air
expiré par le nez (bouche fermée).
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La détection organoleptique
Evaluation subjective
Appréciation de l’odeur dégagée :
• L’air expiré par la bouche ou par le nez du patient ⇥,
• Prélèvement de l’enduit de la partie postérieure de la
langue
• Salive : 5 mn après prélèvement
• Le fil dentaire : espaces inter-dentaires
• Les prothèses: sac en plastique
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Échelle de mesure organoleptique de l’halitose :
colloque international sur l’halitose d’origine buccale 1999
(à une distance fixe du patient)
0: absence d’odeur : Aucune odeur ne peut être détectée.
1: odeur discutable : Une odeur peut être détectée mais
l’examinateur ne la perçoit pas comme étant désagréable.
2: odeur légèrement désagréable : L’odeur détectée dépasse juste
le seuil du désagréable.
3: odeur modérément désagréable : Une odeur désagréable peut
être clairement détectée.
4: odeur fortement désagréable :Une odeur désagréable est détectée
mais elle peut être tolérée par l’examinateur.
5: odeur extrêmement désagréable : Mauvaise odeur accablante.
L'examinateur ne peut pas la tolérer (se détourne instinctivement).
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Echelle distance et odeur (Bornstein et al. 2009)
Exemples d’échelle organoleptique recommandée pour les cabinets
dentaires ( à différentes distances de la bouche du patient).
• Niveau 0: aucune odeur désagréable ne peut être perçue
• Niveau 1: à une distance de 10 cm, le patient prononce « A »: une
odeur déplaisante est perçue
• Niveau 2: à une distance de 30 cm, une odeur déplaisante est
perçue pendant une conversation
• Niveau 3: à une distance de 1 m, une odeur déplaisante est perçue
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Techniques organoleptiques
Toutes ces techniques restent:
• subjectives,
Car elles sont basées
• non fiables ∓et sur le sens olfactif du
• désagréables praticien
Etalonnages réguliers +
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LES DISPOSITIFS SPECIFIQUES:
évaluation objective
Ø La chromatographie gazeuse ⇥
Ø L’ halimeter interscan . Co et OralChroma ⇥
Evaluation objective et reproductible en détectant les
CSV majeurs impliqués dans l'halitose
• Permettent l'établissement d'un diagnostic précis et
• Apprécier l'efficacité d'une thérapeutique
• La sphère privée du patient est mieux respectée
• Les infections croisées sont évitées.
L’ halimeter interscan . Co
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Chromatographie gazeuse (CG)
• La CG est considérée comme l’outil idéal :
Contrairement à l’halimètre, la CG en phase gazeuse ne se restreint pas
aux CSV.
La méthode permet de séparer, d’identifier et de doser différents
composants gazeux présents dans l’air expiré au travers de la bouche.
➥ Tous les composants volatils de la mauvaise haleine sont mis en
évidence.
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Examen exo-
Anamnèse Examen buccal
buccal
Caries, parodontites ,
gingivites, enduit
Arbre de décision Cofacteurs: lingual….etc.
tabagisme, stress, Examen radiologique
thérapeutique
alimentation…etc.
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L’hygiène linguale: gratte langue +++
• L'élimination mécanique de l'enduit lingual ➘ [CSV ] dans l'air buccal des
patients parodontalement sains de 52% (étude).
• Peut être réalisée par des brosses à dents ou des racleurs adaptés: gratte
langue ou "scapper" qui ➘ les reflex nauséeux : les CSV sont réduits de
75% avec un gratte-langue contre 45% avec une brosse à dent
(étude Brésil 2004).
• Les patients doivent insister sur la partie la plus postérieure de la langue,
en ne touchant pas aux bords .
Traitement étiologique :
• Mesures d’hygiènes adaptées ( mécanique + chimique)
• Hygiène linguale
• Contrôle des foyers d’infection
• Contrôle des zones inflammatoires: muqueuses,
parodontales
• Traitements restaurateurs adéquats et prophylactiques
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Pseudo-halitose / halitophobie
Expliquer aux patients ( Halimeter ++++) :
• Patients pourront être convaincus qu’ils ne souffrent pas
d’halitose, en constatant l’absence de signes objectifs de
mauvaise odeur (pseudo-halitose),
• Patients resteront totalement obsédés par leur problème
malgré́ les conseils prodigués (halitophobie).
• Patients atteints d’halitose vraie, et qui voient leur état
s’améliorer suite aux traitements tout en continuant à croire
qu’ils souffrent---> (halitophobie).
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