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Prise

en charge de l'halitose
Pr Cherkaoui
Introduction
1. Définition
2. Classification de l’halitose
3. Prévalence de l’halitose
4. Impact psycho-social
5. Etiologie
6. Diagnostic
7. Traitement
Conclusion

1
Introduction

ü Aspect pathologique, social, et psychologique.


ü HIPPOCRATE (377 av J-C) : l'associait à la destruction
parodontale et préconisait l'utilisation de détergents
ü Prévalence importante
ü Sociétés contemporaines ➛Impact sur l'entourage : handicap
psychologique et social
ü Touche à d’autres facteurs d’ordre sociologique, tels que la
culture, la religion, la race, le sexe et les tabous sociaux.
ü Élément de diagnostic: révélateur parfois de pathologies sous
jacentes, mais souvent négligé par le praticien.
ü Origine dentaire ≈ 90% ➽ professionnels dentaires 2
1. Définition
Halitose, Mauvaise haleine, Foetor ex ore

• L'halitose plusieurs significations


• Halitose= terme hybride : du latin halitus: souffle ou
haleine, et suffixe grec –ose :affection
• La mauvaise haleine : « émission par le souffle d’odeurs
désagréables (nauséabondes) quelles que soient leurs
origines ( bouche ou nez) »
• Généralement perçue lors de la phonation
( expiration par la bouche)
• Parfois perçue en bouche fermée ( expiration par le nez)
• Parfois, non perçue par la personne qui en souffre mais
ressentie comme incommodante par son entourage 3
2. Classification de l’halitose
En présence d’halitose, il est important de faire
la distinction entre :
• L’halitose vraie ⇥: véritable problème facile à
diagnostiquer
• La pseudo-halitose ⇥ : la mauvaise haleine est
inexistante, mais le patient croit en souffrir.

4
Classification de
l’halitose

1. Halitose vraie 2. Pseudo-halitose 3. Halitophobie

Halitose
physiologique
Consultation
Halitose psychologique / psychiatrique
Pathologique

Intra-orale Extra-orale Classification de Yaegaki et al 2000


85 à 90% Consultation spécialisée 5
Classification de l’halitose (Yaegaki et
Coll 2000)
Classification Description
1. Halitose vraie Mauvaise odeur dont l’intensité dépasse
les normes socialement acceptables
A. Halitose physiologique -Mauvaise odeur causée par le processus
( transitoire) de putréfaction dans la cavité buccale
-Aucune maladie ou condition
pathologique impliquée
-L’origine est surtout la région dorso-
postérieure de la langue
-Halitose temporaire due à des facteurs
diététiques ( ail….)

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B. Halitose ne peut être soignée par les méthodes d’hygiène
pathologique buccale courantes et empêche le patient de mener
(permanente) une vie dite normale

(i) Buccale 1. Provoquée par un trouble , une pathologie ou un


dysfonctionnement des tissus oraux
2. Provenant de l’enduit lingual et modifié par une
pathologie( parodontopathie, xérostomie…)
(ii) Extra- Halitose provenant :
buccale 1. Des régions nasales , paranasales ou laryngées.
2. Des voies pulmonaires ou des voies digestives
supérieures.
3. De désordres entrainant une diffusion
hématogène de l’odeur et son émission par les
poumons( diabète, cirrhose hépatique…)
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2. Pseudo-halitose • Aucune mauvaise odeur notable n’est
la mauvaise haleine perçue par les autres, bien que le
est inexistante patient se plaigne obstinément de sa
présence
• Cet état s’améliore grâce à des
conseils et des instructions sur les
mesures d’hygiène buccale.

3. Halitophobie o Après traitement réussi de l’halitose


vraie ou pseudo-halitose le patient
croit toujours en être atteint
o Aucune preuve physique ou sociale
d’halitose

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3.Prévalence de l’halitose
• Prévalence: 25 à 50% selon les études
• Prévalence halitose orale: 90 %
– Les dépôts sur la langue étaient responsables de la
mauvaise haleine dans 51% des cas,
– la gingivite/parodontite dans 13% des cas et
– une combinaison des deux dans 22% des cas
(Quirynen et al. 2009)
• Prévalence halitose extra-orale: 7 à 15 %
• Prévalence pseudo-halitose et
l’halitophobie: 5 à 40%

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• Pas de différence entre les sexes
• Les femmes consultent plus que
les hommes: plus soucieuses de
leur santé et de leur apparence
• Une augmentation significative, liée à l’âge (⤴ CSV)
• Nombre de consultants faible par rapport au
nombre de personnes atteintes:
– « Paradoxe de la mauvaise haleine »: ceux qui
en souffrent ignorent souvent tout à fait leur
condition
– Sujet tabou ⇥

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4. Impact psycho-social
• Dimension religieuse :références d’origine hébraïque, grecque,
romaine, chrétienne et islamique: « un mariage peut être
légalement rompu si l’un des partenaires « dégage de mauvaises
odeurs »
• Aujourd’hui l’haleine fait partie «des éléments de l’image de soi ».
• Sujet tabou:
– Tare honteuse
– Gène la communication sociale et interpersonnelle
• Changement d’habitude par:
– Isolement social,
– Création d’une barrière physique ( main sur la bouche),
– Attitudes d’évitement et utilisation prolongé de cosmétiques:
chewing-gum, bain de bouche… 11
5. Etiologie

5.1.Les facteurs de l’halitose


5.2.Halitose physiologique
5.3.Halitose pathologique
5.4.Halitose psychologique

12
5.1. Les facteurs de l’halitose buccale
L'halitose buccale est due à la formation de composés
sulfurés volatils (CSV) ou gaz malodorants :
➥ lors de l'action protéolytique des bactéries
surtout anaérobies, au niveau de la langue, de la
salive et de la plaque dentaire ,
➥ sur les substrats protéiniques exogènes ou
endogènes comme:
▸ les composés sanguins,
▸ les protéines salivaires,
▸ les cellules desquamées de l'épithélium et
▸ les débris alimentaires

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Cellules desquamées
Fluide gingival
Salive, sang
Aliments

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Les facteurs de l’halitose buccale
LES COMPOSES SULFURES VOLATILS: (TONZETICH ET RICHTER 1964)
• Le sulfure d’hydrogène (H2S)
• Le méthyl mercaptan (CH3SH) composant le plus malodorant
• Le sulfure de méthyle (CH3)2S
LES AUTRES COMPOSÉS DE MOINDRE IMPORTANCE:
o Les composés aromatiques volatils (indole, skatole),
o Les acides organiques (acétique, proprionique) et
o Les diamines (cadavérine, putrescine).

ü La teneur en CSV ➚ en cas d'halitose


ü L'intensité de la mauvaise haleine clinique est
intimement liée au degré des CSV intra-oraux
15
5.2.Halitose physiologique
• La mauvaise hygiène bucco-dentaire
• L’hygiène de vie: tabac, alcool ⩥
• L’hygiène alimentaire: halitose
transitoire : café, ail, oignon ⩥
• Le sommeil: inactivité buccale associée
+ forte ⬊ du flux salivaire ⟾explosion
bactérienne : haleine du matin ⩥
• Les variations hormonales:
menstruations, grossesse (gingivites)
• La langue chargée +++ ⇥

La multiplication bactérienne et l'activité protéolytique. 16


Face dorsale de la langue,
Ø La partie postéro-dorsale de la langue = agent
étiologique principal
• Rugueuse : possède beaucoup d'irrégularités et de
fosses , fissures papilles favorisant l'accumulation de
substances d'origine alimentaire ou nasale (mucus)
favorables à une prolifération bactérienne.
Ø Enduit lingual, "tongue coating" ⇥

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Langue saburrale, langue chargée,
Ø Enduit lingual, "tongue coating" : enduit blanchâtre plus ou moins
épais qui recouvre la surface rugueuse de la face dorsale de la langue
• Se détache aisément et laisse apparaitre une muqueuse sous-jacente
normale
• Il est composé surtout de cellules épithéliales, cellules sanguines et
bactéries.
• Les personnes souffrant d'halitose ont une charge bactérienne sur le
dos de la langue beaucoup plus importante que les personnes ayant
une haleine normale .
• Les germes observés sont presque les mêmes que ceux retrouvés
dans la plaque sous gingivale .

L’enduit lingual = le microenvironnement idéal pour la production


de composés malodorants. 18
5.3.Halitose pathologique
ORIGINES BUCCO-DENTAIRES:
• Les maladies gingivales ⇥
• Les parodontites ⇥
• Les cancers
• Les alvéolites
• Les caries profondes
• Les gangrènes pulpaires
• Les abcès dentaires
• Les tassements alimentaires
• L’asialie ou la sécheresse buccale
• Prothèses iatrogènes
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L'halitose d’origine parodontale
Etudes ---> lien+++ entre maladies parodontales et mauvaise haleine
Ø Les maladies gingivales : la gingivite ulcéro-nécrotique…,
➫le sang ↗ l'halitose car il contient des acides aminés, source de
CSV et l'hémine qui accélère la prolifération de bactéries
pathogènes générant aussi des CSV.
Ø Les parodontites à travers:
• Les poches parodontales = véritables réservoirs bactériens --->
activité protéolytique importante (la profondeur des poches
parodontales a été associée à ↗ des CSV dans l'air buccal)
• Les niveaux de CSV sont corrélés aux paramètres cliniques comme
la profondeur du sondage, le niveau d'attache clinique et le
saignement au sondage et aux pertes osseuses radiographiques
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L'halitose d’origine parodontale ( études)
• La flore parodontogène (qui ➚dans la plaque sous gingivale
lors de l'inflammation parodontale : Pg, Td, Tf ,Pi, Aa,… ) produit
8 fois plus de CSV qu'une flore associée à la santé parodontale
• La langue est 4 fois plus chargée chez les patients ayant une
parodontite que chez les patients sans pathologie parodontale .
• La salive collectée chez les patients atteints de maladies
parodontales subit une putréfaction plus rapide que celle des
individus sains
• Les bactéries cariogènes ou saccharolytiques sont non
odorigènes: un processus de fermentation à ➘ pH + ➚
pression en oxygène à ➘le développement des bactéries
anaérobies.
21
HALITOSE PATHOLOGIQUE
ORIGINES EXTRA-BUCCALES: SPHERE O.R.L

• Les cancers
• Les angines
• Les infections: amygdales, sinus, fosses
nasales
• La stagnation des résidus alimentaires:
œsophage, amygdales
22
HALITOSE PATHOLOGIQUE

AUTRES CAUSES EXTRA-BUCCALES:

• Les médicaments ↬
• Les désordres pancréatiques: diabète
• Les maladies rénales et hépatiques
• Les maladies respiratoires
• Les désordres du tractus gastro-intestinal
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5.4.Halitose psychologique
• Pseudo-halitose
• Halitophobie

üPsychologique
üSubjective
üImaginaire

ü Hallucinose de l’haleine propre: sensation obsessionnelle d’avoir


une mauvaise haleine ( syndrome de référence olfactive ?)
ü Les hypocondriaques
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6. Diagnostic

6.1.Interrogatoire
6.2.Examen clinique
6.3.Evaluation de l’halitose

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DIAGNOSTIC
INTERROGATOIRE: anamnèse médicale et dentaire complète.
• Le motif de consultation :Halitose ou autre ?
• Les antécédents médicaux et chirurgicaux : - la médication
- les maladies systémiques
- La présence de troubles psychiques
• Les habitudes d’hygiène bucco-dentaire: - instruments,
- technique, hygiène dentaire, prothèses dentaires,
- fréquence espaces interdentaires et la langue.
• Les antécédents bucco-dentaires et de soins
• L’hygiène de vie et habitudes alimentaires
• La nature de l’halitose -questionnaire -⇥: durée, variations, moyens
de lutte employés et leurs efficacités
Jauger la psychologie du patient : halitose psychologique?
26
Exemple de questionnaire (Fillippi 2008)

27
DIAGNOSTIC

EXAMEN CLINIQUE:
ã EXAMEN EXOBUCCAL :
• Les aires ganglionnaires: palpation
• Les glandes salivaires: examen
• Les narines: inspection

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ã EXAMEN ENDOBUCCAL:
• Les dents et les prothèses
• Les points de contact : un fil de soie qu'on passera
successivement dans les espaces interdentaires et qu'on donnera
à sentir au patient et qui reconnaîtra l'odeur
• Examen parodontal approfondi
• Les muqueuses buccales
• Le flux salivaire (technique du morceau de sucre: fondre ≤ 3mn)
• La langue: face dorsale et postérieure : Indice WTCI ⇥

une carie peu profonde ou une pulpe non exposée ne peuvent


être incriminées
29
Face dorsale et postérieure de la
langue
• Indice WTCI : Winkel tongue coating index :
permet de quantifier cet enduit lingual et de
suivre son évolution

30
➣ La face dorsale de la langue est divisée en
6 secteurs: 3 en postérieur et 3 en antérieur.
➣ L'enduit lingual est mesuré dans chaque
secteur avec un score de: ü 0 = aucun enduit,
ü 1 = enduit mince,
ü 2 = enduit épais.
➣ Le WTCI se mesure par addition des six
scores dans un intervalle de 0 à 12.

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DIAGNOSTIC
EVALUATION DE L’HALITOSE:
3 méthodes principales pour quantifier la
mauvaise haleine :
• La détection organoleptique, ( Gold standard)
• La chromatographie gazeuse (CG) et
• La mesure des composés sulfurés.

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La détection organoleptique : sentir
Les conditions préalables avant toute évaluation :
consignes aux patients ☛ S’abstenir de :
⛔Consommer des aliments à fortes émanations , au
moins 48 heures avant le test, ( éviter ail, oignon, café…)
⛔Utiliser les cosmétiques parfumés, (rouge à lèvre,
parfum…) 24 heures avant le test.
⛔ Utiliser un bain de bouche ou un
rafraîchisseur d’haleine 12 heures
avant l’évaluation
⛔ Fumer, boire ou manger 2 heures
avant.
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L’examinateur, quant à lui, doit:
📛s’abstenir de boire du café, du thé ou du jus,
📛ne pas fumer et
📛ne pas utiliser de cosmétiques parfumés
avant le test.

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DIAGNOSTIC

La détection organoleptique, :
• Il faut différencier l'origine orale de
l'origine respiratoire
• Évaluation de l'haleine produite par la
bouche (nez fermé) et ensuite l'air
expiré par le nez (bouche fermée).
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La détection organoleptique
Evaluation subjective
Appréciation de l’odeur dégagée :
• L’air expiré par la bouche ou par le nez du patient ⇥,
• Prélèvement de l’enduit de la partie postérieure de la
langue
• Salive : 5 mn après prélèvement
• Le fil dentaire : espaces inter-dentaires
• Les prothèses: sac en plastique

Les tests organoleptiques peuvent être réalisés par :


ü le praticien et par
ü le patient lui-même ou
ü une personne de confiance de l’entourage du patient
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Techniques organoleptiques
• Basées sur le nez humain pour sentir (patient doit rester bouche
fermée pendant 1 mn, puis expirer doucement l’air par la bouche
à une distance de 10 cm environ du nez de l’examinateur)
• Il est impératif que le patient expire également par le nez (narine
par narine avec bouche fermée) pour déterminer une éventuelle
halitose extra-orale.

• Classer l'intensité de l'odeur émanant de


la bouche, du nez et des différentes
structures buccales dans une échelle
• Il existe plusieurs échelles ⇥

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Échelle de mesure organoleptique de l’halitose :
colloque international sur l’halitose d’origine buccale 1999
(à une distance fixe du patient)
0: absence d’odeur : Aucune odeur ne peut être détectée.
1: odeur discutable : Une odeur peut être détectée mais
l’examinateur ne la perçoit pas comme étant désagréable.
2: odeur légèrement désagréable : L’odeur détectée dépasse juste
le seuil du désagréable.
3: odeur modérément désagréable : Une odeur désagréable peut
être clairement détectée.
4: odeur fortement désagréable :Une odeur désagréable est détectée
mais elle peut être tolérée par l’examinateur.
5: odeur extrêmement désagréable : Mauvaise odeur accablante.
L'examinateur ne peut pas la tolérer (se détourne instinctivement).
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Echelle distance et odeur (Bornstein et al. 2009)
Exemples d’échelle organoleptique recommandée pour les cabinets
dentaires ( à différentes distances de la bouche du patient).
• Niveau 0: aucune odeur désagréable ne peut être perçue
• Niveau 1: à une distance de 10 cm, le patient prononce « A »: une
odeur déplaisante est perçue
• Niveau 2: à une distance de 30 cm, une odeur déplaisante est
perçue pendant une conversation
• Niveau 3: à une distance de 1 m, une odeur déplaisante est perçue
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Techniques organoleptiques
Toutes ces techniques restent:
• subjectives,
Car elles sont basées
• non fiables ∓et sur le sens olfactif du
• désagréables praticien

Etalonnages réguliers +

➥ Les dispositifs specifiques ⇥

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LES DISPOSITIFS SPECIFIQUES:
évaluation objective
Ø La chromatographie gazeuse ⇥
Ø L’ halimeter interscan . Co et OralChroma ⇥
Evaluation objective et reproductible en détectant les
CSV majeurs impliqués dans l'halitose
• Permettent l'établissement d'un diagnostic précis et
• Apprécier l'efficacité d'une thérapeutique
• La sphère privée du patient est mieux respectée
• Les infections croisées sont évitées.

L'utilisation de ces appareils au cabinet dentaire reste délicate


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Moniteurs de gaz sulfureux
Halimeter et OralChroma.
• L’halimètre ne révèle que la composante sulfurée ou CSV de la
mauvaise haleine. ➟Analyse le contenu total en CSV .
• Peu couteux, portatifs et faciles d’utilisation,
• Ne sont pas capables de distinguer les différents CSV.(faible
sensibilité́ pour le méthylmercaptan)

L’ halimeter interscan . Co

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Chromatographie gazeuse (CG)
• La CG est considérée comme l’outil idéal :
Contrairement à l’halimètre, la CG en phase gazeuse ne se restreint pas
aux CSV.
La méthode permet de séparer, d’identifier et de doser différents
composants gazeux présents dans l’air expiré au travers de la bouche.
➥ Tous les composants volatils de la mauvaise haleine sont mis en
évidence.

• Le matériel de CG est coûteux, encombrant, et son utilisation


exige la présence d’un opérateur hautement qualifié.
➥Réservée à la recherche et non pas à la clinique dentaire.

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Examen exo-
Anamnèse Examen buccal
buccal
Caries, parodontites ,
gingivites, enduit
Arbre de décision Cofacteurs: lingual….etc.
tabagisme, stress, Examen radiologique
thérapeutique
alimentation…etc.

Mauvaise haleine non


détectable Détermination de la
Pseudo-halitose: mauvaise haleine
deuxième examen Examen organoleptique
Explication Evaluation objective

Mauvaise haleine constatée


Mauvaise haleine non
détectable
Haltophobie: examen Aucune origine Origine orale
psychologique buccale Traitement en
recommandée Consultation spécialisée 44
fonction de la cause
7. Traitement
Les lignes directrices sont directement liées à un diagnostic
approfondi de l’origine de l’halitose:
• Le traitement de l’halitose physiologique, de l’halitose
pathologique buccale et la pseudo-halitose relève de la
pratique dentaire,
• L’halitose pathologique extra buccale : un médecin ou un
spécialiste
• L’halitophobie : psychologue ou psychiatre .

En dehors d'une thérapeutique étiologique, toute


autre manœuvre symptomatique ou cosmétique est
vouée à l'échec.
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HALITOSE PHYSIOLOGIQUE:
Le traitement doit être axé sur l’intervention du patient:
• L’hygiène bucco-dentaire: brossage,
– adjuvants chimiques (bains de bouche : chlorhexidine,
dentifrice )
– mécaniques ( fil de soie …)
• Améliorer l’hygiène de vie et l’alimentation: optimales
• L’hygiène linguale: 2 fois plus efficace que le brossage
dentaire ⇥

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L’hygiène linguale: gratte langue +++
• L'élimination mécanique de l'enduit lingual ➘ [CSV ] dans l'air buccal des
patients parodontalement sains de 52% (étude).
• Peut être réalisée par des brosses à dents ou des racleurs adaptés: gratte
langue ou "scapper" qui ➘ les reflex nauséeux : les CSV sont réduits de
75% avec un gratte-langue contre 45% avec une brosse à dent
(étude Brésil 2004).
• Les patients doivent insister sur la partie la plus postérieure de la langue,
en ne touchant pas aux bords .

Prescription: utilisation délicate, d’un gratte-langue


5 fois de suite à raison de 1 fois par jour de
préférence le matin à jeun

NB: En absence de dépôts bactériens, il ne faut pas recommander


de nettoyage de la langue.
47
Comment utiliser un gratte-langue ?
Étape 1 : Ouvrez la bouche et tirez la langue
Les bactéries sont majoritairement stockées sur l’arrière de la langue, alors pour un bon
nettoyage, tirez la langue aussi loin que vous le pouvez, évitez de pointer la langue et
relâchez-la au maximum.
Étape 2 : Placez le gratte-langue
Le plus loin possible est le mieux, sans déclencher de chatouillement ou de nausée. Au fur et
à mesure des séances, vous allez vous habituer et vous réussirez probablement à placer le
gratte-langue de plus en plus loin.
Étape 3 : Commencez à gratter
Appliquez une pression délicate sur le grattoir. En un mouvement lent et fluide, tirez le
gratte-langue de l’arrière de votre langue vers l’avant (toujours dans ce sens-là).
Le mouvement doit toujours être du fond de votre bouche vers le bout de votre langue
Étape 4 : Rincez le gratte-langue
Rincez à l’eau claire entre chaque passage sur votre langue. Souvent, 4 à 8 passages suffisent
pour un bon nettoyage.
Étape 5 : Lavez votre gratte-langue
Enlevez bien les restes de nourriture/de salive à l'eau et rangez-le dans un endroit propre et
sec.
Attention : si vous avez une irritation sur la langue, une coupure ou des plaies ouvertes
48
(aphtes), n’utilisez pas de gratte-langue. Laissez votre langue cicatriser avant de la gratter.
HALITOSE PATHOLOGIQUE d’origine
buccale

Traitement étiologique :
• Mesures d’hygiènes adaptées ( mécanique + chimique)
• Hygiène linguale
• Contrôle des foyers d’infection
• Contrôle des zones inflammatoires: muqueuses,
parodontales
• Traitements restaurateurs adéquats et prophylactiques

L'élimination des facteurs étiologiques est un pré-


requis indispensable au retour d'une haleine fraîche
49
Halitose d’origine non buccale
• Les patients souffrent de mauvaise haleine,
sans que son origine buccale puisse être
démontrée.
• Ces patients doivent être envoyés en
consultation auprès du médecin généraliste
ou spécialiste approprié.

50
Pseudo-halitose / halitophobie
Expliquer aux patients ( Halimeter ++++) :
• Patients pourront être convaincus qu’ils ne souffrent pas
d’halitose, en constatant l’absence de signes objectifs de
mauvaise odeur (pseudo-halitose),
• Patients resteront totalement obsédés par leur problème
malgré́ les conseils prodigués (halitophobie).
• Patients atteints d’halitose vraie, et qui voient leur état
s’améliorer suite aux traitements tout en continuant à croire
qu’ils souffrent---> (halitophobie).

➥ L’usage des bains de bouche ou du gratte-langue doit être


contre-indiqué chez ces patients sous peine de renforcer
l’halitophobie.
➥ Psychologue ou psychiatre
51
CONCLUSION

• Impacts psychologique et social


• Diagnostic précis ---> traitement étiologique
• Hygiène bucco-dentaire ⩥

Le grattage de la langue est un complément de


l’hygiène buccale classique

52

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