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L'HALITOSE
Ce qui est en italique provient du preneur de l’année dernière mais n’est pas mentionné dans le diap. Enjoy !
I. Définitions – Généralités
1. Introduction
De plus en plus de patients ont cette doléance. Que faire ? Ce n'est pas qu'un problème de manque d'hygiène, il y a
aussi d’autres causes (tabac, problèmes digestifs, infections ORL, asialie, GUNA/PUNA, habitudes alimentaires, etc..).
Des centres spécialisés pour le traitement de l’halitose existent, cela consiste en des consultations avec plusieurs
spécialistes (médecin, dentaire, psychologue..). En France, des consultations type halitose ont été crées dans cer-
tains CHU.
Il y a de plus en plus de demandes, car la société a changé. Les tendances peuvent changer selon les sociétés, mais
aujourd’hui l’haleine est importante, on prend soin de soi. Fut un temps où l'haleine de « cow-boy » était à la mode,
cette haleine de fumeur était considérée comme sexy, virile.
2. Historique
L'halitose ou mauvaise haleine est connue et documentée depuis les temps anciens. La mauvaise haleine est mal
perçue depuis toujours :
– Hippocrate (460-400 avant JC) affirmait qu'une jeune fille devait avoir une bonne haleine.
– Le talmud (culture juive), il y a plus de 2000ans, y fait référence. Il est dit que dans la Ketuba, un mariage
peut être légalement rompu si un des partenaires dégage une mauvaise haleine.
– Dans le Christianisme, l'odeur du diable était l'odeur sulfurée. Le nombre de péchés déterminait le degré
d'halitose.
– La théologie islamique insiste sur l'utilisation du Miswak (Salvadore Persica), une plante ayant des propriétés
anti-bactériennes pour nettoyer les dents et la langue.
3. Définitions
C’est une mauvaise odeur buccale persistante, qui évoque la présence d’une pathologie sous-jacente ou d'une HBD
insuffisante. Elle est due à l'émission de molécules volatiles malodorantes au niveau de la sortie de la cavité buccale
(molécules à un stade gazeux).
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4. Aspects socio-économiques
II. Épidémiologie
III. Étiologie
Origine buccale : 90%
- Enduit lingual (langue chargée, la langue retient plus de débris alimentaires (surtout certaines) donc plus de
bactéries : débat sur le brossage de langue : oui si langue chargée sinon non obligatoire pour éviter tout
traumatismes mécaniques)
- Mauvaise hygiène bucco-dentaire
- Maladies parodontales (GUNA/PUNA...)
- Tassement alimentaire (couronnes débordantes,caries..)
- Abcès drainé (sensation de mauvais goût → fistule)
- Xérostomie
- Pathologies infectieuses
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Les CSV sont les principaux composés volatils responsables de l’halitose, ils sont détectés par l’halimètre :
– Chaînes d'acide gras : acides propionique butyrique valérique
– Polyamines : cadavérine, putrescine
– Alcool : 1-propoxy-2-propanol
– Composés nitrogénés : urée, ammoniaque
– Phényls : indole, pyridine, scatole2-méthyl-propane
– Cétones
V. Approches étio-pathogéniques
Des bactéries buccales (Gram- protéolytique) retrouvées dans le biofilm dentaire, le dos de la langue, la salive peu-
vent produire des CSV (ce sont des bactéries parodontopathogènes) → rôle primordial
Production de CSV : inhibée par un environnement acide, notamment dans un environnement riche en glucose.
Le glucose est rapidement fermenté par la flore saccharolytique qui prédomine dans la salive produisant ainsi un
environnement acide qui inhibe l’activité métabolique d’un grand nombre d’espèces bactériennes protéolytiques.
è Les patients présentant une halitose aurait un taux de caries moins important → à prendre avec des pincettes
(manque d'HBD corrélé?)
Les parodontopathogènes anaérobies retrouvées dans le biofilm sous-gingival des poches parodontales produisent
in vitro de grandes quantités de CSV à partir de protéines.
- Péricoronarites
- Maladies ulcéro-nécrotiques
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Flore linguale :
L'enduit lingual contient 25 fois plus de bactéries que le dos de la langue sans enduit.
Le dos de la langue est exposé à une grande quantité de nutriments :
- Glandes salivaires
- Cellules épithéliales desquamées
- Fluide gingival
- Aliments
- Nutriments d'origine bactérienne
- Réponses inflammatoires aux lésions linguales
Les données actuelles ne permettent pas de cibler des bactéries linguales spécifiques responsables de l'halitose :
nettoyer tout cet enduit.
Augmentation d'un grand nombre d'espèces bactériennes (protéolytiques).
1. PEC
2. Auto-examination
- Motivation du patient
- Sentir l’enduit lingual (racler et attendre que cela sèche un peu)
- Sentir un cure-dent introduit dans un espace interdentaire
- Sentir sa salive
- Sortir les substances malodorantes du corps : diminuer l’implication émotionnelle du patient (approche psy-
chologique, l’impliquer en lui faisant sentir l'élément causal)
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Caractère de l'odeur :
- « Œuf pourri » : CSV
- « Pomme pourrie » : diabète de type I
- « Poisson » : insuffisance rénale
- « Sucrée » : insuffisance hépatique
Indicateur clinique de référence, consultations pas très agréables pour le praticien comme pour le patient...
0 : Absence d'odeur
1 : Halitose perceptible dans un rapport rapproché
(<30cm)
2 : Halitose détectée dans un rapport sociable (30cm)
3 : Halitose intolérable générant un recul
La plus utilisée :
0 : Absence d'odeur
1 : Halitose à peine perceptible
2 : Halitose faible mais clairement perceptible
3 : Halitose modérée
4 : Halitose sévère
5 : Odeur fétide
2. Halimètre
Mesure des CSV dans l’air expiré (uniquement) → prend 3 valeurs et donne la moyenne
- Sensibilité : sulfure d’hydrogène +++, Methyl mercaptan +
- Mesures erronées : ail, alcool
- Permet de voir l’évolution pour le patient (données chiffrées)
Ne prend en compte que 18 à 41 % de l’échelle organoleptique, indiquant ainsi qu’il existe d’autres composés
volatils que les CSV dans l’halitose.
Des halimètres de dernière génération avec des capteurs ultra-sensibles pas encore commercialisés peuvent être
insérés dans des poches ou dans la langue et détecteraient jusqu'à 67% des scores organoleptiques.
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3. Chromatographie gazeuse
Méthode de laboratoire, analyse fiable et précise de tous les composés volatiles de l'air ex-
piré, utilisée pour identifier une cause extra-buccale.
- Évaluation parfois délicate à mettre en œuvre tant pour le patient que praticien
- Prendre un échantillon de l'air dans la cavité buccale avec une seringue
- Sort toute la composition (pas que CSV)
- Aide pour un diagnostic global
1. Action mécanique
2. Alimentation
Aucune donnée sur une alimentation riche en protéines : doit-on réduire les apports protéiniques ?
Une alimentation plus riche en glucides n'est pas envisageable : pouvoir cariogène des sucres fermentiscibles
→ On ne va pas chercher à changer un régime alimentaire
3. Approches anti-bactériennes
- Molécules antiseptiques (bdb, dentifrice) : CHX, Triclosan, Listérine (désormais sans alcool)…
à Réduction des CSV et des scores organoleptiques : CHX : réduction de 50 à 78% des CSV
4. Masquer l'odeur
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5. Traitements associés
IX. Conclusion
L’halitose est un problème difficile à évoquer bien que largement répandu.
L’halitose, fréquemment gênante, cache souvent une réelle souffrance qui altère les relations sociales et privées.
Cela reste un sujet tabou dans les cabinets dentaires.
Vers un diagnostic systématique ? Vers une prise en charge systématique ?
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