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Les domaines de l’étude de la langue

(Grévisse​ ​de​ ​l’enseignant)​

La grammaire décrit le fonctionnement général de la langue et en étudie les éléments constitutifs.

La ​phonétique​ étudie les sons du langage dans leur réalisation concrète.

La ​phonologie​ étudie les phonèmes (unités minimales sonores d’une langue).

La ​morphologie grammaticale​ étudie la variation de la forme des mots.

La ​morphologie lexicale ​étudie les procédés de formation des mots.

La ​syntaxe​ étudie les relations entre les mots dans la phrase.

La ​lexicologie​ étudie le sens des mots, seuls ou dans leurs relations

La ​sémantique​ étudie le sens des formes linguistiques.

La ​sémantique lexicale​ étudie le sens des mots, des phrases et le sens des textes.

La ​pragmatique​ étudie la langue en situation, en particulier des unités linguistiques dont le sens est
déterminé par la situation de communication.

Un ​sociolecte​ est un usage de la langue, propre à un groupe social.


Les éléments de la langue oral
(Partie 1 du grévisse de l’enseignant)

1. Voyelle
On appelle voyelles des sons produits par les vibrations des cordes vocales qui s’échappent sans avoir été
arrêtés nulle part dans le canal vocal.

Elles sont dites ​orales​ quand le souffle qui les produit s’échappe uniquement par la bouche.
Elles sont dites ​nasales​ quand le souffle s’échappe par le nez et par la bouche à la fois.

Elles sont ​ouvertes​ quand elles s’articulent avec une ouverture buccale plus grande que pour l’articulation
d’autres voyelles.
Elles sont ​fermées​ quand elles s’articulent avec une ouverture buccale plus petite que pour l’articulation
d’autres voyelles.

Elles sont ​antérieures​ lorque la langue se soulève en avant dans la bouche (partie dure du palais)
Elles sont ​postérieures​ lorque la langue se soulève en arrière dans la bouche (partie molle du palais)

Elles sont arrondies ou ​labiales​ quand on les prononce en arrondissant les lèvres projetées en avant.

2. Consonne
Les consonnes sont des bruits de frottement produits par le souffle qui, portant ou non les vibrations des
cordes vocales, rencontre dans la bouche divers obstacles résultant de la fermeture ou du resserrement des
organes de la parole.

Les consonnes :
- occlusives​ s’articulent de telle manière que le souffle, d’abord arrêté par la fermeture complète des
organes buccaux, s’échappe brutalement
- fricatives​: il y a resserement des organes buccaux sans fermeture complète
- latérale​ dont l’émission comporte comme un écoulement du souffle sur les côtés de la langue.
- vibrante​ dont l’articulation comporte une vibration du dos de la langue sur le voile du palais.

D’après l’endroit où les organes buccaux se touchent, on distingue les consonnes:


- bilabiales​ (lèvres)
- labio-dentales​ (lèvres et dents)
- dentales​ (langue et incisives)
- alvéolaire​ (langue et alvéoles)
- palatales​ (langue et partie dure du palais)
- vélaires​ (langue et voile du palais)

Elles sont ​sonores​ quand le souffle qui les produit provoque des vibrations des cordes vocales.
Elles sont ​sourdes​ quand le souffle qui les produit ne provoque pas de vibrations des cordes vocales.

D’après la voie d’échappement du souffle par la bouche ou par le nez, on distingue


- les consonnes ​orales
- les consonnes ​nasales
PHONÉTIQUE

Bilabial Alvéolaire Vélaire Labio-dental Post-alvéolaire Uvulaire Palatal

Occlusif Voisée b d g

Non voisée p t k

Fricatif Voisée z v ʒ (j) ʁ (r)

Non voisée s f ʃ (ch)

Nasal Voisée m n ŋ (ing) ɲ (gn)

Latéral Voisée l

Antérieure Postérieure

Orale Nasale Orale Nasale

Ouverte Non arrondie a ɑ (â) ɑ̃ (en)

Mi-ouverte Arrondie œ (eu) œ̃ (un) ɔ (o+consonne) ɔ̃ (on)

Non arrondie ɛ (è) ɛ̃ (in)

Mi-fermée Arrondie ø (œu) o

Non arrondie e (é)

Fermée Arrondie y (u) u (ou)

Non arrondie i ɥ (ui)


j (ie)
w (oi)
Les unités du lexique : les mots
(Partie 2 du grévisse de l’enseignant)

Quelques définitions
“Le mot, malgré la difficulté qu’on a à le définir, est une unité qui s’impose à l’esprit,
quelque chose de central dans le mécanisme de la langue.”
Cours de linguistique générale de Saussure

Le mot peut prendre plusieurs sens:


- renvoyer à une unité graphique ou phonique
- désigner l’unité de base du lexique d’une langue et faire l’objet l’entrée de dictionnaire
- représenter le constituant minimal d’un groupe syntaxique
- …

Le mot est défini comme une unité ​délimitée à l’écrit par un blanc à droite et à gauche​.

Le mot est une ​forme linguistique codée​ que le locuteur utilise et combine pour construire ses énoncés et
communiquer.

Le ​mot lexical ​ a une fonction référentielle: il renvoie à des objets réels ou virtuels faisant partie de l’univers
de référence du locuteur.
Je trouve ce roman ennuyeux
Je trouve les romans captivants

Le ​lexique​ d’une langue regroupe l’ensemble des mots grâce auxquels les locuteurs d’une même
communauté linguistique peuvent communiquer entre eux.

Le ​vocabulaire​ désigne l’ensemble des mots utilisés par un locuteur dans son discours. Il peut varier selon la
situation géographique, sociale, professionnelle, générationnelle de l’individu.
Chapitre 1: La formation des mots
Le lexique de la langue française est un organisme vivant en perpétuelle mutation. On distingue
- les ​mots simples​, qui peuvent être décomposés en unités de sens plus petites: ​peur, mage, chaise
- les ​mots complexes​, composés d’au moins 2 unités de sens: ​chaise longue, vend+eur

Un ​néologisme​ est un mot nouvellement créé ou déjà en usage, mais employé dans un sens nouvea​u
- néologisme de mots: ​googliser, selfie
- néologisme de sens: ​souris = mammifère / boitier connecté à l’ordinateur

La ​dérivation​ d’un mot consiste à former un nouveau mot en fixant au radical d’un mot un autre élément
porteur de sens: un ​affixe​ (= morphème lexical lié à un radical, il n’a pas d’existence autonome.)
- suffixe = ​affixe placé à droite du radical​: ​légendaire = légend + aire
- préfixe​ = affixe placé à gauche du radical​: ​prénom = pré + nom

Le ​morphème​ est la plus petite unité porteuse de sens, il apporte des informations grammaticales (nombre,
genre, mode, temps, personne) ou lexicales (liée au sens).
fillettes = fill-ette-s
fille = enfant de sexe féminin = radical
-ette = petite
s = marque le pluriel

La dérivation peut entraîner un changement de classe grammaticale du radical:


Le nom “prénom” formé par préfixation du nom “nom”
Le verbe “médire” formé par préfixation du verbe “dire”
L’adverbe “aisément” formé par suffixation de l’adjectif “aisé”
L’adjectif “naturel” formé par suffixation du nom “nature”

La ​composition​ combine 2 ou plusieurs radicaux pour en faire une seule unité de sens: le mot composé.
La composition populaire combine des mots qui existent à l’état autonome dans la langue française.
pomme de terre, eau de vie

Les mots composés fonctionnent comme une seule unité lexicale


- on ne peut pas séparer ou déplacer les mots qui les composent
- on peut remplacer la totalité de l’unité par un mot

Ces unités lexicalisées sont perçues comme un seul mot​ et peuvent faire l’objet d’une entrée dans les
dictionnaires.
Principaux suffixe servant à former des noms

Suffixes Sens Noms dérivés

-age action déminage


objet maquillage
lieu garage
collection, ensemble branchage

-(a)teur, -(a)trice agent rédacteur


objet calculatrice

-(a)tion action, résultat de l’action divagation

-(e)ment action, résultat de l’action épuisement

-erie, -ie qualité, fourberie


action, causerie
lieu brasserie

-esse qualité, gentillesse


femme comtesse

-eur, -euse qualité douceur


agent danseur
objet trieur

-ier, -ière métier, cuisinier


récipient, soupière
arbre, plante, lieu poirier

-is action, résultat de l’action semis

-isme disposition, chauvinisme


doctrine, royalisme
métier journalisme

-oir, oire objet, arrosoir


lieu isoloir

-ure action, résultat de l’action brûlure


qualité, état droiture
collection, ensemble ferrure

Suffixes servant à former des verbes

Suffixes Verbes Suffixes Verbes Suffixes Verbes Suffixes Verbes


dérivés dérivés dérivés dérivés

-ailler trainailler -iner trottiner -eter voleter -onner chantonner

-asser rêvasser -iser personnaliser -(i)fier chosifier -oter vivoter

-eller bosseler -ocher effilocher -iller mordiller -oyer foudroyer


Principaux suffixes servant à former des adjectifs

Suffixes Sens Adjectifs dérivés

-able, -ible qui peut-être blâmable, éligible

-aire qui a rapport à légendaire

-al, -ale, qui a la qualité de royal


-el, -elle mortelle

-âtre qui exprime l’approximation ou un sens péjoratif bellâtre

-é qui a la qualité de imagé

-er, -ère / -ier, -ière qui a la qualité de étranger

-eux, -euse qui a la qualité de courageux

-ien, -ienne qui vient de, qui appartient à hollywoodien

-if, -ive qui a la qualité de craintif, tardive

-in, -ine qui a la qualité de, diminutif enfantin

-ique qui a la qualité de, qui vient de volcanique

-iste qui a la qualité de, relatif à un parti égoïste

-(at)oire qui fait l’action de diffamatoire

-ois, -oise, -ais, -aise qui habite lillois, lyonnais

Les ​suffixes homonymes​ présentent la même forme phonique et graphique, mais n’ont pas le même sens.
Le suffixe -ier peut désigner une profession, un arbre ou un objet

Les ​suffixes synonymes​ ne présentent pas la même forme phonique et graphique mais ont des sens
équivalents.
Les suffixes -ade, -age, -aison et -ison renvoient à une action ou à son résultat
Quelques préfixes

Préfixes Sens Exemples

a- privation, négation apesanteur

a- direction, but à atteindre, abaisser, assouplir


passage d’un état à un autre

co- avec codirecteur

dé-, dis- séparation, privation, négation décharger, disparaître

dé- intensité, renforcement d’une action démultiplier

é- éloignement, privation, changement d’état égarer, éprouver

en-, em- entrée dans un état, acquisition d’une qualité emboîter, enterrer

in-, im- négation insuccès, impossible

mé-, més- négation, péjoratif mécontent

pré- avant préétablir

re-, ré-, r- répétition rappeler, retrouver

re-, ré-, r- renforcement refermer, ralentir

Les ​préfixes homonymes​ présentent la même forme phonique et graphique, mais n’ont pas le même sens.
Le préfixe dé- peut désigner une négation ou une intensité

Les ​préfixes synonymes​ ne présentent pas la même forme phonique et graphique mais ont des sens
équivalents.
Les préfixes a- et in- expriment la négation

On appelle ​parasynthèse​, l’adjonction simultanée à un radical d’un préfixe et d’un suffixe​ lexicaux
encolure = en + col + ure mais encol et colure n’existent pas

La ​composition savante​ combine des radicaux, grecs ou latin, qui n’existent pas à l’état autonome dans la
langue française.

Éléments latins qui commencent le mot composé

agri- champ agricole centri- centre centrifuge


calori- chaleur calorifère cruci- croix crucifère
carni- chair, viande carnivore omni- tout omnivore
centi- centième centigrade viti- vigne viticole

Éléments latins qui finissent le mot composé

-cide qui tue suicide -fuge qui met en fuite / qui fuit centrifuge
-cole qui a rapport à la culture viticole -grade pas, degré centigrade
-culture action de cultiver apiculture -pare qui produit ovipare
-fère qui porte crucifère -pède pied quadrupède
-fique qui produit frigorifique -vore qui mange carnivore
Éléments grecs qui commencent le mot composé

aéro- air aéroport méga(lo) grand mégalomanie


antropo- homme anthropométrie mono- seul monothéisme
archéo- ancien archéologie nécro- mort nécrologie
auto- soi-même autobiographie neuro-, névr(o)- nerf neurologie, névralgie
biblio- livre bibliographie ortho- droit orthopédie
bio- vie biodégradable paléo- ancien paléographie
dynamo- force dynamomètre photo- lumière photographie
gast(é)r(o)- ventre gastéropode télé- loin téléphone
géo- terre géologie

Éléments grecs qui finissent le mot composé

-algie douleur névralgie -phob(i)e haine agoraphobie


-crat(i)e pouvoir aristocrate -scop(i)e regard spectroscope
-gène engendrant hydrogène -technie science pyrotechnie
-gramme écrit, poids décagramme -thérapie guérison hydrothérapie
-man(i)e folie cleptomane -tomie coupe laparotomie
-nom(i)e règle métronome

Éléments grecs qui commencent ou finissent le mot composé

céphalo-, -céphale tête céphalopode, microcéphale


chromo-, -chrome couleur chromosome, monochrome
chrono-, -chrone temps chronomètre, isochrone
cosmo-, -cosme monde cosmographie, cosmonaute, microcosme
dactylo-, -dactyle doigt dactylographie, ptérodactyle
grapho-, -graphie, -graphe écrit, étude graphologie, biographie, sismographe
hydr(o)-, -hydre eau hydrographie, anhydre
logo-, -logie, -logue discours logopédie, biologie, dialogie
morpho-, -morphe forme morphologie, antropomorphe
patho-, -path(i)e maladie pathogène, psychopathe, télépathie
phago-, -phag(i)e manger phagocyte, antropophage, aérophagie
phil(o)-, -phile ami philatélie, philosophe, bibliophile
phon(o)-, -phon(i)(e) voix, son phonétique, phonologie, microphone
ptéro-, -ptère aile ptérodactyle, hélicoptère
thermo-, -therme chaleur thermomètre, isotherme

La ​composition hybride​ combine des radicaux empruntés à des langues différentes


autoclave combine un radicale grec auto- à un radical latin -clave

La ​conversion​ ou dérivation impropre fait passer des mots déjà existants d’une classe grammaticale à une
autre, sans modifier leur forme de départ.

Noms obtenus par conversion, à partir de:


- noms propres: ​une poubelle, du sopalin
- adjectifs: ​le bon, la brute et le truand
- verbes à l’infinitif, au participe présent ou passé: ​le sourire, un gagnant, un réfugié
- pronoms: ​le ça, le moi et le surmoi
- prépositions:​ le pour et le contre, un avant et un après
- conjonctions: ​avec des si on mettrait Paris en bouteille
Adjectifs obtenus par conversion, à partir de:
- noms communs: ​un pantalon marron
- participe présent ou passé: ​un livre illustré, un enfant brillant
- adverbes: ​des gens très bien

Interjections obtenues par conversion, à partir de:


- noms communs: ​Attention!
- adjectifs: ​Bon!
- verbes: ​Allons!

Adverbe obtenus par conversion, à partir:


- adjectifs: ​il assure grave.

L’​abréviation​ dait l’économie de la partie initiale (aphérèse) ou finale (apocope) du mot,​ en respectant ou npn
la coupe syllabique.
autocar → car
application→ appli

La ​siglaison​ réduit les mots d’un syntagme en un sigle: une suite de lettres initiales​ employée en signe
abréviatif, mais traitée en mot.
Société Nationale des Chemins de fer Français → SNCF

Le ​télescopage​ permet de créer de nouveaux mots par fusion de 2 mots abrégés​: on les appelle les
mots-valises.
adulescent = adulte + adolescent = adulte qui prolonge son état d’adolescent au delà de 18 ans

Les mots sont créés par une sorte de ​codage​ qui les rend incompréhensibles à ceux qui ne possèdent pas la
clé de fabrication
- le ​verlan​ découpe phonétiquement le mot, ​inverse les syllabes​ délimitées et éventuellement, abrège la
finale du mot: ​flic → fli-keu → keu-fli → keuf
- le ​largonji​ ​déplace la 1ère lettre du mot à la fin, la prononce et remplace la place vacante par la lettre l​:
douce → oucedé → loucedé

L’emprunt​ désigne le processus par lequel une langue introduit dans son lexique un élément appartenant à
une autre langue.
Planning

Les ​mots hérités​ du latin ont subi une série de transformations, notamment phonétiques.
Chapitre 2: Organisation des unités du lexique
Les unités lexicales peuvent être regroupées:
- en famille, quand les mots sont apparentés par leur forme et leur sens
- en champ, quand les mots sont apparentés par leur sens

Une ​famille de mots​ est l’ensemble de tous les mots qui peuvent se grouper autour d’un radical commun
duquel ils ont tirés par la dérivation ou/et par la composition.

Le ​champ sémantique​ renvoie aux différentes acceptations d’un mot (définitions du dictionnaire)
Le ​champ lexical​ associe des termes du lexique autour d’une notion, un domaine ou une thématique
commune. Les mots regroupés appartiennent à la même catégorie grammaticale.

Quand les mots relèvent de natures hétérogènes, ils forment un ​champ associatif.

Au sens étroit, ​l’​homonymie​ désigne une relation d’identité phonique et graphique entre des mots qui
diffèrent uniquement par le sens.
boucher (verbe) / boucher (métier)
Au sens large, l’homonymie désigne une relation d’identité phonique (​homophonie​) entre des mots qui ne
s’écrivent pas de la même façon (​hétérographie​)
chair, cher, chaire, chère

La​ ​paronymie​ désigne une relation de proximité phonique ou graphique entre des mots différents
évènement / avènement

La ​synonymie​ désigne une relation d’équivalence sémantique entre des mots​. Ces mots qui ont des sens
proches, sont synonymes.
aimer, chérir, adorer, apprécier…

L’​antonymie​ désigne une relation d’opposition sémantique entre des mots​. Ces mots, qui ont des sens
opposés, sont antonymes
chaud / froid (antonymie scalaire)
mort-vivant (antonymie complémentaire)
acheter / vendre (antonymie réciproque)

Hyperonymie / hyponymie​ désignent un rapport d’inclusion entre 2 ou plusieurs mots ordonnés


- hyperonyme renvoie à la classe, à l’espèce, au genre = TOUT
- hyponyme(s) représente(nt) un ou plusieurs éléments de cette classe générique = PARTIE
A est constitué de B :​ animal est l’hyperonyme de chien
B est une partie de A :​ chien est l’hyponyme d’animal
Le chien est forcément un animal mais un animal n’est pas forcément un chien

La ​polysémie​ associe à une même forme phonique et graphique (un signifiant), plusieurs sens (des signifiés)
qui sont liés les uns aux autres par un sens commun.
Les classes de mots
(Partie 3 du grévisse de l’enseignant)

Définitions
Plusieurs critères sont utilisés pour distinguer les classes grammaticales:
- mots variables
- varient en genre et en nombre:
- noms
- adjectifs
- déterminants
- pronoms
- varient en temps, en personne, en mode et en nombre
- verbe
- mots invariables
- adverbes
- prépositions
- conjonctions
- interjections

Les ​mots lexicaux​portent l’essentiel du contenu sémantique: globalement, les noms réfèrent à des objets,
les verbes à des actions, les adjectifs à des propriétés , de même que les adverbes.

Les ​
mots grammaticaux​marquent les relations entre les mots (prépositions, conjonctions), les remplacent
(pronoms) ou servent à les introduire dans une phrase (déterminants)

Les classes de mots

ensemble ouvert: les mots lexicaux ensemble fermé: les mots grammaticaux

Variables - noms - déterminants


- adjectifs - pronoms
- verbes

Invariables - adverbes construits à partir d’un - prépositions


mot lexical - conjonctions de coordination
- conjonction de subordination
- interjections
- adverbes non construits
Chapitre 1: Le nom
Le nom:
- est un mot qui sert à nommer, à désigner des êtres, des choses, des idées.
- peut être précédé d’un déterminant
- possède son propre genre
- est le noyau du groupe nominal

Le groupe nominal peut-être constitué des éléments suivants:


- déterminant + nom - déterminant + nom + adj - nom propre

Le ​
nom commun​désigne des êtres, des choses, des idées qui partagent des caractéristiques communes.
On distingue différentes sous-classes de noms
- animés / non animés
- noms animés désignent des êtres vivants
- nom non animés désignent le reste
- concrets / abstraits
- noms concrets désignent des êtres ou des objets qui sont perceptibles par un des 5 sens
- noms abstraits désignent des propriétés, des qualités non perceptibles par nos sens
- comptables / massifs
- noms comptables désignent des êtres ou des objets que l’on peut compter
- noms massifs désignent des réalités que l’on ne peut compter

Le ​nom propre​désigne un seul être ou objet, comme une étiquette qui lui a été attachée par “baptême”
linguistique. Il s’agit le plus souvent de noms de personnes ou de noms de lieux. Les noms propres
commencent toujours par une majuscule, invariable en genre et en nombre et se passent de déterminant.

Le français connaît 2 genres: ​le ​masculin​et le ​féminin​.


Le genre est inhérent au nom, qui le transmet, par l’accord, aux mots avec lesquels il est associé.
Règle pour passer du masculin au féminin

Finale Exemples Exceptions

Ajout d’un e muet à la fin du nom masculin ami → amie

Simple ajout d’un e renard → renarde chat → chatte

Ajout d’un e et la voyelle nasale devient orale orphelin → orpheline paysan → paysanne

Doublement de la consonne finale cadet → cadette préfet → préfète

Doublement de la consonne finale et la voyelle chien → chienne compagnon → compagne


nasale devient orale

Modifications de la graphie des voyelles berger → bergère

-x → -se époux → épouse roux → rousse

-f → -v veuf → veuve

-c → -que Franc → Franque Grec → Grecque

Ø → -te favori → favorite

-eux → -euse menteur → menteuse enchanteur → enchanteresse


éditeur → éditrice

-teur → -trice directeur → directrice


Certains noms ne varient pas selon le genre : ​
un/une artiste , un/une élève
Certains noms n’ont pas de forme féminine : ​vainqueur, déserteur, médecin, possesseur
Certains noms n’ont pas de forme masculine : ​sage-femme, nonne, lavandière
Certains noms ont un double genre: ​amour, délice (féminin au pluriel et masculin au singulier)

Le français distingue 2 nombres qui indiquent une quantification:


- le ​singulier​désigne une seule entité ou un seul ensemble d’entités
- le ​pluriel​désigne plusieurs entités ou plusieurs ensembles d’entités

Les principales marques du nombre des noms communs

ajout d’un -s ajout d’un -x

Ajout d’un s muet -au / -eu Exceptions:


- des tables - tuyau → tuyaux - landaus
- des chaises - cheveu → cheveux - sarraus
- bleus
- pneus
- lieus

Nom en -ail Exceptions: Nom en -al Exceptions:


- des rails - bail → baux - canal → canaux - bals
- des éventails - corail → coraux - cheval → chevaux - cals
- émail → émaux - carnavals
- fermail → fermaux - chacals
- soupirail → soupiraux
- travail → travaux
- vantail → ventaux
- ventail → ventaux
- vitrail → vitraux

Nom en -ou Exceptions: invariable Double formes


- des clous - bijoux
- des fous - cailloux -s, -z, -x ne changent pas - ciel → cieux
- hiboux - souris - oeil → yeux
- genoux - noix
- poux - gaz
- chou
- joujoux
- ripoux

ajout d’un -x avec changement

- cheval → chevaux
- canal → canaux

Les noms propres prennent la marque du pluriel


- quand ils désignent des peuples ou certaines familles illustres: ​les espagnols
- quand ils désignent des personnes possédant les talents, le caractère… des personnages nommés ou
plus généralement quand ils désignent des types: ​les Pasteurs sont rares (chercheurs comme Pasteur)

Les noms propres ne prennent pas la marque du pluriel


- quand ils désignent des familles entières: ​Les Dupont sont en voyage
- quand ils désignent des individus ayant le même nom: ​Les 2 Corneille ont composé des tragédies
- quand on leur donne la marque du pluriel quoiqu’on n’ait vu qu’un seul individu: ​les Racine
- quand ils désignent des titres d’ouvrages: ​J’ai acheté 2 Iliade
Les noms composés dont les éléments sont soudés, forment leur pluriel comme les noms simples
des bonjours, des passeports
Exceptions: bonhomme → bonshommes / monsieur → messieurs

Les noms composés dont les éléments ne sont pas soudés, on met au pluriel les éléments qui, selon le bon
sens, doivent prendre la marque du pluriel
- nom + nom ou nom + adjectif = Les 2 éléments prennent la marque du pluriel
des chefs-lieux / des bateaux-mouches
- nom + nom complément = le 1er nom prend la marque du pluriel
des arcs-en-ciel / des chefs-d’oeuvre
- mot invariable + nom = le nom seul prend la marque du pluriel
des non-lieux / des arrière-gardes
- verbe + complément = seul le nom prend la marque du pluriel
abat-jours / cure-dents
- expression = invariable
des pur-sang, des pince-sans-rire
- mots étrangers = invariable
des mea-culpa, des post-scriptum
- mots composés savants = se termine -o, il reste invariable
les Gallo-Romains, des électro-aimants

Les noms empruntés aux langues étrangères prennent généralement la marque -s du pluriel français
des intérims, des confettis, des barmans...

Les infinitifs, les mots qui sont devenus des noms dans l’usage courant, ainsi que avant, arrière, devant,
derrière, prennent un -s au pluriel.
Chapitre 2: Le déterminant
Le ​
déterminant​​détermine le nom, en apportant diverses informations sur le genre et le nombre​.

Tableau des déterminants

Déterminants Masculin singulier Féminin singulier Pluriel

Articles définis le, l’, au la, l’ les, aux

Articles indéfinis un une des

Articles partitifs du, de l’ de la, de l’

Déterminants démonstratifs ce, cet cette ces

Déterminants possessifs mon, ton, son, notre, ma, ta, sa, notre, votre, mes, tes, ses, nos,
votre, leur leur vos, leurs

Déterminants numéraux un une deux, trois ….

Déterminants indéfinis tout, aucun, nul, chaque toute, aucune, nulle, tous, toutes, certains,
chaque plusieurs...

Déterminants interrogatifs quel quelle quels, quelles


et exclamatifs

Déterminants relatifs lequel laquelle lesquels lesquelles


desquels desquelles

Les déterminants s’emploient seuls devant le noms mais certains peuvent se cumuler:
- Article défini + déterminant numéral : ​Les trois cloches
- Déterminant démonstratif + déterminant indéfini : ​ces quelques fleurs
- Déterminant possessif + déterminant numéral : ​mes 2 amis

L’​article défini​est le déterminant prototypique. Il ​se place devant un nom dont le sens est déterminé:​l’être ou
l’objet nommé est identifiable par le récepteur. ​As-tu sorti le chien?

L’​
article indéfini​​se place devant le nom pour indiquer que l’être ou l’objet nommé est non connu​, non
identifiable exactement par le récepteur. ​Un homme suivait la route.

L’​
article partitif ​se place devant un nom massif, non comptable concret ou abstrait​, pour indiquer qu’il s’agit
d’une partie seulement ou d’une certaine quantité de ce qui est désigné par le nom. ​Du courage

Les ​déterminants démonstratifs​​précisent les être ou les objets désignés par les noms​auxquels ils sont
joints en les situant dans l’espace. ​Seul au milieu de ces pierres

Les ​
déterminants possessifs​​précisent le référent du nom en indiquant une relation avec une personne
grammaticale​. ​Ce sont mes pierres.

Les ​
déterminants numéraux cardinaux​​indiquent le nombre précis des êtres​ou des objets désignés par le
nom. ​J’ai commandé cinq pizzas.

Les ​
déterminants indéfinis​se joignent au nom ​pour marquer une idée plus ou moins vague de quantité ou
de qualité ou une idée d’identité, de ressemblance, de différence.
Classement des déterminants indéfinis

Quantité nulle Unité Pluralité Totalité Distributivité Identité et


différence

aucun(e) quelque quelques tout(e) chaque tel(le)(s)


nul(le) je ne sais quel(le) plusieurs même(s)
pas un(e) certain(e) divers(es) autre(s)
n’importe différent(e)s
quel(le) certain(e)s
maint(e)s

Quel peut être déterminant interrogatif ou exclamatif selon le type de phrase où il est employé.
- En phrase interrogative, ils indiquent que l’être désigné par le nom fait l’objet d’une question relative à
la quantité, à l’identité
- En phrase exclamative, ils servent à exprimer l’admiration, l’étonnement, l’indignation.

Les ​déterminants relatifs​​se placent devant un nom pour indiquer que l’on met en relation la proposition
qu’ils introduisent.

Absence de déterminant:
- devant un grand nombre de noms propres
- devant des termes en emploi autonymique
- dans des énumérations
- dans des énoncés abrégés
- dans les titres d’ouvrages, les adresses
- dans certains proverbes
Chapitre 3: L’adjectif qualificatif
L’adjectif​est un mot adjoint à un autre mot: il se rapporte à un nom ou un pronom dont il ​précise le sens​
.

L’adjectif est juxtaposé au nom, dont il représente une expansion: il est ​épithète​du nom.
Le chien méchant aboie.

L’adjectif est détaché du nom par une virgule à l’écrit, par une pause à l’oral. Il est ​apposé​au nom.
Le vent s’était levé, brutal, de chaque côté des talus.

L’adjectif est relié au nom par un verbe attributif: il est​​attribut du sujet​​ou du COD.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Constitution du groupe adjectival


- adverbe d’intensité + adjectif: ​Le requin mako est très rapide
- adverbe d’intensité + adjectif + complément: ​Le requin mako est très rapide que le dauphin
- adjectif + complément: ​Il est enclin à la colère

Les ​adjectifs qualifiants​apportent des informations sur la qualité de l’être ou de l’objet désigné par le nom.
Ils ont un contenu ​purement descriptif ​et renvoient à des propriétés ou des états.
L’allée est droite et longue

Les ​
adjectifs relationnels ​classent l’être ou l’objet désigné par le nom au sein d’un ensemble ou d’une
catégorie générale. Le nom expansé ​désigne une sous-classe du nom​ .
arrêté préfectoral, arrêté ministériel

Comment distinguer un adjectif qualifiant d’un adjectif relationnel?


- ajouter un adverbe d’intensité: l’adjectif relationnel ne peut être modifié par un adverbe d’intensité
- déplacer l’adjectif: l’adjectif relationnel est toujours placé après le nom.

Les ​
adjectifs numéraux ordinaux​indiquent l’ordre, le rang ​des êtres ou des objets dont on parle
Le huitième jour

L’adjectif qualificatif est un mot variable: il ​prend les marques du genre et du nombre du nom auquel il se
rapporte.​​des filles patientes

Quand l’adjectif qualificatif se rapporte à plusieurs noms:


- de genre identique: il prend le genre des mots qualifiés:​​des fruits et légumes mûrs
- de genre différent: il se met au masculin: ​une veste et un pantalon neufs

Les noms sont joints par une conjonction de comparaison: l’​adjectif s’accorde avec le 1er terme de la
comparaison si la conjonction garde sa valeur comparative​mais il s’accorde avec les noms joints si la
conjonction a un sens additif.
L’aigle a le bec, ainsi que les serres, puissant et acéré.
Elle a la main ainsi que l’avant bras tout noirs de poussière.

Les noms sont joints par ou: l’adjectif s’accorde le plus souvent avec le dernier
Il faudrait, pour réussir dans cette entreprise, un talent ou une habileté exceptionnelle.
L’adjectif s’accorde avec les 2 noms quand on veut marquer qu’il qualifie chacun d’eux
On recherche un homme ou une femme âgés.

L’adjectif couleur est simple: il s’accorde avec le nom qu’il qualifie. ​des étoffes vertes
L’adjectif couleur est composé: l'ensemble reste invariable. ​des cheveux brun clair
Le nom employé adjectivement reste invariable. ​des rubans orange / des sacs marron
Les adjectifs employés comme adverbes ou prépositions sont invariables. ​Ces chemises coûtent cher.
Finales des 2 formes écrites Finales des 2 formes écrites
adjectifs adjectifs
masculin → masculin féminin masculin → masculin féminin
féminin féminin

-i → ie joli jolie -al → -ale banal banale


-u → ue menu menue -il →-ile vil vile
-é →ée édenté édentée -eur → -eure seul seule
-eul → -eule meilleur meilleure

-el → -elle cruel cruelle -x → -se jaloux jalouse


-eil → -eille pareil pareille -x → -ce doux douce

-er → -ère fier fière -s → -se gris grise

-t → -te petit petite -in → -ine voisin voisine


-d → -de sourd sourde -ain → -aine hautain hautaine
-l → -le saoul saoule -ein → -eine serein sereine

-un → -une commun commune -en → -enne ancien ancienne


-an → -ane persan persane -on → -onne poltron poltronne

-il → ille gentil gentille -ot → -otte vieillot vieillotte

-et → -ette muet muette -s → -sse bas basse

-c → -che blanc blanche -f → -ve sportif sportive

-c → -que public publique -er → -ère léger légère

Finale des adjectifs: singulier → pluriel

singulier pluriel singulier pluriel

Ajout d’un s: Ajout d’un x: -al → -aux


- une eau pure - des eaux pures - loyal - loyaux
- un vin pur - des vins purs - amical - amicaux
- une maison - des maisons
coquette coquettes

Ajout d’un x: Aucun changement


- beau - beaux - bas - bas
- nouveau - nouveaux - gros - gros
- doux - doux
Chapitre 4: Le pronom
Le ​
pronom​est un mot grammatical qui équivaut à un groupe nominal simple ou étendu.

Le pronom peut aussi représenter d’autres éléments que le groupe nominal, comme un adjectif ou une
proposition. ​Courageux, il l’est certainement.

Formes Pronoms démonstratifs indéfinis interrogatifs relatifs

simples celui, celle(s), ce, nul, personne, qui, que, quoi qui, que, quoi, dont,
ceux chacun... où

composées celui-ci, celle-là, quelqu’un, quelque lequel, auquel, lequel, auquel,


ceux-ci ... chose ... duquel ... duquel ...

Le pronom renvoie à un référent, un élément de la réalité. On distingue 3 sortes de référence:


- la ​référence anaphorique​qui s’appuie sur le contexte linguistique précédent
- la ​référence déictique​qui renvoie à la situation d’énonciation
- la​référence par défaut​qui se réduit à quelque traits, ou caractéristiques. Ni le contexte linguistique ni
la situation d’énonciation ne permettent d’identifier plus précisément le référent

Quand le pronom substitut reprend un élément donné précédemment, récupérable dans le contexte
linguistique, il relève d’une référence anaphorique. ​L’élément repris est appelé antécédent.

Quand le pronom substitut et l’élément repris ou annoncé renvoient à un référent identique, ​ils sont
coréférents.

Le ​pronom embrayeur​désigne directement les participants de la communication, il se passe d’antécédent. Il


relève d’une référence déictique, renvoyant dans une situation d’énonciation aux co-énonciateurs.

Les pronoms qui renvoient à un référent indéfini ont souvent un sens générique. C’est le cas des pronoms
indéfinis comme “personne” ou “chacun”.

Les pronoms personnels je, tu, il, nous, vous, ils servent à désigner les être en indiquant la personne verbale.
Le pronom personnel “on” peut désigner une ou plusieurs personnes dont l’identité n’est pas déterminé.

Les pronoms personnels sont susceptibles de varier suivant la personne, le genre, le nombre, la
fonction et la place (conjoints ou disjoints au verbe).
Pronoms conjoints Pronoms Pronoms
disjoints réfléchis
Sujet COD COI/COS

1ère personne du singulier je, j’ me, m’ me, m’ me

2ème personne du singulier tu te, t’ te, t’ te

3ème masculin il, on le lui lui se


personne l’ soi
du singulier féminin elle la elle

1ère personne du pluriel nous nous nous nous nous

2ème personne du pluriel vous vous vous vous vous

3ème masculin ils leur eux se


personne les soi
du pluriel féminin elles elles

La place des ​pronoms conjoint​est déterminée par leur ​fonction​:


- sujets​: ils précèdent le verbe ​Je me moque de ton passé
- compléments d’objets directs​, ils se placent avant le verbe ​Ne les touchez pas
- compléments indirects​: ils se placent avant le verbe ​Ne me dis rien
- attributs du sujet​​Tu la seras toi aussi

La place des ​pronoms disjoint​est déterminée par leur ​fonction​:


- sujets​: ils peuvent être coordonnées, détachés, régir un infinitif exclamatif ou interrogatif ​Pierre et moi
resteront ici
- compléments d’objets directs,​ils se placent après le verbe ​Regarde moi
- compléments indirects​: ils se placent généralement après l’élément qu’ils complètent ​Ton amie est
jalouse de lui
- en apostrophe​, ils précèdent ou suivent le verbe ​Toi, retourne à ta place!
- attributs du sujet:​ils suivent les verbe ​Si j’étais vous …

Les pronoms réfléchis ​(sert à former les verbes pronominaux et les constructions pronominales.)

1ère personne 2ème personne 3ème personne

se (devant un verbe)
Singulier me te
soi (après un verbe)

Pluriel nous vous se


Les pronoms possessifs ​(établit un rapport entre le nom qu’il représente et une personne grammaticale​
)

Singulier Pluriel

Masculin Féminin Masculin Féminin

Relation avec une le mien la mienne le miens la miennes


personne le tien la tienne le tiens la tiennes
le sien la sienne le siens la siennes

Relation avec le nôtre la nôtre les nôtres


plusieurs le vôtre la vôtre les vôtres
personnes le leur la leur les leurs

Les ​
pronoms possessifs​peuvent couvrir les mêmes ​fonctions​que le groupe nominal
- sujet​​le tien y versera le seul rayon de joie
- attribut​​… qui était sans doute le sien
- complément du présentatif​​voici les tiens
- complément d’objet direct​​son regard rencontre le mien
- complément d’objet indirect​​il pense à la sienne

Les pronoms démonstratifs ​(renvoient sans les nommer à des référents animés ou inanimés​faisant
partie de la situation d’énonciation ou du contexte linguistique.)

Singulier Pluriel

Masculin Féminin Neutre Masculin Féminin

Formes simples celui celle ce ceux celles

Formes celui-ci celle-ci ceci ceux-ci celles-ci


composées celui-là celui-là cela / ça ceux-là celles-là

Formes des pronoms indéfinis​(servent à désigner ou représenter d’une manière vague, indéterminée,
des personnes ou des choses.​)

Pronoms quantifiants ​(exprimant l’idée d’une quantitée Pronoms identificateurs​(instaurent entre les
échelonnée selon des degré différent référents une relation d’équivalence)

Quantité nulle Totalité Quantité indéterminée Equivalence Différence

aucun(ne) chacun(e) certain(e)s le/la/les même(s) autrui


nul(le) tout d’aucun(e)s tel(le)(s) l’autre
pas un(e) toute(s) plusieurs les autres
personne tous quelqu’un(e) l’un(e) …. l’autre
rien ... quelques-un(e)s les uns …. les autres
…. quelque chose ...
...

Comment distinguer les pronoms indéfinis des déterminants indéfinis?


- Les pronoms indéfinis ne précèdent pas un nom
- remplacer par un autre élément de la même classe grammaticale
Les pronoms interrogatifs​(​servent à poser une question relative à l’identité des référents​en signalant
parfois qu’il s’agit d’êtres animés ou inanimés)

Fonction Formes simples et renforcées Formes composées

Humains Non catégorisé

Sujet Qui (est-ce qui) chante? Qu’est ce qui siffle? Lequel / laquelle / lesquel(le)s
chante(nt)?

Attribut Qui êtes vous? Qu’est ce? Lequel/ laquelle/ lesquel(le)s


Qui est-ce que vous êtes? Qu’est ce que c’est? est ce que c’est?

COD Qui regarde-t-il? Que regarde-t-il? Lequel/ laquelle/ lesquel(le)s


Qui est-ce qu’il regarde? Qu’est ce qu’il regarde? regarde-t-il?

COI / COS A qui penses-tu? A quoi penses-tu? Auquel/ à laquelle/


A qui parle-t-il De quoi parle-t-il? auxquel(le)s est-ce que tu
A qui est-ce qu’il parle? A quoi est-ce que tu penses? parles?

Les ​
pronoms relatifs​​servent à introduire une proposition subordonnée relative​. Le pronom relatif joue 2 rôles
dans la subordonnée relative:
- il représente un nom, un groupe nominal ou un autre pronom qui le précède. (Mais les pronoms relatifs
qui que quoi où peuvent s’employer sans antécédent dans les relatives substantives.)
- il a une fonction grammaticale dans la relative

Singulier Pluriel Singulier Pluriel

Masculin lequel lesquels Féminin laquelle lesquelles


auquel auxquels à laquelle auxquelles
duquel desquels de laquelle desquelles

Fonction Antécédent animé Antécédent inanimé

Sujet qui

COD que

Attribut

Fonction du groupe prépositionnel préposition + qui, à/de qui préposition + quoi, à/de quoi
dont dont

Chapitre 5: Le verbe
Identifier le verbe
Sur le plan morphologique: Le verbe est un mot variable: il change de forme suivant le temps, la personne, le
nombre, le mode et la voix.

Sur le plan sémantique: Le verbe est un mot qui exprime soit l’action faite ou subie par le sujet, soit l’existence
ou l’état du sujet.

Les constructions des verbes:


Les ​
verbes intransitifs​n’admettent, en principe, ni attribut ni complément. (​mouvement​)
Monsieur Blink tremblait

Les ​verbes transitifs​appellent un voire 2 compléments d’objets, dont ils déterminent à la fois la construction
(direct ou indirecte) et le sens. (​action​)
- Complément d’objet direct (COD​) = complément relié directement au verbe, sans préposition.
Enfin il atteignit le sommet de la grande montagne
- Complément d’objet indirect (COI)​= complément relié indirectement au verbe par une préposition
Elle frappe longtemps en vain à la porte
- Complément d’objet second (COS)​= complément direct + complément indirect (COS = 2ème élément)
Vous donnez sottement vos qualités aux autres.

Les ​
verbes d’état​relient l’attribut du sujet. Ils sont principalement​être, devenir, paraître, rester, sembler.

Les ​
verbes impersonnels​sont des ​verbes qui ne s’emploient qu’à la 3ème personne du singulier​: ce sont
principalement des verbes météorologiques: il pleut, il neige, il tonne… + le verbe falloir

Les variations du verbe


La voix est le rapport de l’action verbale à son sujet
- à la ​voix active​: ​le sujet accomplit l’action​​Les agents de sécurité contrôlent les passagers
- à la ​voix passive​: ​le sujet subit l’action​(être + participe passé) ​Les passagers sont contrôlés par les ...

La forme pronominale possède 2 caractéristiques formelles:


- le verbe est précédé d’un pronom personnel complément réfléchi ​je me lave
- les temps composés se forment avec l’auxiliaire être ​je me suis lavé

La construction pronominale d’un verbe se distingue de sa construction non pronominale par la présence du
pronom réfléchi: ​Elle se coiffe ≠ Elle le coiffe

Pronominal réfléchi réflexif:​le sujet est à la fois l’origine est l’objet de l’action, il fait l’action sur lui-même
Je me lave

Pronominal réfléchi réciproque:​plusieurs sujets agissent les uns sur les autres
Les enfants se battent

Pronominal passif:​la construction pronominale a un sens passif


La soupe se mange chaude

Pronominal autonome:​les verbes se distingue par le sens et parfois par la construction


Je m’aperçois de mon erreur / J’aperçois la fin du tunnel

Les ​
verbes pronominaux​ne s’emploient qu’à la forme pronominale: ​le pronom réfléchi fait partie intégrante
de la forme du verbe​, qui ne peut s’en passer ​
se souvenir / se méfier, s’évanouir …

Les modes du verbes sont des moyens de classement des formes verbales.
Les ​
modes personnels​ou conjugués: le verbe varie selon les personnes grammaticales.
- l’indicatif​est le mode de l’assertion, de l’actualisation de l’action verbale
- le ​subjonctif​est le mode de l’interprétation de l’action verbale
- l’impératif​est le mode de l’injonction et du souhait

Les ​
modes impersonnels​ou non conjugués: le verbe ne varie pas selon les personnes grammaticales
- l’infinitif​est considéré comme la forme nominale du verbe
- le​participe présent​est considéré comme la forme adjective du verbe

Les conjugaisons des verbes


Une ​
forme verbale simple​s’analyse en 2 éléments: ​radical + terminaison
Une ​
forme verbale composée​s’analyse aussi en 2 élément: ​auxiliaire + verbe au participe passé

On appelle ​bases​les différentes ​formes que peut prendre le radical du verbe​en fonction des modes, des
temps et des personnes.

Les auxiliaires sont des verbes dépourvus de sens lexical qui sont associés à un verbe pour apporter des
indications temporelles, aspectuelles ou modales.

Le choix de l’auxiliaire peut exprimer une différence de sens du verbe


Il est tombé / Il est descendu → intransitif (mouvement)
On a tombé la veste / Il a descendu les poubelles → transitif (action)

Quelques verbes sont auxiliaires quand, suivis d’un infinitif, ils apportent différentes indications:

Auxiliaire Apport de sens Exemple

aller futur proche Quelqu’un va partir ne le dit pas

venir passé proche Mon télégramme venait de partir

pouvoir possibilité Je peux le faire

devoir obligation ou probabilité Un prince doit venir

commencer début de l’action Il commence à neiger

finir fin de l’action T’as pas fini de tourner

faire le sujet fait réaliser l’action par un tiers L’amour fait se rencontrer et se heurter.

Classement des verbes​(nomenclature grammaticale de 1910)

1er groupe verbe en -er chanter, danser….

2ème groupe verbe en -ir finir...

3ème groupe autres verbes


- ir partir
- oir savoir
- re prendre
Tableau des finales verbaux aux temps simples

Verbes en -er Autres verbes

INDICATIF

Présent -e -es -e -s -s -t

-ons -ez -ent -ons -ez -ent

Imparfait -ais -ais -ait -ais -ais -ait

-ions -iez -aient -ions -iez -aient

Passé -ai -as -a -is -is -it


simple
--âmes -âtes -èrent -îmes -îtes -irent

-us -us -ut

-ûmes -ûtes -urent

-ins -ins -int

-înmes -întes -inrent

Futur -erai -eras -era -rai -ras -ra

-erons -erez -eront -rons -rez -ront

Conditionne -erais -erais -erait -rais -rais -rait


l présent
-erions -eriez -eraient -rions -riez -raient

IMPÉRATIF

Présent -e -ons -ez -s -ons -ez

SUBJONCTIF

Présent -e -es -e -e -es -e

-ions -iez -ent -ions -iez -ent

Imparfait -sse -sses -^t -sse -sses -^t

-ssions -ssiez -ssent -ssions -ssiez -ssent

INFINITIF

présent -er -ir -re -oir

PARTICIPE

Présent -ant -ant

Passé -é -i / -u / -s / -t
L’emploi des temps et des modes du verbe
L’indicatif​est un​mode de l’actualisation de l’action verbale​, qu’il peut situer dans l’une des 3 époques
(passé, présent, avenir)

Temps simples Temps composés

- présent - passé composé


- imparfait - plus-que-parfait
- passé simple - passé antérieur
- futur simple - futur antérieur
- conditionnel présent - conditionnel passé

Le ​
présent de l’indicatif​peut prendre des valeurs très variées:
- énoncé performatif qui sert à accomplir un acte de langage​, coïncide avec le moment de l’énonciation:
Et maintenant il est trop tard
- suivant l’énoncé,​le présent peut occuper un espace temporel large​:
Est-ce que c’est un travail pour un homme, celui que tu fais la?
- Englobe le passé et l’avenir = ​présent omnitemporel​:
L’eau bout à 100°C
- Peut situer l’action dans le futur
Il revient demain du Pérou
- Peut situer l’action dans un passé proche
Virginie quitte Paul à l’instant.

Le ​
passé composé ​ indique un ​événement passé par rapport au présent, au moment où l’on parle, et un fait de
1er plan​. Il marque la succession chronologique des actions.
Lorsque j’ai commencé à passer mes après-midi dans la salle de bain, je ne comptais pas m’y installer

L’imparfait​:
- n’envisage pas les limites de l’​action verbale qu’il présente sans début ni fin​. ​Ils marchaient depuis la
1ère aube, sans s’arrêter, la fatigue et la soif les enveloppaient comme une gangue
- peut exprimer la répétition d’une action passée =​imparfait habitude
A chaque repas, il racontait avec enthousiasme ses promenades.
- exprime des faits d’arrière-plan dans un récit​(commentaires, descriptions..)
Du mardi au vendredi, ils allaient travailler aux chaudières de l’Usine.
- transpose le présent du discours direct
Mme de Villeparis me demandait pourquoi j’avais l’air rêveur.
- exprime un fait hypothétique
Les querelles ne dureraient pas si longtemps, si les torts n’étaient que d’un côté.
- associé à un complément circonstanciel, ​présente un fait contraire à la réalité passée
Sans toi, je mourais!
- exprime une demande polie
Je voulais vous demander l’autorisation de quitter le bureau vers 15 heures.

Le ​
passé simple​donne une vision globale de l’action verbale.

Le ​
plus-que-parfait​exprime l’accompli ou l’antériorité. Il n’assigne pas de borne initiale à l’action.
- il exprime ​l’accompli​: ​j’avais écrit en dédicace: pour Louki des zones neutres.
- marque l’antériorité par rapport à un repère passé​: ​quand on avait grimpé un peu plus d’une heure
dans la forêt , on arrivait à une sorte de plateau où la végétation commençait à changer.

Le ​
passé antérieur:
- exprime l’antériorité
Quand j’eus fait assez de faux-pas clopin-clopant, je vis à ma main gauche une porte
- exprime l’accompli dans le passé
Enfin l’écureuil eut mangé
Le ​
futur simple​situe l’action dans l’avenir par rapport au moment de l’énonciation. ​Je partirai
- peut exprimer un ​ordre​: ​vous me verserez un acompte
- le locuteur s’engage à accomplir une action dans l’avenir​: ​je ferai reculer le chômage
- peut atténuer une affirmation​: ​mon frère, dit-elle, je vous prierai de sortir avec moi

Le ​
futur antérieur​:
- peut présenter une action verbale accomplie dans l’avenir
à l’exception de quelques personnes qui seront montées dans le train
- marque l’antériorité
une fois que vous m’aurez écouté, vous pourrez voir, si vous voulez, de quel côté se tient la vérité
- peut exprimer une ​supposition
je pense que vous aurez appris par la radio cette triste nouvelle

Le ​ conditionnel présent​​envisage l’action à venir avec une forte incertitude:​​je partirais demain
Il situe un fait futur par rapport à un fait passé:​Ariane pensait que Thésée sortirait du labyrinthe.

Le ​
conditionnel passé
- situe un fait dans le passé
j’aurais aimé aider ma mère à débarrasser la table de la cuisine après le dîner.
- présente une action qui ne s’est pas réalisée dans le passé:
Si M. de Sens avait été à Sens, je l’aurais vu
- l’​atténuation de la demande
J’aurais voulu rencontrer le directeur
- situe une information incertaine dans le passé
L’avion avait explosé en vol. Il n’y aurait eu aucun survivant
- exprime l’antériorité par rapport au conditionnel présent
Alvin disait qu’il reviendrait quand Annie l’aurait appelé

Le ​
subjonctif​​exprime une action qui est envisagée dans la pensée​, avec un sentiment particulier, par le
locuteur, qu’elle soit réelle ou non.

Formes simples présent qu’il chante

imparfait qu’il chantât

Formes composées passé qu’il ait chanté

plus-que-parfait qu’il eût chanté

Le subjonctif s’emploie pour exprimer:


- un ​ordre​, un ​conseil​, une ​défense​: ​Qu’elle ne se présente plus devant moi
- un ​souhait​​Qu’elle revienne
- l’​indignation​​Moi, Seigneur, que je fuie!
- la ​supposition​​Soit un cercle de diamètre 5cm.
- affirmation atténuée​​Je ne sache pas que ce travail ait paru
Tableau récapitulatif des emplois principaux du subjonctif

Cadre syntaxique Contexte, valeurs Exemples

Principale ou injonction Qu’il vienne


indépendante
supposition Soit un cercle de diamètre...

Subordonnée COD d’un verbe de Je veux que Camille vienne


complétive volonté ou de sentiments

sujet Qu’elle vienne m’étonnerait

Subordonnée temporelle Il arrive avant que la nuit vienne


circonstancielle
de but La circulation est bloquée pour que les secours
puissent passer

de concession Il part skier bien qu’il n’ait pas fini ses révisions

de condition Je viendrai à moins que cela ne vous déplaise

Subordonnée après un superlatif C’est le plus beau paysage que j’aie vu


relative
après une négation On n’a trouvé aucune voiture qui aille à Paris

après une intention Elle cherche un hôtel qui soit au centre ville

Le ​subjonctif présent​​indique une action simultanée ou postérieure à l’action principale.


Le ​subjonctif passé​indique une action accomplie ou antérieure à l’action principale​.
L’​
impératif​vise à orienter la conduite du ou des destinataire(s). Selon la situation, il exprime un ​ordre​
, une
suggestion​, un ​conseil…
Lève toi, voyons, tu vas attraper froid
Dans une phrase négative, l’impératif exprime la ​défense
Ne craignez rien

L’​
impératif présent situe l’action verbale dans l’avenir,​qui peut être immédiat ou plus lointain. Il peut aussi
exprimer un conseil valable de tout temps (proverbes)
Ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire après demain
L’​
impératif passé exprime une action achevée à un moment futur,​qui est souvent indiqué explicitement par un
complément circonstanciel.
Sois rentrée avant minuit

L’infinitif ne porte de marques ni de personne ni de nombre.


Il exprime purement et simplement l’idée de l’action, et c’est le contexte qui situe chronologiquement l’action.
L’infinitif est considéré comme la forme nominale du verbe.
- Infinitif injonctif:​l’infinitif remplace l’impératif ​pour exprimer un ordre général, dans les recettes, les
avis du public…​: ​Fermer la porte en partant
- Infinitif exclamatif:​​exprime un sentiment vif​: ​hé quoi! charger ainsi cette pauvre bourrique!
- Infinitif délibératif:​​le sujet non exprimé peut être le locuteur ou un agent général indéfini​: ​Que faire?
Ou aller?
- Infinitif de narration:​​doit avoir un sujet propre et s’insérer dans une série d’actions​: ​et de rire plus
fort, de lâcher de vilains mots qui les faisaient se tordre
Les fonctions nominales de l’infinitif

Sujet Souffler n’est pas jouer

Attribut du sujet Vouloir, c’est pouvoir

Complément du verbe COD / COI Nous souhaitons prendre des vacances

Complément de verbe impersonnel Il faudrait lever une troupe et l’armer

Complément circonstanciel introduit par une préposition Partons sans attendre.

Complément du nom La fureur de vivre

Complément d’adjectif Cet élève est capable de réussir

Le ​gérondif​, toujours précédé de en, joue le rôle d’un ​complément circonstanciel ​en sortant
Il est invariable, se termine toujours par -ant, indique une action verbale en cours de réalisation.
il travaille en chantant

Le participe “participe” à la fois de la nature du verbe et de la nature de l’adjectif.


On distingue:
- le participe présent envisage l’action en cours de déroulement: ​chantant
- le participe passé ​chanté, ayant chanté

Participe présent -ant Adjectif verbal -ent Participe présent -quant Adjectif verbal -cant

adhérant adhérent communiquant communicant


affluant affluent convainquant convaincant
coïncidant coïncident provoquant provocant
confluant confluent suffocant suffocant
convergeant convergent vaquant vacant
déférant déférent
détergeant détergent Participe présent -guant Adjectif verbal -gant
différant différent
divergeant divergent déléguant délégant
émergeant émergent extravaguant extravagant
équivalant équivalent intriguant intrigant
excellant excellent fatiguant fatigant
expédiant expédient naviguant navigant
influant influent zigzaguant zigzagant
précédant précédent
violant violent

Comment distinguer le participe présent et l’adjectif verbal?


- le participe présent est toujours invariable (exprime une action en cours de déroulement)
- l’adjectif verbal s’accorde en genre et en nombre (exprime un état ou une propriété)

Le participe passé est variable en genre et en nombre. Il sert à former, avec les auxiliaires, les temps
composés pour exprimer l’aspect accompli ou marquer une antériorité.

Le participe passé employé ​sans auxiliaire​peut jouer le rôle d’​adjectif qualificatif.

La ​
forme composé ​du participe passé est ​constituée de l’auxiliaire être ou avoir au participe présent suivi de la
forme simple du participe passé​​ayant couru, ayant fini, étant venu, étant parti
L’accord du participe passé
Le participe passé ​sans auxiliaire​​s’accorde en genre et en nombre​avec le mot auquel il se rapporte.
On devrait recueillir tous les chiens abandonnés.
Le participe passé conjugué avec l’​auxiliaire être​​s’accorde en genre et en nombre​avec le sujet du verbe.
Vos raisons seront admises.

Le participe passé conjugué avec l’​auxiliaire avoir​s’accorde en genre et en nombre avec son complément
d’objet direct (COD) s’il en est précédé​. ​Il reste invariable s’il en est suivi ou s’il n’a pas de complément d’objet
direct.
Les efforts que nous avons faits ont été inutiles.
Nous avons fait des efforts.
Elles ont toujours espéré, jamais elles n’ont douté du succès.

Le​participe passé des verbes impersonnels est toujours invariable


Les chaleurs qu’il a fait ont été torrides.

Le ​participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir et suivi d’un infinitif s’accorde avec le COD qui précède
lorsque ce complément se rapporte au participe
Les violonistes que j’ai entendus jouer étaient habiles
Mais le participe reste invariable si le COD est celui de l’infinitif
Les airs que j’ai entendu jouer étaient charmants.

Comment accorder le participe passé suivi d’un infinitif?


1. Poser les questions:
Qui est-ce que j’ai entendu? Qu’est ce que j’ai entendu jouer?

2. Quand l’être ou l’objet désigné par le COD fait l’action exprimée par l’infinitif, le participe s’accorde.
Les comédiens qu’on a encouragés à jouer cette pièce.
→ Ce sont les comédiens qui jouent cette pièce
Mais: La pièce qu’on a demandé aux comédiens de jouer → pas d’accord

3. Quand un complément d’agent introduit par la préposition “par” suit l’infinitif, ou est sous-entendu, le
participe est invariable.
Ces arbres que j’avais vus grandir, je les ai vu abattre.
→ abattre par le bûcheron pas d’accord

Le participe passé précédé du COD “en” est généralement invariable (les tolérances de 1976 autorisent
l’accord avec “en” représentant un complément introduit pas “de”.
J’ai laissé sur l’arbre plus de cerises que je n’en ai cueilli(es)
Lorsque le pronom “en” est accompagné d’un adverbe de quantité qui suit le verbe.
J’en ai tant vu

Comment accorder le participe passé des verbes pronominaux?


- On remplace l’auxiliaire être par l’auxiliaire avoir.
Ils se sont imposé des sacrifices → Qu’est ce qu’ils ont imposé? Des sacrifices
- Le participe passé des verbes pronominaux réfléchis ou réciproques s’accorde avec le pronom
réfléchi quand celui-ci est COD: ​Elle s’est coupée au doigt → elle a coupé elle-même
Chapitre 6: L’adverbe
Les ​
adverbes​constituent une classe grammaticale hétérogène, qui regroupe des terme ayant des
fonctionnements syntaxique très différents et des valeurs sémantiques variées.

Les adverbes partagent plusieurs propriétés


- invariabilité
- dépendance​: l’adverbe dépend d’un terme qu’il modifie
- intransitivité​: l’adverbe ne reçoit généralement pas de complément
- suppression​: l’adverbe est souvent considéré comme un constituant facultatif

Comment distinguer un adverbe et une préposition?


- Supprimer la préposition est impossible
- Remplacer un adverbe par un autre adverbe (particulièrement en -ment)

Les ​
adverbes simples​(hérités du latin): ​ainsi, aussi, bien, comme, dehors, encore, ensemble, hier, là, loin,
plus, souvent ….

Les ​
adverbes dérivés par suffixation en -ment​: ​grandement, doucement…

Les ​
adverbes et locutions adverbiales formés par composition​:
beau+coup, bien+tôt ….
d’ores et déjà, tout de suite …

Le 1er élément d’une locution adverbiale est souvent une préposition: ​à/de nouveau, au/du moins...

Les ​
adverbes formés par conversion​: ​fort, grave (adjectif et adverbe) ...
Adverbe de temps

alors déjà jadis sitôt


après-demain demain jamais soudain
aujourd’hui désormais longtemps souvent
auparavant dorénavant maintenant tantôt
aussitôt encore naguère tard
autrefois enfin parfois tôt
avant-hier ensuite puis toujours
bientôt hier quelquefois ...

Adverbe de lieu

ailleurs créant dessus outre


alentour ci devant partout
arrière dedans ici près
autour dehors là ...
avant derrière loin
çà dessous où

au-dehors ci-après là-bas quelque part


au-dedans ci-contre là-dedans ...

Adverbe de manière

ainsi debout gratis plutôt


bien ensemble mal quasi
comme exprès mieux vite
comment franco pis volontiers ...

Adverbe de quantité et d’intensité

assez comment pas autrement si


aussi davantage pas mal tant
autant environ peu tout
autrement fort plus tout à fait
beaucoup guère presque tellement
bien mais quasi très
combien moins que trop
comme quelques ...

Adverbes de commentaire phrastique

adverbes manifestant le point de apparemment adverbes commentant le dire franchement


vue du locuteur peut-être du locuteur simplement
probablement ...
vraisemblablemen
t
sans doute …

Adverbes indiquant le type de phrase

Adverbes interrogatifs pourquoi Adverbes exclamatifs combien


quand, où comme
comment que
combien

Adverbes jouant le rôle de connecteurs


les repères spatiaux et temporels alors ... articulations du raisonnement pourtant bref ...

Chapitre 7: La préposition
Le ​
préposition​est un ​mot de relation qui établit un rapport de dépendance entre l’élément qu’elle introduit et
un élément précédent​. On ne peut pas le supprimer.

Les principales prépositions simples

à chez depuis durant hors par pour sauf sur


après contre derrière en jusque parmi près selon vers
avant dans dès entre malgré pendant proche sous
avec de devant excepté outre plein sans suivant

Les principales locutions prépositives

à cause de à la faveur de au-dedans de autour de en faveur de loin de


à côté de à la merci de au-dehors de aux dépens de face à par rapport à
à force de à moins de au-delà de de façon à faute de près de
à l’égard de afin de au-dessous de de peur de grâce à quant à
à l’encontre de au lieu de au-dessus de du côté de hors de vis-à-vis de
à l’exception de au milieu de au-devant de en dépit de jusque ...
à l’insu de à travers de auprès de en face de jusqu’à

Comment distinguer la préposition et l’adverbe?


- supprimer pour vérifier la transitivité: on peut supprimer l’adverbe pas la préposition
- substituer par un autre adverbe pour vérifier qu’il s’agit bien d’un adverbe

Le ​
groupe prépositionnel,​formé de la préposition et du terme qu’elle introduit, exerce une ​fonction​dans la
phrase, notamment:
- complément circonstanciel​​dans​les années qui suivirent,​il se produisit d’autres événements ...
- complément du verbe​​je me souviens ​des​jours anciens​et je pleure
- complément du nom​​le long des vieux troncs morts ​à ​l’écorce moussue
- complément de l’adjectif​​L’utile revenu du rasoir est préférable ​aux​vains honneurs de la plume

La préposition introduit un terme qui peut-être:


- un nom ​les gens ​de ​lettres
- un pronom ​un soir que je rentrais ​chez m ​ oi,​je me suis arrêté devant ma porte
- un infinitif ou un groupe infinitif ​elle courut sur le grand escalier ​pour ​lire ce billet à la lueur de la lampe.

La préposition ​à​indique une ​situation locale ou temporelle, la destination, divers rapports de caractérisation​…
La préposition ​de​indique l’​origine, la cause, le rapport du contenant au contenu, la matière​…
La préposition ​en​peut introduire un ​complément de lieu, de temps, de manière, de matière​…
La préposition ​par​peut indiquer la ​cause, l’agent du verbe au passif, le lieu où l’on passe​….
La préposition ​pour​peut indiquer ​la réciprocité, l’échange, la destination, la cause​...

Ces prépositions ont une valeur circonstancielle générale:


- la ​manière​​avec, sans - l’union​​avec, selon...
- le ​lieu​​chez, sur, sous... - l’opposition​​malgré, contre...
- le ​temps​​avant, après... - l’exception​​sauf, excepté...
- le ​but​pour, envers ...
Chapitre 8: La conjonction
La ​
conjonction​​sert à joindre et à mettre en rapport 2 termes.

Les ​
conjonctions de coordination​: mais, ou, et, donc, or, ni, car
La conjonction de coordination relie les mots, des groupes de mots, mais aussi des propositions, qui ont entre
eux une relation d’indépendance réciproque : on peut supprimer l’un et garder l’autre.
Elles se placent entre les termes qu’elles unissent, elles peuvent être répétées.
Elles n’ont pas de fonction syntaxique dans la phrase.

Et​se place devant le dernier terme coordonnée dans une addition


Akira remonte et reprend pied

Ni ​
marque une liaison négative.
La maison ni le champ ne sont à vendre

Ou ​
peut exprimer une disjonction exclusive (alternative): un terme exclut l’autre, ou une disjonction inclusive
(additive): les 2 termes sont possibles.
Je paierai la donzelle ou je l’épouserai
Il se demande si cette tempête est un grand courroux des éléments ou un éclat de rire du ciel

Mais ​
exprime une opposition, il ne peut pas coordonner plus de 2 termes. Il coordonne un terme négatif avec
un antonyme positif, il indique que le 2ème terme est un argument plus fort qui oriente vers une conclusion
opposée aux attentes suscitées par le 1er
Ludovic n’est pas calme, mais il est coléreux

Or ​ne peut coordonner que des propositions, il introduit une nouvelle donnée qui va se révéler décisive pour la
suite des évènement ou du raisonnement.
Tout homme est mortel, or Socrate est un homme donc Socrate est mortel

Car ​ne relie que 2 propositions, la 2nde étant présentée comme une cause, une explication ou une justification
de la 1ère.
Sans beauté, la jeune fille est malheureuse, car elle perd toute chance d’être aimée.

Donc ​
exprime la conséquence, la conclusion de ce qui précède
Je pense donc je suis

Les ​
conjonctions de subordination​: que, si, quand, bien que, pour que...
Une conjonction de subordination ​relie généralement des propositions​, elle marque une relation d’inégalité
entre les 2 propositions qu’elle relie: la proposition subordonnée qu’elle introduit dépend de la proposition
principale.

Les conjonctions simples: que, quand, comme, si …


Les locutions conjonctives:
- adverbe + que ​bien que, alors que...
- préposition + que ​avant que, pour que...
- groupe prépositionnel ou groupe nominal + que ​au lieu que, à condition que

La conjonction que est un pur marqueur de subordination qui introduit des propositions subordonnées dites
complétives. Elle peut également introduire une proposition subordonnée circonstancielle coordonnée.
J’en étais même arrivé à mepersuader que les choses ne se présentaient pas sous un mauvais jour.
La conjonction si est l’équivalent interrogatif de que. Elle marque la subordination et introduit une subordonnée
interrogative indirecte.
Je me demande si elle reviendra.
Les propositions subordonnées circonstancielles sont introduites par des conjonctions simples ou des
locutions conjonctives qui indiquent à la fois leur caractère subordonné et leur rapport sémantique avec le
reste de la phrase
Et pendant que M. Seurel écrit au tableau ...

Les conjonctions introduisant des subordonnées circonstancielles indiquent différents rapports sémantiques:
- but​​afin que, pour que, de peur que...
- cause​​comme, parce que, puisque, attendu que, vu que, étant donné que...
- comparaison​​comme, de même que, ainsi que, selon que....
- concession, opposition​​bien que, quoique, alors que, tandis que...
- condition, supposition​​si, au cas où, à condition que, pourvu que, à moins que...
- conséquence​​que, de sorte que, en sorte que, de façon que, de manière que...
- temps​​quand, lorsque, comme, avant que, après que, alors que, dès lors que, tandis que, depuis
que...

Chapitre 9: L’interjection
L’interjection​est un ​mot invariable qui exprime un sentiment ou un ordre​. Elle est librement insérée dans une
phrase, ou bien elle peut constituer une phrase à elle-seule.

L’interjection ne joue ​aucun rôle grammatical​dans la structure syntaxique de la phrase.


L’interjection constitue une expression élémentaire de la subjectivité, par rapport à l’exclamation qui en est
une forme structurée. Elle est souvent suivi d’un point d’exclamation (non suivi d’une majuscule, mais d’une
minuscule), d’une virgule, voire d’un point d’interrogation.

Le sens de l’interjection s’identifie en situation, marqué à l’oral par l’intonation: elle peut exprimer une
sensation, un sentiment, une émotion ou bien un appel, un ordre.

“Ah” peut exprimer la douleur, l’indignation, l’impatience, le bonheur, le plaisir, la joie, la surprise, l’admiration,
l’enthousiasme …

Les interjections sont généralement des formes courtes et figées, dont le sens peut-être unique ou varier selon
les situations. Elles peuvent être des monosyllabes, en particulier vocaliques, ou des unités lexicales figées,
certaines obtenues par conversion.

On distingue:
- des monosyllabes vocaliques ou consonantiques: ​Ah! Eh!
- des noms seuls: ​Ciel! Minute!
- des adjectifs: ​Bon! Mince!
- des adverbes: ​Bien!
- des verbes à l’impératif: ​Allons! Tiens!

Quelques interjections peuvent avoir un complément: ​Gare à vous!


La phrase simple
(Partie 4 du grévisse de l’enseignant)

Chapitre 1: la phrase verbale, la phrase non verbale


La phrase est l’unité fondamentale de la langue dans laquelle s’organisent les relations entre les mots:
- du point de vue syntaxique: la phrase est une structure complète et autonome
- du point de vue sémantique: la phrase modèle est constituée d’un thème et d’un prédicat (apporte une
information, dit quelque chose du thème)
- du point de vue pragmatique: toute phrase sert à accomplir un acte du langage

La ​phrase verbale​ se construit​ autour d’un verbe,​ considéré comme son noyau central.

La ​phrase minimale​ est constituée d’un ​groupe nominal et d’un groupe verbal​ réduits à leurs constituants
essentiels.

La phrase étendue ajoute à la phrase minimale des éléments facultatifs:


- compléments circonstanciel de temps, de lieu
- adjectif épithète
- participe apposé
- proposition subordonnée relative
- adverbe
- gérondif

La ​phrase non verbale​ se caractérise par l’​absence du verbe conjugué​.


Mon héroïsme, quelle farce!

La phrase non verbale a 2 éléments (2 ordres possibles)


- ordre prédicat-thème: ​Incroyable, cette histoire!
- ordre thème-prédicat: ​La mairie, à droite puis à gauche.

Comment reconnaître le prédicat?


- seul le prédicat peut être nié: ​la mairie, pas à droite

L’élément unique est un prédicat:


- Adjectif: ​parfait!
- Groupe nominal ou pronominal: ​Excellent film
- Un groupe prépositionnel: ​À votre guise.
Chapitre 2: Les fonctions grammaticales
La ​fonction grammaticale ​est un ​rôle qu’un mot ou groupe de mots joue au sein de la phrase ou de l’un de
ses constituants.

On distingue 2 grands types de fonctions dans la phrase:


- la fonction sujet renvoie à l’élément qui régit l’accord du verbe
- la fonction complément désigne les éléments qui dépendent d’un autre mot lexical ou de la phrase

Tableau des fonctions grammaticales

LE SUJET

GN, nom propre, pronom La cloche de la chapelle​ lance ses notes méditatives déformés par le
vent

Infinitif Lire​ permet d’accéder au fond secret de l’autre

Proposition subordonnée relative Qui vit sans folie​ n’est pas si sage qu’il croit

Proposition subordonnée conjonctive Qu’il arrive systématiquement en retard ​me dérange beaucoup
complétive

LES COMPLÉMENTS LIÉS AU VERBE

1. Les compléments du verbe transitif

Le complément d’objet direct (COD)

GN, nom propre, pronom Heureux Figaro! tu vas voir ​ma Rosine​!

Infinitif La vanité est si ancrée dans le coeur de l’homme, qu’un soldat, un


goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut ​avoir ses
admirateurs

Proposition subordonnée relative Suivez ​qui vous voulez


substantive

Proposition subordonnée conjonctive Quand le roi apprit ​que l’enseigne de Saint-Denis était à terre​, il
complétive traversa son vaisseau à grandes enjambées.

Proposition subordonnée infinitive Et je sentais ​couler dans mon coeur comme des ruisseaux d’une
larve ardente.

Proposition subordonnée Assis devant cette table, je fais la conversation avec elle.Je lui
interrogative indirecte demande ​si je dois mettre mon pardessus pour sortir

Le complément d’objet indirect (COI)

GN, nom propre, pronom Vous aimez mieux être soumis ​à un prince​, et obéir à ses lois

Infinitif On l’encourage​ à se battre

Proposition subordonnée relative Nous pardonnons souvent ​à ceux qui nous ennuient

Proposition subordonnée conjonctive Je consens volontiers ​à ce qu’il vienne avec nous

Le complément d’objet second (COS)

Groupe prépositionnel, pronom Lasalle ​lui​ préférait la vie des bivouacs


2. Les compléments essentiels de lieu, temps, prix, mesure, poids….

GN ou groupe prépositionnel de lieu Il loge ​à la grande place​, et sort tous les jours déguisé.

GN de temps L’attaque de goutte fut prolongée par les grands froids de l’hiver et
dura​ plusieurs mois

GN de prix Monsieur Aronnax, un navire en coûte onze cent vingt-cinq francs


par tonneau

3. L’attribut

L’attribut du sujet

GN, nom, pronom La coquetterie est ​le fond de l’humeur des femmes

Groupe prépositionnel Il est ​en colère

Adjectif Je suis ​capable de tout​, hors de renoncer à toi.

Infinitif Tuer n’est pas​ jouer

Proposition subordonnée relative Vous êtes celle ​que j’ai choisie

Proposition subordonnée conjonctive Mon avis est ​qu’il se trompe


complétive

L’attribut de l’objet

Nom, GN, pronom On l’a nommé ​ambassadeur

Adjectif On la dit ​sévère

Groupe prépositionnel Arnoux le reconnut ​pour un ancien modèle

Proposition subordonnée relative Régine le voit ​qui se cache le visage dans les mains

LES COMPLÉMENTS DE PHRASE: LES CIRCONSTANCIELS DE LIEU, TEMPS,


ACCOMPAGNEMENT..

Groupe prépositionnel de lieu Notre aigle aperçut, d’aventure, ​dans les coins d’une roche dure

Groupe prépositionnel de temps Nous irons à Paris dans 3 jours

Groupe prépositionnel Il visite la montagne avec un guide


d’accompagnement

AUTOUR DU NOM

1. Les modifieurs du nom

L’épithète du nom

Adjectif Que l’homme maintenant s’estime son prix. Qu’il aime, car il y a en
lui ​une nature​ capable de bien

GN, nom Un ​film​ tout public

Le complément du nom

Groupe prépositionnel La ​gloire d


​ e mon père
Proposition subordonnée relative Il heureux comme un eunuque ​qu’on vient de rembourser

Proposition subordonnée conjonctive La crainte ​que le ciel leur tombe sur la tête
complétive

Groupe infinitif L’envie ​de rentrer

2. Le modifieur du GN: l’apposition

GN, nom, pronom Lucile, ​la 4ème de mes soeurs,​ avait 2 ans de plus que moi

Adjectif Cette salle, ​entièrement boisée​, fut jadis peinte en une couleur
indistincte aujourd’hui

Proposition subordonnée relative Dans la salle à manger brune, que parfumait une odeur de vernis et
de fruits, à mon aise je ramassais un plat

AUTOUR DE L’ADJECTIF ET DE L’ADVERBE

1. Le complément de l’adjectif

Groupe prépositionnel Je suis bien heureux ​de ce que vous venez de dire

Pronom personnel Mr Charlus aurait dû changer de tactique. Mais qui ​en​ est capable?

Proposition subordonnée conjonctive Mais, moi, je suis content ​que ça soit fait comme ça
complétive

Cas particulier: complément du Elle est ​plus​ gentille ​que les autres enfants
comparatif et du superlatif

2. Le complément de l’adverbe

Groupe prépositionnel Le flanc du navire continuait à se déplacer parallèlement ​au bord de


la rampe

LES AUTRES FONCTIONS

1. Les compléments d’agent du verbe passif

Groupe prépositionnel Je suis aimé ​de la plus belle

Pronom relatif, pronom personnel Il ​en​ est entouré

2. Les compléments du présentatif

GN, pronom, nom Il se disait disait presque avec étonnement: “c’est ​elle​”

Proposition subordonnée infinitive Fuyez peuple, qu’on me laisse, voici ​venir la déesse

Proposition subordonnée conjonctive et comme il parlait encore, voilà ​que le bâtard, nommé Goliath,
complétive Philistin de Geth, vint recommencer ses bravades

3. L’apostrophe

GN, nom Ruines! ma famille! ô cerveaux congénères!

Pronom personnel Toi​, de quel bois est la guillotine?


Comment reconnaître un COD?
- remplacer le COD par les pronoms personnels le la les
- poser la question qui/qu’est ce que? quoi?
- le COD est extrait par “c’est … que”
- le COD devient le sujet de la phrase passive

Comment reconnaître un COI?


- remplacer le COI par lui, y, en
- poser la question à/de qui/quoi est ce que?

Comment reconnaître le complément essentiel de lieu?


- il est généralement obligatoire, non déplaçable, peut être remplacer par y et en
- répond à la question où?

Comment reconnaître un attribut du sujet?


- l’attribut du sujet ne peut être effacé
- il s’accorde avec le sujet de la phrase
- remplacer par le ou l’ (pour certains verbes d’état)
- remplacer par un autre adjectif

Comment reconnaître un attribut de l’objet?


- l’attribut de l’objet n’est pas effaçable
- il s’accord avec l’objet de la phrase
- il peut être remplacé par un autre adjectif

Comment reconnaître le complément circonstanciel?


- on peut le déplacer
- on peut le supprimer

Les ​compléments circonstanciels​ indiquent les circonstances qui accompagnent l’action verbale​:
- cause ​Il a manqué son train ​par étourderie
- manière ​Elle combat la maladie ​avec courage
- but ​Il travaille ​pour la gloire
- instrument ​Luke a tué Dark Vador ​avec son sabre laser
- accompagnement ​Elle se promène ​avec sa fille
- privation ​Il ne sort jamais ​sans parapluie
- opposition ​Elle a choisi de devenir comédienne ​malgré l’avis de ses parents

Les ​modifieurs déterminatifs​ sont nécessaires à l​’identification du référent​ dénoté par le GN: leur
suppression entraîne un changement de sens important dans le GN, qui ne renvoie plus à un référent précis.
Il est venu par la route nationale 7 → Il est venu par la route

Les ​modifieurs explicatifs​ ne sont pas nécessaires à l’identification du référent: ils ​apportent des
informations accessoires​ qui peuvent être supprimés sans modifier le contenu référentiel du GN.
Il est venu par la célèbre route nationale 7 → Il est venu par la route nationale 7

La ​fonction épithète​ désigne les éléments linguistiques qui sont adjoint à un nom, ou pronom pour le qualifier
Paris, la ville lumière

Le nom épithète peut:


- exprimer une qualité ou une spécification ​image choc
- instaurer un rapport logique; le but ​pause café​, la cause​ arrêt maladie​, la provenance ​dessert maison​…
- représenter un “couple” ​parents-professeurs

Les ​compléments du nom ​suivent le nom qu’ils modifient​, ils peuvent prendre la forme:
- d’un groupe prépositionnel avec GN ​le barbier de Séville
- d’un groupe infinitif ​une maison à vendre
- proposition subordonnée relative ​il a l’air du gars qui a porté son cerveau au mont-de-piété et qui a
perdu le récépissé
- proposition subordonnée complétive ​L’idée que Poil de Carotte est quelquesfois distingué amuse la
famille

Les prépositions instaurent entre les éléments lexicaux qu’elles relient différents types de relations
sémantiques:
- la possession ​Le château de ma mère
- la matière ​Un vieillard en or
- la qualité ​L’homme sans qualité
- l’origine ou la provenance ​le vin de Bordeaux
- l’accompagnement ​la vie avec lui
- la destination ​le départ vers la Grèce

L’apposition​ est détachée du GN par une virgule à l’écrit, une pause à l’oral . Elle dépend du GN étendu.
Le gouffre de tes yeux, plein d’horribles pensées exhale le vertige
L’apposition constitue une prédication seconde: elle ​apporte une information supplémentaire​ à la phrase qui
comprend ainsi 2 prédications.

Peuvent être apposés à un GN


- un autre GN ​Henri Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, est né à Genève
- un adjectif ​Angèle était sur le canapé, heureuse, regardant la table
- une proposition subordonnée relative explicite​ dans la salle à manger brune, que parfumait une odeur
de vernis et de fruits
- une proposition subordonnée relative complétive​ Elle n’a qu’une envie: qu’il revienne vite

Comment reconnaître un complément de l’adjectif?


- pronominaliser→ le complément de l’adjectif peut être remplacé par en ou y
- déplacer → le complément ne peut pas être déplacé et suit obligatoirement l’adjectif

Comment reconnaître un complément de l’adverbe?


- substituer → le complément et l’adverbe forment un bloc syntaxique. On peut leur substituer un seul
mot ​Il a agi conformément à la loi → Il a agi ainsi
- supprimer → le complément des adverbes relativement, conformément, contrairement est essentiel,
il ne peut être supprimer ​Il a agi conformément :/
- déplacer → le complément suit obligatoirement l’adverbe ​Il a agi à la loi conformément

Le ​complément d’agent du verbe passif​ désigne le groupe de mots relié par une préposition au verbe d’une
phrase à la forme passive​. Ils se placent après le verbe passif.
Des voitures ont été brûlées ​par les manifestants en colère
→ Les manifestants en colère ont brûlé des voitures
Ils peuvent être supprimé ​Des voitures ont été brûlées cette nuit

Le ​complément du présentatif ​désigne le mot ou groupe de mots introduit par les présentatif c’est, il est, il y
a, voici, voilà​. Le complément est obligatoire, il se place après le présentatif. Il représente l’élément présenté
Voici le dernier jour du monde

L’apostrophe​ désigne le mot ou groupe de mots par lequel le locuteur interpelle quelqu’un​. Elle est mobile,
effaçable et généralement isolée par des virgules ou un point d’exclamation.
Chapitre 3: Les types de phrases
La ​phrase déclarative​ constitue le “modèle par défaut” de la phrase. Elle sert à accomplir un ​acte de
déclaration ou d’assertion.

La ​phrase interrogative​ sert à accomplir un ​acte d’interrogation​ ou de questionnement.

L​’interrogation totale​ porte sur la totalité de la phrase et appelle une ​réponse par oui, par non, ou par si.

L’​interrogation partielle​ porte sur une partie de la phrase, ​signalée par un mot interrogatif.
- porte sur le sujet (qui, que, quel+nom, lequel) ​Qui a sonné?
- porte sur l’attribut (qui, que, quel, lequel) ​Quel est votre avis?
- porte sur le complément d’objet direct (qui, que, quel+nom, lequel) ​Que fait-elle?
- porte sur un complément prépositionnel du verbe (préposition + qui, que, quel+nom)​ A qui penses-tu?
- porte sur une circonstance (où, quand, comment, pourquoi) ​Quand reviendras-tu?

La ​phrase injonctive​ sert à accomplir un ​acte d’ordonner​ au sens large, de l’ordre strict à la simple demande.
A la forme négative, on exprime une défense.

L’injonction s’exprime au moyen de 3 structures mettant en jeu 3 modes différents:


- l’impératif ​Lave toi les mains
- le subjonctif ​Qu’elle vienne
- l’infinitif ​Couper les légumes, faire chauffer l’huile

La ​phrase exclamative​ sert à ​exprimer l’affectivité du locuteur​: une émotion ou un sentiment.


Chapitre 4: Les formes de phrases
Toute phrase appartenant à l’un des 4 types de phrase peut prendre une forme logique: ​affirmative ou
négative.​ A cette forme logique, s’ajoutent 3 autre formes facultatives: les f​ormes passive, empathique et
impersonnelle​. Elles sont facultatives et cumulables.

La phrase négative sert à nier ou à réfuter l’énoncé affirmatif correspondant. La forme négative utilise:
- des adverbes ou locutions adverbiales: ne, non, guère, jamais, plus, nulle part, pas, point…
- des pronoms: personne, rien
- des déterminants: nul, aucun

Sur le plan sémantique, on distingue:


- la ​négation totale​ porte sur l’ensemble de la phrase ​Argus ne dort pas
- la ​négation partielle​ porte sur un constituant de la phrase (voir tableau)
- la ​négation restrictive ne … que​ n’est pas une vraie négation. Elle se fait en 2 temps: on nie d’abord
l’objet puis on introduit une exception ​Stéphanie ne lit que des romans policiers

Les termes de la négation partielle

Terme Nature Antonyme

personne pronom qui implique un être humain quelqu’un

Autour d’elle, il n’y avait personne

rien pronom négatif qui implique le “non humain” quelque chose

Il n’y avait rien d’autre sur la Terre, rien ni personne

aucun pronom ou déterminant

Visité les nouveaux bâtiments dont aucun n’est beau.

nul pronom ou déterminant

Pour nous en tenir aux poètes, nul, en cet ordre second, nul, pas même le noble Schiller
n’est plus grand que Corneille

guère adverbe qui marque une exclusion partielle

Que ne lui ai-je promis! les promesses alors ne me coûtaient guère!

jamais adverbe qui exprime une négation temporelle toujours

On n’est jamais à la hauteur d’une mort

plus adverbe qui marque une interruption dans la continuité temporelle encore

Je voyais bien que je n’étais plus là, que ce n’était plus moi maintenant qui étais avec elle.

nulle part locution adverbiale qui porte sur le lieu quelque part

Nulle part le bonheur ne m’attend.

La ​forme passive​ (voix passive) constitue le ​réarrangement ou le renversement de la phrase active


Castres bat Toulon à la finale du top 14 → Toulon est battu par Castres à la finale du top 14
- Le sujet de la voix passive correspond à l’objet de la phrase active.
- Le complément prépositionnel (introduit par “par” ou “de”) correspond au sujet de la voix active.
- Le verbe est au participe passé et se conjugue avec l’auxiliaire être qui se met au même temps et au
même mode que la forme conjugué du verbe actif.

La phrase à la ​forme impersonnelle​ se caractérise par la présence d’un pronom ​“il” impersonnel ​et le groupe
sujet de la phrase personnelle est déplacé après le verbe.
Plusieurs invités arrivent à l’Elysée → Il arrive plusieurs invités à l’Elysée.

La ​forme empathique​ sert à mettre en relief un constituant de la phrase, au moyen de:


- la ​dislocation​: ​un constituant de la phrase est détaché en début ou fin de phrase et est représenté par
un pronom
- sujet : ​Adele, elle a une belle voix - COD : ​Ce texte, je l’ai perdu
- COI : ​Mon voyage en Iran, j’y pense souvent
- COS : ​Nicolas, on lui a fait un mauvais procès
- complément du nom : ​De Strasbourg, il fréquente le plus les musées
- un pronom personnel disjoint :​ Moi, je ne faisais pas de commentaire
- un groupe infinitif :​ C’était le rôle des femmes, aussi, dans les maisons, de rendre aimable ce
qui ne l’est pas encore
- l’extraction​: un ​constituant est extrait de la phrase et placé en début, encadré par un présentatif (c’est)
suivi de qui/que​ ​C’est Léonardo di Caprio qui a reçu l’Oscar du meilleur acteur

Classe / Fonction Sujet: avec “c’est … qui”

GN nom propre: C’est Tintin qui a marché sur la Lune


nom commun: C’est la mort de Jeanne qui l’a désespéré
pronom: c’est elle qui convoque les grenouilles et les rats

Infinitif C’est voyager qui forme la jeunesse et qui déforme les pantalons

Objet: avec “c’est … que”

GN C’est le livre de Balzac que j’ai commandé

Groupe prépositionnel C’est à la comédie qu’on va

Pronom personnel C’est lui que j’ai rencontré

Complément circonstanciel: avec “c’est … que”

GN ou Groupe prépositionnel C’est au cours de ce voyage que l’image se serait détachée, qu’elle aurait
été enlevée à la somme

Adverbe C’est ainsi que Joseph vit se lever une aube olivâtre sur la plaine d’Ypres

Gérondif C’est en forgeant qu’on devient forgeron

Subordonnée circonstancielle Je renonce à vous exprimer le plaisir que m’a fait cette charmante toilette,
c’est quand vous serez près de moi que je vous le dirai.

Les ​phrases à présentatif​ présentent un groupe nominal ou une constituant équivalent qui fonctionne comme
leur complément, ils ont une structure particulière construite à partir d’un présentatif: c’est, il y a, voici, voilà:
voici/voilà/c’est le maire de Nantes
Les présentatifs servent à Les présentatifs s’emploient aussi:
- dans des phrases emphatiques
- dans l’expression du temps ​Il a déménagé il y a 5 ans
Chapitre 5: Grammaire et orthographe: les chaînes d’accord
Pour bien accorder les termes dans une phrase, il faut tenir compte des relations entre eux et choisir les
marques grammaticales propres à chaque catégorie.

On définit les relations particulières entre les termes en établissant des chaînes d’accord.

Les chaînes d’accord sont des suites de mots qui entretiennent entre eux une relations morphologique
solidaire. On distingue 4 chaînes d’accord:
- sujet + verbe ​Il remonta
- sujet + verbe + attribut ​Les eaux parurent tiède
- groupe nominal (déterminant + nom) ​Froides d’abord, les eaux
- COD + participe passé ​Les gentilles qualités qu’il avait eues

Le verbe s’accorde en personne et en nombre avec le sujet. Ce sujet peut être:


- un GN ​Des semaines se succédèrent sans que tombât une goutte d’eau
- un pronom ​tu arrives
- un groupe infinitif ​Bien dire fait rire, bien faire fait taire

L’adjectif attribut du sujet s’accorde en genre et en nombre avec le sujet


Tous les plans étaient irréguliers

Le participe passé employé avec être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet
Il était empoigné tout entier

Les constituants variables du GN s’accordent en genre avecle nom.


- Le déterminant indique l’accord en genre et en nombre dans le GN ​une auréole boréale
- L’adjectif épithète prend le genre et le nombre du nom auquel il se rapporte ​Les allumettes suédoises
- Les formes en -ant épithètes ou apposées: le participe présent est invariable alors que l’adjectif verbal
s’accorde en genre et en nombre avec le nom ​un veilleur de nuit dormant le jour / des eaux dormantes
- Le participe passé sans auxiliaire employé comme épithète ou apposition s’accorde en genre et en
nombre avec le nom comme un adjectif ​Les illusions perdues
- La proposition subordonnée relative: le GN repris par le pronom relatif sujet qui, détermine la personne
et le nombre du verbe de la subordonnée​ Car, comme toutes les femmes qui ont plusieurs choses
dans leur existence, elle avait ce point d’appui qui ne faiblit jamais: le doute et la jalousie
La phrase complexe
(Partie 5 du grévisse de l’enseignant)

Chapitre 1: Les propositions juxtaposées, coordonnées,


subordonnées
La ​juxtaposition​ associe 2 ou plusieurs propositions sans terme de relation​: elles sont autonomes, et n’ont
aucun rapport de dépendance entre elles.
Un petit arbre prend racine au pied du mur, j’y grimpe.

Les propositions juxtaposées peuvent entretenir un rapport de dépendance sémantique:


- proposition injonctive: ​Apportez vos maillots de bain sur le catamaran, ça pourra toujour servir
- proposition au conditionnel: ​Il serait venu, je ne l’aurais pas reçu
- proposition avec inversion du sujet: ​Venait-elle à l’improviste, on était heureuse de la recevoir

2 ou plusieurs propositions sont ​coordonnées​ quand elles sont ​reliées par une conjonction de coordination
(mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (alors, puis, toutefois…)

Le rapport entre les propositions:


- addition: ​Les filles jouaient aux voitures et les garçons s’amusaient aux chevaux
- cause: ​Il y avait affluence dans les cafés car c’était dimanche
- opposition: ​Akira s’est tourné vers le camphrier mais le camphrier n’est plus là
- alternative: ​Cela vous suffit-il ou voulez vous que je continue la liste?

La ​subordination​ est une ​relation de dépendance entre une proposition subordonnée et une proposition
principale.

En principe, une proposition subordonnée est introduite par:


- une conjonction de subordination: ​Vous savez que votre heure viendra
- un pronom relatif: ​Elle écoute le bruit étrange que fait le vent dans les structures métalliques
- un mot interrogatif: ​Je m’informe si ses amis sont inscrits

Les propositions subordonnées à l’infinitif et au participe sans mot subordonnant


J’entends les oiseaux chanter
L’ordre du jour étant épuisé, le président lève la séance
Chapitre 2: La proposition subordonnée relative
La ​proposition subordonnée relative​ est introduite par un pronom relatif:​ qui que quoi dont où lequel
Le jeune marquis allait épouser une femme ​qu’il adorait

Les ​propositions relatives adjectives​, qui sont des expansions du nom, ​jouent le rôle d’un adjectif ​et ont les
mêmes fonctions: épithète ou apposé
J’aime les lilas qui sont blancs = J’aime les lilas blancs

La ​proposition relative est déterminative​ quand elle est nécessaire pour identifier exactement son
antécédent​. Elle ne peut pas être supprimée sans que le sens de la phrase en soit altéré.
J’entends les slogans des manifestants qui défilent sous ma fenêtre

La ​proposition relative est explicative​ quand elle apporte simplement un commentaire,une explication, sans
contribuer à l’identification de son antécédent​. Elle peut être supprimée sans que cela modifie le sens de son
antécédent.
Elle retrouva son père, qu’elle avait perdu de vue depuis son enfance

Les ​propositions subordonnées relatives substantives ​n’ont pas d’antécédent.


- le pronom relatif qui ​Qui veut voyager loin ménage sa monture
- le pronom relatif quoi ​Voilà à quoi me sert la médecine
- le pronom relatif où ​Va où le vent te mène

Les ​relations périphrastiques ​introduites par une locution constituée d’un pronom démonstratif simple ou
d’un adverbe + un pronom relatif​: ce qui, ce que, celui qui,celui que…
Malheureusement notre complaisante obstination à ne pas voir le défaut de notre ami est surpassée
par celle qu’il met à s’y adonner à cause de son aveuglement ou de celui qu’il prête aux autres.
Chapitre 3: La proposition subordonnée complétive
Selon la structure de la subordonnée, on distingue plusieurs sorte de complétives:
- les subordonnées complétives conjonctives, introduites par la conjonction que
- les subordonnées complétives interrogatives indirectes, introduites par des termes interrogatifs

Les ​subordonnées complétives sont dites conjonctives​ parce qu’elles sont introduites par la conjonction
que
Je lui avais dit que j’étais sûr que ce type habitait la rue

Les subordonnées complétives peuvent exercer différentes fonctions:


- complément d’objet ​Tout le monde sait ​que la Terre tourne autour du soleil
- sujet de la complétive ​Que des vérités si simples soient dites et répétées​ n’est certainement pas inutile
- complément de nom ​Elle garde l’espoir ​que Luke reprendra le combat contre le 1er ordre
- complément d’adjectif ​Je suis heureux ​que Clément ait réussi le baccalauréat
- attribut du sujet ​Mon avis est ​que vous avez raison

La ​subordonnée interrogative indirecte​ correspond au type de phrase interrogative​.


Elle est complément d’objet direct d’un verbe. Elle est introduite par la conjonction “si”, un pronom ou un
adverbe interrogatif (où, qui, quand, comment..)
Elle se demande si demain il fera beau

Interrogation partielle portant sur: Mot interrogatif Exemple

le sujet, l’objet, l’attribut (humains) qui Je me demande qui a cassé ce vase / qui tu es
Dis-moi qui tu as rencontré

le sujet, l’objet, l’attribut (non animés) ce qui J’ignore ce qui s’est passé

ce que Je me demande ce que tu fabriques / tu deviens

l'attribut quel Dis-moi quel est ton nom

les circonstances quand Je ne sais pas quand passera le prochain tram

où J’ignore où va ce train

pourquoi Je me demande pourquoi tu as fait cela

comment Elle ne sait plus comment elle s’appelle

Comment distinguer “ce qui/ ce que” introduisant une interrogative indirecte ou une relative périphrastique?
- examiner le sens du verbe principal: s’il implique une demande d’information ou une ignorance, il est
suivi d’une interrogation indirecte
- rétablir 2 phrases indépendants, si la 2nde phrase est une interrogation directe, la subordonnée est
une interrogative indirecte

On parle de subordonnée infinitive:


- la construction comportant un verbe à l’infinitif constitue une proposition complète
- cette proposition est complément d’objet d’un verbe de perception
Je vois mes honneurs croître et tomber mon crédit
Chapitre 4: La proposition subordonnée circonstancielle
Les propositions subordonnées circonstancielles remplissent une fonction de complément circonstanciel en
apportant des précisions sur le temps, la cause, le but, la conséquence, la concession, la condition, la
comparaison. Elles sont introduites par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive.

La ​subordonnée de temps​ indique un rapport chronologique entre la principale et la subordonnée.


Lorsque j’ai commencé à passer mes après-midi dans la salle de bain​, je ne comptais pas m’y installer

La ​subordonnée de cause​ exprime la cause, la justification d’un fait et d’une acrtion.


Comme il ne pouvait être à l’hopital durant la journée,​ ses tours de garde la nuit revenaient plus
souvent que ceux des autres.

La ​subordonnée de but​ indique une intention, l’objectif visé par l’action.


Il y a des lieux où meurt l’esprit​ pour que naisse une vérité qui est sa négation même

La ​subordonnée d’opposition ​oppose 2 faits l’un à l’autre


Cependant on vous voit une morne tristesse, ​alors que dans vos yeux doit briller l’allégresse

La ​subordonnée de concession​ indique qu’une cause supposée admise par autrui est refusée ou présentée
comme sans effet ou inopérante.
Bien que je sois encore assez éloigné de la vieillesse​, ces souvenirs me semblent venir d’un passé
infiniment profond

La ​subordonnée de condition ​exprime une condition dont dépend la réalisation de l’action principale
Mais, ​si tu voulais devenir écrivain​, il faudrait apprendre l’orthographe

La ​subordonnée de conséquence ​présente les faits comme s’ils s’enchainaient mécaniquement


On avait tourné dans la forêt, ​en sorte qu’on était revenu non loin de la clairière

La ​subordonnée de comparaison ​établit un rapport d’analogie entre 2 propositions


Les autres, ​comme il l’avait prévu​, partirent d’un grand éclat de rire

La​ ​subordonnée d’addition​ introduite par outre que


Outre qu’il est trop jeune,​ il n’a pas le diplôme requis

La ​subordonnée de restriction​ introduite par excepté que, sauf que, hormis que, si ce n’est que, sinon que
Ils se ressemblent parfaitement, ​excepté que l’un est un peu plus grand que l’autre

La ​subordonnée participiale​ doit son nom à un verbe au participe présent ou passé. Elle est détachée de la
principale par une virgule et se caractérise par l’absence de mot subordonnant.
Son temps de service fini,​ il revint aux Cards
Chapitre 5: La concordance des temps dans la phrase
complexe
La concordance des temps est déterminée par 2 paramètres:
- le temps du verbe de la proposition principale, qui donne le repère chronologique: présent ou passé
- le rapport du temps de la subordonnée à la principale: antériorité, simultanéité ou postériorité

Les temps dans les subordonnées à l’indicatif

Temps du verbe principal Antériorité de la Simultanéité de la Postériorité de la


subordonnée subordonnée subordonnée

passé composé futur simple


Présent … elle est venue … elle viendra
Il raconte qu(e) … présent
imparfait … elle vient futur antérieur
Futur … elle venait … elle sera venue
Il racontera qu(e) ...
plus que parfait
… elle était venue

Passé plus que parfait imparfait Conditionnel présent


Il racontait/ raconta / a … elle était venue … elle venait … elle viendrait
raconté qu(e)
passé antérieur Passé simple Conditionnel passé
… elle fut venue … elle vint … elle serait venue

Les temps dans les subordonnées au subjonctif

Temps du verbe principal Antériorité de la subordonnée Simultanéité ou postériorité de la


subordonnée

indicatif présent ou futur Subjonctif passé composé Subjonctif présent


Elle souhaite / souhaitera qu(e) ... … il lui ait écrit .... il lui écrive

indicatif passé Subjonctif plus-que-parfait Subjonctif imparfait


Elle souhaitait / a souhaité qu(e)... ...il lui eût écrit … il lui écrivît
Le texte et le discours
(Partie 6 du grévisse de l’enseignant)

Chapitre 1: La cohérence textuelle


Le texte est un ensemble structuré et ordonné de phrases véhiculant un message et répondant à une fonction
communicative.
La ​cohérence textuelle​ renvoie à l’​harmonie générale d’un texte​ qui fonctionne comme un tout et dont le
contenu ne présente aucune contradiction.
Un texte forme un tout cohérent à 3 niveaux interdépendants: thématique, sémantique, référentiel

1. Unité thématique
Un texte cohérent présente une unité thématique. Les informations que véhiculent les parties du texte
gravitent autour d’un thème commun.

La formulation explicite du thème (titre, annonce préalable du thème traité) facilite l'interprétation et la
compréhension du texte. En l’absence d’unité thématique, et hors licence poétique ou esthétique, le texte est
incohérent, il devient un “paquet de phrases” sans liens sémantiques entre elles.

Le thème est ​explicite​: il peut apparaître dès le début du texte: titre d’un ouvrage, d’un chapitre, d’un article
de journal, d’une recette de cuisine…
Le thème est ​implicite​: il doit être rétabli à l’aide d’indices thématiques disséminés dans le texte, suivant le
procédé de l’énigme ou de la devinette.

2. Unité sémantique
Le texte comporte:
- des informations ​explicites​ qui renvoient au sens littéral
- des informations ​implicites​ renvoient au sens déduit ou inféré du contenu littéral

Un texte cohérent articule ces informations convergentes qui doivent concorder pour pouvoir s'enchaîner les
une aux autres.
Les propositions, phrases ou blocs de phrases du texte ne doivent pas se véhiculer d’informations qui se
contredisent. Les effets de discordance sémantique entraînent une rupture de cohérence sémantique.

La contradiction sémantique peut être explicitement marquée par des oppositions de type grammatical ou
lexical. ​Le roi est mort. Le roi sera couronné en grande pompe.
La contradiction sémantique peut affecter le contenu implicite des informations véhiculées
- La contradiction peut révéler une incompatibilité entre 2 unités lexicales
Pierre est orphelin. Sa mère le récupère tous les jours à l’école.
- La contradiction peut opposer le contenu général d’une ou plusieurs propositions
La plongée sous-marine est déconseillée aux personnes souffrant de problèmes cardiaques ou
pulmonaires. C’est un sport qui ne présente aucun risque

3. Unité référentielle
.​Les informations du texte construisent un univers de référence qui renvoie à une représentation ordinaire ou
extraordinaire du monde.

La représentation du monde est ordinaire. Les informations réfèrent à un univers ordinaire, dont les
caractéristiques sont partagées par les membres d’une même communauté.
- un paysage de campagne combine plusieurs éléments naturels
- une action ordinaire comprend plusieurs étapes familières

La représentation du monde est extraordinaire. Les informations du texte réfèrent à un monde qui sort en
partie de l’ordinaire et qui fait appel à un nouveau système de représentations.
Le texte ne doit pas contenir d’informations qui pourraient perturber sa cohérence référentielle et paraitre de
ce fait incongrues
Chapitre 2: La cohésion textuelle
La ​cohésion textuelle​ désigne l'enchaînement et l’assemblage des différentes parties (propositions, phrases,
paragraphes) d’un texte, qui fonctionne comme un tout solidaire​. La solidarité textuelles est assurée par la
reprise, l’ellipse et la connexion des informations qu’elles véhiculent.

La ​reprise​ est l’opération consistant à désigner, par une expression similaire ou différente, un référent déjà
mentionné dans le texte​. Les reprises dorment des chaînes de référence plus ou moins larges qui assurent la
continuité du texte et évitent les ruptures.
- Chaîne de référence de portée large: tout au long du texte
- Chaîne de référence de portée moyenne: d’une phrase à l’autre

Les informations du texte peuvent


- être reproduites à l’identique = ​répétition
- faire l’objet d’une reformulation totale ou partielle
- anaphore​ = référence qui reprend un énoncé précédemment dans le texte
- anaphore pronominale consiste à reprendre un groupe nominal, une phrase, parfois un
passage par un pronom
- anaphore nominale est formée d’un nom commun précédé de déterminants définis
- est fidèle quand elle répète le nom de l’antécédent
- est infidèle quand elle ne répète pas le même nom que son antécédent
- est conceptuelle ou résomptive quand elle résume et condense en un groupe
nominal un fragment de texte extérieur
- est associative quand elle ne reprend qu’une partie du tout représenté par le
nom antécédent
- anaphore adjectivale tel reprend un adjectif, un groupe nominal, une phrase ou un
fragment textuel
- L’anaphore adverbiale peut renvoyer à un lieu (là) ou résumer un fragment de texte
antérieur
- substitut

L’ellipse​ grammaticale est l’omission d’un ou de plusieurs mots pourtant nécessaires à la construction
régulière de la proposition et que l’on peut rétablir à partir du contexte.​ Peuvent être omis:
- le sujet ​Fais ce que voudras
- le verbe ​Les enfants votent comme leurs parents
- L’élément commun à 2 mots coordonnés ​Cela remonte au XVè ou XVIè siècle

L​’ellipse temporelle​ désigne l’omission d’une période plus ou moins longue du récit.

Les ​connecteurs textuels​ sont des mots ou groupes de mots qui relient entre eux les phrases, les ensembles
de phrases ou les paragraphes d’un texte​. Les connecteurs textuels peuvent organiser un texte, signaler un
point de vue ou introduire un argument.

Les ​repères spatiaux​ établissent des relations spatiales entre les phrases du texte: ils localisent les
évènements, situent les actions, les personnages et les objets les uns par rapport aux autres.
Les principaux repères spatiaux:
- d’abord / puis - en haut /en bas - au nord / sud
- d’un côté / de l’autre - à gauche / à droite - à l’est / ouest
côté - devant / derrière - ….

Les ​repères temporels​ établissent des relations chronologiques entre les actions et marquent les différentes
étapes d’un récit : ils situent les événements dans le temps, les uns par rapport aux autres.
Les principaux repères temporels
- d’abord …. puis - après - ….
- ensuite - enfin
Les ​arguments énumératifs​ indiquent l'ordre d’apparition des différentes parties du texte
Les principaux organisateurs énumératifs:
- ajout: aussi, également, de même, encore, de plus…
- ouverture: d’une part, d’abord, en 1er lieu, premièrement …
- relai: ensuite, puis, en 2nd lieu, deuxièmement
- clôture: d’autre part, enfin, en dernier lieu, en conclusion…

Les ​marqueurs de thème​ signalant un changement de thème.


Les principaux marqueurs de thème:
- quant à - pour ce qui est de - côté
- en ce qui concerne - concernant - ….

Les ​marqueurs d’illustration​ signalent que la phrase qu’ils introduisent est à traiter comme exemple.
Les marqueurs d’exemplification et d’illustration
- par exemple - ainsi - comme
- notamment - en particulier - tel(le)(s)....

Les ​connecteurs argumentatifs


→ Justifier et expliquer: il signale que la proposition qu’il introduit doit être traitée comme un argument
visant à expliquer ou justifier le proposition qui précède.
Les principaux connecteurs explicatifs:
- car - puisque - …
- parce que - en effet

→ Apporter un complément d’information: il signale que la proposition ou phrase qu’il introduit doit être
traitée comme un argument apportant un complément d’information à la proposition qui précède.
Les principaux connecteurs apportant un complément d’information:
- or - d’ailleurs - de plus...

→ Conclure un raisonnement: il signale que la proposition ou phrase qu’il introduit doit être traitée
comme une conclusion.
Les principaux connecteurs conclusifs:
- donc - c’est pourquoi - ainsi
- aussi - par conséquent - en conclusion ...

→ Marquer une opposition-concession: il signale que la proposition ou phrase qu’il introduit doit être
traitée comme un argument opposé à celui ou ceux qui précèdent.
Les principaux connecteurs oppositifs:
- mais - pourtant - par contre
- cependant - quand même - au contraire
- néanmoins - malgré tout - ….
- toutefois - en revanche

Les organisateurs spatiaux et les compléments circonstanciels de lieu balisent les passages descriptifs.

Les connecteurs temporels et les compléments circonstanciels de temps balisent la succession chronologique
des événements.

Les connecteurs argumentatifs signalent les phases argumentatives d’un raisonnement: explication,
conclusion, opposition, argument supplémentaire …

Les organisateurs textuels permettent de baliser les étapes du raisonnement ou l’ordre d’apparition des
arguments dans le texte.
Chapitre 3: La progression textuelle
Un texte articule 2 types d’informations:
- le ​thème​ est ce dont on parle, c’est le point de départ de l’énoncé
- le ​prédicat​ correspond aux informations nouvelles apportées sur ce thème

Le thème est généralement placé en début de phrase et le prédicat en 2ème partie.

Comment distinguer le thème et le prédicat?


- ajouter la négation ne … pas + mais → seul le prédicat est dans la portée de la négation

La progression thématique désigne la manière dont le thème est successivement posé dans le texte, phrase
après phrase. On reconnaît 3 types de progression thématique:
- progression à thème constant​ = thème initialement posé est repris tout au long du texte et associé à
plusieurs prédicats
- progression linéaire​ = le thème reprend la totalité ou une partie du prédicat de la phrase précédente.
Ce type de progression instaure entre les phrases un enchaînement de type horizontal : la fin de la
phrase sert de point de départ à la suivante et ainsi de suite.
- progression à thèmes dérivés​ = le thème premier (hyperthème) se décompose en différentes parties
constitutives

Un texte combine 2 ou 3 types de progressions thématiques


- progression linéaire + à thème constant
- progression linéaire + à thème dérivés
- progression à thème dérivés + linéaire + à thème constant.

L’apparition d’un thème inattendu, sans rapport avec ce qui précède, provoque une rupture thématique.

La progression thématique d’une description


- la progression à thèmes dérivés accompagne la fragmentation de l’objet décrit
- la progression linéaire produit un effet de zoom avant

La progression thématique d’une narration:


- La progression à thème constant assure la permanence du personnage thématique auquel sont
associées différentes actions.

La progression thématique d’une argumentation


- La progression à thèmes dérivés peut être utilisée dans une argumentation pour introduire différents
exemple ou pour baliser les arguments développée.
Chapitre 4: La typologie textuelle
Type de texte - visée générale Ecrits

Texte narratif Roman, nouvelles, fait divers, conte...


Raconter une histoire réelle ou fictive

Texte descriptif Portrait, brochure de musée, guide touristique, catalogie de ventes


Livrer une représentation d’un modèle aux enchères ….

Texte argumentatif Essai, plaidoirie, plaidoyer, réflexions, discours politique ou


Convaincre, persuader publicitaire

Texte explicatif Article encyclopédique, manuel didactique, brochure scientifique


Faire comprendre

Texte conversationnel Interview, pièce de théâtre, interrogatoire, audition de témoin


Dialoguer

Texte injonctif Recette de cuisine, notice de montage, procédure, consigne de


Ordonner sécurité, notice médicamenteuse ...

Texte poétique Poème, slogan, chanson ...


Jouer avec le matériau de la langue

Hétérogénéité textuelle​ = mélange les passages descriptifs / narratifs / argumentatifs

Texte explicatif = faire comprendre quelque chose à quelqu’un


- superstructure
- une phase de questionnement (problématique)
- une phase résolutive qui apporte les informations nécessaires à la résolution de la
problématique initiale
- une phase conclusive-évaluative qui consiste en une synthèse des solutions proposées
- microstructure
- connecteurs argumentatifs, organisateurs textuels
- présent de l’indicatif à valeur intemporelle
- progression linéaire

Texte conversationnel = dialoguer


- superstructure
- le locuteur pose une question, il cède la parole à son interlocuteur
- l’interlocuteur fournit une réponse
- le locuteur reprend éventuellement la parole pour accuse la réception de la réponse fournie
- microstructure
- énonciation de discours (présent de l’indicatif, déictiques)
- discours direct
- interrogation directe
- marque d’oralité (interjections, accents, idiolecte …)
- signe typographies (tirets, guillemets…), éventuel saut de ligne entre chaque tour de parole

Texte injonctif = ordonner


- superstructure (exemple d’une recette de cuisine)
- détaille les éléments nécessaire
- indique la procédure à suivre
- microstructure
- modes et temps liés à l’injonction (impératif, infinitif, présent et futur de l’indicatif)
- catégories grammaticales liées à l’action
- organisation spatiale et chronologique des actions grâce à des connecteurs textuels spatiaux et
temporels
- principe de parallélisme: les éléments actionnels apparaitront le plus souvent à la même place
- signe typographiques facilitant la visibilité des instructions et la prise d’informations (puces et
numéros, sauts de ligne et alinéa, illustration iconographique …)

Texte poétique = jouer avec le matériau de la langue


- superstructure
- formes de composition textuelle (sonnet, calligramme ...)
- microstructure
- procédés de versification
- figures rhétoriques ou stylistiques
- jeux sur les relations lexicales (homophonie, paronymie, antonymie, synonymie…)

Le type narratif
Un texte ou un passage de type narratif vise à raconter une histoire réelle ou fictive. ​Le type narratif présente
une succession d'événements reliés causalement et chronologiquement​ entre eux, des sujets humains ou
anthropomorphes qui agissent ou subissent les faits relatés, un scénario dont les différentes étapes indiquent
le début,le milieu et la fin de l’histoire.

Le type narratif se caractérise par un scénario: une succession de phases qui jouent un rôle précis dans la
dynamique narrative.

Dans sa forme canonique, il combine 5 phases qui peuvent être signalées par des indices linguistiques
(temps verbaux ,connecteurs textuels, marque de personnes ... ) ou formels (segmentation graphique en
paragraphes, saut de ligne, titrage) facilitant leur repérage

1. La ​phase initiale ​expose la situation de départ de l’histoire: elle plante le décor et présente les
personnages qui construisent un équilibre de départ
- Les indices
- formule d’ouverture
- présentation des personnages, lieu, époque de l’histoire
- équilibre initial et imparfait descriptif
2. Durant la​ phase de perturbation,​ une complication surgit et vient rompre l’équilibre et la stabilité de la
situation initiale
- Les indices:
- marqueurs de perturbation, connecteurs d’opposition, complément circonstanciels de
temps
- rupture temporelle
- présentatifs de l’élément perturbateur
3. Dans la ​phase de réaction​, sont exposés les procès consécutifs à la perturbation. Il peut s’agir des
actions entreprises pour pallier la rupture d’équilibre ou des commentaires relatifs à la phase
perturbatrice
- Les indices:
- succession chronologique des actions
4. La ​phase de résolution​ livre le dénouement de l’histoire. C’est la dernière phase de mise en intrigue.
- Les indices:
- marqueurs de fin d’intrigue
- auxiliaire modal de possibilité pouvoir
- résolution positive / négative
5. La ​phase finale​ évoque un nouvel équilibre qui peut correspondre
- Les indices:
- formule de clôture
- indicateurs temporels qui font correspondre la situation finale à une nouvelle ère de
stabilité
La fonction des phases du scénario est liée à la place qu’elles occupent dans la chronologie du récit: les
phases liminaires posent le cadre général de l’histoire, les phases centrales construisent l’intrigue.

6. Une ​phase évaluative​ (morale ou chute de l’histoire) peut compléter le scénario narratif, sans pour
autant participer directement au déroulement du récit.
- Les indices:
- énonciation de type proverbiale (présent de vérité générale, adverbe de temps,
présentatifs)

Le type descriptif
Le​ texte descriptif​ vise à donner une image plus ou moins fidèle d’un objet en déclinant les attributs et les
propriétés qui le caractérisent.

Décrire c’est représenter au moyen de mots et de phrases linéaires un objet saisi globalement par le regard ou
la pensée.
- Nommer l’objet au coeur de la description
- un lieu réel ou imaginaire
- un être animé, réel ou imaginaire
- Décliner l’aspect de l’objet décrit
- fragmentation de l’objet en ses parties constitutives
- qualification de l’objet instaure une relation de type être entre l’objet et ses propriétés
- Comparer l’objet avec d’autres objets

Le plan du texte descriptif renvoie à l’ordre d’apparition des objets décrits


- La description verticale: l’objet est décrit de haut en bas et inversement
- La description horizontale: l’objet est décrit de gauche à droite et inversement
- La description en profondeur: l’objet est décrit de l’extérieur vers l’intérieur et inversement

Le type argumentatif
Le​ texte argumentatif ​cherche à convaincre ou à persuader un auditoire réel ou fictif. Il dépend d’une thèse
au moyen d’arguments organisés logiquement de façon à remporter l’adhésion de l’auditoire. Il utilise des
arguments, propositions logiques qui servent à conforter la thèse en la justifiant.

La ​thèse est implicite​ quand elle n’est pas formulée et doit être inférée du contenu du texte ou du discours
argumentatif

La ​thèse est explicite​ quand elle prend la forme d’une phrase affirmative ou négative, souvent générale et
toujours discutable.
- quand elle est placée au début du texte: le texte suit un raisonnement déductif: thèse → arguments
- quand elle est placée en fin de texte: le texte suit un raisonnement inductif: arguments → thèse

La tradition rhétorique considère les arguments comme des “techniques argumentatives” et propose une
typologie d’arguments et d’argumentation tels que:
- L’​argument d’autorité​ fait appel à la notion de prestige: il renvoie à l’opinion d’une personne experte
ou d’une autorité reconnue
- L’​argumentation par l’alternative​ propose comme seules solutions possibles 2 énoncés
contradictoires, en excluant la possibilité d’une 3ème issue.
- L’​argumentation par l’exemple et par l’illustration​ recourt à un élément du réel, un fait, un cas
particulier. L’exemple fonde la règle, l’illustration appuie une règle déjà connue, parfois pour en faciliter
la compréhension.

Les marques d’énonciation:


- le locuteur peut se manifester au moyen des pronoms personnels je ou nous, et s’adresser à l’auditoire
avec tu ou vous, ou l’apostropher. Il peut exploiter les différentes nuances des pronoms personnels,
notamment on pour se positionner par rapport à l’auditoire
- le temps dominant du discours argumentatif est généralement le présent de l’indicatif, qui renvoie au
moment de l’énonciation ou prend une valeur omnitemporelle dans les énoncés généraux (aphorismes,
réflexions, maximes, pensées)
Les modalités énonciatives renvoient à l’attitude du locuteur par rapport au contenu de son énoncé ou par
rapport à son allocutaire (les actes de langage, réalisés notamment par les types de phrases)
- le locuteur peut exprimer un jugement, son opinion ou un sentiment à l’aide de verbes, d’adjectifs,
d’adverbes, de noms, d’interjections …
- pour convaincre l’auditoire, le locuteur varie les actes de langage: il asserte, interroge et ordonne.

La disposition est l’art de mettre en place les éléments du discours argumentatif pour le rendre convaincant.
- le plan d’un texte argumentatif peut être indiqué par les indices typographiques qui rendent la
progression du raisonnement visible et lisible: les différentes parties sont délimitées par des blancs
typographiques, des sauts de ligne et introduites par des alinéas, les idées sont organisées en
paragraphes.
- les connecteurs textuels et dans certains cas la ponctuation, assurent la structuration logique du texte,
en signalant le rôle que les propositions qu’ils introduisent jouent dans le raisonnement
Chapitre 5: Le discours
L’énonciation est l’acte de production d’un énoncé par un locuteur dans une situation de communication. Le
locuteur (ou énonciateur) adresse un énoncé à un destinataire (ou auditeur), dans des circonstances
spatio-remporelles particulières.
L’acte d’énonciation est caractérisée par:
- des protagonistes: les acteurs de la communication
- un temps et un lieu spécifiques
- des objets présents, perçus par les protagonistes.

L’étude des indices del’énonciation relie les formes lnguistiques aux situations de communication.

Les déictiques sont des termes dont le sens intègre un renvoi à la situation d’énonciation. Pour identifier leur
référent, il est nécessaire de se reporter à la situation immédiate: je est “ celui ou celle qui dit ou écrit je”

Les modalités subjectives expriment l’attitude du locuteur par rapport au contenu de son énoncé. On distingue:
- modalité épistémiques: le locuteur exprime son degré de certitude sur ce qu’il dit. Ces modalités
s’expriment par différents moyens linguistiques:
- des verbes suivis d’une proposition subordonnée complétive
- des adverbes modaux souvent complément de la phrase
- des auxiliaires modaux
- pouvoir indique la possibilité
- devoir indique l’obligation ou la probabilité
- les temps du verbe
- futur présente une action proobable dans l’avenir
- conditionnel une action possible dans l’avenir ou impossible dans le présent ou passé
- modalités appréciatives: le locuteur évalue la valeur de sonénoncé, en exprimant ses sentiments . Ces
modalités s’expriment par différents moyens linguistiques:
- des verbes introduisant une subordonnée complétive ou un verbe à l’infinitif
- des adjectif en position d’attribut du sujet peuvent introduire une subordonnée complétive ou
un infinitif complément
- des adverbes, complément du verbe ou de la phrase
- des interjections émotives
- des phrases exclamatives
- des noms évaluatifs ou affectifs
- la typographie

Benveniste distingue 2 plans d’énonciation:


- L’énonciation de discours est le cas ordinaire de la communication hic et nunc. Le locuteur assume la
responsabilité de son énoncé, dans lequel il utilise ses indices personnels et temporels. Mettant les
faits énoncés en relation avec son énonciation, le locuteurprend une distance minimale par rapport à
son énoncé. Ce système est présent dans la majorité des discours oraux et aussi dans les écrits où le
locuteur s’implique: “correspondances, mémoires, théâtre, ouvrages didactiques, bref tous les genres
où quelqu’un s’adresse à quelqu’un, s’énonce comme locuteur et organise ce qu’il dit dans la catégorie
de la personne
- L’énonciation historique se caractérise par la distance maximale prise par le locuteur par rapport à son
énoncé, qui relate des évènements passés. Il n’intervient pas dans le récit des évènements,
n’indiquant pas formellement se présence. Le récit apparait coupé de l’acte d’énonciatio. Ce système
se rencontre essentiellemnt à l’écrit, dans la relation de faits passés, en particulier dans le récit
littéraire.

Ces 2 systèmes énonciatifs se distinguent par l’emploi des temps du verbe et des personnes, et par le choix
de certains adverbes et compléments circonstanciels de lieu et de temps. Ils possèdent des caractéristiques
linguistiques spécifiques, mais partagent des traits communs
Expressions linguistiques Enonciationde discours Enonciation historique

Personnes grammaticales Toutes les personnes 3ème personne

Temps du verbe à l’indicatif Passé composé, présent, futur simple/ Passé simple/ antérieur
antérieur Imparfait, plus que parfait,
Imparfait, plus que parfait, conditionnel conditionnel

Compléments de lieu ici, à cette endroit là

Compléments de temps hier, aujourd’hui, demain, maintenant, la veille, alors, le lendemain, la


la semaine dernière/ prochaine semaine précédente/ suivante

Le discours direct
- représente la plus littérale de la représentation du discours d’autrui qui est présenté tel quel, comme
une citation.
- est inséré dans un autre discours, avec des marques explicites: il est encadré par des guillemets ou,
en cas de dialogue, chaque réplique est introduite par un tiret.
- est généralement signalé par une phrase introductive, qui indique l’énonciateur et apporte d’autres
information (lieu et temps, attitudes…). Cette phrase peut être placée avant le discours direct (suivi de
2 points), dans lecours du discours rapporté ou à la fin sous forme d’incise.
- peut se passer de phrase introductive, notamment dans un dialogue suivi
- a toutes les caractéristiques de l’énonciation de discours

Le discours indirect
- se caractérise par sa dépendance syntaxique
- se place dans une proposition subordonnée, qui est complément d’un verbe principal signifiant “dire”
ou “penser”
- est indiqué par un mot subordonnant
- L’énonciateur est généralement placé comme sujet du verbe introducteur

Rapport chronologique du verbe Verbe principal au présent Verbe principal à un temps du


subordonné au verbe principal passé

Antériorité Passé composé Plus-que-parfait

Simultanéité Présent Imparfait

Postériorité Futur simple Conditionnel présent

Le discours indirect libre


- transpose les paroles ou les pensées d’un personnage en les intégrant complètement au récit, sans
subordination.
- combine les traits du discours direct et indirect
Chapitre 6: Le texte poétique: la versification
La versification est l’ensemble des techniques utilisées pour écrire un poème en vers réguliers.

Un ​vers​ commence par une majuscule et se distingue par un passage à la ligne, même si la phrase n’est pas
terminée.
Un vers n’est pas isolé il s’intègre à un groupement qui constitue une unité de rythme ou de sens, la ​strophe​,
qui repose sur le principe strict d’organisation.

Les vers sont groupés en strophe par 2 (distique), par 3 (tercet), par 4 (quatrain).
Quand les vers groupés ont la même mesure, les strophes sont ​isométriques​.
Quand les vers ont des mesures différentes, les strophes sont ​hétérométriques​.

La mesure du vers français est déterminée par le nombre de syllabes prononcées.


- traitement du e muet
- à la fin d’un vers ​Les petites ailes blanches
- à la fin d’un mot qui est suivi par une voyelle ​Oui, c’est une montée âpre, longue et poudreuse
- à l’intérieur d’un mot, après une voyelle ​Tu sillonnes gai(e)ment l’immensité profonde
- La synérèse: on compte une syllabe: ​ro / tu / rier = 3 syllabes
- La diérèse: on compte 2 syllabes: ​pa / ssi / on = 3 syllabes

L’alexandrin​, ​vers de 12 syllabes​, est structuré en 2 hémistiches: 2 groupes de mots délimités par leur accent
final, séparé par une frontière dite césure. ​Chaque arbre est immobile, # attentif à tout bruit,
Le ​décasyllabe​, ​vers de 10 syllabes​, est généralement coupés en 2 mesures inégales: 4+6 ou 5+5
Je suis le corps, toy la meilleure part
L’octosyllabe​, ​vers de 8 syllabes​, n’a pas de césure marquée et peut se découper en 2+6, 3+5, 4+4
J’ai presque peur, en vérité
L’hexasyllabe​, ​vers de 6 syllabes

L’enjambement​ consiste à continuer la phrase sans pause d’un vers à l’autre​, sur tout le vers ou sur le
premier hémistiche. Cela produit une atténuation de la structure métrique.
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur
Le ​rejet​ consiste à rejeter au vers suivant un ou 2 mots qui font partie, par le sens,​ du vers précédent. Cela
produit un effet de mise en relief.
J’avais bâti des plans sur tout, une montagne
de projets; je plaignais le malheur de l’Espagne
Le ​contre-rejet​, qui est l’inverse du rejet, consiste à commencer au vers précédent​, en y plaçant un ou 2
mots, une proposition qui s’achève dans le vers suivant
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe​.

La rime consiste en l’identité sonore entre 2 ou plusieurs mots. Elle a 2 fonctions:


- l’ordonnance = marque la liaison et la limite des vers
- l’association des mots qu’elle met en relation

On distingue des degrés de richesse de rime:


- la ​rime pauvre​ compte une seule homophonie​: ​mouton / dindon
- la ​rime suffisante​ compte 2 homophonies​: ​mouton / chaton
- la ​rime riche​ compte 3 ou + d’homophonies​: ​chaleureux / heureux

La ​rime ​féminine​ se fait entre 2 mots qui comportent un e muet final​ ​mystère, lycée
La ​rime ​masculine​ se fait entre 2 mots qui ne comportent pas de e muet final ​vérité, part

Les​ rimes ​plates​ AA BB CC DD / rimes ​embrassées​ ABBA CDDC / rimes ​croisées​ ABAB CDCD
Les figures de style
(Grévisse de l’enseignant)

LES FIGURES DE MOTS

1. Figures de diction

Allitération Répétition de consonne Va, cours, vole et nous venge

Assonance Répétition de voyelle Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire

2. Figure de construction

Anaphore Répétition syntaxique Quand le ciel bas et lourd …


Quand la terre est changée …
Quand la pluie étaient ...

3. Figure de disposition

Chiasme Disposition syntaxique en miroir Il faut manger pour vivre et pas vivre pour manger

Oxymore Alliance de mots de sens contraire Porte le soleil noir de la mélancolie

Inversion Déplacement contraire à l’ordre De battre mon coeur s’est arrêté


habituel

4. Figure de sens

Métaphore Transfert de sens par analogie Une heure n’est pas une heure. C’est un vase
rempli de parfums, de sons, de projets et de
climats

Comparaiso Rapprochement de 2 objets de pensée Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, la
n blanche Ophélia flotte comme un grand lys

Métonymie Remplacement d’un terme par un C’est là une vraie cuisine. Une salle immense. Un
autre terme avec lequel il entretient des murs occupé par les cuivres, l’autre par les
une relation de correspondance faïences

Synecdoque Remplacement d’un terme par un Tous les cerveaux ténébreux graviteront
autre terme, avec lequel il entretient humblement et avec adoration autour du cerveau
une relation de partie/tout rayonnant.

LES FIGURES DE PENSÉES

Ironie Dire le contraire de ce qu’on pense ou Il est impossible que les passions, les intrigues, …,
veut faire entendre l’ignorance règnent dans ces assemblées

Litote Dire le moins pour faire entendre le Ce n’était pas un sot, non non, et croyez-m’en
plus Que le chien de Jean de Nivelle

Hyperbole Exagération Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la


gorge: on m’a dérobé mon argent

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