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Imparfait, libre et heureux 

: pratique de l’estime de soi

L’estime de soi de se montrer capable :

 De sire ce que je pense


 Faire ce que je veux
 Insister quand je me heurte à une difficulté
 Ne pas avoir honte de renoncer
 Rire de bon cœur si on me chambre gentiment
 Savoir que je peux survivre à mes échecs
 Oser dire non ou stop
 Oser dire je ne sais pas
 Suivre mon chemin même si je suis seul
 Me donner le droit d’être heureuse
 Me sentir digne d’être aimée
 Supporter de n’être plus aimée même si ça me rend malheureuse sur le moment
 Me sentir tranquille avec moi-même
 Dire j’ai peur ou je suis malheureux sans se sentir rabaisser
 Aimer les autres sans les surveiller ou les étouffer
 Faire de mon mieux pour réussir ce que je veux réussir mais sans me mettre la pression
 Me donner le droit de décevoir ou de rater
 Demander de l’aide sans pour autant se sentir inférieur
 Ne pas me rabaisser ni faire du mal quand je ne suis pas contente de moi
 Ne pas me sentir envieux de la réussite ou du bonheur des autres
 Savoir que je peux survire à mes malheurs
 Me donner le droit de changer d’avis après réflexion
 Faire preuve d’humour sur moi-même
 Dire ce que j’ai à dire même si j’ai le trac
 Tirer des leçons de mes erreurs
 Me sentir en règle avec mes blessures du passé
 Ne pas avoir peur de l’avenir
 Trouver que je suis quelqu’un de bien avec ses qualités et ses défauts
 Sentir que je progresse et que je tire des leçons de la vie
 M’accepter telle que je suis aujourd’hui sans renoncer pour autant à évoluer demain
 Et enfin, arriver à penser à autre chose qu’à moi

Qu’est ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi c’est :

 Ce que je pense de moi


 Comment je me sens avec ces pensées
 Ce que je fais de ma vie avec tout ça…
La construction de soi est devenu indispensable dans des périodes comme la nôtre, fondée sur
l’autonomie et la performance individuelle. Nous pouvons donc pas, aujourd’hui nous passer de
l’estime de soi. Pour vivre dans ce monde. Pour éventuellement le changer : il en a bien besoin. Si
nous ne prenons pas soin de nous, si nous ne disposons pas d’un minimum d’estime et de respect
pour nous même, alors nous n’agirons pas, ou moins bien, et avec moins de lucidité et de sérénité.
Disposer d’une bonne estime de soi, ce n’est donc pas de baigner dans une acceptation béate et
naïve de ce qui est et de ce qu’on est. Au contraire, nous le verrons, elle est le moteur de bien des
changements et bien des progrès.

Devenir et rester soi-même… l’estime de soi est l’outil de notre liberté et de notre autonomie
psychologique. L’estime de soi, c’est ce qui va nous permettre de tirer le meilleur de nos influences
de notre passé. Et aussi de nous en affranchir, pour devenir nous-même.

Six points précis caractérisent la globalité d’une bonne estime de soi :

Hauteur : on peut avoir une estime de soi haute (plutôt s’apprécier, être assez sûr de soi pour agir et
prendre sa place parmi les autres...) ou basse (se dévaloriser…). On pense toutefois qu’aujourd’hui
qu’appréhender l’estime de soi seulement pas son niveau ne suffit pas : rechercher à tout prix à avoir
une estime de soi ne peut être un idéal, du moins ne peut être le seul critère d’une bonne estime de
soi. De nombreux sujet à haute estime de soi s’avèrent anxieux, rigides et finalement en grand échec
intime, émotionnel et relationnel, dans de nombreuses circonstances de la vie. Il est possible de
mentir (et de se mentir) en matière de niveau d’estime de soi. L’estime de soi n’est pas qu’un
problème quantitatif, mais aussi qualitatif. Inutile de chercher toujours plus d’estime en soi et dans le
regard des autres, il y a aussi d’autres quêtes à lui proposer : être plus sereine et paisible.

Stabilité : un très bon indice de la qualité de l’estime de soi concerne sa réactivité aux événements de
la vie. Parfois, la façade de l’estime de soi se lézarde face à la difficulté.

Harmonie 

Autonomie : c’est surtout l’autonomie par rapport aux pressions sociales sur ce qu’il faut avoir, faire
ou montrer pour être estimer des autres. La capacité de supporter le rejet ou le désaveu en termes
de soutien social, les traversées du désert, sont aussi des bons marqueurs de l’estime de soi.

Coût : a quoi identifie-t-on une estime de soi « économe » en énergie psychologique ?


principalement par l’impact émotionnel modéré des événements de la vie mineurs, par le bas niveau
général de stress, et le peu de crispation ressentie et perceptible de l’extérieur, lors de réponses aux
critiques, et au peu de justifications, en cas de remise en question. Au contraire, une estime de soi
« économe » fait preuve d’une capacité à se nourrir tranquillement des critiques, à leur manifester
de l’intérêt, plutôt que de vouloir les éviter ou les annihiler.

Des personnes se sous estiment alors qu’elles sont pétries de mérites et de qualités, d’autres se
surestiment de façon peu réaliste.

Toutes les manifestations de souffrance de l’estime de soi sont normales tant qu’elles restent
occasionnelles.

Le passé nous lègue des doutes, des fragilités. Le présent peut les réparer parfois même les guérir. A
condition que nous vivions réellement. Vivre, c’est agir, se découvrir, se révéler, prendre des
risques… Se laisser aller, lâcher prise sans vouloir à tout instant contrôler et maîtriser son image. Si
nous nous protégeons trop, la vie ne fera pas se travail de réparation et de maturation. C’est tout le
problème des estimes de soi vulnérables, étouffées et rigidifiées dans leur mécanisme de défense.
Changer, c’est repérer et désamorcer ces protections devenues prisons, pour s’en affranchir.

Comment faire évoluer favorable l’estime de soi

 Comprendre le passé ne suffit pas à changer le présent

Notre niveau d’estime de soi et la manière dont nous protégeons dépendent bien évidemment
des influences de notre passé. Toutefois le présent psychologique n’est pas seulement dominé
par le passé. Il l’est aussi pas le présent lui-même : si l’on ne fait pas le bon effort au quotidien,
on restera la proie du pilotage automatique mise en place dans notre enfance ou le jouet des
influences sociales. Les difficultés d’estime de soi peuvent provenir de mauvaise base héritée du
passé, mais aussi de leur mauvais usage. Il n’y a pas fatalité en la matière, mais un poids
incontestable du passé, qu’il faut comprendre pour agir sur le présent. Cependant l’exploration à
l’infini de notre histoire personnelle n’est pas la solution. Le passé est passé, par définition ; c’est
contre son fantôme que nous battons.

 Il ne suffit pas de comprendre, il faut aussi agir et pratiquer

Il faut agir pour changer, et plus précisément procéder à d’incessant aller-retour entre action et
réflexion. On ne change que dans l’action intelligente. C’est capital, car les problèmes d’estime
de soi tendent soit à inhiber l’action, soit à la stéréotyper : ne plus agir, ou toujours de la même
façon.

 L’apprentissage plus que la révélation

Changer cela s’apprend. L’estime de soit obéi à des règles : certes, il faudra comprendre d’où
viennent nos limitations et nos erreurs de pilotage, mais il faudra surtout à travailler à mettre en
place de nouvelle façon d’être.

 Changer, ce n’est pas compliqué

Le changement psychologique, c’est un effort qui relève davantage de la course de fond que du
sprint. Mais ce n’est pas compliqué : il s’agit presque toujours des choses simples.

Le changement relève donc d’effort réguliers. Ce qui ne veut pas forcément dire dans très longtemps.
Aller mieux, cela peut commencer aujourd’hui. Une source de démotivation classique dans nos
efforts sur le long cours, ce sont ces moments où l’on se voit reculer et revenir à nos vieux démons.
C’est normal : ces reviviscences du mal ne signifient pas que nos efforts ont été vains ou que le
changement est impossible. Cela signifie juste que la vie est dure, et que lorsqu’on est fragile, il faut
prendre soin de soi.

Il y a une écologie de l’estime de soi, et on peut lui appliquer les principes du développement
durable : tenir compte du terrain, prendre en compte le coût des efforts de développement, penser
aux avantages et aux inconvénients, ne pas sacrifier le futur au présent, ni consacrer au passé les
forces vives qu’appelle le présent. C’est à ce prix que l’on n’évoluera pas seulement vers une estime
de soi plus haute, mais encore et surtout vers une meilleure estime de soi.

Sur quoi travailler ?

Travailler sur le lien à soi. Cesser de se faire violence, de se dévaloriser, de se cacher… Cette
démarche est indispensable, mais elle ne suffit pas : développer son estime de soi, ce n’est pas
seulement s’occuper de soi, c’est aussi progresser dans son rapport aux autres. Il faudra donc
travailler sur le type de lien que nous mettons en place avec les autres : lien réel et lien fantasmée.
Ne plus trembler devant l’idée du rejet, faire sa place sans heurts, ou accepter ses heurts s’ils sont
inévitables. Réfléchir et agir, cela ne suffit pas ? non, c’est réfléchir, agir et répéter qui nous fait
évoluer. Notre cerveau est conçu pour l’action, avant de l’être pour la pensée. Voila pourquoi, même
si vous avez tout compris à tout, vous n’aurez rien compris en vrai, et surtout rien changé, tant que
vous n’aurez pas transposé les fruits de votre réflexion en actions. Serez-vous arrivée au bout de
votre travail ? oui et non.

Car il restera le plus important : ne plus penser à vous. Le devenir de l’estime de soi, c’est de se faire
oublier, comme une respiration à laquelle on ne prête plus attention, mais qui est toujours là.
Respiration que l’on va prendre soin de réguler ou de calmer, parfois même qui ne nécessite ni
vigilance ni efforts. S’estimer comme on respire… S’oublier pour se tourner vers tout le reste : les
autres, la vie.

Capital : créer une ambiance psychologique propice au changement sur la durée

Les exercices réguliers que nous auront à faire et que nécessite le changement seront vite
abandonnés si cela se passe dans une sale ambiance, si nous nous réprimandons en cas d’échec, si
nous nous culpabilisons. Il y a ainsi une nécessité absolue, et sur la durée, d’un climat de tolérance à
ses difficultés : il est normal qu’il existe des périodes où les anciennes s’habitudes s’imposent à
nouveau. Pour que ces efforts prolongés ne soit pas douloureux ni orageux, il faut un code de bonne
conduite envers soi-même : il faut apprendre le respect de soi. Cela aussi s’apprend et porte un
nom : acceptation.

S’accepter pour s’estimer

Les personnes à haute estime de soi ont des défauts et des doutes, connaissent des échecs et pas
seulement des réussites, ressentent aussi, parfois, ou souvent pour certains, doutes et sentiments de
fragilité. Simplement, ils les acceptent. Les échecs les affectent. Mais ils savent que c’est inévitable, si
l’on a fait le choix de l’action. Les critiques les touchent, surtout si elles sont fondées. Mais ils arrivent
à reconnaître alors leurs torts sans besoin excessif de se justifier ou, pire, de dénier. Bref, la
caractéristique la plus forte des sujets à bonne estime de soi, c’est qu’ils sont capables de tolérer et
d’accepter leur imperfection, car ils ont construit une bonne image globale d’eux-mêmes, et
supposent que leurs interlocuteurs seront plus sensibles à cette image globale qu’au détail qui tue. Ils
savent d’ailleurs ne pas se laisser casser par les esprits malveillants, et ont appris qu’il est inutile de
fonder sa vie et leur comportement sur eux : ils suivront leurs opinions, leurs intérêts et leurs travers
quoi que nous fassions pour les convaincre. Nous ne prenons jamais de risques face à ceux qui nous
apprécient.

S’accepter pour changer

L’acceptation, c’est simplement dire « oui ». Oui à ce qui existe, puisque cela existe. Le problème ou
la peur du problème, cela existe bien. Alors autant l’accepter et le reconnaître. Reconnaître que les
choses, pour le moment, sont comme elles sont et non comme je voudrais qu’elle soit.

Accepter une manière d’être au monde

Accepter, c’est lâcher prise : on découvre alors que toute une partie du problème disparaît d’elle-
même. Et ce qui reste paraît plus simple à changer. Exercer ces capacités d’acceptation au quotidien
représente un prélude à l’action sereine pour le changer si nécessaire. Cela dépasse, bien sûr, le
champ de l’estime de soi. Mais cela le facilite aussi indirectement : modifier le regard sur le monde
modifiera notre regard sur nous-même. Et accepter le monde nous aidera à nous accepter.

Pratique de l’acceptation de soi

Voici cinq grandes pistes à travailler régulièrement :

 Rester conscient. Souvent nous ne rendons pas compte de nos réticences à l’acceptation de
soi : nos réflexes de crispation ou de dissimulation nous paraissent normaux et nous finissons
même par ne plus y prêter attention. La première étape est dans prendre conscience.
Chaque fois que nous nous agaçons face à contretemps, chaque fois que nous justifions face
à une remarque, chaque fois que nous nous énervons face un échec. Prenons conscience de
ce qui se passe en nous : en général, nous sommes entrain de nous dire non.
 Dire oui. S’entraîner simplement à dire oui dans sa tête. A reconnaître que les choses ne se
passent pas comme je le souhaite, et l’accepter. Se dire « oui c’est comme ça même si ça
m’ennuie. La première est la meilleure des choses à faire, c’est d’abord d’accepter que le soit
comme ça. » Ne pas tenter tout de suite en tout cas, d’éviter : de nier, de minimiser, de se
justifier.
 Demeurer dans la situation présente. Ne pas partir dans des ruminations d’injustice et de
préjudice. Ne pas se noyer en soi-même. Ne pas exagérer, ne pas dramatiser, revenir dans le
contexte de la situation et se dégager de ses peurs. En général, derrière le refus de ses
limites et de ses échecs, il y a la peur, bien sûr : peur de la médiocrité et de l’étiquette de la
médiocrité. Le but de l’acceptation de soi est de nous permettre de retourner vers la réalité
de la situation, de continuer à agir et à échanger.
 Travailler à accepter l’idée du pire, ce qui ni le souhaiter ni s’y résigner.
 Accepter aussi le passé. Si notre passé s’impose ainsi à nous au travers des événements du
présents, si les émotions d’autrefois reviennent comme des fantômes insistants, c’est que
nous ne l’avons pas accepté. Le pardon, dont nous reparlerons, et qui est la plus grande clé
pour se libérer du passé, repose essentiellement de ce qui a été : renoncer à juger ou
détester, accepter et recommencer à vivre.

Comment pratiquer une autocritique utile ?

 Se rappeler que nous produisons nous même une grande partie de nos souffrances.
N’accepte plus qu’une idée ou une pensée t’affole ou te détruise. Reconnais ton inquiétude
au lieu de chercher à minimiser tout de suite, ou à la chasser en pensant à autre chose. Si ta
peur à détecter un problème, occupe-toi de ce problème. Mais avec calme. Être à l’écoute de
sa peur, ce n’est pas se soumettre à elle, au contraire. D’où vient le problème  ? De mon
imagination ? c’est rare. De ma tendance à l’amplification ? C’est plus fréquent.
 Bien faire la différence en ce qui se passe (le fait) et ce j’en pense (l’interprétation). La où la
critique intérieure tend à me faire confondre les deux, et à me faire prendre sa lecture du
monde pour le monde lui-même. Les problèmes d’estime de soi rendent hypersensible. Si j’ai
l’impression de ne pas être apprécié par quelqu’un, cela peut provenir certes de la froideur
de l’interlocuteur, mais aussi de ma peur de n’être pas apprécié en général. Ces prises de
consciences régulières, séparant l’information et l’observation (neutres) du jugement de
valeur (subjectif), sont indispensables au développement de soi.
 Se montrer prudent par rapport au conclusion précipitées du critique intérieur.
 Reformuler différemment ses auto-verbalisations. Ne plus supporter les termes radicaux et
définitifs : catastrophe, nul, inacceptable, complétement raté… Derrière la naïveté apparente
du procédé, le poids des mots est réel.
 Comprendre que les changements ne se feront, comme tous les changements du rapport à
soi, que lentement. Accepter des retours réguliers du critique intérieur sur notre scène
mentale. Ne pas s’en affoler. Le reconduire doucement à la porte.
 Il n’y a pas pire juge que nous même : les études confirment que lorsque nous venons de
commettre une erreur nous surestimons systématiquement la sévérité du regard des autres.
Se rappeler doucement cette réalité, avant d’aborder les situations qui nous inquiètent,
paraît une bonne règle. Savoir se parler à soi-même, aussi : prends soin de toi : ne te laisse
pas impressionner par tes alarmes intérieures, qui se déclenchent à tort, pour des menaces
minimes ou inexistantes ; concentre-toi sur les situations ; ne juge pas trop vite ce qu’il se
passe ; ne te nuis pas ; ne te laisse pas embarquer par tes peurs.

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