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PATEK PHILIPPE

5 choses à savoir pour faire


chatoyer votre poignet.
Assemblant la belle ouvrage horlogère à un indéniable savoir-faire
marketing, Patek Philippe est devenu plus qu’une manufacture. Un symbole
non seulement de la haute horlogerie mais aussi un important marqueur
social. C’est aussi un sujet résistant de discussion pour les amateurs. Voici
quelques éléments pour entretenir la conversation.

1- UNE CLIENTÈLE ROYALE ET POP

Quel est le point commun entre la reine d’Angleterre et Brad Pitt ? Entre
le prince Charles et Pablo Escobar ? Entre Nicolas Sarkozy et Paul
McCartney ? Leurs montres Patek Philippe, bien sûr. La liste des
possesseurs est évidemment longue.

Comme une sorte d’inventaire à la Prévert, les amateurs de “name


dropping” s’amuseront à repérer sur les photos de Gianni Agnelli une
belle Réf. 1415 HU, et sur celles de John Lennon un calendrier perpétuel
Réf. 2499/100. Les ex-Beatles Paul McCartney et Ringo Starr ont
aujourd’hui jeté leur dévolu sur la Aquanaut Réf.5165, A. Robert Downey
Jr préfère la Réf.5172. Brad Pitt en possède plusieurs, dont une Ellipse
d’Or Jumbo. Si l’ancien président de la République française Nicolas
Sarkozy porte fièrement son calendrier perpétuel Réf.3940G, offert par sa
femme, Carla Bruni, en revanche il semblerait que Vladimir Poutine ne se
soit séparé de 5208P. Pablo Picasso ne quittait que rarement sa Calatrava.
A l’époque de ses fiançailles avec le prince Charles, Diana portait parfois
au même poignet que la sienne la Calatrava Disco Volante Réf. 2552 de
son futur mari pendant qu’il jouait au polo. Le Dalaï Lama garde
précieusement sa montre de poche référence 658.
L’attrait des têtes couronnées et des personnalités en vue pour les
montres Patek Philippe remonte à 1851, lorsque la manufacture séduisit
la reine Victoria et le prince Albert. Victoria fit l’acquisition d’une montre
broche en émail sertie de diamant, créée en novembre 1851 pour la
Grande Exposition de Londres. Les papes Pie IX et Léon XIII, mais aussi
les rois Christian IX de Danemark, Farouk d’Egypte, ou Victor Emmanuel
III d’Italie, le sultan d’Egypte Hussein Kamel, et l’empereur d’Annam
Bao Dai ont été des amateurs de la marque. Le Chah d’Iran sera l’un des
premiers clients de la Nautilus, dès 1976. Le sultan de Brunei et l’émir du
Qatar ou le roi Mohammed VI du Maroc sont des clients réguliers, tout
comme le chanteur Ed Sheeran ou les acteurs Mark Wahlberg ou Ryan
Gosling.

2 – LES SONNERIES SONT TESTÉES PAR LE PATRON

Les montres à sonneries et à répétitions sont parmi les pièces recevant


une attention toute particulière de la part de la manufacture. Patek
Philippe en a fait l’une de ses spécialités remarquables. La première fut
réalisée pour une dame, Mrs D.O. Wickham, en 1916. La plus spectaculaire
est sans doute la Grandmaster Chime Réf. 6300 G de 2016; une montre
comptant plus de 20 complications et offrant 5 sonneries: grande et
petite sonnerie, répétition des minutes et de la date, mais aussi une
alarme. Une pièce si extraordinaire qu’elle n’est accessible que sur
candidature, après sélection et accord de la famille Stern. Une famille très
impliquée au quotidien dans la vie de la maison. Au point que toutes les
montres à sonnerie et répétitions minute sont minutieusement testées
par Thierry Stern en personne.

3 – LES MONTRES LES PLUS CHÈRES DU MONDE

Patek Philippe a souvent eu le rare privilège de décrocher les plus hauts


records de prix pour une montre non sertie de pierres précieuses vendue
aux enchères. Longtemps, le record a été tenu par la
légendaire Supercomplication Henry Graves, une montre de poche
unique à 24 complications, produite en 1933 pour le célèbre banquier
américain. Elle avait été vendue en novembre 2014 par Sotheby’s pour
24,3 millions de dollars.
Désormais, c’est une autre pièce unique, réalisée spécialement pour la
vente caritative Only Watch, la Grandmaster Chime Réf. 6300A qui
détient ce titre, avec 28 millions d’euros, soit 14 fois son estimation basse
initiale. Ce qui fait la grande rareté de cette pièce à deux cadrans et au
boîtier réversible, ce n’est pas seulement son mouvement à vingt
complications, mais le fait qu’elle est réalisée en acier, chose
extrêmement rare chez Patek Philippe, surtout pour une montre à
sonneries. Parmi les nombreuses autres pièces rares convoitées par les
collectionneurs, il faut aussi compter sur les chronographes en acier.

4 – UNE MARQUE DE FAMILLE, SANS AMBASSADEURS

Contre-pied au marketing actuel, Patek Philippe n’a pas d’ambassadeur


ou d’incarnation de la marque. La manufacture ne met en avant ni ses
dirigeants ni ses horlogers « La vraie star, chez nous, c’est la montre
» souligne-t-on pudiquement à la manufacture.

Une exception dans le paysage horloger contemporain qui se fonde aussi


sur une permanence dans le temps en matière de communication. La
manufacture affiche avec succès le même slogan depuis 1996 : “Jamais
vous ne posséderez complètement une Patek Philippe. Vous en serez juste
le gardien, pour les générations futures”. Une démarche singulière lors
du lancement de la campagne baptisée Générations, mais qui apparaît
comme visionnaire ces derniers temps au regard de l’évolution actuelle
des mentalités.
Toutefois, il ne faut pas croire que la manufacture souffre
d’immobilisme. En effet, à l’automne 2019, un léger vent de fraîcheur est
venu réviser la communication de la maison, grâce, notamment, à de
nouvelles images signées par le photographe anglais Samuel Bradley.
Puisque la marque suisse intéresse désormais une clientèle plus jeune,
plus féminine, et un peu plus décontractée, l’ambiance de la campagne a
été subtilement modifiée, en accentuant les liens entre pères et fils ou
mères et filles, et avec plusieurs enfants quand il n’y en avait souvent
qu’un. Il faut bien anticiper sans doute les questions de transmission
dans les nouvelles familles recomposées.

5 – VERS L’ARRÊT DE LA NAUTILUS?

En privé, Thierry Stern ne cache pas son agacement quand il n’est


question que de la Nautilus. Certes, le modèle dessiné en 1976 par Gérald
Genta fait les beaux jours de la marque. Mais la maison ne souhaite pas
être résumée à cette montre. Les listes d’attentes de plusieurs années
pour la Réf. 5711 en acier à cadran bleu ou le chronographe Travel Time
Réf. 5990 ont quelque chose de surréaliste et d’un peu ridicule.

Mais, face à l’engouement pour cette pièce, la marque préfère s’en tenir à
une politique de production volontairement restrictive, afin de ne pas
faire inutilement d’ombre à ses autres modèles emblématiques. «Je ne
veux pas être monoproduit, souligne Thierry Stern, soucieux de son
indépendance et portant un regard de long terme sur la gouvernance de
l’entreprise familiale. Pour les dirigeants des groupes, la situation est
différente et les stratégies autres, puisque leur rôle, c’est avant tout de faire du
chiffre. Je respecte et je comprends tout à fait ces stratégie. Mais, pour Patek

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