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Lors du contact avec une machine, il est nécessaire de connaître sa chaîne cinématique, figure (1 -1).
R
U
L
L’inducteur (bobinage ou aimant permanent) n’est pas représenté sur ce schéma. Les équations
C k I (1-3)
U E RI (1-4)
1
Nous supposons que le flux reste constant (Ф=cte) si l’excitation est constante (K =k Ф)
Il en résulte que :
vitesse est l’image de la tension (la chute ohmique RI étant négligeable devant E).
C = K I => Le courant appelé par le moteur est proportionnel au couple demandé. On dit que le
Pour créer le flux inducteur dans une machine à courant continu, on dispose de deux possibilités :
Alimenter l’enroulement d’excitation directement par une source continue (excitation séparée ou
shunt).
Mettre l’enroulement d’excitation en série avec l’induit : la fréquence de rotation du moteur varie
beaucoup avec la charge. Le moteur a tendance à s’emballer à vide ou sous faible charge.
U Uéx U
Le choix du mode d’excitation se fait en fonction de la charge à entraîner. On peut affirmer que le
moteur à excitation série est le moteur idéal pour la traction électrique, les ventilateurs et les
pompes. Le moteur à excitation shunt se trouve dans toutes les autres applications : machines outil,
levage, etc.…
E= U- RI = k ФΩ Ω = (U- RI)/ k Ф
R : la résistance d’induit.
U : la tension d’induit
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I-3-1. Réglage rhéostatique : (R varie, U=Un=cte et Ф= Фn=cte)
Inconvénients : les pertes par effet Joule sont importantes (le courant I = In).
0 U U n et 0 ≤ Ω ≤ Ωn (1-5)
L’action sur la tension d’alimentation permet de fonctionner à couple nominal constant quelle
Quelle que soit la vitesse , on peut obtenir le courant nominal et donc la puissance nominale :
Pn U n I n (1-9)
L’action sur le flux permet de fonctionner à puissance nominale, mais le couple diminue si la vitesse
Pn
augmente : C (1-10)
La figure (1-4) résume les deux types de réglage :
II- les convertisseurs utilisés pour la commande des machines à courant continu.
Il n’existe que deux types d’alimentation statique qui fournissent des tensions continues variables.
D’une part les redresseurs qui convertissent l’énergie électrique délivrée par une source de tensions
sinusoïdales. Ce sont des systèmes à thyristors à commutation naturelle assistée par la source,
constituée le plus souvent par le réseau. D’autre part les hacheurs qui convertissent l’énergie
électrique délivrée par une source continue. Ce sont les convertisseurs à commutation forcée à
thyristors pour les fortes puissances ou à transistors pour les faibles et moyennes puissances. La
source est constituée le plus souvent d’une batterie pour les systèmes autonomes ou du réseau
Dans tous les cas, on peut représenter le convertisseur comme un amplificateur à une entrée, sa
La structure de principe d’un redresseur PD2 mixte monophasé est représentée sue la figure (1-5).
en conduction continue.
Figure (1-5) : Redresseur PD2 mixte monophasé l’inductance Ls sert à lisser le courant ic(t).
Ls : bobine de lissage
L’analyse de fonctionnement ainsi que l’allure de la tension de sortie uc(θ) sont représentés ci-
dessous.
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Remarque : On obtient les mêmes courbes pour un montage symétrique.
A partir du réseau et d’un redresseur PD2 mixte monophasé, il est possible de contrôler la tension
1 𝜋
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑢𝑐 (𝜃)𝑑𝜃
𝜋 0
1 𝜋 𝑉𝑚 𝜋
= 𝜋 ∫𝛼 𝑣𝑒(𝜃)𝑑𝜃 = 𝜋 ∫𝛼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 =
𝑉𝑚
[−cos 𝜃]𝜋𝛼
𝜋
𝑉𝑚
= (−𝑐𝑜𝑠𝜋 + 𝑐𝑜𝑠𝛼)
𝜋
Vm
Ucmoy 1 cos
En faisant varier l’angle d’amorçage α, on fait varier la valeur moyenne de la tension Uc.
La structure de principe d’un redresseur PD2 tous Thyristors monophasé est représentée sue la
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L’analyse de fonctionnement ainsi que l’allure de la tension de sortie uc(θ) sont représentés ci-
dessous.
La tension moyenne aux bornes de la charge :
1
𝜋+𝛼
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∫
𝜋 𝛼
𝑢𝑐 (𝜃)𝑑𝜃
1 𝜋+𝛼 𝑉𝑚 𝜋+𝛼
= ∫𝛼 𝑣𝑒(𝜃)𝑑𝜃 = ∫ 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 =
𝜋 𝜋 𝛼
𝑉𝑚
[−cos 𝜃]𝜋+𝛼
𝛼
𝜋
𝑉𝑚
= 𝜋
(−cos(𝜋 + 𝛼) + 𝑐𝑜𝑠𝛼) , cos(𝜋 + 𝛼) = −cos 𝛼
2𝑉𝑚
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = 𝑐𝑜𝑠𝛼
𝜋
Conclusion :
Pour 0 < α < π/2 : P = Ucmoy.Ic > 0 => Le secteur fournit de la puissance et le moteur à courant
continu en absorbe.
Pour π/2 < α < π : P = Ucmoy.Ic < 0 => La machine à courant continu fournit de la puissance et le
secteur en absorbe.
Le fonctionnement est dit en onduleur non autonome ou piloté par le réseau (car la tension est
imposée par le redresseur).On parle de freinage par récupération d’énergie dans le cas des
tractions électriques.
Plus α est proche de 0, plus la tension moyenne de Uc est grande donc plus le moteur tourne vite.
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Déplaçons α vers π : Ucmoy < 0
Le moteur qui était en rotation ne peut pas changer instantanément de sens et on applique à ses
En inversant le sens du courant dans le moteur, il peut devenir générateur et renvoyer de l’énergie sur
1ère possibilité :
2ère possibilité :
Avec ce montage, le moteur peut démarrer dans les deux sens, par l’intermédiaire d’un des deux
ponts, prendre de la vitesse et freiner par l’intermédiaire de l’autre pont. Les deux ponts ne peuvent
- Par une marche de freinage : quadrants 2 et 4 (la machine absorbe une puissance mécanique)
Il est donc possible de récupérer l’énergie mécanique lors du freinage si le système d’alimentation est
réversible.
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Figure (1-7) : Fonctionnement 4 quadrants.
Pour les puissances élevées, l’alimentation est réalisée à partir d’un réseau triphasé.
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II-1-4. Montage 4 Quadrants : Variateurs réversibles ou bidirectionnels.
Le fonctionnement est possible dans les quatre quadrants grâce à l’utilisation d’un deuxième pont
L1
L2 U
MCC
L3 =
Pont A Pont B
Analyse du fonctionnement :
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II-2. FONCTIONNEMENT DES HACHEURS :
1
[𝑡]𝛼𝑇 =
𝛼𝑇 𝑈 𝛼𝑇
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑢𝑐 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑈 = 𝛼𝑈 , : rapport cyctique
𝑇 𝛼 𝑇 𝛼 𝑇
On a toujours Uc 0 et Ic 0
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II-2-2. Hacheur 2 quadrants : Convertisseurs statiques réversible en courant :
Ce type de hacheur réalise les deux fonctions de hacheur dévolteur (ou série) et hacheur survolteur
(ou parallèle) grâce à deux associations antiparallèles d’une fonction diode et d’une fonction transistor
(figure ci-dessous).
=> Un hacheur deux quadrants peut entraîner un moteur et le freiner sans changer le sens de rotation.
courant et en tension:
T1 et T4 Uc U ; T2 et T3 Uc U
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1 𝑇 1
𝑈𝑐𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑢𝑐 (𝑡)𝑑𝑡 = [𝛼𝑇𝑈 + (𝑇 − 𝛼𝑇 ). (−𝑈)] = (2𝛼 − 1)𝑈
𝑇 0 𝑇
Ucmoy (2 1) U
Pour α> ½ => Ucmoy > 0.
Pour α<½ => Ucmoy < 0.
Maintenant on peut avoir Uc moy < 0, donc on peut avoir un sens de rotation négatif.
Quelque soit le type de motorisation utilisé, l’ensemble d’une commande à vitesse variable, peut se
décomposer en deux boucles : une boucle de régulation de couple et une boucle de régulation de
vitesse.
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Il apparaît alors que la caractérisation de la charge entraînée est donc une des étapes importantes
dans l’étude d’un asservissement de vitesse. Il est nécessaire de bien connaître la nature du couple
résistant afin de pouvoir calculer la relation existant entre la vitesse de rotation de la charge et le
couple moteur. Ce calcul est généralement réalisé à partir du principe fondamental de la dynamique,
appliqué en rotation :
Avec :
Cm : le couple moteur
Cr : le couple résistant
𝑑Ω
J : couple d’accélération.
𝑑𝑡
Les caractéristiques couple résistant en fonction de la vitesse les plus couramment rencontrées sont
Afin de pouvoir mener à bien la réalisation de cet asservissement, il est nécessaire de mettre en
C(p)=I(p)/U(p).
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III-1-1. Mise en équation du moteur
La modélisation de l’ensemble moteur + charge est réalisable à partir des équations de base de
dI
U c E RI L
dt => Équation électrique
E k
Cm k I
=> Équations électromécaniques
d
Cm Cr f J
dt => Principe fondamental de la dynamique PFD
Où
U : la tension d’induit
On peut alors en déduire le schéma bloc suivant, représentatif de la fonction de transfert en courant
du moteur :
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A partir du schéma bloc de la motorisation, il est possible de calculer la fonction de transfert
Avec :
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III-1-2. Etude de la boucle de courant
Avec :
Il est alors possible d’évaluer la fonction de transfert en boucle fermée H(p)=I(p) / Ic(p).
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Il apparaît que la fonction de transfert en boucle fermée est de type premier ordre, dont la
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Il est alors possible de calculer la fonction de transfert en boucle fermée Ω(p)/Ωc(p):
Avec :
Il apparaît alors un dilemme entre stabilité et précision. En effet, une augmentation de KBO, ayant
pour objectif de réduire l’erreur statique entraîne une diminution de l’amortissement, et donc
déstabilise le système (voir courbe de réponse indicielle typique des systèmes du deuxième ordre ci
dessous). Il va donc être nécessaire d’introduire un élément supplémentaire dans le correcteur ayant
pour rôle d’annuler l’erreur statique, sans pour autant déstabiliser le système.
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