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• Contexte historique:
Par exemple, Aux États-Unis, le nombre de chômeurs passe de 1,5 millions en 1929 à 12
millions en 1932 C'est l a première crise structurelle du XXe siècle.
Elle aura des répercussions dans le monde entier: crise violente et soudaine, générale et
mondiale.
L’objectif de Keynes est de trouver une solution à cette crise, c'est-à-dire sauver le capitalisme.
1) La thèse de la surproduction:
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La crise de 1929 était selon les marxistes le révélateur des contradictions internes du
capitalisme.
Ils considéraient donc que le capitalisme conduirait à des crises sans cesse plus violentes,
jusqu'à sa destruction complète.
C'est la thèse de KEYNES, selon laquelle, il peut arriver que l'économie de marché soit
"coincée" dans une situation de sous-emploi des capacités de production du fait de
l'insuffisance de la demande globale et principalement à cause du pessimisme des
investisseurs privés.
Mais ce blocage n’est que conjoncturel et peut être dépassé, Selon Keynes si le capitalisme
veut survire il doit respecter le libéralisme et la justice sociale Cela n’est pas possible sans une
intervention de l ’Etat.
• Économie keynésienne:
La théorie keynésienne, tout en restant dans le code de l’économie de marché, s’oppose
vivement à la théorie néo classique et justifie la nécessité d’une intervention de l’état face
aux crises économiques.
Cette théorie est présentée dans son ouvrage majeur de capital : la théorie générale de
l’emploie et de l’intérêt de la monnaie publié en 1936.
Comme cette analyse s’inscrit dans le cadre de la grande dépression (crise de 1929). Le
déséquilibre majeur auquel pense Keynes est alors le CHOMAGE.
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Le maintien durable d’un important taux de chômage apportait la démonstration de
l’échec de la théorie néoclassique selon laquelle, les fluctuations étaient de courte durée et
devraient se corriger d’elle-même.
Donc Keynes ne croit pas au caractère auto régulation du Marché, néanmoins, il ne rejette
pas pour autant l’économie de marché.
Pour lui, cette économie de marché est tout à fait compatible avec une certaine intervention
de l’Etat.
Enfin, il est primordial de savoir que les raisonnements keynésiennes ne s’appliquent qu’à des
situations particulières se manifestant sur une courte période dans lesquelles les facteurs de
production sont sous utilisés (sous-employés).
La sous utilisation du facteur travail correspond au chômage puisque tout ceux qui
souhaitent travailler ne le peuvent pas.
La sous utilisation du facteur capital signifie que les capacités de production (Ensemble
des machines et des équipements disponibles dans les entreprises, mais pas nécessairement
utilisés) afin d’assurer la production que toutes les capacités de production existant dans
l’entreprise ne soit pas employés.
Les entreprises ont acquis des équipements, qui ne fonctionnent pas à plein régime car les
chefs d’entreprise jugent inutile de produire des biens qui ne seront pas vendus , faute d’une
demande suffisante.
L’existence d’équipements sous utilisés permet une reprise rapide de la production sans
embauches ni investissements nouveaux, dès lors que la conjoncture s’améliore.
Contrairement à l’analyse néo-classique qui examine les actions individuelles des agents
économiques sur les différents marchés.
Il décrit et étudie les relations entre les grandes variables économique qui sont la production,
la consommation, l’emploi etc.
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L’analyse keynésienne met l’accent sur les interdépendances globales (offre globale,
demande globale etc).
Normalement, selon cette théorie, le chômage (l’excès d’offre de travail) devrait conduire à
une baisse du prix d’équilibre sur le marché du travail, c’est-à-dire une baisse des salaires et
donc à une augmentation de la demande de travail (baisse du chômage).
La réponse de l’école néo-classique a consisté à dire que le chômage se maintenait ainsi car les
individus le voulaient bien , c’est la notion de « CHOMAGE VOLONTAIRE ».
Pour les néo-classiques, les chômeurs ne souhaitent pas travailler avec un salaire proposé
par les entreprises juge trop bas. À l’inverse, en acceptant un tel salaire, ils pourraient
retrouver du travail sans difficultés.
Keynes rejette cette théorie, une baisse des salaires ne peut conduire qu’à une baisse des
revenu et donc une réduction du pouvoir d’achat des consommateur et donc à une
diminution de la demande, ce qui permet aux entrepreneurs d’anticiper le volume de
production et donc le niveau d’emploi.
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La demande effective est une notion introduite par Keynes pour caractériser la demande
prévue par les entrepreneurs lorsqu’ils décident de produire, d’investir et éventuellement
d’embaucher des salaires supplémentaire.
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la demande des agents économiques qui constitue
le moteur de la vie économique mais l’offre des entreprises, celle-ci étant déterminée par
une certaine idée qu’elles se font de la demande future (il s’agit d’une anticipation c’est-à-
dire une prévision du volume de production, consommation, investissement future).
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Les anticipations des entrepreneurs sont donc à l’origine d’un certain volume de production
et donc d’un certain volume d’emploi.
Mais et là est le point important, il n’y a aucune raison que ce volume d’emploi décidé par
les entrepreneurs, corresponde exactement au plein emploi.
L’Etat de la demande effective peut ainsi conduire à un équilibre entre l’offre et la demande
de travail, mais cela résulte du hasard, il n’y a aucun mécanisme d’ajustement faisant
coïncider offre et demande de travail.
La nécessité d’une intervention de l’Etat : si les entrepreneurs sont pessimistes quant aux
perspectives de la demande (ils anticipent donc un faible niveau de demande effective), ils
contribuent au chômage car ils ne produisent pas suffisamment pour permettre l’emploi de tous.
Ainsi, les entrepreneurs anticipant une croissance de la demande, accélèreront leur programme
de production et embaucheront.
Celle-ci à son tour est l’occasion d’une distribution de revenus nouveaux, ce qui augmente
encore la demande etc…..
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Le multiplicateur de Keynes décrit ainsi des mécanismes en chaines à l’issue desquelles
une injection de revenu dans l’économie a provoquée un accroissement beaucoup plus
important de la production.
L’Etat doit avoir une action globale sur la demande. Une relance par la consommation
consiste à augmenter les revenus des ménages. Afin qu’ils dépensent d’avantage. Une telle
politique est nécessaire lorsque le chômage est important et lorsqu’il existe des capacités de
production inemployées (équipements) ou des stocks importants dans les entreprises.
En effet, les entreprises seront dans l’incapacité d’accroitre rapidement leur production
pour satisfaire la demande nouvelle. Il en résultera alors une inflation (inflation par excès de
demande) ou un déficit commercial (achats de produits étrangers grâce aux ressources
distribuées).
Dans le cas contraire, il est alors préférable de relancer d’abord l’investissement afin de créer
des capacités de production nouvelles (et des emplois nouveaux).
L’accroissement de l’offre de monnaie a pour objectif de faire baisser les taux d’intérêts
(augmentation de l’offre de capitaux).
Disposant de liquidités plus abondantes, les ménages vont placer d’avantage d’épargne
qu’avant sur le marché financier en cherchant à acheter des actions et des obligations, ce qui
va peser sur les taux d’intérêts. A son tour, la baisse du taux d’intérêts doit inciter les
entrepreneurs à investir (réduction du coût de leur endettement).
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Le déficit budgétaire est la principale modalité de la politique budget puisqu’il influence
directement la demande.
L’augmentation des dépenses publiques sans que les recettes n’accroissent simultanément
peut donc pallier l’insuffisance de la demande privée.
Tout d’abord, on ne peut établir une assimilation entre cette analyse et l’utilisation exclusive,
unique de l’instrument budgétaire.
L’analyse keynésienne montre surtout la nécessité du rôle de régulation de l’Etat. Soit lorsque
la conjoncture s’emballe (l’inflation) soit au contraire en cas de récession.
• Résumé :
Keynes a développé sa théorie dans le contexte de la grande crise de 1929 aux USA. Au
moment où la mis en application des théories libérales ne permettait pas une sortie de crise.
Son œuvre principal: « Théorie générale (TG) où il expose les fondements de sa pensée ».
Son approche ou l’analyse keynésienne a été à la fois une réaction aux thèses dynamiques,
néoclassique et la théorie Marxiste.
Elle a eu surtout une grande portée sur le plan pratique à travers les politiques économiques
contemporaines d’inspiration keynésiennes appliquées dans de nombreux pays.
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Donc, c’est le volume de la production qui détermine le volume de l’emploi et non pas le
niveau des salaires comme le pensent les classiques. Il existe selon Keynes un chômage
INVONLONTAIRE.
L’offre ne crée pas sa propre demande comme l’affirme la loi sur les débouchés de Say.
Pour Keynes, le volume de la production ne dépend donc pas des moyens de paiement, mais
dépend des anticipations des entrepreneurs sur le niveau de la demande effective au cours
de la période de prévision, autrement dit, des prévisions des entrepreneurs sur le niveau
possible de la demande future.
• L’analyse keynésienne:
Contrairement à l’analyse néoclassique qui porte sur les actions individuelles (individualisme
méthodologique), l’objet d’analyse de Keynes porte sur la macroéconomie, donc en terme de
relations entre les grandes variables économiques: production, consommation, offre globale,
demande globale.
L’analyse est faite en univers incertain et de court terme (à long terme, nous serons tous mort
disait Keynes).
• La Demande Effective:
Keynes réfute l’hypothèse des néoclassiques que s’il y’a un déséquilibre dans le marché de
travail, avec une baisse des salaires l’équilibre est vite rétabli. S’il y’a chômage, il est
volontaire.
Les travailleurs ne souhaitent pas travailler avec un salaire proposé par les entreprises jugé trop
bas.
Keynes considère qu’une baisse de salaire ne peut conduire qu’à une baisse du pouvoir
d’achat et qui fera baisser le revenu.
Donc: baisse des salaire va entrainer la baisse du revenu, qui va à son tour entrainer la
baisse de la consommation, qui va à son tour faire baisser la demande , qui va à son tour
faire baisser la production , qui conduira à une hausse des licenciements des ouvriers, qui
amènera à une hausse de chômage.
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pour caractériser la demande prévue par les entreprises lorsqu’ils décident de
produire, d’investir et éventuellement embaucher.
C’est donc l’offre des entreprises liée à la prévision de la demande future qui constitue la
notion de l’économie.
Par opposition à l’Etat gendarme des libéraux, Keynes préconise une intervention de l’Etat
dans les domaines économiques et social.
Dans le domaine économique, le marché n’est pas capable d’assurer l’équilibre économique
et le plein emploi,
l’Etat doit intervenir pour permettre une sortie de crise et améliorer le climat économique
ce qui aura pour effet d’améliorer le moral des entrepreneurs qui pourront anticiper une
croissance de la demande, accélérant leur programme de production et embaucheront de
nouveau.
Lorsque l’Etat décide de relancer la demande globale en augmentant les dépenses publiques.
Ces dépenses créent une demande nouvelle pour les entreprises, demande qui engendre une
production supplémentaire.
Celle-ci à son tour engendre des revenus nouveaux, ce qui augmentent encore la demande
(pouvoir d’achat, augmentation de la consommation) etc.
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Le multiplicateur de Keynes décrit ainsi un mécanisme en chaine à l’issu duquel une
injection de ressource dans l’économie peut engendrer un accroissement beaucoup plus
important de la production et agir sur le taux de chômage.
L’Etat doit relancer par la consommation. Il s’agit d’augmenter le revenu des ménages afin
qu’ils dépensent d’avantage.
Cette politique est nécessaire en cas de chômage important et lorsqu’il existe des capacités de
production inemployés (les équipements) .
Par contre, si les équipements fonctionnent déjà au maximum de leur régime et de leur capacité
de production, une telle relance menée pour réduire le chômage est dangereuse, cela pourra
engendrer de l’inflation.
Mener une politique budgétaire: déficit budgétaire pour réaliser les grands travaux.
• Conclusion :
L’influence keynésienne aux USA s’est manifesté dans la politique du NEW –DEAL, la loi sur
l’emploi en 1946 ou la réduction massive des impôts en 1946 pour entretenir une forte
croissance durant cette décennie (ROOSVELT, président des USA).
Cependant, ce n’est qu’à partir des années 70 qu’un phénomène nouveau est venu remettre en
cause la politique keynésienne : celui de la stagflation c’est-à-dire la stagnation économique
conjuguée (associée) à l’inflation.
Cette analyse keynésienne a été réhabilitée de nouveau lors de la crise des subprimes
immobilières à l’origine du Krach boursier de 2008. c’est l’intervention des banques centrales
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qui a limité les faillites du secteur bancaire (Bq de Lemon broder a été sacrifiée pour le Trésor
américain).
• Récapitulatif :
En cas de récession économique, selon Keynes, on ne peut pas compter sur les forces du
marché comme le soutiennent les classiques pour sortir de la crise économique, mais faire
appel à des politiques économiques interventionnistes de l’Etat.
Les classiques estimaient à tord que le plein emploi est un état naturel vers lequel l’économie
évolue spontanément.
Selon Keynes, il y’a des situations où les travailleurs ne trouveront pas de travail même sous
rémunéré en raison de la faiblesse de la demande.
Il ne suffit donc pas de relancer l’économie par l’Offre (le travail) en baissant les salaires
pour baisser les prix, mais de relancer l’économie par la demande notamment la demande
publique.
L’effet MULTIPLICATEUR qui joue négativement en situation de crise, peut jouer alors
d’une manière positive.
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