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L’Etat en Afrique précoloniale

Introduction générale :
Les recherches sur l’Etat faisait
Les recherches en anthropologie politique sont néanmoins très antérieures. En
fait, la première anthropologie politique est née dans le berceau du droit et de la
philosophie politique. Elle visait à comprendre l’évolution des sociétés
notamment ancienne la question de la légitimité religieuse du pouvoir se pose
immédiatement. Mais ce n’est qu’au XVIIIème siècle que cette question est
ouvertement posée avec Voltaire et Rousseau. Le siècle de Lumière est aussi
celui de la laïcisation de la politique et de l’idée de gouvernement.

Les philosophes cherchaient dans les études et par les réflexions à connaitre
l’origine des civilisations. Mais chaque auteur possède sa propre théorie de
l’évolution. Ce qui lui permet d’élaborer ses propres séquences de passage du
« sauvage » au « civilisé ».

Partant de là, il y a une réflexion sur les droits et les devoirs des souverains et
des citoyens. Cette réflexion sur l’Etat engagée depuis le XVIII ème siècle se
transpose en Afrique avec le phénomène colonial. En effet, Maurice Delafosse
écrivait déjà en 1925 à propos de l’autorité royale en Afrique que « en général,
« le pouvoir se transmet pour chaque Etat dans une famille donnée, mais il
n’est pas héréditaire à proprement parler en ce sens que ce n’est pas
nécessairement l’héritier naturel et direct du chef défunt qui succède à celui-
ci. A côté de la famille qui a le privilège de fournir le roi, il en existe le plus
souvent deux autres dont l’une fourni le ou les électeurs du roi et l’autre le ou
les intronisateurs. Le choix des électeurs ne peut s’exercer que dans la limite
des membres de la famille royale mais sous cette réserve et compte tenu de
l’opinion publique exprimée par les anciens. Ce choix s’opère librement. Il
faut d’autre part que les successeurs du roi soient désignés par le ou les
électeurs pour être investie de l’autorité. Non seulement les intronisateurs et
les électeurs détiennent la faculté de faire ou de ne pas faire des rois, mais ils
possèdent celle de les défaire en sorte que leur influence est considérable et
qu’elle suffirait à el le seule à constituer un important contre- poids au
véhemeté des tyrannies et à l’omnipotence. L’autorité de ce derniers est encore
contre- balancée par l’obligation que lui impose l’usage d’en déléguer une
partie à des ministres dont chacun a des attributions définies et qu’il n’en est
pas toujours maitre des nommés ou des révoquer à son gré. La coutume
conférant le plus souvent chaque charge ministérielle à une famille
déterminée aussi bien que la dignité royale et que la fonction d’électeur ou
d’introniseur. Nous sommes donc bien loin du système des monarchies
absolues, donc on est parfois enclin à supposer l’existence en Afrique ».
Normalement (changement de dynastie sonni et Askia).

Il faut noter aussi que les sociétés de l’Afrique précoloniale étaient très variées
et s’échelonna de la corde patrilinéaire ou matrilinéaire parfois très isolées aux
sociétés qui sont disséminées jusqu’à la lisière de la forêt et qui était hautement
différencié et vivait à l’unisson du reste du monde quoique avec des moyens
techniques beaucoup plus réduit à raison des multiples barrages géographiques
et économiques.

Evans Pritchard est fort meilleur dans un système politique africain (1940)
critique l’approche des philosophes. Cette approche est pour eux faibles de
valeurs car elle ne repose pas sur aucune recherche scientifique et se résume à
une vision qui est purement occidentale. Dans cette approche, il n’existe que des
recherches sur la société primitives qui ne soient pas considérées comme
développé. Ces recherches ne prennent en compte les sociétés qu’à travers des
stéréotypes occidentaux.

Alors l’anthropologie se voulait une rupture avec les discours philosophiques et


avec la littérature de voyage. Ainsi, l’histoire de l’humanité n’aurait élaboré que
deux systèmes de gouvernement, deux systèmes organisés et bien définis la
société.Le premier et le plus ancien a été une organisation sociale fondée sur
les gentes, phratries, et les tribus. Le second et le plus récent aurait été une
organisation fondée sur les territoires et la propriété. Cette distinction était
formulée pour la première fois par Maine Ancient Law où il évoque la
question du droit dans les sociétés archaïques. L’organisation sociale
moderne est apparue lorsque le cadre social est substitué aux liens de parenté
comme fondement du système……….. Pour en arriver à cette théorie Maine a
étudié et critiqué la théorie de la loi naturelle qui s’est développée au XVII ème
siècle et qui a influencé les philosophes des Lumières. Bien que la conception
philosophique doit être évoquée, il est nécessaire de connaitre cette théorie de
loi naturelle qui est marquée par les œuvres de Hobbes, Locke, Montesquieu,
Rousseau qui tous étudient l’émergence de l’Etat.
Le contexte dans lequel s’effectue cette étude est très important : la féodalité qui
se caractérise par les liens personnels d’homme à homme est terminée. La
société cherchait un nouveau type ou modèle des relations politiques au sein
d’une communauté.

Malgré cette évolution dans le contexte du siècle des Lumières, l’Etat africain
précolonial devait être confronté à la fameuse « mission civilisatrice » à partir
de l’Europe qui elle-même cherchait à résolver ses problèmes internes.Cette
mission constituait l’affirmation d’idée de la civilisation et de la colonisation à
l’Afrique, donc de l’Etat. Ces délits viennent donc loin dans le temps. Il date de
la traite des noirs et se perpétue jusqu’à nos jours.

Mais 4 questions essentielles permettent d’appréhender le phénomène de l’Etat


en Afrique précoloniale. Il s’agit de :

- L’émergence de l’Etat en Afrique précoloniale


- L’anthropologie politique et la question de l’Etat en Afrique précoloniale
- La typologie des systèmes politiques africains
- L’organisation et le fonctionnement dans les sociétés africaines
précoloniales

Chapitre I : L’émergence de l’Etat en Afrique

L’Etat est le résultat de l’évolution d’une société. Cette évolution est


déterminée par descontingences ou la nécessité d’un ordre et de la nécessité
de coexistence entre plusieurs groupes ou communauté . Il résulte de la
dynamique de centralisation basée sur une structuration (politique,
administrative, sociale, économique, territoriale etc.). Cette structuration est
scellée par des lois et des principes ayant valeur de celle-ci. La durée de vie d’un
Etat dépend aussi des circonstances car il peut être mis en cause par celle-ci d’où
il peut résulter disparition, résistance ou agrandissement de celui-ci.
L’Etat est en un mot un produit historique. Il revêtplusieurs formes. 4
déterminants ou paramètres permettent de définir l’Etat.
Selon Nadel cité par Djibo Hamani, trois critères permettent de définir l’Etat.

1. L’Etat est une unité politique fondée sur une souveraineté territoriale ;
L’appartenance à l’Etat c'est-à-dire à la citoyenneté ou la nationalité
est déterminée soit par la résidence, soit par la naissance à
l’intérieur des limites d’un territoire ;
2. L’existence d’un appareil gouvernemental centralisé qui assure le
respect de la loi, le maintien de l’ordre et de la cohésion de la société
en excluant tout acte d’indépendance c'est-à-dire que le monopole de
recours légitime à la force appartient à l’Etat et ses représentants en
excluant tout acte d’indépendance qui dispose du monopole des
sanctions sans à faire.
3. L’Etat suppose l’existence d’un groupe ou d’une classe des dirigeants
privilégiée et spécialisée différent du lot de la population par leur
formation, leur nom et leur organisation. (élite intellectuels, élite
économique (financement des partis), élite militaire (Tanja), élite
religieuse (ODF), une dynastie royale, [élite religieuse, dynastie
royale, élite militaire, élite intellectuelles, élite intellectuelles].
Ce groupe monopolise de façon corporative l’appareil de contrôle
politique. Il est considéré comme représentatif. Ses actes et décisions
sont acceptés par le peuple comme étant ceux de l’ensemble du pays.
Mais à ces trois critères de Nadel, il faut ajouter un 4 ème non moins
important.
4. Le ciment de tout système étatique et politique est l’idéologie dans
laquelle il baigne. C’est cette idéologie qui amène à accepter les
institutions et les dirigeants comme étant représentatif. Elle est aussi le
substrat duquel se dégagent une culture et une conscience politique.
Les légendes traduisent l’idéologie, les pouvoirs exceptionnelles du
dirigeant (sarkiBouzou, Adgada, Washa, Illéla, BawaZangorzo, Mali
Béro, Soumangouroukante, Usman dan fodio, sundiata,
sarraouniaMangou etc. Jangorzo ) qui attribue au groupe dirigeant des
pouvoir exceptionnels ou les bénédictions du souverain sont sans
appel.
Cette idéologie se trouve renforcée et entretenue par le rituel, les
cérémonies et la culture du pouvoir, par le pouvoir et pour le
pouvoir.
C’est l’idéologie matrice de la culture politique qui fixe le contrat entre le
peuple et les dirigeants (stabilité, sécurité, prospérité, justice, équité,
personnalité physique du dirigeant, chez les zarma le souverain ne doit
pas être borgne, chez les hausa, les touaregs et les kanuris, le souverain est
astreint à la retenue et à la discrétion etc.)

Le non respect de ce contrat peut être fatal à l’un ou à l’autre des deux
parties la dynastie des sonni, doulbawa, les souverains du gobir au début
du XIXème siècle).

L’Etat est donc par rapport aux autres formes de pouvoir politique situé à
un niveau supérieur celui dans lequel se manifeste au maximum le
caractère institutionnel du pouvoir et aussi son aspect globalisant qui
n’interdit ni la réalité d’une domination (de classe) , ni la prétention à
agir, ni la prétention d’agir au non et dans l’intérêt de la société globale

1.2 Les préjugés européens sur l’existence de l’Etat en Afrique

26-07-2007 « l’Afrique est restée toujours enfant, il n’est pas resté dans
l’histoire » Président Français Sarkozy, UCAD.

Les idées développées par Sarkozy à Dakar le 26 Juillet 2007 ne sont pas
des idées nouvelles elles sont l’écho tonitruant de ce qu’avaient déjà dit
des auteurs comme d’Hegel, Monteil, Gobineau, G. Hardy, Jules Ferry.
La continuité dans le discours de l’Etat en général et de la France en
particulier sur l’Afrique ne souffrent d’aucune rupture ni sur le plan
temporel, ni sur le plan politique (droite et gauche confondus), ni sur le
plan intellectuel, le commun des mortel comme l’élite, ni sur le plan de la
mise en œuvre sur le sol africain.

Dans cette logi

Il traduit cette continuité de préjugés qui nourrissent les idées françaises


sur l’Afrique. Aucun chef d’Etat français n’a remis en cause les
mécanismes qui régissent le rapport entre le peuple noir et le peuple
français depuis leur institution. Ces mécanismes ont seulement connus
quelques réformes de Savorgnan de Braza à François Hollande en passant
par Charles De Gaule et Victor Chesnault.
Les idées de la France sur l’Afrique restent inchangées, pire comme en
1884-1885 lors de la fameuse conférence de Berlin, les autres Etats
européens partagent les mêmes idées sur l’Afrique. Dans cette situation,
les responsabilités sont partagées bien sûr celles seul Co fautif qui se
permet de faire un jugement de valeur est encore plus grave.

3. Ambiguïté et les contradictions européennes

 Les Accord de Génève de 1938 qui interdisent toute forme de


travaux forcés dans le monde contradiction, ambiguïté de la
colonisation
 La loi du 7 Avril 1946 abolit le code de l’indigénat encore une
contradiction
 1948 déclarations universelles des droits de l’homme
 Etc

La colonisation se poursuit par « la mise en valeur : l’exploitation des


colonies, produire ce dont la métropole a besoin » des colonies et le
refus systématique obstiné de l’indépendance malgré le concours
universels des facteurs favorables.

Janvier 2013, Ado Mahaman « Ne revendiquez pas les séparations


avec les autres parce que vous avez l’uranium ».

« On n’a pas abandonné l’âge de la pierre parce que les pierres sont
finis mais parce qu’elles sont substituées »

La métropole et la nature se sont mêlés pour aggraver la situation en


1973 (plus besoin d’arachide, il est cancérigène et la sécheresse)

Après la libération de la France, l’occupation Nazis par les nations du


monde par les nations du monde se réorganisent pour refuser aux
colonies la même liberté afin de les maintenir dans la domination
coloniale.

Cette attitude contradictoire et ambiguë de la nation française et


illustré par quatre réformes entrepris par l’Etat français pour empêcher
aux colonies l’indépendance.
- La conférence africaine française de Brazzaville
- La conférence africaine française de Brazzaville : 1944
(assouplir le système coloniale, rendre moins atroces, invention
de l’union française, elle n’avait pas marché, ils inventent la loi
cadre, ça ne donne pas satisfaction, mais cette dernière donne
certains avantages aux colonies avec la suppression de
l’indigénat, invention de la communauté française, la guinée a
voté non à la communauté française ; la France a tout fait pour
perpétuer la colonisation, c’était malgré elle, 4 réformes pour
bloquer l’accession à l’indépendance ; même si vous êtes
puissant, le contrôle des évènement peut vous échapper
l’exemple des évènements du 30 oct ). L’art de gérer les choses
populaires (la politique)
Mars 2009, Sarkozy, tu peux faire Tazarcé,
- L’union française
- La loi cadre
- La communauté française
4. Les fondateurs de l’AFROPESSEMISME
Le fondateur historique de l’afropessemisme pourrait être l’allemand
Georg Wilhelm Frederich Hegel. Il n’hésitait pas à déclarer que :
« Le caractère particulier de l’Afrique est difficile à saisir parce qu’il
nous faut renoncer à ce que chez nous se mêle à toute représentation
et à la catégorie du général(eux qui expliquent les choses
rationnelles et les représenter de manière théorique ; ils ne
réfléchissent, il n’y a pas ça en Afrique, il faut renoncer à chercher
ça en Afrique). Ce qui caractérise le nègre, c’est précisément que leur
conscience n’est pas encore arrivée à l’institution de quelques
objectivités fermes comme dieu, la loi ou l’homme se tiendrait à sa
volonté en ayant l’intuition de son être ».

L’historien anglais Fage de l’université de Birmingham dans le


chapitre de l’histoire de l’Afrique général de l’Afrique essaie de
retracer cet afropessemisme à travers l’évolution de l’historiographie
africaine. Dans l’extrait qui suit : « le penseur Hegel n’hésite pas à
écrire dans sa philosophie de l’histoire
« L’Afrique n’est pas un continent historique : elle ne montre ni
changement ni développement » : « le peuple noir est incapable de se
développer et de recevoir une éducation tels nous nous les voyons
aujourd’hui, tels ils ont toujours étés ». Cette conception saughrénine
a continué jusqu’au 19ème siècle où nous entendons un Pr d’oxford
déclarer : peut-être qu’à l’avenir il y aura une histoire de l’Afrique à
enseigner, mais à présent il y en a pas : il y a seulement l’histoire des
européens en Afrique, le reste est ténèbre… et les ténèbres ne sont
pas un sujet d’histoire…nous ne pouvons pas nous permettre de
nous amuser avec les mouvements sans intérêts des tributs barbares
dans des coins du monde pittoresque mais qui n’ont exercer aucune
influence ailleurs » (Fage J.D 1986 Histoire générale de l’Afrique PP
35-37)
Richard Burton orientaliste éminent à l’esprit vif. Hors dans sa
mission To Glélé 1864 il écrit : le nègre pris en masse ne s’améliorera
pas au-delà d’un certain point qui ne mériterait pas de respect, il reste
mentalement un enfant (sarko le 26 Juillet 2006, la même expression,
il est un bébé).
Mais ces préjugés racistes ne reposent sur aucun fondement historique
et scientifique sérieux.

Malgré toutes ces contradictions, préjugées, ambiguïtés, l’Afrique


précoloniale a connu des Etats.
Le processus de la naissance de l’Etat en Afrique est un processus
aussi vieux que le monde. C’est peut-être le plus vieux et le plus
brillant de l’humanité.
On connait le rôle joué par la Haute Egypte(HE) sur la Basse Egypte
(BE)dans le processus de la naissance de l’Etat pharaonique qui fait la
fierté de tout le monde.
(les activités religieuses et l’économie, le haj et les mecquois)
Mieux, ce processus est encore plus intéressant lorsqu’on jette un coup
d’œil sur les formations politiques qui ont abouti à la création des Etats
Kushites (Ethiopie) et nubiens (Soudan). C’est au sud immédiat de la
seconde cataracte du Nil que s’était constitué l’Etat Kushite. Cette
appellation Kas ou Kash qui a donné Kush est apparue dans les textes
pharaoniques du moyen empire (-2060 – 1785) (ancien, moyen et le
nouvel empire période de crise intermédiaire qui les sépare).
Mais cet Etat est précédé de d’autres formations politiques dont il a
phagocyté car dès la seconde moitié du second du 3ème millénaire,
l’existence de plusieurs Etats est attestée dans les textes pharaoniques.
(Les grands-pères de l’Etat pharaonique). Ce sont les Etats de Irthet,
Irtheth, Maher, Tereres, Setou, Madja, les Etats de wawat, Kaoua,
Yam, etc.)
Il s’agissait des véritable Etats dont le souverain portait le nom de
Hékadans les textes pharaoniques et possédait chacun un Teméros.
Dès cette époques, ces souverains nubiens avait initiés un
processus fédératif.
Si la naissance est un indicateur de sociétés organisées, de civilisation,
le problème de civilisation date de l’antiquité, les Etats existaient avant
le 3ème millénaire. Des nombreux Etats centralisés et organisés se sont
établis très tôt en Afrique Noire. Contrairement aux tenants de la
théorie du tribalisme généralisé en Afrique ou de celles de l’influence
étrangère dans l’apparition de l’Etat en Afrique Noire, le processus de
l’émergence de celui-ci présente un caractère endogène. La
naissance de l’Etat est plus ancienne que l’Islam.
C’est un phénomène endogène, permanent, mentions anciennes
Ce qui est le plus important la continuité du système, pas de
discontinuité. De l’antiquité jusqu’au 19ème siècle, existence de l’Etat
sur toutes les périodes. La dynamique du processus de la naissance
de l’Etat est continue et endogène
Le m

Le même processus se retrouve dans l’Etat de Katsina. D’abord au


sanctuaire de Durbi-ta-kusheyi) qui est un cimetière transformé en
sanctuaire religieux qui servira de berceau de l’Etat à partir du culte
des ancêtres. La naissance de cet Etat est ensuite liée à l’émergence
des centres politiques autonomes comme KwatakwarshiKwiambana,
Bugaje etc. le développement de ces centres politiques a nécessité la
mise en place d’un commandement politique unique qui s’est imposé à
tous les centres politiques autonomes autours de Durbi-Ta-kusheyi
avant le XVème siècle puis à Katsina au XVème siècle.
Ces deux exemples de processus de centralisation rappellent celui de
l’Etat de l’Etat Nubien qui intégra les Etats qui l’ont précédé.  Les
légendes jouent un rôle idéologique
Chez les Luba de la RDC, c’est autour de l’ancêtre Kongolo, vénéré
comme un demi dieu réapparant dans l’arc en ciel que va se constituer
le premier embryon de la communauté politique. On retrouve donc ici
en plein cœur de l’Afrique les mêmes mythes qu’en ashanti au pays
d’Ogon et au Dahomey le dieu Python. Dah est en effet le demi-
organisateur du chaos cosmique et il se rebelle dans l’arc en ciel. Ces
mythes remontent loin dans le temps la naissance de l’Etat en Afrique
de l’ouest. Le rôle du serpent dans l’imaginaire politique certains Etats
africain est d’ailleurs intéressant.
Un autre aspect important de l’Etat en Afrique précoloniale est le
système de succession. Selon Vansina, en Afrique orientale et en
Angola, dans les villages compacts, les lignages étaient patrilinéaires.
Mais il existe une ceinture matrilinéaire de la Namibie au Zambèze et
du Logouwè au Lac Tanganyika. Il y en a de même pour les forestiers
à l’ouest de Lualaba. Ce qui est certains, c’est qu’au XV ème siècle à
l’exception de Lubas du kasai ou du Shaba qui changeront d’ailleurs
après 1500. Tous les forestiers étaient patrilinéaires. L’évolution jouait
d’ailleurs en faveur de ces régimes. En effet, dans le système
matrilinéaire, la prépondérance de l’homme était reconnue entrainant
par exemple la résidence virilocale d’où l’atomisation du mariage
matrilinéaire au profit surtout de l’autorité territoriale politique du
village. La chefferie s’imposait virtuellement dès le début dans les
savanes du sud des maitres de la terre, prêtres des esprits, liés au sol
contrôlaient politiquement un ensemble de villages amorçant par-là la
constitution des royaumes. Les surplus de la production dispensaient
les chefs et leur conseilla du travail manuel créant ainsi l’embryon
d’un pouvoir d’Etat. Celui-ci, c'est-à-dire l’Etat s’inscrivait dans un
cadre territoriale où tous reconnaissaient une même autorité. Au début,
celle-ci c'est-à-dire l’autorité gardait ses attributs religieux d’où son
caractère sacré.
Plus tard la croissance du surplus de production permit de faire une
redistribution sélective. Cette reproduction étoffait et structurait le
système des conseillers, gardes, juges etc. le clientélisme se développe.
Le processus de l’émergence de l’Etat, de l’organisation et du contrôle
du pouvoir en Afrique précoloniale a toujours été associé à certains
phénomènes notamment la base sociale de l’Etat, les activités
économiques, les pratiques religieuses, les légendes, les pouvoirs, les
contre-pouvoirs etc.
L’Etat donc existait en Afrique précoloniale depuis la plus haute
antiquité jusqu’à la domination coloniale européenne. Il a pris toutes
les formes possibles depuis la plus petite principauté jusqu’aux grands
empires. Sa dynamique se poursuit encore. Cette dynamique n’a rien
de surprenant, elle s’inscrit dans l’évolution générale de l’humanité.

L’Etat importé n’est pas un produit interne c’est pourquoi il y a


problème.
Administration de répression………….les africains se retrouvent
mieux dans la tradition dans tous les secteurs

UN EXEMPLE DE SYSTEME POLITIQUE PRECOLONIALE

On connait très peu de choses sur le processus de la formation du


système politique Hausa avant le XVème siècle. Comment et dans
quelle condition s’est-il généralisé ? Le système de la sarauta n’est pas
clairement connu.
Mais, les spécialistes du monde hausa divisent théoriquement l’histoire
politique de ce monde en deux grosses époques : l’époque de pré-
birni (avant la capitale) et Biranés(capitales).
Il est difficile d’étudier ces deux époques en raison d’absence des
études ethnographiques détaillées et des fouilles archéologiques
précises se rapportant à chacune de ces deux époques, d’un repère
chronologique précis sur l’apparition des institutions mais aussi en
raison de l’existence de la superposition de certaines institutions aux
époques anciennes et des époques plus récentes. L’absence des travaux
archéologiques sur les sites et les vestiges du monde hausa viennent
encore compliquer l’étude de cette société à l’époque précoloniale.
Deux sortes d’autorité sont apparues au Gobir pré-birni sans
organisation politique formelle. A cette époque, les communautés se
géraient elles-mêmes
- Au début Sarauta veut dire pouvoir de direction investi à un
responsable pour des tâches précises ou des tâches spécifiques
ou la discipline de la communauté doit transcender l’unité
familiale souvent dans des travaux d’intérêt économique et
religieux (sarkinnoma,sarkin halbi). (la signification du
sarkinnoma a subi une évolution, du chef fermier, il est le plus
grand producteur au moins 1000 bottes, au cours des cérémonies
d’investiture on peut facilement éliminer quelqu’un, avantage
d’augmenter la production).
Un des plus anciens postes de sarauta est le sarkinnoma dont le
devoir était d’organiser les activités agricoles et les rites
religieux qui leurs sont liés. Il y a aussi le oubanfarauta (le
responsable la battue) quant à lui était chargé d’organiser et de
suivre le bon déroulement de la battue dans la brousse en
jachère (daji) la battue c’est la chasse collective, chasse en
groupe. (Se procurer de la protéine, initiation à la guerre).
Pendant que les bokaye (guérisseur) et les yanbori adaptent des
cultes de possession et sarkintsafi s’occupaient du culte des
iskoki (divinité) et des oubangiji (dans chaque domaine il y a
des responsables). L’unité de base de cette organisation était le
gida (la maison) sous l’autorité de maison (mai gida)
propriétaire de la maison, aujourd’hui ça veut dire patron. Le
gida comportait des membres unis par un lien de sang comme
les parents et les enfant, les frères et sœurs et autres cousins ou
neveux mais aussi des esclaves et des courtisans ou serviteurs
(barori). Le regroupement de plusieurs maisons pouvait donner
naissance à des clans (zuria ou dangui).
Il pouvait aussi donner naissance, selon les dimensions, à un
hameau ou quartier, kwayé, gari ou ville ou un birniselon son
degré de permanence, sa taille, la composition de ses habitants
et son importance économique et politique. L’introduction de
l’usage du fer probablement à partir du deuxième millénaire en
rapport avec le développement de certains centres (doutsidala…)
comme sanctuaire du culte des iskoki (divinités) ont contribué
en même temps que l’essor économique à l’apparition des
garuruwa (apparition des centres urbains) sous l’autorité des
sarakounagaruruwa (roi des villes) supporté par masu
angouwowi (responsable des quartiers ou hameaux) [usage du
fer, outils de production, surplus, centres d’échange,
changement de l’outils de production, l’introduction du chameau
comme moyen de transport a révolutionné les transports,
échange entre les 4 rives du sahara, le sel était plus important
que l’or, il servait de monnaie, avant la découverte du sel
marin]. Les cultes ont contribués au regroupement des
populations. (culte et extraction des minerais tama, industrie
textile kano est partie de là…kano et katsina ne font pas de
conquête, mais si vous les attaquez-vous serez battu), le gobir,
trop de conquêtes, trop de listes de souverain, trop de capitales
la dernière alkalawa, indicateurs d’instabilité politique
-

David Hume
Selon lui la naissance de l’Etat passe par 4 étapes
- La nécessité économique
- Le conflit
- La hiérarchie militaire
- La hiérarchie civile
L’Etat selon lui a donc une origine économique et une mission de
préservation des avantages acquis. L’Etat n’est qu’une institution
contingente historiquement exigée, appréciée en raison des services
rendus. Ce qui est sûr l’Etat rend des services.
J. J Rousseau (1712- 1778)
Il défend la théorie du contrat social. Il cherche un type d’association
qui assurerait à chaque individu sa sécurité toute en lui permettant de
conserver sa liberté. Il rejette toute autorité reposant sur les privilèges
de natures ou sur la loi du plus fort. La seule autorité légitime selon
Rousseau nait d’un accord réciproque des partis contractants d’une
convention. Cette convention peut être un pacte d’association qui
n’est suivi d’aucun pacte de suggestion. Le peuple est la source de la
souveraineté et apparait comme celui qui exerce cette souveraineté.
Les débats étaient intenses et variés chez les philosophes politiques à
propos de l’origine, la nature et le fonctionnement de l’Etat. Ces débats
vont soulever d’autres réactions. Marc Abélès critique le concept de
droit naturel (idée invérifiable. L’argumentation des philosophes dont
le but est de laïciser la société. Il leur reproche aussi l’ethnocentrisme
car la référence des philosophes politiques est celle des institutions de
l’époque ou de l’antiquité romaine. Selon Marc Abélès les philosophes
politiques n’étudient, n’y prennent pas en compte les systèmes
juridiques archaïques. L’idée de loi naturelle est une abstraction
élaborée à partir des lois existantes. Le contrat repose sur une contre
vérité car rien ne prouve que les hommes aient voulu ce contrat. Il n’y
a pas de contrat initial pour l’ensemble de la société. Si un contrat
existe, il aurait été élaboré au fur et à mesure de l’évolution de la
société. Selon cette critique, on n’explique pas le passé par le présent
mais le présent par le passé ce qui explique que l’on forme à la
transformation des choses. Cette dernière réflexion de ce penseur ne
rencontre pas l’assentiment des historiens. Ce sont donc les réactions
de ces différents penseurs qui vont faire naitre l’anthropologie
politique.
Le droit archaïque est basé sur le système familial c’est-à-dire sur le
lien du sang. (Passage du droit du sang au droit du sol)
Mais à partir du moment où la société comprend plusieurs familles
avec des origines différentes, le sang ne constitue plus le lien qui unit
les membres de la communauté, on passe alors à un système
différent où c’est le sol qui prime.
Cette primauté du sol nécessite un contrat entre tous les membres qui
l’occupent et qui vivent ensemble. Le droit du sang précède donc le
droit du sol. Il en résulte que la parenté s’oppose au territoire, la
famille à l’individu, et le statut au contrat.
Les premiers anthropologues ont étudiés les modifications de la société
et son passage du droit de sang au droit du sol. Ces anthropologues
s’appellent Morgan, Angels, Maine, Durkheim etc.
C’est Lewis Morgan (1876 – 1950) qui a étudié la société archaïque, il
est un évolutionniste qui dit que la société passe par trois stade : la
sauvagerie, la barbarie et le stade de la civilisation. Il s’appuie sur les
inventions pour montrer les diverses séquences de l’histoire. Pour lui,
le développement de l’intelligence va de pair avec un sursaut
technique. Le passage de la société traditionnelle à la société moderne
s’effectue en deux étapes. Son postulat a pour origine les grecs et les
ramains. Dans ce contexte la société se constitue autours de gens unis
par les liens de sang. Il étudie les systèmes politiques en fonction des
systèmes de parenté. Le système gentiliste se transforme
progressivement en tributs et confédération (c’est le type iroquois).
Il y aurait d’abord un conseil de pouvoir élu par les anciens puis plus
tard un conseil de chef et un commandement militaire distinct pour
enfin se terminer par un conseil de chef et un commandement
militaire et une assemblée du peuple. Lowie critique Morgan, il lui
reproche d’étudier les indiens qu’à travers la société iroquoise.
Or Clastres a montré que dans la société contre Etat, son cheminement
n’est pas normal dans la mesure où toutes les sociétés ne se terminent
pas par une phase (démocratique). Il reproche d’autre part à Morgan
d’oublier de parler des associations volontaires qui dominent la vie
sociale des indiens, société ou l’autorité militaire est exclue en tant que
gestionnaire de l’Etat. Il affirme que la monarchie est incompatible
avec la société clanique. Or l’Afrique possède de nombreuses royautés
à base de clans.
Engels (1820-1895) est un théoricien socialiste allemand ami à Karl
Marx. Il n’a effectué aucune étude de terrain. Il a écrit vers la fin de sa
vie un ouvrage intitulé origine de la famille, de la propriété privée et
de l’Etat ou il développe l’idée d’un communisme primitif. Selon lui,
la société serait le gage d’une communauté sans classe et sans Etat. Il
s’appuie sur l’économie pour établir un découpage qui définit les
étapes suivantes de l’évolution des sociétés : esclavagiste, féodale,
capitaliste et socialiste. Il insiste sur les rapports de production qui sont
des rapports sociaux. Or, il ne connait qu’une partie de l’histoire et
s’appuie uniquement sur le système esclavagiste.
La question est de savoir si toutes les sociétés sont passées par un
stade esclavagiste ou féodal. Or, la majorité des sociétés ne sont plus
esclavagistes et ne connaissent pas le capitaliste. Les rapports de
production sont basés sur la transformation de prisonniers de guerre en
esclave. Le système tel qu’il est vu est dualiste, opposition dominant
dominé (société féodale et esclavagiste), puis riche pauvre (société
capitaliste).
Il parait que les anthropologues veulent désormais étudier les Etats
sans vouloir théoriser et généralisé.
Les 7 républiques sont signe d’instabilité politique
4 coup d’Etat réussi (constitution est contre le coup d’Etat) dès qu’il y
a coup d’Etat, il faut changer de constitution
7 républiques
Des Transitions
Les travaux de Pritchard les ont conduits à une catégorisation des
sociétés politiques africaines. Ils se sont efforcés de distinguer les
sociétés à Etat et les sociétés sans Etat . Ainsi ils définissent les
sociétés avec Etat comme des sociétés disposant d’un appareil
administratif qui contrôle et régule l’emploi de la force physique.
Tandis que les sociétés sans Etat ont une politique fondée sur des
lignages dominant des classes d’âge et des sociétés sécrètent. Les
groupes ne s’unifient qu’en cas de conflit.
Par exemple selon Nuer, lorsque deux groupes s’unifient en cas de
conflit, ces groupes identifiés a et b appartenant au clan A. si a
possède un problème avec c du clan C. a et b se réunissent pour lutter
contre C. Ceci n’empêche pas a et b de lutter entre eux pour des
questions de pâturage par exemple. L’arbitrage de « l’homme à peau
de léopard»chez les Tallensi, le système politique s’organise en
fonction du système lignage.
Le premier traite des problèmes de compétition, de stratégies, des
manipulations et des conflits sociaux à connotation politique (cf.
Anthropologie politique C. Nuer).
D’une manière générale l’anthropologie politique étudie la manière
par laquelle la politique fonctionne localement. L’anthropologue
s’intéresse au fonctionnement du modèle réel. Celui qui existe et non
sur un modèle théorique comme le fait le politologue.
Exemple : Gluckman étudie les rites des rébellions qui permettent le
retour de pouvoir. Dans son ouvrage intitulé Rituel et rébellions dans
l’Afrique tribale. Edmund Leachn s’intéresse quant à lui aux
manipulations des règles pour favoriser ceux qui en sont détenteur. Sa
théorie est exposée dans son ouvrage les Règles du jeu politique. Son
idée est que tout est régit par les rapports de force. Les équilibres sont
fictifs et précaires. Son disciple Bailey étudie cette question dans le
contexte de l’Inde. Turner étudie les rituels politiques de la naissance,
des jumeaux, des mariages, de la mort, les rituels de l’intronisation des
rois. Il pense que ces rituels sont importants car ils mettent souvent à
jour le rôle des conflits sociaux.
L’anthropologie américaine est orientée vers le processus de décision.
Elle suivit l’influence des théories systémiques et étudie les règles du
jeu, la manipulation du pouvoir et l’interaction des individus par
rapport aux objectifs visés. Elle s’inscrit dans le courant de l’action et
du jeu politique.
Dans le courant de la société contre Etat, Clastres étudie à partir des
sociétés amérindiennes les groupes qui contrôlent le pouvoir. Dans
toutes les sociétés il y a du politique et l’exercice du politique n’est
pas automatiquement lié à l’exercice de la violence légitime et à la
coercition. En réalité, Clastres s’oppose à Max Weber par son étude
des sociétés dites égalitaires. Ces refusent à produire des surplus pour
éviter que ceci ne soit accaparé par certains groupe et que ces groupes
ne soient tentés de constituer des Etats ou des chefferies. Ces sociétés
dites sous formes de bandes ou les devoirs sont plus important que le
droit. Le chef est désigné transitoirement, il doit acquérir la richesse
pour la redistribuer aux autres. Son seul avantage est de partager les
femmes des autres membres de la famille. Le chef est un conciliateur
et un modérateur.
La stratégie de la société sans Etat est d’éviter que ne se développe
une sphère de pouvoir importante de manière que la
compétence politique ne se transforme en compétition politique.
Dans le courant de l’anthropologie du courant de l’Etat moderne Marc
Abelès analyse la politique locale. Il étudie les différentes formes de
la liturgie étatique moderne. Il s’efforce à travers cette ouverture sur le
monde contemporain de percevoir les mutations sociales et les crises
de légitimités. Il explore la modernité sans se figer dans le
traditionnel. Le système de transmission du pouvoir, le quotidien de
l’action politique (formel ou informel) sont les champs d’étude
privilégiés de l’anthropologie de l’Etat moderne et il recherche aussi
à saisir les débats publics et les manières dont s’affronte les
professionnels de la politique et des partis lors des campagnes
électorales. Comment est vécue l’administration au sein des
collectivités locales et l’action des médias sur la vie politique. Dans le
courant de l’anthropologie du courant moderne, on se situe à la limite
de l’anthropologie et de la sociologie politique.
Quelques concepts de l’anthropologie politique :
Le clan : c’est un groupe social fondé sur la descendance unilinéaire,
réelle ou supposée d’un ancêtre commun. Les clans sont connus dans
toutes les régions du monde et comprennent certains principes ou
objets (animal, objet ou autre comme le totem). Qui prétendent la
protection spéciale de filiation. Dans la plupart des clans, les
obligations et les devoirs sont réussis. Le clan repose sur la parenté
des groupes comme les tribus et les bandes. Le facteur distinctif est
que souvent le clan est une petite partie d’une grande société comme
une tribu, une chefferie ou un Etat. La descendance du clan est classée
par une seule ligne ou femelle. L’appartenance au clan a été limitée par
certains à ceux descendus par la mère dans ce cas on parle du clan
matrilinéaire contrairement à la descendance par le pere où clan
patrilinéaire. Un clan comprend plusieurs groupes familiaux. Certains
clans pratiquent le mariage exogamique et considèrent le mariage entre
les membres comme l’inceste. Un clan se distingue d’une lignée dans
un même clan qui prétend simplement à une descendance commune.
Une lignée peut être attribuée à un ancêtre commun. Un clan peut
avoir plusieurs lignées. Plusieurs clans peuvent être combinées en un
groupe plus social appelé phratrie ou tribut. Si une tribu comprend
deux clans ou phratrie, alors chaque clan ou phratrie est appelé une
fraction.

L’ethnie : le terme ethnie est apparu dans la langue française en 1896.


Il dérive du mot grec ancien qui signifie peu ou nation. Mais la
pertinence du concept est remise en cause par certains ethnologues. Et
c’est pourquoi les expressions groupe ethnique, communauté ethniques
ou selon les cas communauté ethnolinguistiques lui sont souvent
préférés pour désigner un groupe commun possédant un héritage
socioculturel commun comme une langue, une religion, ou des
traditions communes. Selon Max Weber l’ethnicité est le sentiment de
partager une ascendance commune que ce soit à cause de la langue,
des coutumes, des ressemblances physiques ou des histoires vécues,
objectifs ou mythologie. Cette option est très importante sur le plan
social et politique car elle est le fondement de la notion qui est
indiquée. La tribu est un concept autrefois utilisé pour caractériser un
groupe de personne partageant des coutumes, une langage et un
territoire comme le peuple Apache d’Amérique du Nord.
L’anthropologie insiste sur l’importance des liens de parenté dans
l’ethnie. Une tribu a généralement un chef, une religion enseignant que
tout le peuple descend d’un ancêtre commun et forme ainsi une gens
ou un clan unique et possède une langue et une culture commune. Une
tribu est souvent de petite taille assez limitée dans ses contacts avec
d’autres sociétés et a par conséquent une vision ethnocentrique du
monde. Les experts ont souvent des visions divergentes quant à
l’importance relative des frontières linguistiques, politiques et
géographiques dans la définition des groupes tribaux. Quel que soit la
définition choisie pour une tribu, les exceptions abondent. La
caractéristique la plus importante d’une tribu continue d’être les
ressemblances politiques et industrielles. Le concept de tribu a
longtemps été utilisé par les anthropologues aussi bien que par le
public mais on lui a récemment reproche d’être un concept péjoratif
suggérant un mode de vie antérieur. En outre son visage n’est pas
coopérant car il n’est pas habituellement appliqué à des groupes
européens modernes par exemple qui correspondent pourtant aux
critères de la définition. Aujourd’hui on préfère généralement des
désignations peuple peuple ou groupe ethniques. Dans la littérature
coloniale et post colonial, le concept ethnique est généralement
réservé aux populations sédentaires et celui de tribu au groupe
nomade. Mais cet usage est également arbitraire. Il n’a aucune
signification.

( la crise de légitimité est la cause de la conférence nationale


souveraine)
Est-ce que l’Etat p
Etat vulnérable
Dysfonction de l’Etat
(Lobbies juives et industrielles)
L’Etat nominal
Le civisme est très fort
Aucun pays ne peut assurer sa sécurité sans faire recours à la
métropole et aux nouvelles métropoles
Les facteurs externes (nous ne décidons pas de l’exploitation des
ressources en Afrique, nous ne sommes pas capable de la formation de
notre jeunesses, ce sont les puissances extérieurs, les PAS, la banque
mondiale a reconnu qu’ils sont en erreur, l’avenir de l’Afrique ne
dépend pas de nous, c’est quelqu’un qui décide, même dans le cas des
crises, dépendance politique, économiques, manipulation, les
pakistanais dans les mosquées, c’est la faute des africains. Le bébé est
faible mais vous ne pouvez pas lui imposer une nourriture. Il peut
vomir. Il faut supporter le sacrifice, si quelqu’un vient c’est pour son
intérêt, l’Afrique a toujours été sujet (subit) l’histoire, il n’est pas
acteurs de l’histoire.
Critique des spécialistes (qui critiquent les PAS)
« La pertinence d’un scientifique c’est de montrer les pertinences et
l’incohérence d’un système » Pr Ado Mahaman
500 ans d’esclavage
L’accord de Genève interdit l’esclavage
La liberté est bonne, l’Afrique a contribué à la libération de la France,
les EU ont contribués à la libération et veulent agrandir leur marché
On va faire la coopération avec les français.
Pas d’expert, pas de machine, dont on est obligé de se soumettre …
Les facteurs internes
L’Etat devient inexistant en Afrique centrale, le moindre mouvement
les populations bougent
Il y a plusieurs courants d’anthropologie politique. Le courant de la
perspective dynamiste la position de Georges Balandier, le courant de
l’action et jeu politique, le courant de l’anthropologie de la société
contre-Etat, il y a le courant de l’anthropologie de l’Etat moderne, le
courant des structuralistes, le courant de fonctionnaliste.
Balandier quant à lui s’intéresse à la dynamique du dedans et du
dehors. Ces deux formes de dynamiques se complètent. Il effectue
l’analyse sociologique des sociétés africaines à la fin de la période
coloniale dans l’ouvrage Sociologie actuelle de l’Afrique Noir. Il a
aussi publié des ouvrages sur l’anthropologie politique de l’Afrique.
Dans Sociologie actuelle de l’Afrique Noire, il saisit les ajustements et
les turbulences liées à la décolonisation. Il élabore une théorie de la
décolonisation. Il étudie le développement urbain dans Sociologie des
Brazzaville noire, montre comment le travail et le pouvoir sont liés et
comment ils se structurent l’un par rapport à l’autre. Les problèmes de
la modernité et du développement sont abordées dans l’Anthropologie
politique où il étudie le fonctionnement du politique et ses rapports
avec la famille, la religion, etc.
Il démontre les mécanismes de connivence entre le politique et le
sacré en mettant l’accent sur le processus qui a permis le changement
alors que les politistes s’attachent exclusivement à l’Etat bien que de
nombreuses sociétés soient sans Etat. Si le politique fabrique de
l’ordre, c’est pour s’opposer à la menace du désordre ou réside les
conflits. A quel niveau de quels pouvoirs une société dispose elle
pour rompre avec la tradition ? Comment passer de la dépendance à
l’indépendance. A travers toutes ces questions, Georges Balandier
s’efforce de démontrer que tous pouvoirs est sujet à contestation.
Cette dernière approche constituera l’objet principal de son cours pour
l’année universitaire 1967-1968. Il étudie aussi la représentation du
pouvoir dans son ouvrage Le pouvoir sur scène où il se demande le
rôle du bouffon qui permet au souverain et au dirigeant de comprendre
la limitation de leurs pouvoirs. Les disciples de Balandier sont
nombreux. On peut citer Claude Meillassoux qui étudie le mécanisme
de l’esclavage et la manière dont le pouvoir est acquis par
l’intermédiaire de l’économie à travers son ouvrage Femmes,
greniers, et capitaux et Anthropologie de l’esclavage. J. Copans
s’intéresse aux confréries musulmanes sénégalaises. J. F. Bayart
s’intéresse aux représentations de l’Etat dans la vie quotidienne à
travers son ouvrage L’Etat en Afrique : la politique du ventre, Adler
s’interesse aux sociétés royales que les mandingues dans son ouvrage
La mort et le masque du roi.
(le système politique en africain) (la problématique de l’Etat en
Afrique).

Le rituel est important, illustration de la culture politique, rites autours


de l’investiture. Les rituels autours du pouvoir.
« Distinguer quelqu’un de capable……pour lui assigner une
responsabilité, lui dévoiler certains secrets ».

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