Ecrire sur soi est le fait de se raconter en exposant sa vie, sa personnalité et ses

souffrances au lecteur. Dans l’autobiographie, l’auteur est le narrateur et le

personnage principal. Ce dernier s’engage également à raconter le plus
fidèlement possible les expériences de sa vie. Est-ce que le fait d’écrire sur soi-
même peut-il guérir nos blessures ? En premier lieu nous verrons les bénéfices
de parler de son vécu et en second lieu nous démontrerons les répercussions
d’une autobiographie.

Lorsqu’on décide d’écrire sur soi, notre vie devient un livre ouvert.
L’autobiographie permet à l’auteur de partager ses sentiments, ses secrets, ses
pensées et ses peines à travers l’écriture. Elle permet de se délivrer des
fardeaux de la vie librement avec le lecteur. Ceci permet très souvent de
soulager les peines de certains. Par exemple dans « Le Livre de ma Mère » par
Albert Cohen, il exprime tellement son amour pour sa mère, qu’on peut presque
l’éprouver. L’auteur parle également de regrets où on voit bien qu’il a honte de
son attitude vis à vis de sa mère, pourtant il le raconte comme si nous étions son
confident. Albert Cohen ne se met pas en valeur, il dit toute la vérité sur son
attitude, sur sa personnalité, sur son amour pour sa mère. Dans ce récit on peut
constater que l’auteur parle de ses remords et s’exprime sans gêne.

Certains auteurs souhaitent garder une trace ou un souvenir de leur vie passée.
L’autobiographie est alors dans ce cas un témoignage sur un évènement
historique. Nous pouvons constater ceci, dans le livre « Enfance » de Nathalie
Sarraute, qui décrit le souvenir qu’elle a de son enfance douloureuse à cause du
divorce de ses parents. Elle se souvient particulièrement de sa demi-sœur
méchante qui n’est qu’un petit épisode de sa vie. Garder une trace de son passe
peut également permettre de faire passe un message pour dénoncer les
injustices. Dans le texte « Ni laide, ni belle », George Sand, dénonce la société
en mettant en avant toutes les interdictions et obligations des jeunes filles de
l’époque. L’auteure a même mené des actions pour la liberté féminine.
Dans une autobiographie, on parle très souvent de sa personnalité, de sa
morphologie, de son caractère mais également de ses pensées. Cependant,
raconter sur soi peut engendre de nombreuses difficultés à l’écrivain. Ce dernier
risque d’être facilement jugé par le lecteur de sa personne comme c’est une
littérature personnelle. Ces jugements pourront affecter et aggraver la situation
morale de l’auteure. Michel Leiris dans son récit « Se regarder sans
complaisance » se critique presque tout au long du texte. Il décrit d’une façon
détaillée les parties de son corps et ses défauts avec un vocabulaire péjoratif et
avec la négation. Il se juge ouvertement donc le lecteur qui croit à ce que
l’écrivain raconte et le juge par sa négativité.

Enfin, une histoire de son passé peut être mal vu par la société. Dans certains
ouvrages les écrivains critiquent la société dans lequel ils ont vis. Ils parlent
d’injustices, de sujets dits tabou, d’obligation afin de changer la perspective des
gens. Malheureusement quand on parle trop dans une société, on a beaucoup
de mal à être publiée. Certaines parties de l’autobiographie sont censures avant
d’être vendu. Ce fut le cas pour « le journal d’Anne Franc » qui est un journal
intime tenu par Anne Frank, jeune fille juive allemande exilée aux Pays-Bas,
lorsqu'elle se cache à Amsterdam, pendant deux ans, avec sa famille et quatre
amis, au cours de l'occupation des Pays-Bas par l'Allemagne nazie. Elle parle
dans ce journal de toutes les souffrances et es pertes qu’elle a dû endurer. Lors
de la première publication, certains passages avaient déjà été censurés par le
père de l’adolescente. Le 15 mai 2018, des chercheurs ont dévoilé l'existence de
deux pages du journal portant sur la sexualité qui avait été censuré à l’époque.
Anne Frank y note des blagues licencieuses et des réflexions sur l'éducation
sexuelle ou encore les prostituées.

En somme, écrire sur soi-même permet de mieux se comprendre et exprimer ses

sentiments librement. Elle garde aussi une trace du passé afin de faire partager
un message. Par la suite on a vu qu’une autobiographie pouvait permettre au
lecteur de critiquer un individu sans l’avoir connu ou même d’être censuré
lorsqu’on aborde des sujets sensibles ou blâme la société. Pour conclure, je
pense qu’écrire sur soi peut aider quelqu’un à atténuer et soulager ses
souffrances car l’écriture le permet d’exposer ses sentiments et pensées
librement.