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FILIERE DE TRAITEMENT
‘’BOUES ACTIVEES - TRES FAIBLE CHARGE -
NITRIFICATION ET DENITRIFICATION
TRAITEMENT DU PHOSPHORE’’
A.G. SADOWSKI
Responsable du laboratoire SHU-ENGEES
Mars 2002
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 2
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 3
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 4
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 5
1.1) GENERALITES.
L'étude des caractéristiques de l'effluent à traiter nécessite de se pencher sur les points suivants :
Les campagnes des mesures effectuées "sur des échantillons prélevés en continu durant 24h
de façon que les volumes de prises soient proportionnels aux débits instantanés de l'effluent
avec constitution d'un échantillon moyen 24h refrigéré", permet de définir "l'identité" ou la
"morphologie"singulière de l'effluent.
Ces campagnes de mesure 24h permettront en outre de vérifier la cohérence des rapports
DCO MES DBO5 N - NH4 DCO MVS
entre eux : , , , , et .
DBO5 DBO5 NTK NTK Pt MES
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 6
DCO 8,8 - 12 indiquera la mixité relative de l'effluent et aura une influence sur la
dénitrification et sur l'intérêt d'une zone d'anoxie dissociée du bassin
NTK d'aération
Les MES dect, DBO5ad2h, DCOad2h; les fractions décantables permettent de définir les
performances des décanteurs primaires et des boues primaires produites.
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Rappel :
La détermination quantitative de la pollution véhiculée par les eaux usées fait appel à la notion de
FLUX POLLUANTS.
La masse de polluant transitée pendant un intervalle de temps T (pris souvent égal à 24h) est le
résultat de l'intégration sur cet intervalle du produit de la concentration du paramètre à analyser
par le débit de l'effluent pris en compte :
24
Φ= ∫ c(t).q(t).dt
0
C moyenne 24h
= concentration moyenne des prélèvements proportionnels.
Dans certains cas, il y aurau lieu de procéder à des échantillonnages horaires, pour évaluer les
concentration horaires en pointe journalière, en moyenne journalière et en nocturne.
La détermination des flux horaires, déduits directement de concentrations horaires et d'une courbe
horaire des débits transitant durant 24 h sur l'installation, nous donnera une indication importante
pour la détermination des besoins en oxygène en pointe et pour le dimensionnement du volume du
réacteur dans le cas du respect sur le niveau en azote.
De plus, les débits et les concentrations subissent des variations importantes dans le temps et qui
reflètent les rythmes donc des pointes horaires (Cp), des pointes hebdomadaires (Ch) et des
pointes annuelles (Ca) dès l'activités domestique et industrielles.
Suivant le type de réseau et l'exigence d'un traitement des eaux pluviales, ces mesures devront être
définies tant en période de temps sec qu'en période de temps de pluie, ces dernières devront être
raccordées à une mesure des précipitations concernées en colonne de hauteur d'eau (pluviomêtre à
auget basculant).
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La détermination des flux polluants fait intervenir une suite de démarches nécessitant chacune une
méthode et un matériel particulier :
L'échantillonnage et l'analyse introduisent tous deux une erreur, et le plus souvent la première est
très supérieure à la seconde.
- les états extrêmes : correspondant à des percentiles élevés, par exemple mesure des
flux 95 % non dépassés de l'effluent pour déterminer les besoins
en oxygène en pointe ou dimensionner les ouvrages sollicités
hydrauliquement (clarificateur...).
X=
∑x i
n
Les indices centraux de dispersion les plus couramment employés sont :
La variance de l'échantillon :
σ =∑
2 (x i
− x )2
n
L 'écart-type :
σ = ± σ2
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et le coefficient de variation :
σ × 100
CV =
x
La première possibilité pour diminuer l'erreur totate est de multiplier le nombre de mesures.
Mais l'écart-type σ x de la distribution des moyennes d'échantillons ne diminue qu'avec la racine
carrée du nombre des mesures :
σ
σx =
n
Pour des nombres ne d'échantillons et na d'analyses sur chaque échantillons, nous avons la
formule plus générale :
σ 2ech σ 2anal
σ 2
totale
= +
ne n e .n a
Malgré des méthodes analytiques très précises, si l'échantillonnage introduit une erreur
importante, ce qui est souvent le cas, il apparait en règle générale :
- qu'il est plus intéressant de faire une seule analyse sur 3 échantillons, qu'une analyse en
double sur 2 échantillons .
- qu'il est plus intéressant de faire une seule analyse sur 4 échantillons, qu'une analyse en
double sur 3 échantillons.
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X 95% = X + 1,645σ
σ
V=
x
X 95% = X(1 + 1,645.V)
up P
0,0000 O,5000
0,2533 0,6000
0,4289 0,6666
0,5244 0,7000
0,6745 0,7500
0,8416 0,8000
1,2820 0,9000
1,6459 0,9500
1,9600 0,9750
2,3263 0,9900
2,5758 0,9900
X 90% = X + 1,2820. σ
Lorsque l'on souhaite indiquer une notion de taille de l'installation dans différents documents
(A.P.S ou C.C.T.P...), l'on peut alors ramener lex flux déterminés à une capacité exprimée en
"Equivalent-habitant " et non l'inverse, c'est-à-dire définir les flux de l'effluent à traiter par des
ratios rattachés à l'équivalent -habitant.
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2DBO5 + DCO
* avec MOX = AD2 AD2
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Charge de pollution domestique moyenne sur une zone industrielle polyvalente (hors bien
entendu les activités industrielles), exprimée en hectare occupé (ha) ou en emploi.
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Notes :
- Le débit ci-dessus correspond au débit strictement domestique hors eaux claires parasites
(ECP) ou de drainage permanent.
- N-NH4 par rapport au NTK varie de 60 à 70% suivant la longueur du réseau et des
conditons de tansfert de l'effluent dans le réseau (présence d'H2S ! T° de l’effluent).
- CpEU (coefficient de pointe de temps sec des eaux usées strictement domestiques).
- CpEI ( coefficient de pointe de temps sec des eaux usées de type industrielles).
- TEI = Durée moyenne de rejet des eaux industrielles.
- Talim = Temps alimentation du réacteur biologique en matière de vidange.
Q EU Q EI QECP QM.V
Qpts = .Cp eu + . Cp EI + +
24 TEI 24 Talim.
2, 5
CpEu = 1, 5 + (avec Qeu exprimé en litre / seconde)
Q EU
. l/s
24
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Détermination d'un nombre de déversement des déversoirs d'orage limité par an.
Par ex : 6 à 8 déversement par an pour une pluie de 18 mm he / j
Estimation des flux de pollution supplémentaires apportés lors des évenements pluvieux
considérés, y compris lors des petites pluies comprises entre 3 à 5 mm he / j.
Nota :Ces valeurs de Qmax devraient être définies suite à une étude sur l'impact des eaux
pluviales sur le milieu récepteur.
Qmax / h > 3 QMTS (cette valeur risque d'évoluer avec l'application de la Directive
Européenne du 21.05.1991). De plus cette valeur de Qmax / h devrait être définie suite
à une étude sur l'impact des eaux pluviales sur le milieu récepteur.
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La répartition dans la journée du débit en périodes (cela en fonction de l'analyse des courbes
d'enregistrement des débits) : par défaut, on peut prendre 3 périodes de pointes soit :
La charge moyenne hebdomadaire sera définie à partir d'un scénario d'une semaine type.Par
exemple :
Dans le "cas général" (en référence avec la nouvelle directive CEE au 21.05.91) les rendements à
atteindre associés à un niveau de rejet seront déterminés en fonction de l'objectif de qualité du
milieu récepteur.
- débit de la rivière pris en référence : QE 1/5. Ce débit est le débit d'étiage qui a une
période de retour de 5 ans.
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En amont du point de rejet de la station projetée, le flux transporté par la rivière doit être égal à
QE 1/5 (en m3/j) x Conc ref amont.
En aval du point de rejet de la station projetée, le flux transporté par la rivière doit être égal à (QE
1/5 (en m3/j) + Qstation(en m3/j)) x Conc ref aval. Où Qstation est le débit journalier de temps
sec.
Le flux maximum admissible rejeté en sortie de station est donc égal au flux en aval de la
station moins le flux en amont de la station.
Le calcul est à réaliser sous l'hypothèse que la classe amont est égale à la classe aval moins un.
Dans le cas contraire, on prendre concentrations issues de campagne de mesure dans le milieu
récepteur.
Ce calcul est fait sur les paramètres : DCO, DBO5, NTK, MES, N-NH4 , P.
Niveau de rejet minimal exigé : arrêté du 22.12.94 pour les installations supérieures à 120
kg/j de BO5 et l’arrêté du 21.06.96 pour les installations comprises entre 12kg et 120 kg/j de
DBO5.
Nota :
La concentration en NH4 dans les grilles est exprimée en ions ; il y a lieu de tout ramener en [N].
C'est à dire, par exemple, NH4 = 18 g donne N-NH4 = 14 g.
On a alors :
Le NTK de l’effluent domestique brut sera en grande partie ammonifié dans la station de
traitement, hormis la part de N soluble organique non ammonifiable ( de l’ordre de 3 à 5% du
NTK entrée) et une fraction de N particulaire (moins de 10% sur un effluent usé domestique)
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❷ Le décret du 1er mars 1993, concerne les effluents des Installations Classées soumis à
autorisation ainsi que l'obligation de convention de rejet avant raccordement au réseau d'assainissement
publique,
❻ Les recommandations du 12 mai 1995 pour l'application des arrêtés du 22 décembre 1994.
❼ L’arrêté du 21 juin 1996 fixant les prescriptions techniques minimales relatives aux ouvrages de
collecte et de traitement des eaux usées mentionnées aux articles L.2224-8 etL.2224-10 du code général
des collectivités territoriales, dispensées d’autorisation au titre du décret n° 93-743 du 29 mars 1993.
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⇓ ⇓
RELEVANT DE RELEVANT DE
L’ASSAINISSEMENT L’ASSAINISSEMENT ⇓ ⇓
NON COLLECTIF COLLECTIF
⇓ ⇓
ARRETE DU 6 MAI ARRETE DU 21 JUIN 1996 ARRETES DU 22 DECEMBRE
1996 1994
(*)Sous réserve que ces ouvrages échappent aux seuils d’autorisation ou de déclaration définis par les
autres rubriques de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993, notamment la rubrique
2.2.0., et sous réserve des dispositions spécifiques mentionnées à l’article 2 du décret n° 93-743 du 29 mars
1993 pour certaines zones de protection spéciale.
Cet arrêté fixe les prescriptions techniques minimales, relatives aux ouvrages de collecte et de
traitement des eaux usées.
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Tableau 1
PARAMETRE CONCENTRATION MAXIMALE
DBO5 25 mg/l
DCO 125 mg/l
MES 35 mg/l *
(*) Pour le lagunage, cette valeur est fixée à 150 mg/l.
Tableau 2
PARAMETRE CHARGE BRUTE RECUE RENDEMENT MINIMUM
DBO5 Charge brute** 120 à 600 kg/j 70 %
DBO5 Charge brute > 600 kg/j 80 %
DCO Toutes tailles 75 %
MES Toutes tailles 90%
Tableau 3
PARAMETRE CAPACITE DE LA CONCENTRATION
STATION MAXIMALE
zone sensible NGL* Charge brute** 600 à 15 mg/l
6000 kg/j
à l’azote NGL Ch. brute > 6000 kg 10 mg/l
zone sensible PT Ch. brute 600 à 6000 kg 2 mg/l
au phosphore PT Ch. brute >6000 kg 1 mg/l
(*) Ces exigences se réfèrent à une température de l’eau du réacteur biologique aérobie de la station d’épuration d’au moins 12°C.
Cette condition de température peut être remplacée par la fixation de périodes d’exigibilité déterminées en fonction des conditions
climatiques régionales.
Tableau 4
PARAMETRE CAPACITE DE LA RENDEMENT
STATION MINIMUM
zone sensible azote NGL Charge brute** > 600 70 %
zone sensible phosphore PT Charge brute > 600 80 %
(**) Charge brute de pollution organique reçue, en kg/j (exprimée en DBO5).
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Ces paramètres peuvent être jugés conformes si le nombre annuel d’échantillons journaliers, non conformes
à la fois aux seuils concernés des tableaux 1 et 2, ne dépasse pas le nombre prescrit au tableau 6. Ces
paramètres doivent toutefois respecter le seuil du tableau 5.
Tableau 5
Tableau 6
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Le paramètre peut être jugé conforme si la valeur de la concentration de chaque échantillon journalier
prélevé ne dépasse pas 20 mg/l.
Les dispositifs du présent arrêté sont applicables immédiatement aux nouveaux ouvrages : ils sont
applicables aux anciens ouvrages dans les délais suivants, à compter de sa parution (J.O. du 10/02/95) :
1. Mesure de débit :
2. Station pour charge brute > 600 kg : Mesure de débit + enregistrement amont / aval et des préleveurs
asservis aux débits et conservation au froid (pendant 24h) d’un double de l’échantillon
3. Station pour charge brute entre 120 - 600 kg : Mesure + débit + enregistrement aval et des
préleveurs asservis aux débits et conservation au froid (pendant 24h) d’un double de l’échantillon.
ANNEXE 1
SURVEILLANCE DES OUVRAGES DE TRAITEMENT
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 22
(*) Quantité et matières sèches. Sauf cas particulier, les mesures amont des différentes formes de l’azote
peuvent être assimilées à la mesure de NTK.
Tableau 1
Fréquence des mesures (nombre de jours par an).
Charge brute de pollution organique reçue par la station
exprimée en kg/jour de DBO5.
Références : arrêté du 21 juin 1996 fixant les prescriptions techniques minimales relatives aux ouvrages de
collecte et de traitement des eaux usées mentionnées aux articles L.2224-8 etL.2224-10 du code général
des collectivités territoriales, dispensées d’autorisation au titre du décret n° 93-743 du 29 mars 1993 relatif à
la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration, en application de l’article 10 de la
loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau (J.O. du 9 août 1996).
Documents abrogés :
De manière schématique, quatre classes de traitement peuvent être distinguées (cf. tableau 2).
Le niveau de traitement D1 correspond aux exigences minimales fixées à l’article 14 de l’arrêté et, d’un
point de vue technique, à une simple décantation primaire sans ajout de réactifs,
Le niveau D2 permet d’avoir recours à des solutions techniques variées parmi lesquelles les cultures fixées,
lits bactériens ou disques biologiques paraissent bien adaptés aux petites collectivités tant au point de
vue de l’énergie à dépenser pour le traitement que la simplicité d’exploitation, et notamment de gestion des
boues.
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Le recours à la technique du lagunage aéré est à prendre en considération, notamment dans le cas où des
activités artisanales sont susceptibles de provoquer des déséquilibres dans la composition des eaux à traiter
ou des variations de charges importantes.
Le niveau D3 correspond bien aux performances attendues du lagunage naturel tel qu’il a été développé
en France. Son adéquation à la protection du milieu tient notamment à ses performances soutenues sur
l’azote, mieux assurées lorsque trois bassins sont réalisés. L’expression de l’efficacité tient au fait qu’il n’y a
pas conservation des débits dans de telles installations et que la DCO non filtrée est le paramètre le plus
représentatif et le moins critiquable pour exprimer l’action du lagunage naturel sur la charge organique.
Le niveau 4 coïncide avec le niveau classique de traitement des collectivités dont le système
d’assainissement est soumis à autorisation. Ces techniques sont bien adaptées à l’élimination du paramètre
azote ammoniacal qui est généralement le facteur limitant la qualité du milieu récepteur.
Les procédés choisis pour assurer ces performances devraient donc naturellement être capables de nitrifier
au rang desquels on peut mettre en avant :
D1 D2 D3 D4
Ces divers niveaux, applicables à des moyennes sur 24 heures, sont exprimés soit en rendement [(flux des
eaux brutes) - (flux des effluents épurés)]/(flux des eaux brutes), soit en concentrations des polluants dans
les effluents épurés dans la mesure où ils font référence à ces procédés qui se jugent difficilement sur les
mêmes critères.
Liste des critères qui devraient intervenir dans le choix de la filière de traitement (eau et boue)
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 24
Interprétation de la
Dimensionnement
norme en moyenne-
prétraitement
jour
Introduire pollution
Cm - %MVES eff brut = calcul PB
des retours en tête
définir %MVS dans PB
de la filière boue
IM suivant Cm fixée
Clarificateur : Sa suivant Sr
Qmax / Qpts
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Préliminaire :
La note de calcul qui suit concerne exclusivement les effluents usés domestiques ou à
dominante domestique. Elle permet de dimensionner les ouvrages et les équipements, mais
non de simuler correctement un état de fonctionnement. En effet, l'approche dimensionnelle
diffère de l'approche de simulation d'une station de traitement, notamment par la prise en
compte d'un certain nombre de sécurité dans l'approche dimensionnelle.
- Le réacteur biologique est dimensionné pour la situation prochaine (si l'écart entre la station
future et la station actuelle est significatif)
- En règle générale, la dénitrification endogène dans le cas d'un effluent urbain standard (par
phase d'anoxie sur le bassin d'aération) sera préférée à la dénitrification par zone d'anoxie
séparée (sauf niveau de rejet très sévère sur le NGL).
- L'effluent d'entrée est homogène en concentration ainsi que la variation des flux de pollution
qui se fait proportionnellement au débit (ceci pour la période de temps sec) - sauf mesures
spécifiques des flux horaires ou coefficient de pointe en concentration.
- Le réacteur biologique est considéré homogène avec diffusion flux et de pollution de façon
instantanée dans les ouvrages.
- Les flux en entrée à considérer pour le dimensionnement (cas d'installation existante ou non
avec campagne de mesure 24h) sont les maximum non dépassés X % du temps ( la
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 26
directive CEE et le décret parlent de charge moyenne sur la semaine la plus chargée).
A l'arrivée d'une station de traitement des eaux usées, on est contraint d'installer un poste de
relèvement, pour assurer un écoulement gravitaire sur l'ensemble des ouvrages, et cela jusqu'au
point de rejet.
La cote d'arrivée des effluents en aval de la station de relèvement sera déterminée par la prise en
compte de l'ensemble des pertes de charges aux travers des ouvrages en partant de la côte des plus
hautes eaux (P.H.E) du point de rejet.
On appellera "poste de relèvement", lorsque qu'il sagit de faire acheminer l'eau usée uniquement
en hauteur sans grande distance entre le lieu de pompage et le lieu de livraison de l'eau (c'est-à-
dire que les pertes de charges linéraires sont faibles devant la hauteur géométrique), par
opposition au "poste de refoulement" où la distance est souvent grande, donc les pertes de
charges linéaires sont prépondérantes dans le calcul de la hauteur manométrique totale (H.M.T).
avec :
Vu = volume utile de la bâche (volume constitué entre les niveaux bas et hauts d'enclenchement
de la pompe)
Q = debit maximum à pomper en m³/h
n= nombre de pompes en foncttionnement simultané
f = nombre de démarrages ou d'enclenchement à l'heure
f = 4 pour P> 30 kw, f = 6 pour P < 15 Kw, f = 8 pour P < 8 Kw et f = 10 pour P < 4 Kw
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 27
Cote Tn
Cote Fe (fil d'eau de la conduite d'arrivée)
Cote d'enclenchement = Hen
Cote de déclenchement = Hdec
Cote de déclenchement = cote radier + 0,40m environ
Cote de d'enclenchement = cote Fe - 0,20 m environ
Volume utile = S x ( Hen - Hdec) avec Hen - Hdec = de l'ordre de 0,80 m à 2,00m
PdcS = pertes de charges singulières (coudes, vannes, clapet, entrée et sortie de l'eau)
V = vitesse dans la conduite en m/s
g = constance d'accélération = 9,81 m-2 /s
3.2.2.1 ) Pertes de charge singulières
Valeur de Ki
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 28
Té de raccordement K = 1,5
Formule de Colebrook :
λ V 2 en m / m
J= ×
D 2g
∆H = λ V 2
x x L en m
D 2g
D = diamètre de la canalisation en m
V = vitesse du fluide dans la canalisation en m/s
g = 9,81 m/s -2
L = longueur de la conduite en m
λ = coefficient de perte de charge
0,25
λ = 2
K 5,74
log ( +
10 3,7. D Re 0,9 )
D
Re = Vx
υ
-6
υ = viscosité cinématique = 1,31 .10 en m²/s pour l'eau à 10°C
V = vitesse en m/s
D = diamêtre en m
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Autres formules :
1 π.D
= 0,7544 x ln 2
λ 0,8476ε
1 3 π.D
= x ln 2
λ 4 0,85 xε
H 3 π.D
Q2 = ( gπ 2 ) D 5 ln 2
L 32 0,85ε
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1 4. Q 64
= ouλ =
λ 64. π. D. ν Re
H π . g D4
Q = ( )
L 128 ν
1 1
1 Re 4
4Q 4 1
= =( ) x
λ 0, 3164 π . D. ν 0, 3164
19
7
H D4
Q4 = x 40,63 x 1
L
ν4
L.Q M
J=
DN
Q en m³/s
D en m
J en mm/m
pour K = 2 mm ⇒ L = 1,863, M = 2 , N = 5,33
pour K = 1 mm ⇒ L = 1,801, M = 1,975 , N = 5,25
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Q m3 / s
Parbre = HMT . 9,81 .
ηpompe
Q m3 / s
Pborne = HMT . 9,81 . η xη
pompe moteur
P abs .1000
I=
U. 3 . Cos ϕ
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 32
L' ecoulement est dit libre si, à sa partie supérieure, le fluide est soumis à la pression
atmosphérique.
Formule de Manning-Strickler :
Q=K. R h 2 / 3 . I1/ 2 . S
Formule générale :
2 Vh 2 2
Q = . C e . 2.g . B . + h 3
3 2g
Q = débit en m³/s
C e = coefficient de débit dépendant du rapport h / p
h
C e = 0,602 + 0,083.
p
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 33
Domaine d'utilisation :
h
- ≤ 1,0
p
- 0,03 ≤ h ≤ 0,75 m
- B ou L dev ≥ 0,30 m
- p ≥ 0,10 m
1) Cette formule permet d'approcher une mesure de débit sur un canal de sortie équipé d'un
déversoir à paroi mince (épaisseur de la lame de 1 à 2 mm), sans contraction latérale ( NF -
X10 - 311 - sept 1983).
2) Cas des lames déversantes situées en aval du dégraisseur- dessableur, en sortie des bassins
d'aération et sur les clarificateurs (lame à paroi mince mais aussi à paroi épaisse, le degré de
précision nous suffit pour utiliser cette formule sous la forme simplifiée) .
h
est négligeable car p est très grand devant h, donc C e = 0,6
p
La formule générale devient ;
Q
L dev = 0,564 .
h 3/ 2
L dev = longeur du déversoir ou lame déversante en m
Q = débit arrivant sur le déversoir en m³/s
h = hauteur de charge sur la lame déversante ou pelle en m
Nota : pour les bassins d'aération équipés de turbines ou de brosses, la valeur de h maxi (
pour les débits maxi eaux usées et recirculation) ne devrait pas dépasser 6 à 10 cm. Il en est
de même sur le déversoir situé en aval du dégraisseur-dessableur.
Par définition, nous parlerons de bassin tampon, par opposition au bassin d'orage ou de
"dépollution", lorsque la fonction du bassin et de "lisser" les débits arrivant en permanence en
temps sec, et/ou "lisser" les concentrations de l'effluent et cela en fonction des contraintes
imposées par les caractéristiques des ouvrages situés en aval du bassin tampon ; bassins d'aération
associé aux capacité des équipements d'aération, ou clarificateurs secondaires associés aux
capacités des pompes de recirculation des boues.
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C'est donc un ouvrage qui sera en permanence alimenté, fonctionnant à niveau variable en
fonction du débit des pompes de vidange, du volume utile de l'ouvrage et des variation
hydrauliques en amont. Donc en toute logique, il devra être aéré et brassé.
Q / Nm3/m2/h :
environ 8Nm3/m2/h à 2 m CE
environ 6Nm3/m2/h à 3 m CE
environ 5Nm3/m2/h à 4 m CE
environ 4Nm3/m2/h à plus de 5m CE
Nota : m2 est la surface du radier
P = 7 kw
Capacité d’oxygénation équivalente = 10 kg O2/h en boues et 15 kgO2 en
standart ( dans l’eau)
34
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 35
Pour fournir 15 kgO2/h dans l’eau il faut une puissance de 15 kw pour l’hydro-
éjecteur
3.4) BASSIN D'ORAGE OU BASSIN DE DEPOLLUTION
C'est un ouvrage qui doit être en permanence vide, alimenté uniquement durant les évènements
pluvieux, évènements qui sont censés modifier de façon significative les régimes hydrauliques
caractérisant le temps sec.
3.5.1) Dégrilleur
La vitesse au travers du dégrillage doit être comprise entre 0,3 et 0,6 m/s. Pour le
dimensionnement on prendra une vitesse de 0,6 m/s pour le Qpts sur une réseau séparatif et 1,2m/s
sur Qmaxi pluie pour un réseau unitaire.
La vitesse maximale admissible dans le canal d'arrivée en amont immédiat du dégrilleur sera prise
égale à 1,2 m / s et ceci pour le Qmaxi pluie. Ce maximum est fixé par rapport aux conditions
hydrauliques d'arrivée de l'effluent sur la grille.
Qp(m 3 / s)
S= (ou Qmax / h quand il existe)
V.O.C
avec :
et
espace libre entre barreaux
O =
espace libre + épaisseur barreaux
L'espacement libre entre les bareaux est compris entre 10 à 15 mm. On prendra 15 mm.
15
O = = 0,60 (nb sans unité)
10 + 15
35
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 36
et
Qp (m 3 / s) Qp (m 3 / s)
S = = en m
0,6 m / s . 0,6 . 0,5 0,180
Nota : le coefficient de colmatage a été pris à 0,5.
t
longueur mouillée = = Lo
sin α
On obtient alors :
t
Lo =
0, 44
On prendra pour une grille droite : α = 60° - 80°
A défaut de calcul hydraulique précis, prendre comme valeur indicative les valeurs de t suivantes :
Nota : un calcul hydraulique plus précis devra nous permettre de vérifier la cohérence du
choix du tirant d'eau maxi, avec le débit maxi, la largeur du canal d'approche et la vitesse
pris dans notre calcul. Une vérification sera nécessaire en calculant les différentes vitesses
obtenues avec les différents régimes hydrauliques journaliers, pour d'une part éviter de
déposer du sable pour les petits débits et arriver sur le dégrilleur trop vite pour les débit
maxi.
36
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 37
On peut estimer le refus annuel de dégrillage par équivalent habitant. V est exprimé en litres par
équivalent habitant et par an.
% de matières organiques : 65 à 80 %
La charge superficielle ou charge hydraulique (en m3/h.m2) est à calculer pour le débit de pointe
et pour le débit maximum.
Pour le débit de pointe on prend une charge maximale de l’ordre de 50 m/h (soit 50 m3/m².h).
Avec cette charge, les particules de diamètre supérieur à 200 µm sont retenues à 90 %.
On obtient alors la surface :
Qpts m 3 / h
surface =
50 m / h
Valeurs plus précies:
- Qmoyen temps sec : Ch = 25 m/h avec Ts = 6 mn
- Q pointe temps sec : Ch = 38 m/h avec Ts = 4 mn
- Qmax temps de pluie : Ch = 75 m/h avec Ts = 2 mn
37
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 38
Avec les vitesses citées ci-dessus, l’on peut atteindre les taux de captures suivants (sables retenus)
;
- sur Qmts : 80% des particules supérieures à 150 microns
- sur Qmaxi : 80 % des particules supérieures à 250 microns
QPTS m 3 /h
surface du dégraisseur = en m²
15 m/h
V = QPTS (m3/h) x 10 (mn) / 60 (ce volume est hors cône de stockage des sables).
V
Valeur à respecter : 1,25 m ≤ ≤ 2,5 m environ
S
3.5.3.1) Dimensionnement de l'aéroflot.
38
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 39
Pluviométrie 0 mm 1 à 10 mm 10 à 50 mm
forte densite de population 4 à 25 10 à 45 15 à 60
faible densité de population 5 à 20 10 à 60 20 à 90
faible densité de population 5 à 20 10 à 60 30 à 140
et bassin à fort ravinement
Valeurs mesurées : 0,7 l/eqh/an mini à 3,8 l/eqh/an maxi et en moyenne = 1,8 l/eqh/an
8litres/1000 m3 mini à 40litres/1000m3 et en moyenne = 20litres/1000m3
Concentration en MES de l’eau sablonneuse en sortie dessableur : 100 g/l avec une densité de
1,062 g/cm3
Mélange sortie sable + eau : 3 à 5% de sable dans le débit d’eau extrait
⇒ sable brut
- Dépoter en fosse
siccité = 60 % +/- 15 % avec % MV +/- 3 % (Vernon)
39
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 40
Calcul théorique :
- Quantité graisse/habitant/an : 1 kg/hab/an exprimée en M.E.H (sortie dégraisseur avec
un rendement maxi de 20 % et une concentration de 50 g/l à 80 g/l de M.E.H) soit un volume
annuel de 13 l / Eqh.an et 0,5 kg/hab/an et 6,5 l/ Eqh.an pour un rendement de 10% du
dégraisseur
Le rôle de cette cuve de petit volume est d'anticiper sur les risques de dégradation de la qualité de
la boue activée définie par son IM (cf. annexe) provenant notamment d'un déséquilibre
nutritionnel dans le bassin d'aération (notamment en cas de présence d'effluent agroalimentaire),
favorisant ainsi le développement de bactéries filamenteuses, avec comme conséquence
"fâcheuse" une mauvaise décantabilité de la boue dans le clarificateur. Dans cette zone, on met en
contact une fraction des boues activées issues du clarificateur avec du substrat carboné (carbone
facilement assimilable issu de l'inffluent).
40
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 41
Qrzc +QPTS
Vol zc = x Tc
60
Nota : Dans le cas de la présence d'une décantation primaire en amont du réacteur
biologique, il y a lieu d'alimenter la zone de contact - située en aval de la décantation
primaire - en effluent brut et non en effluent décanté, en by-passant en amont de la
décantation primaire une fraction de l'effluent brut (de l'ordre de 25 à 30 % du total). Le
dimensionnement des besoins en recirculation spécifique et du volume de la zone se fera sur
la fraction by-passée.
Cette concentration en MES du bassin biologique sera choisie en fonction de la filière eau retenue
et des équipements d'aération et/ou de brassage retenus et permettra le dimensionnement du
clarificateur associé à un indice de Mohlman et au régime hydraulique le plus contraignant.
La concentration en boue active (Sa égale à la concentration en MES fois le taux de MV des
MES) associée à un volume du réacteur biologique (bassin d'aération + bassin d'anoxie si cette
dernière est retenue) nous donne une masse de boue active (en négligeant la masse de boue
stockée dans le clarificateur). Cette masse de boue active associée à des cinétiques de dégradation
de la pollution carbonée, de nitrification, dénitrification nous permet de définir les volumes des
cuves fonction du flux de l'inffluent et des concentrations de sortie.
Le clarificateur quant à lui est une cuve de séparation de phase (liquide-solide) dépendant d'autres
paramètres ; les débits, masse de boue transférée, l'aptitude de la boue à décanter,à épaissir, temps
de séjour maxi des boues dans l'ouvrage, de sa géométrie qui altère le moins la qualité de l'eau
interstitielle (celle obtenue en aval du réacteur biologique) avec le souci d'évacuer une eau en aval
de cette cuve la moins chargée en MES (les MES en sortie renfermant une fraction de DBO5, de
NTK et de Ptot que l'on ne pourra pas négliger dans les traitements poussés - fraction dite
particulaire).
41
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 42
Ces grandeurs sont calculées sur effluent arrivant sur le réacteur biologique plus les retours en tête
pour la DBO5 et les MES.
∆S est la production de boue biologique en excès dans le réacteur à extraire par jour (hors
production des boues primaires issues de la décantation primaire et sans tenir compte des"fuites"
biologiques correspondant au MES sortie du clarificateur).
Nota : Pour les stations de petites tailles et, ce jusqu'à environ 50 000 Eq.h, voire au-delà, dans le
but d'envisager une filière de traitement de boues simples - sans stabilisation séparée avant la
déshydratation - on s'imposera une charge massique < 0,12 kg DBO5 / kg MVS.j. Cette valeur sera
utilisée en première aproximation pour le calcul de ∆S. La valeur finale des boues en excès
prendra en compte la Cm définitive.
Il est bien entendu que la notion de stabilisation dans le cas d'une boue à une charge massique
inférieure à 0,12 est toute relative. La boue n'est pas stabilisée mais elle évolue moins vite que
boue provenant d'une charge massique plus élevée.
Hormis une stabilisation anaérobie ou aérobie thermophile, on ne peut pas véritablement parler de
boue "stabilisée" dans le réacteur, même à des très faibles charges massiques (inf à 0,1 Kg
DBO5/Kg MVS.J).
Le pourcentage de MV dans les MES de l'effluent brut devant être obligatoirement mesuré.
42
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 43
A défaut (ce qui est fâcheux), le pourcentage de MV dans les MES en entrée peut être évalué en
fonction du rapport MES/DBO5.
Valeur de référence :
Smin
pourcentage MV dans boues produites = (1- )
production de boues
Cette valeur en MVS sera utilisée dans la suite du calcul du volume du traitement
biologique.
Préliminaire :
Pour les stations de petite taille, pour une filière de traitement de boues simple, sans
stabilisation préalable, on s'imposera un charge massique < 0.12 kg DBO5/ kg MVS.j .
% élim DBO5 99 98 97 95 92 90 85 80
Cm (KgDBO5/kgMVS.j) 0.035 0.09 0.2 0.3 0.5 0.65 0.96 1.3
DBO5 DBO5
Cm = = en kgDBO5 / kgMVS. j
Masse de boue active Sa . %MVS . V
99, 5 - rdt %
Cm ≤
15
43
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 44
Dans ce paragraphe nous allons voir comment estimer la charge massique de référence à appliquer
en fonction de l'âge de boue.
Soit A l'âge de boue de référence ( valeurs indicatives), c’est à dire l'âge de boues à maintenir dans
la station pour assurer le traitement.
DBO5
Cm =
Sa . % MVS .VBiol
ba.
Sa . VBiol
A= (âge moyen des boues maintenues dans le réacteur )
PB
A titre d'information
Age en jours
MES/DBO5 4 6 8 10 15 25
0,4 0,74 0,70 0,67 0,64 0,59 0,52
0,6 0,86 0,82 0,79 0,76 0,71 0,64
0,8 0,98 0,94 0,91 0,88 0,83 0,76
1,0 1,10 1,06 1,03 1,00 0,95 0,88
1,2 1,22 1,18 1,15 1,12 1,07 1,00
44
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 45
1.60
MES/DBO = 1.6
1.50
MES/DBO = 1.4
1.40
MES/DBO = 1.2
1.30
1.20 MES/DBO = 1
kg MS/kg DBO
0.80
0.70
0.60
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.02
0.04
0.06
0.08
0.12
0.14
0.16
0.18
0.22
0.24
0.26
0.28
0.32
0.34
0.36
0.38
0.42
0.44
0.46
0.48
CM kg DBO/kg MV
Nous nous plaçons dans le cas d'un traitement du phosphore, par précipitation simultanée ou en
tertiaire couplée ou pas à une déphosphatation biologique (une déphosphatation biologique seule
ne permet pas de garantir la norme à la sortie, elle devra être couplée systématiquement à un
traitement physico-chimique en simultanée ou en tertiaire).
45
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 46
Le clarificateur devrait se dimensionner avant le réacteur biologique, car c'est lui qui impose "sa
loi" dans la distribution de la masse de boue présente dans le réacteur ( à volume constant du
réacteur , la masse sera définie par une concentration en MES à ne pas pas dépasser et cela en
fonction de la qualité mécanique de la boue, définie par son IM)
Indice de Mohlman = volume occupé par un gramme de boue (ml/g) , sans dilution.
260
IM fort
240
220
(ml/g)
200
IM courant
180
IM mini
160
I M
140
120
100
0.05 0.1 0.15 0.2
C M (kg DBO/kg MV)
46
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 47
* 5 g/l si dissociation aération - brassage & 3.5 g/l si turbine ou brosse seule.
En fonction de l'IM, on déduit une vitesse ascensionnelle maximale à appliquer sur le Qmaxi
défini dans les paramètres de l'effluent.
Valeurs des vitesses correspondantes pour une concentration en MES de 30 mg/l maxi, sur le
régime hydraulique horaire, sur l’effluent traité.
IM en ml/g 75 100 125 150 175 200 250 300 400 500
Va en m/h 1,4 1,3 1,2 1,1 1 0,9 0,85 0,8 0,7 0,6
Pour obtenir une concentration maxi de 20 mg/l en MES sur le régime horaire, un
coefficient de O.66 sera appliqué sur les vitesses du tableau ci-dessus.
La surface utile (hors clifford et pivot central - surface dite au miroir) est égale au rapport
Qmaxi/Vmaxi.
La concentration en recirculation dépendra de IM, du temps de séjour des boues dans le lit de
boues du clarificateur et du taux de recirculation.
A titre indicatif, nous donnons quelques valeurs de la concentration dans le réacteur biologique :
La figure ci-dessous donne le temps de séjour maximum des boues dans le lit de boues du
clarificateur (exprimé en mn).
47
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 48
140
120
Temps de séjour en mn
100
80
60
40
20
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
CM (kg DBO5 /kg MVS)
1) traitement nitrification-dénitrification
60 mn pour Cm ≤ 0.3:
80 mn pour Cm = 0,1
120 mn pour Cm ≤ 0,09
La concentration des boues dans la recirculation (Sr) qui est évaluée par la formule approchée
suivante correspond sensiblement à un temps de séjour des boues dans le clarificateur de
90 mn ( à ne pas confondre avec le temps de séjour hydraulique de l'eau clarifiée) :
1000
Sr ≤ X 1. 3
IM
Nota : le facteur 1,3 tient compte de l'épaississement des boues dans le clarificateur
pour un temps de séjour moyen des boues de 90 mn.
1
1000
Nota 1 : A titre d'information, l'ATV 131 utilise la formule ; Sr = K x x(tsh ) 3
ISV
ISV = assimilé à IM
ts h = temps de séjour exprimé en heure
48
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 49
Le clarificateur doit être dimensionné avec les mêmes hypothèses que nous prendrons plus loin
pour le dimensionnement des pompes de recirculation. Ces hypothèses dépendront, d'une part, des
conditions d'exploitation, et d'autre part, des caractéristiques de la filière eau et boue ainsi que des
équipements choisis.
ht = h1 + h2 + h3 + h4 (hauteur périphérique)
h1 = zone d'eau clarifiée ≥ 0,5 m
h2 = zone de sédimentation = 1 m (réseau séparatif)
0,8 m (réseau unitaire)
sa . IM
h3 = zone d' épaississement =
1000
h4 = zone de stockage (réseau unitaire uniquement ou réseau séparatif "fuyant")
sa' .V . IM
h4 = (les Allemands prennent 500)
1000 . Su
avec :
49
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 50
sa' = 0,5 à 1g/l (variation de concentration dans le bassin d'aération par temps de
pluie)
Le calcul des sections du clifford et du dégazage sont effectuées de façon à ce que la vitesse
maximale soit inférieure à 2,5 cm/s (soit 90 m/h). Cette vitesse doit être calculée en prenant en
compte le débit traversier maximum plus le débit de recirculation maximum.
Les sections des divers éléments du clarificateur peuvent être estimées en se basant sur les vitesses
suivantes :
Si le débit maximum de recirculation est supérieur à cette valeur; il est nécessaire de passer à deux
clarificateurs de section totale équivalente.
Le temps nécessaire pour que le pont fasse un tour du clarificateur doit être inférieur au temps de
séjour maxi des boues permis dans le clarificateur. Si ceci est impossible, il est nécessaire de
passer à un pont raclé ou sucé de type diamètral.
Le Volume du clarificateur est égal à la section intérieure que multiplie la hauteur moyenne.
nota 1 :
Il est conseillé de passer d'un pont raclé à un pont sucé lorsque le diamètre du clarificateur est
supérieur à 20 m. Ceci devient obligatoire pour des diamètres supérieurs à 24 m.
Dans le cas d'un pont sucé, au-delà de 45 m il y a lieu de passer à deux clarificateurs, de section
totale équivalente.
50
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 51
nota 2 :
Les volumes obtenus par les abaques suivantes sont diffèrents du calcul précédent (type
ATV/CEMAGREF) car elles sont obtenues par des calculs en boucle sur micro-ordinateur suivant
d'autres critères (méthode CIRSEE). Alors que fait-on ?
Les courbes ci-après donnent un ratio de m3 de clarificateur par m3/h de débit maxi arrivant sur le
clarificateur (débit maxi correspondant aux valeurs évaluées sur l'inffluent hors débit de
recirculation), avec les paramètres suivants :
Nous rappelons qu'il est nécessaire de se situer toujours en-deçà de la courbe limite "temps de
séjour maxi des boues" dans le lit de boues du clarificateur.
5 MS = 6 g/l
MS = 5 g/l
MS = 4 g/l
4.5
4
V (m3/(m3/h))
1
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
240
250
IM
51
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 52
5
4.5 MS = 4 g/l MS = 3 g/l
4
V (m3/(m3/h))
3.5
3 Limite pour MS = 2 g/l
2.5 temps de séjour
2 max.
1.5
1
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
240
250
IM
5 MS = 5 g/l
MS = 6 g/l MS = 4 g/l
4.5
4
V (m3/(m3/h))
3.5 MS = 3 g/l
Limite pour
3 temps de séjour
max.
2.5
2
MS = 2 g/l
1.5
1
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
240
250
IM
3.9.1) Rappel
Le clarificateur secondaire dans un procédé à boues activées doit assurer en permanence 2 fonctions :
52
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 53
2) Fonction d’épaississement des boues afin de recirculer des boues plus concentrées
que celles se trouvant dans le réacteur biologique,
Dans le cas du traitement d’événements pluvieux, une troisième fonction doit être assurée :
3) Stocker provisoirement une quantité de boue lors de surcharges hydrauliques
temporaires et prévisibles et cela pendant un temps de séjour des boues maîtrisé.
• la surface de clarification
• le volume de clarification
• le volume d'épaississement des boues en recirculation
Scf = Qefmax / Va
ou :
Qefmax = débit maximum de l'effluent (m3/h)
Va = vitesse maximum de clarification (m/h)
Classiquement, cette vitesse maximum est définie en fonction de la charge massique appliquée en
traitement biologique, ou d’un volume corrigé de boue ou d’une charge volumique de boue. Or, il nous
semble que cette vitesse est avant tout dépendante :
• de la fuite, tolérée, en MES dans l'effluent traité sur un échantillon moyen 24h,
IM en ml/g 75 100 125 150 175 200 250 300 400 500
Va en m/h 1,4 1,3 1,2 1,1 1 0,9 0,85 0,8 0,7 0,6
avec :
IM : Indice de Mohlman
IB : Indice de boue
Va : charge hydraulique ( m3/m2.h) ou vitesse ascensionnelle ou vitesse de Hazen.
53
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 54
Le CEMAGREF a établi une courbe pour déterminer la charge hydraulique en fonction du volume corrigé,
cette courbe a été obtenue sur des clarificateurs à flux verticaux (l’entrée du flux provenant du réacteur
biologique se fait dans le lit de boue ) et dans ce cas de figure la vitesse de chute des particules ou vitesse
de Hazen (ou charge hydraulique) est effectivement dépendante de la concentration locale en particules
(théorie de Kynch).
Hors dans les clarificateurs à flux horizontaux les plus courants, cette courbe est très conservatrice car
l’arrivée du flux provenant du réacteur biologique se fait dans l’eau clarifiée bien au-dessus du lit de boue
donc nous sommes en régime de dilution ( la décantation est libre - ce qui caractérise l’Indice de Boue par
opposition à l’Indice de Mohlman) et par conséquent la vitesse de chutes des particules ou charge
hydraulique est indépendante de la concentration locale donc indépendant de la concentration en boue dans
le réacteur.
Cela signifie que la valeur de la vitesse ascensionnelle prise en considération par la méthode CEMAGREF,
prévue pour les clarificateur verticaux et très conservatrice pour les clarificateurs horizontaux.
Pour définir la vitesse (ou charge hydraulique superficielle en m3/m2/h) à appliquer sur le clarificateur la
courbe du CEMAGREF (méthode inspirée d’une méthode allemande introduite dans l’ATV A131) indique le
charge hydraulique à appliquer en fonction du volume corrigé exprimé en ml/l (le volume corrigé correspond
au produit de la concentration en boue en g/l de MES dans la réacteur par l’indice de boue en ml/g).
Cette courbe peut être modélisée sous la forme ; Ch = f( IB, Caer) soit ;
où ;
Vc = IB x Caer en ml/l
L’approche de l’ATV A131 est basée sur la notion de charge volumique de boue : qsv
où ;
54
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 55
avec ;
Dans l’approche de l’ATV A 131, il est considéré que l’on peut appliquer une vitesse supérieure dans le cas
d’un clarificateur vertical par rapport au clarificateur horizontal.
Le nouvelle version en projet de l’ATV A 131 qui date d’avril 1999 propose des nouvelles valeurs de qsv
pour respecter une valeur en concentration en MES sur l’effluent de sortie de 20mg/l ;
Ancienne définition : rapport diamètre (ou longueur) / profondeur supérieur à 6, l’arrivée de la boue issue
du réacteur biologique se fait dans la partie eau clarifiée . La jupe clifford est faiblement immergée, au niveau
du tiers supérieur de la profondeur.
Définition de l’ATV A 131 : La profondeur d’immersion de la jupe clifford est supérieure à la moitié du
cheminement de l’eau clarifiée (soit H im supérieure au rayon / 2 dans le cas d’un clarificateur circulaire).
L’arrivée de la boue issue du réacteur biologique se fait donc dans lit de boue ( jupe clifford immergée, de
la moitié au tiers inférieur de la profondeur, au milieu de la zone de stockage dite zone 3 ), le lit de boue
« aurait un rôle de filtration » ce qui permet d’obtenir « un gain de l’ordre de 30%» sur la charge hydraulique
superficielle, pour une même valeur de la concentration en MES de l’effluent traité ( ce qui est formalisé par
le rapport 600/450 dans l’ancienne approche ATV A131 et 650/500 dans la nouvelle approche ATV datée
d’avril 1999).
3.9.2.4 ) Application des différentes méthodes sur l’évaluation de la vitesse ascensionnelle
Vitesses ascensionnelles obtenues par la courbe de CEMAGREF en fonction de différentes valeurs d’indice
et de concentration en boue dans le réacteur biologique;
Vitesse pour IB = 100 ml/g 1,18 m/h 1,07 m/h 0,98 m/h
Vitesse pour IB = 135 ml/g 0,90 m/h 0,79 m/h 0,70 m/h
Vitesse pour IB = 150 ml/g 0,80 m/h 0,70 m/h 0,60 m/h
55
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 56
Vitesse obtenu selon l’approche ATV A131 pour un clarificateur horizontal, avec Ch m3/m2/h = 450 / IBxCaer
:
Vitesse pour IB = 100 ml/g 1,13 m/h 1,00 m/h 0,90 m/h
Vitesse pour IB = 135 ml/g 0,83 m/h 0,74 m/h 0,67 m/h
Vitesse pour IB = 150 ml/g 0,75 m/h 0,67 m/h 0,60 m/h
Vitesse obtenu selon l’approche ATV A131 pour un clarificateur horizontal, avec Ch m3/m2/h = 500 / IBxCaer
:
Vitesse pour IB = 100 ml/g 1,25 m/h 1,10 m/h 1,00 m/h
Vitesse pour IB = 150 ml/g 0,83 m/h 0,74 m/h 0,67 m/h
Vitesse obtenu selon l’approche ATV131 pour un clarificateur verticaux, avec Ch m3/m2/h = 600 / IBxCaer :
Vitesse pour IB = 100 ml/g 1,5 m/h 1,33 m/h 1,2 m/h
Vitesse pour IB = 135 ml/g 1,11 m/h 0,99 m/h 0,89 m/h
Vitesse pour IB = 150 ml/g 1,0 m/h 0,89 m/h 0,80 m/h
Vitesse obtenu selon l’approche ATV131 pour un clarificateur verticaux, avec Ch m3/m2/h = 650 / IBxCaer :
56
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 57
Vitesse pour IB = 100 ml/g 1,63 m/h 1,44 m/h 1,3 m/h
Vitesse pour IB = 135 ml/g 1,20 m/h 1,07 m/h 0,96 m/h
Vitesse pour IB = 150 ml/g 1,08 m/h 0,96 m/h 0,87 m/h
En période de pluie, nous assistons à une déconcentration en MES dans le réacteur pendant quelques
heures en raison du déplacement d’une partie des boues dans le clarificateur : la concentration en MES
dans le réacteur biologique peut chuter de l’ordre de 0,3 à 1 g/l (suivant les débits traversiers durant les
événements pluvieux) et le volume corrigé baissera d’autant. Ce qui permet d’appliquer des vitesses
hydrauliques sur le clarificateur durant les événements pluvieux supérieures aux vitesses appliquées durant
les période de temps sec, et cela pour un même Indice de boue.
Par contre il y aura lieu de prévoir un volume supplémentaire dans le clarificateur pour le stockage
momentané de ce volume de boue.
Il correspond à un temps de séjour minimum dans la zone de clarification. Ce temps de séjour, de l'ordre de
1h30 à 2h sur la base du régime hydraulique de pointe, doit permettre d'atteindre un taux optimum
d'abattement des particules décantables (en référence à l' AD2h , décantation après 2 h).
avec Qmaxi = débit horaire maximum traversier (pointe de temps sec ou maxi horaire en période de pluie)
Nota : Dans l’approche CEMAGREF, inspirée par l’approche allemande, le volume du clarificateur est la
somme de 4 hauteurs correspondant chacune à une fonction spécifique (eau claire, séparation,
épaississement, stockage) et régit par des équations particulières.
Il correspond au volume occupé par les boues activées pendant la phase d'épaississement :
soit :
avec:
MBcf= Qr * Cr * Ts
Cr = Cba * ( 1 + Qmaxi / Qr )
57
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 58
où :
Il est évident que Ts ne peut pas prendre n'importe quelle valeur et est dépendant du temps de passage en
anaérobiose des boues activées, donc fonction :
pour 20°C:
Cm inf à 0,065 0,065 0,09 0,15 0,4 0,7
Ts en mn 140 120 100 80 50 30
Dans l’approche CEMAGREF, inspirée par l’approche allemande, le volume du clarificateur est la somme de
4 hauteurs correspondant chacune à une fonction spécifique (eau claire, séparation, épaississement,
stockage) et régit par des équations particulières.
Ht = H1 + H2 + H3 + H4
sa . IM
H3 = zone d'épaississement =
1000
∆sa' .V . IM
H4 = (le coefficient dans l'ATV131 est de 500)
1000 . Su
58
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 59
avec :
Ht = H1 + H2 + H3 + H4
Caer x Va x (1 + %R) x Te
H4 =
Clb
avec :
Préliminaire :
59
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 60
zone aérée pendant les phases de non aération, déduction faite du temps de consommation de
l’oxygène dissous.
Nota :
Dans le cas où il est demandé de respecter une norme NGL=20mg/l, c'est à dire NTK + NNO3
inférieur à 20 mg/l, on admet que l'eau traitée comportera 10 mg/l NTK et 10 mg N.NO3.
Si l'on doit respecter une norme NGL=10mg/l (soit 10 mg/l de NTK + NNO3), on admet que la
répartition se fera avec 5 mg/l NTK et 5 mg/l N.NO3.
Une fraction de N est rattachée aux MES des eaux traitées : 4,8 pourcent des matières
en suspension des eaux traitées. Le N particulaire mesuré globalement en sortie mais
n'est pas pris en compte dans la cinétique.
Une fois estimée la quantité d'azote à nitrifier, nous pouvons estimer la quantité d'azote
à dénitrifier à l'aide de la relation suivante :
Soit encore :
Carbone assimilable
Quantité N potentiellement dénitrifiable =
2, 7
60
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 61
Cette valeur doit être supérieure à "N à dénitrifier" ; dans le cas contraire, le restant devra être
dénitrifié dans la zone d'anoxie.
Avec en outre :
N à dénitrifier(1)
Masse de MVS. en zone anoxie = . 1000
Cinétique de dénitrification x 24 h
N dénitrifiable x 1000
Volume anoxie =
Cinétique de dénitrification . concentration en boues . %MVS . 24
Dans les relations ci-dessus, les cinétiques de dénitrification sont exprimées en : mg N-NO3 / g
MVS / h
(1)Nota :
N à dénitrifier
Vanox =
u
N à dénitrifier
Vanox = + N - NO 3 restant
u
avec :
Dans la zone d'anoxie, nous pouvons estimer cette cinétique de dénitrification comme suit :
61
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 62
NTK
> 0, 5 ⇒ k = 1, 7 mg N - N0 3 / gMVS. h
DB05
< 0, 5 ⇒ k = 2,1 mg N - N0 3 / gMVS. h
< 0, 4 ⇒ k = 2, 4 mg N - N0 3 / gMVS. h
< 0,3 ⇒ k = 2, 7 mg N - N0 3 / gMVS. h
< 0, 2 ⇒ k = 3 mg N - N0 3 / gMVS. h
L' abattement de la DB05 en zone d'anoxie est négligé dans le dimensionnement du bassin
d'aération et des équipements.
Limiter Rl à 400 % (le restant sera dénitrifié dans la zone aérée par arrêt des aérateurs)
nota:
La cinétique de dénitrification est à appliquer sur le temps d'anoxie stricte. Ce temps d'anoxie
stricte est égal au 24h de la journée moins temps d'aération, moins temps de consommation O2
dissous.
- Cas sans zone d'anoxie : on doit avoir dans ce cas un temps d'aération maximum de 12 h.
- On a de plus pour chaque cycle d'aération :
Un temps de consommation de l'oxygène dissous de 15 à 20 mn
Un cycle de consommation de l'oxygène lié aux nitrates (NO3) de 1h30 à 2h
- Cas avec zone d'anoxie : où il faut dénitrifier le résiduel N-NO3 (s' il reste un résiduel non
dénitrifiable en anoxie).
62
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 63
100
90
80
70
% Abbattement
60
50
40
DBO/NTK = 6
30
DBO/NTK = 4.5
20
DBO/NTK = 3
10
0
0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.10 0.11 0.12 0.13 0.14 0.15
CM (kg DBO/kg MV)
63
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 64
4.50
4.00
3.50
20 j
25 j
10 j
15 j
3.00 5j
mg N-NO3/gMV/h
2.50
2.00
1.50
1.00
0.50
0.00
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
8
Température en °C
Le volume du bassin d'aération est pris égal au volume total de bassin nécessaire diminué du
volume de la zone anoxie.
64
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 65
Le volume du bassin d'aération est pris égal au volume total de bassin nécessaire
L'estimation du volume du bassin d'aération se ramène donc au calcul du volume total de bassin
nécessaire. Ce volume est fixé de façon à satisfaire trois contraintes : l'une portant sur la charge
massique, l'autre sur la charge volumique et la dernière sur l'âge des boues.
Préliminaire :
65
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 66
Nota :
Ce que nous venons de dire n'est valable que dans le cas où l'on désire réaliser une
nitrification-dénitrification. Si l'on se place dans des conditions où la nitrification n'a pas
lieu, la quantité d'oxygène à fournir est égale à celle nécessaire à éliminer la pollution
carbonée.
Ce calcul prend en compte une concentration homogène sur 24 h appliquée au débit de pointe.
Les performances des aérateurs s'expriment en terme d'apport spécifique brut en eau claire (ASB)
en kgO2/kwh absorbé dans des conditions dites standard (eau claire, concentration nulle en O2, T
= 10°C, pression atmosphérique = 1,013 bars ou 10,33 mCe).
D'autres facteurs correctifs doivent être appliqués liés à la température, à la pression, à la viscosité
et surtout au fait que la fourniture d'oxygène n'est pas réalisée à concentration nulle en oxygène.
T° -10° C
Tt ou γ = 1,024
Td ou β
66
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 67
Rapport entre les valeurs des concentrations de saturation en oxygène en eau usées et en eau
claire.
CS - C
Td =
CS10
CS10 = 11,29 mg/l valeur de saturation en 02 à 10°C(norme AFNOR NF EN 25814)
C = concentration à maintenir en O2 dissous dans les boues.
Cs = concentration à saturation en O2 dissous à la température des boues.
C.G.T = Tp x Tt x Td
QO2 en pointe
Puissance théorique absorbée =
A.S.B × C.G.T
Dans laquelle :
A.S.B = apport spécifique brut mesuré dans les conditions standards en KgO2/Kw.abs
67
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 68
MB = Moyenne bulle
FB = Fine bulle
Pour assurer un brassage correct, la hauteur d'eau de référence dans les bassins munis de turbines
(Kw abs) sont les suivantes :
5 kw h= 1.8 m
10 kw h= 2,3 m
18 kw " 2,6 m
25 kw " 2,8 m
35 kw " 3,0 m
45 kw " 3,4 m
55 kw " 3,8 m
65 kw " 4,2 m
68
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 69
Comme indiqué dans le tableau ci-dessus, les puissances spécifiques de brassage, calculées sur les
puissances absorbées, sont les suivantes :
Qo 2 / h
débit d'air :
Rdt x CGT x O 2 g / m3 x He
- débit d'air sec exprimé en Nm3/h (normaux m3 d'air en référence aux conditions normales ; à 273
°K ou 0°C, Pn = 1 atm = 10332 mm CE = 1,01325 bars = 1013,25 mbars = 101,325 KPa = 760
mm Hg)
- Rdt : rendement en eau claire en fine bulle 3,8 à 6,8 % par mètre d'eau (suivant type
d'équipement)
- O2 / m3 : quantité O2 par m3 dans les conditions normales , soit : 300gO2 par m3 d'air
69
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 70
Nota 1 :
Nota 2 :
L'air "sec" contient 23,19 % d'oxygène en poids (ou 21 % en volume), 1 m3 d'air à 0°c et 760
mmHg pèse 1,293 kg et contient 300g d'oxygène. Le débit d'air calculé doit être exprimé en
N.m3/h (normaux m3 d'air à l'heure, c'est à dire à T= 0°C et P= 10333 mm CE ).
Pour le calcul de débits d'air définifs, il y a lieu de tenir compte de la variation des températures de
l'air extérieur et de la température de référence adoptée par le constructeur (en général 15 ou
20°C), mais aussi de l'altitude, donc de la pression atmosphérique.
ρ= P
R ×T
ρ = ρn x Pa + ∆P × Tn
Pn T
70
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 71
altitude en m Pa en mCE
0 10,33
500 9,74
1000 9,17
1500 8,63
2000 8,10
3000 7,15
PR
3, 89 × Q × log
PA
Pn.a =
R
avec :
Pn.a = puissance nette à l'arbre en Kw
R = rendement isothermique (0,5 à 0,7)
Q = débit en N.m3 / mn (0°c et 760 mm Hg)
Pa , Pr = pressions d'aspiration et de refoulement en mCE absolue
Pn.a
Puissance absorbée aux bornes =
Cosϕ. ηm
Hypothèses :
- Température de l'air aspiré = 30°C
71
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 72
- Température maxi à accepter dans le local = 40°C (+ 7°C avec capotage et 10°C sans
capotage = maxi température d'élévation)
- Pertes thermiques ou rayonnement du surpresseur = f( Pabs du surpressur) nous allons
prendre par excès 20% de sa puissance absorbée pour cette puissance
- Longueur de la nourrice d'air principale = 8m, avec un vitesse de l'air de l'ordre de 10
m/s nous obtenons un diamètre de 280mm
- Nourrice d'air non calorifugée donc un coeficient de transmission thermique de l'ordre
de 6 w par delta de °C par m3 de conduite
- Elévation de la température lors de la compression environ 10°C par m de Ce de perte
de charge en aval soit 80°C environ
- Température de l'air surpressé en sortie du surpresseur = 110°C
- Calcul plus précis pour l’chauffement dû à la compression = ∆t
∆t = 13,6 x Pa (kw) x 60 / ρ1 x Cp x Q1 = 90 °C
ρ1 en kg/m3
Cp chaleur spécifique de l’air = 0,24
Q1 en m3/h
Débit d'air à évacuer = Masse d'air nécessaire / Masse volumique de l'air =6880/1,165 = 6000
m3/h d'air
Le débit de pompage est le débit de liquide qui passe effectivement dans le mobile
d’agitation
Débit de circulation
QC = Qe + QP
72
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 73
QC = débit de circulation
P = K x V3C
Cette expression indique que la puissance dissipée est proportionnelle au cube de la vitesse
moyenne de circulation
Plus cette vitesses est importante plus l’on augmentera le temps de séjour des bulles d’air
et plus le transfert d’oxygène sera meilleur
73
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 74
Rapport = V2 moy / Ps
avec ;
- Ps = puissance spécifique exprimée en w/m3 de réacteur
- V = vitesse moyenne exprimé en cm/s
Pour des vitesse inférieures à 0,10 m/s , l’augmentation du transfert d’oxygène est faible (
de l’ordre de 10%) (essais CEMAGREF).
a) - la surface d’échange
b) - le temps de contact air-eau
c) - l’écart entre les concentrations d’oxygène de l’air et de l’eau
74
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 75
L’impact majeur d’un bon brassage du milieu associé à une vitesse moyenne
importante ( 0,3 à 0,4 m/s) se situe sur la suppression des spiraux flows générés par
la montée des bulles, cette suppression permet d’augmenter le temps de contact des
bulles dans le milieu.
- l’agitation du milieu
- de la concentration en O2 dissous
il y aurait 3 sortes de spiral flow = mise en rotation du plan d’eau ayant un effet
d’accélération la vitesse de montée des vitesses.
- les grands spiraux flow : lorsque les surfaces occupées par les
diffuseurs sont de plusieurs m2
Tous les trois engendrent une mise en rotation verticale de l’eau qui accélère la
vitesse de montée des bulles d’air donc diminue sensiblement le transfert
d’oxygène dans le liquide (en diminuant le temps de contact bulles/fluide).
75
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 76
3) effet de cisaillement des agitateurs favorable sur les tailles des bulles (
le cisaillement diminue leur taille donc diminue la vitesse de montée de la
bulle et réduit considérablement l’effet de coalescence ( lorsque les bulles
de petites tailles s’agglutinent pour former des bulles de taille supérieure)
Le rendement sera d’autant plus grand que cette densité sera élevée.
- distance suffisante en aval du système de diffusion (D1 sup à Hliquide) pour éviter
les phénomène de cavitation sur l’agitateur (usure prématurée voire casse de pâles,
performance de poussée moindre de l’agitateur car mélange biphasique air/eau)
-distance minimale avant d’attaquer le mur de bulles (D2 sup à largeur du chenal)
pour que le maximum d’énergie due à la poussée de l’agitateur attaque le mur de
bulles = pertes de charges importantes = élévation du plan d’eau.
76
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 77
- le chenal oblong est moins plus performant que l’annulaire (sauf pour des
volumes plus grands où il est souvent utilisé, donc plus performant)
Les produits utilisés sont : le chlorure férique (FeCl3), le clairtan (FeSO4Cl) ou le sulfate de
ferFeSO4,7H2O...
77
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 78
Ratio Fe/P en poids : 2,7 à 4,5 (suivant le rendement souhaité sur la précipitation),
soit en rapport molaire Fe/P = 2 (80% de Rdt) et Fe/P = 2,5 (90% de Rdt)
PBIO représente la quantité de phosphore éliminée par déphosphatation biologique. Par sécurité,
on prendra un rendement maximum de 50 % sur la zone d'anaérobie (quand elle existe dans la
filière).
Prejet = Phosphore rejeté dans les eaux traitées. On considère que 20 % du phosphore entrant est
rejeté si la station doit satisfaire un niveau Pt = 2mg/l. Dans le cas contraire on considèrera une
concentration de 2 mg/l dans l'effluent de sortie.
Cas du FeCL3 :
Le Volume de ces cuves sera pris de façon à assurer une autonomie de 30 jours minimum.
78
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 79
P à traiter Kg / j x 3,5
Volume de la cuve = x 30 j en m3
0,180 g / l
- Degré français
1°F correspond à la concentration d'une solution N/5000.
Soit pour le CaCo3 : 100 = 0,01 g/l ou 10 mg/l de CaCo3
2. 5000
donc par définition 1 meq/l = 5°F et 1°F = 10 mg/l de CaCo3
TAC ≅ expression de la teneur en hydrogéno-carbonates.
- Degré allemand
1) Nitrification
De plus, l'activité biologique des bactéries nitrifiantes est optimale à pH ≅ 8 - 8,5, et baisse
si le pH baisse.
Cela signifie que si l'on souhaite favoriser la nitrification sans induire une baisse de
l'activité des nitrifiantes, nous devons avoir dans l'eau à traiter une quantité suffisante de
carbonates.
1 mg/l de N-NH4 nitrifié consomme 7,1 mg/l de CaCo3 ou 0,142 meq/l de CaCo3.
2) Dénitrification
79
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 80
3) Déphosphatation physico-chimique
La relation entre le pH et le TAC n'est pas directe compte tenu de la présence de réactions
acides/base très complexes dans l'eau interstitielle.
80
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 81
300% 5 g/l
4 g/l
250%
3 g/l
200%
QR/Qalim
150%
100%
2 g/l
50%
0%
100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320
IM
Les temps de séjour des boues dans le clarificateur au cours de la période de pointe sont définis en
fonction de la charge massique :
Le dimensionnement des capacités de recirculation à installer devrait tenir compte des conditions
effectives d'exploitation du réacteur (idem clarificateur). Pour cela, on doit prendre en compte un
81
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 82
L'indice de Mohlman peut alors prendre une valeur supérieure de 30 mg/l à la valeur estimée
pour le dimensionnement.
L'indice de Mohlman peut alors prendre une valeur supérieure de 100 mg/l à la valeur
estimée pour le dimensionnement.
Bien entendu, le pont du clarificateur doit être adapté aux capacités maximales de
recirculation.
Par exemple :
La valeur de la charge massique nous permet de prendre un temps de séjour des boues dans le
clarificateur de 90 minutes.
82
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 83
longueur du pont
> Débit maximum de recirculation
40 m3 / h
3.17) EVALUATION DES CONCENTRATIONS DE L’EFFLUENT TRAITE
Avec :
Dans ce qui suit, nous admettrons que la concentration des boues à extraire est approximativement
égale à la concentration des boues recirculées.
A titre indicatif, le tableau ci-dessous représente la concentration des boues à extraire pour un
temps de séjour de 90 mn dans le clarificateur en fonction de IM.
83
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 84
Filtre bande
Nota : Le dimensionnement de la filière boue doit être établi sur la production de boues en
excès hebdomadaire, en prenant en compte les période de temps sec mais aussi celles de
temps de pluie, ramenées sur une semaine type (par exemple : 4 jours temps sec, 1 jour de
petite pluie, 1 jour de la pluie projet, 1 jour de vidange des bassins de stockage).
Pour éviter des retours en tête chargés - en limitant le temps de séjour du surnageant, il y a lieu
d'implanter impérativement un épaississement (statique ou dynamique) avant tout stockage des
boues en silo. Dissociant ainsi la phase d'épaississement de la phase de stockage.
Tout épaississeur statique, quel que soit sa taille, doit être obligatoirement hersé.
PB PB + PBpc
Volume de boue à extraire = =
sr sr
PB 7 l
QExt = . .
sr 5 tfonc h / j
Le fonctionnement d'un épaississeur est caractérisé par sa charge surfacique ch. ch est la quantité
de matières sèches reçues par m2 / jour. Elle peut varier de 25 à 35 kg MS/m2/J.
7 1
surface épaississeur : PB . .
5 ch
Les autres paramètres habituels utilisés pour le dimensionnement de l'épaississeur sont les
suivants :
84
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 85
7 PB 1
Qalim = . .
5 conc ep tfonc
Avec :
La puissance brassage à prévoir dans le silo est fonction de la concentration des boues dans le silo
:
Ces retours en tête sont exprimés en pourcentage de pollution exprimé par rapport au flux de
l'effluent brut (hors dysfonctionnement de l'installation dû à une mauvaise gestion de
l'épaississeur) :
85
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 86
Le volume du surnageant est égal au volume des boues entrées diminué du volume des boues
épaissies.
PB PB
vol / j = - par jour
sr conc.ep
Avec :
Cette relation permet de dimensionner la pompe de relèvement des retours toutes eaux par défaut (
rajouter filtrat + lavage filtre à bandes).
Avantage de ce dispositif :
Les débit hydrauliques correspondant à l'alimentation de la table d'égouttage sont les suivants :
Qalim = 12 m3/h par mètre linéaire de table en amont d'un silo. (valeur maximale)
Q'alim = 15 m3/h par mètre linéaire de table en amont d'un filtre bande.
Qlavage = 5 m3/h par mètre linéaire de table
Par exemple :
Le temps fonctionnement pour une table automatisée est compris entre 8 et 12 heures par jours, et
ce 5 jours par semaine.
7 PB 24
largeur table = .
5 Qalim x sr tfct
86
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 87
Dans cette relation, Qalim représente comme précédemment le débit par mètre linéaire de table
soit 12 m3/h par mètre linéaire de table.
Pour les stations dont la capacité est inférieure à 2500 équivalents habitants, l'extraction des boues
se fera directement du puits à boue par la pompe d'alimentation de la table d'égouttage. Pour des
problèmes d'exploitation un petit ouvrage d'épaississement peut être envisagé en amont
(dimensionné pour un temps de séjour de 4 à 6 h).
La puissance brassage à prévoir dans le silo est fonction de la concentration des boues dans le silo
:
7 PB
largeur du filtre bande =
5 capacité en kgMS/ h / m
La capacité massique du filtre bande pour une boue activée avec une charge massique cm
inférieure à 0,1 kgDBO5/kgMVS est la suivante :
7 × PB
durée hebdomadaire =
capacité × largeur
Ces retours en tête sont exprimés en pourcentage de pollution exprimé par rapport au flux de
l'effluent brut (hors dysfonctionnement de l'installation) :
DB05 = 10 %
MES = 20 %
NTK = 5 %
87
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 88
P =2%
Les volumes retournés en tête par le filtre bande sont calculés comme suit :
PB
Vol = x 180
siccité
18 y = 0,321 y kg H2O
56
74 y = 1,321 y de Ca(OH)2
56
88
Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 89
CaO ( Sf − So)
% = 100
MS So[(1 + 0,321. P) − Sf ]
Nota : La siccité immédiate obtenue est due essentiellement à la liaison chimique de Ca(OH)2 .
La siccité augmente en fonction du temps de contact, comme une prise chimique au même titre que
le béton.
L’effet de la réaction exothermique est secondaire dans l’augmentation de la siccité (température
inférieure à 85°C environ), mais elle traduit le réactivité de la chaux, en quelque sorte sa qualité (% de CAO,
qualité de la cuisson…)
CaO
Sf 30' = Sf + 0,05 ×
MS
CaO
Sf 24h = Sf + 0,15 ×
MS
So[1 + X (1 + 0,321. P) ]
Sf =
1 + X . So
X = 0,52
P = 0,92
So = 0,18
Æ Sf = 0,275 Æ soit 27,5 % de siccité
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 90
CaO
Sf 30' = Sf + 0,05.
MS
CaO
Sf 24 h = Sf + 0,15 ×
MS
Plus la boue sera difficile à filtrer plus il y aura lieu de rajouter des réactifs minéraux,
notamment de la chaux.
Par exemple une boue primaire se filtre mieux qu'une boue biologique stricte.
Les différentes types de boues que l'on peut rencontrer dans une process en cultures libres ;
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 91
Pourcentage de réactifs à ajouter par rapport à la masse de boue exprimée en matière sèche
(MS) et en fonction du type de boue ;
BP : Ca (OH)2 = 18 % des MS
FeCl3 = 3,5 % des MS
BB : Ca (OH)2 = 30 % des MS
FeCl3 = 10 % des MS
Le calcul de la masse de boue condionnée ( masse de boue à déshydrater augmentée du poid des
réactifs introduits) se fait une durée d'une semaine et correspondant à une durée de déshydratation
hebdomadaire.
Masse MS1 = Masse CaOH x 0,85 + Masse FeCl3 x 0,66 + Masse hebdo.Boue
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 92
Volume MS1 = vol boues épaissies x 7 + Masse totale Chaux / 100g/l + Masse totale FeCl3/ 586 g/l
e = épaisseur gâteau
La siccité de la boue pressée sera fonction du type de boue ou de la proportion des différentes types
de boues présentes dans le mélange
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 93
Siccité 30 35 40
densité des boues 1,15 1,17 1,21
filtrées
Nota = Dans une benne,les boues pressées de filtre presse accuse un pourcentage de vide
important (foisonnement ) de l'ordre de 30 % , (cas sans destructuration du gâteau) et 10 à
15% ( cas de la présence de double vis en-dessous du filtrepresse) qu'il y a lieu de tenir compte
dans l'estimation des volumes évacuer en prenant une densité totale de boue de l'ordre de d =
0,8.
si densité = 1.17
pourcentage de vide = 30% soit % d'occupation = 70%
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 94
8 à 14 l polymère / t MS ⇒ 12l/t MS
- Nbre de lavages haute pression des toiles par semaine = 1 pour polymère
conditionnement avec Ca(OH)2, lé fréquence peut plus espacée
- Duree du lavage: 40/100 secondes par plateaux (selon le taux d'usure des toiles)
40 x 82 = 3280/60 = 55 minutes
100 x 82 = 8200/60 = 137 minutes
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 95
% Fe = 56 = 0,345 ou 34,5 %
162,5
Atochem
d = 1,45
Clairtan Thann
Clairtan Kemro
d = 1,52
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 96
FeCl3 Atochem
- siccité = 33% avec 7% de FeCL3 ( injecté dans la cuve des boues GDD) + 4 à 6kg / T MS
(émulsion) à 1g/l injecté en aval de la pompe HP ( rotor excentré - 8bars dimensionnée pour 9 bars
avec variation de fréquence)
- gâteau de 25mm ( 30mm envisagé par Diemme)
- temps de cycle :
Remplissage = 45mm
Sqeezing membrane ( à l’air) 30mm
Débatissage = 15mm
Total = 90mm soit 6 pressées / jour possible (prendre par sécurité 105 à 110mm)
densité = 1,08 à 1,1
siccité de dimensionnement = 30% à 33% ( garantie du fournisseur)
exclure la PCM qui lamine la boue et détruit le floc ( réduit le rendement du Filtre presse)
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 97
avec :
coef de pompage : 2 à 2,5
temps de préssée : temps de préssée total hors débatissage
Volume cuve FeCl3 = Volume boues hebdo x 10’/60’ / nb heure fct semaine
Débit de la pompe FeCl3 = Qt de Fe Cl3 x 2 / ( concentration x nb fct sem)
le facteur 2 est une facteur de sécurité
Volume = 1 pressée
agitateur lent
Volume cuve stockage = Volume boues hebdo / nb de pressées semaine
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 98
Méthode de mesure
Cette détermination permet de fixer les dosages optimaux de réactifs sur filtre presse, mais
il faut tenir compte du facteur de compressibilité.
La figure 1 décrit l'appareillage nécessaire au test.
Remplir le buchner de boue à filtrer préalablement conditionnée.
Etablir un vide de 0,5 b rapidement et veille à ce que cette valeur reste constante tout au
long de l'essai.
Dès que le vide est atteint, mettre en route le chronomètre et noter le volume de filtrat déjà
recueilli soit Vo (en général 20 ml) correspondant au temps to, qui sera à soustraire des
volumes répérés untérieurement. Noter les temps pour différents volumes de filtrats
recueillis : par exemple pour 30, 40, 50, 60 ml etc...
L'essai est conduit jusqu'à essorage du gâteau (perte de vide due au craquellement du
gâteau).
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Méthode de calcul d'une filière de traitement – A.G.SADOWSKI page 99
Parter sur un graphique les points ayant pour abscisse Vx et pour adonnée.
tx
Vx - V o
Ces points sont en principe alignés (sauf en début de filtration et pendant l'essorage). La
pente de la partie linéaire de la courbe obtenue est égale au coefficient a exprimé en
sec
( cm) 2
2 x a x P x 52
r0, 5 = où
rxc
P est la pression appliquée exprimée en baryes (1 g/cm2 = 981 baryes) soit pour 0,5 b, 500
x 103 baryes.
Calcul simplifié :
a a
r 0, 5 = x 1010 cm / g = x 1011 m / Kg
c c
La résistance spécifique à la filtration peut être mesurée en cellule de pression. Cette même
cellule peut être utilisée pour déterminer, par étude de la variation de la résistance
spécifique en fonction de la pression, le coefficient de compressibilité d'une boue et pour
déterminer sa siccité limite.
Le principe de la méthode est le même que celui décrit pour la r 0,5 (voire plus haut).
On humidifie la papier filtre et on assure une légère surpression pour assurer l'étanchéité
du fond de la cellule et éliminer l'excès d'eau retenu par le filtre.
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On verse l'échantillon (100 à 150 ml) de boues conditionnées dans la cellule et on ferme
celle-ci.
On applique la pression choisie (0,5 à 15 bars) et on procède de la même manière que pour
la mesure sous dépression.
Remarque :
pour des pressions inférieures à 2 bars, l'utilisation du piston est déconseillée.
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Mesurer la résistance spécifique à différentes pressions (par exemple 0,5 b, 1,5 b, 4,5 b et 13,5 b)
et tracer la courbe log2 = f (log P) s'assurer de sa linéarité et mesurer sa pente qui est égale au
coefficient de copressibilité.
log 12 - log21
s=
log P2 - log P
1
Pour un filtre presse à plateaux chambrés, les taux de conditionnement doivent être
suffisants pour atteindre une résistance spécifique à la filtration de 5 à 15 x 1010 cm/g.
Remarque :
l'ajout de réactifs augmente la quantité de boues à traiter dans les proportions suivantes:
Un bon mélange des réactifs avec les boues doit être recherché. Ce mélange se fait dans des bacs
agités. Le sel de fer doit toujours être injecté en premier. La chaux sera diluée sous forme de lait
de chaux à 50 - 100 g/l.
Les temps de contact sont de l'ordre de 5 à 10 mn et l'énergie d'agitation de 150 à 300 W/m3.
Un temps de murissement du floc est généralement profitable. Par contre une agitation ou un
temps de stockage trop long peuvent, dans certains cas, détériorer la filtrabilité des boues
conditionnées.
Le transfert de la boue floculée ne doit pas provoquer la destruction du floc : les pompes
centrifuges sont donc prohibées.
L'atelier de conditionnement peut être entièrement automatisé.
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une floculation très marquée par formation de ponts entre particules, grace aux longues chaines
ramifiées. Cette floculation est renfacée par une action coagulante dans le cas des polymères
cationiques.
une fate diminution de la résistance spécifique de la boue floculée avec par contre augmentation
de l'hydrophilie particulaire et du coefficient de compressibilité.
Choix du polymere
Un grand nombre de polyélectrolytes sont à disposition. Il faudra donc effectuer des tests simples
de floculation pour déterminer le produit le mieux adapté à la boue à traiter.
Le matériel utilisé est le même que celui utilisé pour la mesure de la résistance spécifique à la
filtration (voire plus haut schéma n°1).
Pour chaque produit à tester, on prépare dans un becher de 500 ml un échantillon de boue de 200
ml.
On lui additionne la solution depolymère à tester (de préférence avec une seringue) en agitant,
jusqu'à apparition d'un floc bien formé et d'une eau intersticielle claire. On note le volume de
solution de polymère utilisée.
La boue ainsi floculée est déposée sur le buchner dans lequel on aura déposé préalablement 2
papiers filtres superposés.
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V. BIBLIOGRAPHIE
CORNICE Robert. ‘’Conditionnement et traitement des boues des stations d’épuration des eaux
résiduaires urbaines et des usines de production d’eau potable.’’ Institut National Agronomique de Paris,
cycle ‘’Valorisation agricole des déchets des usines de traitement des eaux’’, 13-17 avril 1992.
FAYOUX Christian.‘’LOGICIEL DIMSTEP eaux & boues’’ (Document interne CIRSEE), 1992.
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