PFE Master

UNIVERSITE CADI AYYAD FA-
CULTE DES SCIENCES SEMLALIA-

DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
MARRAKECH
MASTER
« GEOSCIENCES APPLIQUEESNAUX RESSOURCES MINERALES »
Mémoire de fin d’études
Intitulé :
Contribution à l’étude minéralogique et texturale du gisement
d’Amensif (Haut Atlas occidental)
Préparé par :
AHADJAM Ismail
Soutenu publiquement le « 15 /07/2021 », devant le jury composé de :
FADIL Abdelali Président Professeur, Faculté des Sciences Semlalia Marrakech

MOUGUINA EL Mostapha Encadrant Professeur, Faculté des Sciences Semlalia, Marrakech
ADMOU Hassan. Examinateur Professeur, Faculté des Sciences Semlalia, Marrakech
EL HAIBI Hind Examinatrice Professeur, Faculté Sciences Semlalia, Marrakech
Année universitaire : 2020-2021

REMERCIEMENTS
A l’issu de ce travail, il m’est agréable d’adresser mes sincères remerciements à tous ceux
qui ont contribué de loin ou de près à son élaboration ; que ça soit par leurs contributions
directes ou par leur soutien moral.
Mes remerciements les plus sincères s’adressent tout d’abord à Mr MOUGUINA El Mos-
tapha pour m’avoir encadré le long de la réalisation de ce travail. Je vous remercie cher
encadrant pour vos conseils précieux et remarques judicieuses
Je tiens également à remercier Mr JINARI Abdessamad qui m’a orienté pendant la sortie
du terrain en me faisant découvrir la géologie, la lithologie, et la minéralisation de secteur
d’étude.
Je remercie également Mrs YAAKOUB Ahmed et IDBAROUD Mohamed en plus de leurs

connaissances scientifiques extraordinaires, leurs qualités humaines sont mythiques. Ils
ont toujours été disponibles pour m’aider pendant la réalisation de ce travail. Pour tout
cela, je les remercie vivement.
J'exprime également ma gratitude envers Mr ADMOU Hassan, coordinateur du master,

vos remarques pertinentes ont été toujours pour moi d’un grand intérêt.
Je tiens à remercier tous les professeurs du département géologie au sien de la faculté des
sciences Semlalia Marrakech pour leurs efforts afin de nous fournir une formation effi-
cace.
.
RESUME
Le gisement polymétallique d’Amensif se localise dans le district minier d’Amizmiz au Haut

Atlas Occidental. Cette région se caractérise par un fort potentiel métallifère (Amenssif, Tig-
hardine, Erdouz…). L’objectif de ce présent travail est de réaliser une étude lithologique et
pétrographique des différents faciès du secteur d’Amensif à travers l’étude des lames minces
polies réalisé à partir des échantillons récoltés des différentes zones de gisement en plus d’une
étude métallogénique de la minéralisation associée afin d’établir la succession paragénétique
des stades minéralisateurs ayant déposés le potentiel minéral de ce gisement. L’étude des lames
minces polies nous a permet donc d’identifier les différentes paragenèses minérales constituant
ce gisement et les textures qui les caractérisent en plus des minéraux de gangues qui sont asso-
ciés. La minéralisation se présente sous forme massive, fissurale, bréchéfiée, exsolution, et dis-
séminations des sulfures, en particulier la sphalérite, la chalcopyrite la pyrite, l’arsénopyrite et
la galène, avec des traces de tétraédrite et de cuivre gris en inclusion dans la galène et chalco-
pyrite. La paragenèse des minéraux de gangues est constituée de quartz, dolomite, calcite, chlo-
rite, et séricite. Les faciès décrits sont en majeure partie dans le secteur d’étude les dolomies
qui sont les roches hôtes de la minéralisation-, des grauwackes, les calcschistes et les dykes
rhyolitiques. L’étude pétrographique des lames minces polies montre que ce gisement présente
des caractéristiques des gisements de type skarns (encaissant carbonaté, minéralisation poly-
métallique, Interaction fluide-encaissant, indice de métamorphisme de contact transformant les
calcaires en calcschistes…). Cependant les études antérieures ont classé le gisement à Pb, Zn,
Cu, (Ag-Au) d’Amensif au type « carbonate Replacement Deposits », ce qui suscite un débat
autour de la typologie du gisement.
Mots clés : Haut Atlas occidentale, Skarns, Amensif, gisement, minéralisation polymétallique,
chalcopyrite disease
Abstract
The Amensif polymetallic deposit is located in the mining district of Amizmiz in the Western
High Atlas. This region is characterized by a strong metalliferous potential (Amenssif, Tig-
hardine, Erdouz…). The objective of this present work is to carry out a lithological and petro-
graphic study of the different facies of the Amensif sector through the study of polished thin
sections carried out from samples collected from the various deposit zones in addition to a
metallogenic study. associated mineralization in order to establish the paragenetic succession
of mineralizing stages that deposited the mineral potential of this deposit. The study of thin
polished blades has therefore enabled us to identify the various mineral parageneses constitu-
ting this deposit and the textures which characterize them in addition to the gangue minerals
which are associated. The mineralization occurs in massive, fissural, brecciated, exsolution, and
disseminated forms of sulfides, in particular sphalerite, chalcopyrite, pyrite, arsenopyrite, and
galena, with traces of tetrahedrite and gray copper included in galena and chalcopyrite. The
paragenesis of gangue minerals consists of quartz, dolomite, calcite, chlorite, and sericite. The
facies described are mainly in the study area dolomites which are the host rocks of mineraliza-
tion-, grauwackes, calc-schists, and rhyolitic dykes. The petrographic study of the thin polished
blades shows that this deposit has characteristics of skarn-type deposits (carbonate host, po-
lymetallic mineralization, fluid-host interaction, contact metamorphism index transforming li-
mestones into calcschists, etc.). However, previous studies have classified the Pb, Zn, Cu, (Ag-
Au) Amensif deposit as "carbonate Replacement Deposits", which has sparked debate around
the typology of the deposit.
Keywords: Western High Atlas, Skarns, Amensif, deposit, polymetallic mineralization, chal-
copyrite disease
Table des matières
Liste des figures ..................................................................................................................... 8
Liste des tableaux .................................................................................................................10
Liste des abréviations............................................................................................................11
Introduction générale ...........................................................................................................12
Chapitre I : cadre géologique de Haut Atlas occidental ..........................................................14
I. Introduction : ................................................................................................................14
II. Présentation de la chaîne de Haut Atlas ........................................................................15
II.1 Subdivision de Haut Atlas Marocain ......................................................................... 16
II.2 Litho stratigraphie du Haut Atlas occidental ............................................................. 18
II.2.1 Formation cambro-ordovicienne ........................................................................ 18
II.2.2 Formation méso-cénozoïque .............................................................................. 20
II.3 Le magmatisme du Cambrien .................................................................................... 22
II.3.1 Les faciès volcano-sédimentaires ....................................................................... 22
II.3.2 Le plutonisme ..................................................................................................... 23
II.4 La tectonique ............................................................................................................. 25
II.4.1 La déformation ductile : ..................................................................................... 25
II.4.2 La déformation cassante ..................................................................................... 27
II.5 Chronologie des phases tectoniques .......................................................................... 29
II.5.1 La déformation hercynienne............................................................................... 29
II.5.2 La déformation atlasique .................................................................................... 30
Chapitre II : les minéralisations de Haut Atlas occidental .......................................................32
I. Gisement de type skarn à Mo-W-Cu d’Azegour. ............................................................32
II. Gisement de type carbonate-replacement deposit à Pb-Zn-Cu de Tighardine ................34
III. Gisement de type filonien à Zn-Pb-Ag d’Erdouz .............................................................36

IV. Gisement de type filonien à Zn-Pb-Ag d’Assif El Mal ......................................................39
V. Gisement de type stockwork cuprifère de Seksaoua ......................................................40
Chapitre III : étude de gisement À Zn-Pb-Cu– (Au-Ag) d’Amensif ..........................................44
I. Situation géographique, cadre géologique, et faciès de secteur d’Amensif ....................44
I.1 Situation géographique .............................................................................................. 44
I.2 Cadre géologique ....................................................................................................... 45
I.3 Les Faciès .................................................................................................................. 46
II. Etude pétrographique et métallographique de secteur d’Amensif .................................48
II.1 Etude pétrographique des faciès ................................................................................ 49
II.1.1 Les dolomies ...................................................................................................... 49
II.1.2 Les dykes rhyolitiques ........................................................................................ 50
II.1.3 Les grauwackes .................................................................................................. 52
II.1.4 Les calcschistes .................................................................................................. 52
III. L’altération hydrothermale ...........................................................................................53
IV. Etude minéralogique et texturale des minéralisations ...................................................58
IV.1 Etude minéralogique .............................................................................................. 58
IV.2 Textures des minéralisations .................................................................................. 67
IV.2.1 Texture bréchifiée : ............................................................................................ 67
IV.2.2 Texture massive : ............................................................................................... 68
IV.2.3 Texture disséminée : ........................................................................................... 71
IV.2.4 Texture fissurale : ........................................................................................... 72
IV.2.5 Texture rubanée : ................................................................................................ 72
IV.2.6 Texture en stockwerk : ....................................................................................... 73
IV.2.7 Textures d’exsolution : ....................................................................................... 74
IV.2.8 Texture de remplacement : ................................................................................. 76
V. La succession paragénétique : .......................................................................................77
VI. Interprétation typologique de gisement d’Amensif ........................................................79

VII. Conclusion : ...............................................................................................................80
Référence bibliographique ....................................................................................................81

Liste des figures
FIGURE 1 : SCHEMA STRUCTURAL MONTRANT LES DOMAINES STRUCTURAUX NORD DE MAROC (MICHARD ET
AL., 2008) .................................................................................................................................................... 15
FIGURE 2 : DIFFERENTES PARTIES DU DOMAINE ATLASIQUE (A. PIQUE ET AL., 2007). ........................................................... 17
FIGURE 3 : COLONNE LITHO STRATIGRAPHIQUE DU HAUT-ATLAS OCCIDENTAL (EL ARCHI ET AL., 2004) ....... 19
FIGURE 4 : LOG LITHOSTRATIGRAPHIQUE DE LA COUVERTURE CRETACE-EOCENE DE LA REGION D’AZEGOUR SYNTHETISE A PARTIR DE
LA CARTE GEOLOGIQUE D’AMIZMIZ 1/100000 (LABRIKI, 1996) (ECHELLE NON RESPECTEE) ......................................... 21
FIGURE 5 : : CARTE GEOLOGIQUE DU MASSIF GRANITIQUE D’AZEGOUR (PERMINGEAT 1957) ................................................. 24

FIGURE 6 : : DIFFERENTS GRANITOÏDES DE LA ZONE D’AMIZMIZ, LES AGES REPORTES SUR LA CARTE SONT PRIS DES DATATIONS DE
MRINI, (1985) POUR LE GRANITE D’AZEGOUR, ET DE FEKKAK ET AL., (2016) POUR LE RESTE DES GRANITOÏDES PROJETES SUR
L’EXTRAIT DE LA CARTE GEOLOGIQUE (JUXTAPOSITION DES CARTES D’AMIZMIZ ET D’IMI-N’TANOUT A 1/100000 (LABRIKI,
1996) (EXTRAIT DE LA THESE DE ILMEN 2016) ..................................................................................................... 25

FIGURE 7 : CARTE STRUCTURALE DE LA ZONE D’AZEGOUR MONTRANT UN ANTICLINAL (D’APRES PROST ET AL., 1989, REDESSINEE).
LEGENDE : 1- CALCSCHISTES -SCHISTES NOIRS 2- CALCAIRES A LENTILLES DE TUFS 3- SERIE VOLCANO-CARBONATEE DE
TAMEKSAOUT 4- SCHISTES CAMBRO-ORDOVICIENS 5- DIORITE QUARTZIQUE D’AL MEDINET. 6- GRANITE D’AZEGOUR 7-
FACIES CRETACES DU PLATEAU DU DOU-OUZROU 8- FORMATION DE LA PLAINE DU HAOUZ, A- ANTICLINAL B- CONTACT
OBSERVE ET/OU SUPPOSE C- FAILLES ................................................................................................................... 26
FIGURE 8 : CARTE STRUCTURALE DU MASSIF ANCIEN DU HAUT ATLAS (CORNEE ET AL., 1987A ; DIAS ET AL., 2011 ; ILMEN ET AL.,
2014) ............................................................................................................................................................ 28
FIGURE 9 : LES PRINCIPALES FAILLES REGIONALES DE LA REGION D’AZEGOUR. (ILMEN ; 2016) .................... 29
FIGURE 10 : COUPE GEOLOGIQUE MONTRANT LA GEOMETRIE DU PLISSEMENT HERCYNIEN DE LA ZONE D’AZEGOUR (AIT AYAD,
1987, REDESSINEE) .......................................................................................................................................... 30
FIGURE 11 : COUPE STRUCTURALE ORIENTEE N-S TRAVERSANT LE SECTEUR D’AZEGOUR (PERMINGEAT, 1957, IN IBOUH ET AL.,
2006, REDESSINEE) .......................................................................................................................................... 31
FIGURE 12 : CARTE GEOLOGIQUE DE LA REGION D’AZEGOUR (PERMINGEAT, 1957 ; REDESSINEE ET SIMPLIFIEE PAR ILMEN 2016) 33
FIGURE 13 : COUPE TRANSVERSALE DE LA BANDE CALCAIRE CENTRALE D’AZEGOUR (PERMINGEAT, 1957 ; REDESSINEE PAR ILMEN
2016) ............................................................................................................................................................ 34
FIGURE 14 : COLONNE LITHOSTRATIGRAPHIQUE SYNTHETIQUE DE LA MINE DE TIGHARDINE (ALANSARI ET AL.,2009) ................. 36
FIGURE 15 : CARTE GEOLOGIQUE DU SECTEUR D’ERDOUZ (1/2000E) (BRPM ; IN BADRA, 1993) ......................................... 38
FIGURE 16 : A) CARTE DE LA PARTIE NORD DU MAROC MONTRANT LOCALISATION DE LA MINE D’ASSIF EL MAL DANS LE MASSIF
ANCIEN DU HAUT ATLAS. B) - CARTE GEOLOGIQUE DU DISTRICT D’ASSIF EL MAL EXTRAITE DE LA CARTE GEOLOGIQUE
D’AMIZMIZ (LABRIKI, 1996) (BOUABDELLAH ET AL. 2009) .................................................................................... 40
FIGURE 17 : : A) LOCALISATION DE LA MINE DE SEKSAOUA SUR LA CARTE STRUCTURALE SIMPLIFIEE DU HAUT ATLAS OCCIDENTAL,
(D’APRES CORNEE ET AL., 1987). B) CARTE GEOLOGIQUE ET STRUCTURALE DE HAUTE SEKSAOUA (GAOUZI ET AL., 2001) 42
FIGURE 18 : EXTRAIT DE LA CARTE TOPOGRAPHIQUE (1/100 000) D’AMIZMIZ MONTRANT LES VOIES D’ACCES A LA REGION
D’AMENSIF ..................................................................................................................................................... 45
8|
GEOSCIENCES APPLIQUEES AUX RESSOURCES MINERALES
FIGURE 19 : EXTRAIT DE LA CARTE GEOLOGIQUE D’AMIZMIZ (ECHELLE 1 : 100 000) MONTRANT LA SITUATION GEOLOGIQUE
D’AMENSIF ..................................................................................................................................................... 45
FIGURE 20 : CARTE GEOLOGIQUE D’AMENSIF (ILMEN 2016) ............................................................................................ 46

FIGURE 21 : VUE PANORAMIQUE DE SECTEUR D’AMENSIF ................................................................................................ 47
FIGURE 22 : COUPE SCHEMATIQUE (AB SUR FIG. 20) DE SECTEUR D’AMENSIF (ILMEN 2016) ................................................ 47
FIGURE 23 : COUPE SCHEMATIQUE DES DIFFERENTS POINTS DE LEVES EFFECTUES DANS LA GALERIE DU GISEMENT D’AMENSIF ...... 48
FIGURE 24 ASPECT MICROSCOPIQUE ET MACROSCOPIQUE DES DOLOMIES DE SECTEUR D’AMENSIF : A : DOLOMIE AVEC UNE TEXTURE
GRANULAIRE, B : DOLOMIE AFFECTEE PAR UNE FORTE SILICIFICATION, C : ASPECT MACROSCOPIQUE DES DOLOMIES DE
SECTEUR D’AMENSIF ......................................................................................................................................... 49
FIGURE 25 : ASPECT MACROSCOPIQUE A ET MICROSCOPIQUE B C D E DES DYKES RHYOLITIQUES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF.. 51
FIGURE 26 : ASPECT MACROSCOPIQUE DES GRAUWACKES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ..................................................... 52
FIGURE 27 : ASPECT MACROSCOPIQUE A ET MICROSCOPIQUE B DES CALCSCHISTES RESULTAT D’UN METAMORPHISME DE CONTACT
DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ........................................................................................................................... 53
FIGURE 28 : ASPET MICROSCOPIQUE DES DIFFERENTS TYPES DE QUARTZ DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : QUARTZ RESULTAT
DE LA SILICIFICATION DES DOLOMIES, B : QUARTZ PRIMAIRE DE GRANDE TAILLE ET SECONDAIRE CRISTALLISENT DANS LES
CAVITES DE DISSOLUTION DES DOLOMIES, C : QUARTZ SOUS FORME D’INCLUSIONS DANS LA BARYTINE, ET D : QUARTZ A GOLF
DE CORRASION DANS LES DYKES RHYOLITIQUES. ..................................................................................................... 55
FIGURE 29 : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DES CARBONATES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : DOLOMIE MONTRANT UNE
TEXTURE GRANULAIRE ET B : CALCITE CRISTALLISEE ENTRE LES MINERAUX ................................................................... 56
FIGURE 30 : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DES CHLORITES ET DES SERICITES RESULTATS DE L’ALTERATION HYDROTHERMALE DES
FACIES RHYOLITIQUES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF. ............................................................................................ 57
FIGURE 31 : : PHOTO MICROGRAPHIQUE DES PYRITES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : PYRITE AVEC GRAIN DE PETITE TAILLE
DISSEMINEE DANS LES CARBONATES B : PYRITE AVEC DES GRAINS DE GRANDE TAILLE BRECHEFIEE ................................... 58
FIGURE 32 : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DES DEUX TYPES DE SPHALERITE OBSERVES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A :
SPHALERITE AVEC COULEUR GRIS CLAIR PAUVRE EN FER ET B : SPHALERITE AVEC UNE COULEUR GRIS FONCE RICHE EN FER .... 59
FIGURE 33 : : PHOTO MICROGRAPHIQUE DE LA GALENE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : GALENE CONTIENT DES INCLUSIONS
D’ARSENOPYRITE B : GALENE AVEC DES TRIANGLES D’ARRACHEMENTS PLISSES C : GALENE SOUS FORME DE PLAGE DANS LES
CARBONATES D : GALENE CONTIENT DES INCLUSIONS DE TETRAEDRITE ....................................................................... 60
FIGURE 34 : ASPECT MICROSCOPIQUE DE CUIVRE GRIS DANS LE GISEMENT D’AMENSIF DANS LA CHALCOPYRITE A ET B ET DANS LA
GALENE C........................................................................................................................................................ 61
FIGURE 35 : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DE LA COVELLITE RESULTAT DE LA TRANSFORMATION DE LA CHALCOPYRITE DANS LE

GISEMENT D’AMENSIF....................................................................................................................................... 62
FIGURE 36 : : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DE LA CHALCOPYRITE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : CHALCOPYRITE EN

EXSOLUTION DANS LA SPHALERITE (CHALCOPYRITE DISEASE) B : CHALCOPYRITE MASSIVE C : CHALCOPYRITE DISSEMINEE DANS
LES CARBONATES .............................................................................................................................................. 63
FIGURE 37 : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DE L’ARSENOPYRITE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF AVEC A : ARSENOPYRITE A GRAINS
FINS, ET B : ARSENOPYRITE A GRAINS LOSANGIQUES ............................................................................................... 64
FIGURE 38 : PHOTO MACROSCOPIQUE A ET MICROGRAPHIQUE B DE LA BARYTINE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ...................... 65
9|
FIGURE 39 : A : MICROPHOTOGRAPHIE OBTENUE PAR LE MEB DE LA CHALCOCITE B : PHOTO MICROGRAPHIQUE DE LA CHALCOCITE
OBTENUE PAR LE MICROSCOPE METALLOGRAPHIQUE .............................................................................................. 65
FIGURE 40 : MICROANALYSES OBTENUES A L’AIDE DU MEB POUR LA CHALCOCITE ................................................................ 66
FIGURE 41 : : PHOTOS MICROGRAPHIQUES DE LA TETRAEDRITE OBTENUE PAR LE MEB (A) ET PAR LE MICROSCOPE
METALLOGRAPHIQUE B ..................................................................................................................................... 66
FIGURE 42 : MICROANALYSE OBTENUE PAR LE MEB POUR LA TETRAEDRITE......................................................................... 67

FIGURE 43 : DIFFERENTES PHASES MINERALES BRECHEFIEES DANS LE GISEMENT D’AMENSIF A ET B : ARSENOPYRITE C : PYRITE D :
GALENE .......................................................................................................................................................... 68
FIGURE 44 : DIFFERENTES PHASES MINERALES MONTRANT UNE TEXTURE MASSIVE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF A : BARYTINE
B : PYRITE C ET D GALENE E : ARSENOPYRITE F : CHALCOPYRITE .............................................................................. 70
FIGURE 45 : ASPET MICROSCOPIQUE ET MACROSCOPIQUE DE LA TEXTURE DISSEMINEE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ............... 71
FIGURE 46 : ASPECT MACROSCOPIQUE DE LA TEXTURE FISSURALE DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ........................................... 72
FIGURE 47 : TEXTURE RUBANEE MARQUEE PAR L’ALTERNANCE DES RUBANS MINERALISES SULFURES ET DES RUBANS STERILES AVEC
DES CARBONATES ET QUARTZ ............................................................................................................................. 73
FIGURE 48 : PHOTOS DE LA TEXTURE EN STOCKWORK DE GISEMENT D’AMENSIF .................................................................. 74

FIGURE 49 : ASPECT MICROSCOPIQUE DES DIFFERENTES PHASES MINERALES MONTRANT LA TEXTURE D’EXSOLUTION DANS LE
GISEMENT D’AMENSIF....................................................................................................................................... 75
FIGURE 50 : ASPECT MICROSCOPIQUE DE LA TEXTURE DE REMPLACEMENT ENTRE LES SULFURES (SPHALERITE, CHALCOPYRITE ET
ARSENOPYRITE) DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ..................................................................................................... 76
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : COMPOSITION CHIMIQUE DE LA CHALCOCITE OBTENUE PAR LE MEB ................................................................. 66

TABLEAU 2 : LA COMPOSITION EN ELEMENTS CHIMIQUES DE LA TETRAEDRITE OBTENUE PAR LE MEB ....................................... 67
TABLEAU 3 : DIFFERENTS STADES MINERALISATEURS DANS LE GISEMENT D’AMENSIF ............................................................. 78
10 |
Liste des abréviations
Ars : Arsénopyrite
Bar : Barytine
Car : carbonates
Ccp : Chalcopyrite
Cov : Covellite
D : déformation
Dol : Dolomie
Feld : Feldspath
Fig : Figure
MEB : microscopique électronique à balayage
Py : Pyrite
Qz : Quartz Primaire
S0 : Stratification
S1 : Schistosité de flux
S2 : Schistosité de crénulation
Sph : Sphalérite
Tab : tableau
11 |
Introduction générale
Le gisement d’Amensif se localise à 5 km à vol d’oiseau au sud de la mine d’Azegour, ce

gisement se caractérise par des minéralisations polymétalliques à Cu-Zn-Pb (Ag ± Au) encais-
sées dans des roches carbonatées. Ces dernières sont affectées par une intense activité hydro-
thermale en relation direct avec une activité magmatique. Cette activité hydrothermale été un
mot clé dans le mode de genèse et la mise en place de la minéralisation.
L’objectif de travail :
L’objectif du présent travail est de déterminer les différentes phases minérales caractéristiques
de ce gisement, leurs relations spatio-temporelles avec l’encaissant, et discuter la typologie du
gisement sur la base des observations et des résultats obtenues à partir de l’étude pétrographique
et métallographique des faciès minéralisés. Ceci pour répondre à la succession des points sui-
vants :
Quelles sont les différentes phases minérales de ce gisement ainsi que les textures qui
les caractérisent ?
Quelle est l’origine de la minéralisation polymétallique dans ce gisement ?
Quels sont les différents stades minéralisateurs ayant déposé ce potentiel minéral dans
ce gisement ?
Quelle typologie peut-on attribuer à ce gisement on se basant sur les caractéristiques

géologiques, pétrologiques, et métallogéniques qu’il présente ?
12 |
Méthodologie de travail :
La méthodologie adoptée pour répondre aux objectifs fixés comporte :
Premièrement des travaux de synthèse bibliographiques pour se situer dans le contexte

géologique global et local de gisement d’Amensif.
Par la suite, une visite du terrain durant laquelle nous avant réalisé des levés géologiques
(lithologie, stratification, schistosité, failles), décrire les différents faciès rencontré et
l’étude pétrographique macroscopique de l’encaissant et de la minéralisation des
échantillons récoltés dans la galerie et dans la surface de secteur d’Amensif.
Les travaux effectués au laboratoire sont focalisés essentiellement sur des études
pétrographiques, et métallographiques des lames minces polies réalisées à la faculté des
Sciences Semlalia Marrakech. Ainsi que des analyses chimiques ponctuelles semi-
quantitative réalisée au MEB pour certains minéraux qui sont difficiles à déterminer par
le microscope métallographique.
Les résultats obtenus à partir de cette étude seront présentés dans les parties qui se
succèderont comme suit :
▪ Étude lithologique de secteur Sud de gisement
▪ Étude pétrographique de l’encaissant
▪ Étude pétrographique, métallographique et texturale de la minéralisation
▪ Établir la succession des différents stades minéralisateurs de ce gisement.
▪ Vers la fin on va essayer de discuter le modèle génétique du gisement
13 |
Chapitre I : cadre géologique de Haut Atlas occi-
dental
I. Introduction :
Le Maroc se situe à l’extrémité Nord-Ouest du l’Afrique, il est entouré par deux façades marines
; l’océan Atlantique à l’Ouest, et la mer Méditerranée au Nord. Le territoire marocain est connu
par sa grande diversité de point de vue géologique, géographique, et géomorphologique. Plu-
sieurs cycles orogéniques ont marqué l’histoire géologique du pays, ainsi, l’héritage géologique
a joué un rôle considérable dans sa structuration et sa morphologie actuelle. Ceci a permis,
selon plusieurs auteurs (Michard et al., 2008) de subdiviser le Maroc en cinq domaines structu-
raux : Fig.1
Le domaine Saharien : toute la moitié sud du pays, ce domaine comprend la dorsale des Re-
guibet, la chaine des Ouled Dhlim, la plaine côtière et le bassin de Tindouf. Ces formations sont
structurées durant l’orogenèse Eburnéenne, puis affectés par les orogenèses postérieures hercy-
nienne et atlasique.
Le domaine de l’Anti-Atlas : formé d’un ensemble des boutonnières structurées au cours des
orogenèses Eburnéenne et Panafricaine, entourées et coiffées par une couverture paléozoïque.
Le domaine Atlasique : le Haut Atlas et le Moyen Atlas constitués d’un socle précambrien et
paléozoïque, déformé au cours de l’orogenèse hercynienne et d’une couverture méso-céno-
zoïque déformée lors des phases tectoniques alpines.
Le domaine Mésetien : la Meseta orientale et occidentale séparées par le Moyen Atlas. Son
socle est structuré au cours de l’orogenèse hercynienne, tandis que sa couverture est tabulaire
très peu déformée.
14 |
Le domaine Rifain : localisé au Nord du pays sur le prolongement de la chaine alpine périmé-
diterranéenne.
Figure 1 : Schéma structural montrant les domaines structuraux Nord de Maroc (Michard et al., 2008)
II. Présentation de la chaîne de Haut Atlas
La chaîne atlasique est une chaîne de montagne qui est limitée par l’Anti-Atlas au Sud et par la
Meseta au Nord, elle est considérée comme la structure morphologique la plus importante qui
caractérise le Maroc, et le Nord d’Afrique. Elle est orienté E-W, et s’étend sur près de 2000Km
depuis la marge Atlantique marocaine jusqu’à la méditerranée en Tunisie. Le Haut Atlas est
15 |
connu par ses sommets culminants qui dépassent les 4000m, notamment le sommet de Jbel
Toubkal (4167m) qui est le sommet le plus haut au Nord d’Afrique, et le deuxième dans tout le
continent après le Kilimandjaro. Le Haut Atlas est strictement une chaine intracontinentale, et
considéré comme le seul système orogénique lié à une convergence des plaques lithosphériques.
On distingue l’Atlas Tunisien, l’Atlas Algérien, et l’Atlas Marocain (Piqué et al., 2007).
II.1 Subdivision de Haut Atlas Marocain
La chaîne intracontinentale du Haut Atlas est subdivisée selon des critères géographiques, oro-
graphiques, et structuraux, en trois parties (Fig.2), de longueurs comparables :
• Le Haut Atlas Oriental : s’étend à l’Est de Ziz jusqu’aux frontières Algériennes, il

présente un socle hercynien (boutonnière de Tamlalt) et une couverture sédimentaire
jurassique. Ses altitudes s’affaiblissent progressivement vers le domaine des Hamadas
à l’Est, elles sont généralement faibles relativement aux deux autres parties de la chaîne.
• Le Haut Atlas Central : situé entre le Haut Atlas Oriental et le Haut Atlas Occidental,
il est limité à l’Est par la vallée de Ziz, et à l’Ouest par le col du Tizi n’Tichka (Piqué et
al., 2007). Son socle Paléozoïque affleure au niveau des boutonnières de Mougueur,
Skoura, et Ait Tamlil. Il comprend le jbel Mgoun (4071m) et le jbel Azourki (3685m).
La couverture est dominée par des massifs calcaires, localement injectés par des roches
basiques au niveau de la région d’Imilchil. Morphologiquement, il est dominé par des
terrains tabulaires, à 2000m d’altitude.
• Le Haut Atlas Occidental : Appelé aussi le Massif ancien du Haut Atlas, il est
habituellement subdivisé à son tour en trois sous-domaines (Fig. 2) :
❖ Le sous-domaine occidental : limité à l’Ouest par l’océan Atlantique et à l’Est par le

promontoire précambrien d’Ouzallarh. La partie occidentale comprise entre l’océan
Atlantique et le couloir Permo-triasique d’Argana est formée des formations d’âge
mésozoïque essentiellement carbonatées. La partie orientale est constituée
essentiellement des terrains Cambro-ordoviciens, formés de puissantes formations
volcano-détritiques à intercalations de bancs carbonatés épais et contenant en
16 |
interstratification d’importantes coulées volcaniques et pyroclastiques. L’influence de
la déformation hercynienne est bien marquée et polyphasée. Des plis majeurs NNE-
SSW à vergence ouest sont synmétamorphiques. L’intensité de la déformation et celle
du métamorphisme synschisteux augmentent vers le Sud-Est, en direction des massifs
granitiques.
❖ Le sous-domaine central (bloc de l’Ouzellarh) : comme dans l’Anti-Atlas, les terrains

les plus anciens du Haut-Atlas sont datés du Précambrien. Ils sont formés de roches
métamorphiques et des granitoïdes précambriens recouverts par les volcanites du
Précambrien terminal et une série paléozoïque peu épaisse. Ce domaine se caractérise
par une tectonique hercynienne très modérée, et n’a pas développé aucune structure
pénétrative. Les couches ne sont que basculées et affectées par des failles post-
viséennes, témoins d’une compression E-W.
❖ Le sous-domaine oriental : contient la majeure partie des Boutonnières d’Ait Tamelil

(Jenny, 1983) et de Skoura (Laville, 1980) et le secteur de Tizi-n ’Tichka. La série
paléozoïque dans ce domaine est plus est épaisse que dans le domaine central. Les plis
majeurs sont accompagnés avec une schistosité de plan axial, ainsi que des failles
directionnelles orientées E-W à WNW-ESE.
Figure 2 : Différentes parties du domaine Atlasique (A. Pique et al., 2007).
17 |
II.2 Litho stratigraphie du Haut Atlas occidental
Le Haut Atlas occidental présente un socle paléozoïque (Fig.3), coiffé par une couverture méso-
cénozoïque (Fig.3).
II.2.1 Formation cambro-ordovicienne
Le bassin cambro-ordovicien de Haut Atlas occidental a connu une évolution contrôlée par sa
structuration en graben, à forte subsidence de plus en plus accentuée de l’Est vers l’Ouest. Au
Cambrien inférieur, les séries observées reposent sur les terrains précambriens plus anciens (El
Archi et al., 2004) (Fig.3) Ces séries se composent de deux unités distinctes :
➢ Une Unité inférieure : caractérisée par une sédimentation marine dominée par des
dépôts carbonatés, composés de barres dolomitiques intercalées de niveaux marneux et
calcaires. Cette sédimentation et alternée par des matériaux volcaniques et volcano
clastiques représentés par des tufs et des grauwackes, ainsi que des coulées andésitique,
trachytique et dacitique d’âge variant entre 532 ±12 et 537±9 Ma (Pouclet et al. 2008).
➢ Une unité supérieure : on y observe une sédimentation fine à caractère pélitique ou

grésopélitique avec quelques barres gréseuses (Cornèe et al. 1987). Les apports
volcaniques ne se présentent que rarement et constituant des petites intercalations
occasionnelles dans les dépôts gréso-pèlitiques (Badra, 1993).
➢ L’Ordovicien du Haut Atlas Occidental, est caractérisé par une sédimentation

développée dans un bassin de type plateforme silico-clastique ( Chacrone et Hamoumi,
2005). La sédimentation est contrôlée par une forte subsidence et une forte tectonique
des accidents majeurs. Les faciès sont constitués par les schistes gréso-micacées avec
des barres gréso-quartzitiques et des schistes bioturbés vers l'Ouest et le Nord-ouest
(Assif el Mal) (Ounaimi, 1989 ; Labriki, 1996 ; El Archi et al., 2004 ; Chacrone et
Hamoumi, 2005)
18 |
Figure 3 : Colonne litho stratigraphique du Haut-Atlas occidental (El Archi et al., 2004)
19 |
II.2.2 Formation méso-cénozoïque
Le socle du Haut Atlas occidental est coiffé par une épaisse couverture sédimentaire méso-
cénozoïque (Fig.4), constituée de Crétacé, localement superposé par l'Eocène en bordure de
l'accident d'Al Medinet.
Les formations de la couverture constituent des plateaux tabulaires, épais de 600 m avec des
falaises à relief très marquant (Permingeat, 1957 ; Labriki, 1996). Les terrains triasiques sont
généralement absents, on les trouve par endroit (la vallée d'Ijoukak, le couloir d'Argana et la
région d'Asni - Ait Ourir)
Le secteur d'Azegour-Al Medinet est dépourvu des terrains Jurassiques, en revanche, ils sont
représentés dans la zone Ouest du plateau du Dou Ouzrou par les faciès continentaux du Juras-
sique supérieur. La série du Crétacé est caractérisée par des dépôts rougeâtres et évaporitiques,
très peu fossilifères. En général, la sédimentation est marine, et elle se développe progressive-
ment vers une sédimentation lagunaire. Les dépôts de l'Eocène sont très réduits, représentés par
quelques barres calcaires et marneuses gréseuses au Sud du plateau du Dou-Ouzrou, avec de
rare faciès phosphatés. Ces dépôts sont limités vers le Nord par la faille d'Al Medinet. Les
formations quaternaires sont extrêmement limitées.
20 |
Figure 4 : Log lithostratigraphique de la couverture Crétacé-Eocène de la région d’Azegour synthétisé à partir
de la carte géologique d’Amizmiz 1/100000 (Labriki, 1996) (échelle non respectée)
21 |
II.3 Le magmatisme du Cambrien
II.3.1 Les faciès volcano-sédimentaires
L'activité volcanique du Cambrien est bien manifestée dans le bloc occidental du massif ancien,
entre le couloir d'Argana et l'oued N'Fis. Au Cambrien inférieur, le Haut Atlas occidental a
connu une vaste extension qui a donné naissance à un méga-graben formant, ainsi, le siège
d’une importante activité volcanique.
Cette activité a déposé des puissantes formations volcaniques et volcano-clastiques associées à

des pélites, gréso-pélites et des carbonates intensément déformées et épi-métamorphisées Ouaz-
zani et al., 1998 ; Ouazzani et al., 2001 ; Pouclet et al., 2008).
Dans la région d'Azegour Ouazzani et al., (1998) ; Ouazzani et al., (2001) ; Pouclet et al.,
(2008) ont décrit des formations volcaniques et volcano-sédimentaires attribuées au Cambrien
inférieur. Deux épisodes volcaniques sont, ainsi, distingués (Badra, 1993 Ouazzani et al. 1998).
Le premier épisode : se manifeste par la mise en place des coulées volcaniques, il est contrôlé
par le fonctionnement des failles subméridiennes et N70°E à E-W, liées à une phase de disten-
sion au moment de l’individualisation de bassin cambrien (Badra, 1993 ; Ouazzani et al. 1998
; Ouazzani et al. 2001 Pouclet et al., 2008). Le second épisode est dominé par des retombées
de pyroclastites, témoin d’une émission subaérien (Badra, 1992 ; Jouhari et al. 2001 ; Ouazzani
et al. 2001 ; El Archi et al. 2004).
Les roches volcaniques et volcano-clastiques sont déposées en coulées interstratifiées dans les
séquences pélito-carbonatées (El Archi et al. 2004) ou en dykes recoupant les différentes for-
mations cambriennes. Ces roches ont une affinité chimique calco-alcaline (El Archi et al. 2004
; Pouclet et al. 2008). Les datations géochronologiques effectuées sur les dacites de Tizgui (Ré-
gion d'Azegour), par Pouclet et al., (2008) attribuent le volcanisme du Haut Atlas occidental au
Cambrien inférieur.
.
22 |
II.3.2 Le plutonisme
L’activité magmatique, qui accompagne l'évolution litho-structurale du Haut Atlas occidental,

se représente par la mise en place des intrusions plutoniques, qui affleurent au Nord de l'Acci-
dent Sud Atlasique (granite de Tichka, granite d’Azegour,) (Mrini, 1985 ; Rosé, 1987 ; Lagarde,
1987 ; Gasquet, 1991 ; Gasquet et al. 1992 ; Eddif 1998). Ces granitoïdes s’alignent cartogra-
phiquement suivant les grandes structures hercyniennes. Leur mise en place est contrôlée par
une tectonique transcurrente ou transcurrente chevauchante (Lagarde et Rodaz, 1983 ; Eddif,
1998). Dans le secteur d'étude, on distingue deux intrusions magmatiques de nature différente.
Il s'agit de :
✓ Granite Permien d’Azegour (Fig.5) est un granite rose leucocrate homogène, de forme
elliptique allongée 7 km NW-SE, sur 1 km de largeur avant d’être recouvert vers le Sud
et le Sud-Ouest par le Crétacé. Cette intrusion est associée à un cortège filonien varié de
direction N-S, et composé des filons de microgranites qui s’étendent dans l’encaissant
sur plus de 5 km au Nord et à l’Ouest du granite. Ainsi que des lamprophyres, des
rhyolites, des microsyénites et des leucogranites (Permingeat, 1957 ; Zerhouni,1988 In
Berrada et al. 2015). Le granite d’Azegour appartient à la série monzonitique (El Amrani
El hassani, 1984 ; Rosé, 1987 ; Ait Ayyad, 1987), il est d’affinité calco-alcaline et hyper-
alumineuse, c’est le résultat d’une fusion partielle des matériaux mantelliques. Sa mise
en place était en étapes successives au sein d’une fente de tension en phase d'ouverture,
contrôlé par le fonctionnement dextre des décrochements hercyniens N70° (Ait Ayad,
2003 ; Dias et al., 2011). Des datations récentes réalisées sur ce granite ont donné trois
âges ; 275 ± 3 Ma, 279 ± 2,6 Ma, et 283 ± 3 Ma (Fekkak et al., 2016, In Ilmen, 2016),
(Fig.6). L'intrusion a développé une auréole de métamorphisme de contact d'environ 1,5
km de large (Permingeat, 1957, In Berrada et al. 2015). Celle-ci s'est traduite au niveau
des schistes par des changements minéralogiques progressifs, et dans les bandes
carbonatées par la formation de grenatites, pyroxénites, wollastonitites (Permingeat,
1957, In Berrada et al. 2015)
✓ Diorite quartzique Cambrienne d'Al Medinet localisée à 6 km au SW du granite

d'Azegour. Cette intrusion de direction NW-SE présente une forme ovoïde,
parallèlement à l'axe d'allongement du granite d'Azegour. Elle est encaissée dans les
23 |
terrains cambro-ordoviciens du bloc d'Erdouz discordantes sur les formations méso-
cénozoïques du plateau du Dou-Ouzrou. C’est une diorite quartzique leucocrate qui
montre des enclaves basiques sombres (Rosé, 1987). Cette intrusion est traversée par un
ensemble de filons rhyolitiques. 25 La partie Nord de ce massif est contrôlée par
l'accident N120° d'Al Medinet à jeu senestre (Dias et al., 2011). La diorite quartziqued'AI
Medinet est d'âge Cambrien inférieur (514 ± 3Ma) (Fig.6) (Fekkak et al., 2016 In Ilmen,
2016). Dans la région d'Azegour et Anougal, se développé un essaim de filons
magmatiques de composition géochimique différente (El Amrani El Hassani, 1984).
Généralement, ils sont de nature felsique, et ont une puissance très variable allant de
quelques décimètres à plusieurs dizaines de mètres et une extension de quelques dizaines
de mètres à plusieurs kilomètres (Ilmen, 2016). Ils sont probablement associés au granite
Permien d'Azegour (Permingeat, 1957 ; El Amrani El Hassani, 1984 ; Mrini, 1985 ;
Berrada et al. 2015).
Figure 5 : : Carte géologique du massif granitique d’Azegour (Permingeat 1957)
Ces dykes microdioritiques, microgranitiques ou des lamprophyres (Permingeat, 1957 ; El

Amrani, 1984), sont de direction globale N-S.
24 |
Figure 6 : : Différents granitoïdes de la zone d’Amizmiz, les âges reportés sur la carte sont pris des datations de Mrini, (1985) pour
le granite d’Azegour, et de Fekkak et al., (2016) pour le reste des granitoïdes projetés sur l’extrait de la carte géologique
(Juxtaposition des cartes d’Amizmiz et d’Imi-n’Tanout à 1/100000 (Labriki, 1996) (Extrait de la thèse de Ilmen 2016)
II.4 La tectonique
II.4.1 La déformation ductile :
La déformation hercynienne dans les blocs du Haut Atlas occidental, s'exprime par un plisse-
ment synschisteux NNE-SSW (Cornée, 1987 ; Ouanaimi, 1989). Ainsi que la mise en place des
granitoïdes probablement syntectoniques (El Amrani, 1984 ; Lagarde, 1987 ; Prost et al. 1989).
Ceci est accompagné d'une forte tectonique cassante qui manifeste par le coulissage dextre
pluri-décakilométrique de l'accident N70° du Tizi-n'Test, et par un réseau de décrochements
NNE-SSW à NE-SW dextres de faible ampleur (Ouanaimi, 1989 ; Dias et al., 2011). La struc-
turation des bassins paléozoïques dans la région est liée à ce réseau de failles.
Dans le massif ancien du Haut Atlas, deux phases majeures de déformation (D1 et D2)
d'ampleur régionale ont été distinguées. La déformation D1 associée à un métamorphisme épi-
zonal (Cornée, 1989 ; Prost et al., 1989 ; Badra et al. 1996) (Fig.7). Elle correspond à une
déformation plicative générant des plis isoclinaux d'axes N60° à N80°.
La schistosité S1 de flux (schistosité du plan axial) étant sub-parallèle à la stratification So. La

déformation D2 quant à elle, engendre des plis métriques à hectométriques à axes sub-méridiens
25 |
et déversés globalement vers l'Est. Au niveau des plans axiaux, se développe une schistosité de
fractures avec plus ou moins une crénulation selon le comportement rhéologique de la roche.
Cette déformation hercynienne est attribuée au Namuro-Westphalien (Cornée, 1989, Proust et
al. 1977). De plus de ces deux déformations, deux autres sont étudiées dans la région, ce sont
les déformations D3 et D4 qui ont des extensions locales. La première (D3) est liée à une dé-
formation péri-plutonique, alors que la seconde (D4) est limitée aux couloirs de Cisaillements
N 70°E (Schaer, 1964 ; Cornée et al., 1990 ; Dias et al., 2011). La disposition cartographique
régionale issue de la déformation D3, se présente comme un grand anticlinal, dont le cœur est
marqué par le pluton d'Azegour (Prost et al. 1989).
La tectogenèse atlasique se manifeste par un plissement important et par une schistosité très
développée de direction NNE-SSW (Ouanaimi, 1989). Au moment de l'orogenèse alpine, le
Haut Atlas occidental est divisé en blocs et subi une exhumation importante qui a donné nais-
sance aux reliefs observés (Ouanaimi et Petit, 1992 ; Amrhar, 2002)
Figure 7 : Carte Structurale de la zone d’Azegour montrant un anticlinal (d’après Prost et al., 1989, redessinée). Légende : 1-
Calcschistes -Schistes noirs 2- Calcaires à lentilles de tufs 3- Série volcano-carbonatée de Tameksaout 4- Schistes cambro-
ordoviciens 5- Diorite quartzique d’Al Medinet. 6- Granite d’Azegour 7- Faciès crétacés du plateau du Dou-Ouzrou 8-
Formation de la plaine du Haouz, A- Anticlinal B- contact observé et/ou supposé C- failles
26 |
II.4.2 La déformation cassante
Pendant l’orogenèse hercynienne, La zone d’étude est comprise dans un grand couloir de ci-
saillement dextre, formé par deux principaux décrochements dextres ; l’accident d’Imi n’Ta-
nout et l’accident de Tizi- n’Test. Au nord, la faille d’Imi n’Tanout constitue la limite septen-
trionale du bloc paléozoïque du Haut Atlas (Fig. 8). Tandis qu’au Sud le décrochement dextre
de Tizi-n’Test sépare le Haut Atlas de l’Anti-Atlas. Dans ce couloir, le modèle structural est
assez complexe. Ces grands cisaillements dextres représentent l’une des principales caractéris-
tiques de la chaîne hercynienne marocaine (Petit, 1976 ; Ait Ayyad, 1987 ; Ouanaimi, 1989 ;
Ouanaimi et Petit, 1992 ; Labriki, 1996 ; Dias, 2011).
Ce secteur est affecté par un faisceau de failles et cisaillements de direction NE-SW à ENE-
WSW formant un système conjugué avec les failles WNW-ESE à E-W.
Ces accidents sont du Nord vers le sud :
La faille d’Amezmiz de direction globale E-W et dont le jeu senestre est attesté par la torsion
de la schistosité dans la partie Nord de la région d’Azegour. Cette faille inverse sépare le bloc
paléozoïque du Haut Atlas du bassin Mio-Pliocène du Haouz.
La faille d’Al Medinet : correspond un faisceau de failles complexe de direction variant de

N85° à N120° E. Cet accident sépare le bloc Cambro-ordovicien d’Erdouz au Sud et le bloc
cambrien d’Azegour au Nord. Les deux blocs sont, entre outre, couverts par les formations
méso-cénozoïques tabulaires du plateau du Dou- Ouzrou. Cette faille à un fonctionnement mul-
tiple et complexe. Au cours de la tectogenèse hercynienne, elle a joué en décrochement dextre,
suite à une compression majeure de direction NW-SE à N-S. Tandis qu’au cours de l’orogenèse
alpine, cette faille est réactivée en un chevauchement inverse à vergence vers le Nord, en che-
vauchant les terrains paléozoïques du bloc d’Erdouz sur les terrains sédimentaires de la couver-
ture crétacée et tertiaire.
La faille d’Erdouz : il s’agit d’un cisaillement majeur de direction ENE-WSW et à composante
décrochante dextre parallèlement à l’accident de Tizi-n’Test. Son tracé assez irrégulier est dû à
27 |
l’orogenèse atlasique (Ouanaimi, 1989). Elle forme avec l’accident senestre d’Al Medinet un
système conjugué avec un angle aigu (Dias et al. 2011).
Figure 8 : Carte structurale du massif ancien du Haut Atlas (Cornée et al., 1987a ; Dias et al., 2011 ; Ilmen et al., 2014)
La faille d’Anougal est située à l’extrémité Est de gisement d’Amensif Fig.9 Cette faille de
direction N-S à faible ampleur correspond à une fracture qui a favorisé la circulation des fluides
magmatiques et la mise en place du cortège filonien rhyolitique de la vallée d’Anougal
28 |
Figure 9 : Les principales failles régionales de la région d’azegour. (ilmen ; 2016)
II.5 Chronologie des phases tectoniques
II.5.1 La déformation hercynienne
Les formations d’âge paléozoïque des deux unités nord et sud sont structurées en plis de direc-
tion axiale NS à NNE-SSW déversé le plus souvent vers l’Ouest. Ces plis sont accompagnés de
failles inverses NS à NNE-SSW dans l’unité Nord et NE-SW à N70 dans l’unité Sud. Les plis
sont synschisteux avec une schistosité de direction moyenne NNESSW. Fig.10 (Ait Ayad, 1987)
L’unité Nord est limitée au Nord par la faille inverse d’Amizmiz, de direction N70° à E-W,
faisant chevaucher l’unité paléozoïque Nord sur la plaine de Haouz. L’unité crétacé-éocène
(unité médiane) est limitée au Sud par la faille d’Al Medinet, de direction N70° à E-W, faisant
chevaucher l’unité paléozoïque Sud sur l’unité médiane.
29 |
Après la phase distensive du Cambrien, La déformation compressive hercynienne a débuté en
générale par une phase précoce dévonienne et anté-viséen. Elle se traduit ailleurs par une dis-
cordance intra-dévonien (région de skoura) non visible dans la région d’Azegour où les dépôts
du Paléozoïque supérieur sont absents. Cette déformation se rattache à la chaîne antéviséenne.
Le serrage hercynien majeur (post-viséen et anté-stéphanien) s’exprime dans la région

d’Azgour par un plissement synschisteux de direction NNE-SSW et par la mise en place des
granitoïdes probablement syn-tectoniques (Ounaimi, 1989 ; Lagarde, 1987 ; in Ibouh et al.,
2006).
La compression est voisine de NS dans le bloc paléozoïque occidental, les failles N70° et E-W
(Tizi n’Test et les failles parallèles) réagissent en décrochement dextre alors que les failles
NNE-SSW prolongements NNE de la faille de Tizi n’Test) réagissent en faille inverse.
Les failles NW-SE s’exprime par des ouvertures liées aux décrochements dextres favorisant la
mise en place des granites tardi-hercyniens, en occurrence le granite d’Azegour.
Figure 10 : Coupe géologique montrant la géométrie du plissement hercynien de la zone d’Azegour (Ait Ayad, 1987, redessi-
née)
II.5.2 La déformation atlasique
L’absence des dépôts du Trias et du Jurassique rend difficile la description des déformations
pendant cette période. C’est probablement la période de pénéplanation et d’érosion de la chaîne
paléozoïque avant l’installation d’un bassin crétacé dans la région d’Azegour. Les dépôts de ce
dernier sont actuellement organisés en structure synclinale de direction axiale E-W déversée
vers le Nord. Au Sud du synclinal, les dépôts de l’Eocène sont discordants sur les dépôts du
30 |
Sénonien organisés en éventail ouvert vers le Nord. L’ensemble crétacé–éocène est chevauché
au sud par l’unité paléozoïque sud par l’intermédiaire de la faille inverse d’Al Medinet (In Ibouh
et al., 2006).
La déformation post paléozoïque débute par un régime distensif en relation avec les premiers
mouvements du rift atlantique. Le canevas structural hérité du Paléozoïque reprend son activité
tectonique pendant cette période avec des décrochements senestres sur les failles N70 à E-W et
des jeux normaux sur les failles NNE-SSW. Suite à une succession de transgression venant de
l’Ouest, lié à la mise en place de l’océan atlantique central, le bassin crétacé d’Azegour s’ins-
talle. Les dépôts du Crétacé supérieur sont accompagnés des premiers mouvements de la sur-
rection de la chaîne atlasique sous forme d’une compression synsédimentaire, de direction NS.
Cette dernière est responsable de l’ébauche de la structure synclinale E-W et de la géométrie
en éventail (discordance progressive) des dépôts du Sénonien. La surrection de la chaîne atla-
sique continue par un raccourcissement de direction NS anté-Eocène responsable de la discor-
dance de l’Eocène sur le Crétacé supérieur. Ensuite une phase majeure du serrage post-Eocène
réactive les faille E-W à N70 en faille inverse chevauchantes vers le Nord, notamment la faille
inverse d’Amizmiz qui fait chevaucher l’unité paléozoïque nord d’Azegour sur la plaine du
Haouz et la faille inverse d’Al Medinet qui fait chevaucher l’unité paléozoïque sud sur l’unité
crétacé-éocène (In Ibouh et al., 2006) (Fig.11).
Figure 11 : Coupe structurale orientée N-S traversant le secteur d’Azegour (Permingeat, 1957, in Ibouh et al., 2006, redessinée)
31 |
Chapitre II : les minéralisations de Haut Atlas occi-
dental
L’histoire géologique du Haut Atlas occidental décrite précédemment a permis la mise en place
de nombreux gisements d’intérêt économique, dont certains sont connus à l’échelle mondiale
(Gisement à Mo-W-Cu d’Azegour). La mise en place des minéralisations dans le Haut Atlas
occidental est en relation mutuelle avec la mise en place des intrusions granitiques et contrôlée
par les grandes failles régionales (Erdouz et Al Medinet).
Les principaux gisements inventoriés dans le Haut Atlas occidental peuvent être classés en
fonction de leur typologie :
I. Gisement de type skarn à Mo-W-Cu d’Azegour.
Le gisement de skarn à Mo-W-Cu d’Azegour est situé dans le flanc Nord du Haut Atlas à 20
km au Sud de la ville d’Amizmiz Ses minéralisons sont encaissées dans les formations volcano-
carbonatées du Cambrien inférieur (Permingeat, 1957) qui constituent l’auréole du métamor-
phisme de contact du granite Permien (271 ± 3 Ma (Mrini, 1985). Elles sont caractérisées par
des paragenèses typiquement liées aux skarns. D’après Permingeat (1957), les minéralisations
d’Azegour sont exploitées pour les minerais du molybdène, tungstène et cuivre. Ils sont expri-
més sous forme de molybdénite, scheelite et chalcopyrite. La molybdénite est associée aux gre-
natites à grenat de type grossulaire, la scheelite est liée au faciès à andradite et la chalcopyrite
est typiquement en association à des pyroxénites non altérées (Fig. 13) (Permingeat, 1957 ;
Zerhouni, 1988 ; Permingeat, 1990 ; Badra, 1993 ; El khalile et al., 2014 ; Berrada et al. 2015).
Accompagnant les trois métaux principaux, il existe d’autre métaux présents en traces comme,
le fer (pyrite, marcassite, magnétite et hématite), l’arsenic (arsénopyrite, löllingite), le zinc sous
forme de sphalérite, le plomb (galène), le fluor (fluorine), le bismuth natif, l’argent (Argent,
argentite), le nickel (gersdorffite, rammlesbergite) et le cobalt, etc... (Permingeat, 1957 ; Zer-
houni, 1988 ; Permingeat, 1990 ; Badra, 1993 ; El khalile et al., 2014). Dans l’ensemble, ces
32 |
minéraux métalliques paraissent être mises en place tardivement par rapport aux silicates cal-
ciques qui caractérisent le skarn (Badra, 1993), ce qui indique qu’ils se sont déposés par des
fluides hydrothermaux post-magmatiques de basse température (Badra, 1993). Des relations
intimes existant entre ces minéralisations et les différentes roches de skarns prouvent certaine-
ment leur caractère pyrométasomatiques.
Figure 12 : Carte géologique de la région d’Azegour (Permingeat, 1957 ; redessinée et simplifiée par ilmen 2016)
33 |
Figure 13 : Coupe transversale de la bande calcaire centrale d’Azegour (Permingeat, 1957 ; redessinée par ilmen 2016)
II. Gisement de type carbonate-replacement deposit à Pb-

Zn-Cu de Tighardine
Ce gisement est localisé dans le versant Sud du Jbel Tighardine à 20 km à vol d’oiseau à l’Est
du gisement d’Azegour et à 15 km au Sud-Est de la ville d’Amizmiz.
Sa géologie est marquée par la présence des massifs granitiques d’âge Néoprotérozoïque (Eddif
et al. 2000 ; Eddif et al. 2007). La série lithostratigraphique de Tighardine est subdivisée par
34 |
Alansari et al. (2009) en trois unités lithologiques distinctes et attribuée par analogie au Cam-
brien inférieur (Fig.25). (i) L’unité basale est formée par une alternance de dépôts terrigènes
fins à passées carbonatées, marquée par l’abondance du matériel volcanique essentiellement
andésitique. (ii) L’unité médiane est composée de schistes noirs graphiteux et de dolomies. Ces
dolomies constituent le niveau porteur de la minéralisation d’intérêt économique. (iii) L’unité
sommitale est constituée essentiellement par des produits volcaniques (basaltes). La série li-
thostratigraphique de Tighardine est monotone (Fig. 14) et repose en discordance sur la grano-
diorite d’âge 625 ± 5 Ma (Eddif et al. 2007) par le biais d’une faille de direction N70°. Cette
série est affectée comme d’autres séries du Haut Atlas occidental par un réseau de failles de
directions parallèles aux failles d’Erdouz et d’Al Medinet. Elle est fracturée selon deux familles
de failles directionnelles N0° à N45° et N70° à N90°. Le gisement de Tighardine comprend
deux types de minéralisations : les minéralisations à barytine dominante associée à la galène et
à la sphalérite mielleuse en amont et les minéralisations sulfurées à chalcopyrite dominante
accompagnée de pyrite, galène, sphalerite et les sulfosels d’Ag et de Sb en aval (Alansari et al.,
2009).
35 |
Figure 14 : Colonne lithostratigraphique synthétique de la mine de Tighardine (Alansari et al.,2009)
III. Gisement de type filonien à Zn-Pb-Ag d’Erdouz

Les terrains de l’Erdouz sont composés d’une alternance de schistes noirs, des tufs, et des do-
lomies beiges et noirs. Des coulées basaltiques, trachytiques, andésitiques et rhyolitiques ont
été mises en évidence dans la région d’Ait Dawd (Fig. 15). Les schistes noirs sont connus dans
d’autres zones dans le district de Guedmiwa comme à Assif El Mal et Anamerou. La présence
36 |
de faciès graphiteux a été signalée par Badra (1993). La présence des carbonates noirs souligne
d’après Badra (1993), des changements dans les conditions du milieu de dépôt.
Les terrains d’Erdouz sont traversés comme dans la région d’Azegour et d’Anougal par des
filons de microdiorites et rhyolites qui soulignent parfois les directions des failles minéralisées.
D’autres intrusions de faibles puissances apparaissent dans la région. Ce constat a été validé
aussi par la présence des taches de métamorphisme de contact (cordiérite) dans les schistes
d’Ait Dawd.
La minéralisation d’Erdouz est constituée essentiellement de : sphalérite, galène, pyrite, chal-
copyrite, cuivre gris (porteur de l’argent d’Erdouz (Badra, 1993). D’après Badra (1993), il
existe une minéralisation (sphalérite précoce) anté-hercynienne. Les concentrations écono-
miques d’Erdouz sont en rapport avec le stade hydrothermal post-hercynien. Les principales
structures minéralisées sont de direction N-S, N160°, N70° et N45°. La minéralisation d’Erdouz
est de type filonien développé dans des failles anté-Crétacé.
37 |
Figure 15 : Carte géologique du secteur d’Erdouz (1/2000e) (BRPM ; in Badra, 1993)
38 |
IV. Gisement de type filonien à Zn-Pb-Ag d’Assif El Mal
Le gisement d'Assif El Mal, situé sur le flanc Nord du Haut Atlas à une centaine de kilomètres
au Sud-Ouest de Marrakech, constitue dans son passé, le plus grand gisement filonien produc-
teur de zinc au Maroc. L'association spatiale du gisement d'Assif El Mal avec des intrusions
granitiques connues, a été à l'origine de l'interprétation de ce gisement comme étant le produit
de processus épithermaux directement connectés à la mise en place des granitoïdes hercyniens
d'Azegour et de Bouzouga (Permingeat, 1957 ; Bouabdellah, 1988 ; Prost et al., 1989).
La colonne stratigraphique établie à l'aplomb du gisement d'Assif El mal permet de reconnaître

deux unités lithostratigraphiques majeures dont un socle paléozoïque constitué d'une alternance
schisto-gréseuse d'âge Cambro-Ordovicien est en contact anormal avec une formation marno-
calcaire d'âge Crétacé. L'encaissant schisto-gréseux étant intrudé par un appointement grani-
tique hercynien connu sous le nom du granite de Bouzouga (Bouabdellah, 1988) (Fig. 16). Les
minéralisations d’Assif El Mal sont essentiellement encaissées dans les ampélites. Elles sont
représentées par des filons de directions NE, NW et E-W avec paragénèse primaire est consti-
tuée, par ordre d’importance de, sphalérite, galène (argentifère), chalcopyrite, pyrite et tétraé-
drite. Tandis que la paragenèse secondaire est composée de cérusite, anglésite, covellite, mala-
chite/azurite et oxydes/ hydroxydes de fer. La gangue est marquée par la présence du quartz,
calcite, dolomite, ankérite et sidérite (Bouabdellah et al., 2009).
39 |
Figure 16 : A) Carte de la partie Nord du Maroc montrant localisation de la mine d’Assif El Mal dans le Massif Ancien du Haut Atlas.
B) - Carte Géologique du district d’Assif El Mal extraite de la carte géologique d’Amizmiz (Labriki, 1996) (Bouabdellah et al. 2009)
V. Gisement de type stockwork cuprifère de Seksaoua
Le district minier de Haute Seksaoua, situé dans la partie ouest du Haut Atlas occidental (Fig.
17) est connu par ses minéralisations de barytine et de cuivre qui sont encaissées dans une série
lithostratigraphique composée du bas vers le haut de : des calcschistes inférieurs, un niveau
discontinu de schistes noirs, un horizon de dolomie grise, des calcschistes supérieurs à interca-
lations de coulées et/ou de sills andésitiques, des calcschistes à barres carbonatées, des gréso-
40 |
pélites et en fin des séricito-schistes (Gaouzi et al. 2001 ; Chauvet et al. 2002 ; Barbanson et al.
2003). L’ensemble de ces unités est intrudé par des dykes doléritiques de direction NE-SW,
supposés d’âge tardi-hercynien par analogie avec l’essaim des dykes de la région d’Azegour
(Gaouzi et al. 2001 ; Barbanson et al. 2003).
Selon les travaux de Gaouzi et al. (2001), Chauvet et al. (2002), Barbanson et al. (2003) et
Outtab et al. (2011), les minéralisations d’Ifri n’Jenjar se présentent sous forme de trois types
de minerai.
• Un minerai massif et / ou rubané, essentiellement pyriteux, formant des lentilles ou des
rubans de 8 m de puissance environ selon des travaux de sondages carottés réalisés dans
le secteur. La pyrite forme des rubans en parfaite conformité avec la stratification S0 de
son encaissant à schistes noirs.
• Un minerai disséminé essentiellement pyriteux à caractère non économique, bien
développé au mur du minerai massif, dans les schistes noirs et dans les calcschistes
inférieurs.
• Un stockwork à chalcopyrite qui représente la matière économique exploitée dans la
mine du Haut Seksaoua. Le stockwork cuprifère est observé dans la tranche lithologique
allant de la dolomie grise aux calcschistes inférieurs. La puissance de veinules
constituant ce stockwork varie de quelques millimètres à 20 cm. Le stockwork présente
une minéralogie plus diversifiée constituée de chalcopyrite, pyrite, quartz, ankérite,
sidérite, galène, sphalérite, gersdorffite, ullmannite, arsénopyrite, brannérite, pyrrhotite,
bismuth natif, bismuthinite, emplectite, stannite, scheelite, hessite, cassitérite,
wolframite, argent natif et l’or.
41 |
Figure 17 : : A) Localisation de la mine de Seksaoua sur la carte structurale simplifiée du Haut Atlas occidental,
(d’après Cornée et al., 1987). B) Carte géologique et structurale de Haute Seksaoua (Gaouzi et al., 2001)
42 |
Conclusion :
Le Haut Atlas occidental est caractérisé par un socle formé par une série volcano-sédimentaires
d’âge Paléozoïque inférieur, recoupée par des intrusions granitiques d’âge Permien. Ces terrains
renferment de nombreux gisements métalliques, dont la majorité sont encaissés dans les forma-
tions volcano-carbonatées et détritiques d’âge cambro-ordovicien.
L’essentiel des minéralisations de ce segment est représenté par les minéraux de cuivre, plomb,
zinc et des occurrences de molybdène, tungstène, argent et d’or.
Les principales minéralisations sont classées typologiquement en :
✓ Minéralisation à Mo-W-Cu type skarn liée à la mise en place de l’intrusion granitique

Permien d’Azegour. Ces minéralisations liées aux transformations pyrométasomatiques
et hydrothermales des roches carbonatées et volcano-détritiques encaissantes de ce
granite ont fait l’objet d’anciennes exploitation de molybdène, tungstène et cuivre
✓ Minéralisations à Zn- Pb-Ag type filonien d’Assif El Mal encaissées dans les formations
détritiques d’âge Ordovicien. Ces minéralisations ont fait l’objet d’une ancienne activité
minière qui a permis de classer le gisement d’Assif El Mal en premier grand gisement
producteur du zinc au Maroc.
✓ Minéralisation à Zn-Pb-Ag type filonien d’Erdouz encaissées dans les formations

volcano-carbonatées du Cambrien inférieur du Jbel Erdouz. Le gisement d’Erdouz était
l’un des principaux gisements producteurs du zinc, plomb et argent dans le Maroc.
✓ Minéralisation à Pb-Zn-Cu-Ag – (Ba) type Carbonate-replacement deposit de

Tighardine. Ces minéralisations sont encaissées dans les barres carbonatées du
Cambrien inférieur.
✓ Minéralisations de type stockwork cuprifère de Seksaoua. Ces minéralisations sont

encaissées dans les formations volcano-détritiques du Cambrien. La mine de Seksaoua
est en activité et piloté par la Compagnie Minière de Seksaoua (CMS).
✓ Le gisement de type (Skarns) d’Amensif qui est l’objectif de cette étude (chapitre III).
43 |
Chapitre III : étude de gisement À Zn-Pb-Cu– (Au-
Ag) d’Amensif
Introduction :
Le gisement à Zn, Pb, Cu, Au et Ag d’Amensif, Ex-propriété de la « Société Amensif Manajim

» est cédé en 2012 à la « Compagnie Minière des Guemassa (CMG), filiale du Groupe Mana-
gem ». Le gisement est aujourd’hui en exploitation par la CMG. Les minerais extraits sont
acheminés à l’usine de Traitement du Complexe industriel de la mine de Hajjar (CMG). Dans
ce chapitre, nous présentons les principaux résultats de l’étude de ce gisement métallifère.
I. Situation géographique, cadre géologique, et faciès de

secteur d’Amensif
I.1 Situation géographique
Le gisement polymétallique à Cu, Pb, Zn, Ag et Au d’Amensif est situé dans le Haut Atlas
Occidental entre le village Tnirt à l’Ouest et le village Tilfitine à l’Est, à 20 km de la ville
d’Amezmiz localisée à 60 km au Sud-Ouest de la ville de Marrakech. Il se trouve à 5 km à vol
d’oiseau au sud de la mine d’Azegour. Le gisement d’Amensif est placé entre les zones de
failles Erdouz et Medinet. (Fig 18)
44 |
Figure 18 : Extrait de la carte topographique (1/100 000) d’Amizmiz montrant les voies d’accès à la région d’Amensif
I.2 Cadre géologique

Le gisement d’Amensif est situé dans le massif ancien du haut atlas occidental de Marrakech
qui est limité au Nord par les terrains crétacés du Jbel Allaghine qui sont séparés des terrains
du paléozoïque par le biais de la faille de Medinet, à l‟Est par les terrains schisteux du Cambrien
du Jbel Azrou Wizem, à l’Ouest par les terrains primaires du Jbel Anzig et au Sud par les
schistes et les carbonate du Cambrien moyen du Jbel Adrar n-Takoucht (Fig.19)
Figure 19 : Extrait de la carte géologique d’Amizmiz (Echelle 1 : 100 000) montrant la situation géologique d’Amensif
45 |
I.3 Les Faciès
Les faciès de secteur d’Amensif montrent la dominance des faciès schisteux du Cambrien
moyen. Ces faciès sont dominés par des dépôts détritiques associés à des niveaux grauwackeux
ainsi que des faciès lithologiques attribués au Cambrien inférieur. Ils sont constitués essentiel-
lement de barres carbonatées massives et des niveaux volcanoclastiques. (Fig.20 ; Ilmen 2016)
Les roches carbonatées constituent les roches les plus dominantes de la région d’Amensif et
renferment l’essentiel des minéralisations. L’ensemble des faciès est intrudé de dykes rhyoli-
tiques roses de direction N-S. Ce réseau de dykes rhyolitiques est majoritairement intrudé dans
les faciès schisteux grauwackeux.
Les principales structures minéralisées sont généralement encaissées dans les formations car-
bonatées ou volcano-carbonatées ou localisées au contact immédiat entre les formations carbo-
natées d’âge Cambrien inférieur et les formations schisteuses du Cambrien moyen. (Fig.22)
Figure 20 : Carte géologique d’Amensif (ilmen 2016)
46 |
Figure 21 : Vue panoramique de secteur d’Amensif
Figure 22 : Coupe schématique (AB sur fig. 20) de secteur d’Amensif (Ilmen 2016)
47 |
II. Etude pétrographique et métallographique de secteur
d’Amensif
Introduction
Dans cette partie on va consacrer cette partie à l’étude pétrographique et minéralogique des
différents faciès rencontrés dans la partie Sud de gisement d’Amensif. Il s’agit d’une descrip-
tion macroscopique et microscopique détaillée des différentes roches encaissantes et de la mi-
néralisation, et ceci à la base d’un échantillonnage sélectif dans différentes zones du gisement.
Cette étude pétrographique a pour le but de faire les caractérisations minéralogiques texturales
des différents faciès, ainsi que l’identification des différentes zones minéralisées.
Figure 23 : Coupe schématique des différents points de levés effectués dans la galerie du gisement d’Amensif
48 |
II.1 Etude pétrographique des faciès
II.1.1 Les dolomies

Macroscopiquement les dolomies se présentent en formes saines massives grisâtres, verdâtres.
Microscopiquement ils sont marqués par une forte altération hydrothermale qui est essentielle-
ment la silicification et une texture sparitique différente de celle des carbonates purs. Ce faciès
constitue la gangue principale de la minéralisation polymétallique de gisement d’Amen-
sif.(Fig.24)
Figure 24 Aspect microscopique et macroscopique des dolomies de secteur d’Amensif : A : dolomie avec une texture
granulaire, B : dolomie affectée par une forte silicification, C : aspect macroscopique des dolomies de secteur d’Amensif
49 |
II.1.2 Les dykes rhyolitiques
Les dykes rhyolitiques sont de couleur rose et de puissance variable (2 à 10 m environ) ont une
direction N-S. Microscopiquement la roche montre une texture porphyrique avec une abon-
dance de quartz rhyolitique qui se présente en phénocristaux et en mésostase, feldspaths altérés,
chlorite, séricite et pyrite. Fig. 25
Les filons de rhyolites sont intrusifs dans toutes les formations du secteur. Excepte les forma-
tions de la couverture tabulaire du Crétacé inférieur qui couvrent toutes ces formations. Ces
rhyolites sont attribuées à l’évènement magmatique du Permien ayant donné naissance au gra-
nite d’Azegour (273 ± 3 Ma, Mrini, 1985).
50 |
Figure 25 : Aspect macroscopique A et microscopique B C D E des dykes rhyolitiques dans le gisement d’Amensif
51 |
II.1.3 Les grauwackes
Les grauwackes sont des roches volcano-détritiques riches en fragments lithiques issus de pro-
duits volcaniques essentiellement. Il s’agit d’un facies de couleur grise verdâtre dont les miné-
raux du quartz et du feldspath sont visibles à l’œil nu.(Fig.26)
Figure 26 : Aspect macroscopique des grauwackes dans le gisement d’Amensif
II.1.4 Les calcschistes
La minéralogie de cette roche est caractérisée par une alternance de lits clairs riche en calcite
bien cristallisée, associée avec des micro grains du quartz et des lits sombres riches en micas.
Ces roches sont le résultat d’un métamorphisme de contact de bas degré qui a affecté les cal-
caires. Fig.27
Macroscopiquement, ils sont remarqués par une schistosité de flux orientée N20.
52 |
Figure 27 : Aspect macroscopique A et microscopique B des calcschistes résultat d’un métamorphisme de contact
dans le gisement d’Amensif
III. L’altération hydrothermale
Les observations macroscopique et microscopiques des faciès lithologiques montrent que ces
derniers ont subi des altérations hydrothermales particulières.
Le gisement d’Amensif est caractérisé par une déformation cassante dont les fractures et les
failles ont facilité la circulation des fluides hydrothermaux émanent de l’activité magmatique
connue à l’échelle régionale (Granite hercynien d’azegour). Cette activité magmatique est té-
moignée par le réseau dense des dykes rhyolitiques observé à l’échelle de la zone d’étude.
Les altérations hydrothermales associées aux minéralisations dans le gisement d’Amensif sont
marquées essentiellement par une silicification, chloritisation, séricitisation.
Les principales caractéristiques minéralogiques des minéraux d’altération hydrothermales
sont :
53 |
Le quartz : (Fig. 28) il est omniprésent dans tous les faciès lithologiques représentés à Amensif,
soit en minéral primaire ou comme minéral d’altération lié à la forte silicification ayant affecté
ses faciès lithologiques :
• Dans les rhyolites, le quartz se présente en cristaux automorphes bipyramidaux, parfois

en quartz à golf de corrosion (quartz rhyolitique). Ce quartz à golf de corrosion est ty-
piquement connu dans les faciès rhyolitiques
• La silicification des carbonates permettent la dissolution de ces derniers en formant des

cavités abritant du quartz secondaire (quartz géodique).
• Le quartz peut se présenter aussi sous forme d’inclusions dans la barytine.
54 |
Figure 28 : Aspet microscopique des différents types de quartz dans le gisement d’Amensif avec A : Quartz résultat de la silicification
des dolomies, B : Quartz primaire de grande taille et secondaire cristallisent dans les cavités de dissolution des dolomies, C : Quartz
sous forme d’inclusions dans la barytine, et D : Quartz à golf de corrasion dans les dykes rhyolitiques.
55 |
La calcite (Fig.29) : La calcite se présente sous forme de plages xénomorphes remplissant les
vides interstitiels entres les minéraux comme elle peut montrer de belles cristallisations en petits
cristaux automorphes rhomboèdres contrairement à la calcite microsparitique des carbonates
purs.
La dolomite (Fig.29 : Comme la calcite, la dolomite se cristallise dans les cavités de dissolution
et se présente sous forme de cristaux bien cristallisés. La dolomie se présente avec une texture
granulaire différente de celle des carbonates purs.
La couleur de la dolomite varie du jaune au marron, suivant la teneur en fer et du manganèse
qu’elle contenait (Ilmen 2016)
Figure 29 : Photos micrographiques des carbonates dans le gisement d’Amensif avec A : dolomie montrant une texture
granulaire et B : calcite cristallisée entre les minéraux
La séricite : La séricite est le minéral qui provient de l’altération des feldspaths. Il accompagne
la chlorite et le quartz dans les dykes rhyolitiques, elle est observable aussi dans les zones py-
riteuses. Fig.30
La chlorite : Il s’agit d’un minéral présent essentiellement dans les dykes. Le minéral carac-
térise une chloritisation intense au niveau des ces dykes qui ont subi une intense altération hy-
drothermale, et par conséquence on a la transformation des biotites en chlorites. Ces chlorites
sont associées à des disséminations des pyrites.
56 |
Figure 30 : Photos micrographiques des chlorites et des séricites résultats de l’altération hydrothermale des faciès
rhyolitiques dans le gisement d’Amensif.
57 |
IV. Etude minéralogique et texturale des minéralisations
IV.1 Etude minéralogique
A l’aide du microscope métallographique, plusieurs phases minérales ont été déterminées pour
les échantillons prélevés dans le secteur d’Amensif. Les principaux minéraux métalliques sont
décrits ci-dessous :
La pyrite (FeS) : L’étude microscopique des lames minces polies permet de distinguer deux
générations de pyrite : (i) une génération à grains grossiers bréchéfiée liée aux zones d’altération
hydrothermale et (ii) une seconde génération à grains fins disséminée dans les carbonates et les
faciès volcaniques essentiellement les dykes rhyolitiques.
Figure 31 : : Photo micrographique des pyrites dans le gisement d’Amensif avec A : Pyrite avec grain de petite taille
disséminée dans les carbonates B : pyrite avec des grains de grande taille bréchéfiée
Sphalérite (ZnS) : l’étude microscopique des lame minces polies montre que la sphalérite cons-
titue la phase minérale la plus abondante dans le gisement d’Amensif.
58 |
Deux types de sphalérite ont été observés : i) Une sphalérite de couleur gris clair pauvre en fer
qui renfermant parfois des exsolutions d’arsénopyrite et chalcopyrite (chalcopyrite disease). Et
ii) une sphalérite de couleur gris foncé ou marron riche en fer. (Fig 32)
Figure 32 : Photos micrographiques des deux types de sphalérite observés dans le gisement d’Amensif avec A : sphalérite avec
couleur gris clair pauvre en fer et B : sphalérite avec une couleur gris foncé riche en fer
Galène (PbS) : Cette phase minérale est très importante dans le gisement d’Amensif. Elle est
marquée par un plissement, des triangles d’arrachement, et renferme des inclusions de tétraé-
drite, de cuivre gris et d’arsénopyrite, la galène se présente aussi sous forme de plage dans les
carbonates avec des triangles d’arrachement qui sont nets. Fig. 33
59 |
Figure 33 : : Photo micrographique de la galène dans le gisement d’Amensif avec A : galène contient des inclusions
d’arsénopyrite B : galène avec des triangles d’arrachements plissés C : galène sous forme de plage dans les carbonates D :
Galène contient des inclusions de tétraédrite
Cuivre Gris : Il est présent dans le gisement d’Amensif sous forme d’inclusion dans la galène
et dans la chalcopyrite, Il représente la seconde source d’Argent dans le gisement d’Amensif.
(Fig.34)
60 |
Figure 34 : Aspect microscopique de cuivre gris dans le gisement d’Amensif dans la chalcopyrite A et B et dans la
galène C
Covellite (CuS) : (Fig.35) Cette phase minérale est observable essentiellement aux proximités
de la chalcopyrite et parfois de la chalcocite, il s’agit de produit de la transformation de la
chalcopyrite dans les conditions supergènes (oxydation).
61 |
Figure 35 : Photos micrographiques de la covellite résultat de la transformation de la chalcopyrite dans le gisement d’Amensif
62 |
La chalcopyrite (CuFeS2) : C’est le minéral le plus abondant et qui a fait l’objet de l’exploi-
tation d’Amensif en premier rang. La chalcopyrite se présente à Amensif sous deux types ; (i)
une chalcopyrite disease (Barton et Bethke, 1987) qui se développent dans la sphalérite pauvre
en fer et (ii) une chalcopyrite riche en fer soit disséminée ou massive. (Fig.36)
Figure 36 : : Photos micrographiques de la chalcopyrite dans le gisement d’Amensif avec A : chalcopyrite en exsolution
dans la sphalérite (chalcopyrite disease) B : Chalcopyrite massive C : Chalcopyrite disséminée dans les carbonates
63 |
L’arsénopyrite (FeAsS) : L’étude des lames minces polies montre que l’arsénopyrite dans le
gisement d’Amensif se présente sous deux formes :
• Un arsénopyrite 1 qui se présente sous forme de cristaux losangiques automorphes de
grandes tailles. (Fig.37 B)
• Et un arsénopyrite 2 à grains fins associés aux zones de bréchification.(Fig.37 A)
Figure 37 : Photos micrographiques de l’arsénopyrite dans le gisement d’Amensif avec A : arsénopyrite à grains fins, et B :
arsénopyrite à grains losangiques
La barytine (BaSO4) :
La barytine se présente dans le gisement d’Amensif sous une forme massive d’une couleur rose
ou blanche. Microscopiquement cette phase minérale est souvent associée avec des grains de
quartz en inclusion. (Fig.38)
64 |
Figure 38 : photo macroscopique A et micrographique B de la barytine dans le gisement d’Amensif
La chalcocite (Cu2S) : (Fig.39)

Ce minéral a été identifié par le MEB, il se présente dans le gisement d’Amensif en association
avec la chalcopyrite et la covellite, L’analyse chimique ponctuelle semi-quantitative réalisée au
MEB, indique une proportion pondérale en Cu de 58,2 Wt% et en S 28,92 At%. (Fig.40 et Tab1)
Figure 39 : A : Microphotographie obtenue par le MEB de la chalcocite B : photo micrographique de la chalcocite obtenue
par le microscope métallographique
65 |
Figure 40 : Microanalyses obtenues à l’aide du MEB pour la chalcocite
Tableau 1 : Composition chimique de la chalcocite obtenue par le MEB
La tétraédrite (Cu, Fe)12Sb4S13 (Fig.41) : Ce minéral a été identifié par le MEB, il se présente
dans le gisement d’Amensif sous forme d’inclusion dans la galène massive, L’analyse chimique
ponctuelle semi-quantitative réalisée au MEB, indique une proportion pondérale en Cu de 36,5
Wt%, en S 27,41 Wt%, et en Sb 30,28 Wt% (Fig.42 et Tab.2)
Figure 41 : : Photos micrographiques de la tétraédrite obtenue par le MEB (A) et par le microscope métallographique B
66 |
Figure 42 : Microanalyse obtenue par le MEB pour la tétraédrite
Tableau 2 : La composition en éléments chimiques de la tétraédrite obtenue par le MEB
IV.2 Textures des minéralisations
Différentes textures ont été révélées au cours de l’observation macroscopique et microscopique

des minéraux métalliques de gisement d’Amensif. Il s’agit de :
IV.2.1 Texture bréchifiée :
À l’échelle macroscopique, il s’agit d’un faciès dans lequel sont emballés des fragments de
sulfures de dimension millimétrique à centimétrique (Fig.43 D) Microscopiquement ce faciès
bréchifié est constitué essentiellement de pyrite et arsénopyrite.
• La pyrite et l’arsénopyrite se présentent sous forme d’une trame affecté par des fractures
qui sont remplies de quartz et des carbonates.(Fig.43 A B C )
• La galène se présente sous forme de fragments centimétrique au sein des carbonates.
67 |
Figure 43 : Différentes phases minérales bréchéfiées dans le gisement d’Amensif A et B : Arsénopyrite
C : Pyrite D : Galène
IV.2.2 Texture massive :
Microscopiquement, le minerai se présente sous une forme massive et affectée parfois de frac-
tures, Les phases observées sont : la pyrite, l’arsénopyrite, et la chalcopyrite.
Cette texture est caractérisée par la minéralisation massive à galène, pyrite, chalcopyrite et ba-
rytine. Fig.44
• La barytine se présente sous une forme massive avec des inclusions de quartz. (Fig.44
A)
• La galène se présente sous forme de grande plage caractérisée par une texture à arrache-
ments triangulaires. Au niveau de cette plage on observe des inclusions de chalcopyrite,
et de tétraédrite (Fig.44 C et D)
68 |
• La pyrite se présente sous forme de cristaux cubiques bien cristallisés avec des fractures
qui sont remplis de quartz et des carbonates. (Fig.44 B)
• La chalcopyrite se présente sous forme de plage massive associée avec la covellite et la
chalcocite et ces fractures sont parfois remplis par la sphalérite. (Fig.44 F)
• L’arsénopyrite se présente le plus souvent sous forme de cristaux losangiques ou trian-
gulaires (automorphes). (Fig.44 E)
69 |
Figure 44 : Différentes phases minérales montrant une texture massive dans le gisement d’Amensif A : Barytine B :
pyrite C et D galène E : Arsénopyrite F : Chalcopyrite
70 |
IV.2.3 Texture disséminée :
La texture disséminée est composée essentiellement de pyrite et de la chalcopyrite, ces deux

phases minérales se présentent avec des petits cristaux en inclusion dans le faciès carbonatés.
Figure 45 : Aspet microscopique et macroscopique de la texture disséminée dans le gisement d’Amensif
71 |
IV.2.4 Texture fissurale :
Pendant l’orogenèse hercynienne, La zone d’étude est comprise dans un grand couloir de ci-
saillement dextre, formé par deux principaux décrochements dextres ; l’accident d’Imi n’Ta-
nout et l’accident de Tizi- n’Test (Fig.7) et par conséquence on a un contrôle structural des
minéralisations.
Les fractures et les fissures de direction N20 à N60 produits au cours de stress tectonique ou
hydrothermale représentent ainsi l’endroit propice pour la concentration de la minéralisation.
(Fig.46)
Figure 46 : Aspect macroscopique de la texture fissurale dans le gisement d’Amensif
IV.2.5 Texture rubanée :
Les minéralisations présentent des textures rubanées où les rubans minéralisés essentiellement
sulfurés (pyrite, chalcopyrite, et sphalérite) sont alternés avec des rubans stériles à quartz et
carbonates.
72 |
Figure 47 : Texture rubanée marquée par l’alternance des rubans minéralisés sulfurés et des rubans stériles avec des
carbonates et Quartz
IV.2.6 Texture en stockwerk :
Cette texture est constituée par un système de veinules dont les unes traversent les autres sous
forme anastomosée et enchevêtrée. Elle est associée aussi à des veines de quartz d’origine rhyo-
litique qui recoupe les carbonates. (Fig.48)
73 |
Figure 48 : Photos de la texture en stockwork de gisement d’Amensif
IV.2.7 Textures d’exsolution :
L’étude microscopique des lames minces polies a permis de révéler l’existence d’une texture
d’exsolution qui est marquée essentiellement par la présence des inclusions orientées et non
orientées de la chalcopyrite au sein de la sphalérite (chalcopyrite disease) (Ramdhor, 1969 ;
Barton et Bethke, 1987 ; Bente et Doring, 1995) Ces auteurs ont considéré que la formation de
ce type de texture est due au remplacement qui se fait entre la sphalérite et la chalcopyrite.
Cette texture caractérise aussi d’autre phases minérales à savoir :
• La galène qui renferme des inclusions de l’arsénopyrite (Fig.47 B), de la tétraédrite

(Fig.47 C) de cuivre gris (Fig. 47 F) et parfois de de la chalcopyrite (Fig.47 E).
• La chalcopyrite contient des inclusions de cuivre gris, de sphalérite (Fig.47 D) et

d’Arsénopyrite (Fig.47 A)
74 |
Figure 49 : Aspect microscopique des différentes phases minérales montrant la texture d’exsolution dans le
gisement d’Amensif
75 |
IV.2.8 Texture de remplacement :
Plusieurs textures de remplacement ont été observées et étudiées dans le gisement d’Amensif,
ont lieux essentiellement entre les sulfures (chalcopyrite, Sphalérite et Arsénopyrite) (Fig.50)
La présence de sphalérite, galène et pyrite ensemble dans le fluide hydrothermal est plus favo-
risant pour le début d’un remplacement de la sphalérite par la chalcopyrite.
Figure 50 : Aspect microscopique de la texture de remplacement entre les sulfures (sphalérite, chalcopyrite et
arsénopyrite) dans le gisement d’Amensif
76 |
V. La succession paragénétique :
La succession paragénétique établie à la base des observations macroscopiques et microsco-

piques des relations entre les phases minérales, révèle la présence de trois stades paragénétiques
suivis d’un stade supergène.
Le passage d’un stade à l’autre est marqué par événement qui peut être tectonique, hydrother-
mal, ou chimique (remplacement).
i) Le premier stade est un stade hydrothermale caractérisé par la cristallisation des

minéraux de gangue en plus de pyrite volumineuse
ii) Le deuxième stade est un stade ferreux arsénifère
iii) Le troisième stade est un stade polymétallique
iv) Le dernier stade est un stade supergène
Le tableau ci-dessous présente les différents stades minéralisateurs dans le gisement d’Amen-
sif :
77 |
Tableau 3 : Différents stades minéralisateurs dans le gisement d’Amensif
Bréchéfication hydraulique
Remplacement
Oxydation
78 |
VI. Interprétation typologique de gisement d’Amensif
Les études antérieures (Ilmen et al. 2014 et Ilmen 2016) ont classé le gisement polymétallique
d’Amensif dans la catégorie des gisements type ‘’Carbonate Replacement Deposits’’ qui sont
des gisements localisés dans les zones distales des skarns. Les minéralisations de ce type de
gisement sont encaissées dans des carbonates (porosité élevée) ayant subi des transformations
hydrothermales, et localement pyrométasomatiques, aux contacts des intrusions magmatiques,
de composition chimique intermédiaire à acide. Ils sont contrôlés par des structures faillées qui
facilitent les circulations hydrothermales émanant des sources granitiques. Les minéralisations
se présentent sous forme de veines, lentilles, cheminées et lamines stratiformes.
Cependant cette présente étude montre que ce gisement présente des caractéristiques litholo-
giques, gîtologiques et minéralogiques des gisements de type skarns avec une minéralisation
polymétallique constituée de la sphalérite, la chalcopyrite, pyrite, l’arsénopyrite, la chalcocite,
la covellite, la barytine, le cuivre gris, la tétraédrite et la galène. Le faciès hôte de cette miné-
ralisation est carbonaté essentiellement dolomitique avec des indices du métamorphisme de
contact marquées par la transformation des carbonates en calcschistes et affecté par l’altération
hydrothermale
Le gisement d’Amensif appartient au district minier d’Amizmiz, ce qui corrobore avec les ca-
ractéristiques gîtologiques du district minier d’Azegour Ceci implique que les conditions géo-
logiques et gîtologiques de genèse d’un skarns sont très favorisées dans la région, qui pourrait
lui attribuer l’appellation de provinces métallogénique à Skarns.
79 |
VII. Conclusion :
Le gisement polymétallique d’Amensif, situé dans le Haut Atlas Occidental, a connu durant son
histoire géologique la superposition de plusieurs événements tectoniques, plutoniques, volca-
niques, métamorphiques, et hydrothermaux, ce qui a donné naissance à un potentiel métallifère
exploitable.
L’étude géologique de ce secteur a permet d’identifier une minéralisation polymétallique à
sphalérite, Arsénopyrite, Chalcocite, covellite, chalcopyrite, pyrite, tétraédrite et galène. Cette
minéralisation se présente sous forme de plusieurs textures ; massive, rubanée, brechéfiée, fis-
surale, exsolution, et dissémination. La minéralisation est encaissée dans une gangue carbona-
tée essentiellement dolomitique et contrôlée par un réseau de failles et des fractures de direc-
tions N20°, N60° et N90°. Le secteur d’étude est affecté par un ensemble de dykes rhyolitiques
acides, orientées globalement N-S recoupés par les structures minéralisées.
Le secteur d’étude est affecté par des altérations hydrothermal (la silicification, la chloritisation,
et la séricification) qui sont remarquable essentiellement dans les faciés carbonatés et rhyoli-
tiques. À ces zones d’altération se sont associées des minéralisations polymétalliques à Zn, Pb,
Cu, Ag-Au.
Le gisement polymétallique d’Amensif est classé, selon les études antérieures, dans la classe
des gisements type ‘’Carbonate Replacement Deposits’’. Mais le débat reste toujours ouvert,
puisque ce gisement présente des caractéristiques géologiques et gîtologiques similaires à celles
des skarns, et des études approfondies sont vivement recommandés.
80 |
Référence bibliographique
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UNIVERSITE CADI AYYAD FA-

CULTE DES SCIENCES SEMLALIA-

Mémoire de fin d’études

Soutenu publiquement le « 15 /07/2021 », devant le jury composé de :

FADIL Abdelali Président Professeur, Faculté des Sciences Semlalia Marrakech

Année universitaire : 2020-2021

Je remercie également Mrs YAAKOUB Ahmed et IDBAROUD Mohamed en plus de leurs

J'exprime également ma gratitude envers Mr ADMOU Hassan, coordinateur du master,

Le gisement polymétallique d’Amensif se localise dans le district minier d’Amizmiz au Haut

Liste des figures ..................................................................................................................... 8

Liste des tableaux .................................................................................................................10

Liste des abréviations............................................................................................................11

Introduction générale ...........................................................................................................12

Chapitre I : cadre géologique de Haut Atlas occidental ..........................................................14

II. Présentation de la chaîne de Haut Atlas ........................................................................15

II.1 Subdivision de Haut Atlas Marocain ......................................................................... 16

II.2 Litho stratigraphie du Haut Atlas occidental ............................................................. 18

II.2.1 Formation cambro-ordovicienne ........................................................................ 18

II.2.2 Formation méso-cénozoïque .............................................................................. 20

II.3 Le magmatisme du Cambrien .................................................................................... 22

II.3.1 Les faciès volcano-sédimentaires ....................................................................... 22

II.3.2 Le plutonisme ..................................................................................................... 23

II.4 La tectonique ............................................................................................................. 25

II.4.1 La déformation ductile : ..................................................................................... 25

II.4.2 La déformation cassante ..................................................................................... 27

II.5 Chronologie des phases tectoniques .......................................................................... 29

II.5.1 La déformation hercynienne............................................................................... 29

II.5.2 La déformation atlasique .................................................................................... 30

Chapitre II : les minéralisations de Haut Atlas occidental .......................................................32

I. Gisement de type skarn à Mo-W-Cu d’Azegour. ............................................................32

II. Gisement de type carbonate-replacement deposit à Pb-Zn-Cu de Tighardine ................34

III. Gisement de type filonien à Zn-Pb-Ag d’Erdouz .............................................................36

V. Gisement de type stockwork cuprifère de Seksaoua ......................................................40

Chapitre III : étude de gisement À Zn-Pb-Cu– (Au-Ag) d’Amensif ..........................................44

I. Situation géographique, cadre géologique, et faciès de secteur d’Amensif ....................44

I.1 Situation géographique .............................................................................................. 44

I.2 Cadre géologique ....................................................................................................... 45

I.3 Les Faciès .................................................................................................................. 46

II. Etude pétrographique et métallographique de secteur d’Amensif .................................48

II.1 Etude pétrographique des faciès ................................................................................ 49

II.1.1 Les dolomies ...................................................................................................... 49

II.1.2 Les dykes rhyolitiques ........................................................................................ 50

II.1.3 Les grauwackes .................................................................................................. 52

II.1.4 Les calcschistes .................................................................................................. 52

III. L’altération hydrothermale ...........................................................................................53

IV. Etude minéralogique et texturale des minéralisations ...................................................58

IV.1 Etude minéralogique .............................................................................................. 58

IV.2 Textures des minéralisations .................................................................................. 67

IV.2.1 Texture bréchifiée : ............................................................................................ 67

IV.2.2 Texture massive : ............................................................................................... 68

IV.2.3 Texture disséminée : ........................................................................................... 71

IV.2.4 Texture fissurale : ........................................................................................... 72

IV.2.5 Texture rubanée : ................................................................................................ 72

IV.2.6 Texture en stockwerk : ....................................................................................... 73

IV.2.7 Textures d’exsolution : ....................................................................................... 74

IV.2.8 Texture de remplacement : ................................................................................. 76

V. La succession paragénétique : .......................................................................................77

VI. Interprétation typologique de gisement d’Amensif ........................................................79

Référence bibliographique ....................................................................................................81

FIGURE 5 : : CARTE GEOLOGIQUE DU MASSIF GRANITIQUE D’AZEGOUR (PERMINGEAT 1957) ................................................. 24

1996) (EXTRAIT DE LA THESE DE ILMEN 2016) ..................................................................................................... 25

FIGURE 20 : CARTE GEOLOGIQUE D’AMENSIF (ILMEN 2016) ............................................................................................ 46

SECTEUR D’AMENSIF ......................................................................................................................................... 49

DE CORRASION DANS LES DYKES RHYOLITIQUES. ..................................................................................................... 55