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LA BONNE GOUVERNANCE

TABLE DES MATIERES

I. DEFINITION .................................................................................4

II. LES PRINCIPES DE LA BONNE GOUVERNANCE ..............4

1. Election conforme au droit, représentation et participation


juste ...................................................................................................4

2. Réactivité ......................................................................................4

3. Efficacité et efficience .................................................................4

4. Ouverture et transparence .........................................................5

5. La loi et les décisions de justice respectées ...............................5

6. Comportement éthique ...............................................................5

7. Compétences et capacités sans cesse améliorées ......................5

8. Innovation et ouverture d’esprit face au changement ............6

9. Durabilité et orientation à long terme ......................................6

10. Gestion financière saine ...........................................................6

11. Droit de l’homme, diversité culturel et cohésion sociale ......7

12. Obligation de rendre des comptes ..........................................7

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LA BONNE GOUVERNANCE

III. INSTITUTION EN COTE D’IVOIRE ET DOMAINE


D’APPLICATION ...............................................................................7

1. Institution en Côte d’Ivoire ........................................................7

2. Domaine d’application ................................................................9

IV. IMPACTS DE LA BONNE GOUVERNANCE EN COTE


D’IVOIRE ............................................................................................9

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LA BONNE GOUVERNANCE

INTRODUCTION

Depuis le milieu des années 1990, il apparait que les politiques d’ajustement
structurel sont insuffisantes pour restaurer la croissance sur le continent africain.
Tous les pays africains y compris la Côte d’Ivoire devront donc adopter des
techniques capables de minimiser, voir effacer leur handicape. Ainsi un nouveau
rôle se dessine pour l’Etat, ce dernier devant mieux fonctionner pour soutenir le
développement.

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LA BONNE GOUVERNANCE

I. DEFINITION
La bonne gouvernance se définie comme la manière dont le pouvoir est exercé
pour gérer les ressources nationales économiques et sociales consacrées au
développement.
Son objectif est de contribuer au renforcement de l’Etat de de droit, à la bonne
gestion des ressources publiques ainsi qu’à la réduction de la pauvreté et
l’exclusion sociale.

II. LES PRINCIPES DE LA BONNE GOUVERNANCE

Il en existe 12 :

1. Election conforme au droit, représentation et participation juste


- Les élections locales sont tenue librement et correctement, conformément
aux normes internationales et à la législation nationale et sans fraude ;
- Les citoyens sont placés au cœur de l’action publique et sont impliqués
d’une manière clairement définie dans la vie publique au niveau local ;
- Tous les hommes et toutes les femmes ont le droit de faire entendre leur
voix lors de la prise de décision, que ce soit directement ou par
l’intermédiaire d’organe légitime qui représente leurs intérêts. Cette
conception de la participation, qui fait intervenir l’ensemble des citoyens,
repose sur les libertés d’expressions, de réunions et d’associations ;
- Toutes les voix, y compris celle des plus défavorisés, sont entendues et
prises en compte lors de la prise de décision, entre autre celles qui
concernent l’allocation de ressources ;
- Des efforts raisonnables sont toujours entrepris pour tenter de concilier
divers intérêts légitimes et de parvenir à un large consensus sur ce qui est
dans l’intérêt de l’ensemble de la communauté, ainsi que sur les moyens
d’y parvenir ;
- Les décisions sont prises en fonction de la volonté de la majorité des
citoyens, tout en respectant les droits et les intérêts légitimes de la minorité.
2. Réactivité
- Les objectifs, règles, structures et procédures sont adaptés aux attentes
légitimes et aux besoins des citoyens ;
- Les services publics sont assurés et fais suite aux demandes et aux plaintes
dans un délai raisonnable.
3. Efficacité et efficience

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- Les résultats sont conformes aux objectifs fixés ;


- Les ressources disponibles sont utilisées de façon optimale ;
- Des systèmes de gestion de la performance permettent de mesurer et
d’améliorer l’efficacité et l’efficience des services ;
- Des audits sont effectués à intervalles réguliers afin d’évaluer et
d’améliorer les services.
4. Ouverture et transparence
- Les décisions sont prises et mises en œuvre conformément à la
réglementation ;
- Le public à accès à toutes les informations qui ne sont pas classées secrètes
pour des raisons spécifiées et prévues par la loi (comme la protection de la
vie privée ou la garantie de l’impartialité des procédures de passation de
marché) ;
- Les informations sur les décisions, la mise en œuvre des politiques et les
résultats sont rendus publics de manière à permettre à la population de
suivre et de contribuer effectivement à l’action de la collectivité locale.
5. La loi et les décisions de justice respectées
- Les collectivités locales respectent la loi et les décisions judiciaires ;
- Les normes et les réglementations sont adoptées conformément aux
procédures définies par la loi ; elles sont appliquées de manière impartiale.
6. Comportement éthique
- L’intérêt général est placé au-dessus des intérêts individuels ;
- Il existe des mesures efficaces pour prévenir et combattre toutes les formes
de corruption ;
- Les conflits d’intérêt sont déclarés en temps voulu, les personnes
impliquées doivent s’abstenir de prendre part aux décisions qui s’y
rapportent.
7. Compétences et capacités sans cesse améliorées
- Les capacités professionnelles des personnes qui assurent la gouvernance
sont entretenues et renforcées en permanence afin d’obtenir une production
et un impact plus importants ;
- Les fonctionnaires sont encouragés à améliorer continuellement leurs
performances ;
- Création et utilisation de méthodes et de procédures pratiques visant à
changer les aptitudes en compétence et à obtenir de meilleurs résultats.

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8. Innovation et ouverture d’esprit face au changement


- Des solutions nouvelles et efficaces aux problèmes sont recherchées et des
méthodes modernes sont employées pour assurer les services ;
- Il existe une disponibilité d’accepter de piloter et de tester de nouveaux
programmes, ainsi qu’à apprendre de l’expérience des autres ;
- Il est instauré un climat favorable aux changements en vue d’atteindre de
meilleurs résultats.
9. Durabilité et orientation à long terme
- Les principes actuels prennent en compte les besoins des générations à
venir ;
- La durabilité de la communauté est constamment prise en compte ;
- Les décisions sont prises dans l’objectif d’internaliser tous les coûts et
d’éviter de transmettre aux générations futures les tensions et les
problèmes, qu’ils soient d’ordre environnemental, structurel, financier,
économique et social ;
- L’avenir de la communauté locale est envisagé à long terme, selon une
large perspective ; cette conception s’accompagne d’une conscience des
besoins qu’entraine un tel développement ;
- Cette perspective se forme sur une compréhension des complexités
historiques, culturelles et sociales.
10. Gestion financière saine
- Les charges n’excèdent pas, les coûts des services assurés et ne réduisent
pas la demande de façon trop importante, notamment dans le cas des
services publics et essentiels ;
- La gestion financière est assurée avec prudence, en particulier lorsqu’il
s’agit de contracter des prêts et d’utiliser cet argent, d’estimer les
ressources, les recettes et les provisions, et d’utiliser les recettes
exceptionnelles ;
- Des programmes budgétaires pluriannuels sont préparés en consultation
avec le public ;
- Les risques sont calculés et gérés correctement, ce qui passe notamment
par la publication des comptes consolidés et, dans le cas des partenariats
publics-privés, par un partage réaliste des risques ;
- La collectivité locale participe aux accords de solidarité entre communes,
à la répartition équitable des charges et des bénéfices et à la diminution des

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risques (système de péréquation coopération intercommunale,


mutualisation des risques, etc).
11. Droit de l’homme, diversité culturel et cohésion sociale
- Les droits de l’homme sont respectés, protégés et appliqués, et la
discrimination, fondée sur quelques critères que ce soit, est combattu dans
la limite des compétences des collectivités locales ;
- La diversité culturelle est considérée comme une richesse et des efforts
sont entrepris en permanence pour s’assurer que tous les citoyens ont un
rôle à jouer dans leur communauté locale, qu’ils s’identifient à elle et qu’ils
ne s’en sentent pas exclus ;
- La cohésion sociale et l’intégration des régions défavorisées sont
encouragées. L’accès aux services de base est garanti, notamment pour les
tranches de la population les moins favorisées.
12. Obligation de rendre des comptes
- Tous les décideurs, qu’il s’agisse de groupe ou d’individus, sont tenus pour
responsables de leurs décisions ;
- Les décisions font l’objet de comptes rendus ; elles sont expliquées et
peuvent être sanctionnées ;
- Il existe des mesures efficaces pour remédier aux abus administratifs et aux
agissements des collectivités locales qui bafouent les droits civils.

III. INSTITUTION EN COTE D’IVOIRE ET DOMAINE


D’APPLICATION
1. Institution en Côte d’Ivoire

La Cote d’ivoire sur la période 1995 à 1998, a atteint un taux de croissance de


6%. Mais cette tendance a brutalement baissé passant de 1,6% en 1999 à -2 ,3%
en 2000, représentant ainsi le taux de croissance le plus faible. Malgré certaines
actions réalisées dans les domaines de la gouvernance, et du renforcement des
capacités (colloque sur la gouvernance à Yamoussoukro en 1999, mise en place
du Système Intégré des Gestions des Finances Publics en 1998, élaboration d’un
Programme Nationale de Renforcement des capacités en 1998, création, du
Secrétariat National au Renforcement des Capacités en 1999), des nombreuses
contraintes et mauvaises pratiques ont persisté.

Face à cette situation, les autorités issues des élections d’octobre 2000 ont
d’abord fait aboutir tout le processus électoral (élections législatives en
décembre 2000 et municipales en mars 2001). Parallèlement à ce processus de
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rétablissement des institutions démocratiques, le Gouvernement a élaboré en


janvier 2001 un Programme Economique et Financier de 2001 à 2005. Par la
suite, un programme intérimaire de six mois allant de juillet à décembre 2001 a
été conclu avec le FMI. L’exécution globalement positive dudit programme
préfigure la conclusion d’un programme de trois ans soutenu en début 2002 et la
Côte d’Ivoire devrait atteindre l’initiative PPTE au cours de la même année.
L’objectif visé est de renouer avec le taux de croissance de l’après dévaluation
au-delà de 2004 afin de réduire le taux de pauvreté de 33% en 1998 à moins de
30% en 2005 et 20% en 2010. Pour faire face au défi de la gouvernance et du
rétablissement de la confiance tant des citoyens que des opérateurs privés et des
partenaires au développement, le Gouvernement a élaboré le Programme
National de Bonne Gouvernance et de renforcement des Capacités (PNBGRC)
qui vise quatre objectifs :
- La promotion de la culture démocratique ;
- L’amélioration de la capacité de gestion du développement ;
- Le renforcement de la confiance entre les gouvernants et les gouvernés ;
- L’implication des citoyens dans le processus décisionnel.
Les actions du PNBGRC comportent huit volets :
- Les capacités d’élaboration, de planification, de suivi, d’évaluation et de
négociation des programmes ;
- La fonction de contrôle ;
- La gestion des ressources publiques ;
- L’état de droit et la justice ;
- La lutte contre la corruption et la promotion du mérite ;
- Les structures et institutions accompagnant la décentralisation ;
- La participation des citoyens, du secteur privé et la société civile à la
gestion des affaires publiques ;
- La promotion et la valorisation des compétences nationales.
En 2013, il a été mise en place la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance
(HABG) ; institution qui assure une mission de prévention et de lutte contre la
corruption et les infractions assimilées. Elle a pour objectifs :
- Moraliser la vie publique : il s’agit de soumettre tous les acteurs publics
ayant un positionnement administratif et politique de premier plan ou
assurant des charges majeures en matière de gestion publique, à
l’obligation de faire connaitre, chacun ; son patrimoine au début et à la fin
de ses fonctions ou de son mandat pour une meilleure appréciation de la
variation de celui-ci.

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- Créer un lien de confiance entre les populations et les acteurs de la


vie publique : il s’agit de hisser au rang de modèles les acteurs en charge
de l’animation de la vie publique et de la gestion de la « chose » publique.
- Prévenir la corruption et les infractions assimilées : la déclaration de
patrimoines vise à prévenir le détournement à des fins personnelles de
moyens publics mis à la disposition des administrations publiques et des
collectivités centralisées dans le cadre des missions de services publics
qui leur sont confiées.
- Poser les fondements d’un développement économique et social
durable : il s’agit : de renforcer les facteurs endogènes de lutte contre la
pauvreté ; d’instaurer une nouvelle aire avec les partenaires au
développement ; d’améliorer l’image de la marque de la cote d’ivoire.
2. Domaine d’application

Inventé par les bailleurs de fonds, principalement la banque mondiale, pour


corriger (ajuster ou réajuster) les supposés insuffisances des modes de
gouvernance des pays en crise sous ajustement structurel dans les années 1990,
la bonne gouvernance était, à l’origine, une notion exclusivement écologique
avant de s’entendre progressivement au domaine politique. La notion actuelle de
bonne gouvernance est donc une synthèse entre la gouvernance techniciste
(problème d’efficacité, d’efficience et de management public) et la gouvernance
démocratique qui prend la forme d’une conditionnalité politique venant renforcer
la conditionnalité économique.

IV. IMPACTS DE LA BONNE GOUVERNANCE EN COTE D’IVOIRE

L’évaluation des 54 pays africains sur la base de leur développement


économique durable et humain montre la Côte d’Ivoire qui occupait la 41ème place
est classée 22ème et est le seul pays à progresser dans chacune des quatre
catégories suivantes :
- Sécurité et Etat de droit ;
- Participation et droit de l’homme ;
- Développement durable ;
- Développement humain.

Les performances de la Côte d’Ivoire sont d’autant satisfaisantes que l’Afrique,


prise dans sa globalité, maintient une tendance moyenne, en termes
d’amélioration de la gouvernance, au cours de la décennie écoulée.
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CONCLUSION

La bonne gouvernance est un enjeu important pour notre pays. Elle


contribue à une meilleure gestion des ressources publiques et une meilleure
redistribution des fruits de la croissance. Par conséquent, il est nécessaire de peser
le pour et le contre d’une amélioration de la notion de bonne gouvernance dans
les relations intérieurs des Etats.

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WEBOGRAPHIE

www.gouv.ci/_actualité-article.php

www.ledebativoirien.net

www.habg.ci/patrimoine.php

www.linfodrome.com

www.coe.int/good-governance

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