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ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE EXTÉRIEUR

FACULTÉ DE FRANÇAIS

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TRAVAIL DE RECHERCHE

Sujet: LA BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE

Réalisée par : Phạm Quỳnh Như


Classe : Français 1 – Économie internationale
Code d’étudiant: 1514410180
Promotion: 54

Hanoï, Mai 2018


SOMMAIRE

INTRODUCTION
Chapitre 1: La présentation générale de la Banque Nationale de Belgique:
1. Histoire:
1.1: La Société Générale et La Banque Nationale de Belgique
1.2: Création de la Banque National et ses suites
1.3: La Première Guerre mondiale
1.4: L’entre – deux – guerre
1.5: La Seconde Guerre mondiale
1.6: L’entrée dans l’euro
2. Objectives et Missions:
2.1: Les objectives
2.2: Les missions
3. Organes de la Banque Nationale de Belgique
3.1: La Comité de direction
3.1.1: Le Gouverneur
3.1.2: Le Vice – Gouverneur
3.1.3: Les directeurs
3.2: Le Conseil de régence
3.3: Le Collège des censeurs
3.4: La Commssion des sanctions
3.5: Le Collège de résolution
Chapitre 2: Monnaie et politique monnétaire
1. Monnaie, émission et seigneuriage
2. Politique monétaire: objectif, cadre institutionnel et stratégie

Chapitre 3: Stabilité financière et systèmes de paiment

1. Stabilité financière:
2. Gestion des systèmes de paiement

Chapitre 4: Autres missions:

1. Au niveau international
2. Au niveau national

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

La Banque Nationale est la Banque Centrale de Belgique depuis 1850. Elle


exécute des tâches d’intérêt général, au niveaux national et international. Le
capital social de la Banque, est détenu a 50 % par l'État belge. Les 50 % restants
sont cotées sur le marché Euronext Brussels peuvent revêtir deux formes:
nominative ou dématérialisée. La Banque nationale de Belgique n'est pas la
seule banque centrale cotée en bourse.
Victor Hugo a été un important actionnaire de la Banque Nationale de Belgique
grâce aux revenus de son roman "Les Misérables". Certains gouverneurs sont
très célèbres tel Maurice Frère.

Dans mon article, je voudrais présenter généralement des informations, des


activités, des stratégies de la Banque Nationale de Belgiques. De plus, mon
travail donne aussi quelques détails de base sur L’eurosystème. Et pour faciliter
votre lecture, le contenu de ce travail est divisé en quatre chapitres principaux:

Chapitre 1: La présentation générale de la Banque Nationale de Belgique.


Chapitre 2: Monnaie et politique monnétaire
Chapitre 3: Stabilité financière et systèmes de paiment
Chapitre 4: Autres missions.

Pourtant, à cause de mes limites des connaissances, les fautes sont inévitables,
alors, je souhaiterais acquérir vos remarques et vos conseils pour perfectionner
mon travail.

Enfin, je remercie sincèrement tous mes professeurs qui m’a fourni les
connaissances de linguistiques ainsi que ceux de la mercatique pour finir cet
article .
CHAPITRE 1: LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA
BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE
1. Histoire:
1.1: La Société Générale et La Banque Nationale de Belgique:
De 1830, année de la naissance de l'État belge, à 1850, c'est la Société générale
de Belgique qui assure la fonction de banque centrale. Elle fut fondée à
Bruxelles par Guillaume Ier3, roi du Royaume-Uni des Pays-Bas4, dans le but de
financer la dette publique. La banque sert alors de levier à l'industrialisation. De
plus, elle joue le rôle de caissier de l'État étant donné que, à l'époque, de
grandes sommes étaient utilisées pour des opérations de crédit3. Elle pouvait
alors, à ce moment, être qualifiée de banque mixte5. La Société
Générale détenait le droit d'émission des billets6, c'est-à-dire qu'elle mettait en
circulation des billets de banque en échange de crédits à court terme ou de
métaux précieux7. Après la Révolution de 1830-1831, Meeûs fut nommé
gouverneur de la banque. Il poursuivra la politique de Guillaume Ier mais
donnera aussi à la banque un rôle central dans le processus de l'industrialisation
de la Belgique6.
Cependant, à la suite d'un conflit concernant la fonction de caissier de la Société
Générale, est créée une institution concurrente : la Banque de Belgique6. À ce
moment, le roi des Belges est Léopold Ier et c’est Charles De Brouckère qui va
prendre la tête des opérations8. Les deux institutions vont alors entrer dans une
certaine concurrence étant donné qu’elles sont les deux principales banques
émettrices9.
En 1838 survient alors une crise économique. Une menace de guerre est à
nouveau présente, la vie économique baisse et la Banque de Belgique se porte
mal. À la fin de l'année 1838, elle est obligée de suspendre ses activités. Elle
décide alors de ne s’occuper plus que de la gestion d’épargne. Elle en vient à
"prêter" généreusement des personnes ayant déjà des dettes dans la Société
Générale. La banque est alors aidée par les Rothschild qui vont aller représenter
la banque à Paris. Le ministre des finances aide alors financièrement la banque
afin qu'elle puisse reprendre ses activités. Une période de reconstruction de la
Banque suivra10.
Vers 1848 il s’ensuit une période de crises successives, internes et externes
bouleversant le paysage politique, social et économique. Cette crise économique
est générale mais elle est plus frappante dans quelques régions11. Par ces crises
ont été révélés plusieurs problèmes12.

1.2: Création de la Banque National et ses suites:


C'est Walthère Frère-Orban qui est à l'origine de la création de la Banque
nationale de Belgique. Il crée aussi une caisse de retraite pour les ouvriers, qui
connaît un succès mitigé.
Après de nombreuses négociations, Frère-Orban a signé avec la Société
Générale et la Banque de Belgique deux conventions. Selon le prescrit de ces
deux conventions, la Société, d’une part, et la Banque, d’autre part, s’uniraient
afin de participer à la formation du capital d’une banque nouvelle, nommée la
Banque Nationale de Belgique. Néanmoins, ces deux institutions n’ont point été
supprimées. Elles ont subsisté comme établissements industriels12. Peu de temps
après, un projet de loi instituant « la Banque Nationale » fut introduit par le
Parlement. Ainsi, par la loi du 5 mai 1850, la Banque Nationale de
Belgique13 voyait le jour.
Cette institution avait diverses missions. Tout d’abord, il s’agissait de séparer
des affaires industrielles, l’escompte et l’émission. Ensuite, un second but était
d’installer l’unité dans la circulation des billets de banque et de pouvoir le plus
vite possible convertir ces billets12. Enfin, un autre rôle capital était de
contribuer à la centralisation et à l’affermissement de la gestion des finances
publiques. Le privilège d’émission, ou en d’autres termes le monopole de
création des billets, fut attribué à la Banque Nationale par le législateur7.
À la suite de plusieurs mesures comme l’octroiement du cours légal au billet de
la Banque Nationale, la confiance en le billet de banque ne fait qu’augmenter
durant les années suivantes jusqu’en 1914. De ce fait, les monnaies métalliques
seront de moins en moins utilisées. Il est même pertinent de parler de
prééminence du billet sur les pièces de monnaies métalliques7.

1.3: La Première Guerre mondiale:


Peu avant l'éclatement de la Première Guerre mondiale, le 26 août 1914, le
ministre des Finances de l'époque, Michel Levie, ordonne à la Banque Nationale
d'expédier les avoirs de l'État belge ainsi que le matériel servant à la production
de billets de banque à Londres14. C'est la raison pour laquelle l'occupant
allemand lui retire son privilège d'émission, par un arrêté du 20 décembre 1914,
afin de le confier à la Société Générale. Néanmoins, les billets de banque seront
tout de même imprimés grâce aux presses de la Banque Nationale sous le
contrôle d'un département de la Société Générale15. Une fois la guerre terminée,
la Banque Nationale recouvra son privilège d'émission.

1.4: L’entre – deux – guerre:


Avec la crise économique de 1929 marquée par une forte inflation, la Banque
nationale de Belgique va être amenée à imprimer des billets de valeurs de plus
en plus importante jusqu'à atteindre un record historique avec un billet de
10 000 francs14. Toujours durant l'entre-deux-guerres, la Banque Nationale de
Belgique va émettre pour la première fois de son histoire des billets de banque à
l’effigie du couple royal14.

1.5: La Seconde Guerre mondiale:


Au début de la Seconde guerre mondiale, la Banque Nationale de Belgique va
s'enfuir en France ce qui va bloquer le mécanisme monétaire16. En juin 1940, les
réserves d'or et de devises de la Banque Nationale sont abritées quelques
semaines à la Banque de France de Poitiers, avant de partir
pour Londres via Bordeaux17.En suivant la logique de la doctrine Galopin, le
comité qui porte le même nom (à savoir "Comité Galopin") va obtenir le droit
d'émettre des billets de banque via une nouvelle institution qui est la Banque
d'émission16. À la suite du retour de la Banque Nationale en Belgique quelques
semaines plus tard, l'émission des billets de banque est reprise par la Banque
Nationale.

1.6: L’entrée dans l’euro:


Avec le Traité de Maastricht, signé le 7 février 1992, il y a un chemin qui est
fait vers l'unification monétaire pour les pays de la zone euro. Cela passe tout
d'abord par la création de la Banque centrale européenne le 1er janvier 1999. La
Banque Nationale de Belgique va lui transférer certaines compétences en
matières monétaires18. Actuellement, la Banque Nationale de Belgique détient
2,48 % du capital de la Banque Central européenne.
Le 1er janvier 2002 est marqué par le passage à l'euro dans la lignée de
l'unification monétaire décidée par le Traité de Maastricht. C'est donc à partir de
cette date que la Banque Nationale de Belgique va émettre des billets et des
pièces en euro19.

2. Objectives et Missions:
2.1: Les objectives:
Elle exécute des tâches d’intérêt général, aux niveaux national et international:

 Une politique monétaire européenne


o Depuis le 1er janvier 1999, la Banque nationale participe
activement à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique
monétaire de l'Eurosystème.
 L'émission de billets
o Les billets sont le produit le plus connu de la Banque nationale, qui
en imprime depuis 1851. Cependant, les pièces sont frappées par
la Monnaie Royale
 Centre d’études et d’information
o La Banque nationale joue un rôle important dans la collecte, la
production, l’analyse et la diffusion d’informations économiques et
financières. Les études économiques de la Banque nationale
s'appuient sur un vaste ensemble de statistiques relatives à
l'économie financière et à l'économie réelle. C'est dans ce cadre
que la BNB établit les comptes nationaux20.
 La stabilité financière
o Le maintien d'un système financier efficace et de qualité constitue
un objectif important pour la Banque nationale.

2.2: Les missions:

 Missions internationales
o La Banque nationale joue un rôle actif dans le domaine de la
coopération internationale.
 Services à l'État
o La Banque nationale joue le rôle de Caissier de l'État et est
également chargée de la gestion journalière du Fonds des Rentes.
 Services rendus au secteur financier
o La banque centrale constitue le pivot du secteur financier. Comme
la plupart des banques centrales, la Banque nationale a développé
une série de services aux établissements de crédit. Le chiffre
d'affaires de la BNB a environ doublé depuis le début de la crise de
2008, entre juillet et octobre.
 Services au grand public
o En tant qu'institution poursuivant une mission d'intérêt général, la
Banque nationale rend de nombreux services au grand public. Un
musée, gratuit le week-end, explique l'histoire de la BNB, de la
monnaie, de l'Euro, de la stabilité d'une monnaie, de l'économie…
à travers quinze salles à la muséologie attractive.

3. Organes de la Banque Nationale de Belgique:


3.1: La Comité de direction:
Le comité a pour mission de gérer et d’administrer, il oriente sa politique. Il a
pour compétence la nomination ainsi que la révocation du personnel. Le comité
de direction est composé du gouverneur, vice-gouverneur et des directeurs.
3.1.1: Le Gouverneur:
Le gouverneur est désigné par le Roi. Son mandat est quinquennal et
renouvelable. Le gouverneur a de multiples fonctions, il gère la banque
nationale, il commande également le Comité de direction, le Conseil de régence
ainsi que les assemblées générales. Par ailleurs, il est membre du Conseil des
Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne. En dépit de sa nomination, il
peut être démit de ses fonctions en cas de faute grave ou dans le cas où il ne
répond plus aux conditions. 
Le gouverneur actuel est Jan Smets22.

3.1.2: Le Vice – Gouverneur:


Le vice-gouverneur est hiérarchiquement subordonné au gouverneur.
Le vice-gouverneur actuel est Pierre Wunsch23.

Réunion du Conseil
d'Administration de la Banque
nationale, 1918

3.1.3: Les directeurs:


La Banque nationale de Belgique compte actuellement 5 directeurs. Deux
d’entre eux ont également une fonction supplémentaire ; secrétaire et trésorier.
Marcia De Wachter, Vincent Magnée, Tom Dechaene sont directeurs. Quant à
Jean Hilgers il est directeur-trésorier et Tim hermans est directeur–secrétaire24.
Le nombre de directeurs diminuera cependant de huit à six d’ici 201925,26.

3.2: Le Conseil de régence:


Le conseil de régence de la Banque nationale s’occupe des questions générales,
de la politique monétaire ainsi que de la situation économique tant bien de la
Belgique que de la communauté européenne. Il est également compétent pour
déterminer les règles comptables, approuver les comptes annuels, rapports
annuels ainsi que le budget des dépenses.
Il se compose de : Gérald Frère, Didier Matray, Rudy De Leeuw, Michèle
Detaille, Marc Leemans, Pieter Timmermans, Pieter Verhelst et Yves Prete27.

3.3: Le Collège des censeurs:


Le collège des censeurs a pour mission le contrôle du bugdet, tant son
élaboration que son exécution. Par ailleurs, il exerce la fonction de comité
d'audit de la banque. Il exerce également une fonction de consultation en
rendant des rapports au Comité de direction et au Conseil des censeurs, faisant
ainsi des recommandations. Il se compose de : Jean-François Hoffelt, Mia De
Shamphelaere, Bernard Jurion, Jean Eylenbosch, Herman Matthijs, Eric
Mathay, Grégoire Koutentakis, Mario Coppens, Claire Tillekaerts et Edwin De
Boeck28.

3.4: La Commssion des sanctions:


La Banque nationale contrôlant des établissements, la commission des sanctions
a pour but d’infliger des amendes administratives telles que prévues par des lois
applicables.
Son président est Robert Andersen. Ses membres sont : Filip Van Volsem, Dirk
Schoeters, Henri Bartholomeeusen, Stéphane WIlmet et Heman Matthijs29.

3.5: Le Collège de résolution:


Le collège de résolution de la banque nationale de Belgique a pour mission
d’exécuter les pouvoirs de résolutions et d’apposer les instruments de
résolution. 
Son président est Jan Smets. Ses membres sont : Pierre Wunsch, Jean hilgers,
Tom Dechaene, Hans D’Hont, ManuelaCarpano, Luc Philips, Luc Vandewalle,
Pierre Francotte, Alain Zenner et Eric Dirix. Le collège a également comme
observateur Jean-Paul Servais30.

CHAPITRE 2: MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE


1. Monnaie, émission et seigneuriage:
1.1: Production et mise en circulation de la monnaie:

La Banque nationale crée, imprime et met en circulation des billets de banque


depuis sa fondation, en 1850. Quant aux pièces en euro destinées au pays, elles
sont frappées par la Monnaie royale de Belgique et mises en circulation par
l’intermédiaire de la Banque.

L’impression des billets en euro a été répartie entre impri- meries de sécurité de
la zone. L’imprimerie de la Banque est spécialisée dans la production des billets
de 50 euros, qui, avec les coupures supérieures, présentent les signes

de sécurité les plus sophistiqués de la série. Elle effectue aussi de nombreux


travaux de recherche et développe- ment dans le domaine des nouvelles
techniques d’impres- sion et de sécurisation, entre autres dans la perspective de
la prochaine série des billets en euro, dont la date d’émission n’est pas encore
arrêtée.

Environ 13,6 milliards de billets étaient en circulation n 2009 contre 8,2


milliards n 2002, année du lancement de la monnaie duciaire en euro. Les
coupures les plus utilisées sont celles de 50 et de 20 euros. Elles représen-
taient, en 2009, respectivement 38,1 p.c. et 19,7 p.c. de la circulation totale;
viennent ensuite les billets de 10 euros (15 p.c.) et de 100 euros (10,8 p.c.).

Les établissements de crédit retirent et déposent quoti- diennement des billets et


des pièces de monnaie auprès de la Banque à Bruxelles et en province par
l’intermédiaire des transporteurs de fonds. Il faut rappeler que ce n’est pas la
Banque qui détermine la quantité de monnaie en circulation, mais la demande
du public. Si les mouvements de dépôt et de retrait des établissements de crédit
à la Banque nationale sont fréquents, c’est notamment parce qu’ils souhaitent
réduire leur stock de monnaie duciaire au minimum, puisque celui-ci ne produit
aucun intérêt.

Les transactions de billets sont suivies et comptabilisées via une plateforme


informatique développée et hébergée à la Banque, Cash Single Shared Platform
(Cash SSP). Cet outil informatique est aussi utilisé par les banques

centrales chypriote, nlandaise, luxembourgeoise et néer- landaise. Par ailleurs,


les banques centrales d’Irlande et de Lettonie se sont engagées à utiliser ce
même instrument à partir de 2011. À la demande du Conseil des gouver- neurs
de la BCE, la Banque a également créé une appli- cation produisant des
statistiques sur les billets mis en circulation, validés, rejetés ou détruits. Cette
application (Currency Information System 2) est opérationnelle dans l’ensemble
de l’Eurosystème et s’articule à Cash SSP dans les pays qui l’ont adopté. La
crise nancière ayant mis en lumière la nécessité d’une information plus rapide,
le programme a été adapté en mai dernier pour produire des rapports quotidiens.

1.2: Seigneuriage:
Les mots « seigneuriage » et « revenu de seigneuriage » désignent le revenu que
l’émetteur tire de l’émission de billets de banque. Aujourd’hui, ce revenu est
perçu par les banques centrales, qui le rétrocèdent à l’État une fois leurs frais
déduits.

D’où provient-il? Pour le comprendre, il faut se souvenir que le billet dérive de


la reconnaissance de dette que les banquiers remettaient à leur client en échange
d’un dépôt de métal précieux qu’ils faisaient fructi er. Aujourd’hui, les billets ne
sont évidemment plus délivrés en contrepar- tie d’un dépôt d’or ou d’argent: ce
sont désormais des signes monétaires abstraits. Mais ils sont toujours comp-
tabilisés par les banques centrales comme des dettes, au passif de leur bilan. En
contrepartie, on trouve à l’actif des crédits accordés aux banques commerciales
et des réserves de change, qui sont porteurs d’intérêt. C’est l’intérêt que
rapportent ces actifs, nourris par des passifs non rémunérés sous la forme de
billets de banque, qui constitue le revenu du seigneuriage.

En ce qui concerne la zone euro, comme la circulation monétaire ne peut plus


être estimée avec précision pour chaque État participant, la valeur des billets
émis est répartie de façon forfaitaire: la BCE en reçoit 8 p.c. et le solde est
réparti entre les banques centrales nationales (BCN) au prorata de leur part
libérée dans le capital de cette institution.

Dans toutes les banques centrales, des règles de partage font en sorte que le
surplus des revenus de celles-ci par rapport à leurs frais revienne à l’État. Celui-
ci se voit ainsi rémunéré pour la concession du privilège d’émission. En
Belgique, les règles de partage des revenus de seigneu- riage entre la Banque et
l’État ont uctué au cours de l’histoire et ont été à nouveau amendées, par la loi
du 3 avril 2009. À partir de l’exercice comptable 2009, le solde des béné ces
annuels est, après constitution des réserves nécessaires et rémunération des
actionnaires, alloué à l’État.

Le privilège d’émission n’est pas seulement à l’origine des revenus des banques
centrales. Il constitue également l’un des moyens leur permettant d’exercer leur
principale mis- sion, la mise en œuvre de la politique monétaire. En effet, pour
satisfaire la demande de billets de leurs clients, les établissements de crédit
doivent les acquérir en emprun- tant auprès de la banque centrale et c’est le taux
d’intérêt de ces emprunts qui représente le principal instrument de la politique
monétaire.

2. Politique monétaire: objectif, cadre institutionnel et stratégie:\


2.1: Objectif:
Lorsque les États ont concédé le droit d’émission aux banques centrales,
ils leur ont aussi donné pour mission de défendre la valeur de la monnaie
nationale. Dans l’Europe d’aujourd’hui, cette mission traditionnelle se
traduit dans l’objectif de stabilité des prix que le traité sur le
fonctionnement de l’UE a assigné à l’Eurosystème.
Tant la hausse généralisée et persistante des prix (in ation) que leur baisse
(dé ation) sont néfastes pour l’économie. Les prix sont en effet la
principale information dont les agents économiques disposent pour
estimer la valeur des biens et des services. Or, l’in ation et la dé ation
pertur- bent cette information en faussant les valeurs relatives. Elles
accroissent l’incertitude et, en n de compte, nuisent à l’investissement et à
la croissance. C’est en assurant la stabilité des prix que les banques
centrales apportent leur contribution à la croissance et à l’emploi.
L’instabilité des prix n’affecte pas seulement l’ef cacité économique; elle
est aussi contraire à l’équité. Elle modi e, en effet, la valeur des contrats
et de l’épargne, ce qui provoque une redistribution arbitraire des revenus
et des patrimoines.
A n de donner un point d’ancrage stable aux anticipa- tions relatives à
l’évolution des prix et de permettre au public de mieux juger l’activité de
l’Eurosystème, la stabi- lité des prix a été dé nie comme étant une
progression de l’indice des prix à la consommation harmonisé de la zone
euro inférieure à 2 p.c. l’an, mais proche de cette valeur, et qui doit être
maintenue à moyen terme.

2.2: Cadre institutionnel :

La politique monétaire de la zone euro est menée par l’Eurosystème. Les


décisions y sont prises de manière centralisée par le Conseil des
gouverneurs de la BCE, composé des six membres du Directoire de la
BCE et des gouverneurs des BCN des pays membres de la zone euro. La
préparation des décisions et leur mise en œuvre sont largement
décentralisées.

L’ensemble composé de la BCE et des banques centrales de l’UE, y


compris celles des pays n’ayant pas adopté l’euro, est appelé Système
européen de banques centrales (SEBC).

Des comités associent les experts de la BCE et des BCN dans la


préparation des dossiers soumis à la décision des organes de la BCE. Au
nombre d’une quinzaine, ces comités couvrent tous les domaines
d’activité de l’Eurosys- tème, de la politique monétaire aux ressources
humaines en passant notamment par les statistiques, les opérations de
marché, les billets, la communication, l’informatique. Ce mode de
fonctionnement permet aux BCN de par- ticiper étroitement à la
préparation des dossiers soumis au Conseil des gouverneurs et à la mise
en œuvre des décisions prises.
Le Conseil des gouverneurs se réunit en général deux fois par mois dans les
locaux de la BCE à Francfort. La première réunion mensuelle est spéci quement
consacrée à une analyse approfondie des évolutions monétaires et éco-
nomiques et aux décisions de politique monétaire qui en découlent ; la seconde
est généralement vouée aux autres missions et responsabilités de la BCE.
Conformément au traité de Maastricht, les membres du Conseil des gouverneurs
n’agissent pas en qualité de représentants de leur pays, mais prennent en toute
indépendance des décisions dictées par l’intérêt de la zone euro dans son
ensemble.

2.3: Statistiques:

À la différence de nombre de ses consœurs, la Banque occupe une place de


premier plan dans l’appareil statis- tique du pays. Les nombreuses statistiques
économiques qu’elle produit contribuent à informer les autorités natio- nales et
internationales sur les différentes facettes de l’ac- tivité économique du pays et
présentent un grand intérêt

pour la politique monétaire. Largement standardisées au niveau européen, ces


statistiques constituent un socle d’informations de première main, sur lequel la
Banque appuie ses activités de recherche. Elles sont également intégrées dans
les statistiques de l’UE et de la zone euro.

Les efforts entrepris ces dernières années ont permis d’améliorer la qualité des
données récoltées, d’en aug- menter le détail et d’en optimiser la diffusion tout
en veillant à réduire la charge administrative pesant sur les entreprises.
Les statistiques établies par la Banque recouvrent plusieurs domaines :

 Les comptes nationaux offrent un aperçu des opéra- tions économiques


du pays. Outre les composantes des grands agrégats tels que le produit
intérieur brut (PIB), ils fournissent des informations détaillées par secteur
éco- nomique et par branche d’activité. Un nombre croissant de variables
font l’objet d’une ventilation régionale. Des comptes détaillés sont
publiés annuellement mais les esti- mations des principales variables sont
disponibles trimes- triellement. Une estimation du PIB trimestriel est
publiée trente jours après la n du trimestre de référence. Comme les
statistiques du commerce extérieur, les comptes nationaux sont établis par
la Banque pour le compte de l’Institut des comptes nationaux.
 Les comptes nanciers constituent un sous-ensemble des comptes
nationaux. Ils identi ent les instruments nanciers dans lesquels les
différents secteurs de l’écono- mie placent leurs excédents et par lesquels
ils nancent leurs découverts. Ils sont l’outil par excellence pour suivre du
point de vue macroéconomique les préférences des différents acteurs
économiques en termes de placement et de nancement. La Banque
dispose en matière d’ins- truments nanciers d’une des bases de données
les plus complètes d’Europe. Les comptes nanciers trimestriels détaillés
sont envoyés à la BCE, qui les utilise pour établir des données
consolidées au niveau européen.
 Les statistiques établies dans le cadre de la procédure de dé cit excessif
concernent le solde de nancement et la dette publique belges. Elles sont
élaborées à partir des comptes nanciers et non nanciers des administra-
tions publiques et sont transmises deux fois par an à la Commission
européenne. Depuis la dé nition des critères de convergence qui ont
permis l’introduction de l’euro, les nances publiques des États de la zone
euro font l’objet d’une surveillance attentive de la part de la BCE.
 Les statistiques de la balance des paiements sont un indicateur
économique signi catif, tant au niveau natio- nal qu’au niveau de la zone
euro où elles font partie des statistiques qui sous-tendent la politique
monétaire. Elles permettent de comptabiliser les facteurs externes (biens
et services, revenus, transferts et capitaux) qui contribuent à la formation
du produit national brut. Elles intègrent sous une forme agrégée le résultat
des statistiques du

commerce extérieur, qui portent quant à elles sur les opérations d’exportation
et d’importation de marchan- dises par produit et par pays ainsi que sur leur
ventilation sur une base régionale. Connexes à la balance des paie- ments, les
statistiques des investissements directs concer- nent les opérations en capital et
les autres ux nanciers réalisés entre les entreprises belges et les entreprises
étrangères qui leur sont apparentées.
 Les statistiques monétaires et nancières sont envoyées régulièrement à
la BCE; elles constituent en effet des informations essentielles pour la
politique moné- taire. Il s’agit d’une part, de statistiques relatives aux ins-
titutions nancières monétaires (banque centrale, établis- sements de crédit
et organismes de placement collectif à caractère monétaire) et aux autres
institutions nancières (organismes de placement non monétaires, fonds de
pen- sions, compagnies d’assurances, etc.), et d’autre part, de statistiques
concernant le marché monétaire et le marché des capitaux (émissions et
détention de titres, évolution des taux d’intérêt et des indices boursiers,
etc.).

Des enquêtes de conjoncture permettent de suivre le point de vue des chefs


d’entreprises et des consomma- teurs sur la situation économique belge. En
raison de leur caractère précurseur de l’activité économique de la zone
euro, certains de ces indicateurs conjoncturels sont suivis avec beaucoup
d’intérêt non seulement en Belgique mais aussi à travers le monde.
2.4: Autres informations:

La Banque recueille également un nombre important d’informations à caractère


économique et nancier qui ne sont pas directement liées à la préparation des
déci- sions de politique monétaire, mais qui complètent les statistiques
macroéconomiques disponibles. Une informa- tion de qualité sur la situation
nancière des entreprises peut en effet contribuer à une bonne connaissance des
mécanismes économiques. À cet égard, la Banque est particulièrement bien
placée, car le législateur lui a con é la gestion de deux centrales d’informations
sur les entre- prises : la centrale des crédits aux entreprises et la centrale des
bilans.

Le crédit aux entreprises est l’un des canaux par lesquels les décisions de
politique monétaire in uencent l’écono- mie. Il intéresse donc particulièrement
les banques cen- trales. Dans le contexte de la crise économique mondiale, cet
aspect requiert une attention spéciale.

La Centrale des crédits aux entreprises enregistre, par béné ciaire, les crédits
d’au moins 25.000 euros consentis à des ns professionnelles par les
établissements de crédit établis en Belgique. Ces informations constituent, pour
les participants, un élément important d’appréciation de leurs risques de crédit.
Cette centrale échange ses données avec ses homologues de six pays:
Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie et Portugal.

La plupart des entreprises dont la responsabilité des actionnaires ou associés est


limitée à leur apport ainsi que certaines autres entreprises doivent publier leurs
comptes annuels et, le cas échéant, leurs comptes consolidés, en les déposant
auprès de la Centrale des bilans de la Banque. Les grandes et très grandes
ASBL et fondations privées ainsi que les personnes morales étrangères doivent
également déposer leurs comptes à la Centrale des bilans. Ces comptes
comprennent un bilan social qui donne des informations sur l’emploi. Sur la
base des informations collectées, la Banque produit des séries standardisées
destinées à l’analyse économique.

En 2009, plus de 98 p.c. des bilans ont été déposés via internet. Tous les
comptes annuels déposés pendant l’année et les cinq années précédentes sont
disponibles gratuite- ment via internet en format PDF. Le nombre de comptes
annuels consultés par cette voie est passé de 183.000 par mois en 2008 à
321.000 en 2009. Par ailleurs, à partir de mars 2010, les références des comptes
annuels déposés depuis 1992 seront aussi disponibles via internet. Il en sera de
même des comptes annuels déposés dans le format XBRL, ce qui encouragera
la production de logiciels tirant parti des possibilités de ce format.

Sur la base des comptes annuels des entreprises, la Banque publie chaque année
dans sa Revue économique une étude relative aux résultats des sociétés belges.
Elle publie aussi annuellement un rapport sur les ports belges et une estimation
de leur importance économique.

Par ailleurs, elle réalise d’autres études de façon non récurrente. Ainsi, en 2009,
elle a analysé les données de la centrale des crédits et la démographie des
entreprises. Elle a aussi mené à bien des études sur les secteurs de la sidérurgie,
de l’électricité, de l’immobilier et du transport aérien. La plupart de ces travaux
ont été publiés dans la série Working Papers.

2.5: Instruments:

A n de réaliser ses objectifs de politique monétaire, l’Eurosystème dispose de


plusieurs instruments. Leur mise en œuvre fait largement intervenir les BCN,
qui jouent notamment un rôle de relais entre la BCE et les établisse- ments de
crédit établis dans chaque État membre.

Tout d’abord, les banques sont obligées de constituer des réserves sous la
forme de dépôts auprès des BCN, à concurrence de 2 p.c. de certains de leurs
passifs. Les réserves obligatoires augmentent la nécessité pour les banques de se
re nancer auprès de l’Eurosystème. Étant donné que l’obligation ne doit être
respectée qu’en moyenne sur des périodes d’un mois, les réserves peuvent
varier d’un jour à l’autre et absorber les uctuations de très court terme de la
liquidité, dues par exemple aux variations de la demande de billets. Les réserves
obliga- toires portent intérêt.

En temps normal, la plus grande part des liquidités sont accordées aux banques
commerciales de la zone euro par une adjudication hebdomadaire de crédits
pour une durée d’une semaine. L’Eurosystème procède aussi à des injections de
liquidités sous la forme d’opérations de re - nancement à plus long terme et
d’opérations de réglage n. Pour pouvoir participer aux adjudications, les
banques commerciales doivent au préalable déposer un certain nombre de
garanties auprès de la banque centrale de leur pays. Elles indiquent aussi le
montant de crédit qu’elles souhaitent obtenir et le taux d’intérêt qu’elles sont
prêtes à payer, le taux minimum des crédits à une semaine étant xé par le
Conseil des gouverneurs de la BCE (il s’agit de son taux directeur). Ces offres
sont envoyées à la BCE par les BCN. La BCE décide des montants qui seront
prêtés en accordant les crédits de préférence aux banques qui ont offert de payer
les taux d’intérêt les plus élevés. Depuis octobre 2008, toutefois, les opérations
de re nancement se font à taux xe, toutes les demandes étant satisfaites à ce taux
(voir encadré).

En outre, l’Eurosystème offre aux banques de la zone euro la possibilité


d’emprunter ou de déposer des fonds pour un jour à des taux d’intérêt annoncés
préalablement (sys- tème des facilités permanentes). Ces taux constituent les
limites entre lesquelles uctuent les taux au jour le jour du marché monétaire.

L’Eurosystème peut par ailleurs procéder à des achats ou à des ventes de


devises contre euros, c’est-à-dire à des interventions sur le marché des
changes.

CHAPITRE 3: STABILITÉ FINANCIÈRE ET


SYSTÈMES DE PAIMENT
1. Stabilité financière:

La Banque contribue à la stabilité du système nancier dans son ensemble. Ce


contrôle dit macroprudentiel vise à réduire au maximum le risque systémique,
qui peut se matérialiser soit parce qu’un grand nombre d’institutions nancières
adoptent des comportements similaires et réagissent de manière simultanée à
des changements de conditions de marché, exacerbant ainsi les mouvements
cycliques, soit parce que la défaillance d’une institution ou d’une infrastructure
importante met en péril l’ensemble du système par effet de contagion.

1.1: Concertation internationale :

Dans le cadre européen, la Banque prend part aux travaux de divers organismes
et comités spécialisés dans la régula- tion et le suivi des marchés nanciers. Elle
est représentée dans le Comité de surveillance bancaire, dans lequel le SEBC
et les responsables du contrôle micropruden- tiel (surveillance des institutions
individuelles) des États membres de l’UE examinent les évolutions structurelles
et conjoncturelles au sein du système bancaire euro- péen. Ce comité contribue
en particulier à la rédaction de la Financial Stability Review de la BCE et
d’autres publications que l’Eurosystème consacre à la stabilité nancière.

La Banque prend aussi part aux travaux du Comité des superviseurs bancaires
européens, qui émet des avis destinés à la Commission européenne et promeut
la coopération, la convergence des pratiques ainsi que la mise en œuvre
commune et la bonne application du cadre législatif communautaire. En 2009,
ce comité a coordonné un ensemble de tests de résistance du secteur bancaire.
Ces tests, qui couvraient les années 2009 et 2010, ont concerné un échantillon
de vingt-deux groupes européens menant des activités internationales. Ils ont
notamment porté sur le rapport entre le noyau dur des fonds propres et le total
du bilan. Il en est ressorti que, même dans une situation économique
défavorable, ce ratio resterait, pour chacune des banques soumises à ce test,
largement supérieur aux exigences actuelles. Le comité des superviseurs
bancaires européens s’intégrera en 2010 dans la nouvelle structure
institutionnelle de sur- veillance prudentielle des marchés et des établissements
nanciers de l’UE qui, en coordination avec le réseau des superviseurs nanciers
nationaux, constituera le Système européen de surveillance nancière (voir
encadré).

Dans le cadre de la Banque des règlements internatio- naux (BRI), la Banque


participe aux travaux du Comité sur le système nancier mondial. Elle siège
aussi au Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, qui réunit les vingt-sept
principaux superviseurs bancaires du monde. Ce comité a adopté à la n de 2009
une série de mesures macroprudentielles visant à réduire la probabilité et
l’ampleur des crises nancières.

1.2: Surveillance des infrastructures de paiement, de compensation et de


règlement de titres:
La surveillance (oversight) des infrastructures de paiement, de compensation et
de règlement de titres consiste à dé nir des normes destinées à maîtriser les
risques inhé- rents au fonctionnement de ces infrastructures, à véri er
régulièrement si ces normes sont respectées et, le cas échéant, à émettre des
recommandations. Les normes de référence font l’objet d’une concertation au
sein du Comité sur les systèmes de paiement et de règlement, qui réunit les
représentants des banques centrales du G10 et du G20. L’Eurosystème a pour sa
part lancé depuis 2007 une ré exion visant à améliorer la coordination entre les
BCN dans le domaine de l’oversight.

La plupart des normes relatives aux systèmes de paiement de petits montants


sont dé nies au niveau de l’Euro- système. Sur cette base, la Banque a procédé à
l’éva- luation du Centre d’échange et de compensation. Elle a aussi procédé, en
coordination avec l’Eurosystème, à l’évaluation de la sécurité et de la résilience
du système de paiement par carte Bancontact / Mister Cash ainsi que de celui de
Mastercard Europe. L’Eurosystème a également précisé sa politique en matière
d’oversight des systèmes de règlement de titres.

La Banque assume le rôle de lead overseer du système de messagerie sécurisée


SWIFT, dans le cadre d’un arran- gement d’oversight coopératif auquel sont
associées les banques centrales du G10. En coopération avec la CBFA, elle
assure par ailleurs la coordination de l’oversight du holding Euroclear S.A, qui
regroupe les dépositaires cen- traux de titres de six pays européens. Elle est
aussi chargée de la surveillance du système international de règlement de titres
géré par Euroclear Bank, de celui d’Euroclear Belgium et de celui qui est
exploité par la Banque elle- même. Elle participe en n à l’oversight coopératif
de la contrepartie centrale Clearnet et des systèmes de paie- ment TARGET2 et
CLS.

Malgré les dif cultés rencontrées par plusieurs institu- tions nancières
d’importance systémique à la suite de la défaillance de la banque
d’investissement américaine Lehman Brothers en septembre 2008, aucun des
systèmes surveillés par la Banque n’a connu de problème de fonc- tionnement
majeur.

1.3: Surveillance du marché des titres de la dette publique:

La Banque assure la gestion journalière du Fonds des Rentes. Outre son activité
visant à uidi er le marché des emprunts d’État, cet établissement public
autonome réglemente et surveille le marché secondaire des titres de l’État. Il
assiste aussi l’Agence de la dette dans la gestion de la dette publique.

2. Gestion des systèmes de paiement:


2.1: Paiements dans l’Espace économique européen :

Le projet SEPA (Single Euro Payments Area) vise à assurer, dans l’Espace
économique européen augmenté du terri- toire suisse, une circulation
standardisée, ef cace et bon marché des virements, des domiciliations et des
paiements et retraits par carte.

En Belgique, la concertation nécessaire pour mener à bien cette standardisation


est organisée par la Fédération des entreprises nancières (Febel n), en étroite
collaboration avec la Banque. Les décisions en la matière sont validées par le
Forum SEPA, qui est présidé par le gouverneur de la Banque et comprend Febel
n, les grandes banques, La Poste et le gestionnaire des systèmes de paiement
élec- troniques Banksys Atos Worldline. L’objectif est d’assurer le basculement
vers le SEPA en sauvegardant, voire en améliorant le degré d’ef cacité atteint
par les systèmes de paiement actuels.

La part du virement européen dans le nombre total des virements en Belgique


est passée de quelque 2 p.c. au début de 2009 à 16 p.c. à la n de 2009, alors que,
dans l’ensemble de l’espace de paiement, l’utilisation du vire- ment européen
est encore inférieure à 5 p.c. du total. Les administrations publiques et les
grandes entreprises sont à l’origine de ce succès.

Par ailleurs, les domiciliations européennes pourront pro- gressivement être


utilisées. En effet, les derniers obstacles techniques ont été levés et la directive
sur les services de paiement a été transposée en droit belge.

En n, en ce qui concerne les paiements par carte, les efforts de normalisation


déployés au niveau européen se sont poursuivis : une initiative a été lancée par
la Belgique (Payfair); par ailleurs, une série de grandes banques allemandes et
françaises préparent le projet « Monnet », et d’importants systèmes nationaux
ont l’intention de se relier entre eux via EAPS (Euro Alliance of Payment
Schemes).

2.2: Projets de l’Eurosystème :

Depuis novembre 2007, les ordres de paiement en euro échangés par les
établissements de crédit de l’Euro- système transitent par une plateforme
unique. Ce sys- tème, appelé TARGET2, liquide un à un, en temps réel, les
ordres de paiement transmis par ses membres, via des comptes ouverts dans les
livres des banques centrales participantes. Il liquide aussi le volet cash des
transactions sur titres ainsi que les soldes de n de journée générés par les
systèmes de compensation nationaux traitant les petits montants. Il est donc
chargé de la liquidation des opéra- tions réalisées par les établissements de
crédit établis en
Belgique, et de la liquidation du volet cash des opérations du système de
liquidation de titres de la Banque NBB- SSS et d’Euroclear Belgium; il liquide
aussi les soldes du système belge de paiement de détail CEC. En 2009, il a
fonctionné de manière presque continue. Le nombre d’opérations traitées a
cependant légèrement diminué à la suite du recul de l’activité économique qui a
suivi la crise nancière. En moyenne journalière, le module belge a traité 8.300
opérations, ce qui représente un montant de 83 milliards d’euros

L’Eurosystème a aussi élaboré un projet visant à uni er l’infrastructure de


règlement des opérations sur titres en créant une plateforme unique,
TARGET2-Securities (T2S). Dix-neuf systèmes relevant de la zone euro et
neuf autres systèmes ont manifesté leur intention d’y partici- per. La BCE a
décidé le 17 juillet 2008 de développer le système, qui reposera notamment sur
l’infrastructure de TARGET2. Ce projet a enregistré des progrès signi ca- tifs en
2009, en ce qui concerne tant la description des propriétés fonctionnelles et
techniques, que les aspects juridiques et contractuels, et l’élaboration des
structures de gestion du système.

L’Eurosystème a également décidé de développer une plateforme commune de


gestion des garanties qui cou- vrent les crédits qu’il accorde aux banques.
CCBM2 (Collateral Central Bank Management 2) devrait être développé et
exploité par la Banque et la Nederlandsche Bank. Les autres membres de
l’Eurosystème ont tous manifesté leur intention de participer à un ou plusieurs
modules du nouveau système. La dé nition des carac- téristiques fonctionnelles
et techniques étant presque achevée, il est prévu de déterminer le calendrier dé
nitif et de con rmer le mode de participation des banques centrales au cours du
premier semestre de 2010.

2.3: Systèmes de paiement nationaux :

Au niveau national, la Banque est chargée de la gestion de NBB-SSS et du


CEC.

Le NBB-SSS (National Bank of Belgium – Securities Settlement System)


procède à la liquidation de titres à revenu xe. La crise du crédit a amené les
administrations publiques et les entreprises à réaliser de très nombreuses
émissions en 2009, ce qui a fait passer l’encours de ces instruments de 63
milliards à 473 milliards d’euros – dont 35 p.c. sont constitués de titres du
secteur privé. Par ailleurs, le système a procédé quotidiennement à la liquidation
de 16 milliards d’euros de titres, ce qui repré- sente une augmentation de 3 p.c.
par rapport à l’année précédente.

Le CEC (Centre d’échange et de compensation) traite presque tous les


paiements scripturaux interbancaires en Belgique. En moyenne, 4.473.000
opérations ont été effectuées quotidiennement via le CEC en 2009, soit une
progression de 5,6 p.c. par rapport à 2008. Le montant journalier moyen a peu
varié par rapport à 2008: il s’est élevé à 3,2 milliards d’euros.

CHAPITRE 4: AUTRES MISSIONS


1. Au niveau international:

1.1: Fonds monétaire international:

En concertation avec le gouvernement, la Banque par- ticipe à la préparation


des prises de position de l’admi- nistrateur belge du Fonds monétaire
international, qui est à la tête d’une constituante composée de dix pays
(Autriche, Belgique, Biélorussie, Hongrie, Kazakhstan, Luxembourg,
République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Turquie). Elle nance les
contributions de la Belgique au capital du Fonds et mène à bien les opérations
nancières entre le pays et le FMI. Elle assiste le FMI dans son enquête annuelle
sur la situation économique et nancière de la Belgique.

1.2: Organisation de coopération et de développement économiques :

La Banque est active au sein de l’Organisation de coo- pération et de


développement économiques, forum de ré exion rassemblant trente pays
attachés à la démocratie et à l’économie de marché. Les activités de l’OCDE ont
trait à la politique économique et à tous les aspects des politiques qui se prêtent
à une approche économique (enseignement, recherche scienti que, transport,
environ- nement, affaires sociales, etc.). La Banque participe aux travaux du
Comité de politique économique, du Comité des marchés nanciers et du Comité
de l’investissement.

1.3: Union européenne :

La Banque contribue à l’élaboration de la législation bancaire et nancière


européenne et participe aux tra- vaux d’une série de comités et de groupes de
travail fonctionnant sous l’égide d’institutions de l’UE. Elle est ainsi
représentée au Comité de politique économique et au Comité économique et
nancier qui contribuent à la préparation des travaux du Conseil Affaires
économiques et nancières et formulent des avis. Par ailleurs, le main- tien de la
stabilité nancière implique une intense activité de coopération internationale qui
s’exerce notamment au niveau européen.

1.4: Commerce international :

La Banque contribue également, lorsqu’ils concernent les services nanciers, aux


travaux du Comité de politique commerciale qui assiste la Commission
européenne dans les négociations de libéralisation du commerce des services.
Elle assiste en outre le gouvernement dans le suivi des négociations de
libéralisation des services nanciers menées au sein de l’Organisation mondiale
du commerce.

1.5: Assistance technique :

En n, la Banque fournit une assistance technique à cer- taines de ses consœurs.


Pour rendre son action plus ciblée et plus ef cace, elle établit des priorités en la
matière. Dans les dernières années, c’est la banque centrale de la République
démocratique du Congo qui a été placée au plus haut niveau de celles-ci. Aux
yeux de la Banque, il est très important que sa coopération avec la Banque
centrale du Congo concorde avec l’approche des autorités belges et des
institutions internationales (FMI, Banque mondiale). Son assistance porte sur la
politique monétaire, les statis- tiques, les systèmes de paiement, la salle des
marchés, la circulation duciaire et l’informatique. Plusieurs fois par an, une
équipe est envoyée sur place pour élaborer ou actualiser un plan d’action,
effectuer des recommanda- tions, dispenser des formations ou fournir une
assistance.

Dans l’ordre des priorités viennent ensuite les pays repré- sentés par
l’administrateur belge au FMI, les États candi- dats ou candidats potentiels à
l’UE et les pays partenaires de la coopération belge au développement.

2. Au niveau national :

2.1: Caissier de l’État :

Dès la création de la Banque, l’État lui a con é le rôle de caissier de l’État. Le


contenu de cette fonction a considé- rablement évolué au l des ans. Aujourd’hui,
elle consiste avant tout à centraliser quotidiennement les recettes et les dépenses
courantes de l’État sur un compte unique. Après adjonction du solde des
opérations de La Poste et en concertation avec le Trésor, les excédents sont
affectés à des opérations de placement et les dé cits sont couverts par des
emprunts à court terme.

La Banque joue aussi un rôle important dans l’émission des emprunts d’État et
assure leur service nancier. Un service payant dénommé «Bond center» permet
aux agences bancaires d’envoyer les titres et coupons rem- boursables
directement à l’encaissement à la Banque, sans devoir les centraliser
préalablement au siège central. Les titres émis par l’État sont désormais
dématérialisés.

2.2: Réserves de change :

Dans le cadre des missions fondamentales relevant du SEBC(1), la Banque


détient et gère les réserves de change de l’État. Les risques afférents à cette
activité sont énu- mérés dans le rapport de gestion repris dans le Rapport
d’entreprise.

Conformément à l’article 30 du protocole sur les statuts du SEBC et de la BCE,


la Banque a transféré à la BCE un montant d’avoirs de réserve de change
proportionnel à sa part dans le capital souscrit de la BCE. Elle en assure la
gestion pour le compte de la BCE et selon les orientations de celle-ci.
CONCLUSION
En conclusion, la Banque Nationale de Belgique est la banque centrale
responsable de la monnaire unique européenne, l’euro. La principale mission de
cette banque consiste à maintenir le pouvoir d’achat de l’euro, et donc la
stabilité des prix, dans la zone euro. Plus que toutes les autres banques centrales,
la Banque a reçu pour mision principale la lutte contre l’inflation. Selon les
courants de pensée monétariste, cette mision est le meilleur moyen d’atteindre
les objectifs d’économie publique que sont la maximisation de la croissance
économique, la minimisation du taux de chômage, la stabilité du taux de change
effectif. De plus, la Banque Nationale de Belgique ne dispose que d’un seul
instrument (le niveau de ses taux directeurs) et n’a donc pas les moyens
d’atteindre simultanément plusieurs objectifs.
En pratique, depuis sa création , on constate que celle-ci a su faire preuve de
souplesse dans l’achèvement de son objectif principal, l’inflation ayant dépassé
2% plusieurs fois depuis 2001, malgré l’objectif officiel de se parler « au-
dessous mais à proximité de 2%
La Banque Nationale Belge a un rôle fondamental dans l’économie européenne.
Faute de connaissance et de documentaire,mon article n’est pas vraiment claire
et il y a bien des fautes, je souhaiterais acquérir vos remarques et vos conseils
pour perfectionner mon travail.
Merci de votre attention !

BIBLIOGRAPHIE

1. https://www.astuce-credit.be/fr/banque-nationale-de-belgique/
2. https://www.nbb.be/doc/ts/publications/brochures/
brochnbb_fr.pdf
3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_nationale_de_Belgique
4. https://www.zonebourse.com/BANQUE-NATIONALE-DE-
BELGI-5995/actualite/Banque-Nationale-de-Belgique-
Communique-de-presse-Rapport-sur-la-gestion-de-portefeuille-
et-le-s-25210767/
5. https://www.nbb.be/fr/la-banque-nationale/missions-et-activites
6. https://www.nbbmuseum.be/fr/offer
7. http://www.educpass.be/index.php/fr/avantages-nos-
partenaires/item/musee-de-la-banque-nationale

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