0001

I- Introduction
L’étude microscopique consiste l’analyse pétrographique et minéralogique des
niveaux gréseux du T1 ( Trias ) des puits GDN-3 et GDN-2 situés dans le périmètre
ELHDJIRRA bloc 417 (Fig.III.1). Cette étude est basée sur l’analyse des lames
minces confectionnées à partir des carottes des puits GDN-3 et GDN-2.
L’objectif est de déterminer les constituants pétrographiques.

II- Méthodologie

L’étude pétrographique est basée sur la description des lames minces au

microscope optique polarisant. Cette technique permet de déterminer :
- Le diamètre moyen et maximal des grains de quartz, leur classement et leur
morphoscopie.
- les types de contacts entre les grains et leur fréquence.
- les pourcentages des éléments figurés et des ciments.
- les différents types de réseaux poreux et leurs proportions.

Ce tableaux qui suive montre le nombre d’échantillons analysés pour chaque

puits.

Puits GDN-3 GDN-2

Echantillons 24 31
Tableau 1 : Montre le nombre d’échantillons analysés en pétrographie des
puits GDN-3, GDN-2

III. Pétrographie du puits GDN-3

III-1- Les éléments figurés

 Les grains de quartz

L’observation au microscope polarisant des échantillons du Trias T1 du

puits GDN-3, montre que les grains de quartz constituent l’élément principal de ce
réservoir (peuvent atteindre jusqu’à 70%). Ils sont généralement fins à très fins. Leur
classement est moyen à mauvais et leur morphoscopie est sub-anguleuse à sub-
arrondie et anguleuse à sub-anguleuse. Elle est en fonction de la taille des grains
(Fig.III.2). Les contacts entre ces grains de quartz sont le plus souvent droits à
concavo-convexes, rarement suturés. Ces contacts reflètent le degré de compaction de
la roche et de la fréquence des différents ciments. (Voir planche photo en page
69,photo N01).
 1.2

0.8 Grain max

Grain moy
0.6

0.4

0.2

0
48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88
37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37

Fig. III.1 : Log granulométrique du puits GDN-3

 Les micas
Ils sont de deux types, la muscovite et la biotite. Leur pourcentage total
varie de 1% à 5 % (voir planche photo en page 65, photo N02). Il est à noter que les
micas noirs (biotite) sont fréquemment transformés en illite ou en chlorite.

 Les feldspaths
Ce sont des plagioclases, omniprésents dans tous les échantillons
analysés. Leur pourcentage peut atteindre jusqu’à 5 %. Ils sont fréquemment
transformés en kaolinite.
 Les minéraux lourds
Suite à leur grande résistance aux altérations et aux transformations
durant les periodes de transport et de sédimentation, seuls le zircon et la tourmaline
sont présents sous forme de traces dans certains échantillons des faciès étudiés (voir
planche photo en page 68,photoN 03).
100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

Quartz Quartz Syntaxial Feldspaths Mx lourds Micas

Argiles Pyrite Carbonate Anydrite Porosité estimée

Fig. III.2: Log pétrographique du puits GDN-3

III.2. Les ciments

Les ciments sont argileux, carbonatés, siliceux, parfois évaporitique et

accessoirement pyriteux et ferrugineux.

 Le ciment argileux
Il s’agit du ciment le plus abondant (26%), Il est composé d’illite de
chlorite et de kaolinite. La chlorite et l’illite sont mises en évidence directement sous
le microscope ; la chlorite est plus importante que l’illite, elle se dispose soit en
franges autours des grains de quartz, soit en plages entre les grains.
L’illite qui est moins présente que la chlorite, se présente en plages
intergranulaires (voir planche photo en page 63,photo N04 ).
 100

90

80

70

60
Autre
50 Chlorites
Illites
40

30

20

10

0
3747
3748
3749
3750
3751
3752
3753

3756

3771

3774
3775
3776
3777
3778
3779
3780
3781
3782

3784
3785
3754
3755

3757
3758
3759
3760
3761
3770

3772
3773

3783

3786
3787
3788
Fig.III.3: Log Minéralogique du puits GDN-3

 Le ciment carbonaté
Sa présence est révélée par les analyses pétrographiques dans quelques
échantillons. Ils sont composés par la sidérite. Dans les premiers niveaux est très
important et présente presque la totalité des ciments qui peut atteindre jusqu’à ..%
(côte ….m et ….m) (voir planche photo en page 67,photo N05).

 Le ciment évaporitique
Il est représenté par l’anhydrite et est développé dans le réseau poreux
intergranulaire et par la dissolution. Sa présence est faible ; 0 % et 5 % (voir planche
photo en page 66,photo N06).

 Le ciment siliceux
Il se développe autour et entre les grains de quartz. Ce ciment siliceux a
une origine diverse. Une silice de nourrissage et une silice de compaction. Cette
dernière difficile à distinguer et à estimer.
Le pourcentage de ce ciment siliceux oscille entre 0% et 5 %, et parfois
juste en trace.

 Le ciment ferrugineux
L’oxyde de fer est généralement en traces dans certains échantillons
analysés, Il est soit associé aux argiles soit localisé dans la porosité intergranulaire et
de dissolution.( voir planche photo en page 68,photo 07)

III.3. La porosité S
Le réseau poreux est plus ou moins important dans ce puits et parfois en trace, il
peut atteindre 7 %. Il est représenté par la porosité intergranulaire et la porosité de
dissolution . cette dernière est le résultat de la dissolution de la silice primaire (grains de
 quartz) ( voir planche photo en page 63,photo N08 et N09 ) et représente plus de 60 % du
pourcentage total du réseau poreux.

III.4. Planche Photo (Microscope optique)

3750m

Fig.III.4 : Puits GDN-3, X 10

Photo montrant les différents contacts entre les grains.

3770,34m
3773,12m

Fig.III.5 : Puits : GDN-3, X 4 Fig.III.6 : Puits : GDN-3, X 2

Photo montrant des micas Photo montrant de la tourmaline
 3778m 3786,53m

Fig.III.7 : puits GDN-3 Fig.III.8 : Puits : GDN-3, X 2

mise en évidence du développement Photo montrant la précipitation des
du ciment argileux de type illite. carbonates dans un réseau poreux

3748,32m 3756,62m

Fig.III.9 : Puits GDN-3, X 4 Fig.III.10 : Puits : GDN-3, X 4

Mise en évidence du développement du Photo montrant l’oxyde de fer
ciment évaporitique type anydritique
3752,56m 3752,56m

Fig.III.11 : Puits : GDN-3, X 100 Fig.III.12 : Puits : GDN-3, X 40

création du réseau poreux de Illustration de réseau poreux intergranulaire
dissolution par biais de la silice et de dissolution de la silice

3776,18m 3776,18m

Fig.III.13 : Puits GDN-3, X 2 Fig.III.14 : Puits GDN-3, X 4

Vue globale montrant un grès très fin, moyennement classé, sub-anguleux à anguleux et
contacts droits à concavo-convexes.
IV- Pétrographie du puits GDN-2

IV-1- Les éléments figurés

 Le quartz
L’observation au microscope polarisant des échantillons du Trias T1
du puits GDN-2, montre que les grains de quartz, constituent l’élément principal de ce
réservoir (peuvent atteindre jusqu’à 90%). Ils sont généralement fins à très fins.
Leur classement est moyen à bien classé. Leur morphoscopie est sub-
anguleuse à sub-arrondie, Elle est en fonction de la taille des grains (Fig.III.5). Les
contacts entre ces grains de quartz sont le plus souvent droits à concavo-convexes,
rarement flottant. Ces contacts reflètent le degré de compaction de la roche et de la
fréquence des différents ciments. (voir planche photo en page 65,photo N23 et N24).

50
45
40
35
30
Grain max
25
Grain moy
20
15
10
5
0
28 32 36 40 44 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96 00 04 08 12
37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 37 38 38 38 38

Fig. III.15 : Log granulométrique du puits GDN-2

 Les micas
Les micas avec un pourcentage faible à trés faible, qui peut atteindre 7%
dans la côte 1984 m. Ils sont représentés par la biotite et la muscovite. La biotite est
souvent transformée en illite. (voir planche photo en page 65,photo N14).

 Les feldspaths
Ce sont des plagioclases, omniprésents dans tous les échantillons analysés.
Leur pourcentage est nul peut atteindre 2%. Ils sont fréquemment transformés en
kaolinite.( voir planche photo N15 en page 65) .

 Les minéraux lourds

Suite à leur grande résistance aux altérations et aux
transformations durant de long transport et sédimentation, seuls le zircon et la
tourmaline sont présents sous forme de traces dans certains échantillons des
faciès étudiés.(voir planche photo en page 68,photo 18 et 19).

 Les Bioclastes
Les bioclastes avec un pourcentage presque nul dans le réservoir, mais
parfois il peut atteindre 15% (grès uniquement à bioclastes) dans la côte 1984 m et 9%
dans la côte1961m. (Voir planche photo en page 67,photo 16 et 17).

100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
.5 28 .5 31 .5 34 .5 37 .5 40 .5 43 .5 46 48 50 94 97 00 03 06 09 12
726 37 729 37 732 37 735 37 738 37 741 37 744 37 37 37 37 37 38 38 38 38 38
3 3 3 3 3 3 3

Quartz Quartz syntaxial Feldspaths Mx lourds

Micas Argiles Oxyde de fer Pyrite
Carbonate Anydrite Bioclast Porosité éstimée

Fig. III.16: Log pétrographique du puits GDN-2

IV-2 - Les ciments

Les ciments sont : argileux, carbonaté, siliceux, et accessoirement ferrugineux

 Le ciment argileux

Il s’agit du ciment le plus abondant (varie entre 1% à 90%).Il est

composé d’illite de chlorite et de kaolinite.
 100

90

80

70

60
Autre
50
Chlorites
40 Kaolinite
Illitess
30

20

10

Fig.III.17 : Log Minéralogique du puits GDN-2

 Le ciment carbonaté
Sa présence est révélée par les analyses pétrographiques dans quelques
échantillons.
Ils sont composés par la sidérite. Le ciment carbonaté peut atteindre jusqu’à
30% dans le réservoir Siegénien par contre dans quelques échantillons du réservoir
Trias, il est en trace mais peut atteindre jusqu’au 2 % dans les cotes 2592 et 2593 m.

 Le ciment évaporitique
Il est représenté par l’anhydrite et est développés dans le réseau poreux
intergranulaire et de dissolution. Sa présence est faible 1% à 10 % ; (voir planche
photo en page 66,photo 20).

 Le ciment siliceux
Il se développe autour et entre les grains de quartz. Ce ciment siliceux a une
origine diverse. Il est représenté par la silice de nourrissage (voir planche photo en
page 70, photo 21) et la silice de compaction, Cette dernière difficile à distinguer et à
estimer. Son pourcentage total oscille entre 0% et 5%, parfois juste en traces.

 Le ciment ferrugineux
L’oxyde de fer est généralement en traces dans certains échantillons analysés,
mais il peut atteindre 30% dans la cote 1961 m. Il est soit associé aux argiles soit
localisé dans la porosité intergranulaire et de dissolution.

 Le ciment pyriteux
La pyrite observée en lumiere réfliché est généralement faible, mais elle peut
atteindre un pourcentage 20% dans la cote 2061 m.(voir planche photo en page
68,photo N 22).
 IV-3- La porosité
Le réseau poreux est en trace

IV-4- Planche Photo (Microscope optique)

3743,50m 3732,78m

Fig.III.18 : Puits GDN-2, X 4 Fig.III.19 : Puits : GDN-2, X 20

photo montrant la kaolinite. Trace de porosité primaire intergranulaire.

3740,50m 3743,02m

Fig.III.20 : Puits GDN-2, X 20 Fig.III.21 : Puits GDN-2, X 10

photo montrant un ciment Argileux Photo montrant la précipitation
de type Illite interganulaire de la kaolinite dans un réseau poreux
 3726,78m 3726,78m

Fig.III.22 : Puits GDN-2, X 10 Fig.III.23 : Puits GDN-2, X 4

Photo montrant l’abondance des bioclastes

3744,65m
3744,65m

Fig.III.24 : Puits GDN-2, X 10 Fig.III.25 : Puits GDN-2, X 4

Photo montrant un minéral lourd du type Zircon
3733,45m 3739,65m

Fig.III.26 : Puits GDN-2, X 10 Fig.III.27 : Puits GDN-2, X 10

Mise en évidence du développement du Mise en évidence de silice de nourrissage
ciment évaporitique type anydritique

3729,55m

Fig.III.28 : Puits : GDN-2, X 10

Photo montrant la pyrite
 Fig.III.29 : Puits : GDN-2, X 100 Fig.III.30 : Puits : GDN-2, X 1OO

Développement de ciment argileux type facies global montrant un Grés moyen

chlorite frangeante et sub- intergranulaire. rarement fin, moyennement a mal classé,
Anguleux à sub-arrondis, et à contacts
concavo- Convexe a droit parfois suturés

V- Conclusion

Les résultats d’analyses pétrographiques et minéralogiques montrent que les

échantillons du Trias des puits GDN-3 et GDN-2 sont constitués de faciès gréseux
composés de grains de quartz, de micas, de feldspaths et accessoirement de minéraux
lourds. Ces éléments figurés sont liés par des ciments argileux, carbonatés,
accessoirement siliceux et pyriteux.