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Chapitre 2 Champs et Forces

Objectifs :
- Expliquer le comportement des systèmes matériels dans les champs ;
- Introduire des notions permettant d’aborder la mécanique des particules ;
- Définir la notion d’équilibre ;
- Caractériser une condition d’équilibre ;
I- Définitions
Force : c’est le résultat d’une action menée par un émetteur sur un récepteur dans le but de le
mettre en mouvement, de le modifier son mouvement ou de le déformer. Ces émetteurs et
récepteurs peuvent être des objets, des molécules, des charges etc…
Champ : Grandeur qui permet de décrire les interactions entre objets ou particules.
II- Forces de contacts et condition de stabilité
Pour qu’une force de contact naisse, il faut qu’il ait obligatoirement un contact entre
deux objets. Comme forces de contact on peut citer la réaction d’un support, la force de
traction d’un fil ou la tension d’un fil mesurée au point de contact entre le fil et le solide.
II-1 Réaction
La réaction est une force qui résulte du contact entre un objet(solide) posé sur un
support (également solide). Le support ici peut être horizontal (une table par exemple),
verticale (un mur par exemple) ou oblique (le plan incliné par exemple). Puisque la réaction
est une force, elle peut être vue comme un vecteur. Qui dit vecteur dit caractéristiques et
composantes de ce vecteur. Les caractéristiques d’une force sont : son point d’application, sa
direction, son sens et son intensité. La réaction dans un plan a deux composantes à savoir la
réaction normale (RN) dont le vecteur associé (⃗ R N ) est perpendiculaire au support et la
réaction tangentielle (RT) dont le vecteur associé (⃗
RT ) est parallèle au support voire figure 1.
On a alors la relation vectorielle suivante ⃗ R = RT + ⃗
⃗ R N . NB : Dans les exercices ⃗ RT =0⃗
lorsqu’il n’y a pas de forces de frottement ou lorsque l’on étudie un solide posé sur un plan
horizontal au repos voire figure 2 et 3.


RN ⃗
R
RN ⃗
⃗ R

RN ⃗
R


RT

Figure 1 (on suppose ici que Figure 2 (en absence des Figure 3 (objet au
l’objet descend la pente) forces de frottement sur repos sur un support
le plan incliné) horzontal)

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 1


II- 2 Les forces de Frottement
Par définitions les forces de frottement résultent d’un ensemble de phénomènes
microscopiques contribuant à s’opposer au déplacement d’un corps. On distingue :
- Les forces de frottement visqueux. Elles sont présentes lorsqu’un solide se déplace dans un
fluide comme le présente la figure suivante.

Suivant les différents régimes (vitesse de déplacement du solide dans le fluide) le tableau
suivant a été obtenu.
Régimes Expression de la force de frottement visqueuse
Laminaire (V˂ 5m dans l’aire) ⃗
F frot=¿ -kη ⃗F1
Grande vitesse (5m ˂ V˂ 20m dans l’aire) ⃗ 1 ⃗
F frot=¿ - ρ CxV 2 S V
2
Très grande vitesse (V˃330 m/s dans l’aire) ⃗ ⃗ où n˃1
F frot est proportionnel à V n S V

Où k = coefficient caractéristique de la géométrie du solide ; η = coefficient de viscosité du


fluide (dépend de la température) ; ρ = masse volumique du fluide ; S = aire du solide selon
direction perpendiculaire à la vitesse ; Cx = coefficient de traînée caractérisant la géométrie
du solide.
- Les frottements secs. Une force de frottement est dite sèche lorsqu’elle résulte d’un contact
solide-solide. Son module est la composante tangentielle de la réaction du support. Elle
dépend de la nature des corps en contact, de l’état des surfaces (rugueux ou poli, sec ou
lubrifié, …) et de la Température. Elle ne dépend ni de la vitesse ni de la taille des surfaces en
contact. Deux cas de figure sont possibles.
* Si la vitesse est nulle (solides au repos), F frot =¿ μs R N où μs est le coefficient de frottement
statique ; R N la réaction normale du support et V la vitesse.

V
* Si la vitesse est différente de 0 (solides en mouvement), ⃗ F frot=¿ - μc R N où μc est le
V

V
coefficient de frottement dynamique ; R N la réaction normale du support ; un vecteur
V
directeur unitaire orienté dans le sens déplacement du solide et V la vitesse du solide.
Il est important de noter que pour des corps en contact, μs ˂ μ c.
II-3 La tension
La tension en mécanique peut être généralement vue sous deux aspects : la tension
d’un fil ou la tension d’un ressort.
∎ La tension d’un fil

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 2


La tension d’un fil est la force qu’un fil exerce sur objet fixer à son extrémité. Il est
important de noter que la tension n’existe que si la corde ou le fil est tendue (voir figure 1).
De plus lorsque la tension existe, sa droite d’action doit être la même que celle du fil ou de la
corde (voir figure 2).

Figure 1 Figure 2
∎ La tension d’un ressort
La tension d’un ressort est la force de rappelles que ce dernier exerce sur un objet fixé
à son extrémité. Cet objet fixé en question doit soit allonger le ressort ou le comprimer
pourque l’on puisse parler de tension du ressort (voir figure 3). L’expression de la tension du
ressort est donnée par la loi de Hooke. Elle se traduit par la relation :
T= k∆ x
Où k est la constante de raideur du ressort (N/m) et ∆ x l’allongement ou la contraction du ressort
(m).

Figure 3

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 3


II-4 La poussée d’Archimède
∎ Mise en évidence
Soient les fugues suivantes :

∆X

Figure 1 : Fluide Figure 2 : Solide de masse Figure 3 Compression


dans un récipient m accroché à un ressort du ressort de ∆ X

La contraction du ressort à la figure 3 nous prouve que le fluide pousse le solide fixé à
son extrémité vers le haut. Cette force est appelée poussée d’Archimède. Elle est représentée
sur la figure suivante :


F

∎ Formule
La poussée d’Archimède est donnée par la formule suivante :
F= ρ vg
Où F est la poussée d’Archimède (N) ; ρ la masse volumique du fluide dans lequel le corps
est immergé (kg/m3) ; v le volume du fluide déplacé (m3) ; g l’accélération de pesanteur
(N/kg).
II-5 Condition de stabilité
La condition de stabilité peut être vue sous deux formes :
- La condition de stabilité d’un solide sous mis à deux forces. Si un solide soumis à deux
forces est stable ou en équilibre alors la somme vectorielle de ces deux forces doit être égale

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 4


F 1+⃗
au vecteur nul (⃗ F 2=⃗0) et ces deux forces en question doivent avoir la même droite
d’action.
- La condition d’équilibre d’un solide soumis à n force où n˃2. Si un solide soumis n forces
est stable ou en équilibre alors la somme vectorielle de ces n forces doit être égale au vecteur
nul (⃗F 1+⃗
F 2+ ⃗
F3 … … … … ⃗F n= ⃗0) et la somme des moments de ces n forces par rapport à l’axe
de rotation doit être nulle ( M ∆ ⃗ F1 + M ∆ ⃗
F 1+ M ∆ ⃗
F 1+ ¿………………… M ∆ ⃗ F1 =0). Il est
important lors du calcul des moments de toujours orienter la figure car les moments des forces
sont des grandeurs algébriques.
Remarque :
Il est important de noter que la condition d’équilibre est différente de la condition de
stabilité. Un corps est dit stable lorsque la réaction du support de ce dernier est telle que sa
composante tangentielle (RT) soit inférieure à la réaction tangentielle maximale (RTmax). La
condition de stabilité peut être traduite par la relation suivante :
RT˂ RTmax ¿ μs R N
Exercices d’application
Exercice d’application 1
On dispose d’un solide que l’on place sur un plan incliné d’angle α=20O. Initialement,
le solide est au repos et par la suite il se met en mouvement avec une accélération a¿ 2m/s2.
1- Dans les cas où le solide est au repos, faites la figure en y indiquant toutes les forces qui s’y
appliquent et déterminer la valeur du coefficient de frottement statique.
2-Lorsque le solide est en mouvement, faites la figue en y indiquant toutes les forces qui s’y
appliquent et déterminer la valeur du coefficient de frottement statique.
Résolution
1- Faisons la figure et déterminons le coefficient de frottement statistique.
y

Puisque le solide est en équilibre nous aurons : ⃗


R

RN
∑ ⃗F ext = ⃗0 x
→ ⃗
P+⃗
R +¿ 0⃗ ⃗
F frot

→ ⃗
P (
−mg sin α
−mgcos α
+⃗
F
R frot
RN ) ( ) ¿ ⃗0

En projetant suivant l’axe des abscisses on aura : α

−mg sin α + F frot =0



P
→ F frot =¿ mg sin α

or F frot =μ s R N = μs mg cos α

→ μs mg cos α = mg sin α
mgsin α
→ μs =
mg cos α Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 5
2- Faisons la figure et déterminons le coefficient de frottement dynamique.

y ⃗
Dans ce cas le solide est en mouvement rectiligne R x
donc ∑ ⃗ F ext =m⃗a ⃗
RN
P+⃗
→⃗ R+ ⃗
F frot =m a⃗

) ( )
F frot
→ ⃗
P (
−mgsin α
−mgcos α
+⃗
F
R frot
RN
+¿ m ⃗a ( )
−a
0 α
F frot =−ma+mg sin α or F frot =μ c R N = μs mg cos α
→Suivant l’axe des abscisses on aura :

P
→−μmg
s mgcos α=
sin α + F −ma +mg sin α
=−ma
frot

−a+ g sin α −2+ 10sin 20


→ μs = AN: μs = = 0.151
g cos α 10 cos 20
μs =0.151

Exercices d’application

Déterminer les modules des forces ⃗


F 2 et ⃗
F1 ⃗
F2 ⃗
F1
sachant que le module de la force ⃗F 3 est de 25 N A
et que le point A est un point d’équilibre. 60 450


F3

Résolution
Puisque le point A est équilibre, on a :
y

F 1+⃗
F 2+ ⃗
F 3=0⃗

→⃗
F1
( ) (
F 1 cos 45 ⃗ −F2 cos 60 ⃗ 0
F 1 sin 45
+F 2
F2 sin 60 ) ( )
+ F3
−F3
=0⃗
x

F2 ⃗
F1
En projetant suivant l’axe des abscisses on aura :
F 1 cos 45 A
F 1 cos 45 −F 2 cos 60 = 0 → F 2=
cos 60 60 450

En projetant suivant l’axe des abscisses on aura : x

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 6


F 1 cos 45
F 1 sin 45 + F 2 sin 60 −F 3=0 or F 2=
cos 60
F 3 cos 60 ⃗
D’où F 1= F3
sin 45 cos 60+cos 45
25cos 60
AN : F 1=
sin 45 cos 60+cos 45
F 1=¿11.78 N

F 1 cos 45 11.78 cos 45


F 2= AN: F 2= =¿16.66 N
cos 60 cos 60
F 2=¿16.66 N

III- Forces de champ ou force à distance


Ce sont des forces qui s’exercent entre 2 objets pouvant être séparés par l’air, de l’eau,
le vide etc… les forces à distance sont généralement au nombre de 3 : les forces de
gravitation, les forces magnétiques et les forces électriques. On ne peut parler de forces à
distance sans faire mention des champs qui en donnent naissance.
III-1 Les Forces électrostatique
Elles s’exercent entre deux objets portant des charges électriques. Elles peuvent être
attractives ou répulsives selon la nature des charges voire les figures suivantes.
u⃗ u⃗ u⃗
qA˃0 qB˃0 qC˃0 qD˂0 qE˂0 qF˂0 ⃗ FE/F

FB/A ⃗
F A /B ⃗
F D/C

F C/ D ⃗
FF/ E

Cas 1 Cas 2 Cas 3

Suivant les différents cas de la figure précédente on a les relations suivantes :


K|q A||q B|
*⃗
F A /B =-⃗
FB/ A= u⃗
AB 2
K |qC||q D|
*⃗
F D / C=-⃗
F C/ D = 2
u⃗
CD
K |q E||q F|
*⃗
F E / F =-⃗
FF/E= 2
⃗u où F x / y (N) ; q x (C) ; AB(m) ;
EF
CD(m) ; EF(m) ;K= 9×109 SI . x et y pouvant être A ;B ;C ;D ;E ou F
Comme cité plus haut, les forces de champs sont liées à des champs. C’est ainsi
qu’une force électrique ⃗ E par la relation ⃗
F e est liée à un champ électrique ⃗ F e=⃗
qE où q est la
charge sur laquelle la force électrique s’applique. L’orientation du champ créé par une charge
dépend du signe de cette dernière voire figure suivante.

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 7


⃗ ⃗
E ⃗
E
E ⃗
E
+ -

⃗ ⃗ ⃗
E ⃗
E
E E

Si q˃0 Si q˂0

Le champ électrique créé par une charge qA en un point où se trouve ou pas le une charge q B
K |q A|
est donné par le formule : ⃗ EA/B= 2
⃗u où u⃗ est un vecteur directeur unitaire de même
AB
direction que la droite (AB) et de même sens que le vecteur ⃗ E A / B . Dans le formule précédente
B ⃗
E
E est en (V/m) ; AB en (m) ; q A et q B sont en (C). Le sens de ⃗E A / B ne dépend que du signe de A / B
u⃗ ?
la charge q A on n’a donc pas besoin de connaitre le signe de la charge q B voire figure. Il est

important de noter qu’au point B il peut ou pas y avoir une charge mais E A / B existera toujours
en ce point et aura la même valeur.

EA/B
?
B
? qA˃0 u⃗
qA˂0 ⃗
EA/B

Exercice d’application
Soit la figure suivante représentant 3 charges qA, qB et qC. Construisez la résultante des
champs électriques crées par ces différentes charges au point O. On rappelle que toutes ces
charges sont situées à égale distance du point O.

qA˃0

0 qB˃0
x
qC˂0

Résolution
y
Soit ⃗
E2 cette
résultante. On a : qA˃0


E2 = ⃗
EA/O + ⃗
E B /O+⃗
EC /O
0 qB˃0

E2 = ⃗
E1+⃗
EC /O Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 8
qC˂0

E B /O x

EC /O

E1 ⃗
EA/O

E2

III-2 Les forces magnétiques


Les forces magnétiques sont de deux types. La force de Lorentz et la force de
Laplace. La force de Lorentz résulte du déplacement d’une charge q avec une vitesse ⃗ V dans
une zone où règne un champ magnétique B . Elle est donnée par la relation F =qV ∧ ⃗
⃗ ⃗ ⃗ B et a
pour module F=|q|.V.B.sin( V ^
⃗,⃗B ) où F(N) ; B(T) ; V(m/s) ; q(C). La force de Laplace quant à
elle résulte de l’action du champ magnétique sur un portion du circuit traversée par un courant
électrique voire figure. Elle est donnée par la relation ⃗ F =Il⃗ ∧ ⃗
B et a pour module F=I.L.B.
^
B )où F(N) ; B(T) ; L(m) ; I(A). Il est important de noter que le sens du vecteur l⃗ est le
sin( l⃗ , ⃗
même que celui courant et que le point d’application de la force est le milieu de la portion de
circuit présent dans le champ voire figure.

Les différentes orientations de la force de Laplace ou celle de Laurent peuvent être


déduite à partir des figures suivantes suivant :

Cas de la force de Laplace Cas de la force de Lorentz

Le champ magnétique qui donne naissance à la force de Lorentz et celle de Laplace peut être
produit par un fil infiniment long, une spire, une bobine ou un solénoïde. Les différentes
expressions du champ magnétique sont alors données par :
μ0 I
- B= où B(T), d(m), I(A) et μ0 =4 π ×10−7 SI (dans le cas d’un fil infiniment long). On a
2 πd
la figure suivante. I


B

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 9


μ0 I
- B= où B(T), R(m), I(A) et μ0 =4 π ×10−7 SI (au centre d’une spire). On a la figure
2R
suivante. I

B
O

μ 0∋¿ −7
- B= ¿ où B(T), R(m), I(A) et μ0 =4 π ×10 SI (au centre d'une bobine). On a la figure
2R
suivante.


B
I
μ 0∋¿ −7
- B= ¿ où B(T), l(m), I(A) et μ0 =4 π ×10 SI (au centre d’un solénoïde). Un solénoïde
L
est en fait une bobine dont sa longueur est supérieure à 10 fois son rayon (L˃20R).

Exercice d’application
Soit la figure suivante :


B

i 450
E

Il s’agit en fait d’un circuit plongeant dans un champ magnétique ⃗ B(de module 2 mT)
perpendiculaire au plan du circuit. Le plan du circuit et le sol forment un angle α. On suppose
que le générateur idéal E produit une tension de 5V dans le circuit de résistance équivalente
r= 0.01𝝮.
1- Faites une représentation de la figure en y indiquant toutes les forces s’appliquant sur la
tige de longueur L=30cm et de masse 15g.
2- En supposant que la tige soit en équilibre, déterminer la valeur de α.
Résolution
1- Représentons la figure en indiquant les forces qui s’appliquent sur la tige. Ici, l’orientation
de la force ⃗
F est obtenue par la règle des trois doigts.

y ⃗
B

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 10


x


F

α ⃗
P

2- Déterminons la valeur de α

Vue que la tige est en équilibre, ∑ ⃗F ext = ⃗0 → ⃗


P+⃗
F ¿ ⃗0 → ⃗
(−mgcos α) ()
P −mg sin α +⃗
F F
0
¿ ⃗0
En projetant cette relation suivant l’axe des abscisses on aura :
π E
−mg sin α + F ¿ 0 → F ¿ mg sin α or F=¿ i.L.B.sin( ^
⃗ B )=¿iLBsin( 2 )=¿ iLB et i= r
L,⃗

donc
E
r
BL¿ mg sin α → α =¿ sin
−1 BEL
mgr ( )
AN : α =¿ sin
−1 0.002 ×5 ×O . O3
0.01× 0.01× 10 (
=17.46O )
α =17.46O
III-3 Forces gravitationnels
Deux corps E et F de masse respective mE et mF . Ces deux corps s’exercent
réciproquement une force due à leur masse comme le montre la figure ci-dessous.

u⃗
mF

FF/ E

FE/F

Cette force est donnée par la formule :


ε mE mF ⃗
FE
F E / F =-⃗
⃗ FF/ E= ⃗u où mF (kg) ;mE (kg) ; EF(m) ; F E / F (N) ; F F / E (N) ; u⃗ ¿
2 et ε =
EF FE
6.67×10-11 SI. Cette force est appelée force gravitationnelle et dérive d’un champ
gravitationnel ⃗
G dépendant de la masse du corps qui le crée. Si l’on considère les deux masses
précédentes, le champ gravitationnel créé par mE sur mF et celui crée par mF sur mE sont
donnés respectivement par :
ε mE

G E= ⃗u
EF 2
ε mF

G F =−¿ 2
⃗u
EF
Remarque :

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 11


Soit les figures suivantes représentant la Terre de masse mT et de rayon RT .
M

h u⃗
M ⃗
u⃗ Gh
RT

Go
+ RT +

En tout point M de sa surface, la Terre crée un champ gravitationnel ⃗ GO d’expression


εm

GO = 2T ⃗u et en tout point M situé à une distance h de sa surface, elle y crée un champ
RT
ε mT
gravitationnel ⃗ Ghd’expression ⃗Gh= ¿ ¿ ¿ ¿ . Le rapport des modules de ⃗
Gh et de ⃗
G O permet
2
d’établir la relation suivante :Gh=GO R T .
¿¿¿¿
IV- Moment d’une force
IV-1 Moment d’une force par rapport à un point
Le moment d’une force ⃗
F par rapport à un point O est donné par la formule suivante :

MO⃗
F =⃗
OA ∧ ⃗
F
Il est important de constater grâce à la formule précédente que le moment d’une force par
rapport à un point est en fait un vecteur.
IV-2 Moment d’une force par rapport à un axe
Le moment d’une force ⃗
F par rapport à un axe ∆ est donnée par :
M ∆(⃗
F )= ±Fd où F(N) et d(m). d étant la distance qui sépare la droite d’action de la force ⃗
F
de l’axe de rotation ∆ . Le moment d’une force par rapport à un axe est une grandeur
algébrique dépendant de l’orientation de la figure. Les figure suivantes en sont un bon
exemple.

+
+
+

M ∆(⃗
F )= aF M ∆(⃗
F )= -aF M ∆(⃗
F )= 0

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 12


V- Application des forces et des champs
V-1 Dans le domaine de la médecine
En médecine le champ magnétique est utilisé pour faire l’IRM (imagerie par résonance
magnétique). Elle permet d’avoir une image 2D ou 3D d’une partie du corps notamment du
cerveau. La présentation d’une machine IRM est la suivante :

Toujours en médecine, le champ électrique est utilisé pour ajouter des charges
négatives par phosphorisation sur des protons afin de modifier leurs propriétés.
V-1 Dans le domaine de l’ingénierie
En ingénierie, le champ magnétique est appliqué pour la fabrication des trains à
sustention magnétique. Au démarrage le train est mis en suspension et glisse le long des rails
conçus à cet effet. On y utilise des électroaimants. Le même champ magnétique permet
également de mettre sur pieds des dispositifs de freinage magnétique pour les trains. Les
figures suivantes l’illustrent parfaitement.

Fonctionnement du dispositif de freinage

Freinage magnétique en Freinage magnétique en


position normale positon appliquée

Chapitre 2 : CHAMPS ET FORCES p. 13

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